Le peuplement du domaine cultivé est appelé parc agroforestiers (Pelissier, 1984). Au Niger on distingue les principaux types physionomiques suivants : les parcs à Faidherbia albida, à Butyrospermum paradoxum, à Parkia biglobosa, à Parinari macrophylla (Ounteini, 1993 ; Mahamane, 1997), à Borassus aethyopum, à Hyphaene thebaica. Jahiel (1996 et 1998) décrit des doumeraie dans le sud – est du pays.
Pelissier (1984) distingue les différents types physionmiques en fonction des espèces qui les composent, les parcs construits (Faidherbia albida, Borassus aethiopum), les parcs sélectionnés (Butyrospermum paraxoum, parinari macrophylla, Parkia biglobosa, etc.) et les parcs résiduels qui sont appelés à disparaître.
Actuellement les parcs agroforestiers, dans l’Ouest du Niger, présentent de grandes variétés de structure, selon les terroirs villageois et les conditions du milieu.
2.1. Types physionomiques de parcs agroforestiers de la vallée du Dallol Bosso
Les principaux types de parcs agroforestiers décrits le long de la vallée du Dallol Bosso sont : les parcs à Butyrospermum paradoxum, à Parinari macrophylla et à Faidherbia albida. Les peuplements à Hyphaene thebaica et Borassus aethiopum constituent très souvent des peuplements épars.
Ces types physionomiques de parc présentent une structure variable selon les facteurs écologiques du milieu dont les principaux sont la densité de la population et la profondeur de la nappe phréatique. En effet les divers modes d'exploitation des produits du parc (cueillette de fruits et de feuilles, coupes de palmes, exploitation du fourrage aérien, etc.) jouent un rôle dans leur dynamique.
2.2. Dynamique des parcs dans la vallée du Dallol Bosso
Les résultats présentés ici concernent la zone qui s'étend entre 11° et 15 ° de latitude nord. La description a concerné les sites suivants : Toukounous où existe un parc à Faidherbia albida, les terroirs de Boumba et Gongueye (parc à karité) et celui de Kouringuel où s’étend un parc à Parinari macrophylla. La dynamique actuelle des parcs de la région d'étude est fonction des facteurs climatiques et humains. Pour une même espèce le parc présente des faciès différents selon les terroirs villageois.
Dans la partie septentrionale (14°27’86’’), sur sols bruns sub-arides à drainage réduit de la vallée le peuplement arboré des champs est dominé par Faidherbia albida, Acacia nilotica, A. raddiana et Balanites aegyptiaca. Sur les formations sableuses de la série de Fandou, Faidherbia albida domine la physionomie du parc accompagnée par Combretum glutinosum, Balanites aegyptiaca.
Dans les environs de Détégui (14°10’28’’E et 2°50’25’’N), la densité arborée est de 22 pieds par ha dont 14 pieds pour Fadherbia albida. Les essences compagnes sont Guiera senegalensis, Maerua crassifolia, Combretum aculeatum , C. glutinosum, Salvadora persica, Ziziphus mauritiana et rarement Acacia seyal dans les champs à proximité des dépressions argileuses. Le recouvrement global du parc est d’environ 4,19% avec un maximum dans la strate comprise entre 8 et 16 m. Il s’agit d’un parc arboré bas.
Dans les environ de Baleyara, la physionomie du parc reste dominée par celle de Faidherbia albida avec des densités relativement élevées. A Kogori (13°41’46’’E et 2°54’18’’N), la densité du parc arboré est de 54 pieds par ha dont 48 pieds par ha pour Faidherbia albida. Le recouvrement moyen est de 12,6%, avec un maximum dans la strate comprise entre 8 et 16 m.
A cette latitude apparaît çà et là au sein du parc des îlots de Hyphaene thebaica. Les espèces compagnes sont Balanites aegyptiaca, Neocarya macrophylla, Acacia nilotica et Zizizphus mauritiana. Dans les rejets de souches apparaît Anona senegalensis.
