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ACTIVITES DE L'ORGANISATION

Activités au titre du Programme

Stratégie de l'action future de la FAO

146. Le Conseil a examiné une note du Directeur général sur la stratégie de l'action future de la FAO 1. Il s'est félicité de l'occasion qui lui était ainsi offerte de procéder à un tour d'horizon sur le rôle de la FAO dans la famille des Nations Unies et le monde en général, ainsi que sur l'orientation des activités de fond de l'Organisation.

147. Le Conseil est convenu que, bien que divers aspects de l'agriculture intéressent nombre d'organisations, la FAO doit être reconnue comme l'unique organisme intergouvernemental exerçant une responsabilité globale pour définir et orienter les politiques dans les domaines de l'agriculture, des forêts et des pêches. Il faut pour cela non seulement faire confiance au Secrétariat et à la qualité de ses travaux, mais aussi obtenir la coopération concrète de tous les gouvernements, qu'il s'agisse des pays développés ou des pays en voie de développement. Il faut aussi que les gouvernements s'en tiennent à la même position dans les diverses organisations dont ils font partie, afin que ne soient pas prises, dans d'autres organismes, des décisions qui seraient incompatibles avec les politiques que ces gouvernements ont eux-mêmes définies au sein de la FAO. La stratégie propre à la FAO et la stratégie de ses Etats Membres ne peuvent être envisagées séparément l'une de l'autre; le Conseil est convaincu que l'efficacité de la stratégie de la FAO dépendra pour une large part de la mesure dans laquelle les Etats Membres eux-mêmes l'appliqueront dans le cadre de leur politique nationale. Dans ce contexte, le Conseil a pris note des déclarations de plusieurs membres des pays développés suivant lesquelles la stratégie actuellement élaborée par la FAO sera utile pour leurs programmes d'assistance bilatérale.

148. Le Conseil appuie les vues du Directeur général sur la nécessité de définir une stratégie par secteurs dans le cadre du développement total; il reconnaît avec lui que la définition de ce cadre représente la principale tâche de coordination de l'Organisation des Nations Unies elle-même. Les préparatifs actuellement menés en vue de la deuxième Décennie des Nations Unies pour le développement représentent un pas dans la bonne voie, mais plusieurs membres du Conseil ont estimé qu'un dispositif de planification, sous une forme ou une autre, restait nécessaire pour l'ensemble de la famille des Nations Unies. La mise au point d'une stratégie globale du développement permettrait aux nombreuses institutions en cause d'obtenir un meilleur appui pour atteindre les objectifs par secteurs, de collaborer plus étroitement entre elles et, en fin de compte, d'enregistrer des résultats beaucoup plus positifs. Le Conseil note que le Directeur général poursuivra l'étude de la question avec le Secrétaire général de l'ONU et les chefs de secrétariat des autres institutions.

1 CL 51/14.

149. Le Directeur général a proposé que l'Organisation choisisse cinq domaines hautement prioritaires au sein desquels seraient entrepris des efforts concentrés visant à l'établissement et à la mise en oeuvre de programmes d'action et à la mobilisation des ressources d'origine extérieure. Ces cinq domaines sont les suivants:

  1. Travaux relatifs aux variétés à haut rendement de plantes vivrières de grande culture;

  2. Elimination du déficit protéique;

  3. Guerre au gaspillage;

  4. Mobilisation des ressources humaines pour le développement rural;

  5. Gain et économie de devises étrangères.

Le Conseil approuve dans l'ensemble la méthode ainsi proposée, de même que le choix des domaines d'action. La stratégie proposée, a-t-on fait observer, est orientée à la fois vers l'action et vers les travaux de terrain; elle devrait ainsi contribuer à accroître l'efficacité des opérations de la FAO. Le Conseil prend acte par la même occasion de l'intention marquée par le Directeur général d'appliquer ce concept des cinq domaines avec une grande souplesse et non dans un dans un esprit dogmatique; les priorités en vue d'une assistance sont fixées à l'échelon national par les différents gouvernements; si une aide est demandée en dehors des cinq domaines définis plus haut, l'Organisation devra faire de son mieux pour la fournir.

150. On a fait observer que le Secrétariat avait procédé à des études préliminaires pour chacun des cinq domaines de concentration, mais qu'il restait encore beaucoup à faire pour définir “les priorités au sein des priorités” et élaborer des programmes d'action, en accord avec les gouvernements et les autres institutions. Les cinq domaines doivent être considérés sur le même pied; il ne faut pas nécessairement attacher plus d'importance à l'action dans un de ces domaines que dans un autre. Les conditions des divers pays diffèrent considérablement, et les priorités détaillés à appliquer dans chaque cas devront être établies en accord avec les gouvernements intéressés. Le Conseil relève le rôle important que pourront jouer, dans l'examen de l'application des priorités à l'échelon régional, les conférences régionales qui vont se tenir prochainement.

151. Un certain nombre de membres du Conseil ont signalé les incidences que la stratégie proposée par le Directeur général aurait vraisemblablement sur le programme ordinaire. Des expressions telles que “domaines de concentration” laissent entendre que certaines au moins des activités de l'Organisation menées en dehors des cinq domaines proposés pourraient être réduites ou suspendues. Dans son allocution d'ouverture, le Directeur général a déclaré qu'il se proposait, dans le cadre de la réorganisation de la FAO, de passer en revue toutes les activités traditionnelles de l'Organisation et d'essayer d'éliminer celles dont l'intérêt paraîtrait désormais peu évident; cette déclaration a été favorablement accueillie. Elle relève, ont fait observer certains membres, du même esprit que l'indication donnée ailleurs dans son allocution par le Directeur général, selon laquelle il pensait à un accroissement de 12 pour cent du programme technique pour l'exercice 1970–71; une telle augmentation serait plus acceptable pour leurs gouvernements si elle était liée à un programme de travail et à un budget qui auraient été réduits grâce à l'élimination des activités qui ne semblent pas mériter d'être poursuivies, compte tenu des conditions actuelles, de sorte que l'augmentation budgétaire pourrait être de moins de la moitié des 12 pour cent suggérés 1.

1 Voir CL 51/PV-5 et CL 51/PV-6.

152. De nombreux orateurs ont commenté la description donnée dans la note du Directeur général touchant la portée possible de l'action dans les cinq domaines proposés. Dans l'ensemble, les membres du Conseil ont souscrit à l'interprétation large proposée par le Directeur général, dont les opinions ont rencontré un vaste assentiment. Toutefois, un certain nombre de membres ont estimé que les propositions relatives au domaine “gain et économie de devises étrangères” sont insuffisantes si on les interprète comme l'expression des intentions de l'Organisation à l'égard des problèmes commerciaux; il faut s'efforcer résolument, de concert avec la CNUCED, d'améliorer la situation et les perspectives commerciales des pays en voie de développement. Certains membres ont en outre estimé que la description donnée sous le titre “mobilisation des ressources humaines pour le développement rural” pouvait encore être améliorée. Le facteur humain est la clé de tout développement; ce domaine de concentration mérite par conséquent d'être traité avec un soin particulier. L'un de ses éléments les plus importants consisterait à améliorer les institutions, point sur lequel le Directeur général n'insiste pas suffisamment dans sa note. Des membres du Conseil ont formulé, touchant les cinq domaines, des suggestions détaillées 1 dont le Directeur général a promis de tenir compte dans les travaux futurs du Secrétariat.

