novembre 2007  
 Perspectives de l'alimentation
  Analyse des marchés mondiaux

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LES MARCHÉS EN BREF

CÉRÉALES

BLÉ

CÉRÉALES SECONDAIRES

RIZ

GRAINES, HUILES ET FARINES D’OLÉAGINEUX

SUCRE

VIANDES ET PRODUITS CARNÉS

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

POISSON ET PRODUITS DE LA PÊCHE

ENGRAIS

TAUX DE FRET MARITIME

Dossiers spéciaux

Appendice statistique

Indicateurs du marché et factures des importations vivrières

Annonce

LAIT ET PRODUITS LAITIERS

PRIX

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La flambée des prix des produits laitiers persiste, mais l’incertitude augmente

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Les cours des produits laitiers sur les marchés internationaux sont actuellement bien supérieurs au double de leurs niveaux de l’an dernier. Depuis le numéro de juin des Perspectives de l’alimentation, l’indice FAO des prix des produits laitiers (base 1998-2000=100) a progressé du niveau de 213 en avril, à 29 en septembre 2007. Cela représente presque quatre fois le niveau le plus bas, de 74, enregistré en 2002, attestant que des changements significatifs dans le secteur du lait pourraient être en cours au niveau mondial. Des cours internationaux plus élevés se traduisent par des prix intérieurs équivalents dans de nombreux pays, y compris dans certains pays développés les plus protégés, où des prix intérieurs cloisonnés dépassaient autrefois largement les cours internationaux. Compte tenu des évolutions récentes des prix, ces pays pourraient actuellement exporter rentablement, et de là modifier la structure du commerce mondial.

Au moment de cette flambée des prix, ce sont ceux des laits en poudre qui ont initialement connu la plus forte progression, ce qui indique que leurs disponibilités sont largement résiduelles dans les systèmes de transformation des produits de la plupart des pays exportateurs, et sont moins réceptives aux prix. En septembre 2007, les prix des laits écrémé et entier en poudre (marchés de l’Océanie) étaient tous en hausse de plus de 125 pour cent depuis septembre de l’an dernier, et s’établissaient à 950 et 4 750 dollars EU par tonne, respectivement. Ce sont les prix du beurre qui ont enregistré les plus forts gains ces derniers mois, puisque les stocks publics de l’Union européenne se sont effondrés à des niveaux record et, en septembre, les prix étaient également supérieurs de 125 pour cent à l’an dernier, et s’établissaient à 3 700 dollars EU. Les prix du fromage ont progressé dans une moindre mesure, bien qu’en hausse de 88 pour cent par rapport au niveau de l’an dernier, se situant à 4 900 dollars EU par tonne.

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La forte oscillation des prix vers le haut a démarré durant le quatrième trimestre de 2006, après que les stocks publics d’intervention de lait écrémé en poudre de l’Union européenne aient été épuisés (voir figure 29). Une série de chocs du côté de l’offre ont ensuite agité les marchés. À la fin de 2006, la production de lait dans certaines régions a pâti de la brusque hausse des prix du fourrage, due à des approvisionnements mondiaux insuffisants et à une forte demande de céréales fourragères pour les biocombustibles. Puis, au début de 2007, l’Inde a imposé une interdiction sur les exportations de lait écrémé en poudre, la sécheresse a à nouveau frappé l’Australie et les inondations ont détérioré les conditions de pâture en Argentine et en Uruguay. Au troisième trimestre, à cause de prix élevés du fourrage et de pâturages endommagés la chaleur, les niveaux de production de lait ont fléchi dans l’Union européenne. Cette séquence de chocs, en l’absence de stocks suffisants pour les absorber, a fait grimper les prix au-dessus des niveaux records, et bien au-delà de niveaux jamais anticipés auparavant.

