Par JP. Marquet
Expert F A O
Bangui, Septembre 1985

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Introduction

Dans le cadre du projet global PNUD/FAO CAF/80/002 intitulé “Vulgarisation de la pisciculture et autofinancement des stations principales”, les responsables en vulgarisation du Centre Piscicole National Landjia ont poursuivi et intensifié en 1985 les stages de formation à tous les niveaux. Les cadres nationaux ont participé très activement à l'organisation et à la réalisation de ces stages. Ils ont dispensé la totalité des cours pratiques et théoriques des stages organisés à l'intention des animateurs et des pisciculteurs. Ainsi le service piscicole national mis en place en 1985 pourra sans difficulté technique poursuivre dans les années futures le programme de formation décrit dans la présente note, pour peu que des crédits leur soit accordé. Cette année encore, l'UNICEF et l'USAID ont contribué financièrement à la réalisation du programme de formation et le PAM a fournit des rations aux stagiaires.

On trouvera dans cette note un compte rendu des activités liées à la formation piscicole pendant l'année 1985 et des recommandations pour les années futures.

1. Stages réalisés pendant le 1° semestre 1985.

1.1. Stage de recyclage des chefs de service

1.1.1. Objectifs

L'objectif principal de ce stage était de faire le point sur toutes les techniques d'intensification de la production piscicole utilisables actuellement en Centrafrique pour leur vulgarisation. Compte tenu des récents progrès de la vulgarisation des Clarias lazera aux alentours de Bengui et du départ imminent de l'expert responsable de la aise au point de cette technique, Mr. Janssen, un accent particulier a été mis sur la pratique de la reproduction en écloserie et sur l'alimentation intensive en relation avec les différentes formules de crédit accordé aux pisciculteurs.

1.1.2. Realisations

Le stage a duré 10 jours (du 3 au 13 avril 1985) et 10 chefs de service y ont participé. Les cours ont été dispensés par Mrs. Janssen, Marquet, Ndodet et Maletoungou. Outre les sujets précédement cités, un rappel de systématique et es cours sur les maladies et les parasites des poissons, sur la conservation des poissons et sur les élevages associés ont été dispensés.
la projection d'un film sur la reproduction des Cichlidés et celle d'un reportage en diapositives du voyage en Côte d'Ivoire de Mr. N'gaikoissé et Marquet en 1983 ont illustré le stage, clôturé par un débat.

La formation technique des participants étant assez homogène et de bon niveau, l'information a été bien àssisilée par tous. On trouvera en annexe 1 une liste des participants et le programme des cours dispensés. A l'issue du stage tous les participants ont pratiqué la reproduction artificielle de Clarias lazera nourris des larves, calculé des rations, dosé des produits prophylactiques contre les mycoses, comparé des coûts de production etc… Ce stage a eu beaucoup de succès suprès des participants qui ont tous demandé de refaire chaque année, ce passage en revue des “actualités piscicoles”.

1.2. Stage de recyclage des moniteurs piscicoles et des animateurs de Bangui.

1.2.1. Objectifs

Avec le même souci de présenter aux stagiaires les différentes méthodes d'intensification de la production piscicole ce stage a concerné tous les moniteurs piscicoles du pays et les animateurs de la zone de Bangui.

Il était en effet indispensable d'informer tous les moniteurs du pays (qui sont des agents de l'état susceptibles d'être affectés à Bangui à plus au moins long terme) afin qu'ils acquièrent au moins les notions de base leur permettant de comprendre et d'expliquer les techniques piscicoles les plus avancées du pays, même s'ils sont dans l'impossibilité pratique de les appliquer dans l'immédiat. De même les animateurs piscicoles de Bangui, qui encadrent certains pisciculteurs pratiquant la polyculture Tilapia - Clarias ou les élevages associés poulets-poissons, doivent avoir sur ces sujets des informations suffisantes pour les vulgariser. En déhors de Bangui, compte teau de l'absence de réseau de commercialisation d'aliments, des difficultés d'approvisionnement en alevins de Clarias lazera et du risque que cet approvisionnement représente pour l'autosuffisance en alevins de Tilapia nilotica dans les zones rurales éloigaées, les animateurs piscicoles ne seront pas initiés dans l'immédiat aux techniques de clariiculture pour ne pas être tenté de les vulgariser sans discernement.

