Page précédente Table des matières Page suivante


Nouvelles du monde

Botswana - Colombie - Equateur - Etats-Unis d'Amérique - Finlande - Guyane - Japon Népal - Iles Salomon britanniques - Suède - Tanzanie - Zambie .

Botswana

· Un fonctionnaire de la Division des forêts et des industries forestières de la FAO qui étudiait les possibilités de diversifier l'économie du Botswana vient de découvrir un potentiel exportable peu commun. A dîner chez un fonctionnaire régional, on a servi un gigot accompagné de «pommes de terre au four» dont la saveur ressemblait beaucoup à celle des champignons. Les «pommes de terre» étaient en fait des truffes provenant du désert de Kalahari. D'après la femme du fonctionnaire régional (qui s'intéresse beaucoup à la cuisine), ces truffes du désert font partie de l'alimentation courante des Bochimans. Pendant la saison on peut en récolter un seau en moins d'une demi-heure. Comme les truffes valent leur poids d'or en Europe, on en a envoyé un lot pour faire étudier leurs qualités et leurs perspectives commerciales.

Une partie en a été livrée à un grand restaurant international de Rome dont le propriétaire a été prié de donner son avis sur les possibilités gastronomiques du produit africain. Au cours d'un repas «expérimental» trois plats dans lesquels les truffes du Botswana étaient utilisées au lieu de la truffe noire du Périgord ont été servis et très appréciés.

Les gourmets du monde entier seront certainement très intrigués par ces truffes qui poussent dans des conditions tout autres que celles des zones de production traditionnelles de France et d'Italie et se demanderont quelle proportion de l'immense désert du Kalahari peut donner ces précieux champignons. Pour la population du Botswana, et en particulier pour les Bochimans, l'intéressant est de connaître les débouchés possibles en Europe et en Amérique du Nord et d'organiser la récolte pour éviter les méfaits d'une exploitation indisciplinée.

Colombie

· Par décret n° 2420 du 24 septembre 1968, le gouvernement a annoncé la réorganisation de l'administration agricole. Une innovation intéresse le secteur forestier: la création d'un institut pour le développement des ressources naturelles renouvelables (INDERNA), qui englobera les fonctions du Département des ressources naturelles du Ministère de l'agriculture ainsi que celles de la Corporación autónoma regional de los valles del Magdalena y del Sinú (CVM) dont relevait jusqu'à présent le projet du Fonds spécial exécuté par la FAO (étude de préinvestissement sur le développement forestier dont le directeur pour la FAO est N. Sanchez-Mejorada).

Le nouvel institut est un organisme publie donc de personnalité juridique et jouissant d'une administration autonome et d'un budget indépendant. Ses fonctions comprennent le contrôle de la récolte et de la commercialisation des produits forestiers, ainsi que des concessions d'exploitations forestières, la délimitation et l'aménagement des réserves forestières et des pares nationaux et l'exécution des opérations de reboisement. Il s'occupera également des pêches, de la conservation des sols et de l'aménagement de bassins versants.

Etats-Unis d'Amérique

· Depuis 50 ans, les spécialistes luttent pour conserver les séquoias géants de la Californie septentrionale et d'Oregon. Ces arbres fournissent des sciages durables très recherchés pour la construction et la décoration, et la conservation est difficile en face des exigences de l'exploitation. Des 800 000 hectares de forêts vierges de séquoias il n'en reste plus que 100 000.

En septembre 1968, la loi du Congrès établissant la première forêt nationale de séquoias a marqué une victoire importante pour la conservation. Le nouveau parc national, qui sera ouvert aux campeurs et aux promeneurs d'ici quelques années, s'étend sur 23 000 hectares le long de la côte de la Californie septentrionale dans les comtés de Humboldt et de Del Norte. La moitié de ce parc est constituée par trois petites forêts domaniales que le gouvernement fédéral complétera en rachetant aux compagnies forestières et aux particuliers des terres situées entre ces forêts. Le parc contiendra 13 000 hectares de forêts vierges de séquoias, avec le plus grand arbre du monde (112 m de haut) et les arbres qui se classent aux deuxième, troisième et sixième rangs.