Malgré la progression persistante des prix poursuivent, on assiste à des signes encourageants. Une certaine incertitude croissante, non quant à la trajectoire de la variation des prix, mais quant aux délais et à l’ampleur, est également vérifiée. Compte tenu de la flambée des prix du lait à l’exploitation dans de nombreux pays, le double dans certains cas en Amérique du Sud, et en hausse de 30 à 40 pour cent récemment aux États-Unis et dans l’Union européenne, un flot potentiel de produits laitiers pourrait bientôt se déverser sur les marchés mondiaux. Bien que les chocs de l’offre soient responsables du plafond actuel des prix, renchéris par la dépréciation constante du dollar EU, l’impact des changements politiques et la forte croissance sous-jacente de la demande dans les pays en développement clés sont essentiels à l’appréciation de l’évolution des marchés.

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PRODUCTION

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Croissance soutenue de la production de lait en 2007, mais pas pour tous les grands pays exportateurs

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La production mondiale de lait actuellement anticipée devrait atteindre 678 millions de tonnes en 2007, en hausse de 2,3 pour cent par rapport à l’an dernier, une croissance bien inférieure à celle qui était escomptée dans le dernier numéro des Perspectives de l’alimentation. Le ralentissement est surtout actuellement attendu dans plusieurs pays exportateurs clés de produits laitiers. La production de lait des cinq principaux pays exportateurs, qui produisent plus de 40 pour cent du lait mondial mais don la part des exportations mondiales s’élève à plus de 80 pour cent aux, devrait actuellement demeurer inchangée par rapport aux niveaux précédemment enregistrés dans l’année. Les déclins de production vérifiés en Argentine (-7,0 pour cent), en Australie (-5,2 pour cent), dans l’ Union européenne (des 27) (-0,4 pour cent) et en Ukraine (-2,0 pour cent) seraient à peine compensés par les gains enregistrés par les États-Unis (+2,0 pour cent) et la Nouvelle-Zélande (2,5 pour cent). Même si cette lente croissance de la production des exportateurs peut être en quelque sorte attribuée à des prix du fourrage plus élevés et à une utilisation croissante des terres pour la production végétale, contrairement aux pâturages, les principaux facteurs responsables en ont été les mauvaises conditions climatiques et de pâture.

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La plus forte expansion de la production de lait est vérifiée en Asie où, sur tout le continent, sa production de lait devrait à nouveau augmenter de plus de 5 pour cent en 2007, stimulée dans de nombreux pays par une solide performance économique, qui a entraîné des prix internes du lait supérieurs et des investissements croissants dans la production, la transformation et la capacité de commercialisation intérieure. Cette croissance rapide ne devrait pas se limiter aux producteurs de lait traditionnels, tels que l ’Inde et le Pakistan, lesquels devraient accroître leur production de 3 et 4 pour cent respectivement. En effet, la Chine devrait relancer sa production de lait de 18 pour cent cette année, devenant le troisième producteur de lait du monde. Des profits élevés et de vastes investissements internationaux ont encouragé le développement du secteur laitier chinois au cours des dix dernières années et, tandis que beaucoup anticipent un ralentissement de la croissance de la production, elle continue son expansion à un rythme élevé. Il importe de souligner que la Chine est aussi le plus important importateur de produits laitiers au monde, étant donné que sa demande est supérieure aux disponibilités intérieures, du fait de la croissance économique rapide et malgré des prix des importations actuellement élevés. Dans les autres pays de l’ Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient, la demande de lait et de produits laitiers reconstitués a également augmenté plus rapidement que l’offre, même si les récents prix élevés du lait encouragent la croissance de la capacité de production et réfrènent la demande d’importations.

