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IN MEMORIAM
IN MEMORIAM
IN MEMORIAM

His Excellency Khalid Abdul Moneem Rasheed, Minister for Agriculture, Iraq
Son Excellence Khalid Abdul Moneem Rasheed, Ministre de l'Agriculture de l'Iraq
Su Excelencia Khalid Abdul Moneem Rasheed, Ministro de Agricultura de Iraq

DIRECTOR-GENERAL: Mr Chairman, honourable Ministers, distinguished delegates, ladies and gentlemen, it is with deep regret and sadness that I announce the death in Rome yesterday of His Excellency Khalid Abdul Moneem Rasheed, the Minister for Agriculture of Iraq.
His Excellency Rasheed was heading the delegation of his country to this Conference and participated with us in the opening ceremony yesterday morning. I understand that he was to deliver a statement on the state of food and agriculture in his country.

His Excellency Rasheed was born in 1936 and held a Master's degree in civil engineering. He was a consultant in the Office of the President prior to his appointment in April 1995 as Minister for Agriculture.

I am sure that all delegates will join with me in extending our condolences to the Government of Iraq and in expressing our deep sympathies to the late Minister's family.

I will ask, on your behalf and on behalf of FAO, His Excellency Kutaiba Hassan, Minister Plenipotentiary to FAO, to convey these messages to the Government of Iraq.

May I now ask you to join me in observing one minute's silence in memory of His Excellency Khalid Abdul Moneem Rasheed.

One minute's silence
Une minute de silence
Un minuto de silencio

CHAIRMAN: The Director-General will now deliver his statement to the Conference.

DIRECTOR-GENERAL'S STATEMENT TO THE CONFERENCE
DECLARATION DU DIRECTEUR GENERAL A LA CONFERENCE
DECLARACION DEL DIRECTOR GENERAL A LA CONFERENCIA

LE DIRECTEUR GENERAL:

Monsieur le Président de la Conférence, Monsieur le Président indépendant du Conseil, Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences, Mesdames et Messieurs.

II y a quelques jours à peine, dans la charmante ville riveraine du Saint-Laurent, en ce château Frontenac dont la majesté défie le temps, nous replongions dans l'histoire pour retrouver nos racines et notre dimension en profondeur.

Le 16 octobre, date de naissance de notre Organisation et journée mondiale de l'alimentation, nous nous élevions aux cimes de l'idéal philosophique de nos pères fondateurs pour atteindre notre dimension en hauteur.

Aujourd'hui, nous devons retomber sur terre pour affronter la dure réalité de nos programmes et de nos moyens.

Aussi, ne reviendrai-je point sur la problématique de la FAO, son évolution et ses perspectives qui figurent largement dans mon allocution du Cinquantième Anniversaire. Je vous parlerai très prosaïquement d'un horizon temporel plus modeste de quatre années couvrant les exercices 1994/95 et 1996/97.

La ving-huitième Conférence de la FAO se tient à un moment crucial de son existence.

Les cérémonies du cinquantième anniversaire ont connu un succès certain grâce à l'accueil inoubliable et à l'hospitalité généreuse du Gouvernement du Canada, de la Province du Québec et de la ville de Québec. Au cours de la semaine dernière la réunion ministérielle préparatoire au Sommet mondial de l'alimentation a approuvé la "Déclaration de Québec" qui réaffirme le droit fondamental à la nourriture et l'importance vitale d'une gestion durable des ressources végétales, animales, forestières et halieutiques. Enfin, le Séminaire "L'humain au coeur du développement" a montré l'unité de vues des organisations non gouvernementales, du milieu académique et du secteur privé sur la nécessité d'une lutte acharnée pour éradiquer la faim du monde.

Autant d'événements qui augurent heureusement d'un retour aux sources d'une adhésion à la foi et à l'espérance qui ont conduit de grands visionnaires au lendemain de la plus grande entreprise de destruction de l'espèce humaine à faire le pari de la vie, à prendre collectivement l'engagement d'assurer "du pain pour tous".

Hélas, ces temps derniers ont vu aussi la résurgence de l'isolationnisme et la propension au repli sur soi, l'exacerbation des critiques aux institutions des Nations Unies et de Bretton Woods, la remise en cause des principes de l'universalisme et une baisse des engagements en faveur de l'aide au développement.

Autant de signes avant-coureurs d'un retour aux démons de l'égocentrisme et de l'exclusion, d'un penchant grandissant pour la primauté des rapports de force dans les relations internationales et dans les sociétés nationales.

Le crépuscule du XXe siècle annonce donc la nuit de l'angoisse dans un monde jadis bipolaire et aujourd'hui éclaté, où les antagonismes d'antan remontent des profondeurs de l'intolérance. Et, à l'aube du XXI siècle, le jour risque de se lever sur un monde dangereux et sans pitié.

Pour l'Humanité, les dangers, par-delà les conflits ethno-religieux et les guerres localisées, se profilent à l'horizon de l'insidieuse inclination au "laisser-faire, laisser-aller", ils s'abreuvent dans la croyance religieuse et même dogmatique aux vertus universelles et holistiques du marché comme solution exclusive aux problèmes nationaux et internationaux.

Si la chute du mur de Berlin a sonné le glas de l'étatisation et de la collectivisation comme réponses efficaces à la question économique, si la bureaucratie et le gaspillage ont terni l'image de beaucoup d'institutions publiques et si nul ne saurait envisager un retour aux errements d'autres temps, on est obligé de constater aussi que les règles de la concurrence sont loin d'avoir éradiqué les fléaux de la pauvreté et de la faim, du chômage et de l'exclusion; qu'elles n'ont pas empêché la surexploitation de nos ressources naturelles et la dégradation progressive de notre environnement.

Des valeurs sociales et morales doivent donc compléter les mécanismes de l'accumulation financière afin qu'au sein des pays et entre les nations s'instaurent des rapports fondés sur le sens de la fraternité et de l'appartenance à un même "village planétaire". Ce sont ces valeurs qui constituent le socle de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et de sa devise "Fiat Panis".

Pour notre Organisation, les dangers se manifestent par des velléités de réduction des ressources déjà insuffisantes mises à sa disposition. Alors que l'acceptation du principe d'un budget à croissance réelle nulle constituait déjà un recul au regard de besoins grandissants, il y a maintenant des tentatives pour descendre vers un budget à croissance réelle, voire nominale, négative.

Si l'on ne peut ignorer les difficultés financières effectives de certains Etats Membres et le souci de faire des économies pour réduire des déséquilibres budgétaires nationaux, on doit aussi savoir raison garder et avoir le sens de la mesure. Il y a en effet une masse critique financière minimum nécessaire lorsque l'on doit mettre en oeuvre des programmes pour 176 membres, assurer le droit humain fondamental à la nourriture, organiser la gestion durable des ressources végétales, animales, forestières et halieutiques mondiales ainsi que de leur environnement édaphique et hydrique.

On ne peut faire des coupes drastiques immédiates dans les ressources de notre Organisation sans mettre en péril les efforts méthodiques et systématiques engagés depuis le Conseil de juin 1994 pour alléger les structures et les procédures, décentraliser les moyens au niveau des utilisateurs, innover dans les modes d'intervention, recentrer et intégrer les actions sur les domaines prioritaires.

Ainsi dans le secteur de la gestion:

- les postes des catégories supérieures du personnel sont réduits au profit de ceux des niveaux plus bas. Les postes d'Assistants aux Sous-Directeurs généraux et aux Directeurs sont supprimés;

- les agents de programme internationaux sont remplacés par des homologues nationaux;

- le personnel des services généraux est réduit grâce à un recours plus grand aux outils de la bureautique;

- les experts transférés dans les bureaux régionaux et sous-régionaux disposent de personnel administratif de qualité et moins coûteux;

- la consolidation des directions sectorielles chargées des opérations et le regroupement des agents administratifs éparpillés dans les directions centrales, entraînent une réduction du personnel;

- la mise en oeuvre des programmes de coopération technique entre pays en voie de développement et pays en transition aboutit à un partage des coûts de l'assistance technique;

- l'utilisation de retraités, d'universitaires et de chercheurs en année sabbatique défavorise l'appel à des consultants onéreux.

Au total, les effectifs de l'Organisation, toutes sources de financement et lieux d'affectation confondus, sont réduits de 158 postes par rapport au 1er janvier 1994. Ces mesures qui procèdent d'une longue et profonde analyse de gestion et de changements importants dans le modus operandi de l'Organisation vont être amplifiées au cours de l'exercice prochain et feront économiser à l'Organisation 43 millions de dollars.

Le contrôle de l'utilisation des ressources a été renforcé. Le premier audit global de l'ensemble des bureaux extérieurs de l'Organisation, à l'exception de ceux situés dans des pays en crise, a été effectué en juin et juillet 1994 et a abouti à la production de 60 rapports sur une période de cinq semaines. Cet exercice inédit a retenu l'attention du "Journal International de l'Audit Gouvernemental" et a conduit la revue "L'Auditeur Interne" à écrire qu'il s'agissait du "projet d'audit interne le plus complet jamais réalisé dans le système des Nations Unies".

En outre, des dispositions ont été prises pour que la gestion financière des bureaux extérieurs fasse dorénavant l'objet d'un contrôle mensuel par des sociétés privées spécialisées, permettant à l'Auditeur interne de la FAO de se concentrer sur le siège et les bureaux régionaux.

Enfin, le système de double signature sur les comptes de l'Organisation est maintenant étendu aux projets de terrain, aux bureaux régionaux et sous-régionaux ainsi qu'aux bureaux de représentation et de liaison.

Au niveau de la décentralisation:

Les bureaux régionaux ont été renforcés par l'affectation d'un nombre important d'experts. Cependant, ce mouvement a été ralenti dans certaines régions à cause des retards résultant des travaux et problèmes d'aménagement des locaux d'accueil fournis par les autorités nationales.

Quatre sièges des bureaux sous-régionaux sur cinq ont été identifiés. Deux accords de siège ont été signés. Les deux autres sont en cours de finalisation.

Des mesures appropriées seront prises pour la solution du problème sensible du bureau sous-régional du groupe du Proche-Orient qui était prévu en Afrique du Nord.

Dans l'ensemble, 106 postes supplémentaires ont été transférés au cadre organique des bureaux régionaux, sous-régionaux et de liaison. Parmi ces postes, 86 sont transférés du siège ou des anciennes divisions conjointes. Trente et un experts ont déjà rejoint leur affectation, les autres devraient suivre dans les meilleurs délais.

Les agents internationaux de programme ont été redéployés dans des postes correspondant à leur profil; quelques-uns n'ont pas encore trouvé d'affectation appropriée. La sélection des agents nationaux de programme est pratiquement terminée. Le document cadre pour l'utilisation d'agents/correspondants nationaux fait, en ce moment, l'objet de consultations internes.

Au niveau des nouveaux programmes:

Il s'agit de relancer la coopération avec les partenaires extérieurs et renforcer le recours aux compétences nationales.

L'accord relatif à l'utilisation d'experts pour la coopération technique entre pays en développement a été signé par 75 gouvernements et les candidatures de 37 000 experts ont été présentées. L'accord similaire pour la coopération technique entre pays en transition a été signé par 6 gouvernements et 122 experts ont été proposés. Jusqu'à présent, 14 missions ont été organisées dans le cadre de ces accords mais beaucoup d'autres sont en préparation et le niveau d'utilisation de ces experts devrait fortement s'accélérer au cours de 1996.

L'accord de coopération avec les institutions académiques et de recherche a été signé par neuf pays membres de l'OCDE. Quatre personnalités scientifiques ont déjà été détachées auprès de l'Organisation dans le cadre de ces accords.

Enfin, 38 pays ont signé des accords visant à promouvoir le programme d'utilisation des experts retraités. Un nombre important de retraités ont ainsi fait savoir qu'ils étaient prêts à continuer d'oeuvrer au service du développement et près de 70 d'entre eux ont déjà été utilisés.

Au cours du prochain biennium, le programme d'utilisation de jeunes professionnels des pays en développement, qui est en cours d'élaboration, sera mis en oeuvre.

Ces changements dans l'Organisation, conduits simultanément avec la mise en oeuvre des programmes, ont exigé un effort exceptionnel des agents pour mener de front les transformations et leur travail normal. Je voudrais ici et solennellement les remercier pour leur abnégation, leur compétence ainsi que leur foi dans l'Organisation et ses objectifs.

Les programmes ont cependant souffert des restrictions budgétaires dictées par la situation de trésorerie de la FAO.

C'est ainsi que les activités de formation prévues pour 1994-1995 ont été réduites de 17 pour cent et les publications de 6 pour cent comme indiqué dans le Rapport d'exécution du Programme. En outre, certaines activités spécifiques ont dû être reportées à plus tard ou même annulées. Je citerai, à titre d'exemple, la collecte d'informations sur la production d'engrais et leur prix et l'expérimentation d'un nouveau cadre d'intervention dans le domaine des activités après récolte. Les manuels de formation pour la lutte contre la trypanosomiase n'ont pu être publiés. Les travaux que nous devions exécuter avec l'OMS sur les zoonoses ont dû être éliminés. La mise en oeuvre du programme de conservation et de réhabilitation des terres africaines a été fortement ralentie. Des publications aussi importantes que "Perspectives de l'alimentation" et "Cultures et pénuries alimentaires", qui étaient mensuelles ne sont plus produites que tous les deux mois. Nous avons également dû réduire la fréquence de publication d'autres annuaires statistiques. Les travaux d'évaluation des ressources halieutiques dans les Caraïbes ont été suspendus. Enfin, dans le secteur des forêts, les travaux de mise à jour de l'évaluation des ressources forestières 1990 ont dû être retardés.

Quoi qu'il en soit, les réalisations pour ce biennium ont été substantielles et je voudrais vous en donner un bref aperçu en commençant par le Programme spécial pour la production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

Après un important travail de conception effectué avec l'appui d'éminents experts, le Programme spécial fut lancé en octobre 1994. A ce jour, il est opérationnel dans 15 Etats Membres.