153. Le Conseil est convenu que le Directeur général devrait prendre contact avec les gouvernements et avec d'autres organisations à l'effet d'élaborer des programmes d'action d'ensemble; les programmes ou projets individuels seraient présentés aux éventuels donateurs à mesure de leur élaboration. Les études préliminaires du Secrétariat seraient complétées et publiées afin d'encourager des analyses et des échanges de vues plus poussés. L'importante question des dispositions à prendre pour l'examen, par les gouvernements, des activités intéressant les cinq domaines a été étudiée en même temps que l'avenir des comités techniques 2.

Avenir de la Campagne mondiale contre la faim (CMCF)

154. Le Conseil était saisi d'une note du Directeur général 3 où celui-ci déclare qu'après un examen approfondi de la Campagne telle qu'elle s'est déroulée jusqu'à présent il a conclu que celle-ci a apporté une contribution directe et importante à la réalisation des objectifs de la FAO. Le Directeur général propose donc de poursuivre ce genre d'activité pendant la deuxième Décennie des Nations Unies pour le développement, définit quelques grandes lignes du déroulement futur de la Campagne, présente des observations sur son appellation et signale diverses modifications de structure qu'il envisage. Le Directeur général a demandé l'avis du Conseil pour mettre au point une méthode permettant à celui-ci d'examiner, conformément à la résolution 6/65 de la Conférence de la FAO, les propositions plus détaillées que le Directeur général soumettra à sa quinzième session de la Conférence.

155. Dans une déclaration liminaire, le Directeur général adjoint a souligné que le Directeur général se proposait de lier plus étroitement encore les activités futures de la Campagne aux programmes et aux priorités de la FAO. Il a rappelé au Conseil que les plans à l'étude concernant la deuxième Décennie des Nations Unies pour le développement mettent l'accent sur la mobilisation de l'opinion publique à l'appui des initiatives prises dans le cadre de la Décennie; le large soutien déjà obtenu auprès du public par l'entremise de la CMCF permettra à la FAO, a-t-il déclaré, de contribuer grandement à cet aspect de la deuxième Décennie. En outre, les efforts déployés au titre de la Campagne pour obtenir la participation active des jeunes aux tâches du développement ont considérablement renforcé les activités de la CMCF et de la FAO.

156. Le Conseil note que le Directeur général a proposé de conserver l'appellation “Campagne mondiale contre la faim”, et cette proposition a rencontré l'assentiment général. Certains membres ont toutefois déclaré qu'il fallait s'efforcer constamment, dans le cadre de la Campagne, de souligner les rapports entre la CMCF et les problèmes du développement dans leur ensemble. Un certain nombre d'orateurs ont fait observer que les divers aspects du développement sont étroitement liés et que le soutien public qu'il est possible de mobiliser par l'entremise de la CMCF pourrait être utile également dans ce domaine plus vaste. D'autres membres du Conseil ont déclaré que, tout en acceptant la proposition de conserver l'appellation actuelle de la Campagne, ils jugeraient peut-être nécessaire d'employer, pour leurs comités nationaux, des dénominations différentes qui refléteraient plus exactement les problèmes et priorités d'ordre national sans que ces comités cessent de fonctionner dans le cadre de la CMCF.

1 Voir CL 51/PV-5 et CL 51/PV-6.
2 Voir par. 110–117 ci-dessus.
3 CL 51/15.

157. Le Conseil a ensuite examiné quel serait le mécanisme le plus indiqué pour étudier les propositions détaillées touchant les activités futures de la Campagne, que le Directeur général établira en vue de les soumettre à la Conférence de la FAO à sa quinzième session. Diverses propositions ont été présentées, notamment la création d'un comité ad hoc, celle d'un comité plénier du Conseil et la possibilité de soumettre les propositions du Directeur général à l'étude du Comité du programme. Aux yeux d'un certain nombre de membres, il importe que tous les membres du Conseil aient la possibilité d'étudier ces propositions qui présenteront une importance majeure pour leurs programmes nationaux. Il a également été signalé que, dans le cours normal de ses travaux, le Comité du programme doit examiner toute proposition touchant les activités de la FAO.

158. Le Conseil accepte les propositions du Directeur général tendant à poursuivre les activités de la Campagne pendant la deuxième Décennie de développement, sous réserve qu'il soit procédé à un examen au bout de cinq ans, comme le suggère le Directeur général. Il est convenu, dans l'ensemble, de maintenir l'appellation actuelle de la Campagne, étant entendu que des variantes seront admises pour répondre aux conditions locales. Le Conseil se déclare favorable à une intégration plus étroite des activités de la CMCF dans les autres programmes de la FAO; il est également convenu que le mieux serait de rattacher le Bureau de la Campagne au Bureau des affaires générales et de l'information. Enfin, le Conseil décide de soumettre les propositions détaillées du Directeur général à un comité plénier du Conseil, qui se réunira immédiatement avant sa cinquante-deuxième session. Les propositions du Directeur général seront également soumises au Comité du programme, dont les avis seront pris en considération par le Comité plénier. Il est entendu que les plans détaillés en vue d'une action future seront fondés sur les considérations sommaires que le Directeur général a soumises au Conseil et qui ont été approuvées, l'accent étant mis en particulier sur l'importance de l'éducation et de la nutrition, d'une action accrue sur le terrain et de la participation des jeunes.

Examen des activités de certaines divisions de l'Organisation

159. Généralités. Le Conseil a étudié les rapports des quatorzième et quinzième sessions du Comité du programme 1 ainsi que les documents pertinents du Conseil sur certains secteurs et certaines activités de l'Organisation, à savoir:

Bureau du Sous-Directeur général, Département de l'agriculture - CL 51/16
Division de la production et de la santé animales - CL 51/17
Division de la mise en valeur des terres et des eaux - CL 51/18 et CL 51/18 Add. 1
Division de la production végétale et de la protection des plantes - CL 51/19
Division mixte FAO/AIEA de l'énergie atomique en agriculture - CL 51/22
Division des forêts et industries forestières - CL 51/20 et CL 51/20 Sup. 1
Division de la nutrition - CL 51/21
Organes statutaires

160. Le Conseil s'est déclaré satisfait de l'examen entrepris par le Comité du programme; il approuve les conclusions et propositions contenues dans les sections pertinentes du rapport de ce Comité.

161. Etant donné l'utilité des examens entrepris par le passé et compte tenu des modifications touchant les comités techniques de la Conférence, le Conseil souligne l'importance qui s'attache à ce que ces examens soient poursuivis, sur une base améliorée et renforcée, par le Comité du programme et par le Conseil lui-même.

