0718-A3

Stratégies de gestion de l'iroko (Milicia excelsa) dans l'aire culturelle vodun au Bénin.

Sokpon, N.; Ouinsavi, C. & Azonkponon, N. 1


Résumé

Des enquêtes sur les stratégies locales de gestion de Milicia excelsa dans l'aire culturelle vodun au Bénin ont montré que l'iroko contribue au traitement de 45 maladies. Différents organes de la plante sont utilisés à des fréquences variables, à savoir: les feuilles (30,3% des cas), l'écorce (25,8%), les racines (23,6%), le latex (10,1%), les écailles (6,7%), le bois et la colle (1,12%). Les différents modes d'utilisation de ces organes sont la macération (46,3% des cas),la décoction de l'écorce ou des feuilles (32,8%),l'infusion et la trituration des feuilles (11,9%), la poudre (6%), l'ovule (constitué par différents organes de la plante pilés, 1,5%), le sacrifice (1,5%).

La reconnaissance de cet arbre varie de façon hautement significative d'un département à un autre (X2 = 268,71; ddl = 17; P < 0,0001 ), de même que son caractère fétiche ou sacré ou pouvant recevoir des sacrifices (X2 = 308,66; ddl = 27 et P < 0,0001). L'arbre abrite plusieurs divinités qui diffèrent significativement d'un département à l'autre (X2 = 1830,27; ddl = 25 et P < 0,0001).

La sacralisation est le moyen fondamental de conservation de l'iroko par les populations locales.

Le degré de protection de Milicia excelsa varie de façon hautement significative d'un département à un autre dans l'aire culturelle vodun (X2 = 258,14; ddl = 29 et P < 0,01).


1- Introduction

Selon l'Organisation Mondiale pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO, 1999), le taux de surexploitation du couvert forestier de la zone tropicale est en moyenne de 0,7% par année au cours de la période de 1990 à 1995.

Au Bénin, la surexploitation des ressources forestières a engendré de fortes menaces sur de nombreuses espèces de valeur. Aujourd'hui, les espèces telles que Milicia excelsa, Khaya senegalensis, Afzelia africana, Pterocarpus erinaceus, ont été identifiées comme en voie de disparition et méritent une attention particulière (Agbahungba et al., 2001).

La gestion rationnelle des ressources naturelles renouvelables, implique l'analyse et la maîtrise des multiples interactions entre l'homme et le fonctionnement complexe de l'écosystème forestier.

La présente étude tente d'analyser l'importance socioéconomique et culturelle de l'iroko afin de dégager les raisons qui motivent sa conservation.

2- Méthodologie

D'une superficie de 112.600km², le Bénin est situé entre 6°20 et 12°30 de latitude Nord.. Il comporte actuellement douze départements: l'Atacora, la Donga, le Borgou, l'Alibori, le Zou, les Collines, l'Ouémé, le Plateau, le Littoral, l'Atlantique, le Couffo et le Mono.

Du point de vue des paysages végétaux, on rencontre du Sud au Nord des forêts denses semi-décidues, des forêts marécageuses, des cocoteraies, des palmeraies, une mosaïque de forêts claires, des forêts denses sèches, des forêts galeries, des fourrés et des prairies.

La densité de la population du Bénin varie de 16 habitants /km² dans le Borgou à 322 habitants / km² dans l'Atlantique.

Une enquête sur le statut, les fonctions et les stratégies de conservation de l'iroko a été effectuée sur la base de questionnaire dans 9 départements au niveau de 42 sites choisis le long des grands axes routiers où on retrouve des iroko de la façon suivante: 14 sous - préfectures et 2 villages par sous - préfecture en dehors du centre ville ou chef lieu de la sous-préfecture. Les personnes ressources interviewées au niveau sous-préfectoral sont le sous-préfet ou le chef de la circonscription urbaine, le responsable du développement rural, le Technicien spécialisé en eaux et forêts et chasse, le responsable du culte Vodun, le curé et l'Imam soit, six personnes par centre ville. Au niveau village, les personnes interrogées sont le chef du village, le chef coutumier, le chef féticheur, le chef de terre, l'agent forestier, le président du groupement villageois, le représentant des guérisseurs traditionnels, le représentant des exploitants forestiers, le représentant des menuisiers et un responsable de religion étrangère (le curé ou l'Imam) soit, dix personnes par village. Au total 346 personnes ont été interrogées pour cette étude.

