par Messieurs Abdelouahed Idelhaj et Noureddine Hamdani
1. INTRODUCTION
Les ressources halieutiques de la zone économique exclusive (ZEE) marocaine sont constituées de petits pélagiques (sardine, maquereau, chinchard et anchois) et de ressources démersales (des poissons de fond, crustacés et céphalopodes).
Les petits pélagiques, qui représentent le principal potentiel halieutique du Maroc, contribuent à près de 80 pour cent de la production nationale et assurent la consommation intérieure et l'approvisionnement des unités de transformation.
A l'inverse des pélagiques, les ressources démersales se caractérisent par la diversité des espèces qui les composent et par les techniques de pêche mises en uvre pour leur exploitation. Ces ressources, moins sensibles aux variations hydroclimatiques, présentent cependant, un potentiel de production limité en raison de la faible étendue du plateau continental.
Toutefois, grâce à leur grande valeur commerciale, les ressources démersales ont entraîné au Maroc: l'acquisition de nouvelles unités de pêche, notamment des congélateurs céphalopodiers et des crevettiers, et l'introduction de chalutiers côtiers plus performants.
De même, les ressources démersales ont fait lobjet dun certain nombre daccords. Les possibilités de pêche accordées dans le cadre des accords de pêche sont essentiellement orientées vers l'exploitation des ressources démersales: plus de 80 pour cent des possibilités de pêche accordées à lUnion européenne (UE) sont utilisées pour l'exploitation de ressources démersales.
L'augmentation des capacités de pêche sur les ressources démérsales n'a pas été proportionnelle au volume des débarquements qui, durant la période 1990 - 1999, a stagné tant au niveau de la pêche côtière (70 000 tonnes) qu'au niveau de la pêche hauturière (120 000 tonnes).
2. PRODUCTION ET VALORISATION DES PRODUITS DE LA PÊCHE
2.1 La production halieutique nationale
La production nationale halieutique a connu un rythme de croissance annuel moyen de +7 pour cent sur la période 1992 - 1997 (voir tableau 1). En 1999, la production a atteint 760 000 tonnes et, en 2000, 910 000 tonnes. Cette croissance positive résulte des débarquements de la pêche côtière, une des principales composantes de la pêche au Maroc (85 pour cent), qui a enregistré, au cours de la même période, une évolution moyenne de +10 pour cent. Il est à rappeler que les débarquements de la sardine, principale espèce ciblée, ont connu eux aussi une croissance positive (de +12 pour cent), mais il faut noter toutefois le caractère saisonnier de ces débarquements dans certains ports du Royaume. Lévolution de la production nationale est, néanmoins, étroitement liée au volume des captures de sardine.
La pêche hauturière, dont le volume des débarquements a atteint 130 000 tonnes en 2000, est composée principalement de céphalopodes et de poissons, et accessoirement de crevettes. Ces dernières ont connu depuis 1998 un accroissement soutenu de leur niveau de production.
La valeur de la production nationale, largement tributaire de la composante «céphalopodière» de la pêche hauturière, a connu un rythme de croissance continu passant de 3,5 milliards de DH (dirhams) en 1990, à 5 milliards entre 1994 et 1999, et à 6,5 milliards en 2000.
2.2 Destination de la production
La production pélagique est destinée essentiellement aux industries de transformation (conserves et sous produits) et à la consommation locale. La production des céphalopodes, crustacés et poissons blancs, est en grande partie orientée vers les marchés extérieurs.
Le tableau 2 présente les circuits de commercialisation des produits de la pêche côtière au Maroc. Celle-ci est dominée par les petits pélagiques. Durant la période 1994 - 1999, la destination de la production de la pêche côtière était la suivante:
Consommation locale |
28,4 pour cent |
Conserves |
22,6 pour cent |
Sous produits |
46,7 pour cent |
Autres |
2,3 pour cent |
3. LA FLOTTE DE PÊCHE
3.1 Flottille nationale
La flotte de pêche nationale couvre trois catégories distinctes: la pêche hauturière, la pêche côtière et la pêche artisanale. Lévolution de la capacité de pêche entre 1997 et 1999 est présentée au tableau 3.