1 CL 51/5 et CL 51/6 - Première partie.

162. Le Conseil souligne particulièrement la nécessité pour le Secrétariat de présenter des documents plus comparables en ce qui concerne le contenu, et de s'en tenir plus étroitement à la présentation approuvée.

163. Le Conseil invite le Comité du programme a réexaminer à sa prochaine session la présentation, les schémas directeurs et les procédures à suivre pour la préparation des documents destinés aux examens futurs, afin de rendre ceux-ci plus utiles et plus aisés.

164. Le Conseil souligne l'importance du travail qui doit être consacré au patrimoine génétique en ce qui concerne les plantes cultivées, les animaux d'élevage et les essences forestières.

165. Le Conseil se félicite d'apprendre que les efforts en vue d'aligner de façon appropriée les activités, en particulier dans le cadre du Programme de travail et budget pour 1970–71, sur les cinq grands domaines d'action prioritaires, seront poursuivis sans préjudice des autres besoins de l'Organisation, ce qui exigera à l'avenir une sélection plus rigoureuse.

166. Bureau du Sous-Directeur général, Département de l'agriculture1. Le Conseil note que, dans le cadre de la réorganisation, le Bureau du Sous-Directeur général, Département de l'agriculture, remplace dans une large mesure l'ancien Bureau du Sous-Directeur général, Département technique. Il reconnaît toutefois qu'il en est très différent du point de vue des effectifs ainsi que par certaines de ses responsabilités opérationnelles.

167. Le Conseil observe également que, dans la nouvelle structure, les bureaux des Sous-Directeurs généraux doivent être considérés principalement comme le prolongement ou les instruments du Cabinet du Directeur général. Ils devront intervenir de manière importante au stade de la prise des décisions et contribuer à assurer la mise en oeuvre des politiques adoptées. Dans cette tâche, ils auront à exercer un contrôle général sur l'activité des divisions qu'ils coiffent, à réaliser la coordination entre ces divisions et à constituer les principaux outils de la coordination interdépartementale, particulièrement sur le plan des politiques générales.

168. Compte tenu des considérations précédentes, le Conseil reconnaît que ni la présentation adoptée pour l'examen des activités des divisions, ni les modalités de cet examen lui-même ne se prêtent à l'étude des bureaux des Sous-Directeurs généraux et qu'à l'avenir ces documents ne devront pas englober lesdits bureaux.

169. Division de la production et de la santé animales 2. Le Conseil appuie les activités inscrites au programme de cette division et se félicite des orientations données à ses activités futures; cependant, un membre a souligné qu'il ne fallait épargner aucun effort pour réunir des statistiques de l'élevage exactes, comme base d'une meilleure économie animale.

170. Le Conseil estime que des arguments particuliers militent en faveur d'une action de la part d'organisations internationales comme la FAO en vue de conserver et d'utilises efficacement les ressources génétiques aux fins d'amélioration de la production animale. Tout en reconnaissant qu'il faut assurer la conservation des souches, races et espèces les plus productives, le Conseil estime que, ce faisant, on s'expose à perdre un patrimoine génétique utile et que, pour parer à ce danger, il faudrait conserver le matériel génétique d'espèces et races moins productives, ce qui permettrait également de réintroduire les gènes utiles en les prélevant sur la réserve ainsi constituée.

1 CL 51/16.
2 CL 51/17.

171. Le Conseil estime également qu'il faut faire plus de place à la sélection, à l'alimentation et à l'exploitation des animaux, ce qui correspondrait à l'accent actuellement mis sur les problèmes de santé animale:

  1. On a estimé qu'il faudrait s'occuper d'urgence d'établir et de renforcer les centres régionaux de vaccins afin d'améliorer les moyens d'action vétérinaires;

  2. Les représentants des pays d'Amérique latine ont demandé que l'on s'emploie à stimuler la recherche, particulièrement en ce qui concerne la prophylaxie de la fièvre aphteuse;

  3. Un membre a demandé que les règlements de quarantaine actuellement en vigueur soient à nouveau réexaminés, de manière à donner aux Etats Membres des possibilités accrues d'exporter des animaux sans pour autant créer de risque vétérinaire.

172. L'attention a été attirée sur les pertes graves que la mouche tsé-tsé cause encore aux troupeaux. On a à nouveau souligné la nécessité d'entreprendre les activités voulues d'enquête et de lutte concernant la trypanosomiase, et il a été suggéré de mener une étude à long terme à ce sujet.

173. Division de la mise en valeur des terres et des eaux 1. Le Conseil souhaite que tous les travaux relatifs aux sols et aux engrais menés dans la Division soient regroupés dans un cadre unique, et il exprime l'espoir que les études sur les relations entre les plantes, le sol et l'eau ne donneront pas lieu à des chevauchements avec les travaux de la Division de la production végétale et de la protection des plantes.

174. Le Conseil a reçu l'assurance qu'aucun chevauchement de ce genre n'existait et a été informé que le Directeur général avait veillé à la coordination et à l'intégration technique de l'évaluation des ressources en sol ainsi que de l'aménagement et de la conservation des sols; ainsi, le Bureau des ressources mondiales en sols fait maintenant partie de la Sous-Division des ressources en sols et des enquêtes pédologiques, et le Programme engrais de la CMCF a été rattaché à la Sous-Division de l'aménagement et de la conservation des sols et de l'utilisation des engrais. Le Chef de la Sous-Division des ressources en sols et des enquêtes pédologiques a été chargé de coordonner les travaux des deux sous-divisions.

175. Certains membres ont souligné l'importance des projets de mise en valeur des terres et des eaux dans le cadre des programmes nationaux de leur pays, et l'un d'eux a évoqué ces projets en liaison notamment avec la riziculture. L'opinion a été exprimée que la Division de la mise en valeur des terres et des eaux devrait recevoir une attention particulière dans les allocations de crédits au titre du budget pour 1970–71 en raison de l'importance pour les Etats Membres des questions traitées par la Division et de l'ampleur de son programme sur le terrain. En outre, c'est cette division qui a été la plus touchée par la réorganisation et ses dimensions ont été sensiblement réduites.

176. Le Conseil a été informé qu'avant la réorganisation la Division de la mise en valeur des terres et des eaux s'occupait d'environ 30 pour cent des projets PNUD/FS exécutés par la FAO et gérait 961 postes de terrain et 64 postes du cadre organique au siège. Aujourd'hui, la Division demeure responsable du plus grand nombre de postes de terrain (685), avec, au Siège, 20 postes relevant du Programme ordinaire et 16 postes financés par le PNUD/FS. L'assurance a été donnée que le Directeur général examinait attentivement la possibilité de renforcer la Division.

1 Voir CL 51/18 et CL 51/18 - Add. 1.

177. Certains membres ont demandé de nouveaux éclaircissements sur les relations entre la FAO, le PNUD et l'OATNU. Il a été expliqué que l'exposé à ce sujet figurant dans le document CL 51/18 1, ne reflétait pas les vues du Directeur général et que celui-ci examinerait la question de ces relations avec le PNUD en novembre.