Les données collectées ont été codifiées et analysées avec le logiciel SPSS. Le test de conformité de _² a été utilisé pour comparer les différentes ethnies en ce qui concerne les stratégies locales de conservation de l'iroko.

3- Résultats

3.1- Utilisations médicinales de l'iroko

Le tableau 1 présente les différentes maladies traitées par Milicia excelsa. Au total, l'iroko contribue au traitement de 45 maladies dans notre milieu d'étude. Seul l'ensorcellement/envoûtement est connu et combattu dans tous les départements grâce à l'iroko. Quatre maladies sont recensées exclusivement dans l'Atacora, sept dans le Mono, et neuf dans le Zou. Le département du Zou est le plus réputé dans les prescriptions médico-magiques avec l'iroko.

La figure 2 présente la répartition des différents organes en fonction des fréquences d'utilisation. Dans tous les départements de la zone d'étude et quelle que soit l'ethnie, les feuilles représentent l'organe le plus utilisé: 30,3% des cas.

La figure 3 présente les différents modes d'utilisation de l'iroko dans le traitement des maladies. Au total, six grands modes d'utilisation ont été recensés: la macération (46,3% des cas), la décoction de l'écorce ou des feuilles (32,8% des cas), l'infusion et trituration des feuilles (11,9 % des cas), la poudre (6% des cas), l'ovule (1,5% des cas) et le sacrifice (1,5% des cas).

Tableau 1: Différentes maladies traitées à l'aide du Milicia excelsa.

DEPARTEMENTS

MALADIES

Atlan.

Ataco.

Borg.

Mono

Zou

Ouém.

Contre sorcellerie

+

+

+

+

+

+

Fortifiants

-

+

+

+

+

+

Fièvre

-

-

+

+

+

+

Courbature

-

+

-

+

+

+

Maux d'yeux

-

-

-

+

+

+

Fausse couche

-

-

-

+

+

+

Convulsion

+

-

+

+

+

-

Folie

-

-

+

+

+

-

Epilepsie

-

-

+

+

+

-

Paludisme

+

+

-

+

+

-

Dermatoses

-

+

-

+

+

-

Paralysie

-

-

-

+

+

-

Tête fendue

-

-

-

+

+

-

Absence des menstruations

-

-

-

+

+

-

Maux de ventre

-

-

+

+

-

-

Antibiotique

-

-

-

-

+

+

Epidémies

-

+

-

-

-

-

Faiblesse sexuelle

-

+

-

-

-

-

Vers intestinaux

-

+

-

-

-

-

Grippes

-

+

-

-

-

-

Dépression fontanelle

+

-

-

-

+

-

Crises

+

-

-

+

-

-

Panaris

+

-

-

+

-

-

Non dilatation du col de l'utérus

+

-

-

-

-

+

Drépanocytose

+

-

-

-

-

-

Stérilité féminine

-

-

+

-

-

-

Morsure de serpent

-

-

+

-

+

-

Hypertension

-

-

-

+

-

-

Arrêt de la croissance f_tale

-

-

-

+

-

-

Œdème

-

-

-

+

-

-

Vertige

-

-

-

+

-

-

Fièvre jaune

-

-

-

+

-

-

Rate

-

-

-

+

-

-

Empoisonnement

-

-

-

+

-

-

Hémorroïde

-

-

-

-

-

+

Hémorragie

-

-

-

-

-

+

Hernie

-

-

-

-

+

-

Oreillon

-

-

-

-

+

-

Mycose

-

-

-

-

+

-

Ictère

-

-

-

-

+

-

Zona

-

-

-

-

+

-

Menace d'avortement

-

-

-

-

+

-

Diarrhée / Dysenterie

-

-

-

-

+

-

MST

-

-

-

-

+

-

Morsure de chien

-

-

-

-

+

-

(+) = Milicia excelsa est connu pour traiter cette maladie dans le département
(-) = Milicia excelsa n'est pas connu pour traiter cette maladie dans le département.
Ataco = Atacora; Atlan = Atlantique; Borg = Borgou; Ouém = Ouémé.