La flotte de pêche hauturière a connu un essor important depuis son introduction à la fin des années 70. En effet, elle est passée de 224 unités en 1985 pour un tonnage global, en jauge brute (TJB), de 78 636, à 407 unités en 1990 pour un tonnage de 136 795. Depuis, leffectif de cette flotte sest stabilisé pour atteindre dans les années 90 quelques 450 unités.
Les unités opérationnelles de la flotte de pêche hauturière sélèvent actuellement à 361 navires: des céphalopodiers (292), des crevettiers (55), des chalutiers réfrigérés (11) et des chalutiers pélagiques (3).
La flotte de pêche côtière a connu, au cours de la même période, une croissance soutenue en nombre et en capacité. De 1985 à 1990, celle-ci est passée de 1 829 navires, avec un tonnage de 50 211 (TJB), à 2 377 unités avec un tonnage de 66 056 (TJB).
Depuis 1990, la flotte de pêche côtière sest stabilisée pour atteindre 2 500 unités immatriculées, dont 1 700 opérationnelles. A lheure actuelle, plus de 50 pour cent de la flotte de pêche côtière est composée de chalutiers et de sardiniers. Le reste de la flotte est constitué de palangriers et de petites unités dites «mixtes» qui, selon les saisons, changent de type de pêche.
La flotte de pêche artisanale a connu, au cours des dernières années, un accroissement non maîtrisé, surtout au sud du Royaume en raison, notamment, de la multiplicité des sites de pêche. Le recensement de 1997 évalue la flotte de pêche artisanale à environ 12000 barques éparpillées le long du littoral et opérant à partir des sites et abris de pêche pour un tonnage estimé à 18 000 (TJB). Actuellement, la flotte artisanale serait composée denviron 20 000 barques.
3.2 Flottille étrangère
Trois accords de coopération en matière de pêche maritime étaient en vigueur jusquà la fin de 1999 et donnaient accès à l'exploitation de différentes ressources de la ZEE marocaine.
Accords avec la Communauté européenne
Les trois accords conclus avec la Communauté européenne entre 1988 et 1999 sont considérés parmi les plus importants accords que lEurope ait conclus avec un pays tiers, en raison de l'effectif des bateaux autorisés à opérer dans les eaux marocaines et de la nature diversifiée des ressources exploitées.
Ils octroient à la Communauté des possibilités de pêche entre 50 000 et 97 000 TJB soit environ 400 à 600 unités de pêche.
Fédération de Russie et opération daffrètement
Actuellement, la flottille exploitant la zone atlantique au sud de Boujdor est composée de deux catégories de bateaux de pêche:
la première catégorie, constituée de senneurs opérant à partir de 2 milles nautiques englobe: 6 senneurs réfrigérés de 350 TJB affrétés par les industries de conserve;
la seconde catégorie, composée de chalutiers pélagiques opérant à partir de 15 milles marins de la côte, comprend: 6 chalutiers pélagiques de types Atlantique et Super Atlantique, (2 500 TJB et 4 000 CV) travaillant dans le cadre de l'accord de pêche Maroc- Russie; 27 chalutiers pélagiques opérant dans le cadre du décret d'affrètement. Les caractéristiques de ces bateaux sont similaires à celles des bateaux russes.
De 1984 à 1998, les captures totales des chalutiers pélagiques affrétés ont oscillé entre 80 000 et 275 000 tonnes. Celles des chalutiers russes entre 13 000 et 55 000 tonnes.
4. ÉTAT DE LA RESSOURCE ET GESTION DE LA CAPACITÉ DE PÊCHE
La pêcherie céphalopodière sest caractérisée à partir des années 80 par un mode dexploitation inadapté qui ne permettait ni la reconstitution des stocks de poulpe, principale ressource cible des différentes flottilles présentes, ni la diversité biologique et léquilibre écologique de la zone atlantique sud du Maroc.