178. Il a également été expliqué que, le rôle fondamental de l'eau dans tous les aspects du développement économique, et notamment en agriculture, étant aujourd'hui universellement reconnu, il n'est pas surprenant qu'une grande partie des opérations tant du PNUD que de la FAO concernent des projets où le développement des ressources hydrologiques joue un rôle primordial. L'une des caractéristiques essentielles de ces projets étant leur caractère polyvalent, ils exigent plus que tous autres une coordination appropriée en vue de répartir les responsabilités opérationnelles parmi les diverses organisations intéressées des Nations Unies.

179. Etant donné que les “zones d'incertitude” sont particulièrement vastes dans le cas des projets de mise en valeur des ressources en eau, la FAO a vivement apprécié l'initiative constructive du PNUD qui a décidé de procéder à un examen objectif de tous les éléments avant d'attribuer les responsabilités opérationnelles aux organismes des Nations Unies dans ce domaine. La politique du PNUD à cet égard semble être fondée sur les trois principes suivants, auxquels le Conseil souscrit:

  1. Tous les projets du PNUD doivent être nettement orientés vers des objectifs de développement précis - qui sont généralement ordonnés autour d'un grand thème - même s'ils sont complexes ou ont des fins multiples;

  2. Sauf s'il s'agit d'opérations assez vastes pour être facilement divisées en projets séparés bien coordonnés et d'une importance suffisante, il ne doit y avoir, pour assurer l'efficacité, qu'un seul organisme d'exécution par projet;

  3. L'exécution de projets complexes ou à fins multiples doit être confiée à l'organisme qui possède le plus de compétences dans le domaine en cause.

180. Le principal obstacle à la réussite des projets d'irrigation est le manque de compréhension, voire de communications, qui règne entre agronomes et ingénieurs de génie civil. La FAO s'efforce de surmonter cet obstacle, dans le cadre par exemple des travaux de la Commission régionale de l'utilisation des terres et des eaux au Proche-Orient et de projets sur le terrain qui réunissent des ingénieurs hydrauliciens, des pédologues, des agronomes et des spécialistes d'autres disciplines.

181. Division de la production végétale et de la protection des plantes. 2 Le Conseil souligne qu'il est nécessaire de renforcer les travaux de la Division intéressant les variétés à haut rendement, en ce qui concerne notamment la production, la certification et la distribution de semences de qualité supérieure. On a signalé à ce propos qu'il est urgent d'organiser des centres régionaux pour l'étude des maladies du blé, en particulier les rouilles au Proche-Orient, et pour les recherches sur l'amélioration des semences en Afrique. L'étude et la conservation du patrimoine génétique doivent se poursuivre sans relâche, en particulier pour sauvegarder les biotypes locaux. Des recherches sur l'adaptation doivent être organisées afin d'utiliser pleinement le matériel introduit.

182. Les travaux intéressant la diversification des cultures ou de cultures déterminées doivent bénéficier de toute l'attention requise pour aider les gouvernements à assurer le développement équilibré de leur économie.

1 CL 51/18, par. 13.
2 CL 51/19.

183. L'étude agroclimatologique FAO/OMM/UNESCO qui constitue un guide précieux pour le développement agricole doit être étendue à de nombreuses autres zones.

184. En ce qui concerne la protection des plantes, l'utilisation efficace et sans danger des pesticides devra tenir plus de place dans le futur programme de travail; de même, la lutte contre les plantes adventices, les maladies et les ennemis des végétaux qui présentent de l'importance du point de vue économique et le contrôle phytosanitaire doivent retenir davantage l'attention afin que les Etats Membres puissent bénéficier d'une aide efficace dans ces domaines.

185. Division mixe FAO/AIEA de l'énergie atomique dans l'alimentation et l'agriculture 1. Le Conseil était saisi du rapport intitulé “Activités du Programme: Division mixte FAO/AIEA.” En acceptant les observations du Comité du programme, il note que celui-ci désire être tenu au courant de l'évolution de divers aspects du programme.

186. Division des forêts et industries forestières 2. Le Conseil reconnaît l'importance des activités forestières dans la promotion économique des pays en voie de développement et estime que les travaux de la Division touchant les industries forestières, l'économie des produits forestiers et leur commercialisation peuvent représenter une contribution essentielle à l'effort visant à augmenter les recettes en devises et les économies de devises, qui constitue l'un des domaines d'activité prioritaires.

187. Il souligne qu'il faudrait aussi donner la priorité aux autres activités de la Division concernant le boisement (spécialement dans les zones arides), les forêts de ferme, la lutte contre les incendies de forêt, l'éducation et la formation, et l'influence de la forêt sur la conservation des ressources naturelles. Il reconnaît que les activités de la FAO visant à conserver les ressources génétiques forestières et à mettre au point des variétés d'arbres à haut rendement présentent une importance particulière pour l'avenir et méritent d'être soutenues par une action conjointe des institutions internationales. Le Conseil estime que ces activités ne devraient pas se limiter à la protection des ressources génétiques forestières qui existent actuellement mais déboucher sur la mise en valeur et l'exploitation de celles de ces ressources qui ont un rôle important à jouer dans l'avenir. Il reconnaît que le Département des forêts et celui de l'agriculture doivent coopérer étroitement dans ce secteur d'activité, ainsi que dans le domaine de l'aménagement des parcours et de la conservation des ressources naturelles.

188. Le Conseil prend note de l'état actuel des négociations en vue de la préparation du septième Congrès forestier mondial qui doit avoir lieu en 1972. Au 15 août 1968, date limite fixée par le Directeur général, quatre pays - l'Argentine, le Chili, la Grèce et l'U.R.S.S. - ont exprimé le souhait d'accueillir le Congrès sur leur territoire. Le Conseil prend note de la déclaration par laquelle l'observateur de l'Argentine, auquel les délégations du Brésil et de la Colombie ont manifesté leur appui, a confirmé l'invitation faite par son gouvernement à tenir le Congrès en Argentine. Les contacts préliminaires avec les gouvernements désireux d'accueillir le Congrès seront pris en temps voulu pour que le Conseil puisse disposer à sa prochaine session des renseignements dont il aura besoin pour désigner le pays dans lequel devra se tenir cette importante manifestation. Le Conseil observe à ce propos que les congrès forestiers mondiaux ne relèvent pas directement de la responsabilité de la FAO.

189. Etant donné qu'il souscrit dans l'ensemble aux recommandations du Directeur général et du Comité ad hoc sur l'organisation tendant à élever au rang de Département la Division des forêts et industries forestières 3, le Conseil suggère que le Directeur général se préoccupe particulièrement du soutien budgétaire accru dont le Département aura besoin pour développer encore ses activités en matière de foresterie et d'industries forestières dans le cadre du programme d'ensemble de l'Organisation.

1 CL 51/22.
2 CL 51/20 et CL 51/20 - Sup. 1.
3 Voir ci-dessus par. 75 et 115.

190. Division de la nutrition 1. Le Conseil, ayant examiné les activités de la Division de la nutrition, appuie les observations faites à ce sujet par le Comité du programme à sa quinzième session 2.