Dans l'ensemble de ces pays, les activités préparatoires au démarrage des opérations de terrain ont été réalisées. Ce qui veut dire que des missions exploratoires ont été menées, les activités à entreprendre ont été définies, des mécanismes nationaux de suivi et de contrôle du programme ont été mis en place, des équipes nationales de formulation du programme ont été constituées et des programmes nationaux et des plans d'opération ont été élaborés.

Les activités de terrain ont été mises en route afin de profiter des saisons agricoles dans la plupart des pays. Ainsi, au Kenya et en Chine le programme national est entré dans sa deuxième campagne agricole tandis que dans sept autres pays d'Afrique les activités de première campagne sont en cours. Enfin, en Zambie, Tanzanie, Haïti, Bolivie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Népal, les activités de première campagne vont débuter incessamment. Par ailleurs, dans tous les pays concernés, une composante irrigation à faible coût est en cours ou à l'étude.

Je voudrais également ajouter que, pour toutes les activités liées au Programme spécial, la communauté des donateurs a été informée soit à travers des réunions spécifiques à Rome, soit par le biais de réunions périodiques dans les pays participants.

La préparation du Sommet mondial de l'alimentation a mobilisé les différentes composantes de l'Organisation sous la coordination d'un petit secrétariat constitué à partir de ressources humaines détachées. D'ores et déjà, trois documents techniques de base ont été diffusés sous une forme provisoire et les 12 autres le seront d'ici la fin de l'année ou au début de 1996. La moitié d'entre eux sont préparés en collaboration avec d'autres institutions. La structure et le contenu du document de politique générale et du plan d'action qui seront soumis au Sommet ont été examinés par le Comité de la sécurité alimentaire et le Conseil. Un Comité directeur et plusieurs sous-comités ont été mis en place pour assurer la mise en oeuvre de toutes les activités préparatoires indispensables: mobilisation des ressources, activités promotionnelles auprès des gouvernements, des ONG, du secteur privé et des médias, aspects logistiques et opérationnels, etc. Enfin, la réunion ministérielle de Québec, préparatoire au Sommet, a eu lieu avec le succès que l'on sait.

Au niveau du Département économique et social, outre les activités régulières relatives à l'ajustement agricole international et à la publication du rapport annuel sur la situation de l'alimentation et de l'agriculture, je signalerai la publication sous forme d'ouvrage d'une mise à jour de l'étude "Agriculture: Horizon 2010", l'appui fourni à 80 Etats Membres dans le suivi de la Conférence mondiale sur la nutrition, l'établissement de liens de coopération avec la nouvelle Organisation mondiale du Commerce, notamment dans le domaine des normes pour les produits alimentaires et l'étude de l'impact de l'Uruguay Round sur le secteur agricole ainsi que la revue du fonctionnement des groupes intergouvernementaux sur les produits.

Le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture a élargi sa couverture géographique et a amélioré ses méthodes de travail et de diffusion dés données. Il constitue aujourd'hui l'une des pierres angulaires des activités de la FAO. A ce sujet, j'attire votre attention sur les dernières prévisions de ce système qui vous sont communiquées dans les documents mis à votre disposition. En effet, les perspectives de l'offre et de la demande mondiales de céréales pour 1995-96 se sont encore aggravées. La production céréalière mondiale de 1995 sera de 3 pour cent inférieure à celle de l'an dernier. Pour la troisième année consécutive, la production sera donc inférieure aux besoins. Les prix montent et la marge de sécurité que représentaient les stocks de report a pratiquement disparu. Pour satisfaire les besoins en 1996-97, il faudra que la production céréalière mondiale augmente d'au moins 5 pour cent en 1996.

Je signalerai ici aussi les progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Centre mondial d'information agricole qui doit incorporer les données statistiques et textuelles de l'ensemble de l'Organisation. La composante FAOSTAT est opérationnelle. Les données sont accessibles aux utilisateurs externes sur disquette ou à travers Internet ou même en ligne. Plusieurs bases de données ont été introduites dans la composante FAOINFO telles que les normes du Codex Alimentarius qui sont disponibles sur disques optiques numériques.

La réorganisation en profondeur a touché les activités à caractère horizontal qui sont maintenant rassemblées au sein du Département du développement durable. Cependant, la mise en oeuvre a été poursuivie pour les principaux programmes dans les domaines de la télédétection, du système global d'information géographique et de l'agro-météorologie, en particulier pour la surveillance des précipitations et des conditions agro-climatiques sur l'ensemble de l'Afrique, dans le cadre du système ARTEMIS. L'intégration de ces trois activités dans un seul service jouera un rôle essentiel dans le développement des activités futures pour le suivi de l'environnement et la mise en oeuvre de projets tels que l'atlas électronique de la FAO et la mise au point de cartes d'utilisation des sols.

Le Département a également repris à son compte la coordination des activités de l'Organisation pour le suivi de la Conférences des Nations Unies pour l'environnement et le développement.

La nouvelle Division de la femme et de la participation populaire a été particulièrement active dans la mise en oeuvre du Plan d'action pour l'intégration des femmes dans le développement. En outre, c'est notamment grâce à la participation active de l'Organisation que la femme rurale a reçu la place qui lui revient dans la Plate-forme d'action adoptée par la quatrième Conférence mondiale sur les femmes qui a eu lieu à Beijing. Une action similaire en faveur des populations rurales en général a été menée pour la Conférence du Caire sur la population.

Enfin, les deux autres nouvelles divisions de la recherche, de la vulgarisation et de la formation, d'une part, et du développement rural et de la réforme agraire, d'autre part, se sont concentrées sur la définition de leurs programmes et méthodes de travail pour le prochain biennium, tout en poursuivant les activités héritées de la structure ancienne.

Les mesures relatives à la conception et au lancement du programme EMPRES, ou Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes, ont été prises. Le programme de lutte contre le criquet pèlerin se concentre dans une première étape sur la région centrale autour de la mer Rouge tandis que, pour la peste bovine, les activités menées dans le cadre d'EMPRES viennent renforcer la campagne mondiale d'éradication et ses trois composantes régionales en Afrique, Asie occidentale et Asie méridionale.

D'autres réalisations importantes ont pu être conduites à terme:

- la conception et la préparation d'un Programme global pour les ressources génétiques animales;

- l'intensification des activités relatives aux ressources génétiques végétales, notamment dans le cadre de la révision de l'Engagement international et de la préparation de la quatrième Conférence internationale sur les ressources génétiques végétales qui aura lieu l'année prochaine en Allemagne. En particulier, l'appui à la production de 134 rapports nationaux et l'organisation de 11 réunions sous-régionales pour assurer l'élaboration participative du rapport mondial sur la situation des ressources génétiques végétales et du Plan d'action qui s'y rattache;

- l'évaluation des ressources en eau et du potentiel pour l'irrigation en Afrique ainsi que la constitution d'une base de données sur l'utilisation de l'eau en zone rurale;

- l'extension en Afrique et en Amérique latine du programme de lutte intégrée contre les ravageurs des cultures en coopération avec le PNUD, la Banque mondiale et le PNUE;

- l'expansion de l'utilisation du logiciel Microbanker de la FAO dans plus de 600 établissements bancaires ruraux.

Dans le domaine des forêts, les efforts ont porté sur la promotion des activités nationales et internationales en vue de l'exploitation durable et de la conservation des forêts et des ressources connexes. C'est ainsi que l'Organisation a organisé plusieurs réunions pour mieux définir la stratégie à adopter en vue d'assurer une parfaite complémentarité entre conservation et exploitation des forêts et mieux comprendre le rôle attendu de la FAO dans ce secteur. Ce processus a été clôturé par la tenue en mars de cette année de la première réunion mondiale des ministres chargés des forêts qui ont débattu exclusivement de la mise en valeur durable des forêts et ont adopté la "Déclaration de Rome sur la foresterie". A cette occasion, la FAO a publié le premier "Rapport mondial sur la situation des forêts" qui sera dorénavant produit tous les deux ans. Parallèlement, le Département a poursuivi ses activités, notamment l'assistance à la préparation de plans d'action forestiers nationaux dans de nombreux pays.

Je terminerai cette revue rapide des programmes techniques par le secteur des pêches en mentionnant bien sûr la mise au point finale, dans un délai très court, du Code de conduite pour une pêche responsable qui est soumis à votre approbation. L'Organisation a également publié pour la première fois le "Rapport sur la situation mondiale des pêches et de l'aquaculture". Ce dernier a été présenté à la réunion des Ministres en charge du secteur des pêches qui a eu lieu en mars 1995 et qui a adopté le "Consensus de Rome sur la pêche mondiale". Je signalerai enfin la participation de la FAO à la préparation de la Conférence de Kyoto sur la contribution durable des pêches à la sécurité alimentaire qui aura lieu en décembre 1995 à l'invitation du Gouvernement du Japon.

Pour ce qui est des activités opérationnelles menées par le Département de la coopération technique, la priorité a été donnée au développement de nouveaux partenariats. La collaboration avec les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale, le FIDA et les Banques régionales et sous-régionales a été renforcée. Pour illustrer ce propos, permettez-moi de citer quelques exemples.

Durant le biennium, 41 projets, représentant un niveau d'investissement total de 2 500 millions de dollars E.-U., ont été préparés par le Centre d'investissement pour la Banque mondiale, 45 autres projets sont à divers stades de formulation. Pour le FIDA, 15 projets ont été préparés. Pour la Banque asiatique de développement, le Centre d'investissement a préparé des projets en Chine, en Indonésie et en Mongolie et d'autres sont en cours en Inde, au Pakistan, au Sri Lanka et au Viet Nam. Avec la Banque interaméricaine de développement, notre collaboration a abouti à la formulation de deux projets d'irrigation en Bolivie et au Nicaragua.

D'autres projets ont été préparés pour être présentés au financement de la Banque ouest-africaine de développement, de la Banque islamique de développement, de la Banque africaine de développement et de la Banque de développement des Caraïbes.

De même, la collaboration existant avec nombre d'Organisations, en particulier l'Union européenne, a été renforcée. De nombreux accords de coopération ont été signés, notamment avec l'Institut interaméricain de coopération pour l'agriculture (IICA).

La coopération avec le Programme des Nations Unies pour le développement, qui pour diverses raisons s'était notablement ralentie au cours des dernières années, amorce actuellement une reprise. Dix-huit projets ont été ainsi approuvés durant les premiers six mois de 1995. Il est à noter cependant que le PNUD montre une certaine propension à exécuter ses propres programmes, ce qui comporte des risques de duplication de nos activités.

Durant ce même biennium 1994-1995, 800 requêtes ont été reçues par le Programme de coopération technique et plus de 400 projets ont été approuvés. A la fin du mois de septembre, le niveau d'approbation pour ce biennium s'élevait à 78 millions de dollars.

Dans l'ensemble, grâce au maintien du niveau global de financement extérieur obtenu sur les fonds fiduciaires, le programme de terrain de la FAO pour la seule année 1994 représente une dépense totale de 275 millions de dollars.

Les activités opérationnelles tout comme les activités normatives reçoivent un appui décisif de la part du Bureau juridique, qui en outre a fourni une assistance à plus de 70 pays pour leur législation nationale ainsi que les aspects légaux liés à leurs programmes de développement agricole et aux accords internationaux négociés par l'Organisation.

Je dirai enfin un mot des réalisations des Départements en charge des services d'appui qui ont particulièrement été mis à contribution pour appuyer le processus de restructuration, définir les nouvelles fonctions des différentes unités, préparer les descriptions de poste en collaboration avec les services techniques et enfin assurer les mouvements de personnel. Parallèlement, l'aménagement des locaux a été poursuivi et l'installation au Siège du réseau de communication intégré voix/données est terminée.

Le nombre de postes de travail informatisés a fortement augmenté et des équipements et logiciels plus performants ont été installés. Ces postes ont accès au courrier électronique et à toute une gamme d'informations techniques et administratives. L'Organisation est maintenant entièrement reliée à Internet, ce qui permettra de réaliser des économies substantielles dans les communications car, parallèlement, l'équipement des bureaux décentralisés est en cours pour leur permettre d'être connectés entre eux et avec le Siège.

Je signalerai à ce sujet que nous étudions les possibilités d'utiliser les équipements informatiques qui, tout en étant toujours opérationnels, ne correspondent plus aux besoins de l'Organisation, ainsi que les publications en stockage, en les distribuant dans les pays en voie de développement aux administrations, aux chambres d'agriculture, aux institutions de recherche et de formation.

Les études ont été réalisées en vue du remplacement du système de gestion financière de l'Organisation (FINSYS) et tout est fait pour préparer un appel d'offre pour l'acquisition, dès le début de l'année prochaine si nos ressources le permettent, d'un système performant et qui aura fait ses preuves dans une organisation ayant des besoins similaires à ceux de la FAO. Quant au remplacement du système de gestion du personnel (PERSYS), nous sommes en train d'examiner les possibilités d'utilisation de celui récemment introduit au Secrétariat général des Nations Unies.

En outre, une revue complète des procédures administratives et financières a été effectuée en vue de les rationaliser et de les simplifier. Dans ce cadre, les formulaires administratifs informatisés et automatisés pourront être conservés électroniquement, ce qui permettra des économies substantielles en papier et frais de stockage.

Enfin, une revue complète des procédures de voyages internationaux des agents a été faite; là aussi des possibilités certaines de rationalisation existent.

Je terminerai ce tour d'horizon de nos réalisations en mentionnant que nous venons de terminer l'élaboration d'une politique globale de communication avec le monde extérieur qui non seulement conduira à introduire une nouvelle culture de l'information au sein de l'Organisation, mais aussi servira de base à la restructuration du Département des affaires générales et de l'information. Cette politique fondée sur une approche décentralisée touchera également nos méthodes de production et de distribution des publications en utilisant au maximum les moyens électroniques. Ceci constitue un autre domaine qui présente de grandes potentialités.