1.2.2. Réalisations

Le stage a également duré 10 jours (du 17 au 27 avril 1985) et a traité les même sujets. Parmi les 26 stagiaires présents, (of annexe 2) on comptait 20 meniteurs piscicoles de niveau technique très heterogène et les 6 animateurs piscicoles de Bangui.

Ce stage était programmé sur la même base que le stage précédent et la totalité des cours ont été dispensés par les cadres nationaux ayant suivi le stage des chefs de service.

L'hétérogéneité de l'assistance et le nombre des participants ont posés quelques problèmes aux organisateurs. Certains stagiaires n'ont pas pu assimiler les notions de calcul et les cours de physiologie dispensés par manque de formation scolaire.

Tous ont cependant pu pratiquer la reproduction artificielle et le nourrissage des Clarias lazera et tous ont à présent de meilleures notions sur l'élevage intensif en étangs.

La durée de ce stage aurait pu avantageusement être prolongée pour certains, mais pour beaucoup d'autres, un mois complet de formation sur ces même sujets n'aurait pas suffit pour qu'ils puissent maîtriser l'information reçue. La vulgarisation des techniques piscicoles les plus avancées ne pourra se faire qu'à travers des cadres techniques de haut niveau qui seuls sont à même de comprendre et d'adapter les techniques au milieu.

Les moniteurs piscicoles et les animateurs pourront néanmoins servir d'intermédiaires entre ces cadres techniques et les pisciculteurs ce qui justifie amplement un tel stage d'information.

1.3. Stage de recyclage des meilleurs animateurs piscicoles du pays.

1.3.1. Objectifs

L'objectif principal de ce stage était de fournir aux meilleurs animateurs de Centrafrique, une formation complémentaire pour leur permettre de s'installer définitivement dans une ferme piscicole privée autonome. Cette installation leur permettrait de valoriser les quelques dix années de formation reçue dans ce domaine pour leur compte personnel d'une part, et d'autre part d'en faire profiter les pisciculteurs voisins par l'exemple et la fourniture régulière d'alevins.
Cela suppose au départ que les animateurs concernés par ce stage ont bien assimilé les formations précédentes et ont déjà commencé à exploiter plusieurs bassins dans leur zone d'action. Depuis deux ans en effet, tous sont prévenus qu'ils cesseront bientôt de toucher les indemnités fournies par l'UNICEF en compensation des efforts qu'ils fournissent en vulgarisation et qu'ils doivent penser à s'installer pour leur compte.

Il a donc fallu dans un premier temps sélectionner les animateurs visés, élaborer un programme de stage approprié et le réaliser. Ces différentes étapes ont fait l'object de discussions technique préalables et de concertations entre les cadres nationaux du Centre Piscicole National, l'expert FAO et les Volontaires du Corps de la Paix.

1.3.2. Réalisations

Compte tenu des objectifs précités la sélection des animateurs les plus motivés fut réalisée sur les critères suivant:

• ils doivent avoir plusieurs bassins personnels en exploitation
• les rendements obtenus doivent être supérieur au rendement moyen de leurs secteurs (supérieur ou égal à 20kg/a/an)
• ils doivent avoir un bon pourcentage de bassins équipé d'un compost bien entretenu dans leur secteur
• ils doivent avoir contrôlé au moins 12 vidanges dans l'année
• ils doivent avoir avec succès les tests de contrôle effectués en 1984 sur les techniques piscicoles à vulgariser
• ils doivent être recommandé par leurs responsables locaux et régionaux.

Au vu de ces différents critères, 27 animateurs piscicoles dont les noms figurent en annexe 3 ont pu être sélectionné. La formation de base étant considérée comme acquise par ces animatours, il lour a été demandé de participer activement au recyclage par des exposés, des discussions et des démonstrations pratiques parfois très animées.

Ainsi la visualisation au microscope du plancton, les tests de percolation de l'eau à travers des couches de composition différente dans une bouteille transparente et d'autres concrétisations de phénomènes théoriques et abstraits ont été très bien accueillis par les animateurs.

Cette formation a duré 10 jours (du 19/06 au 29/06). L'encadrement technique était assuré par des cadres nationaux assistés par Mlle Rebecca Low du Corps de la Paix et hr. JP. Marquet, expert FAO. L'organisation pratique du stage a été réalisée par Mr. PC. Abakar, responsable de la vulgarisation piscicole en RCA.