Figure 2: Répartition des différents organes en fonction des fréquences d'utilisation

3.2- Utilisation de l'iroko comme bois d'œuvre et de service

Milicia excelsa fournit du bon bois d'œuvre très apprécié par les menuisiers enquêtés. Mais les madriers de l'iroko sont actuellement rares à cause de la rareté des individus à grand diamètre et de la coupe frauduleuse des sujets à faible diamètre (7,1% de menuisiers seulement continuent de travailler le bois d'iroko).

L'iroko est un très bon bois pour la sculpture surtout dans les régions de Zagnanado et Covè plus précisément à Gbannanmè

3.3- L'iroko comme réceptacle des valeurs culturelles

Au Bénin, l'iroko demeure un arbre fétiche beaucoup respecté et craint. La reconnaissance de cet arbre varie de façon hautement significative d'un département à un autre (X2 = 268,71; ddl = 17; P < 0,0001 ) de même que son caractère fétiche ou sacré ou pouvant recevoir des sacrifices (X2 = 308,66; ddl = 27 et P < 0,0001).

Certaines populations avaient au cours de leur fuite ou de leur migration installé leurs divinités dans l'iroko en vue de leur conservation. C'est ainsi que de façon générale, le toxwyo est matérialisé par un Milica excelsa et porte un nom. D'un département à l'autre, on note une différence hautement significative en ce qui concerne les divinités abritées par Milicia excelsa (X2 = 1830,27; ddl = 25 et P < 0,0001). Pour10,4 % de personnes enquêtées, l'iroko incarne simplement le fétiche loko (vodun loko) dont les adeptes ont parfois pour nom: Lokossou, Loko, Lokossi, Lokonon,; 2,3% des personnes estiment que cet arbre incarne le vodun Hêbiosso et 47,4% affirment que Milicia excelsa peut abriter toutes les divinités.

3.4- Statut des pieds d'iroko

Le statut des différents individus d'iroko recensés par département est donné dans le tableau 2. Au total, 38,5% des pieds recensés sont sacrés tandis que 61,5% peuvent recevoir des sacrifices sans forcément subir un processus de sacralisation.

Tableau 2: Statut des individus d'iroko recensés par département

Départements

Iroko sacrés (%)

Iroko non sacrés mais recevant des sacrifices (%)

Mono

13

24

Atlantique

11

23,5

Zou

7

1,3

Atacora

3

4,5

Ouémé

4

5,5

Borgou

0,6

2,7

Total

38,5

61,5

3.5- Gestion des individus sacrés et limites des mesures traditionnelles de conservation

Le degré de protection du Milicia excelsa diffère de façon hautement significative d'un département à un autre dans l'aire culturelle vodun (X2 = 258,14; ddl = 29 et P < 0,01). Aussi les facteurs qui motivent cette protection varient de façon hautement significative d'une région à une autre (X2 = 894,47; ddl = 31 et P < 0,0001).

Figure 3: Répartition des modes d'utilisation de l'iroko dans le traitement des maladies

Dans 64,7% des cas cette protection est due aux pratiques cultuelles, 15,9% pensent qu'elle se fait à but lucratif et 16,2% la lient aux mesures de protection prises par l'administration forestière.

La plupart des pieds d'iroko protégés se trouvent actuellement sur les places publiques, dans les couvents et les garants de la tradition et des coutumes religieuses se chargent de leur protection contre les prélèvements anarchiques. En cas de violation de ces procédures, les personnalités ou autorités devant qui l'on répond de son acte varient très significativement d'un département à un autre (X2 = 205,55; ddl = 27 et P < 0,0001).