191. Organes statutaires 3. Conformément à la recommandation du Comité du programme, le Conseil invite le Directeur général à assurer une stricte application des critères formulés par la Conférence à sa quatorzième session, non seulement en ce qui concerne les propositions portant création de nouveaux organes, mais aussi en ce qui concerne le maintien de ceux qui existent, étant entendu qu'il s'agit d'arriver à une réduction progressive mais sensible du nombre de ces organes et du nombre total des réunions.

Pêches

192. En l'absence du Président, M. Babacar Diop, le rapport de la troisième session du Comité des pêches 4 a été présenté par M. R.I. Jackson, Sous-Directeur général, Département des pêches. Le Conseil félicite le Comité des pêches de la façon dont il s'acquitte de son mandat et approuve de manière générale ses conclusions et recommandations.

193. L'étude 5 que le Comité des pêches a consacrée aux tendances générales et à l'organisation du travail de la FAO dans le domaine des pêches a été examinée par le Comité du programme et par le Comité financier. Le Conseil convient avec le Comité des pêches qu'il est nécessaire de continuer à renforcer les activités halieutiques de la FAO, étant donné l'expansion rapide de la production et du commerce du poisson et les possibilités qui s'offrent dans ce domaine aux pays en voie de développement. Le Conseil fait sienne l'opinion du Comité selon laquelle les programmes futurs devront faire encore plus de place aux industries des pêches, notamment à l'utilisation plus rationnelle du poisson et des produits dérivés. Le Conseil met aussi l'accent sur les études d'investissement qui doivent être réalisées par le Département des pêches en collaboration avec le Centre d'investissement et qui devraient être utiles aussi bien aux banques internationales qu'aux investisseurs privés. Le Conseil approuve donc la restructuration proposée du Département en trois divisions, à la suite de laquelle les travaux concernant les bateaux, les méthodes et les engins de pêche ainsi que les produits et la commercialisation, seront confiés à une nouvelle Division des industries de la pêche. La question de l'organisation verticale (par opposition à l'organisation horizontale) des disciplines de la compétence du Département a été évoquée, et le Conseil convient que l'actuelle structure verticale est appropriée aux exigences présentes du travail de l'Organisation dans le domaine des pêches.

194. Certains membres ont regretté que le taux d'expansion prévu dans le rapport du Comité des pêches pour 1970–71 soit inférieur à celui qui avait été envisagé lors de la treizième session de la Conférence. Certains membres auraient souhaité que des ressources plus amples eussent été consacrées aux pêches intérieures; d'autres ont souligné l'importance de l'éducation et de la formation professionnelles.

1 CL 51/21.
2 Voir CL 51/6 - Première partie, par. 24 à 30.
3 Voir ci-après par. 233–237.
4 CL 51/8.
5 CL 51/5, par. 3–8.

195. Le Conseil observe que la Commission des pêches pour l'océan Indien, récemment créée par le Conseil sur recommandation du Comité des pêches, s'est déjà réunie. A ce propos, le Conseil réitère le voeu formulé par la Conférence à sa quatorzième session et tendant à ce que des moyens extérieurs de financement soient obtenus pour appuyer les inventaires des ressources et autres activités des organismes régionaux des pêches de la FAO. Le Conseil souhaite en particulier que les consultations avec le PNUD en vue d'un financement adéquat des activités de la Commission dans l'océan Indien se poursuivent activement.

196. Le Conseil note que, de l'avis du Comité, il est trop tôt pour juger de la valeur du mode de scrutin adopté par la Conférence à sa quatorzième session pour l'élection des membres du Comité des pêches (résolution 15/67), et il convient qu'il y a lieu de mettre le système plus longuement à l'épreuve.

197. Compte tenu des décisions qu'il a prises concernant les comités techniques de la Conférence, le Conseil décide de ne pas s'occuper de la relation entre les activités du Comité des pêches et celles du Comité technique des pêches de la Conférence, dont il est question dans le rapport du Comité.

198. Le Conseil a été informé 1 des dernières suites données à la résolution 2172(XXI) de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les ressources de la mer et dont la plus récente est une série de recommandations formulées il y a seulement une semaine à l'issue d'une consultation tenue à Paris. Le Conseil souscrit à la proposition visant à resserrer les liens entre la Commission océanographique intergouvernementale (COI) d'une part, la FAO et les autres institutions intéressées d'autre part, afin que la Commission puisse jouer un rôle important dans la formulation et la coordination du programme élargi de collaboration internationale en matière de sciences de la mer demandé par l'Assemblée générale des Nations Unies. Il n'est pas envisagé pour le moment d'obtenir ce résultat en retirant de l'UNESCO la base statutaire et administrative de la Commission non plus que de restreindre en aucune façon les responsabilités de la FAO en matière de recherche halieutique. Le Conseil accepte également en principe que la FAO s'associe à l'UNESCO et à l'OMM pour assurer le secrétariat de la COI et exécuter des activités à l'appui des programmes que formulera la Commission. Le Conseil note avec approbation qu'un haut fonctionnaire du Département des pêches a déjà été chargé d'assurer une liaison plus étroite avec la COI dans les questions intéressant les sciences de la mer. Les conséquences financières de ce resserrement des rapports entre la FAO et la COI devront faire l'objet d'une étude approfondie lorsque des propositions plus détaillées seront soumises au Conseil et à la Conférence dans le cadre du Programme de travail et budget du Directeur général. Certains membres ont appelé l'attention sur la nécessité de respecter les droits des Etats côtiers dans l'organisation et l'exécution des recherches en mer.

199. Le Comité note qu'il a été proposé de remplacer les Résumés analytiques des pêches mondiales par un périodique contenant des études critiques 2, proposition qui a donné lieu à quelques réserves; toutefois, le Conseil est d'accord pour que soit réalisé un numéro zéro contenant de tels articles en temps utile pour que la Conférence puisse prendre une décision définitive à sa quinzième session.

200. Le Conseil partage les vues du Comité sur la pollution des mers 3 et approuve la création d'un groupe d'experts mixte OMCI/FAO/UNESCO/OMM des aspects scientifiques de la pollution des mers 4. Certains membres ont exprimé le voeu que d'autres études soient consacrées à la pollution des eaux intérieures en raison des conséquences importantes que celle-ci a pour les pêches dans ces eaux.

1 CL 51/INF/3.
2 CL 51/23.
3 CL 51/25.
4 Etabli en tant que liste d'experts en vertu de l'Article VI-4 de l'Acte constitutif.

201. Le Conseil note la proposition du Directeur général visant à engager des consultations avec les experts de la pisciculture et des domaines connexes, et convient que ces experts pourraient se réunir sur une base ad hoc pendant l'exercice en cours, sous réserve que des crédits soient disponibles.