· Pour aider l'aménagement systématique des forêts en Amérique latine, le service forestier patronne la publication d'un nouveau dictionnaire de termes forestiers en espagnol. Ce livre, Terminologiá Forestal, est publié par l'institut de recherches forestières à Madrid aux termes d'un accord avec le service forestier, dans le cadre de la coopération forestière internationale.

Iles Salomon britanniques. Une nouvelle série de timbres comprend ce coupon de 24 cents qui représente un camion débardant des grumes: c'est un témoignage de l'importance croissante de l'industrie du bois dans les îles Salomon. De nombreuses compagnies forestières exploitent la zone, surtout pour exporter des grumes vers le Japon et l'Australie. Parmi les essences exploitées, il faut citer Calophyllum, un bois dur de densité moyenne, très apprécié pour le déroulage et l'ameublement.

Etats-Unis. Séquoias géants au soleil du matin.
U.S. FOREST SERVICE

Dans le cadre de la célébration de son centenaire, l'université de Californie a organise au mois de juin 1968 une conférence internationale sur le rôle du professionnel en tant qu'agent du progrès économique, social et politique dans les pays à bas revenus. M. Jack C. Westoby, Directeur adjoint de la Division des forêts et des industries forestières de la FAO, invité à y participer, a parlé du rôle du forestier dans le progrès.

Finlande

· M. Nils A. Osara, Directeur de la Division des forêts et des industries forestières de la FAO, a fait deux voyages en Finlande en 1968. A l'occasion du jubilé de l'Union finlandaise de la cellulose il a prononcé un discours intitulé: «Le bois, les fibres et le progrès»; puis, représentant la FAO à Helsinki, au douzième Congrès de l'Union internationale des journalistes agricoles, il a parlé de la «foresterie dans le vent».

Guyane

· Le bois de cèdre jaune de Demerera (greenheart) est l'un des principaux produits d'exportation de la Guyane, depuis longtemps recherché pour les installations portuaires. Ce bois remarquablement résistant au feu et à l'abrasion est classé en catégorie A.1 par l'Assurance Lloyd, seul le teck lui est supérieur. Il est une fois et demie aussi lourd que le chêne, deux fois plus dur, deux fois plus résistant au choc et jusqu'à 140 pour cent plus résistant à la flexion. Mais le plus important est sa résistance aux xylophages marins, presque totale dans l'eau salée. En bonne année, les exportations guyanaises de ce bois peuvent valoir quelque 3 millions de dollars, mais elles peuvent tomber de 25 pour cent et plus en mauvaise année.

Depuis la première livraison en 1770, c'est traditionnellement au Royaume-Uni qu'est vendu le cèdre jaune: ce marché absorbe près de 50 pour cent des expéditions. Il est donc normal que la conjoncture britannique influe fortement sur le marché du bois de Guyane.

Les restrictions économiques sont certainement l'un des facteurs essentiels de la crise des exportations de cèdre jaune en 1967. Maintenant divers travaux d'agrandissements portuaires ont été mis en train et notamment un nouveau port à marée au pays de Galles pouvant recevoir les cargos de 100 000 tonnes transportant des minerais de fer. Il a déjà été décidé d'utiliser le greenheart pour les «défenses» des installations de sorte que les perspectives de l'industrie semblent devoir s'améliorer en 1969.

Japon

· Un fonctionnaire du laboratoire d'essais de machines forestières de la station gouvernementale d'expérimentation forestière, Sampei Yamawaki, a rédigé un intéressant rapport sur l'étude expérimentale de l'efficacité des machines sur tracteurs dans les peuplements artificiels du Japon.