La production de lait en Amérique latine et dans les Caraïbes s’est accrue rapidement ces dernières années et de plusieurs pays ont, soit émergé de façon plus significative sur les marchés des exportations, soit substitué la production intérieure aux importations. En 2007, la croissance au Brésil, le plus grand producteur de lait de la région, s’est maintenue ferme à 3,0 pour cent, conséquence de la hausse des prix au cours de ces dernières années. Cependant, la production en Argentine, qui s’est accrue rapidement en 2006 suite à une amélioration des conditions économiques, est actuellement anticipée en déclin de 7 pour cent en 2007, en raison des vastes inondations des pâturages dans des zones clés de production, telles que la province Santa Fe. Les prix intérieurs en Argentine ont continué d’ignorer les cours internationaux élevés, suite à l’application de taxes d’exportation visant à protéger les consommateurs intérieurs. La production de lait en Uruguay, l’autre exportateur clé de la région, devrait fléchir de 3,0 pour cent, également en raison de mauvaises conditions de pâture. Au Mexique, un des plus grands importateurs de laits en poudre, des tentatives ont été faites pour stimuler le développement du secteur et limiter ainsi la dépendance vis-à-vis des importations, la production de lait devrait donc actuellement s’accroître de 1,5 pour cent. Cependant, en raison du rôle important que jouent les laits en poudre dans la sécurité alimentaire intérieure, les contingents tarifaires d’importation ont à nouveau été assouplis pour assurer les approvisionnements nécessaires aux programmes sociaux d’alimentation.

En Afrique, un rythme d’expansion lent, de l’ordre de 1 pour cent, est attendu en 2007, traduisant des résultats très variés dans l’ensemble du continent. La production continue d’être peu sensible aux cours internationaux élevés, comme on peut se l’attendre dans une région où les marchés informels dominent les secteurs laitiers. En outre, les pays producteurs clés, que sont le Kenya et l’ Afrique du Sud ont été frappés par de violentes pluies, ce qui fera chuter leur production de 3 et 5 pour cent respectivement. La production en Algérie, le plus grand importateur de produits laitiers du continent, pourrait s’accroître de 2 pour cent, en raison de prix intérieurs élevés et de programmes d’incitation à la production. Cependant, certains pays, tels que la Mauritanie, ont semble-t-il cherché à atténuer l’impact des cours internationaux élevés vis-à-vis des consommateurs intérieurs par l’octroi de subventions, politique qui tend à limiter les incitations au développement des producteurs locaux.

Au Canada, où la hausse des prix du lait et des produits laitiers a pesé sur la demande intérieure et réduit les niveaux de contingents de lait, la production sera réduite en conséquence de 1,6 pour cent, troisième année de déclin consécutive. D’un autre côté, le secteur laitier des États-Unis continue de s’accroître fortement, malgré des prix du fourrage élevés, car les prix intérieurs du lait ont flambé suite à une ferme demande intérieure et externe. Les prix actuels du lait aux États-Unis sont à des niveaux historiques et les rapports prix du lait/fourrage sont fortement positifs.

En Europe, la production de lait de l’ Union européenne au cours des premiers mois de 2007 a donné des signes de reprise par rapport à 2006, mais elle a commencé à s’essouffler en milieu d’année à cause de températures élevées/faibles disponibilités en eau dans les régions productrices clés. Même si les conditions climatiques ont joué un rôle essentiel dans le fléchissement de la production au cours des deux dernières années, l’apport de soutien sans tenir compte du niveau de production a aussi réduit les incitations à l’expansion de la production de lait en Europe. La production de lait de l’Union européenne prévue actuellement devrait connaître un léger déclin en 2007, pour la deuxième année d’affilée et, avec de faibles stocks de produits laitiers, les prix intérieurs ont commencé à flamber au cours des derniers mois. Par exemple, en ce qui concerne les prix du lait à l’exploitation en septembre, une augmentation d’au moins 40 pour cent par rapport aux niveaux de septembre 2006 s’est vérifiée en Allemagne. La production, en réponse à ces prix supérieurs, dépendra considérablement de la façon dont les contingents de production seront appliqués à l’avenir, une thème qui sera examiné dans le cadre de l’examen «du bilan de santé» de la PAC en 2008. Ailleurs en Europe, la production de l’ Ukraine, l’autre exportateur principal de la région, n’a pas non plus réussi à augmenter au cours des deux dernières années et, en 2007, devrait diminuer de 2 pour cent. Pendant ce temps, la production de la Fédération de Russie, le plus grand importateur de beurre et de fromage du monde, devrait s’accroître de presque 3 pour cent cette année, suite à des programmes d’investissement.