Lexploitation des céphalopodes de lAtlantique sud du Maroc offre limage réelle dune pêcherie composite où les différents intervenants (congélateurs, chalutiers côtiers et barques) sont en compétition continue à la fois pour lespèce cible (poulpe), pour les marchés de destination, pour lespace (zone et rayon daction) et pour les classes dâge et ce, en vue dassurer un meilleur chiffre daffaires à lissue de chaque marée.
Les évaluations antérieures de la pêcheries des céphalopodes ont établi quil existait un état de surexploitation biologique et économique dû principalement à la surcapacité de pêche déployée dans cette zone.
Lévaluation du stock de poulpe de Dakhla a été entreprise en mai 1997 au sein du COPACE/FAO (ACCRA, 9 septembre 1997). Elle montre un état de surexploitation très avancé du stock de poulpe et recommande une réduction importante, dau moins 45 pour cent, du niveau actuel de leffort de pêche.
En raison de cet état de surexploitation et de leffet de la pêche sur le stock des céphalopodes, la pêcherie céphalopodière fait lobjet depuis 1986 dune réglementation spécifique intégrant différentes mesures daménagement.
Dans ce contexte, il sest avéré prioritaire de sattaquer à la limitation de leffort de pêche des chalutiers opérant sous licence et de contrôler laccès aux zones côtières encore productives et ce, par le renforcement des moyens de contrôle et de surveillance tant en mer qu'au niveau des ports de débarquement. Parmi les mesures prises pour la régulation de la capacité de pêche, il faut citer:
le gel de l'investissement pour l'acquisition de nouvelles unités de pêche analogues à celles composant la flotte actuelle. Cette mesure a été arrêtée en 1992 et depuis mise en uvre pour limiter le niveau de l'effort de pêche nationale;
le non renouvellement des unités immobilisées avant août 1992;
la réduction graduelle des possibilités de pêche accordées à lUE et la volonté affichée par le Maroc de ne pas reconduire des accords similaires notamment pour laccès à la pêcherie des céphalopodes;
lintégration de la pêche artisanale dans le système de gestion des capacités de pêche à travers des opérations de recensement et dimmatriculation des barques et des programmes dencadrement de cette activité de pêche.
A travers ces mesures, la pêcherie des céphalopodes a pris, depuis 2000, une nouvelle trajectoire. Celle-ci est caractérisée par la seule présence de la flotte nationale, exerçant à partir des ports et des sites de pêche marocains, et par des ports et des sites où la totalité de la production est débarquée et contrôlée.
5. MESURES DAMÉNAGEMENT ET DE GESTION DES PÊCHERIES
5.1 Palier à la surexploitation et à la surcapacité
Outre la mesure du gel des investissements en mer prônée par le Maroc depuis 1992, le secteur des pêches maritimes a pris à partir de 2000 une nouvelle trajectoire caractérisée par le non renouvellement des accords de pêche établis respectivement avec lUnion européenne et la Fédération de Russie.
De même le programme daffrètement des navires étrangers pour lexploitation des petits pélagiques, initié en 1997, est arrivé à échéance en février 2002. Le renouvellement de cette opération, comme laccroissement des capacités nationale de pêche, ne peut désormais se faire que dans le cadre de plans spécifiques pluriannuels en cours de préparation pour les différentes pêcheries.
Pour la gestion de la capacité de pêche susmentionnée, un registre national a été établi qui intègre les différentes caractéristique, technique et économique, de la flottille de pêche. Ce registre a été récemment complété par le recensement de la flottille de pêche artisanale, suite à une opération dimmatriculation des barques en vue dassurer un meilleur encadrement du développement de cette activité de pêche.