Cette étude se fonde sur les résultats de nombreuses expériences réalisées par M. Yamawaki dans les conditions opérationnelles. Elle examine les résultats d'ensemble obtenus avec un tracteur à chenilles dans divers types de terrains et analyse en détail le fonctionnement des outils portés tels que désoucheuses, machines de coupe rotative, tarières et poudreuses. Pour finir, l'efficacité opérationnelle des instruments décrits pour les opérations de déboisement est étudiée.

Ce texte, qui constitue le bulletin N° 213 de la station d'expérimentation du gouvernement, a été réimprimé en une brochure de 162 pages.

Népal

· Si l'abominable homme des neiges rôde réellement dans l'Himalaya, il a des chances d'être enfin identifié au cours de l'année à venir.

Un jeune néo-zélandais naturaliste et spécialiste de la faune, averti pour confondre les traces d'un ours avec celles d'un yéti ou vice versa doit passer 12 mois aux abords du territoire où la légende fait vivre l'abominable homme des neiges.

Equateur. Le gouvernement de l'Equateur améliore et développe le centre de formation forestière de Conocoto pour former les brigadiers et gardes forestiers dont l'administration forestière a besoin ainsi que des contremaîtres et des ouvriers qualifiés pour les industries forestières. Le projet, qui bénéficie d'une aide PNUD/FAO comprend également des programmes de vulgarisation forestière et la création d'une forêt d'expérimentation et de démonstration. On voit ici le directeur du projet de la FAO, M. Clopes Bois, qui montre aux étudiants comment on peut déterminer l'histoire d'un arbre en examinant une souche fraîchement coupée.

La FAO l'a on effet chargé de faire une étude écologique de la faune népalaise, en particulier dans la vallée du Trisul, où un vaste projet de mise en valeur des bassins versants est exécuté dans le cadre du Fonds spécial sous la direction (pour la FAO) de J. D. Devitt. Le gouvernement souhaite exploiter la faune des montagnes du royaume par le tourisme, mais tient à ce que les innovations ne soient pas en conflit avec les autres utilisations des terres telles que l'agriculture et la foresterie.

Le Népal est le premier pays hors d'Afrique qui établisse un plan d'aménagement de sa faune; c'est là une politique que la FAO encourage à telle enseigne qu'elle a créé des centres de formation en Tanzanie et au Cameroun.

Suède

· Dans le monde entier la foresterie est sujette à une pression économique considérable et la Suède ne fait pas exception à cette règle. La réduction du nombre de journées de travail nécessaires pour abattre un m3 (de 0,69 en 1967 à 0,28 en 1967) dans ce pays atteste l'évolution dans ce domaine. A cette évolution a correspondu une réduction brutale des effectifs employés.

La réorganisation du service des forêts suédois en fonction de cette évolution est en cours depuis un certain temps. En 1966, le service des forêts s'est fixé l'objectif de réduire le nombre des districts forestiers de 103 à 68 et le nombre des unités administratives de 11 à 8; cet objectif devait être atteint en 1975. Cependant, l'évolution a été plus rapide et l'objectif sera atteint en 1969, coïncidant avec une réorganisation complète du bureau central qui prend effet le 1er janvier 1969.

Après la réorganisation, le bureau central comptera cinq départements outre le bureau du directeur général alors qu'actuellement il compte six bureaux, deux départements indépendants et un secrétariat.

Les cinq nouveaux départements seront responsables respectivement des ventes, des opérations, de la rationalisation, de l'économie et du personnel. Les administrations régionales, qui seront comme précédemment dirigées par des forestiers régionaux, comporteront chacune une section générale, une section technique une section de sylviculture, une section administrative et dans certains cas une section spécialisée pour les droits d'usage.

La nouvelle structure prévoit une répartition uniforme des responsabilités selon les fonctions, tant dans l'administration centrale que dans les administrations régionales.