A l'issue de ce stage, plusieurs demandes de crédit ont été formulées par certains animateurs pour améliorer leurs exploitations piscicoles existantes, ce qui représente un réel critère de succès. Par ailleurs les livrets d'apprentissage agricole FAO sur la pisciculture, les disques view master et différentes autres aides citées précédemment ont été abondamment utilisés pour un usage plus fréquent par les animateurs en milieu rural.

2. Stages en cours

2.1. Stages des meilleurs pisciculteurs de RCA.

2.1.1. Objectifs

L'objectif principal de ces stages est de permettre aux meilleurs pisciculteurs des différentes régions du pays d'avoir accès à une formation technique plus avancée que celle qu'ils obtiennent par l'intermédiaire des animateurs. En effet les animateurs piscicoles sont choisis au départ parmi les meilleurs pisciculteurs. Ils reçoivent alors une formation de base qu'ils transmettent dans leur milieu aux autres pisciculteurs; or certains d'entre eux, par leur enthousiasme et leur travail, ont déjà assimilé tout le savoir faire de l'animateur malgré les recyclages qu'ils ont suivi et exploitent des superficie plus importante que l'animateur lui-même. Certains animateurs ne peuvent pas dépasser un certain seuil de technicité de par leur manque de formation scolaire et ne peuvent expliquer aux pisciculteurs d'avant garde ce qu' eux même ne comprennent pas très bien (nourrissage en % de l'ichtyomasse estimée sur base des pêches de contrôle, élevages a sociés etc…). Il devient alors nécessaire de changer d'animateur ou de former directement ces pisciculteurs pour qu'ils deviennent à leur tour “animateurs par l'exemple”.

Ainsi dans les trois zones du pays, des recherches ont été effectuées pour identifier les meilleurs pisciculteurs de chaque sone afin qu'ils bénéficient d'une formation complémentaire.

La sélection s'est faite sur le terrain sur base des superficies exploitées, l'entretien des bassins, les rendements obtenus et l'intérêt manifesté par les pisciculteurs. Ont participé à cette sélection les cadres nationaux assistés par les volontaires du corps de la paix dans leurs postes d'affectation respectifs.

2.1.2. Réalisation

Trois stages de ce type sont programmés pour le deuxième semestre dans chacune des trois zones du pays. Deux des trois stages d'une durée de 5 jours ont déjà été réalisés respectivement à Bozoum en zone Ouest et à Bambari en zone Est pendant les mois de juin et juillet. Le troisième stage prévu pour le mois de septembre à Boda est en préparation. Le nombre de pisciculteurs invité par stage est compris entre 20 et 30.

La situation familiale et professionnelle n'ayant pas été retenue comme critère de sélection, plusieurs d'entre eux ne se sont pas présenté pour des raisons personnelle de cet ordre, ce qui a réduit le nombre de participants.

Les stages sont organisés par les cadres nationaux formés par le projet assisté des volontaires du corps de la paix.

Les stagiaires n'ont en commun que la pratique de la pisciculture depuis plusieurs années et beaucoup d'entre eux ne se connaissent pas. Des séances de présentation et des discussions préalables sont donc indispensables pour “briser la glace” et créer un climat favorable à une ambiance détendue.

Le niveau d'instruction est également très hétérogène avec une majorité de paysans non ou peu scolarisé n'ayant pas ou plus assisté à des cours ou à des exposés depuis longtemps. Il est done nécessaire d'orienter au maximum la formation sur des séances pratiques, des démonstrations et des discussions plutôt que de dispenser une formation de type académique. On treuvera des détails intéressants dans les rapports internes présentés par le Corps de la Paix des Etats Unis sur les méthodes d'approche utilisées pendant les deux premiers stages de ce type.

Les explications les mieux comprises, l'ont été sur base de visites sur le terrain suivies de discussions et d'explications clarifiées par des comparaisons crédibles. Ainsi pour expliquer la raison pour laquelle il est utile de nourrir les poissons au même endroit dans un cadre de bambou flottant, les formateurs ont demandés aux stagiaires ce qu'eux-même feraient si brusquement sans les prévenir ou changeait de place la cantine?…
Par analogie également il est facile de faire comprendre aux pisciculteurs pourquoi on empoissonne un bassin à 2 alevins par m2 en comparant la densité au m2 de bassin à celle d'une petite case occupée au départ par un couple après 2 ou 3 générations sans départ d'aucun enfant et sans agrandissement de la case…
En règle générale toutes les visites sur le terrain, les démonstrations pratiques, les explications par analogie et celles accompagnées de projections de diapositives ou au view master ont été très bien accueillies par les pisciculteurs.