5.2 Cadres de concertation
Le paysage institutionnel a été renforcé par la création de cadres appropriés de concertation et dimplication des opérateurs dans la prise de décision. Il sagit en particulier de:
La création en 1997 de quatre Chambres des pêches maritimes et de leur Fédération en tant quinstances consultatives à léchelle régionale et nationale. Celles-ci constituent également un outil efficace pour la vulgarisation de tous les aspects liés aux activités de pêche, quils soient techniques ou juridiques. Depuis leur création, les Chambres de pêche maritimes ont été consultées dans l'élaboration des politiques et des stratégies de développement du secteur, des textes réglementaires et du projet de la nouvelle Loi sur les pêches. Ces chambres sont également impliquées dans les opérations de contrôle des débarquements.
La mise en place du Conseil Supérieur pour la sauvegarde et lexploitation du patrimoine halieutique. Ce Conseil, créé en mai 2000, est appelé à jouer un rôle dinformation, de proposition, de réflexion, dorientation et de concertation. Cet organe, détaché de la gestion quotidienne de ladministration directe, est appelé à être lespace approprié pour une participation active des représentants de la profession, des élus locaux et nationaux aux processus de réflexion et de sensibilisation relatifs à la sauvegarde des richesses halieutiques. Il sagit dune instance de dialogue permettant aux pouvoirs publics de procéder constamment à des consultations pertinentes auprès de toutes les instances publiques, privés et scientifiques susceptibles denrichir la réflexion dans ce domaine.
5.3 Mesures de gestion
Parallèlement à la gestion des capacité de pêche, différentes mesures daménagement ont été adoptées en vue de réduire et de prévenir la surexploitation des ressources cibles et dassurer la rentabilité économique des pêcheries, notamment celle du poulpe. Ces mesures prises sur la base des données scientifiques disponibles ont également été inspirées par lapproche de précaution et concernent:
le renforcement de la réglementation du maillage des chaluts et de la taille de première capture par une série de réglementations visant à éviter la réduction de la sélectivité des engins de pêche, comme par lutilisation de la double poche et autres accessoires qui entrent dans la confection et le gréement dengins de pêche moins sélectifs;
linstauration à partir de 1989 de périodes de repos biologiques généralisées à toutes les flottilles ciblant les céphalopodes. Cette mesure, qui a renforcé larsenal des mesures daménagement, sest révélée efficace pour la sauvegarde de cette pêcherie;
la réduction des activités de pêche dans les zones côtières sensibles. A cet effet, un programme de modernisation vient dêtre lancé afin de redéployer vers le large une partie de la flottille côtière. Lobjectif est de doter les unités de pêche déquipements de navigation et de prospection nécessaires à leur redéploiement sur de nouvelles zones de pêche. Ce programme prévoit également léquipement des unités de pêche en moyen de conservation du poisson à bord en vue de manipuler et conserver les captures dans les meilleures conditions;
le renforcement du système de contrôle et de surveillance par linstauration dun programme de contrôle à terre au niveau des débarquements des captures et des engins de pêche, et en mer par le développement dun corps dobservateurs embarqués à bord des unités de pêche opérant dans le cadre des accords de pêche.
Ce programme a été renforcé par le volet surveillance en mer des activités de pêche à des fins de protection des ressources, de lutte contre la pêche illicite et de sécurité et de sauvetage en mer. Cest ainsi que les moyens dintervention ont été renforcés par:
lacquisition davions de surveillance maritime;
lintroduction du système de positionnement et de suivi des navires par satellite. Ce système est actuellement généralisé à lensemble de la flotte des congélateurs;
limplantation dun système de radar permettant de détecter les navires non équipés de balises.
Les différentes mesures susmentionnées présentent, à des degrés divers, des limitations liées, soit à des contraintes opérationnelles, soit au refus des opérateurs dappliquer les mesures en raison du niveau de surexploitation avancé de la ressource et/ou de la présence dune flotte étrangère.
Les réglementations relatives au maillage et à la taille de première capture sont souvent contournées par lusage de dispositifs visant à réduire la sélectivité et se traduisent en général par un accroissement des taux de rejets en mer.
Le système de gestion basé sur les licences ne permet pas de réguler, en terme dimpact sur la ressource, le niveau de leffort de pêche ou de la capacité de pêche effective.