E ce qui concerne l’ Océanie, les producteurs de lait de l’ Australie et de la Nouvelle-Zélande ont profité de la hausse des prix intérieurs, compte tenu de leur présence significative sur les marchés internationaux. Cependant, les bénéfices des cours mondiaux élevés ont été quelque peu érodés par l’appréciation de leurs monnaies respectives qui ont été réévaluées d’environ 60 pour cent par rapport au dollar EU sur les cinq dernières années. En outre, la sécheresse a fortement frappé l’ Australie pour la deuxième fois en cinq ans. La production de lait pour les six premiers mois de 2007 a fléchi de 10 pour cent et demeurera probablement insuffisante pour le reste de l’année. Bien que la production se soit améliorée en 2006, elle est actuellement estimée en baisse de presque 20 pour cent par rapport à son pic de 2002, et les réserves de lait ont précipité jusqu’à des niveaux minimum, portant les excédents exportables au niveau le plus bas enregistré depuis de nombreuses années. La production en Nouvelle-Zélande a poursuivi son expansion en 2007, pour atteindre 2,5 pour cent et, avec des prix à l’exploitation record, le pays devrait encore se développer grâce à des conditions de rentabilité du secteur jamais connues auparavant.

COMMERCE

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Peut-on s’attendre à un changement imminent dans la structure du marché des produits laitiers?

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La situation du commerce des produits laitiers cette année est en grande partie caractérisée par une condition d’offre de lait tendue dans les principaux pays exportateurs de produits laitiers, ce qui implique que, après avoir satisfait leur propre demande intérieure en hausse, les disponibilités exportables de produits laitiers, en équivalents lait, devraient décliner marginalement. Par conséquent, le régime des échanges est fortement sensible au degré de tension de ces pays exportateurs, avec des expéditions accrues en Nouvelle-Zélande et, au contraire, des exportations de l’Australie, de l’Argentine, de l’Union européenne, de l’Ukraine et de l’Uruguay qui pourraient fléchir. Les situations des États-Unis et de l’Union européenne semblent les plus intéressantes puisque, aux prix courants, il se pourrait qu’ils augmentent à nouveau leurs exportations rapidement sans devoir recourir aux subventions, ce qui ferait fléchir les prix. Aux États-Unis, où la faiblesse du dollar a accru la compétitivité du secteur laitier, l’essor des cours mondiaux a entraîné davantage d’exportations de lait écrémé en poudre, de fromage et de beurre, en partie responsables de l’augmentation généralisée des prix américains intérieurs du lait lesquels, à presque 480 dollars EU par tonne, sont actuellement à des niveaux record. Les prix intérieurs du lait écrémé en poudre aux États-Unis ont progressé suivant les cours mondiaux, comme l’indique la figure 30. Le même modèle a prévalu dans Union européenne, comme l’indiquent les prix intérieurs du lait entier en poudre qui ont grimpé parallèlement aux cours internationaux. Cependant, les prix du lait entier en poudre dans l’Union européenne sont restés supérieurs aux niveaux mondiaux à cause de ristournes à l’exportation (voir figure 32), ces dernières n’ayant été supprimées qu’en juin cette année et ayant été maintenues pour les expéditions/contrats de plus de quatre mois successifs. Avec les prix du lait au producteur dans certains pays de l’Union européenne en rapide hausse ces derniers mois, on se demande dans quelle mesure l’Union européenne réagira par une augmentation de la production et des exportations, compte tenu de l’euro fort et des contingents intérieurs de production qui pourraient limiter la croissance de la production à venir.

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Le marché des produits laitiers le plus étendu et dont la croissance est la plus rapide au niveau international est celui du lait entier en poudre, qui est utilisé pour la reconstitution ou le mélange dans les laits de consommation ainsi que pour la fabrication d’autres produits à valeur ajoutée. Ce marché est dominé par la Nouvelle-Zélande, suivie de l’Union européenne, de l’Argentine et de l’Australie. Les exportations mondiales sont prévues en baisse de 2,8 pour cent. Tandis que les exportations devraient augmenter marginalement en Nouvelle-Zélande, et demeurer à peu près identiques dans l’Union européenne, une baisse significative est prévue en Argentine (-20 pour cent) et en Australie (-17 pour cent). La demande d’importations de lait entier en poudre reste forte, surtout en Chine et dans les pays de l’Asie du Sud et du Proche-Orient. Cependant, les importations prévues des pays d’Afrique du Nord devraient diminuer à cause des cours mondiaux élevés.