Les exposés théoriques des formateurs, les essais de calcul, et tout ce qui réclame une attention soutenue de la part des pisciculteurs ou un minimum de formation scolaire ont donné peu de résultats dans l'ensemble.

Une participation active des pisciculteurs à des démonstrations pratiques et es discussions animées par un support audio visuel sont indispensables à la réussite d'un stage de formation de ce type en nilieu paysan.

2.2. Formation piscicole des étudiants de l'ISDR

2.2.1. Objectifs

L'institut Supérieur de Développement Rural situé à M'Baïki à 100 km de Bangui forme chaque année des Ingénieurs en Techniques Forestières qui reçoivent 4 années de formation technique supérieure.

Les jeunes techniciens issus de cet institut constituent une réserve de recrutement très appréciable pour le renforcement des effectifs en cadres de haut niveau dans le domaine de la pisciculture. Plusieurs des responsables actuels (5 en 1985) sont issus de ce centre et ont suivi une formation complémentaire à l'extérieur (Port Harcourt au Nigéria, Bouaké en Côte d'Ivoire, Wageningen en Hollande etc…)

Le développement de la pisciculture intensive en RCA requiert un nombre accru de ce type de cadre et il est essential de maintenir dans la liste des cours dispensés pour leur formation, une base sérieuse on techniques piscicoles.

2.2.2. Réalisations

Depuis plusieurs années déjà des cours sur la pisciculture sont dispensés aux étudiants de 3ème année de l'ISDR. Parmi ceux ci, certains choisissent de réaliser leur mémoire de fin d'étude sur la pisciculture pendant la 4ème année. Ceci leur permet, une fois intégré dans la fonction publique, d'être affecté directement au service piscicole national où ils sont rapidement opérationnels. Ainsi en 1985, deux nouveaux cadres ayant suivi cette voie ont commencé à travailler au Centre avec leurs ainés, un troisième est attendu fin d'année au retour de son stage complémentaire à Port Harcourt.

Les 100 heures de cours sur la pisciculture sont dispensés en principe toutes les semaines au Centre Piscicole National Landjia par des cadres nationaux formés par le projet.

Il arrive toutefois que les étudiants ne puissent pas se randre au Centre faute de véhicule en état ou de carburant ce qui retarde le programme. C'est pourquoi il serait souhaitable d'établir sur 2 ans la formation piscicole des étudiants pour leur assurer la réalisation de la totalité du programme prévu.

In 1985, les 5 étudiants de 3ème année ont suivi les cours de pisciculture et 3 étudiants de 4ème année ont réalisé leur mémoire on collaboration avec le centre sur un sujet ayant trait à la pisciculture. On trouvera en annexe 4 la liste des sujets traités par ces étudiants.

2.3. Formation continue

2.3.1. Objectifs

Afin de rester en contact permanent avec le milieu rural les responsables de la vulgarisation au niveau national et régional doivent suivre de près les problèmes qui se posent. Il est nécessaire de réunir régulièrement les animateurs et d'organiser des séances d'information ou des démonstrations quand le besoin s'en fait sentir, pour développer tel ou tel sujet Mal compris.

2.3.2. Réalisations

Les données relatives à l'état d'activité de chaque secteur sont consignées dans un rapport mensuel fourni par chaque animateur. Tous les animateurs de chaque région sont réunis une fois par semaine avec le moniteur pour établir le programme des livraisons et des démonstrations à effectuer. Des projections de films fixes et les réunions d'information des pisciculteurs sont également décidées lors de ces réunions hebdomadaires.

Les responsables régionaux se réunissent chaque trimestre pour discuter des problèmes qu'ils rencontrent et établir un programme de travail.

Conclusion et recommandations

Le programme de formation très chargé établi pour l'année 1985 a touché les encadreurs piscicoles de tous les niveaux. La forte participation des cadres nationaux à la réalisation de ce programme indique qu'il sera techniquement possible de poursuivre ces efforts dans l'avenir si des crédits sont alloués à cette fin. Une intensification progressive de la pisciculture en RCA dépend en grande partie de la qualification technique des formateurs et de leur habileté à transmettre leur savoir faire.