Le repos biologique et les fermetures de la pêche risquent dentraîner des effets pervers parfois en contradiction avec les objectifs fixés initialement. Dans le cas de la pêcherie marocaine des céphalopodes, les fermetures de la pêche ont permis de retarder une dépréciation accélérée de la ressource mais ont entraîné en parallèle une modification de la stratégie de pêche. Lexploitation du poulpe est désormais dépendante de la productivité de la ressource après chaque période de fermeture. Les extensions de la durée des périodes de fermeture, opérées par le Maroc depuis 1994 (tableau en annexe), ont donné lieu à des surproductions de poulpe dépassant les capacités de congélation et dabsorption des marchés et, par là, à une dépréciation des prix de vente.
6. BESOINS ET OPPORTUNITÉS DINSTAURER UN NOUVEAU SYSTÈME DAMÉNAGEMENT ET DE GESTION DE LA PÊCHERIE DU POULPE
En vue de remédier aux lacunes et contraintes posées par le système des licences et, dans la perspective de mettre en uvre un plan daménagement de la pêcherie du poulpe, le Maroc a entrepris depuis 1997 une série de réflexions sur les possibilités dintroduire un système de quota de capture comme outil daménagement et de gestion pour la pêcherie du poulpe.
Les différentes expertises et les réunions de concertation avec les opérateurs ont conclu que le contexte actuel de la pêcherie du poulpe est favorable à ladoption dun système de plafonnement des captures et à la mise en place progressive dun système de quota.
Le besoin dadapter la stratégie de pêche actuelle se fait ressentir de manière pressante ainsi que celui de créer des cadres de concertation fonctionnels, de nature à assurer une adhésion des différents intervenants de la pêcherie du poulpe et un niveau defficacité en matières de contrôle et de surveillance.
Cest ainsi que durant lannée 2000, un projet de Plan daménagement de la pêcherie du poulpe basé sur un système de quota des captures ainsi que sur son mode opératoire a été élaboré et soumis pour avis aux différents opérateurs, dans la perspective dêtre mise en oeuvre à partir de mai 2001.
TABLEAU 1:
ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION
HALIEUTIQUE NATIONALE DE 1990 à 1999
POIDS (en tonnes)
TYPE DE PÊCHE |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
|
|
|
|
|
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|
1/PÊCHE CÔTIÈRE |
427 650 |
442 931 |
414 202 |
474 792 |
609 952 |
728 722 |
525 022 |
661 646 |
607 129 |
622 160 |
765 241 |
Poisson benthique |
57 025 |
59 362 |
63 351 |
57 493 |
61 706 |
71 263 |
73 933 |
78 040 |
88 419 |
107 026 |
138 300 |
Poisson pélagique |
370 625 |
383 569 |
350 851 |
417 299 |
548 246 |
657 459 |
451 089 |
583 606 |
518 710 |
515 134 |
626 941 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2/PÊCHE HAUTURIÈRE |
133 396 |
147 838 |
131 500 |
144 805 |
134 600 |