202. Le Conseil prend note de l'amendement apporté par le Comité des pêches à son Règlement intérieur, dont l'Article II, paragraphe 5 est désormais libellé comme suit:

“5. Tout membre du Comité peut faire accompagner son représentant de suppléants et de conseillers.”

203. Le Conseil accepte que les statuts du Groupe de travail permanent des statistiques des pêches pour la région de l'Atlantique Nord (GTP) soient amendés en ce qui concerne la composition et le titre de cet organe et confirme sa création dans le cadre de l'Article VI.2 de l'Acte constitutif 1. En conséquence, il adopte la résolution suivante:

1 CL 51/24.

Résolution 1/51

GROUPE DE TRAVAIL DE COORDINATION SUR LES STATISTIQUES DES PECHES DE L'ATLANTIQUE

LE CONSEIL

Notant que le Groupe de travail permanent des statistiques des pêches pour la région de l'Atlantique Nord a été institué par le Directeur général, en vertu des pouvoirs qui lui ont été conférés par la résolution 23/59 que la Conférence a adoptée à sa dixième session, de concert avec le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) et la Commission internationale des pêches de l'Atlantique du Nord-Ouest (CIPAN);

Considérant que cet organe est utile pour les institutions participantes en vue de la mise au point des concepts normalisées, des classifications, des définitions, des méthodes de présentation des données et des formulaires relatifs aux statistiques des pêches dans l'Atlantique;

Notant qu'à sa troisième session le Comité des pêches a formulé certaines recommandations concernant la modification du titre et de la composition du Groupe de travail et que le CIEM et la CIPAN ont déjà approuvé ces recommandations;

Faisant siennes les recommandations du Comité des pêches;

Décide que le Groupe de travail permanent des statistiques des pêches pour la région de l'Atlantique Nord portera désormais l'appellation “Groupe de travail de coordination sur les statistiques des pêches de l'Atlantique”;

Décide que le Groupe de travail de coordination sur les statistiques des pêches de l'Atlantique sera composé d'experts, la FAO, le CIEM et la CIPAN en désignant chacun quatre au maximum conformément à leurs procédures constitutionnelles respectives;

Autorise le Directeur général, aux termes du paragraphe 3 de l'Article VI de l'Acte constitutif, à définir, en accord avec le CIEM et la CIPAN, le mandat du Groupe de travail de coordination sur les statistiques des pêches de l'Atlantique;

Autorise le Directeur général à désigner les experts qui doivent être choisis par la FAO et à promulguer, après détermination du mandat du Groupe de travail, des statuts amendés qui reflètent le contenu de la présente résolution;

Confirme que, pour ce qui est de la FAO, le Groupe de travail de coordination sur les statistiques des pêches de l'Atlantique est un groupe de travail d'experts institué en vertu du paragraphe 2 de l'Article VI de l'Acte constitutif;

Est convenu que la FAO continuera à assurer les services de secrétariat pour le Groupe de travail.

Relations et consultations entre institutions sur les problèmes d'intérêt commun

Questions découlant des délibérations de l'ECOSOC, de l'Assemblée générale des Nations Unies, du Conseil d'administration du PNUD et du CAC

204. Le Conseil a examiné le rapport du Directeur général sur les questions découlant des délibérations de l'ECOSOC, du CAC et du Conseil d'administration du PNUD depuis avril 1968 1; il approuve dans l'ensemble les dispositions prises par le Directeur général pour faire contribuer la FAO aux questions de coopération interinstitutions en vue de promouvoir le processus de développement économique et social.

205. Le Conseil était saisi d'un rapport sur l'application par la FAO des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale concernant l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux 2; il prend acte des mesures constructives déjà mises en oeuvre par la FAO pour appliquer lesdites résolutions et fait sienne la décision du Directeur général de continuer à agir dans le sens de la résolution 2311 (XXII) de l'Assemblée générale, conformément à l'Acte constitutif de la FAO et aux mandats de ses organes directeurs.

Relations entre la FAO et l'ONUDI

206. Le Conseil prend acte du rapport intérimaire sur les efforts faits par le Directeur général pour parvenir avec l'ONUDI à un accord qui permettrait aux deux organisations de poursuivre leurs activités respectives en matière d'industrie, sans se faire nullement concurrence et avec le maximum de coopération dans les domaines d'intérêt commun. Il exprime l'espoir que cet accord sera conclu incessamment afin de mettre un terme à la situation confuse actuelle.

Relations entre la FAO et l'UNESCO

207. Le Conseil était saisi d'un rapport 3 sur les faits nouveaux survenus depuis la quatorzième session de la Conférence de la FAO touchant le problème de la coopération entre la FAO et l'UNESCO dans le domaine de l'enseignement agricole.

208. Le Conseil prend acte des mesures prises par le Directeur général en vue d'apporter une solution à ce problème de concert avec se collègues de l'UNESCO et de l'OIT et qui ont permis d'établir une base concrète pour la coopération future. En conséquence, il approuve l'Aide-mémoire qui lui a été soumis et qui énonce les principes directeurs de la coopération entre la FAO, l'UNESCO et l'OIT; les trois Directeurs généraux ont signé ce document le 3 mai 1968.

1 CL 51/26.
2 CL 51/26 - Sup. 1.
3 CL 51/28.

209. Le Conseil note que le Conseil exécutif de l'UNESCO et le Conseil d'administration de l'OIT ont déjà approuvé l'Aide-mémoire, et qu'à sa quarante-cinquième session le Conseil économique et social a accueilli avec satisfaction l'Accord de coopération.

210. Le Conseil note en outre que le Groupe de travail intersecrétariats sur l'enseignement, la formation et les sciences agricoles, dont la création était proposée dans l'Aide-mémoire, a déjà été établi et a même tenu sa première réunion en août 1968.

211. Considérant que l'expression “enseignement agricole” recouvre un ensemble complexe d'activités interdépendantes, le Conseil reconnaît que l'Aide-mémoire a nécessairement dû se borner à définir de vastes domaines de responsabilité principale. Il exprime cependant l'espoir qu'une coopération efficace pourra s'instaurer dans ce cadre général si les trois parties intéressées abordent le problème dans un esprit de collaboration et de confiance mutuelle.

212. Plusieurs membres ont fait état de l'importance qu'il y a à relier l'enseignement et la formation agricoles aux besoins pratiques de la production et du développement de l'agriculture; ils ont souligné que la FAO doit, en mettant en oeuvre les dispositions de l'Aide-mémoire, jouer un rôle de premier plan dans l'enseignement et la formation techniques qui intéressent directement le développement agricole.

213. De l'avis du Conseil, il conviendrait de prévoir une période d'essai de durée raisonnable pendant laquelle il serait tenu au courant des progrès réalisés dans la mise en oeuvre de l'Aide-mémoire, afin de pouvoir se prononcer, le cas échéant, sur toutes mesures à prendre. Dans l'intervalle, il sera inutile d'établir un Comité intergouvernemental ad hoc en vertu de l'Article III de l'Accord de coopération entre la FAO et l'UNESCO.