Beaucoup de nos activités sont réalisées en coopération avec les autres institutions du système des Nations Unies dans le cadre de programmes conjoints. Mais il faut aussi signaler celles que nous devons réaliser à la demande expresse de ces institutions, et en particulier du Secrétariat général, en application des décisions de l'Assemblée générale ou du Conseil économique et social. Il s'agit de contribuer à leurs propres activités ou de participer à des réunions de coordination. J'attache beaucoup d'importance à cette coopération et à ces activités de coordination indispensables pour éviter les duplications. Toutefois, cette coordination a un coût que nous venons d'évaluer, en excluant la coordination au niveau des bureaux nationaux, à environ 12 millions de dollars pour 1994 soit 5 pour cent de nos dépenses pour le Programme régulier.

Pour revenir au sujet principal qui nous occupe aujourd'hui, à savoir le Programme de travail et budget 1996-97, j'ai proposé, lors de la préparation du schéma au début de cette année, un budget à croissance réelle nulle. Je l'ai fait à contre coeur pour tenir compte des impératifs de rigueur budgétaire qui prévalent dans l'environnement politico-économique actuel et malgré les importants défis auxquels l'Organisation doit faire face.

A cette époque, la provision pour augmentation des coûts avait été estimée à 59 millions de dollars. Ella a ensuite été revue pour un peu moins de 32 millions de dollars pour le Sommaire du Programme de travail et budget, après que des réductions supplémentaires aient été effectuées. Dans la proposition qui vous est soumise aujourd'hui elle est à nouveau réduite à 24,7 millions de dollars.

Nos estimations les plus récentes indiquent que les augmentations de coûts auraient dû s'élever à 45 millions de dollars. Le budget de 698 millions qui vous est proposé conformément aux orientations des Comités du programme et des finances comporte un accroissement de 3,7 pour cent seulement par rapport à la base budgétaire 1994-95 et représente donc une absorption de coûts qui est estimée à 20 millions de dollars. Nous prenons également le risque de devoir absorber au cours du prochain biennium d'autres augmentations de coûts liées aux ajustements des salaires proposés par la Commission de la fonction publique internationale et aux variations du taux de change entre le dollar et la lire, ce qui porterait le montant total des coûts que nous absorberions à plus de 28 millions.

Enfin, je voudrais attirer votre attention sur quelques faits qui permettront de placer cette proposition de budget dans sa véritable perspective:

Parmi les organisations du système des Nations Unies, c'est la FAO qui a connu la plus faible croissance dans le montant des contributions des Etats Membres au cours des six dernières années.

Aucune des instances de décision des organisations des Nations Unies, dont le budget a récemment été approuvé, n'a accepté un montant inférieur en valeur nominale au budget précédent. Au contraire, certaines ont bénéficié d'augmentations substantielles. Je citerai l'Organisation internationale du travail dont le budget est augmenté de 24 pour cent; le budget de l'Organisation de l'aviation civile internationale augmentera de 3,7 à 7,7 pour cent et enfin l'OMS dont le budget a été augmenté de près de 2,5 pour cent.

Même l'Institut interaméricain de coopération pour l'agriculture, qui est financé à 60 pour cent par un des Etats Membres, conservera le même montant de ressources en valeur nominale.

La FAO est votre Organisation. Vous, les Etats Membres, avez la grande opportunité de la conduire sur les chemins d'un succès si indispensable aux millions de personnes qui n'ont pas accès à la nourriture et aux millions d'enfants de moins de cinq ans qui souffrent de déficit protéinique et calorique.

Vous avez aussi le redoutable pouvoir d'entraîner l'Organisation sur les pentes escarpées de ressources aléatoires, au risque de provoquer sa chute dans l'abîme d'un échec qui serait funeste certes pour les déshérités de la terre, mais qui ne serait pas sans conséquences graves pour les plus nantis vivant sur la même planète Terre.

Le Secrétariat de l'Organisation est votre secrétariat. Il ne prendra pas d'engagements démagogiques dictés par les péripéties d'une conjoncture difficile, mais il appliquera fidèlement et loyalement vos décisions. Il vous apportera toutes les informations pour éclairer vos choix et vous donnera ses avis en ayant "exclusivement en vue les intérêts de l'organisation". Il s'évertuera à être un "exemple de transparence, de responsabilité, de prévisibilité, d'efficacité, de respect des règles et du droit".

A l'heure où vous prendrez des décisions qui seront lourdes de sens, pensez surtout à ces "images d'enfants affamés et d'adultes faméliques qui ne cessent de hanter nos consciences"

Pensez aussi que, par-delà les chiffres, il y a des mesures qui vont affecter des personnes de chair et de sang qui souffrent de la pauvreté à travers le monde.

Pensez enfin que le projet de budget de la FAO, qui doit aider 800 millions d'êtres humains pauvres, ne représente que le montant dépensé en nourriture pour chiens et chats pendant 6 jours seulement dans 9 pays développés.

Réfléchissez-y et que Dieu vous guide et vous garde pour le bien de l'Humanité. Je vous remercie.

Applause
Applaudissements
Aplausos

CHAIRMAN: Thank you, Mr Director-General, for your statement which sets the tone for the Conference.

We proceed now to the statement Independent Chairman of the Council and as indicated in today's Journal, the Independent Chairman of the Council, Mr José Ramón López Portillo will now make his statement to the Conference.

INDEPENDANT CHAIRMAN OF COUNCIL'S STATEMENT TO THE CONFERENCE DECLARATION DU PRESIDENT INDEPENDANT DU CONSEIL A LA CONFERENCE DECLARACION DEL PRESIDENTE INDEPENDIENTE DEL CONSEJO A LA CONFERENCIA

José Ramón LOPEZ PORTILLO (Presidente Independiente del Consejo): Señor Presidente de la Conferencia, señor Director General de la FAO, Excelentísimos Ministros, Distinguidos delegados, señoras y señores: Deseo, en primer lugar, sumarme a las condolencias expresadas por el Director General al Gobierno de Iraq, por el deceso del Excelentísimo Ministro Khalid Abdul Moneem Rasheed, quien encabezaba la delegación de su país. Al expresarle mis sentimientos a la delegación de Iraq, le pido también que los transmita a la familia del señor Ministro Rasheed.

Hemos escuchado, señor Presidente, con gran interés y agradecimiento la declaración hecha por el Director General, que pone en el marco apropiado las discusiones de esta Conferencia y, en particular, el punto principal que será la aprobación del Programa de Labores y Presupuesto para 1996-97.

Permítanme concentrarme en una sola cuestión. Esta Conferencia enfrenta una responsabilidad grave e inmediata, que tendrá repercusiones irreversibles en el futuro de la FAO y no sólo en el próximo bienio: superar la delicada situación financiera de la Organización, mientras que se potencia su capacidad para fomentar la seguridad alimentaria y un desarrollo agroalimentario sostenible.

A pesar de un mayor optimismo y el respaldo a la Organización al más alto nivel político, el logro de un consenso en torno al Programa de Labores y Presupuesto 1996-97 se ha frustrado en repetidas ocasiones a lo largo de este año.

En grandes rasgos, tres posiciones divergentes se han mantenido:

Una mayoría apoya la propuesta del Director General, que responde al criterio de un programa de labores con crecimiento real cero, que ha sido el elemento básico de consenso. La propuesta del Director General contiene significativos ahorros y economías que permiten absorber buena parte de los aumentos de costos, aunque ejerce un impacto moderado sobre el aumento de las contribuciones. La mayoría ha reiterado que esta propuesta constituye el mínimo necesario para que la Organización continúe realizando su mandato y que todo esfuerzo de eficiencia y economías no debe ir en detrimento de los programas y actividades de la FAO.

Los otros grupos, que son justamente aquellos que han defendido en el pasado el crecimiento real cero, sostienen que aún pueden hacerse importantes ahorros y recortes con miras a reducir al mínimo el aumento de las contribuciones. La mayoría dentro de este grupo rechaza el punto de partida para la fijación del nivel presupuestario con base en la práctica aceptada para el bienio 1994-95 de utilizar el pago de las cuotas atrasadas para financiar el Programa.

El resto, constituido por pocos países, pero que comprende al principal contribuyente, insiste en una reducción sustancial en términos nominales del nivel presupuestario. Junto con otros países, insisten en que lo que llaman realismo financiero debe prevalecer, aun afectando los programas, pues, en caso contrario, dichos programas se verían afectados de todas maneras.

Obviamente, hay que distinguir las posiciones de negociación que pueden formar parte de un eventual consenso, de aquéllas que se originan en circunstancias irreconciliables.

Ciertamente los órganos rectores de la FAO no tienen por qué ser rehenes del consenso. El voto es el sistema incontrovertible para dirimir este tipo de divergencias. No obstante, permítanme advertir que la FAO tampoco debe ser la víctima de la polarización y de una victoria pírrica.

Creo que existen elementos para evitar dicha polarización, partiendo del hecho de que el Programa Regular de la FAO es parte de una ecuación más grande, y que los compromisos de los Estados Miembros con el cumplimiento del mandato de la FAO es una forma mucho más económica de enfrentar los efectos de la pobreza, el hambre y la desnutrición, que otras fórmulas que van desde la opresión y la guerra, hasta la destrucción del medio ambiente.

La Liga de las Naciones, y luego las Naciones Unidas, nacieron como consecuencia de la primera y de la segunda guerra mundial, respectivamente. Corremos el riesgo de que, como ya ocurrió en los años precedentes a la segunda guerra mundial, se pierdan los mecanismos de diálogo y acción y que sean las confrontaciones violentas y la opresión las que lleven a dirimir los problemas entre los países y la desesperación de los pueblos. Esto es especialmente grave en un momento en que problemas ecológicos y medioambientales amenazan a toda la humanidad.

Por cincuenta años la FAO ha sido uno de los instrumentos más importantes de la comunidad internacional para definir el marco normativo y operativo para librar a la humanidad de la opresión del hambre y la desnutrición. En cuanto instrumento per se, su impacto es necesariamente limitado. Pero su ventaja estriba en los mecanismos multiplicativos y amplificadores de esa normatividad y acción, como lo ha constatado la declaración del Director General.

Dichos mecanismos no se basan en el tamaño específico de la FAO, sino en su credibilidad, en tanto centro imparcial, objetivo y democrático, técnicamente calificado al más alto nivel para contribuir a la conciencia agroalimentaria del mundo; capaz de identificar claramente los problemas y ofrecer soluciones viables y demostrables. Su fuerza, pues, estriba en la confianza que ejerza como centro de excelencia y de práctica ejemplificadora en el campo; y de la forma en que compatibilice sus funciones, coordine su acción y coopere con otros organismos del sistema de Naciones Unidas. Estriba también en su ascendencia, en su influencia sobre otras instancias: organismos internacionales, sector privado, organizaciones no gubernamentales, centros académicos, Gobiernos y, sobre todos, los agricultores de todo el mundo.

Por ello, el corazón de esta Organización son sus expertos y técnicos en agricultura, pesca, montes, desarrollo sostenible, actividades de enlace, en la Sede y en el campo: un cuerpo interdisciplinario, internacional, de mujeres y hombres altruistas que entregan todo de sí para contribuir al cumplimiento del más elemental de los derechos, el de la vida, el de la alimentación.

El reconocimiento de estas altas capacidades técnicas y la confianza en su operación transparente y eficiente es lo que le da a la FAO su liderazgo y poder de influencia a nivel global y local.

El apoyo al mandato de la FAO ha sido ratificado repetidamente al más alto nivel político por los Estados Miembros, como se corroboró recientemente en Quebec, y como quedó evidenciado en el apoyo unánime que ha recibido el Director General para emprender una reestructuración y descentralización de la Organización e iniciar programas concretos de seguridad alimentaria y lucha contra plagas y celebrar una Cumbre Mundial de la Alimentación en 1996.

De igual manera, a través de un proceso continuo de búsqueda de consensos, adaptación a nuevos retos e ideas, afinación gradual y recomendaciones sabias de expertos y técnicos, se ha conformado la gama de programas y subprogramas que integran hoy las labores de la Organización. Esos Programas no son resultado de la arbitrariedad o de la extravagancia, sino del diálogo y la identificación de intereses y preferencias de los Estados Miembros.

Pero por otra parte, el contexto internacional ha cambiado. Reformas estructurales han llevado a los Estados a jugar un papel más modesto, mientras que muchos gobiernos enfrentan prolongadas dificultades financieras. Esto compromete a la asignación de sus recursos. En otros casos, también procesos políticos internos y factores institucionales limitan la disponibilidad de asignaciones presupuestales.

De aquí, quizás, el llamado de muchos a reducir el aumento de sus contribuciones a la FAO, a partir de mayor eficiencia y economías en la medida de lo posible, y sin afectar su mandato ni sus programas.

Las dificultades financieras que ha enfrentado la FAO han llevado a ahorros forzosos, afectando la ejecución de sus programas por varios bienios. Esto ha limitado la capacidad de respuesta hacia los países y por tanto los beneficios esperados por los Estados Miembros, lo que podría mermar el interés en la Organización y desmoralizar a su personal. Entre otras cosas, estos procesos reducen la capacidad de acción eficaz de la Organización. Este círculo vicioso debe detenerse.

En este contexto, la aplicación del criterio del llamado realismo financiero propuesta por algunos países, aun a costa del recorte de los programas, no parece salvar la situación. Por una parte, no se da ninguna garantía de que las contribuciones que se establezcan se pagarían a tiempo y de manera completa. Adicionalmente, redefinir un programa que tiene tantos vasos comunicantes a partir de un presupuesto restrictivo requeriría de recortes precipitados en un ejercicio que parece muy difícil a estas alturas. Esto sentaría además un precedente y me pregunto, dentro de dos años, que ocurriría si las deudas para con la Organización aun así se acumulasen, obligaría ello a un ejercicio aún más restrictivo, sobre una base programática aún más estrecha?