Dans l'Atlantique, le contrevenant répond de ses actes devant les chefs féticheurs et/ou responsables de couvents, au Mono, on répond devant les responsables de culte vodun. Les usages faits de l'arbre en cas de coupe ou de chablis varient de manière hautement significative d'un département à un autre (X2 = 453, 55; ddl = 31, et P < 0,01%). Pour 63,9% des personnes enquêtées, l'iroko mort ou vivant ou coupé est toujours vodun. La figure 4 illustre les cas de construction ou de déconstruction de la déification de l'iroko. Cette forme de gestion est observée dans 88% de cas dans le Mono tandis que dans l'Atlantique et le Zou, les souches des iroko coupés sont vénérées dans 66,3% à 68% de cas.

Figure 4: Construction ou déconstruction de la déification de l'iroko

Toujours adoré: Après la coupe, les souches sont adorées et reçoivent les mêmes sacrifices
Fin adoration: Après la coupe, c'est la fin des pratiques cultuelles
Ne sait pas: Les enquêtés n'ont pas de réponse sur le devenir de la souche après la coupe

4- Discussion

4.1- Importance socio-économique de Milicia excelsa et pression sur l'espèce

L'iroko est une essence dont la qualité du bois est reconnue par beaucoup d'utilisateurs de bois (Taylor, 1960; Nichols & al., 1998). L'iroko est également fortement utilisé en médecine traditionnelle. Ce qui confirme les résultats de Adjanohoun & al. (1989) qui ont recensé cinq maladies traitées avec les feuilles et l'écorce du Milicia excelsa. Selon ces auteurs, les feuilles de l'iroko associées aux feuilles de Plumbago zeylanicum et au savon noir, le tout calciné, sert à guérir la stérilité primaire et la stérilité secondaire chez la femme. Selon Totin (1987), pour tuer un individu, le sorcier confie toujours sa proie à un iroko, et le guérisseur traditionnel se confie toujours à un iroko avant de pouvoir sauver un ensorcelé ou un envoûté.

Les travailleurs de bois décrient la rareté de l'espèce dans les scieries et menuiseries. Ce qui confirme les résultats de Agbahungba & al. (2001) qui ont classé l'espèce parmi celles méritant une attention soutenue et des actions prioritaires de conservation. Selon le Service des Eaux, Forêts et Chasses (1965), cette rareté a commencé depuis les années 1965. Les causes de la menace sur l'iroko se résument à sa surexploitation dans les formations naturelles comme bois d'oeuvre et de service et aussi aux difficultés de sa réussite en plantation du fait des attaques de Phytolyma lata (Wagner & al. 1991), et aux besoins d'urbanisation qui font disparaître les plus grands sujets (Nichols & al., 1998).

4.2- Importance socio -religieux de l'iroko et stratégies locales de conservation

Depuis plusieurs décennies, l'iroko joue le rôle de conservatoire de certaines pratiques traditionnelles. Dans les arcanes du vodun, l'iroko matérialise l'une des grandes divinités. Ces résultats confirment ceux de Sokpon et Agbo (1999) qui ont recensé cette espèce comme étant sacrée dans tous les départements du Bénin et quelle que soit l'ethnie. Selon Pazzi (1979), les plantes sont considérées comme les enfants du ciel et interviennent dans les rituels à plusieurs niveaux: plantes liturgiques, plantes indicatrices de lieux de culte, ou plantes abritant des divinités, elles contribuent à codifier l'espace social. Chaque divinité, ou vodun, a ses plantes et ses autels, eux-mêmes indiqués par des espèces végétales caractéristiques. Un certain nombre d'espèces végétales sont prédisposées à abriter des vodun (Juhe-Beaulaton, 1999). Selon Sokpon et Agbo (1999), le statut sacré de l'iroko amène les populations locales à protéger les jeunes semis de cette espèce rencontrée dans la nature. De même les sanctuaires végétaux considérés comme des reliques, plus ou moins anthropisées, de sylves anciennes, primitives, ont été conservées jusqu'à présent grâce à leur sacralisation (Guinko, 1985). Dans les traditions orales, les forêts sacrées et bois sacrés apparaissent aujourd'hui comme des restes d'une sylve très évoluée (Sokpon et Ago, 2001).

