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Courrier des lecteurs

La rédaction d'Unasylva accueille toujours avec plaisir le courrier de ses lecteurs sur quelque aspect que ce soit de la sylviculture et de l'environnement. Cette correspondance doit être aussi brève et lisible que possible, et rédigée de préférence en anglais, français ou espagnol, mais éventuellement aussi en d'autres langues. Prière d'adresser le courrier à: Rédacteur en chef, Unasylva, Département des forêts de la FAO, Via delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie.

La climatologie aide au choix des essences

Quelle essence? Pour où?

Trouver l'essence et la provenance les mieux adaptées à telle ou telle station est pour bien des forestiers un casse-tête. La chose est particulièrement difficile dans les nombreux pays en proie à des pénuries de bois de feu.

En certains endroits, on peut recourir à des arbres indigènes, mais dans beaucoup de localités les essences introduites procurent un meilleur rendement. Il est malaisé de savoir lesquelles inclure dans les essais, car de nombreuses essences intéressantes pour le bois de feu n'ont pas encore été testées.

De nouvelles méthodes d'analyse climatique actuellement à l'étude en Australie pourront faciliter ce choix. Elles font appel à des méthodes mathématiques récentes, qui permettent une estimation précise des moyennes à long terme de températures et de pluviométrie mensuelles à la station d'origine et à la station d'essai. Cette information peut servir à établir une description détaillée des exigences climatiques de l'essence.

Les forestiers utilisent bien sûr depuis longtemps des méthodes de comparaison climatique, mais ces nouvelles méthodes permettent d'éliminer une bonne part de conjecture. D'autres facteurs, tels que besoins socio-économiques, conditions édaphiques et risques de parasites ou de maladies, doivent toujours être pris en considération, mais l'analyse climatique peut grandement simplifier le problème.

Pour plus d'information sur ces méthodes, m'écrire à l'adresse suivante: CSIRO Division of Forest Research, P.O. Box, 4008, Queen Victoria Terrace, Canberra, ACT 2600, Australie.

Trevor H. Booth

Recherches sur la propagation végétative

J'ai lu avec grand intérêt l'article de Jean Gorse intitulé «La désertification dans les zones sahélienne et soudanienne en Afrique de l'Ouest» (Unasylva, 37 [150]). Je me réjouis de l'importance que l'on accorde à l'amélioration des arbres et en particulier à la propagation végétative, aux techniques de culture de tissus et aux mycorhizes, car ces questions constituent une grande part de nos préoccupations de recherche ici et au Cameroun. J'ai également noté avec intérêt dans l'article suivant, de El Hadji Sène, que, selon lui, il faudrait travailler davantage sur les essences indigènes, en faisant appel là aussi à la propagation végétative; en effet ces essences sont nos principaux sujets de recherche sous les tropiques.

Peut-être serait-il bon que je résume nos domaines d'intérêt:

1) Depuis une douzaine d'années nous menons des études en vue de mettre au point des méthodes de propagation végétative et de sélection clonale pour des essences feuillues indigènes d'Afrique occidentale. Ce travail se concentre sur les essences de forêt dense bien que nous ayons aussi testé nos techniques, avec un bon succès, sur une gamme d'essences de zone aride. Je suis rentré depuis peu d'une mission de consultant sur l'amélioration des arbres au Cameroun pour le projet forestier de la Banque mondiale, qui couvre toutes les zones écologiques depuis la forêt dense jusqu'à la zone sahélienne.

2) A l'heure actuelle, nous étendons nos recherches aux techniques de micropropagation in vitro pour les essences de forêt dense, mais j'aimerais beaucoup établir des liens contractuels avec des organismes s'intéressant aux arbres de la zone aride. Jusqu'à présent les trois essences sur lesquelles portent nos essais nous donnent bon espoir, l'une d'elles en particulier se prêtant très bien à la prolifération de méristème et à l'enracinement in vitro.

3) Mes collègues et moi étudions l'écologie et la physiologie des associations mycorhiziennes chez les arbres de zone tempérée, et élaborons des techniques pratiques pour mettre à profit l'inoculation précoce de champignons. Personnellement, je me livre aussi à une étude des mycorhizes des essences de forêt dense tropicale et à la recherche de techniques pour les utiliser en pépinière. C'est un domaine qui présente d'immenses possibilités pratiquement inexploitées, et qui devrait également être étendu aux zones de savane et à la zone sahélienne. Nous espérons être amenés à développer encore ces études dans l'avenir.

Roger Leakey
Natural Environment Research
Council
Institute of Terrestrial Ecology
Edinburgh Research Station
Bush Estate, Penicuik,
Midlothian EH26 OQB,
Scotland
Grande-Bretagne

FILMS FIXES FORESTIERS


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