En el otro extremo, un Programa de Labores mucho más allá de los recursos que a todas luces va a disponer la Organización, y aquellos recursos, que muchos países que apoyan esta fórmula, están dispuestos o en condiciones de garantizar, llevaría probablemente a un ejercicio incompleto del Programa en virtud de la necesidad de ahorros forzosos. Esto, a la vez, podría llevar a muchos Estados Miembros a perder su derecho al voto, y podría debilitar la confianza en la Organización de parte de otros, en particular sobre su capacidad de adaptación.

Debe existir, pues, una zona intermedia que evite la polarización. Identificar esta zona depende también de que se cuente con información suficiente y clara respecto a la capacidad de absorción adicional de incrementos de costos de la Organización, especialmente a la luz de los ahorros que ya ha hecho el Director General y las eficiencias muy significativas que ha logrado, sin afectar a la integralidad de los programas de la FAO.

Tras los debates que se sostuvieron en el Consejo de junio de este año, las discusiones de los Comités de Finanzas y del Programa en septiembre, y las preguntas y planteamientos formulados durante la reunión del Consejo aún en curso, y las respuestas ofrecidas por la Secretaría, consideró que esa zona no debía estar por debajo de un crecimiento cero nominal del nivel presupuestario de 1994/95, sin incluir el impacto del tipo de cambio lira/dólar. Este es, en principio, el nivel de máxima absorción de incremento de costos que ya comprometería a la ejecución íntegra de los Programas.

Debe recordarse, no obstante, que la condición de la viabilidad de cualquier fórmula que no polarice a la Organización se basa en el pago total de las contribuciones corrientes y de los atrasos. Como tanto se ha repetido, ningún país puede pretender que se condonen sus obligaciones para con la Organización. Ellas son un haber de la FAO. Los Estados Miembros están obligados jurídicamente a respetar los textos de la Organización y las decisiones de sus órganos rectores sin excepción. Una vez tomada una decisión vale para todos los miembros y les obliga a todos. No puede haber cabida alguna para la amenaza o el chantaje a la mancomunidad de Naciones. Sería una afrenta a todos los Estados Miembros, que actúan en buena fe y con responsabilidad y al Director General que ha hecho, quizás, uno de los esfuerzos más grandes en el contexto de las Naciones Unidas para lograr eficiencia y reestructurar a la Organización y encaminarla hacia un futuro más promisorio.

Me he atrevido a expresar mi opinión sobre este tema delicado, en parte por mi frustración de que el Consejo no haya podido ofrecer un acercamiento más definitivo entre las posiciones; en parte también, porque soy testigo del apoyo político al más alto nivel, manifestado en Quebec y en otros foros, al mandato de la FAO y a su Director General y finalmente, porque considero que este tema debe ser decidido como parte de una problemática más amplia que involucra la sobrevivencia de millones de seres humanos y la prevención de calamidades que es más fácil atender ahora que lamentar después.

Video presentation on the Special Programme in Support of Food Security in Low- Income Food-Deficit Countries entitled "Bridging the Gap" and "A Road of Hope"
Présentation de deux films vidéo sur le Programme spécial: production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier intitulés "Bridging the Gap" et "A Road of Hope"
Presentación de los vídeos sobre el Programa Especial en Apoyo de la Seguridad Alimentaria en los Países de Bajos Ingresos con Déficit de Alimentos, titulados "Bridging the Gap" y "A Road of Hope"

CHAIRMAN: As indicated in today's Order of the Day, we will now see two video presentations of FAO Special Programmes in Support of Food Security in two of the participating countries, Guinea and China. Both videos will be screened in their original languages with versions in English. Interpretation will be provided in other languages.

The first video was recently made by the FAO Information Division in the Republic of Guinea and is entitled "Bridging the Gap". It introduces the broad concepts of FAO's Special Programme in Support of Food Security in Low-Income Food-Deficit Countries. The projects featured in the video illustrate what can be achieved when governments make the necessary commitments to create an environment that encourages farmers to join together in adopting adequate agricultural farming methods.

Applause
Applaudissements
Aplausos

CHAIRMAN: We will now be shown the second video entitled "A Road of Hope" which was kindly provided by the Government of China. It shows how the same Special Programme can help increase food production and improve the living of peasant farmers. With FAO's technical advice and support from both national and provincial authorities, Chinese farmers achieve substantial increases both in rice and maize production, raise their incomes and improve their village infrastructure.

Applause
Applaudissements
Aplausos

CHAIRMAN: We have just seen illustrated two examples of this important special programme that was instituted by the Director-General. It is our hope that it will continue to grow and receive increasing support from all members of this Organization.

We have decided to change this morning's proceedings and, if there is no objection, I would like to give the floor to the Chairman of the Credentials Committee to present the Report of the Credentials Committee.

Adoption of First Report of the Credentials Committee
Adoption du premier rapport de la Commission de vérification des pouvoirs
Aprobación del primer Informe del Comité de Credenciales

Fotis G. POULIDES (Chairman, Credentials Committee): The Credentials Committee held its first meeting on 20 October 1995 at 12.00 hours, to examine the credentials of the delegation members to the Twentieth Session of the FAO Conference. The Committee elected the Ambassador of Cyprus as its Chairman.

In accordance with Rule III-2 of the General Rules of the Organization and the criteria established by previous committees, the Credentials Committee examined the credentials of 120 delegations and found them to be valid. The FAO members to which these delegations belong are shown in the attached list.

Several Member Nations have advised the Secretariat that they will not attend the Conference. They are Antigua, Bermuda, Bahamas, Belize, Cook Islands, Mali, Solomon Islands and Vanuatu.

To date, in addition to those mentioned above, 48 Member Nations have not presented credentials. Any credentials which are received from members, as well as credentials of representatives of the United Nations Specialized Agencies and related organizations, will be examined by the Committee at subsequent meetings.

Mr President, I will now read the list of members whose delegations have presented valid credentials: Algeria, Angola, Argentina, Armenia, Austria, Bahrain, Bangladesh, Belgium, Botswana, Brazil, Bulgaria, Burkina Faso, Burundi, Cameroon, Canada, Cape Verde, Central African Republic, Chad, Chile, China, Colombia, Congo, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Cuba, Cyprus, Czech Republic, D.P.R. of Korea, Denmark, Djibouti, Dominica, Dominican Republic, Ecuador, Egypt, El Salvador, Eritrea, Estonia, Ethiopia, European Community, Finland, France, Germany, Ghana, Greece, Grenada, Guatemala, Guyana, Guinea Bissau, Haiti, Honduras, Iceland, India, Indonesia, Islamic Republic of Iran, Iraq, Ireland, Israel, Italy, Jamaica, Jordan, Kenya, Republic of Korea, Kuwait, Laos, Lebanon, Lesotho, Libya, Lithuania, Luxembourg, Madagascar, Malawi, Malaysia, Maldives, Malta, Mauritania, Mauritius, Mexico, Morocco, Mozambique, Myanmar, Namibia, Nepal, Netherlands, New Zealand, Nicaragua, Niger, Nigeria, Oman, Pakistan, Panama, Philippines, Portugal, Qatar, Romania, Senegal, Sierra Leone, Slovakia, Slovenia, South Africa, Spain, Swaziland, Sweden, Syria, Tanzania, Thailand, Tonga, Trinidad and Tobago, Tunisia, Uganda, United Arab Emirates, United Kingdom, United States of America, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yemen, Zaire, Zambia, Zimbabwe and Republic of Georgia; a total of 120 members.

INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION AND REVIEW OF THE STATE OF FOOD AND AGRICULTURE (continued)
INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE ET EXAMEN DE LA SITUATION DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE (suite)
INTRODUCCION - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO Y EXAMEN DEL ESTADO MUNDIAL DE LA AGRICULTURA Y LA ALIMENTACION (continuación)

6. Review of the State of Food and Agriculture
6. Examen de la situation de l'alimentation et de l'agriculture
6. Examen del estado mundial de la agricultura y la alimentación

- STATEMENTS BY HEADS OF DELEGATIONS
- DECLARATIONS DES CHEFS DE DELEGATION
- MANIFESTACIONES POR LOS JEFES DE LAS DELEGACIONES

CHAIRMAN: Thank you for your presentation. We now proceed to review the State of Food and Agriculture and I will give the floor to the Heads of Delegations who have requested speaking time in advance. Delegates are aware that the last Conference requested that the duration of sessions be shortened and that the Council review the working methods of the Conference. One concrete result of that review was the proposal that the Heads of Delegations address item 6 of the Agenda, the State of Food and Agriculture in the world. This means that honourable Ministers are expected to speak on this subject rather than report on the situation of their national agriculture. I very much hope that we will all be able to follow this new direction. You will recall that yesterday the Conference agreed to the council suggestion that Heads of Delegations limit their statements to a maximum of ten minutes. We have many requests for speaking time and this is the only way for us to proceed. I will refer the honourable delegates to paragraphs 7 and 38 of document C 95/LIM/6, which we approved yesterday. In order to help the speakers, there are two lights on the lectern. I would ask the Secretary-General to switch on the white light when a speaker reaches 8 minutes and the red light at the agreed 10-minute limit. In view of the large number of speakers and the limited time at our disposal may I appeal to you to limit yourselves to ten minutes.

I shall now call upon the first speaker, the Head of Delegation of the Philippines.

Roberto S. SEBASTIAN (Philippines): Your Excellencies, Distinguished Delegates, ladies and gentlemen, at the outset I would like to convey the condolences of the Philippine delegation to the delegation of Iraq on the untimely demise of His Excellency Khalid Abdul Muneem Rasheed, the Minister for Agriculture of Iraq.

On behalf of our delegation and the Government of the Philippines, allow me to reaffirm our commitment to the goals of FAO, as it marks its fiftieth year in its effort to help ensure enough food for all. Indeed, the problem of hunger and food insecurity comes to the fore, confronted as we are with the near term prospect of reduced cereal production worldwide in 1995. Global carry-over stocks at the close of the 1995-96 seasons are expected to drop sharply to some 260 million tons, the lowest since 1981 and well below the minimum level considered necessary to safeguard world food security.

The outlook is particularly disturbing for low income food-deficit countries facing rising world cereal prices and higher import costs estimated at about US$2.3 billion in 1995-96. Larger import bills will lead to increased foreign borrowings and worsening balance of payments for these countries.

In Asia, food security for the region's largely rice-consuming populace continues to be tenuous. In the midst of tightening world rice supplies and sharply rising prices, Asian imports of the staple are expected to hit 10 million tons in 1995, with the region facing a likely decline in the rice output brought about by generally poor weather conditions.

We in the Philippines have been facing a tight rice supply situation and rising prices due to a drought that hit our dry season crop and delayed planting of the wet season crop. To alleviate the supply problem and contain price increases, we had to import rice this year. Steeply rising prices and dwindling export availabilities from nearby suppliers, particularly Thailand and Vietnam, made it difficult for us to bring in enough rice at a time when we most needed it. Once again, this brought home to us the lack of security in global rice supplies, given a thin and very volatile world market. We know that only about 4% of world rice production is traded. Each time drought or floods hit a large consuming country, a substantial chunk of the world rice trade is cornered, tightening the market and causing a steep rise in prices. Indeed, there has been a scramble for limited export availabilities following reported large purchases by rice-deficit Asian countries this year. In sum, the vulnerability of the global rice market to periodic disturbances makes our dependence on it for timely emergency supplies a risky proposition.

Our recent experience has underscored the imperative of pressing on with our drive for sustainable self-sufficiency in rice, and the wisdom of maintaining a strategic buffer stock in government hands to meet emergencies.

Now in its third year, our rice self-sufficiency programme aims to boost farm productivity and incomes in key grain areas best suited for rice growing. The programme focuses the provision of irrigation, farm-to-market roads, post-harvest facilities, and credit support in these key grain areas to enable farmers to get the best returns from their investments. Along with this, macro-economic policy reforms continue to be implemented to remove structural impediments to agricultural development in general and improve the terms of trade for producers and processors of agricultural products.

Under the GATT and the WTO, developed countries have committed themselves to reduce their domestic support and price subsidies over the next six years. This move will facilitate market access of food and agricultural products of developing countries by levelling out the playing field. We, however, share FAO's concern that developed countries, while formulating and implementing domestic agricultural policies, should exert efforts to avoid adverse effects on the economies of developing countries.

On the other hand, it is imperative for developing countries to invest in basic infrastructures and institutional frameworks to ensure sustainable agricultural development within their own borders. Farmers and fisherfolk should have equitable access to these infrastructures and improved technologies, lest we fall into the trap of creating local monopolies in the process of globalizing our own agriculture. To ensure success, we must harness the political will of our respective governments.

At the forefront of our effort to attain sustainable development in the countryside is our National Integrated Pest Management Programme, which we implement with technical assistance from FAO's regional inter-country programme for integrated pest management in Asia.

With the success of IPM training programmes among rice and vegetable farmers in the Philippines and the enthusiastic participation of local governments in this endeavour, we are now developing training methodologies for other crops. At the same time, we are realigning policies governing pesticide distribution and uses along IPM principles.

We are pleased to note how FAO's efforts in IPM is forging a lasting foundation for farmer empowerment in Asia, even as it broadens the use of environmentally sound farming practices.

Recognizing the important contribution of fisheries to world food security, we also commend the continuing efforts of FAO in elaborating the Code of Conduct for Responsible Fisheries. Against the backdrop of environmental degradation, malnutrition, the displacement of artisanal and small-scale fisherfolk, and increasing incidents of human rights violation against fishworkers, there is a very pressing need to ensure that fisheries is conducted in a responsible manner. With FAO assistance, we have prepared an action plan known as the Fisheries Code of the Philippines, which aims to implement compatible fisheries conservation and management measures.

Also on the sustainable development front, we strongly support the broadening of the mandate of the Commission on Plant Genetic Resources to cover all genetic resources relevant to food and agriculture.

Turning back to the global food security issue, the principal challenge FAO now faces is how best to employ its catalytic and facilitative role to induce greater investments and technological flows to food production in the countries most in need of these resources. This the Organization must do in the face of declining investments in agriculture, rapid population growth, and increasing pressure on the earth's resources.