Parinari macrophylla qui présente une distribution éparse dans les environs de Baleyara forme un parc bien typé dans les environs de Kouringuel (13°22’19’’E et 2°54’36’’N). La densité des arbres est de 30 pieds par ha dont 28 pour Parinari macrophylla. Le recouvrement arboré est de 6% avec un maximum dans la strate comprise entre 4 et 8 m de hauteur. Il s’agit d’un parc arbustif haut. Les essences compagnes de ce type physionomique de parc sont : Acacia nilotica, Zizizphus mauritiana, Adansonia digitata, Detarium microcarpum, Prosopis africana, Diospyrons mespiliformis, Tamarindus indica, Ficus Platyphylla, Balanites aegyptiaca et Hyphaene thebaica.
Dans les environs de Birni N’Gaouré, la densité de Parinaria macrophylla est équilibrée par celle de Faidherbia albida. Les espèces compagnes sont Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca et Detarium microcarpum. Cependant on peut relever des îlots denses de Faidherbia albida.
Dans la partie méridionale du Dallol (11°59’85’’N), où la nappe phréatique est peut profonde (10 m), l’espèce ubiquiste des champs est Butyrospermum paradoxum. Les espèces compagnes sont Parinari macrophylla, Detarium microcarpum, Borassus aethiopum , Sclerocarya birrea, Crataeva religiosa, Parkia biglobosa. Sur les versants, le peuplement progresse vers un faciès dominé par Parinari macrophylla. Localement, en bordures des dépressions et le long des berges du fleuve Niger se développent des parcs relictuels à rônier (Barassus aethiopumr).
La densité des sujets est de 10 pieds par ha et le recouvrement de 16% et est dominant dans la strate 8 à 16 m de hauteur. Il s’agit d’un parc arboré bas.
Avec la pression démographique qui entraîne une pérennisation des cultures sur les champs, il se pose un problème de la régénération des parcs selectionnés à Parkia biglobosa et Butyrospermum paradoxum.
2.2.1. Formations naturelles
Les études sur la dynamique des formations naturelles sont très fragmentaires. Ce paragraphe illustre la situation dans le Département de Maradi. Ainsi, sur la base de résultats obtenus dans 4 terroirs villageois, Stigliano (1983) a montré que dans la région de Maradi l’occupation du sol a été très importante. Le tableau 2 suivant montre cette variation suivant quatre villages répartis le long d’un gradient pluviométrique nord - sud.
Tableau 2 : Evolution du taux d'occupation du sol dans 4 terroirs villageois du Département de Maradi
Secteur ou sous secteur |
Sup. totale sect. |
% des sup. 1957 |
Superficie 1975 |
Magami |
82164 ha |
26,5% |
53 % |
Sharkin Haousa |
178 180 |
47% |
60% |
Gurjaé |
143 492 |
27,5% |
44,5% |
Tarka |
170085 |
18% |
45% |
Au niveau des quatre localités on note une augmentation sensible des superficies cultivées.
Cette tendance générale à la saturation est propre à l’ensemble de la région.
Cependant il faut souligner que les forêts classées existent même si elles ont connu une diminution en surface (Attaou et al., 1997) et de la richesse floristique. En effet ces auteurs ont montré qu'en 1997 la forêt classée de Baban Rafi a connu une réduction importante de sa superficie.
Rain (1998) ayant travaillé à l’échelle de l’arrondissement de Mayahi a montré une augmentation sensible du taux d’occupation des sols. Par exemple au niveau du terroir de Guidan Wari, l’auteur a montré une augmentation de l’occupation des sols de 47,7% en 1955 à 80,8% en 1975 et 96,8% en 1996. Ceci dénote une augmentation excessive de l’occupation des sols. Il en résulte ainsi un recul de la brousse et une disparition de la jachère.
