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1. INTRODUCTION

La mission de réorientation et d'extension du projet Vulgarisation de la pisciculture et autofinancement des stations piscicoles principales s'est tenue à Bangui du 11 au 29 mars 1984. Elle était composée de MM. Richard l'Heureux (économiste-consultant) et Christofer Nugent, du projet IVC/77/003 (Côte-d'Ivoire). Les termes de référence sont les suivants:

De concert avec les autorités centrafricaines et les responsables du projet CAF/80/002, la mission aura à:

  1. Sur la base du rapport de la mission d'évaluation (juin 1983), réorienter l'actuel projet en cours (jusqu'en décembre 1984) et faire des propositions pour son extension au-delà (pour soumission à différents bailleurs de fonds).

    Cette réorientation et l'extension envisagée du projet viseront, d'une part, à soutenir davantage la vulgarisation de la pisciculture en vue d'intensifier la production piscicole chez les pisciculteurs ruraux et artisanaux et de les rendre autosuffisants et, d'autre part, à mettre en place un plan de gestion commerciale des 3 stations principales basé sur les résultats déjà enregistrés (et en adoptant un prix réaliste de vente des poissons en vue de consolider l'autofinancement).

  2. Ce plan de gestion devra inclure un système comptable plus détaillé que celui existant mais restant “simple et synoptique”. Il devra en plus être adapté aux circonstances locales tout en se rapprochant d'une comptabilité d'entreprise.

  3. Adapter le plan de formation à partir des besoins recensés dans les domaines techniques et de la gestion afin de permettre un transfert des responsabilités aux cadres nationaux avant la fin du projet.

  4. Elaborer un rapport contenant des recommandations sur les points précédents avant la fin de la mission sur place. Il sera présenté à une réunion tripartite qui se tiendra avant le départ des consultants pour statuer l'avenir du projet CAF/80/002.

Les constatations qui ont pu être faites au cours de cette mission confirment les conclusions et recommandations faites par la mission d'évaluation tenue en juin 1983. Le projet dans son ensemble est une réussite, principalement si on considère les résultats atteints au chapitre de la vulgarisation et du développement des activités piscicoles. Il faut également souligner que la clôture de l'exercise 1983, qui se solde par un résultat positif malgré la grave sécheresse du début de l'année confirme la possibilité d'autofinancement des stations piscicoles principales.

Par ailleurs la mission a pu constater que le problème de braconnage à La Landjia demeure sérieux; il faut maintenant espérer que l'installation de brigades des Eaux et Forêts améliorera la situation.

La mission a aussi pu constater la très grande dépendance du projet par rapport à l'assistance technique internationale et le peu d'implication des cadres nationaux. Cette question a constituée la principale préoccupation de la mission face à l'avenir du projet et de la pisciculture en général au Centrafrique. Ainsi, après des années d'appui des aides extérieures, incluant la mise en oeuvre d'un programme de formation poussée, les cadres nationaux sont bien loin d'assumer l'entière direction du projet, ce qui ne permet pas d'envisager avec optimisme un retrait rapide de l'assistance technique.

Les raisons de cet état de choses peuvent être résumées comme suit:

Enfin, l'environnement organisationnel dans lequel le personnel expatrié travaille favorise beaucoup mieux le rendement que celui dans lequel évoluent les cadres nationaux. C'est là un facteur peu couvert retenu dans la planification des projets de développement, l'accent étant mis sur les facteurs techniques.


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