We are pleased to see how the Organization is rising to this challenge through its Special Programme on Food Security in Low-Income Food-Deficit Countries. Moreover, the Director-General's initiative of convening a World Food Summit in November 1996 is indeed welcome and timely. The Summit would serve to renew political commitment by the world's leaders and multilateral development agencies to the abolition of hunger and food insecurity at a time when agricultural investments are waning, global cereal stocks are declining, and food availability is worsening in low-income food-deficit countries.

Finally, the Philippines reiterates its support for the Director-General's proposed zero growth Programme of Work and Budget for the 1996-97 biennium, which we believe reflects the priorities and level of effort developing countries would like FAO to pursue given the budgetary squeeze it continues to face.

In the light of resource constraints, we encourage FAO to pursue with vigour its restructuring programme to make it better able to deliver its mandate as a catalyst of agricultural and rural development in the developing world.

Emmanuel ONDO-METHOGO (Gabon): Monsieur le Directeur général, Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation, Mesdames, Messieurs, je voudrais avant toute chose présenter nos condoléances à la délégation iraquienne, et adresser à vous-même, Monsieur le Président, et à l'ensemble des membres du bureau, les plus vives félicitations à la suite de votre élection pour conduire nos délibérations.

Mon pays assurant la présidence en exercice du Groupe Africain d'Europe, j'ai été chargé par mes collègues d'exprimer à la Conférence les opinions de notre Groupe sur les principaux points de l'ordre du jour. Naturellement, chaque délégation du Groupe qui le souhaite pourra insister sur une ou plusieurs questions d'importance.

Il est nécessaire de rappeler que la présente session s'ouvre quelques jours seulement après les festivités qui ont marqué à Québec le Centenaire de notre Organisation. Cette manifestation a permis de juger à quel point le mandat conféré il y a 50 ans à notre Organisation par ses pères fondateurs garde toute son actualité aujourd'hui. En effet, une grande partie de l'Humanité souffre de la faim et de la malnutrition. Comme à l'origine, le défi à relever par la FAO consiste toujours à aider ses Etats Membres à vaincre la faim et la malnutrition. Mais de nos jours, ceci est accentué par le paradoxe de la faim subsistant dans un monde où règne pourtant globalement l'abondance grâce aux progrès fulgurants accomplis par la Science et la Technologie.

C'est pourquoi à notre point de vue la mission de la FAO revêt un caractère essentiel, particulièrement pour l'Afrique où se conjuguent les effets effroyables des calamités naturelles et des guerres civiles. L'Afrique, comme en effet le plus grand nombre de pays à déficit vivrier, fait face à une croissance démographique mal maîtrisée, dans un climat international troublé.

C'est dire combien les pays africains apprécient le rappel solennel des principes fondamentaux de la Charte de la FAO et la réaffirmation de la Déclaration de Québec qui sera soumise pour adoption à notre Conférence. Pour nous, l'adoption de ce document ne doit pas être une simple formalité. Elle doit être perçue comme un acte de foi dans la détermination de l'Humanité à franchir le prochain millénaire en garantissant à chacun ce qui, à juste titre, constitue un droit élémentaire: l'accès à une nourriture suffisante et équilibrée.

Dans cet esprit, nous saluons la convocation par le Directeur général, en novembre 1996, ici à Rome, du Sommet mondial de l'alimentation pour lequel notre rencontre à Québec a constitué une première étape déterminante. Nous estimons avec d'autres que si l'on veut parvenir à un engagement résolu de la Communauté internationale en faveur de la sécurité alimentaire pour tous, il est indispensable de rallier à cet objectif les responsables politiques au plus haut niveau.

Pour ce qui est de l'Afrique, les Chefs d'Etats et des Gouvernements des pays membres de l'OUA ont, comme vous le savez, appuyé dès l'origine le projet de ce forum et c'est avec une attention soutenue que nous suivons ses préparatifs, dont nous apprécions par ailleurs le rythme, la qualité et l'état d'avancement.

Si la réalisation des objectifs, qui sous-tendent la sécurité d'aide alimentaire pour tous, exige un engagement plus marqué des Gouvernements, elle suppose aussi une FAO plus efficiente dans son organisation, à laquelle des orientations claires doivent être fixées, et dotée de moyens humains et financiers appropriés. Nous considérons de ce point de vue que les réformes organisationnelles engagées par le Directeur général vont dans le bon sens, car elles comportent une rationalisation de la structure du Secrétariat, et la volonté d'améliorer ses méthodes de gestion et de travail.

Un autre élément positif réside dans les mesures de décentralisation mises en oeuvre qui visent à rapprocher davantage l'organisation des pays bénéficiaires et qui consistent dans le renforcement des compétences des bureaux régionaux, sous-régionaux et nationaux, ainsi que la mise en place de correspondants nationaux dans les pays où n'existent pas de représentations de la FAO.

Il en est de même des initiatives prises en vue du développement du partenariat avec les Etats Membres au moyen d'instruments novateurs permettant aux Etats de renforcer leur coopération mutuelle.

De la même façon, nous encourageons la décision prise par le Directeur général dès son entrée en fonctions de se rendre sur les lieux des projets. Nous l'exhortons à poursuivre ses visites de terrain car elles lui permettent de mieux appréhender la diversité des réalités locales au regard des objectifs qu'il poursuit.

Nous devons également marquer ici toute notre satisfaction en ce qui concerne l'exécution du programme d'activités de la précédente période biennale. Nous sommes particulièrement sensibles aux résultats remarquables obtenus malgré des ressources limitées.

Ces succès ne doivent cependant pas masquer les difficultés rencontrées par le Secrétariat qui est obligé de recourir à des mesures drastiques d'austérité, notamment le gel des postes de travail indispensables. Nous estimons que cette situation doit demeurer exceptionnelle si l'on veut préserver l'efficacité de l'Organisation.

En ce qui concerne le biennium à venir pour lequel nous examinerons le Programme de travail et budget, nous tenons à exprimer globalement notre appui aux propositions du Directeur général. Les programmes spéciaux qu'il définit montrent notre totale adhésion dans la mesure où ils visent d'une part à aider les pays à déficit vivrier et d'autre part à faire face dans les meilleurs délais aux fléaux qui frappent les animaux et les plantes. Nous regrettons néanmoins les réductions envisagées sur certains sous-programmes tels que les opérations après récolte, la distribution des semences et des matériels de plantation. S'agissant du budget proprement dit, nous sommes d'avis qu'il faut doter l'Organisation des ressources financières adéquates pour lui permettre d'exécuter entièrement le Programme de travail qui lui est assigné. A cet égard, le niveau proposé par le Directeur général qui prend pour base un budget de croissance réel nul et dont le principe est unanimement admis, nous paraît approprié. Toutefois, le budget auquel la Conférence parviendra ne doit pas se traduire par une réduction ultérieure des programmes. Nous tenons à réaffirmer la disponibilité du Groupe africain à rechercher le consensus le plus large possible sur cette question.

Nous sommes conscients que nos pays sont encore redevables à l'Organisation d'arriérés parfois notables. Ils n'ont pas pour autant, et ce, en dépit des difficultés économiques réelles, renoncé à leur engagement et tout est mis en oeuvre pour assimiler dans les meilleurs délais cette situation dans l'intérêt bien compris de nos pays qui comptent beaucoup sur la FAO. Nous souhaitons que cette Conférence se termine avec un plein succès et pour conclure, je voudrais vous renouveler l'attachement de nos pays aux nobles idéaux de la FAO.

Assad MUSTAFA (Syria) (Original language Arabic): Mr Chairman of the Conference, allow me, Sir, first of all to express my deepest sympathies and condolences to the delegation of Iraq. That is God's will and to it we all submit.

Allow me now, Sir, to congratulate you, on the confidence placed in you by the Conference due to your experience and wide knowledge. I would also like to express my appreciation to the Independent Chairman of the Council and to FAO for the very constructive role that the Organization has played. The world has witnessed the result of this role over the past 50 years.

I would like to express a special word of appreciation to the Director-General of this Organization for his persistent and continuous search to achieve higher efficiency in this Organization. He has submitted several new programmes for implementation such as the Food Security Programme and the EMPRES Programme. It is quite clear from all the international conferences and meetings convened to discuss food security and the environment, the latest of which was the Quebec Meeting, that there is a consensus as to the need to join efforts and establish effective programmes as well as provide appropriate funds, attention and time to limit the effects of increasing hunger. Despite the great developments in the field of food production and the existence of surpluses in certain parts of the world, we still find that there are foci of hunger in the world. We therefore believe that the remedial measures suggested in the area of food production require us to take into account the following items: first of all, the allocation of sufficient funds for investment in agriculture, by international organizations and lending institutions as well as donor countries. Private investments could help also. This would lead to a progressive increase in the provision of food as well as endow people with the ability to become self-sufficient.

The second point is that the developing countries themselves have to give priority to the policies that are most conducive to creating the appropriate atmosphere for agricultural investment in its various forms. Thirdly, developing countries themselves should provide the necessary infrastructure, though this can only be achieved by suppport programmes, assistance and investments. The increase of food production requires us to strike a balance between our needs and the limits on our natural resources and to protect them from degradation. This is the responsibility of all the countries and regions of the world. Fourthly, we must concentrate on providing adequate support for international research programmes in the poorer countries, and provide adequate backstopping to research institutions so they can play their role on the domestic level and thus help develop local training, agricultural extension and the ability to use modern techniques. The fifth point is the implementation of the Uruguay Round of Agreements, especially in the field of agriculture, requires compensatory measures to be allocated to the poorer and developing countries so may adapt and change their situations in a manner most conducive to the implementation of technology, research and investments concentrated in the richer countries, while developing countries suffer from shortages in these fields. FAO must continue its evalution process and cycle of meetings.

Mr Chairman, all these situations require us to develop the role played by the Organization as well as other institutions in the field such as the International Fund for Agricultural Development (IFAD), and the World Food Programme. It requires us to increase the support to and abilities of these organizations. Evidence of this is the immediate and extensive success encountered by these organizations in the projects they have implemented. It also requires us to support the Director-General's programme for the Organization. We must enable him to increase efficiency and to maintain those productive and effective programmes.

We support the zero real growth level of the budget submitted by the Director-General for the forthcoming biennium is a sound basis, we, in fact, supported the measures undertaken by the Director-General and the savings achieved which amount to US$38 million. We believe that the efforts made by the Director-General to absorb cost increases is a sufficient measure. In fact if we exceed such levels we could endanger and jeopardize the implementation of programmes and in fact suspend the application of others. We hope that the sense of responsibility and the consensus shall lead us to adopt the appropriate budget in the form submitted by the Director-General so that in fact we may be effective in our joint endeavours.

Mr Chairman, Syria has given priority to the question of agriculture. We have implemented those effective policies and have stressed integrated and comprehensive development in rural areas, sought to involve women in development, to encourage investment in the agricultural sector. We have enacted legislation for agriculture such as the General Decree of 1990, yet we still encounter problems in the field of agricultural development and because agriculture has remained a mainly rain-fed one and this introduces a factor of uncertainty in our production levels. We also are trying to prevent the degradation of the environment and to combat desertification. We are seeking to establish a basis of scientific agricultural research to provide the necessary input to protect forests, combat deforestation and establish nature reserves. We are building up our capacity to provide transfer of technology services, and train technicians and farmers in the use of such technologies. The efforts of Syria to achieve development in cooperation with other Arab as well as friendly countries and Arab international organizations is fully consistent with Syria's efforts to achieve fair and just peace according to Security Council Resolutions and principles of international legality to liberate all occupied Arab territories and defend our dignity.

Kari NORDHEIM-LARSEN (Norway): Mr Chairman, on behalf of the Norwegian Government I would like to congratulate you and your Vice-Chairmen upon your elections.

I also want to congratulate the Director-General, Mr Jacques Diouf, for the preparations made for this Conference, his first as Director-General.

It is with great pleasure I welcome the new members of FAO, Azerbaijan, Georgia, Moldova, Tajikistan and Turkmenistan. This marks another important step towards making FAO a fully universal organization.

Mr Chairman, the celebration of FAO's 50th Anniversary in Quebec last week helped us draw the attention of the world community to a grim fact confronting us all. While some parts of the world struggle with overproduction, large parts of the world are hampered by hunger, malnutrition and lack of food security. This situation poses immense challenges to the international community, and FAO has a major role to play in the struggle for a world without hunger. We therefore fully endorse the Director-General's efforts to put food security at the top of the international agenda.

Mr Chairman, food security is far more than food production and food supply. It includes sustainable management of natural resources, nutritional level, distribution and access of resources. We therefore need to take a broad approach to food security. However, the key problem is poverty. I therefore believe that when we prepare for the World Food Summit, social and political aspects must be fully included.

My Government strongly believes that better distribution of incomes is indispensable for achieving food security. More equal distribution of resources among a country's citizens is first of all the responsibility of national governments. Greater efforts to improve the situation for the poorest segments of the population is now called for. The poor should be given increased access to land, technology and credit. Governments must also give higher priority to agriculture and food production in their general development policies. Emphasis needs to be put on agricultural education and on the development of human resources for girls and women in particular.

The contribution of the international community is also vital. It is indeed regrettable that about half of the Member Nations of this organization are not able, or willing, to keep up to date with their assessed contribution. It is also sad to see the decline in extra budgetary funding and in overall development aid. "Donor fatigue" is generally attributed to budgetary constraints in the industrialized world. However, the OECD average of Official Development Aid is only about 0.34 percent of GNP, therefore one should rather talk of budgetary priorities.

Mr Chairman, the role of women in achieving food security cannot be overestimated. Women are often the principal agricultural producers and have often the best knowledge of food systems and agriculture. In many parts of the world women farmers are suffering from lack of access to land and insecure land tenure. This obstacle to food security must be eliminated. The Food Summit will be instrumental in promoting the necessary shifts in policy.