2.2.2. Le cas de la brousse tigrée
La brousse tigrée constitue l'essentiel des formations forestières de la partie Ouest de la République du Niger. Les processus qui déterminent leur évolution ont fait l’objet de plusieurs travaux de spécialistes (Leprun, 1992 ; Ambouta, 1984 et 1997 ; Couteron et al., 1995).
Au Niger se sont surtout les travaux de Ambouta (1984) et Lebrun (1970) qui précisent les conditions d’évolution de cette formation. Ainsi en période de pluviométrie favorable, les bandes de végétation connaissent une extension à leurs deux côtés. On notera ainsi un bon développement de la strate herbacée et d’importantes vagues de germination d’essences ligneuses.
En revanche lorsque la période est caractérisée par une succession brousse tigrée constitue l’essentielle des formations d’années sèches, il y aura une contraction des bandes de végétation. La mortalité sera très importante dans la partie avale des bandes de végétation. Les bandes de végétation rétrécissent. La conséquence est une diminution du recouvrement de la végétation.
2.2.3. Etat actuel des forêts classées et des Aires Protégées
2.2.3.1.Les forêts classées
Les résultats présentés ici sont tirés des différents rapports annuels de la Direction de l’Environnement et de la Direction de la Faune Pêche et Pisciculture.
Le Niger compte 98 forêts classées et gommeraies. Le tableau 3 ci-dessous donnent les dates de classement et leur superficie au classement.
Tableau 3 : Forêts classées et gommeraies au Niger
Département |
Localisation |
Nom de la forêt ou gommeraie |
Date de classement |
Superficie (ha) |
Situation actuelle et observations |
Essences dominantes Recouvrement |
|
Initiale |
Déclassée |
||||||
Agadez |
Tchorozérine |
Dabaga |
13/041954 |
1050 |
- |
Travaux de jardinage et quelques bosquets |
|
Diffa |
Maïné - Soroa |
Rabodji (G) |
13/07/38 |
- |
- |
Disparue |
|
Dinia (G) |
13/07/38 |
625 |
Dégradée, menacée |
||||
Mbao |
13/07/38 |
187 |
Bon état, régénération |
||||
Débinao (G) |
13/07/38 |
270 |
Dégradée |
||||
Mounouk (G) |
12/04/39 |
61000 |
Disparue |
||||
Ari |
|||||||
Boundouroum (G) |
03/08/39 |
4100 |
Dégradée |
||||
Louloumo (G) |
17/10/49 |
1000 |
Dégradée |
||||
Tamsoukoua (G) |
17/10/40 |
1395 |
Dégradée |
||||
Garoua (G) |
133 |
Dégradée |
|||||
Karagou (G) |
20/02/42 |
84 |
Dégradée |
||||
Kololé (G) |
23/02/42 |
1120 |
Dégradée |
||||
Goudiou (G) |
27/10/52 |
92 |
Dégradée |
||||
Goudoumaria |
15/07/76 |
72 |
Peuplement de gomeraie |
||||
M. Blamari |
15/07/76 |
333 |
" |
||||
Kayétawa |
15/07/76 |
94 |
" |
||||
Kajimeri |
17/07/76 |
156 |
" |
||||
Diffa " " " ‘’ ‘’ |
Kalgounam |
15/07/76 |
281 |
" |
|||
Gagamari |
15/07/76 |
86 |
" |
||||
Malam - Minari |
15/07/76 |
410 |
" |
||||
Maïganari |
15/07/76 |
132 |
" |
||||
Maïné-Soroa |
Toubouroum |
15/07/77 |
66 |
||||
Sous total |
71636 |
||||||
Dosso |
Gaya |
Gorou Bassounga |