214. Le Conseil adopte la résolution ci-après:

Résolution 2/51

MESURES DE COOPERATION ENTRE LA FAO, L'UNESCO ET L'OIT, ET NOTAMMENT CREATION D'UN COMITE CONSULTATIF COMMUN SUR L'ENSEIGNEMENT, LA FORMATION ET LES SCIENCES AGRICOLES

LE CONSEIL

Rappelant la question du partage des responsabilités entre la FAO, l'UNESCO et l'OIT dans le domaine de l'enseignement, de la formation et des sciences agricoles, qui a fait l'objet de délibérations approfondies à la quatorzième session de la Conférence de la FAO et aux quarante-huitième, quarante-neuvième et cinquantième sessions du Conseil de la FAO;

Ayant noté avec satisfaction l'accord auquel sont parvenus les Directeurs généraux de la FAO, de l'UNESCO et de l'OIT sur les méthodes de la coopération et de la coordination futures dans ces domaines, comme en fait foi l'Aide-mémoire signé conjointement par les Directeurs généraux le 3 mai 1968 et dont le texte est reproduit dans l'annexe G au présent rapport;

Notant que l'Aide-mémoire envisage la création, avec l'approbation des organes directeurs des trois organisations, d'un comité consultatif commun;

Considérant que la création de ce comité favorisera l'adoption et l'application d'une méthode concertée de la part des trois organisations dans les domaines précités;

Ayant examiné le projet de statuts du comité commun envisagé, tels qu'ils figurent dans l'Aide-mémoire susmentionné:

Notant que ce projet de statuts a été approuvé par les organes directeurs de l'UNESCO et de l'OIT;

  1. Souscrit à l'Aide-mémoire énonçant les principes directeurs d'une coopération entre la FAO, l'UNESCO et l'OIT en matière d'enseignement, de formation et de sciences agricoles;

  2. Approuve la création du Comité consultatif commun FAO/UNESCO/OIT sur l'enseignement, la formation et les sciences agricoles, mentionné dans l'Aide-mémoire, et qui sera considéré, en ce qui concerne la FAO, comme un comité d'experts créé en vertu de l'Article VI-2 de l'Acte constitutif de la FAO;

  3. Approuve en outre les statuts du Comité consultatif commun précité, tels qu'ils apparaissent dans ledit Aide-mémoire;

  4. Invite le Directeur général à informer périodiquement le Conseil des progrès réalisés dans la mise en oeuvre de l'Aide-mémoire.

Programme de coopération FAO/BIRD et coopération avec les banques régionales

215. Le Conseil, ayant examiné le mode de présentation des rapports sur le progrès des opérations entreprises au titre du Programme de coopération FAO/BIRD et d'autres programmes d'investissement, prend acte des recommandations du Comité du programme. Il estime que le Secrétariat devrait, dans ses rapports à la Conférence sur lesdits programmes, non seulement renseigner sur l'état des opérations, comme le suggère le schéma, mais aussi fournir des information sur les problèmes et difficultés de caractère général rencontrés en commun par des groupes de pays en quête de financement pour des projets d'investissement - sans pour cela violer en rien le secret des rapports banque-clients.

216. Le Conseil a également étudié la relation entre les activités d'investissement et les nouveaux champs d'action prioritaires de la FAO; tout en reconnaissant en principe qu'il est nécessaire de tenir compte de ces domaines prioritaires dans l'élaboration des programmes d'investissement, il fait observer qu'une certaine souplesse est indispensable et que les activités d'investissement doivent être principalement guidées par les voeux des divers gouvernements; que ces activités font intervenir d'importantes décisions de principe et que les critères des établissements financiers ont nécessairement un grand poids.

217. L'opinion a été émise que les ressources budgétaires affectées au Programme de coopération avec la Banque mondiale et les banques régionales sont insuffisantes et devraient être accrues. Le Conseil note que le Directeur général procède pour l'exercice en cours au virement d'un montant supplémentaire de 50 000 dollars, prélevé sur les crédits pour dépenses imprévues, au profit du Programme de coopération FAO/BIRD, et que, la Banque mondiale ayant annoncé son intention de quadrupler ses investissements dans le secteur agricole, des conversations ont lieu avec elle en vue d'accélérer les activités et d'augmenter les ressources budgétaires pour la période biennale 1970–71. Pour ce qui est des programmes avec les banques régionales, le Conseil relève qu'en raison du démarrage tardif de certains de ceux-ci les crédits inscrits au budget de l'exercice en cours ne seront sans doute pas entièrement utilisés; si les programmes évoluent de telle sorte qu'une augmentation des crédits budgétaires apparaît justifiée pour le prochain exercice, le Directeur général ne manquera pas de prendre la question en considération.

218. Le Conseil note que le Mémoire d'entente entre la Banque asiatique de développement et la FAO a été approuvé par le Conseil des gouverneurs de la Banque, qui n'y a apporté que de légères retouches d'ordre rédactionnel, et que ce mémoire a pris effet le 4 avril 1968. Le Mémoire d'entente concernant la coopération entre la Banque africaine de développement et la FAO a pris effet le ler juin 1968. A la suite de la signature, le ler avril 1968, d'un Mémoire d'entente sur les modalités d'application de l'Accord avec la Banque interaméricaine de développement, la mise en application de cet accord se fait sur une base plus systématique.

219. Le Conseil prend acte avec satisfaction des initiatives qui ont été prises en vue d'un arrangement avec la Banque centraméricaine d'intégration économique.

Rapports du Corps commun d'inspection des Nations Unies 1

220. Le Conseil rappelle qu'à sa quatorzième session la Conférence a approuvé la participation de la FAO au Corps commun d'inspection des Nations Unies, sur la base des conclusions arrêtées lors d'une réunion commune du Comité administratif de coordination et du Comité du programme et de la coordination de l'ECOSOC. Quant à la procédure à suivre pour l'établissement des rapports, les rapports des inspecteurs doivent être soumis au Conseil avec les observations que le Directeur général peut avoir à formuler. Le Conseil n'adressera ensuite à l'ECOSOC et à son Comité du programme et de la coordination que les parties des rapports qui concernent la coordination des activités de la FAO dans le domaine économique et social avec celles d'autres organismes des Nations Unies.

221. Le Comité du programme et le Comité financier ont suggéré que le Conseil, avant de se prononcer lui-même, leur demande d'examiner les rapports et les observations du Directeur général 2.

222. Le Conseil approuve cette suggestion: il demande au Directeur général d'arrêter, d'accord avec le Comité du programme et le Comité financier, des procédures détaillées à l'égard de ces rapports. Celles-ci devraient prévoir que les rapports des inspecteurs seront soumis aux comités, accompagnés des observations détaillées du Directeur général, indiquant notamment les mesures qu'il a prises ou qu'il serait disposé à prendre à la suite des recommandations contenues dans ces rapports. Il faudrait aussi que ces procédures soient mises au point à la lumière de celles qui ont trait à la manière dont les rapports du Corps commun d'inspection devraient être présentés. Le CAC s'occupe actuellement à les arrêter de concert avec le Secrétariat du Corps commun d'inspection.