Tanzanie

· La Tanzanie a pris une mesure importante pour l'utilisation de sa faune: une compagnie a été chargée d'abattre du gibier et de mettre la viande dans le commerce. La compagnie a choisi neuf espèces qu'elle pense pouvoir commercialiser: zèbre, bubale, élan, buffle, girafe, gazelles de Grant et de Thomson et gnou. L'abattage contrôlé a déjà commencé dans les plaines de Loliondo et doit s'étendre à d'autres zones ultérieurement.

Le principal objectif est de fournir une viande relativement bon marché aux Africains qui souffrent de carence en protéines. Le produit sera vendu frais, congelé ou séché. Une partie de la viande de chasse sera également exportée et l'on estime que les Etats-Unis pourront offrir un débouché considérable.

M. Patrick Hemingway, fonctionnaire de la FAO affecté au collège d'aménagement de la faune sauvage de Mweka, Tanzanie, a plusieurs fois expérimenté les nouveaux produits de la chasse. Selon lui, la conserve de Thomson peut rivaliser avec le meilleur thon en boîte. Il affirme qu'avec une mayonnaise cette viande pourra concurrencer auprès des gourmets anglo-saxons le «grouse» d'Ecosse.

Zambie

· En septembre 1968, la Banque mondiale a prêté 5,3 millions de dollars au gouvernement de la Zambie pour contribuer au financement d'un programme de reboisement à long terme; c'est la première entreprise de ce genre qui bénéficie de l'aide de la Banque. Le prêt couvrira les huit premières années du programme et financera la création de quelque 16 000 hectares de plantations d'essences à croissance rapide et surtout des pins: ces plantations ont pour principal objet de satisfaire la demande intérieure de la Zambie en bois d'œuvre et d'industrie, surtout dans la région du Copperbelt. La Zambie a actuellement des importations nettes substantielles de produits forestiers, ses forêts indigènes à croissance lente étant incapables de satisfaire les besoins du pays.

Le coût total du projet est estimé à quelque 11 millions de dollars le prêt de la Banque fournira l'élément en devises. Quant au coût en monnaie nationale il restera à la charge du gouvernement de la Zambie. Le prêt sera accordé pour 25 ans avec un délai de grâce de dix ans et un taux d'intérêt de 6,5 pour cent.

Le projet sera géré par la division des plantations industrielles du département des forêts au Ministère des ressources naturelles et du tourisme. Le programme de coopération FAO/BIRD a aidé le département des forêts à préparer un rapport sur le projet pour demander le financement par la Banque. Ce programme est relié à l'étude de rentabilité du Fonds spécial qui est entreprise en Zambie sur le développement des industries forestières sous la direction, pour la FAO, de L. Kalkkinen.

***

LES FORÊTS, L'ALIMENTATION ET LES HOMMES

Campagne mondiale contre la faim - Etude de base N° 20

Les forêts, l'alimentation, et les hommes est le vingtième volume d'une collection d'études publiées par la FAO et d'autres institutions des Nations Unies pour servir de documentation de base au Congrès mondial de l'alimentation. Dans cette collection, on s'efforce d'exposer de façon simple et concise les problèmes sociaux, économiques et techniques de la lutte contre la faim; elle s'adresse particulièrement aux non-spécialistes et au grand public, notamment aux groupes qui souhaitent discuter de ces problèmes.

Cette étude, dont l'auteur, M. Henry Beresford-Peirse, a été Directeur adjoint de la Division des forêts et des industries forestières de la FAO, traite de l'équilibre écologique entre les terres consacrées à l'agriculture, au pâturage et aux forêts. Le maintien de cet équilibre, ou sa restauration là où il a été perturbé' sont des problèmes d'importance mondiale dont doit tenir compte tout examen des possibilités d'accroître les disponibilités alimentaires face à l'expansion démographique. Les forêts, l'alimentation, et les hommes. Campagne mondiale contre la faim - Etude de base N° 20 (en français, anglais et espagnol). En vente chez les dépositaires officiels de la FAO ou à la Section de distribution et de vente, FAO, Rome, Italie. Prix: $1,00 ou FF 5,00.


Page précédente Début de page Page suivante