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2. STRUCTURE DU SERVICE PISCICOLE

2.1. Les projets

2.1.1. La Pisciculture

- Avant les projets-

Avant 1968, début du premier projet PNUD/FAO, la pisciculture en République Centrafricaine a connu une période florissante entre 1952, date de son introduction, et 1959. La promotion de la pisciculture était le fait de l'activité du Service des Eaux et Forêts qui a doté le pays d'un réseau de stations piscicoles établies dans des périmètres forestiers (reboisements, pépinières).

La vulgarisation (appelée “propagande” à l'époque) était prise en charge par les agents du Service Forestier en général. Suivant les statistiques ils sont parvenus à faire établir de 12.000 à 20.000 étangs en milieu villageois et autour des grands centres. Après 1959 la situation se détériora vite pour différentes raisons :

  1. - problèmes d'ordre politique et conception érronée de la vulgarisation,

  2. - manque de cadres techniquement compétents,

  3. - inexistence d'un service propre á la pisciculture pour expérimenter les techniques piscicoles, assurer l'approvisionnement en alevins et pour suivre la vulgarisation.

- Les projets -

Le déclin a duré jusqu'en 1968, début du premier projet PNUD/FAO. Le succèssion de 4 projets PNUD/FAO qui se sont occupés de la recherche, de la formation et de la vulgarisation a abouti à la globalisation de toutes les activités piscicoles dans un projet national. Il incorpore e.a. les activités du Corps de la Paix des E.U. qui bénéficie d'un financement USAID depuis 1982. Aux objectifs de la recherche, de la formation et de la vulgarisation s'ajoute également l'autofinancement des 3 stations piscicoles principales pour soulager le budget gouvernemental.

La structure mise en place par le projet national constitue la base de la partie de la pisciculture du service piscicole (voir organigramme en annexe). Le retrait des experts internationaux met la structure de ce service entre les mains du personnel national formé par le projet.

La direction des projets s'exerçait à partir du Centre Piscicole National de Bangui-Landjia, organisme doté d'une personnalité civile et d'une autonomie financière, responsable de toute la pisciculture de la République Centrafricaine.

Pour faciliter la gestion de la pisciculture sur le terrain, le pays a été divisé en 3 zones qui dépendent de la direction du Centre Piscicole National de Bangui-Landjia : la zone centrale, la zone orientale et la zone occidentale. La zone centrale est gérée à partir de Bangui (Landjia), la zone orientale à partir de Bambari (Bengué) et la zone occidentale à partir de Bouar (Paya) (voir carte piscicole en annexe). Chaque Chef de station est non seulement responsable de sa station, mais également des sous-stations et de la vulgarisation dans sa zone.

2.1.2. La Pêche

-Les projets en préparation

La Pêche concerne essentiellement le Nord de la République Centrafricaine, soient les Préfectures de Bamingui Bangoran, de Vakaga et une partie des préfectures de Ouham et de Kémo Gribingui. Elle se pratique dans le Bahr Aoûk, ses affluents et les zones d'inondation. Ce sont essentiellement les zones d'inondation qui donnent la plus forte production bien qu'elle soit saisonniére (décembre-juin). La pêche est permanente dans le Bahr Aoûk. Bien que beaucoup moins importante la pêche se pratique aussi dans le Sud du pays, soit dans l'Oubangui.

Plusieurs études préalables à des projets de développement de la Pêche ont été faites antérieurement sans toutefois aboutir à des applications pratiques.

La commercialisation du poisson est faite par des commerçants. Plusieurs coopératives de pêche ont existé mais la plupart a cessé ses activités pour des raisons diverses.

Les pêcheurs ne sont pas aidés du point de vue technique car il n'existe aucun encadrement.

Une mission d'encadrement et de formulation d'un projet FENU avec coopération technique du PNUD a été effectuée en 1982 en vue de faire démarrer un projet de développement de la pêche.

Une nouvelle mission vient d'être effectuée en 1984, suivie d'autres missions en vue de mettre en place un projet de développement intégré, dont la pêche fera partie.

Un projet est également prévu dans la zone de l'Oubangui et dans l'Ouham.

Les objectifs principaux de ces projets sont :

  1. L'organisation de la commercialisation du poisson.

  2. Assister les pêcheurs à créér des coopératives de commercialisation.

  3. Organiser la fourniture d'équipements et de produits nécessaires aux pêcheurs.

  4. 4. Vulgariser les techniques de pêche et de conservation de poisson, á partir de centres de pêche à créér dans les zones de pêche.

2.2. Le Service Piscicole

2.2.1. L'organisme de tutelle.

La gestion de toutes les activités piscicoles du pays reléve du Haut Commissaire Chargé des Eaux & Forêts, Chasse et Pêche, assisté par le Directeur Général des Eaux & Forêts et le Directeur des Eaux, Pêche et Pisciculture, lui-même secondé par une cellule administrative groupant la pêche et la pisciculture.

Comme alternative à la voie administrative habituelle l'administration compte se faire assister dans la gestion des activités piscicoles en mettant en application l'Office de Pêche et de Commercialisation des Poissons crée par Décret (voir annexe). Cet Office se chargerait de la gestion de la pêche et de la pisciculture pour le compte du Département. Il superviserait la pisciculture par le truchement du service déjà mis en place. Il élaborera la structure du service pour la pêche.

Au moment de sa mise sur pied l'Office se situerait dans l'organigramme du service piscicole tel qu'il est indiqué en annexe.