It is essential that the Plan of Action we approve at the World Food Summit does not only become a short-term plan for increased production. What is needed is a long-term action plan reflecting all the various environmental, economical, social and political aspects of Food Security. The success of the Summit will be measured upon the extent to which all the concerned actors at the national and the international level take the necessary actions. Obviously, FAO cannot alone ensure the entire follow-up of the World Food Summit. FAO must involve the whole international community, including the UN organizations concerned, the international financial institutions and all national governments, in all the steps leading up to the World Food Summit and, which is important, in its follow-up.

Mr Chairman, Norway has for a long time supported FAO's work in the field of sustainable development. In our view, food security cannot be separated from a sustainable system of production and distribution. One of the greatest challenges FAO is facing is to demonstrate how the agreements reached in Rio can be translated into action. This will be to the benefit of its member countries in all regions, but in particular to developing countries. FAO must fully integrate environmental concerns into the Organization's traditional activities. This is not only a question of harmonizing development needs and environmental goals. Sustainable development, according to Agenda 21, also entails secured access to productive resources, increased equity in sharing outputs, increased self-reliance and improved organization of the society.

Without a clear emphasis on safeguarding the natural resource base by forward-looking environmental policies, development in the agricultural sector will not be sustainable and long-term food security will remain a distant dream.

FAO is currently undertaking important tasks in relation to biodiversity. Next year we will have the Technical Conference on Plant Genetic Resources for Food and Agriculture in Germany. It will lead to the adaptation of a Global Plan of Action which could become an extremely important instrument in maintaining the variety of cultivated crops. A successful outcome of the ongoing work on the International Undertaking on Plant Genetic Resources is vital for the continued progress in plant breeding and for securing the future genetic base for the food production we all, in the future, will depend on. Norway strongly supports FAO in these assignments.

Mr Chairman, FAO has a main role to play as a leading international organization for the utilization and conservation of living aquatic resources. Fisheries and aquaculture contribute to a balanced diet and are becoming increasingly important in satisfying global nutritional needs. We therefore welcome the initiative taken jointly by FAO and the Government of Japan to organize a conference later this year.

We have actively supported FAO's work on drafting a Code of Conduct for Responsible Fisheries, and welcome the draft Code as submitted to this Conference.

Norway has for a number of years put great effort into establishing joint management regimes in order to protect the marine resources from overexploitation and promoting a long-term sustainability on an optimal level. Based on our own experiences, Norway has for two decades supported a number of developing countries in marine research and fisheries management, often in close cooperation with FAO.

There is a strengthened atmosphere of partnership in trade and development as a result of the Uruguay Round. We must, however, not forget the challenges facing the poorest countries before they can benefit from the liberalization of trade.

The recent Mid-term Review of the implementation of the Programme of Action for the Least-Developed Countries demonstrated clearly that the world community today stands at a crossroad. There is a grave danger that the way may lead to a widened global poverty gap. If this gap is to shrink, the least-developed countries themselves must strengthen their national policies. At the same time the international measures in favour of these countries must be improved. The notion of partnership between recipients and donors in the Programme of Action must also include the multilateral institutions. In this context, I have appreciated that the Director-General has stressed the importance for FAO to focus its attention on the countries where the need is greatest.

This FAO Conference takes place at a time when the United Nations as a whole is facing new challenges and is entrusted with an enlarged range of activities. FAO will have to play its vital part. In my view there is a need to strengthen further the role of the UN Coordinators. FAO and the other specialized agencies must find their roles as partners in the system. The work of FAO is dependent on the participation of all countries for achieving common goals and for the formulation of common guidelines on policies, laws and strategies. To conclude, let me therefore stress the importance of reaching a consensus during this Conference on an appropriate Programme of Work and Budget for this important Organization.

Timera BOUBOU (Mauritanie): Monsieur le Président, à l'instar des orateurs qui m'ont précédé, je voudrais tout d'abord présenter mes condoléances les plus attristées, au nom du Gouvernement mauritanien, de ma délégation et en mon nom personnel, à la délégation irakienne ainsi qu'à la famille du défunt à l'occasion du décès de Monsieur Khalid Abdul Moneem Rasheed, Ministre iraquien de l'agriculture, survenu à Rome, le 20 octobre 1995.

Monsieur le Président, permettez-moi tout d'abord de vous exprimer, au nom de ma délégation comme en mon nom propre, mes chaleureuses félicitations à l'occasion de votre brillante élection à la présidence de notre Conférence. Je suis persuadé que votre riche expérience est un gage du succès des travaux de cette session de la Conférence.

La tenue de notre Conférence générale coïncide, cette année, avec un événement d'une grande portée pour la communauté internationale. Il s'agit du Cinquantième anniversaire de la FAO que nous avons célébré, il y a quelques jours, au Québec, berceau de cette Organisation.

Le constat général que l'on puisse faire aujourd'hui de la situation alimentaire mondiale est que celle-ci demeure préoccupante, en dépit des efforts intenses que n'a cessés de déployer la FAO, cinq décennies durant, au cours desquelles l'Organisation a apporté son concours et son soutien aux Pays membres afin de les aider à juguler la famine et la malnutrition.

Il est regrettable de constater aujourd'hui que près de 800 millions d'êtres humains sont encore victimes de la malnutrition chronique dans les pays en développement et que, parmi eux, 192 millions d'enfants âgés de 5 ans sont frappés de manière aiguë et chronique de carences en vitamines.

On remarque en même temps que 88 pays à revenu faible souffrent de déficit alimentaire. De ce chiffre, la proportion réservée à l'Afrique est malheureusement la plus importante puisque la moitié de ces pays se trouvent dans le continent africain, alors que l'Asie et le Pacifique en abritent 23, l'Amérique latine 9, l'Europe et la Communauté des Etats indépendants 12.

Parallèlement à cette situation on ne peut plus préoccupante, l'aide bilatérale et multilatérale destinée à l'agriculture dans les pays en développement a été révisée à la baisse. En 1982, elle était de 10 milliards de dollars. Une décennie plus tard, cette aide n'était plus que de 7,2 milliards. A cela s'ajoute la surexploitation des ressources de la mer, la dégradation des forêts, la diminution des terres cultivables dont la part moyenne qui revient à l'individu à travers le monde ne dépasse guère 0,25 hectare.

Plus grave est la démographie galopante, car la population du globe, de 5,7 milliards aujourd'hui, devrait dépasser les 8,7 milliards de personnes en l'an 2030.

Devant un tableau aussi sombre de la situation alimentaire de notre planète, vous convenez avec moi de la nécessité pour la communauté internationale de prendre des dispositions urgentes pour intensifier la production agricole et assurer l'exploitation rationnelle des ressources naturelles, afin que les dysfonctionnements alimentaires que connaît le monde aujourd'hui puissent trouver des solutions appropriées et satisfaisantes. Pour ce faire, il importe de prendre d'urgence des mesures aux plans national et international dont l'objectif soit d'enrayer les causes profondes de l'insécurité alimentaire qui frappe d'importantes catégories de la population à travers le monde. Or cela ne pourra se réaliser que lorsque les pays nantis auront accru l'aide et l'assistance aux programmes de développement de l'agriculture dans les pays pauvres.

Notre pays, à l'image des autres pays du CILSS longtemps frappés de plein fouet par la sécheresse et ses effets dévastateurs, a initié depuis 1985, conformément aux orientations de S.E. M. Maaouya Ould Sid'ahmed Taya, Président de la République, une politique de réforme agraire de vaste envergure ayant pour objectifs:

- l'augmentation du taux d'autosuffisance dans le secteur rural;

- l'amélioration des conditions de vie des populations et l'augmentation de leurs revenus;

- la préservation de l'environnement et des ressources naturelles;

- la fixation des populations dans leur terroir;

- la promotion de l'emploi en milieu rural.

Cette politique a donné des résultats importants parmi lesquels je citerai:

- la réalisation d'une production agricole toutes céréales confondues de 181 763 tonnes au cours de la

- campagne agricole 1994-1995 alors qu'elle ne dépassait guère 44 095 tonnes en 1984, soit une

- augmentation de 312,21 pour cent;

- la mise en valeur d'une superficie de 30 853 ha en irrigué au cours de la même campagne. Le secteur

- privé en a exploité 12 874;

- la construction de 184 barrages entre 1985 et 1995 qui ont permis de sécuriser 20 154 ha superficie cultivable.

Dans le domaine des ressources animales, la politique menée par le Gouvernement du Premier Ministre, M. Sidi Mohamed Ould Boubacar, a permis de limiter les dégâts occasionnés par les épidémies animales et ce grâce à l'amélioration de la couverture sanitaire du cheptel. Cette politique a également permis, en matière de préservation de l'environnement, le reboisement de 44 896 ha entre 1984 et 1995.

Aujourd'hui, l'espoir est permis, après une bonne saison des pluies enregistrée cette année, de réaliser une augmentation sensible de la production sous réserve d'une maîtrise effective de la situation des acridiens et des sauteriaux qui constituent une menace réelle pour notre production alimentaire. L'activité actuelle intense de ces déprédateurs au niveau de certaines de nos wilayas est de nature à faire disparaître l'espoir né de la bonne pluviométrie chez des milliers d'agriculteurs et d'éleveurs qui ont souffert d'une longue période de sécheresse aiguë et implacable.

La délégation de mon pays tient à rendre hommage à l'effort intense que n'a cessé de déployer notre frère, le Docteur Jacques Diouf, depuis son accession à la tête de l'Organisation pour assainir sa situation, la rendre plus proche des pays membres et mieux outillée à assister ces Etats.

C'est le lieu de se féliciter de l'initiative relative à la mise en oeuvre d'un programme spécial sur la sécurité alimentaire qui profite actuellement à de nombreux pays souffrant d'un important déficit alimentaire. J'exhorte l'Organisation à multiplier les initiatives aux objectifs similaires et à accorder des moyens supplémentaires à l'exécution des programmes de portée identique, en particulier lorsqu'il s'agit de lutter contre les déprédateurs au premier rang desquels figurent les criquets pèlerins, de promouvoir les produits de base et de lutter contre la désertification. Ce combat est d'autant plus opportun qu'il intervient après l'adoption de la Convention internationale sur la lutte contre la désertification. Le rôle de la FAO dans l'application de cette convention est prépondérant.

Une autre initiative émanant, celle-là aussi, de M. le Directeur général mérite d'être saluée. Je veux parler de la convocation d'un sommet mondial sur l'alimentation qui sera une occasion pour les dirigeants de la planète de réaffirmer "leur engagement à vaincre la famine et la malnutrition, et leur détermination à oeuvrer à assurer la sécurité alimentaire pour tous. En effet, notre monde doit à mon avis attacher aux questions d'alimentation et de nourriture le même intérêt accordé à d'autres problèmes ayant fait l'objet de rencontres mondiales au plus haut niveau. Au demeurant, il n'est pas possible de trouver de solutions à ces problèmes en dehors de la résolution de la question alimentaire, le lien étant étroit et évident entre l'alimentation et l'environnement, entre la population et l'alimentation et entre celle-ci et le développement social.

Je voudrais, Monsieur le Président, vous adresser à nouveau nos remerciements pour la compétence avec laquelle vous dirigez nos travaux.

Je souhaite plein succès à la Conférence. Vive la solidarité entre les peuples! Vive la coopération internationale!

Bakur GULUA (Georgia): I convey greetings to you all on behalf of the Head of State, the President of Parliament Mr Edward Shevardnadze and all the Georgian people. We would like to express our gratitude. I speak on behalf of a new Member State of the Food and Agriculture Organization of the United Nations.

The timely assistance of international organizations and donor countries has helped Georgia to survive in very difficult times and our people, who are known the world over as friendly people, will never forget this support.

I would like to express our sincere condolences to the Government of Iraq on the death of their Minister.

You can imagine what a difficult situation the people of Georgia would have found themselves in during the last few years if they had not been able to count on the support of the United Nations organizations, in particular the World Food Programme which has successfully implemented the procedures for procurement and delivery of food commodities contributed by donor countries. In the period April to March 1995 emergency food assistance was provided to 480 000 beneficiaries and, during the period October 1995 to October 1996, this assistance will be provided to 330 000 beneficiaries.

As for the wheat, which was donated by the United States and the European Union, we are able to state that 80 percent of the needs of the population were satisfied through these resources.

For the time being the avenue for overcoming the major obstacles has been worked out and, in spite of the difficulties which still exist in the process of rehabilitation of the totality of the country's territory and the damage caused by war, the fact that Georgian people have chosen the path of building a democratic society gives us optimism for the future.

Our Parliament has adopted a new constitution based on the most progressive ideas and guarantee stable development for our country. With the assistance of the International Monetary Fund and World Bank, the national currency the Lary, has been introduced.

The first results of economic reform have already been achieved. The process of preparation for elections according to the new constitution of the President and a new Parliament for Georgia will take place on 5 November 1995. Preparation is in the final stages.

As an agricultural country, further positive results in Georgia will depend on the development of the economy, especially on development in the field of agriculture. We believe that Georgia, now a Member of FAO, will be able to further develop the irreversible processes of on-going reforms, about which I would like very briefly to devote a few words.

We have now defined that the strategy for development of agriculture should be based on free market economy and the economic needs of the country.

Until recently, our agro-industrial sector produced 23 percent of the gross national product; 24 percent of fixed assets were in this sector, 20 percent of manpower was employed in this sector, and it produced 32 percent of consumer goods. Its share in exports represented 18 percent.

These figures make it clear that in spite of strict laws of market economy which will cause significant changes in the industrial structure of the country, agriculture will continue to be the priority and, taking into account its potential, it will make up a considerable share in the export potential of the country.

The ongoing agricultural reform is accelerating the processes of establishing different forms of ownership and farming in the villages and privatization of processing enterprises, which result in increasing the agricultural production of the non-State sector, including products mainly produced by the public sector previously. During last year this sector produced 60 percent of grain, 65 percent of sunflower, 79 percent of vegetables, 78 percent of potatoes, 50 percent of essential oils, 82 percent of meat, 90 percent of milk and 80 percent of eggs. These tendencies will be strengthened in the future and we intend to create favourable conditions for all forms of farming, including smallholders' farms in order to create a new type of rural entrepreneur.