16/11/37 |
10000 |
30 |
Ces formations son menées de disparition |
Guiera senegalensis, Combretum micrathum, C. nigricans, C. collinum. |
Doos |
Koulou |
24/12/48 |
2060 |
- |
car soumises aux différantes pressions |
||
Gaya |
Gfoga Béri |
24/12/48 |
4438 |
- |
(coupe abusives et anarchique |
||
Gaya |
Bana |
25/04/55 |
738 |
- |
défrichement, pâturage illégal, etc..) |
||
Sous total |
17236 |
30 |
Tableau 3 : Forêts classées et gommeraies au Niger (suite)
Département |
Localisation |
Nom de la forêt ou gommeraie |
Date de classement |
Superficie (ha) |
Situation actuelle et observations |
Essences dominantes Recouvrement |
||
Maradi |
Aguié " " |
Dan Gado |
01/10/51 |
4300 |
Sous aménagement FAO |
|||
Dan Gado |
10/10/51 |
5190 |
Sous aménagement FAO |
|||||
Bakobé |
25/01/56 |
2635 |
Sous aménagement FAO |
|||||
Gguin Roumdji |
G. Roumdji |
27/10/51 |
2100 |
Occupation champêtre |
||||
Dan G. Karazoni |
21/01/52 |
134 |
Occupation champêtre |
|||||
Dammadatchi |
21/01/52 |
44 |
Occupation champêtre |
|||||
Dan Doutchi |
08/04/52 |
650 |
Dégradée |
|||||
Kouroun Koussa |
08/08/52 |
2300 |
Occupation champêtre |
|||||
Dan Tourké |
08/04/52 |
650 |
Dégradée |
|||||
Dakoro |
Birni Lallé |
27/10/51 |
48 |
Dégradée |
||||
Gadabédji |
25/04/55 |
76000 |
Sous aménagement SNV |
Acacia senegal, A. laeta, A. raddiana, A. sieberiana, A. arabica, Balanites aegyptiaca, Bauhinia rufescens, Boscia senegalensis |
||||
Intuila (G) |
1977 |
118 |
Peuplement de gommeraie |
|||||
Matoya (G) |
1977 |
82 |
" |
|||||
Bader (G) |
1977 |
252 |
" |
|||||
Madarounfa |
Madarounfa |
04/08/50 |
830 |
Transformation en zone de pâturage |
||||
Gabi Nord |
04/08/50 |
560 |
Dégradée |
|||||
Gabi sud |
04/08/50 |
400 |
" |
|||||
Kandama |
07/06/52 |
4928 |
Sous aménagement FAO |
|||||
Rignan |
07/06/52 |
25,6 |
Dégradée |
|||||
Téssaoua |
Chabaré |
21/01/52 |
795 |
Dégradée |
||||
Sous total |
20 |
102041,6 |
||||||
Tahoua |
Bouza |
Korofane |
21/09/55 |
4020 |
Seul le sous bois est dégradé |
|||
Birni Konni |
Tsernaou |
21/09/55 |
2367 |
50 ha en 1975, de 30 % en 1991 |
||||
Kéita |
Abourdea |
21/09/55 |
175 |
31 ha en 1975, 50 % en 1991 |
||||
Kéita |
Minao |
21/09/55 |
60 |
20 ha en 1991 |
||||
Madaoua |
Bangui |
13/12/54 |
3275 |
Disparue pression agricole |
||||
Tahoua |
Tapkin Zaki |
12/11/55 |
1070 |
123 ha en 1991 |
||||
Tahoua |
Danfan |
12/11/55 |
540 |
156 ha en 1975, 20 % en 1991 |
||||
Tahoua |
Aboulboul |
14/01/56 |
72 |
Entièrement dégradée |
||||
Tahoua |
Massouki |
14/01/56 |
80 |
Entièrement dégradée |
||||
Total |
9 |
11659 |
||||||
Tillabéry |
Kollo |
Guesselbodi |
12/01/48 |
5400 |
Guiera senegalenis, Combretum micranthum, C. nigricans. |
|||
Say |
Say |
20/01/40 |
2460 |
Guiera senegalenis, Combretum micranthum, C. nigricans. |
||||
Say |
Faïra |
04/12/50 |
8500 |
Guiera senegalenis, Combretum micranthum, C. nigricans. |
