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La libéralisation des économies africaines a
considérablement modifié les données du commerce des
denrées alimentaires. Une redistribution des rôles sest
opérée entre secteur privé et secteur public sans que les
acteurs privés aient été formés pour assumer leurs
nouvelles fonctions: le financement, les achats, le stockage, le transport, les
ventes, la coordination, la planification, etc. De nombreux acteurs se trouvent
confrontés à plusieurs problèmes qui sont analysés
dans cet ouvrage.
Les intervenants dans la commercialisation des denrées
alimentaires sont nombreux et peuvent être classés en quatre
catégories:
- les opérateurs privés directs, qui agissent directement
dans les filières des produits comme les producteurs, les commerçants,
les transporteurs, les transformateurs, les consommateurs;
- les opérateurs privés indirects, qui agissent sur
les filières à travers les opérateurs directs comme les
banques ou certaines ONG;
- les opérateurs publics qui agissent sur les filières
en réglementant, en contrôlant et en sanctionnant les filières
alimentaires, mais aussi en concevant et en mettant en oeuvre des politiques
de développement de ces filières. Ces opérateurs publics
sont principalement les Administrations en charge de lagriculture, de
lélevage, du commerce, de la douane, de la pêche et du
conditionnement. Les Chambres consulaires et les administrateurs de marché
font également partie de ces opérateurs publics;
- les opérateurs internationaux comme les bailleurs de fonds
(le PNUD) ou certains organismes internationaux (la FAO et le PAM), qui interviennent
sous forme dappui technique, logistique et financier auprès des
opérateurs publics ou privés.
Les problèmes des opérateurs sont de
différents ordres. Plusieurs contraintes ont été retenues
et, pour chaque thème, les opérateurs concernés ont
été cités:
- les contraintes économiques qui touchent le plus grand nombre
dacteurs: des coûts élevés des facteurs de production
(intrants, pièces détachées, etc.), des revenus trop
bas, des fonds de roulement insuffisants, des crédits inexistants,
etc.;
- les contraintes administratives qui touchent aux lenteurs, aux contrôles
et aux abus administratifs, et au faible pouvoir des associations de consommateurs;
- les contraintes législatives qui gênent particulièrement
les commerçants en raison de réglementations inadaptées;
- les contraintes dinfrastructures et déquipements:
létat des routes, des magasins de stockage, des infrastructures
de marché, etc., qui forment les grandes contraintes rencontrées
par les opérateurs;
- les contraintes organisationnelles rassemblent les problèmes
dorganisation rencontrés par les commerçants et les consommateurs,
et les problèmes de planification et de gestion des marchés;
- les contraintes humaines, sociales et familiales sont sans doute
celles qui pèsent le plus lourdement sur les filières dapprovisionnement.
Elles regroupent lincompétence, le manque dinnovation,
la méconnaissance, tant au niveau des opérateurs privés
que publics.
A lensemble de ces contraintes, on peut répondre
par quelques recommandations dont la nécessité de poursuivre la
libéralisation du secteur commercial, la nécessité
dune meilleure organisation des commerçants et dune bonne
formation, tant pour les opérateurs privés que publics, la
nécessité dun financement adéquat du secteur
privé par le biais de crédits adaptés, la
nécessité de favoriser lémergence
dorganisations de consommateurs qui vont défendre la qualité
des produits alimentaires, la nécessité de la
sécurité routière et surtout, la nécessité de
poursuivre lintégration économique
régionale.