FAO au Bénin

LA FAO ET LE GOUVERNEMENT BENINOIS LANCENT LE PROJET INITIATIVE DE RESILIENCE CLIMATIQUE DANS LE BASSIN DE L’OUEME (OCRI)

Photo de Famille Lancement du OCRI
16/05/2023

Le projet Ocri entre dans sa phase de mise en œuvre. Le gouvernement du Bénin à travers le Ministère du Cadre de Vie et du Transport, chargé du développement durable (MCVT), a lancé ce projet d'un montant de 35 millions d’USD, ce mardi 16 mai 2023 à Cotonou.

Le Bassin de l’Ouémé « connait une augmentation constante des températures depuis les années 1960 », selon la Directrice de Cabinet du Ministre du cadre de vie et du transport, chargé du développement durable, à l’ouverture de la cérémonie de lancement du Projet OCRI. Madame Jeanne Adanbiokou Akakpo a rappelé lors de son allocution que « les projections dans les deux zones du projet indiquent une tendance générale à la hausse des températures journalières de 1 à 3 degrés Celsius pour la période de 2035 à 2064, et 1 à 5 degrés Celsius pour la période de 2070 à 2099. » La Directrice de Cabinet du Ministre du Cadre de Vie et du Transport, chargé du développement durable, a enfin montré que ces effets de changement climatique ont un impact négatif sur les moyens de subsistance des petits agriculteurs, aggravant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. La formulation du Projet Initiative de Résilience climatique dans le Bassin de l’Ouémé, vise donc à réduire la vulnérabilité des communautés de ce grenier de l’agriculture au Bénin.

Elaboré sous le leadership du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, chargé du développement durable (MCVT), avec l’assistance technique et financière de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le projet OCRI va impacter directement 330 000 petits exploitants dans le Bassin de l’Ouémé. La population du bassin, qui compte 6 millions de personnes, en tirera des avantages indirects. Grâce aux pratiques durables de conservation de l’eau et des sols que ce projet va favoriser, 95 000 hectares de terres seront restaurés. Au total, le projet intervient dans trois domaines majeurs : les infrastructures pour l’eau, la gestion durable des sols et des écosystèmes, l’agriculture résiliente et les chaines de valeur agricole.

Le Représentant résident de la FAO au Bénin, Monsieur Isaias Angue Obama, à l’ouverture de l’atelier de lancement, a fait savoir que « le projet OCRI, d’une durée de 6 ans et d’un budget total de 35 Millions de Dollars américains, a été principalement financé par le Fonds Vert pour le Climat (FVC) pour un montant de 18 millions de Dollars américains. Le reste du budget (17 millions de Dollars américains), est un cofinancement de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Ministère du Cadre de Vie et des Transports, chargé du développement durable (MCVT) - y compris la contribution du Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC) – et du Ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche (MAEP). »

Le Spécialiste de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, responsable du Projet OCRI au niveau du Fonds Vert pour le Climat, Monsieur Marc Dumas-Johansen, a saisi l’opportunité de l’ouverture de l’atelier de lancement pour « féliciter le gouvernement du Bénin, la FAO et tous les partenaires », pour leur implication jusqu’au lancement du Projet. Il ajoute que « la mise en place de la plateforme OCRI offre une occasion unique de stimuler de l’investissement innovant et résilient au climat dans les chaines de valeur locales, de favoriser un environnement propice aux micros, petites et moyennes entreprises et de promouvoir un meilleur accès aux finances, en particulier le microcrédit. » Il s’agit d’une force clé du Projet, selon Monsieur Marc Dumas-Johansen.

Pour la Coordonnatrice du partenariat FAO- Fonds Vert pour le Climat (FVC), basée au siège de la Fao à Rome, « en améliorant la gestion des terres et de l’eau, ainsi que la production agricole, le projet permettra de réduire la vulnérabilité des agricultrices et agriculteurs face aux perturbations climatiques croissantes dans l’Ouémé ». Elle a rappelé qu’environ 61 % de la population de l’Ouémé, principalement des petits exploitants, travaillent dans le secteur agricole. Madame Nadine Valat a souligné que « le projet renforcera également les chaines de valeur résilientes au climat pour les cultures ayant un impact socioéconomique et écologique majeur comme le maïs, l’anacarde, la mangue, le Karité, en partenariat avec le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). » L’autre plus-value du Projet OCRI, selon la Coordonnatrice FAO-FVC, c’est l’intégration de la dimension genre, la mobilisation sociale avec la participation de la population rurale, plus particulièrement les coopératives et entreprises dirigées par les femmes.

Le Projet Initiative de Résilience climatique dans le Bassin de l’Ouémé qui entre ainsi dans sa phase d’implémentation, a bénéficié du soutien politique et de l’appui technique des ambassades de l’Allemagne, de la France et du Japon, lors de son approbation en Corée du Sud, le 17 juillet 2022, au cours du Conseil Général du Fonds Vert pour le Climat.