5 - Conclusion

Cette étude a permis de dégager l'importance socioéconomique et culturelle de l'iroko. Il offre de nombreux usages sur les plans artisanal, médicinal et culturel. La sacralisation des pieds d'iroko et de certaines forêts abritant l'essence, constitue le moyen fondamental de leur protection par les populations locales.

Mais de nos jours, les arbres sacrés surtout l'iroko ne sont plus entièrement à l'abri des menaces du fait de la prolifération des religions étrangères et des sectes, et du déclin de la pratique du Vodun. On assiste au phénomène de désacralisation de l'espèce appelé ."décoiffure" en milieu Adja.

6 - Références bibliographiques

Adjanohoun, E.; Adjakidje, V.; Ahyi, M. R. A.; Ake Assi, L.; Akoegninou A.; D'almeida, J.; Akpovo, F.; Chadare, M.; Cusset, G.; Dramane, K.; Eyemi, J.; Gassita, J. N.; Gbaguidi, N.; Goudote, E.; Guinko, S.; Houngnon, P.; Issa Lokeita, A.; Kinifo, H. V.; Kone-Bamba, D.; Musampa Nseyya, A.; Saadou, M.; Sodogandji, Th.; De Souza, S.; Tchabi, A.; Zinsou Dossa, C. & Zohoun, Th., 1989. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques en République du Bénin. Médecine traditionnelle et pharmacopée. ACCT, 895 p.

Agbahungba, G; Sokpon, N. & Gaoué, O. G., 2001. Situation des ressources génétiques forestières du Bénin. Note thématique sur les ressources génétiques forestières. Document FGR / 12F. Département des forêts, FAO, Rome, Italie, 39 p.

Fao, 1999. Situation des forêts du monde. Rome, Italie, 154 p.

Guinko, S.,1985. Contribution à l'étude de la végétation et de la flore du Burkina Faso. Les reliques boisées ou bois sacrés. 29-36. In: Bois et Forêts des Tropiques, 208.

Juhe-Beaulaton, D., 1999. Arbres et bois sacrés de l'ancienne Côte des Esclaves. Des repères historiques 101-118. In: Histoire d'Afrique. Les enjeux de mémoire, Karthala, Paris.

Nichols, J. D., Agurgo, F. B., Agyeman, V. K., Wagner, M. R. & Cobbinah, J. R., 1998. Distribution and abundance of Milicia species in Ghana. Ghana J. of forestry, Vol .6 ,1998, Ghana: 1-7

Pazzi, R., 1979. Eléments de cosmologie et d'anthropologie Evé, Adja, Gen, Fon. n° spécial. Annales de l'Université du Bénin, Togo, 41-55.

Service des Eaux, Forêts et Chasses, 1965. Rapport annuel. 46 p.

Sokpon, N. & Agbo, V., 1999. Sacred groves as tools for indigenous forest management in Bénin. Annales des Sciences Agronomiques du Bénin. 2: 161-175.

Taylor, J. C., 1960.Synecology silviculture in Ghana. Thomas Nelson and Sons Ltd, 418 p.

Totin, A., 1987. Les multiples manifestations de la sorcellerie 1-15 In: Implication des guérisseurs traditionnels et des sages du village dans la formation de la jeunesse paysanne. Rapport de séminaire, INFOSEC, Bénin.

Wagner, M. R., Atuahene, S. K. N. & Cobbinah, J. R., 1991. Forest entomology in west tropical Africa:forest insects of Ghana-Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, 210 p.


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