Selon les anticipations, le commerce mondial de lait écrémé en poudre devrait progresser marginalement, essentiellement en raison des exportations croissantes effectuées par l’Union européenne en début d’année, lorsque les prix du lait écrémé en poudre étaient supérieurs à ceux des autres produits. Les exportations des États-Unis, qui est devenu le deuxième fournisseur de lait écrémé en poudre du monde, devraient également s’accroître et atteindre un nouveau record, soutenues par la fermeté des cours mondiaux. Les exportations de lait écrémé en poudre de la Nouvelle-Zélande devraient augmenter de presque 7 pour cent. Encore à cause des disponibilités insuffisantes, les échanges de l’ Australie, de l’ Argentine et de l’ Ukraine devraient considérablement baisser par rapport à leurs niveaux habituels. Les importations de lait écrémé en poudre en Asie restent les plus élevées, en particulier en Chine, aux Philippines, en Thaïlande et en Arabie saoudite, tandis que dans le cas des autres régions, l’ Algérie et le Mexique, deux grands pays importateurs, ont considérablement réduit les leurs depuis plusieurs années dans la tentative de les remplacer par l’offre intérieure.

Les marchés internationaux du beurre et du fromage sont fortement sensibles aux contingents tarifaires et, dans les pays où ils ont été imposés, c’est-à-dire au Canada, dans l’ Union européenne, au Japon et aux États-Unis, le commerce reste stagnant. Dans le même ordre, les augmentations de la demande parallèlement à la croissance des revenus concernent davantage ces produits que les laits en poudre. C’est également le cas pour le commerce des produits laitiers plus élaborés, à savoir les concentrés protéiques de lait, la caséine, etc., dont l’étude dépasse la portée habituelle de ces perspectives. Dans ce cas, la demande pour ces produits croît rapidement dans des pays tels que la Fédération de Russie et soutient le commerce (voir l’encadré).

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Pourquoi la demande internationale de produits laitiers est-elle si forte?

Pour quelles raisons les importateurs achètent des produits laitiers à des prix aussi élevés? Les prix implicites de la matière grasse butyrique par rapport aux huiles végétales sont actuellement disproportionnés. Les importations de lait écrémé en poudre et de lait entier en poudre par les pays en développement ont peu varié malgré des prix deux fois supérieurs aux niveaux de l’an dernier. Les réponses à ces questions révèlent une transformation de l’environnement du marché. Les points suivants devraient être considérés:

    La croissance du revenu par habitant des importateurs clés a été significative en 2007, en particulier en Chine (9,5 pour cent), en Fédération de Russie (7 pour cent), dans les pays d’Asie du Sud-Est (3-4 pour cent), en Algérie (3 pour cent) et au Mexique (3 pour cent). De nombreux importateurs de produits ont accru leurs gains en devises grâce à la hausse des prix des produits, après l’année 2000.

    Les prix effectifs des produits laitiers achetés par les importateurs d’Océanie, d’Amérique du Sud et d’Europe ne sont pas aussi élevés que lorsqu’ils sont libellés en dollars EU dépréciés.

    L’essentiel des exportations se fait par le biais de contrats à terme, à des prix fixés jusqu’à six mois avant l’expédition, et l’impact sur la demande est donc différé.

    Les laits en poudre étant reconstitués et mélangés avec du lait frais intérieur, les prix élevés pourraient donc avoir un impact moindre, ou différé, sur le coût final pour les consommateurs.

    Certains pays en développement ont subventionné les importations dans le cadre de leurs programmes sociaux d’alimentation. Aux prix courants, il sera coûteux de les maintenir.

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