113 765 |
90 855 |
111 493 |
91 438 |
125 007 |
130 482 |
Céphalopodes et Poisson |
82 852 |
102 695 |
88 350 |
98 298 |
89 500 |
94 217 |
72 565 |
68 127 |
80 995 |
93 028 |
118 586 |
Crevettes |
2 724 |
2 812 |
3 184 |
4 025 |
5 900 |
5 610 |
5 010 |
5 188 |
7 050 |
8 561 |
8 606 |
Poisson pélagique |
41 500 |
38 249 |
34 000 |
36 782 |
32 700 |
9 048 |
8 240 |
34 157 |
|
19 958 |
0 |
Poisson réfrigéré |
6 320 |
4 082 |
5 966 |
5 700 |
6 500 |
4 890 |
5 040 |
4 021 |
3 393 |
3 460 |
3 290 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3/AUTRES ACTIVITÉS |
7 725 |
9 313 |
9 234 |
8 519 |
7 147 |
9 677 |
9 317 |
10 051 |
9 914 |
10 892 |
14 588 |
Algues |
6 000 |
7 489 |
7 783 |
7 108 |
5 357 |
7 968 |
7 625 |
8 094 |
7 049 |
8 525 |
12 068 |
Aquaculture |
395 |
560 |
591 |
1 007 |
1 363 |
1 372 |
1 241 |
1 183 |
969 |
1 160 |
870 |
Corail |
5 |
7 |
7 |
4 |
5 |
4 |
3 |
3 |
2 |
5 |
8 |
Madragues |
1 325 |
1 257 |
853 |
400 |
422 |
333 |
448 |
771 |
1 894 |
1 202 |
1 642 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Affrètement |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
5 269 |
- |
|
- |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL |
568 771 |
600 082 |
554 936 |
628 116 |
751 699 |
852 164 |
630 463 |
783 190 |
708 481 |
758 059 |
910 311 |
VALEUR DE LA PRODUCTION HALIEUTIQUE NATIONALE
VALEUR (en millions DH)
TYPE DE PÊCHE |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1/PÊCHE CÔTIÈRE |
1 147 |
1 335 |
1 420 |
1 342 |
1 478 |
1 660 |
1 547 |
1 755 |
1 680 |
1 818 |
2 078 |
Poisson benthique |
665 |
745 |
773 |
734 |
792 |
818 |
843 |
905 |
887 |
968 |
1 160 |
Poisson pélagique |
482 |
590 |
647 |
608 |
686 |
842 |
704 |
850 |
793 |
850 |
918 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2/PÊCHE HAUTURIÈRE |
2 332 |
2 722 |
2 630 |
3 096 |
3 252 |
3 842 |
3 292 |
2 917 |
2 942 |
2 888 |
4 177 |
Céphalopodes et poisson |
1 956 |
2 405 |
2 256 |
2 732 |
2 810 |
3 422 |
2 857 |
2 441 |
2 579 |
2 492 |
3 703 |
Crevettes |
179 |
168 |
191 |
200 |
243 |
282 |
284 |
274 |
298 |
280 |
401 |
Poisson pélagique |
75 |
59 |
51 |
68 |
91 |
54 |
59 |
131 |
|
48 |
0 |
Poisson réfrigéré |
122 |
90 |
132 |
96 |
108 |
84 |
92 |
71 |
65 |
68 |
73 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3/AUTRES ACTIVITÉS |
127 |
166 |
125 |
160 |
181 |
195 |
201 |
228 |
186 |
178 |
258 |
Algues |
49 |
87 |
52 |
64 |
58 |
84 |
79 |
76 |
62 |
82 |
113 |
Aquaculture |
29 |
26 |
50 |
75 |
96 |
92 |
88 |
80 |
52 |
43 |
41 |
Corail |
6 |
11 |
7 |
4 |
6 |
5 |
2 |
4 |
2 |
3 |
6 |
Madragues |
43 |
42 |
16 |
17 |
21 |
14 |
32 |
62 |
70 |
50 |
98 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Affrètement |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
8 |
- |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL |
3 606 |
4 223 |
4 175 |
4 598 |
4 911 |
5 697 |
5 048 |
4 900 |
4 808 |