223. Le Conseil reconnaît qu'il n'a pas été possible, faute de temps, de soumettre au Comité du programme et au Comité financier le premier rapport du Corps commun d'inspection (préparé par M. l'Inspecteur Robert M. Macy au sujet de son voyage en Turquie), accompagné des observations détaillées du Directeur général. Le Conseil autorise exceptionnellement le Comité du programme et le Comité financier à examiner ce rapport et les observations détaillées du Directeur général à leurs prochaines sessions qui auront lieu au printemps 1969, ainsi qu'à leur session conjointe qui se tiendra à cette époque, et à transmettre en son nom à l'ECOSOC et au Comité du programme et de la coordination les parties du rapport de leur session conjointe qui ont trait à la coordination des activités de la FAO dans le domaine économique et social avec celles des autres organismes des Nations Unies. Le Conseil examinera la question à sa cinquantedeuxième session et transmettra à l'ECOSOC et au Comité du programme et de la coordination, dans un document distinct qui leur parviendra au cours de leur session d'été, les observations qu'il pourrait éventuellement avoir à formuler.

1 Point 12 de l'ordre du jour; voir également par. 276–277, 286–290 et 348 ci-après.
2 Rapport conjoint du Comité du programme et du Comité financier (CL 51/5, par. 10).

Plans relatifs au deuxième Congrès mondial de l'alimentation - Date et lieu

224. Le Conseil était saisi d'une note 1 dans laquelle le Directeur général rappelait qu'à sa quatorzième session la Conférence l'avait prié de fixer, en accord avec le Conseil, le lieu et la date du deuxième Congrès mondial de l'alimentation, et indiquait que le Gouvernement des Pays-Bas, dans une lettre du 4 juillet 1968, avait offert en principe d'accueillir le Congrès à La Haye en juin 1970.

225. Dans son exposé d'introduction, le Directeur général a exprimé l'opinion que la Conférence de la FAO, à sa quinzième session, devrait avoir la possibilité d'examiner le Plan indicatif mondial et de l'avaliser, avant que ce travail ne soit présenté à la plus vaste tribune que constituera le deuxième Congrès mondial de l'alimentation. La date proposée par le Gouvernement des Pays-Bas dans son offre généreuse ménage donc un délai satisfaisant.

226. Le Directeur général entend entreprendre immédiatement l'élaboration du programme du Congrès. Il se propose de créer, pour l'aider dans cette tâche, un comité préparatoire formé de personnalités appartenant à divers milieux. Le Congrès sera nettement orienté vers l'action. Les principaux thèmes de discussion seront les incidences pratiques du Plan indicatif mondial et la stratégie de l'action future de la FAO.

227. Le Conseil remercie le Gouvernement des Pays-Bas de s'être offert à accueillir le Congrès. Il approuve la date proposée et il autorise le Directeur général à accepter cette invitation. Il autorise également le Directeur général à constituer un comité préparatoire en vertu de l'Article VI-2 de l'Acte constitutif.

228. Dans une brève intervention, l'observateur des Pays-Bas a dit combien son Gouvernement savait gré au Conseil d'avoir accepté son invitation. Les Pays-Bas feront de leur mieux pour créer les conditions nécessaires à la réussite du Congrès. Le Gouvernement néerlandais espère que le Congrès pourra s'attacher particulièrement à traduire en programmes d'action concrets la stratégie du développement mise au point par la FAO. Etant donné que l'Organisation célébrera en 1970 son vingt-cinquième anniversaire, le deuxième Congrès mondial de l'alimentation pourrait être l'occasion de présenter à l'opinion publique non seulement un ensemble de politiques coordonnées pour l'avenir, telles qu'elles seront exposées dans le Plan indicatif mondial, mais aussi le bilan d'un quart de siècle d'assistance au développement dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture.

1 CL 51/46.

Plans relatifs à la Conférence mondiale de l'enseignement et de la formation agricoles

229. Le Conseil a été informé des travaux préparatoires communs de la FAO, de l'UNESCO et de l'OIT. Des sessions du Groupe FAO d'experts de l'éducation agricole et du Groupe de travail ad hoc d'administrateurs de programmes de formation agricole se sont tenues en mai 1968 pour étudier la planification et l'organisation de la Conférence mondiale. Le Gouvernement du Danemark a proposé d'accueillir à Copenhague la Conférence, qui se tiendra probablement en juillet 1970, et a offert une contribution de 50 000 dollars pour son financement. Outre les questions énumérées dans le document CL 51/47, la Conférence devra également traiter l'important problème suivant: “Nouvelle stratégie à adopter pour les investissements d'aide extérieure en faveur de l'éducation et de la formation agricoles dans les pays en voie de développement.”

230. Le Conseil note également que, la Conférence étant organisée conjointement par la FAO, l'UNESCO et l'OIT, les Etats qui sont Membres de l'UNESCO ou de l'OIT mais non de la FAO devront être invités à y participer; en outre, le russe, qui est langue officielle à l'UNESCO et à l'OIT, sera la quatrième langue de travail de la Conférence. Les incidences budgétaires de la Conférence font actuellement l'objet d'un examen approfondi, et les trois organisations se saisiront prochainement de la question.

231. Le Conseil approuve les propositions et constate avec satisfaction la coopération concrète qui s'est instaurée entre la FAO, l'UNESCO et l'OIT dans ce domaine qui revêt une importance vitale pour les pays en voie de développement. Il tient également à remercier le Gouvernement du Danemark de son offre généreuse et se félicite que la Conférence se tienne à Copenhague.

232. Passant en revue les thèmes principaux qui seront évoqués à la Conférence, le Conseil prend note de l'importance que les pays en voie de développement attachent aux moyens d'aider des millions de petits agriculteurs, leurs familles et les communautés rurales dont ils font partie à apporter leur contribution au progrès et au développement. Bien que, selon certains membres, il y ait lieu d'organiser des conférences sur d'autres sujets, l'éducation et la formation agricoles ont un rôle capital à jouer dans la réalisation de cet objectif. La Conférence doit revêtir un aspect essentiellement pratique, et il est absolument indispensable qu'elle soit suivie d'une action efficace. A ce propos, divers membres ont fait valoir qu'il serait souhaitable d'organiser sur ce sujet des réunions au niveau régional ou national dans les pays en voie de développement. Plusieurs suggestions intéressantes ont été formulées en vue d'examen par l'organe chargé de préparer la Conférence. Le Conseil estime toutefois essentiel de limiter le champ des questions étudiées si l'on veut que la Conférence atteigne ses objectifs. Il importe également, d'obtenir la participation de personnalités qualifiées des pays en voie de développement, et l'octroi de bourses est indispensable à cette fin. Plusieurs pays ont déjà fait savoir qu'ils aideraient la Conférence en offrant des bourses. En ce qui concerne cette question et les autres problèmes liés à la Conférence, les organisateurs continueront à se tenir en rapport avec tous les gouvernements et organisations désireux de prêter leur concours.


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