Or la majorité des pisciculteurs du pays, une grande partie des animateurs et même quelques moniteurs piscicoles agés ne peuvent maîtriser les techniques piscicoles les plus avancées faute d'une formation scolaire suffisante. Ils pourront bien entendu poursuivre le développment et l'amélioration d'une solide pisciculture familiale à base de compost mais ils ne sont pas à même d'encadrer seuls et directement les meilleurs pisciculteurs du pays qui peuvent dépasser ce stade s'ils sont mieux encadrés.

Les résultats obtenus par cette pisciculture familiale de base, la plus adaptée à la majorité des secteurs, et son intensification progressive (par un meilleur compost, quelques achats d'aliments etc…) justifient pleinement les efforts qui ont été fait jusqu' à présent par un personnel technique adapté au milieu paysan. Toutefois la mise en place et l'encadrement de quelques 100 pisciculteurs artisanaux répartis dand tout le pays, exploitant intensivement 15 à 20 ares de bassins assurerait à la pisciculture familiale un approvisionnement de secours en alevins et servirait d'exemple aux pisciculteurs familiaux.

En outre, la création d'un petit réseau de distribution d'aliments vers ces pisciculteurs artisanaux est susceptible de favoriser, à moyen terme, la création d'un marché plus vaste.

Quelques piscicultures de ce type sont déjà en activité aux alentours de Bangui et plusicurs autres sont en voie d'installation.

Compte tenu de l'équilibre à réaliser entre les rendements escomptés, le prix de vente du poisson et les dépenses alimentaires, il va de soi que les encadreurs qui supervisent ce type de pisciculteurs doivent avoir une formation technique irréprochable.
Actuellement seuls les chefs de service ont cette formation et si le nombre de pisciculteurs artisanaux s'accroit comme il est souhaitable ils seront vite débordés. Fort heureusement le nombre de cadres techniques de haut niveau disponibles est en pleine croissance et il est indispensable d'en inserer le plus possible dans la structure du service piscicole national pour intensifier les exploitations partout où la situation socio-économique du pays le permet.

A court terme, l'extension présumée de ce type d'exploitation ne peut se faire qu'aux alentours des 3 stations principales des 3 grandes villes du pays : Bangui, Bouar et Bambari. Il faudrait capendant mettre en place dès maintenant 2 cadres nationaux de ce type à Bangui et 1 dans chacune des 2 autres stations principales, s'occupant uniquement de l'encadrement des pisciculteurs artisanaux dans leur zone.

A moyen terme il faudra prévoir l'intégration progressive des autres cadres techniques qui sortiront de l'ISDR au fur et à mesure des besoins liés au développement économique du pays.

Nos recommandations vont par conséquent dans le sens d'un soutien de la pisciculture familiale via l'installation de piscicultures artisanales encadrées étroitement par les jeunes techniciens de l'ISDR affectés uniquement à cette tâche. Les meilleurs animateurs piscicoles feront partie de ces pisciculteurs artisanaux, les autres seront remplacés dans cette fonction par des pisciculteurs plus avancés. (Ainsi en améliorant davantage la formation des meilleurs pisciculteurs, ils serviront d'exemples aux pisciculteurs familiaux et leurs fournirent des conseils et des alevins en cas de besoin, ils constitueront chacun un noyau autour duquel se développeront d'autres piscicultures dont certaines vont également s'intensifier et ainsi de suite…)

Le programme de formation préconisé pour les années futures peut done être résumé comme suit:

• Un recyclage annuel d'une semaine pour les moniteurs piscicoles et les animateurs pour l'extension, le contrôle et l'amélioration de la pisciculture familiale.

• Une formation annuelle de 10 jours en plusieurs stages pour les pisciculteurs artisanaux du pays (y compris les meilleurs animateur piscicoles) et un encadrement continu par les formateurs.

• Un recyclage annuel de 10 jours des cadres techniques supérieurs dispensé par les plus expérimentés d'entre eux, chacun dans sa spécialité.

Le programme et les dates de ces différents stages seront fixés selon les circonstances lors des réunions trimestrielles des responsables régionaux.

Annexe 1 : ^a Liste des responsables du service piscicole national présents au stage de recyclage du 3 au 13 avril 1985.

Annexe 2 : Liste des Moniteurs piscicoles en RCA et des animateurs piscicoles de Bangui participant au stage de recyclage à Bangui du 17 au 27 avril 1985.

Annexe 3 : Liste des meilleurs animateurs piscicoles sélectionné pour le stage de formation à Bangui du 18/06 au 29/06/1985.

Annexe 4 : Travaux de fin d'étude réalisés en pisciculture par les étudiants de l'ISDR en 1985.