2.2.2. L'organisation du service piscicole, particuliérement la pisciculture.

- L'organigramme (voir en annexe)

Le service piscicole se compose de deux parties indépendantes, l'une étant chargée du service de la pisciculture et l'autre du service de la pêche. Au niveau du Département, une cellule admini trative comportant 2 Chefs de service, l'un pour la pisciculture, l'autre pour la pêche assiste le Directeur des Eaux, Pêche et Pisciculture. Sur le terrain la pisciculture est dirigée par le Directeur du Centre Piscicole National de Bangui-Landjia, lui-même assisté par un Chef de station par station piscicole principale (3). Chaque chef de station a rang de chef de service et il à la responsabilité de la pisoiculture d'une zone.

Le Directeur chargé de la pisciculture a, outre les facilités lui prêtées par la station piscicole de la Landjia, l'appui logistique nécessaire. Il en est de même pour tout le personnel sous ses ordres.

- Le cadre organique du personnel gouvernemental

  1. Département

    1. Directeur : Directeur des Eaux, Pêche et Pisciculture,

    2. Chefs de service : 1 Chef de service de la Pisciculture
                1 Chef de service de la Pêche.

  2. Terrain

    1 Directeur du Centre Piscicole National

    1 Secrétaire

    3 Chefs de station avec rang de Chef de service

    1 Ingénieur des Eaux et Forêts: Vulgarisation, adjoint au Directeur, avec rang de Chef de service

    3 techniciens supérieurs, moniteurs piscicoles adjoint au chef des stations.

    3 techniciens d'élevage

    15 moniteurs piscicoles.

- Le rôle du personnel de terrain et son profil

Le Directeur du Centre Piscicole National coordonne toutes les activités de la pisciculture sur le terrain. Pour suivre l'évolution de ses activités sur toute l'étendue de la République il fait appel à tous les moyens mis à sa disposition.

Pour être à même d'assurer cette tâche avec succés, le Directeur doit avoir une formation de base d'ingénieur agronome ou forestier avec un spécialité en aquaculture.

Le choix judicieux de ce fonctionnaire est important et la preuve de son dynamisme en même temps que son savoir-faire devront être déterminantes dans son choix.

Le responsable de la vulgarisation coordonne sous la supervision du Directeur du Centre Piscicole National toutes les activités de vulgarisation dans les 3 zones de pisciculture. Il est aussi responsable de la centralisation des statistiques de la vulgarisation et de leur publication annuelle.

Ce fonctionnaire est porteur d'un diplôme d'ingénieur agronome ou forestier spécialisé en pisciculture.

Les Chefs des stations piscicoles principales sont responsables de la bonne marche des stations et de leur autofinancement, mais également de la gestion de la vulgarisation dans leur zone conformément aux ordres donnés par la direction du Centre Piscicole National. Ils servent d'intermédiaire entre la direction d'une part et les moniteurs piscicoles, les animateurs et les pisciculteurs d'autre part. Ils sont responsables de la gestion administrative et financiére de leurs stations et de la publication semestrielle d'un rapport de gestion.

Leur formation de base est celle d'ingénieur agronome ou forestier spécialisé en pisciculture.

Le personnel de cadre des stations exécute des tâches de production, de surveillance de la main-d'oeuvre et des gardiens, ou de vulgarisation. Ils sont des moniteurs piscicoles ou des infirmiers vétérinaires. Leur nombre est adapté á la situation actuelle des stations. La routine aidant et l'adaptation de la main-d'oeuvre au travail demandé s'améliorant, leur nombre pourra être comprimé et des moniteurs pourront être libérés pour des postes de vulgarisateur dans les zones de pisciculture.

Les moniteurs de pisciculture constituent l'élément de base de la vulgarisation. Ils maintiennent le contact permanent entre les pisciculteurs et leur animateurs et les stations piscicoles principales. Ils sont installés soit dans la station principale de leur ressort, soit dans une station secondaire qu'ils font fonctionner. Leur rôle est celle d'un vulgarisateur et toute tentative de donner un caractère répressif à leur activité est à proscrire.

Les moniteurs de pisciculture doivent tous avoir une formation de l'enseignement moyen agricole ou forestier avec une formation pratique en pisciculture. Cette dernière formation est organisée par le service piscicole.

Les animateurs piscicoles ne sont pas des fonctionnaires gouvernementaux. Ils sont en réalité des pisciculteurs confirmés qui acceptent bénévolement de stimuler la propagation de la pisciculture dans leurs environs immédiats. Ils sont choisis non seulement pour le résultat de leur propre pisciculture, mais également pour leur influence dans le milieu des pisciculteurs. Les animateurs ne sont pas rémunérés. Ceci n'exclut pas que pour les encourager le gouvernement, s'il a les moyens, peut leur accorder certains avantages (primes, avantages en nature, réduction d'impôt, etc…).

- Le budget annuel indicatif:

Ce budget est à prévoir annuellement par le gouvernement pour les besoins de la vulgarisation de la pisciculture.

Personnel de cadre:Traitements et indemnités :p.m.
Stations:- 3 stations principales : 
 (autofinancées y compris 
 3 camionnettes et 1 camion)p.m.
 - 15 sous-stations: à 200.000 F/an3.000.000 F.CFA
Fonctionnement des moyens de transport
 2 véhicules tout-terrain à4.000.000 F
 à 200.000frs/an 
 (Directeur et Vulgarisateur) 
 25 mobylettes à 100.000F/an =2.500.000 F
 (Moniteurs) 
Main d'oeuvre:Chauffeurs, manoeuvres, ouvriers, mécanicien: =4.000.000 F
Fonctionnement divers:
 Secrétariat=1.500.000 F
 Soutien aux animateurs =3.500.000 F
 Fournitures et frais divers=1.500.000 F
  20.000.000 F

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