From this point of view, it is worth mentioning the recent decision of FAO concerning the implementation of the project "Emergency Provision of Winter Wheat Seed" in Georgia. I would like to thank Mr Jacques Diouf for his personal support in this regard.

In accordance with the strategic policy of the sector, the following priorities have been defined: short-, medium-, and long-term action plans; investment policies; ways of improving management systems; improvement of house plots; principles of cooperation and integration and other important issues, with cooperation from the experts of the following international organizations: the International Monetary Fund, World Bank, Know How Fund UK, TACIS, European Bank of Reconstruction and Development. The creation of the above-mentioned environment has resulted in a planned meeting with the World Bank Representatives at the end of this month, at which the issue of allocating US$32 million as a credit for Georgia will be decided.

The preparation process of the project by experts of FAO and the European Bank of Reconstruction and Development is in its final stage. It seeks to establish a wholesale market in Tblisi and provide the Tblisi population with fresh fruits and vegetables. An allocation of US$13 million is envisaged. Ten tea processing enterprises were selected by the Know How Fund UK, on the basis of which joint ventures will be established.

A very important memorandum was signed by the European Union and Georgia concerning the creation of a Counterpart Fund with resources obtained from the sale of production received as humanitarian aid. It will mainly be used for the development of agriculture. The expertise of the most important units of agriculture are being carried out with the participation of TACIS specialists.

In view of all the above, from our point of view it would be appropriate to direct our cooperation with FAO towards allocating the targeted credits. The reason for this is that the process of drawing up concrete projects is aimed at the development of the fields of priority areas. The technical and resource aspects have been examined with the assistance of foreign experts and are an ongoing activity in Georgia.

Unfortunately, because of lack of time, it is not possible to discuss the problems in detail. Nevertheless, I hope that joint working groups will be created in order to study the possibility of our further collaboration.

I want to assure you that our mutual work will be productive and that Georgia possesses an appropriate natural climate, resources and, most important of all, human resources.

CHAIRMAN: I would like to call upon Ms Maria Kadlecikova, from Slovakia to replace me for a while.

Ms María Kadlecikova, Vice-Chairman of the Conference, took the Chair. Mme Maria Kadlecikova, Vice-Présidente de la Conférence, assume la présidence. Ocupa la presidencia la Sra. Maria Kadlecikova, Vicepresidente de la Conferencia.

NOUREDDINE BAHBOUH (Algérie) (Langue originale arabe): Je voudrais exprimer notre tristesse lorsque nous avons appris le décès de notre collègue Khalid Abdul Moneem Rasheed, Ministre de l'Agriculture de l'Iraq, alors qu'il venait de s'acquitter de ses fonctions. Je voudrais, à cette occasion, demander à la délégation de l'Iraq de transmettre nos sincères condoléances à la famille du défunt.

J'ai ainsi l'honneur, au nom de la délégation algérienne et en mon nom personnel, de vous adresser nos félicitations, Monsieur le Président, pour votre accession à la présidence de la vingt-huitième Conférence de la FAO. Votre longue expérience et vos qualités personnelles constituent un gage de succès pour nos travaux.

Qu'il me soit permis également de rendre un hommage appuyé à M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, pour les efforts inlassables qu'il déploie afin de mettre cette institution au service des nobles objectifs de lutte contre la faim et la pauvreté à travers le monde.

Il y a quelques jours, nous avons célébré à Québec le cinquantième anniversaire de la FAO. En cette circonstance, mon pays a renouvelé sa foi en notre Organisation et à apporté un appui prononcé à notre Organisation et à la Déclaration de Québec, laquelle une fois adoptée restera pour le futur un jalon important de la poursuite des actions de lutte contre la faim et la malnutrition dans le monde.

Nos présentes délibérations se déroulent dans un contexte plus défavorable encore que celui qui a marqué nos précédentes assises. Dans son intervention, le Directeur général a mis à juste titre l'accent sur la crise financière actuelle de l'Organisation et ses effets induits sur le Programme de travail et budget.

Nous partageons, pleinement, ses préoccupations devant les contraintes qui pèsent sur la conduite de la restructuration et des changements déjà engagés dans notre Organisation, ainsi que sur le financement des activités de son prochain Programme de travail.

En cette phase cruciale de processus de réformes, pour lequel les pays en développement ont plus que jamais besoin de soutien, l'Algérie n'a pas ménagé son appui aux propositions du Directeur général, bien qu'elle fut de l'avis d'un budget en accroissement.

La solidarité la plus agissante que les Etats Membres puissent manifester à la FAO en ce moment, est d'assumer leurs responsabilités en souscrivant pleinement à leurs obligations qui découlent de l'Acte constitutif.

L'analyse de la question agricole dans mon pays est marquée essentiellement par la limitation et la fragilité des ressources naturelles. Il résulte de ces éléments que la stratégie mise en oeuvre tend à favoriser la lutte contre la dégradation des sols, l'optimisation de l'utilisation de la surface agricole utile et une gestion rationnelle et intégrée des ressources en eau.

Il faut également signaler les effets néfastes de la sécheresse et de la désertification qui sévissent sur une bonne partie du pays, auxquels s'ajoutent encore la menace du fléau acridien, ces phénomènes constituant une entrave persistante au développement de notre région.

A cet égard, les 23 et 24 août 1995 les Ministres des Affaires étrangères des pays Sahélo-sahariens ont tenu à Alger une réunion au cours de laquelle ils ont notamment exprimé leur vive préoccupation vis-à-vis du fléau acridien, des conséquences néfastes de la sécheresse et de la désertification. Ils ont également convenu de convoquer deux réunions d'experts sur la lutte contre le criquet pèlerin et la désertification, respectivement en Mauritanie et au Niger, qui précèderaient un Sommet qui se tiendra au cours du premier trimestre de l'année prochaine.

En outre, la mondialisation de l'économie tend à opérer une restructuration des règles qui régissent les échanges internationaux dans un sens plutôt défavorable aux pays importateurs nets de produits alimentaires. Ce constat est d'autant plus préoccupant que le niveau de nos importations alimentaires, déjà très important, aura tendance à augmenter du seul fait de ces nouvelles règles.

Compte tenu de l'aggravation continue du déficit alimentaire, de l'évolution du régime alimentaire caractérisée par l'abandon des produits traditionnels en faveur des produits importés, en Algérie les pouvoirs publics ont toujours cherché à mettre en place des stratégies qui visent à concilier deux objectifs principaux: la satisfaction des besoins alimentaires et nutritionnels de la population et l'atténuation de la dépendance alimentaire.

Pour atteindre ces objectifs, il faudra résoudre les problèmes que posent l'augmentation continue de la demande alimentaire eu égard à une poussée démographique très élevée et à une croissance irrégulière de la production agricole.

En continuation des réformes entamées depuis le début des années 80, l'Algérie a, depuis 1994, approfondi et intensifié le programme de réformes structurelles. C'est ainsi qu'elle a adopté un nouveau cadre juridique et institutionnel mieux adapté aux exigences de la relance de la production agricole, et plus incitatif au profit des exploitants agricoles.

Ce programme d'action, qui contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans notre pays, nécessite des moyens considérables. Il exige d'abord des pouvoirs publics la mise en oeuvre d'initiatives appropriées, compte tenu de l'effort important d'investissement matériel et humain à consentir dans les secteurs des biens et services publics.

Il dépend de notre capacité à mettre en oeuvre les potentialité internes dont nous disposons, car il faut désormais permettre aux populations de réaliser elles-mêmes leur développement en mobilisant leur propre épargne.

La FAO à cet égard, de par sa vocation, devra être étroitement associée dans la recherche et l'application des mécanismes destinés à atténuer le coût de ces nouvelles réformes.

Une attention particulière devra être accordée aux problèmes posés par la désertification et le fléau acridien dans certains pays.

Dans ce cadre, notre Organisation devra apporter un soutien au programme d'action au niveau national, sous-régional et régional, en vue de favoriser un véritable transfert de technologies au profit de ces pays, pour conforter leurs efforts dans la lutte contre ces phénomènes.

La Convention sur la désertification offre un cadre propice à l'intervention de ces programmes.

En ce qui concerne le fléau acridien, la FAO a engagé des efforts méritoires dans le cadre du programme EMPRES, qu'il est souhaitable d'élargir à la région occidentale de l'Afrique.

Par ailleurs, l'opportunité de la constitution de groupements économiques régionaux s'inscrit dans les tendances actuelles de la globalisation du commerce international. A cet égard, l'Algérie qui a libéralisé son économie et son commerce extérieur n'est pas resté en dehors de ce processus. Elle active, dans ce sens, pour son intégration dans les regroupements de la région.

Mais c'est à travers un réel partenariat économique et financier que l'intégration envisagée dans ce cadre, pourra garantir un développement durable à notre économie agricole. Ainsi, l'appel à l'aide pour l'orientation des investissements vers les secteurs agro-alimentaires pour une meilleure valorisation des produits agricoles devient une exigence.

Le 15 avril de l'année précédente a été signé à Marrakech l'acte final de l'Uruguay Round, mettant ainsi un terme à plus de 7 années de longues et laborieuses négociations. Il s'est agi de toute évidence d'un acte de haute portée dont il est à espérer qu'il aura pour effet d'ouvrir la voie à l'instauration d'un système commercial international réellement libre, équitable, transparent et prévisible.

Nous nous félicitons du fait que la FAO ait entrepris un travail de fond sur les résultats de l'Uruguay Round et ses effets sur la sécurité alimentaire mondiale. Ceci reflète l'intérêt qu'accorde l'Organisation pour la mise en oeuvre rapide de la décision ministérielle sur les mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en développement importateurs nets de produits alimentaires.

Bien que l'évaluation exhaustive et systématique des implications des accords de l'Uruguay Round demeure ouverte, les premières études et analyses prospectives réalisées par la FAO laissent apparaître des effets négatifs au détriment des pays en développement.

Ces pays qui ont contribué d'une manière significative au plein succès de ces négociations, s'attendent en retour à une application intégrale des dispositions de l'acte final de l'Uruguay Round notamment pour ce qui est des mécanismes compensatoires.

La communauté internationale se retrouve aujourd'hui confrontée à la souffrance dans les pays en développement de près de 800 millions de personnes, en raison d'une sous-alimentation protéinique et énergétique chronique.

C'est dire combien la proposition du Directeur général de convoquer un sommet mondial de l'alimentation gagne aujourd'hui en actualité. Un tel Sommet, qui doit être orienté vers l'action, doit pouvoir offrir l'opportunité de procéder à un inventaire exhaustif des réalisations.

Il doit, par-delà l'analyse des causes structurelles des phénomènes de la pauvreté et de la faim, s'attacher à la recherche d'une solution globale à l'ensemble de ce problème, par l'adaptation notamment d'une démarche fondée sur l'instauration d'un nouveau et réel débat autour de la question de la sécurité alimentaire dans un esprit de coopération et d'avantages mutuels entre les pays développés et ceux en développement.

Une telle approche ne manquera pas de réduire les causes profondes qui sont à la source de la pauvreté et de la malnutrition dans le monde et de préparer les conditions d'un développement durable et partagé.

La mise en oeuvre des plans d'action qui en découleront incombera d'abord aux pays eux-mêmes. Cependant, la communauté internationale devra manifester encore davantage sa solidarité au profit de ceux qui souffrent encore d'insécurité alimentaire.

A cet égard, notre Organisation devra continuer à apporter une contribution essentielle pour la poursuite de l'objectif qu'elle s'est assignée, à savoir nourrir le monde.

Luis ATIENZA SERNA (España): Señor Presidente, tengo el honor de tomar la palabra en nombre de la Unión Europea, en calidad de Presidente de su Consejo de Ministros de Agricultura.

Ante todo, quisiera expresarle mis mejores deseos de que bajo su dirección la Conferencia resulte un éxito, así como darle todo mi aliento puesto que en los próximos días tendremos que enfrentarnos a una serie de problemas difíciles, principalmente a cuestiones presupuestarias y financieras. Espero que pueda usted contar con la comprensión y el esfuerzo de todos nosotros para resolverlos.

Aprovecho también la ocasión para felicitar al Director General, señor Diouf, por su dedicación y por los esfuerzos que despliega desde que fue nombrado hace dos años.

Asimismo, deseo dar la bienvenida a los países que acaban de incorporarse a la Organización.

Nos encontramos aquí, en Roma, tan sólo unos días después de nuestra reunión en Canadá, donde hemos celebrado el cincuentenario de la FAO y donde hemos reafirmado unánimemente los principios fundamentales de la Organización. El balance de estos cincuenta años resulta muy positivo para la FAO, si bien, como hemos reconocido en Quebec, la misión de la Organización dista mucho de haberse completado. No debemos, pues, dormirnos en los laureles. Nuestro reto cotidiano consiste en contribuir a que las poblaciones de las diferentes regiones del mundo alcancen una alimentación suficiente y equilibrada. En efecto, a pesar de los esfuerzos desplegados durante los últimos cincuenta años, es aún muy alto el número de personas sin suficiente acceso a los productos alimentarios, en gran parte debido a situaciones de emergencia en muchas regiones del globo y, en particular, en el Africa Subsahariana, así como a la situación de numerosos grupos vulnerables sin recursos suficientes. En noviembre de 1996 se celebrará aquí, en Roma, la Cumbre Mundial sobre la Alimentación, en cuyo marco de preparación se incluye nuestra Conferencia; esperamos que alcance resultados positivos a largo plazo en beneficio de los países en vías de desarrollo. En algunos de ellos, la producción alimentaria nacional aumenta a un ritmo más lento que la población y gran parte de tales países, particularmente los menos avanzados, no pueden incrementar la importación de productos alimentarios.

El reto está muy claro, las necesidades son cada vez mayores. Las previsiones de la FAO para el continente africano son, por ejemplo, elocuentes. Tales previsiones dejan entendes que, a menos que se invierta la tendencia actual, de los 25 millones de toneladas de cereales importados actualmente, se pasará a 50 millones de toneladas antes del año 2010.