||||
Say |
Boumba |
10/03/53 |
645 |
645 |
Tableau 3 : Forêts classées et gommeraies au Niger (suite)
Département |
Localisation |
Nom de la forêt ou gommeraie |
Date de classement |
Superficie (ha) |
Situation actuelle et observations |
Essences dominantes Recouvrement |
|
Say |
Parc N W |
25/06/53 |
330000 |
Guiera senegalenis, Combretum micranthum, C. nigricans, C. glutoinosum, C. collinum.. |
|||
Say |
RFT |
08/08/62 |
142640 |
||||
Téra |
Téra |
15/04/54 |
4400 |
||||
Total |
7 |
494045 |
645 |
||||
Zinder |
Gouré |
Sissi |
25/03/39 |
1325 |
Moyennement dégradé |
||
Gadébou (G) |
20/08/40 |
212 |
Dégradée |
||||
Kellé |
31/07/39 |
1670 |
Dégradée |
||||
Azjoumba (G) |
29/03/41 |
675 |
Dégradée |
||||
Kaïgam (G) |
26/01/42 |
287 |
Très dégradée |
||||
Koura Baori |
12/04/54 |
460 |
Arbres égradés + gommeraie |
||||
Gouré PK 15 (G) |
15/07/76 |
546 |
Dégradée |
||||
Maja (G) |
17/07/76 |
443 |
En équilibre |
||||
Dalkori (G) |
15/07/76 |
244 |
Dégradée |
||||
Kaoutebouloum (G) |
15/07/76 |
395 |
Moyennement dégradée |
||||
Nagog (G) |
17/07/76 |
488 |
Dégradée |
||||
Guidio (G) |
15/07/76 |
1190 |
Moyennement dégradée |
||||
Bariki (G) |
15/07/76 |
250 |
Dégradée |
||||
Sananda |
04/08/54 |
9700 |
Dégradée |
||||
Guido |
25/03/39 |
2560 |
Dégradée |
||||
Badan |
23/12/55 |
268,97 |
Moyennement dégradée |
||||
Kalguéri |
1956 |
590 |
Moyennement dégradée |
||||
Kadoura |
08/11/55 |
2320 |
En voie de disparition |
||||
Bourkou |
23/12/55 |
181 |
Arbres égradés |
||||
Koukadi |
05/03/55 |
1011,6 |
Moyennement dégradée |
||||
Magaria " " |
Karbalé |
18/12/50 |
950 |
8,3 |
|||
Dawan Bey |
28/12/51 |
130 |
Dégradée |
||||
Tchédia |
22/12/51 |
250 |
Dégradée |
||||
Matamey |
Dezga |
20/02/42 |
665 |
Dégradée |
|||
Mirriah |
Barbékia |
20/02/42 |
1275 |
Cultivée en partie |
|||
Takeita |
01/02/42 |
6720 |
Sous aménagement SOSS/SNV |
||||
Kissambana |
14/12/59 |
1880 |
Cultivée entièrement |
||||
Kongomé |
21/12/52 |
1840 |
Surexploitation |
||||
Droum |
07/06/52 |
15 |
Très dégradée |
||||
Korama |
26/0 8/52 |
900 |
Surexploitation |
||||
Tounfafiram Nord |
05/06/53 |
485 |
Inexistante |
||||
Tounfafiram sud |
05/06/53 |
295 |
Disparue |
||||
Boulbaram |
21/09/55 |
900 |
Très dégradée |
||||
Ilbaram |
14/01/56 |
56 |
Dégradée |
||||
Dan-ogamam |
2827 |
Cultivée |
|||||
35 |
44004,57 |
8,3 |
Tableau 3 : Forêts classées et gommeraies au Niger (suite)
Département |
Localisation |
Nom de la forêt ou gommeraie |
Date de classement |
Superficie (ha) |
Situation actuelle et observations |
Essences dominantes Recouvrement |
|
Communauté Urbaine de Niamey |
Niamey |
Niamey Aviation |
16/01/40 |
225 |
Dégradée |
||
Total général |
98 |
781457,6 |
383,3 |
Sources : * Recueil de textes réglementaires des forêts classées et des gommeraies
* Rapports annuels d’activités des Directions Départementales de l’Environnement (DDE).