4 884 |
6 513 |
TABLEAU 2:
DESTINATION DE LA PRODUCTION DE LA
PÊCHE CÔTIÈRE
PÊCHE CÔTIÈRE (en tonnes)
|
PRODUCTION |
CONSOMMATION DIRECTE |
CONGELATION |
CONSERVES |
SEMI CONSERVE |
SOUS PRODUITS |
APPAT |
1994 |
609 953 |
190 716 |
3 305 |
100 692 |
0 |
315 240 |
0 |
1995 |
728 722 |
188 347 |
2 192 |
149 317 |
0 |
388 866 |
0 |
1996 |
525 021 |
169 412 |
3 263 |
138 626 |
0 |
213 720 |
0 |
1997 |
661 646 |
148 191 |
14 387 |
141 760 |
23 |
357 285 |
0 |
1998 |
607 129 |
182 479 |
22 025 |
147 233 |
84 |
255 308 |
0 |
1999 |
622 160 |
188 921 |
37 048 |
169 679 |
446 |
222 233 |
3 833 |
MOYENNE |
625 772 |
178 011 |
13 703 |
141 218 |
92 |
292 109 |
639 |
% |
|
2304.3% |
177.4% |
1828.1% |
1.2% |
3781.3% |
8.3% |
ÉVOLUTION DU VOLUME DES EXPORTATIONS TOTALES, PÉRIODE 1990 - 2000
EN POIDS (en tonnes)
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Agar Agar |
581 |
947 |
653 |
833 |
961 |
1 007 |
992 |
980 |
975 |
1 178 |
1 314 |
Algues |
695 |
559 |
413 |
332 |
926 |
792 |
1 800 |
1 713 |
2 159 |
4 060 |
4 766 |
Conserves |
54 388 |
57 342 |
55 101 |
56 294 |
59 381 |
68 050 |
61 000 |
61 017 |
64 163 |
84 245 |
82 529 |
Corail |
6 |
7 |
10 |
6 |
5 |
4 |
3 |
2 |
2 |
5 |
8 |
Farine de Poisson |
1 100 |
7 253 |
3 890 |
- |
2 969 |
18 990 |
7 000 |
5 944 |
15 334 |
9 719 |
21 195 |
Huile de Poisson |
4 776 |
3 684 |
1 934 |
515 |
705 |
9 871 |
3 409 |
6 927 |
3 647 |
4 478 |
2 981 |
Mollusques et Coquillages |
61 519 |
97 247 |
94 264 |
108 673 |
112 052 |
109 252 |
97 000 |
84 721 |
107 805 |
104 037 |
171 165 |
Poisson Frais-Congelé et Surgelé |
64 995 |
51 893 |
32 841 |
32 199 |
32 031 |
28 744 |
30 000 |
34 928 |
31 920 |
32 553 |
34 694 |
TOTAL |
188 060 |
218 932 |
189 106 |
198 852 |
209 030 |
236 710 |
201 204 |
196 232 |
226 005 |
240 275 |
318 652 |
TABLEAU 3:
CAPACITÉ DE PÊCHE DU
MAROC
Etat de la flotte immatriculée entre 1997 et 1999
|
1997 |
1998 |
1999 |
|||
CATEGORIES DE PECHE |
Nombre |
TJB Total |
Nombre |
TJB Total |
Nombre |
TJB Total |
Flotte côtière |
2 664 |
78 227 |
2 523 |
76 761 |
2 534 |
78 574 |
Flotte hauturière |
446 |
148 012 |
454 |
146 485 |
450 |
145 459 |
Sous Total |
3 110 |
226 239 |
2 977 |
223 246 |
2 984 |
224 033 |
Flotte artisanale |
12 000 |
18 000 |
|
|
|
|
Flotte opérationnelle
|
1997 |
1998 |
1999 |
|||
Flotte côtière |
1 768 |
|
1 742 |
|
1 670 |
|
chalutiers |
470 |
|
546 |
|
454 |
|
senneurs |
411 |
|
490 |
|
487 |
|
palangriers |
525 |
|
575 |
|
396 |
|
autres |
362 |
|
131 |
|
333 |
|
Flotte hauturière |
350 |
|
357 |
|
361 |
|
céphalopodiers |
280 |
|
291 |
|
292 |
|
crevettiers |
47 |
|
55 |
|
55 |
|
réfrigérés |
19 |
|
11 |
|
11 |
|
Chalutiers pélagiques |
4 |
|
0 |
|
3 |
|
[3] Communication
préparée par M. Abdelouahed Idelhaj, Institut national de
recherche halieutique, Casablanca et M. Noureddine Hamdani, Ministère de
la pêche maritime, Rabat. |