Hay que reconocer que la ayuda alimentaria, que se ha convertido en la principal respuesta a la inseguridad alimentaria, únicamente puede aportar una solución parcial y puntual a los problemas. Cabe recordar, a este respecto, el importante esfuerzo que, en lo que a recursos financieros se refiere, realiza cada año la Unión Europea; en efecto, en 1994, la Unión dedicó a acciones de ayuda alimentaria un importe global de 1 500 millones de ECU, es decir, 2 000 millones de dólares.

Por lo tanto, es necesario, señor Presidente, destacar la gran prioridad que debería darse a las políticas y programas destinados a mejorar la seguridad alimentaria, y es también por esto por lo que concedemos una atención especial al "Plan a Medio Plazo 1996-2001".

Como indicamos en nuestra reunión de Quebec, la Unión Europea se ha comprometido a volver a hacer hincapié sobre los objetivos de seguridad alimentaria en nuestras políticas de desarrollo respectivas y a mejorar la coordinación entre los programas de los Estados Miembros y de la Comunidad en este sector.

En este contexto, permítame recordarle, señor Presidente, que en noviembre de 1994, el Consejo de la Unión Europea adoptó una Resolución que da especial importancia a la seguridad alimentaria como instrumento a largo plazo, a escala nacional, regional y familiar, en la lucha contra la pobreza en el mundo.

Resulta sin duda útil, señor Presidente, informarle también de que los órganos comunitarios están examinando la posibilidad de integrar y presentar de la forma más coherente posible, y bajo el prisma de la seguridad alimentaria, todos los medios de intervención comunitaria en beneficio de las poblaciones que padecen una crisis alimentaria grave o un déficit alimentario estructural. Siempre desde este ángulo, se está estudiando también la posibilidad de sustituir, en determinadas circunstancias, acciones de ayuda alimentaria por un apoyo financiero en favor de acciones relativas a la seguridad alimentaria y, en particular, al desarrollo agrícola y la producción de plantas comestibles. La Unión Europea favorece el recurso a acciones triangulares siempre que esto sea posible.

Consideramos que es particularmente importante reforzar la dimensión regional de la Seguridad Alimentaria aprovechando las ayudas complementarias de los países de una misma región, y estimulando el comercio de productos agrícolas y la integración.

El deseo de garantizar la seguridad alimentaria a escala europea fue uno de los elementos que se tuvieron en cuenta al elaborar nuestra Política Agrícola Común hace 35 años. Pero la Unión Europea no vive encerrada en sí misma. Ha tomado iniciativas que se han llevado a cabo con voluntad de apertura y pueden considerarse destinadas a alcanzar el objetivo de una seguridad alimentaria mayor y de una participación más activa de los países en vías de desarrollo en el comercio mundial.

Citaré en este contexto varios ejemplos: en primer lugar, la reforma de la Política Agrícola Común, decidida en 1992; en segundo lugar, los especiales vínculos entre la Comunidad y determinados países de Africa, del Caribe, del Océano Pacífico, de la cuenca mediterránea y de América Latina, así como los acuerdos que acaban de consolidarse con los países de Europa Central y Oriental; en tercer y último lugar, citaré la aplicación del acuerdo resultante de las negociaciones de la Ronda Uruguay.

Sobre el tercer elemento, la aplicación del Acuerdo sobre Agricultura de la Ronda Uruguay, no deja de presentar riesgos para determinados países, como han señalado ustedes en sus documentos sobre la situación de la Alimentación y de la Agricultura en 1995. Quisiera recordar a ese respecto que la Unión Europea y sus Estados Miembros han indicado ya que están dispuestos a considerar prioritariamente una ayuda alimentaria especial para aquellos países con rentas bajas y déficit alimentario en los cuales el impacto de la Ronda Uruguay pudiera tener graves repercusiones negativas.

Por otra parte, para responder a otra inquietud recogida en el documento, la tensa situación de la oferta en el mercado de los cereales, quisiera indicarles que la Comunidad acaba de tomar las medidas pertinentes para aumentar la disponibilidad de cereales evitando perturbaciones del mercado.

Nuestro objetivo consiste en garantizar la seguridad alimentaria a largo plazo. Consideramos que para alcanzar este objetivo deben coordinarse tanto las medidas destinadas a reducir la pobreza como las políticas sectoriales relativas a la agricultura, al medio ambiente, a la sanidad, a la planificación familiar y la educación. Es particularmente importante asegurar la coherencia de estas políticas con el marco macroeconómico en que se desarrollan. Por otra parte, deberá tenerse en cuenta el papel del comercio agrícola y la participación en el mismo de los pequeños agricultores.

Aunque quizás no sería necesario mencionarlo, la condición primera para alcanzar este objetivo es la estabilidad política en un marco democrático y abierto.

La Unión Europea está dispuesta a contribuir a este objetivo a través de un diálogo para definir la estrategia apropiada a largo plazo. Con esta finalidad los países de la Unión se han comprometido a coordinar sus políticas en este campo no sólo internamente, como antes señalé, sino también con otros donantes, agencias multilaterales y organizaciones no gubernamentales.

Las estadísticas y las previsiones nos demuestran claramente que no hay tiempo que perder; creo que debemos dotarnos rápidamente de los instrumentos adecuados para garantizar la seguridad alimentaria y el incremento del desarrollo sostenible en el mundo. Señor Presidente, en la búsqueda de esa mayor seguridad alimentaria, la FAO puede y debe jugar un papel importante. Así lo atestiguan los últimos cincuenta años. Con miras al futuro abrigamos la esperanza de que la Organización sea una fuerza dinámica de actualidad y puedo garantizarle nuestra plena cooperación y nuestro firme apoyo.

Hasta aquí, señor Presidente, como repetidamente he indicado, he realizado esta intervención en nombre de la Comunidad Europea y de sus Estados Miembros. Permítame, a continuación, tomar la palabra por muy breves minutos en nombre de mi propio país, España.

Está claro que como miembro de la Unión Europea suscribimos todo lo hasta ahora dicho en su nombre en relación con la situación mundial de la agricultura y la alimentación.

Pero, señor Presidente, la sensibilidad de mi país para los temas relacionados con la pesca me hace poner un énfasis especial en este aspecto y su relación con la alimentación. En el punto 11 del orden del día de esta Conferencia, se aborda el Código de Conducta para la Pesca Responsable, negociado por vía de urgencia mientras España ostentaba la Presidencia del Comité de Pesca y, por cuya aprobación, hacemos votos.

No nos cabe duda de que la pesca es un recurso más para aplacar el hambre en el mundo, pero es un recurso muy sensible que debe ser protegido para que su utilización sea eficaz en lo que queda de este siglo y en los venideros. La FAO ha realizado un trabajo excelente en los últimos años en este sentido, trabajo en el que ha contado permanentemente con la contribución de España. Animamos a que este trabajo continúe y anunciamos que España seguirá en la misma línea de compromiso que ha venido manteniendo hasta el momento.

La posición española en relación con el tema de los Recursos Genéticos se encuentra igualmente en la misma línea de compromiso y cooperación.

Hemos colaborado estrechamente con la FAO en este tema y estamos convencidos de que la agricultura del futuro y, en consecuencia, la alimentación de la humanidad se basará, además de en otras soluciones, en el mejor aprovechamiento de las capacidades de producción y resistencia que muchas plantas, que hoy en día no son utilizadas, llevan en su dotación genotipica. Es, por tanto, función de todos conservarlas, conocerlas y utilizarlas. Aprovecho la ocasión para resaltar que España es el país de Europa que cuenta con una mayor diversidad fitogenética. Como se ha venido haciendo en los últimos años, los bancos de germoplasma de la administración española están abiertos a esta colaboración que, estamos convencidos, es básica para el futuro de una agricultura más productiva a la vez que más respetuosa con el medio ambiente.

En nombre de la Unión Europea, deseo el mayor éxito al desarrollo de la Conferencia, así como a la realización de todas las acciones de la FAO previstas para los dos próximos años.

Franz FISCHLER (European Community): Mr Chairman, Director-General, Ministers, Your Excellencies, delegates and observers, ladies and gentlemen, I am deeply honoured to be present for the first time as

Commissioner of the European Union at this highly important meeting and to be able to address such a prestigious gathering. At the end of 1991, the European Community became member of the FAO and it is gratifying to note that since then it has played a fully fledged role both institutionally by participating actively in FAO in discussions, and operationally by cooperating with FAO on the ground. So far, we have funded 31 projects worth some US$33 000 000.

Mr Chairman, ladies and gentlemen, the European Community's agricultural sector in 1995-96 has embarked on the 3rd and final year of a transition period towards the achievement of the CAP reform set in train in 1992. This transitional period has seen a readjustment of agricultural markets and a drawing up of new rules designed to avoid a resurgence of structure surpluses. This has led to improvement in agricultural incomes and has kept at bay the risk of a budget crisis. I expect the European farmer to become much more market orientated as a result of the reform. In doing so he will increasingly focus on the quality the consumer expects from the daily offer of food. The Community is keenly aware of its international commitments and understands the signals from the global market. Policies such as the CAP must evolve and be adapted according to changing circumstances if their objectives are to be met consistently over time.

What I have in mind is not reform of CAP reform for that is neither appropriate nor necessary, not even after the Union's next enlargement, but its continuing evolution which would adapt the CAP to changing realities so as better to reach the objectives that the EU has set for itself. The realities, ladies and gentlemen, include the overexploitation of the soil in many areas, the competition between agriculture industry and consumers for water resources, diminishing per capita consumption for certain agricultural products in the industrialized world, the inability of many rural areas to sustain the level of economic activity which is needed to support dynamic local communities and last (but not least) the complexity of certain agricultural regulations that make them difficult to understand and apply.

For CAP adapting their changing circumstances means completing their reform in areas such as fruits and vegetables and wine, simplifying the regulations so that they become easier to understand and implement and responding in an optimal fashion to the requirements of consumers, farmers, the environment, and of course, budgetary constraints.

Let me, however, state loud and clear that simplification does not and will not mean deregulation because food is too vital a commodity not to be submitted to special rules regarding production, quality standards and even production methods. For producers and governments that do not understand, as world trade expands and opens up, competitiveness, value added, product specialization, market functionality and environmental friendliness, market access and market preference become code words. The 1992 CAP reform has made a substantial step in this direction. Policy continuity will lead to further steps. Full competitiveness is not everbody's business. Our policy will continue to provide the possibility for our less competitive farmers to earn a livelihood from farming in its broadest sense for they are also the guardians of the countryside and they are the providers of services which society wants and enjoy a way of life that is deeply engrained in the collective psyche of humanity.

I believe we need to redesign our rural development policy so to make the countryside more attractive to farmers and non-farmers alike. This would contribute to slowing down the very worrying urbanization movement that does so much to ruin our environment. The final act of the Uruguay Round negotiations contains the most extensive liberalization methods ever. Liberalization is particularly important for developing countries which have in recent years courageously and unilaterally embarked on programmes to open up their economies to the outside world but some of these countries suffer.

The Community is prepared to examine, together with its main trading partners, what special aid may be required for those countries where the outcome of the GATT negotiations is liable to upset their agricultural market balance and jeopardize their food structure. European agriculture must of course ultimately bear in mind the future integration into the European Union of the countries of central and eastern Europe. The fight against poverty and assistance for sustainable economic and social development are two of the main planks of the European Union's development policy. In 1994 the European Community as such dispensed US$4.8 billion ECUs in development aid. The sums earmarked for development aid over the next five years are US$14.6 billion under the Lomé Convention and US$4.7 billion for the Mediterranean countries and US$6.7 billion for Russia and Eastern European countries, making the transition to a market economy. For Latin America and Asia, our annual commitments will top 1 billion ECUs. That makes some US$45 billion over the next five years. Around half the Community funding goes to rural development and food security. We shall continue to supply food aid as this is a crucial factor in dealing with emergencies. As Minister Assiensa said, last year, assistance from the Community and its Member States rose to 1.5 billion ECUs with the lion's share taken by cereals. Food security is complex issue with no ready made solution. As we watch continuing reduction in the world's cropland as population figures skyrocket and major cities expand exponentially, we must ask ourselves how we can at one and the same time pursue partly contradictory objectives regarding agriculture and food such as greater market orientation, notably stock reduction, extensification of agriculture and more organic and quality farming, keeping as many people as possible on the land, reducing internal food prices to consumers foremost in much of the developed world, reducing taxes and most important helping to address the needs of the 8 million chronically undernourished people in the world.

Let me come to the end. Sustainable development, ladies and gentlemen, also means conservation of resources. Fisheries and forest are two areas in which the combined efforts of the FAO and the European Community are bearing fruit. In fisheries, I should like to say how pleased I am at the swift conclusion of negotiations on the code of conduct for responsible fishing reflecting demand issued at the 27th Session of the Conference. The European Community and its Member States have, from the outset, attached the utmost importance to the drawing up of a code of conduct as an instrument which was voluntary and non-binding, and which, by means of its all-embracing scope, has a not inconsiderable impact on the future of the world fishing. Where forests are concerned the Community has great interest in Tropical Forestry Action Plan that the FAO is drawing up in a number of countries notably in Africa. The landmark ministerial meeting in May adopted a declaration which constitutes an important step towards translating into action the real consensus on the management, conservation and sustainable development of forests and towards mapping out the future. In the light of challenges we face in the area of food, agriculture, forestry and environment we must be at all times aware of the fundamental role of FAO as a centre of excellence in the fields it encompasses, not only because of its expertise but also because of the forum for debate it offers.

President, Director-General, ladies and gentlemen thank you for your attention.

CHAIRMAN: Before I adjourn I would like to remind you that our next meeting will be at 2.30 this afternoon. The first speaker will be the Head of the Delegation of Nigeria, followed by the Head of the Delegation of Austria. Thereafter we will follow the list that is stated on page 2 in C 95/DJ/2.

The meeting is adjourned.

The meeting rose at 13.20 hours.
La séance est levée à 13 h 20.
Se levanta la sesión a las 13.20 horas.

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