NB : Les noms des formations précédées de " G " sont des Gommeraies.
Ces données semblent encore partielles malgré les grands efforts fournis en vue de rendre plus effectives les informations relatives aux formations naturelles du pays.
a. Forêt classée de Guesselbodi
La forêt classée de Guesselbodi présent plusieurs niveaux de dégradation. En effet, son emplacement près de Niamey et du fleuve Niger, et le manque de protection et d’aménagement dans le passé ont causé la surexploitation du couvert végétal. Une comparaison des photographiées aériennes de 1955 et 1975 a montré une perte de 40% à 60% du couvert. Ceci a été confirmé par des entretiens avec les villageois.
Au moment du classement la forêt avait une couverture d’environ 100%. Le peuplement forestier était dominé par Parkia biglobosa et Prosopis africana. Aujourd’hui la première espèce a complément disparu de la forêt. Ainsi 95% des arbres recensés en 1986 étaient constitués par des arbres de la famille des Combretacées. Sur les 5000 ha, seulement 2000 ha comporte une couverture végétale exploitable. Sur la base des travaux d’inventaire, 4 faciès ont été mis en évidence.
Tableau 4 : Poids de bois secs en kilogrammes pour la forêt classée de Guesselbodi
Combretum micranthum
Poids sec/ha |
Poids total |
|
Vivant |
1455,845 |
2961188 |
Mort |
147,150 |
299303 |
Total |
1602,995 |
3260491 |
Combretum nigricans
Poids sec/ha |
Poids total |
|
Vivant |
1257,147 |
2557038 |
Mort |
80,987 |
164727 |
Total |
1338,134 |
2721765 |
Guiera senegalensis |
Poids sec/ha |
Poids total |
Vivant |
862,160 |
1753633 |
Mort |
102,397 |
208276 |
Total |
964,557 |
1961909 |
Toutes essences confondues
Poids sec/ha |
Poids total |
|
Vivant |
3575,152 |
7271859 |
Mort |
330,534 |
672306 |
Total |
3905,686 |
7944165 |
b. Réserve de Gadabédji
La végétation est constituée par des steppes arbustives. La strate arbustive est très hétérogène et est plus développée dans les dépressions où elle forme des galeries forestières.
Les essences principales sont : Acacia senegal, A. laeta, A. raddiana, A. sieberiana, A. arabica, Balanites aegyptiaca, Bauhinia rufescens, Boscia senegalensis, Combretum micranthum, Commiphora africana, Cordia siensis, Faidherbia albida, Guiera senegalensis, Piliostigma reticulatum, Sclerocarya birrea, Ziziphus mauritiana Calotropis prcera.
Les essences herbacées sont : Cenchrus biflorus, Indigofera diphylla, Tribulus terrestris, Alysicarpus ovalifolius, Corchorus trdens, Cucumus prophetarum, Aristida mutabilis, Tephrosia purpurea, Citrulus lanatus, Digitaria horizontalis, Waltheria indica, Cerahotheca sesamoides, Cassia senna, Cyperus amabilis, Cassia mimosoides, Indigofera aspera.
Le spectre biologique est représenté par les thérophytes environs 88%. Le recouvrement de la végétation est actuellement inférieur à 5% (Kimba, 1992). Il s’agit d’une végétation assez ouverte.
Forêt classée de Guesselbodi
Les principales essences sont : Combretum micranthum, Combretum nigricans, Guiera senegalensis