Département des pêches de la FAO

Résultats de la Conférence de Kyoto et documents présentés

Plan d'action

ET SOMMES CONVENUS qu'un ensemble de mesures immédiates devraient être prises, sans préjudice des droits et obligations des Etats conformément au droit international, soit directement ou en coopération avec d'autres Etats, soit par l'intermédiaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en coopération avec d'autres organisations intergouvernementales et/ou organisations ou arrangements régionaux d'aménagement des pêches appropriés. Ces actions immédiates sont les suivantes:

1. Evaluer et suivre les niveaux présents et futurs de la production, de l'offre et de la demande mondiales, régionales et nationales de poisson et des produits de la pêche et leurs effets sur la sécurité alimentaire, l'emploi, la consommation, le revenu, le commerce et la durabilité de la production;

2. Renforcer la coopération sous-régionale et régionale et créer, si cela est jugé opportun, des organisations sous-régionales et régionales de gestion et de conservation de pêche ou des arrangements pour les stocks chevauchants et les stocks de poissons grands migrateurs; et coopérer pour renforcer, au besoin, les organisations et les arrangements de conservation et de gestion régionaux et sous- régionaux déjà existants, afin de leur permettre de remplir leur tâches;

3. Conduire, si nécessaire et dans le cadre de leurs compétences, conjointement avec des organisations régionales et d'autres organisations intergouvernementales appropriées, des évaluations intégrées des pêcheries afin d'évaluer les opportunités et de renforcer la base scientifique pour la gestion multispécifique et des écosystèmes.

4. Identifier et échanger des informations sur les mécanismes potentiels pour réduire la capacité excessive de capture; et exécuter les actions programmées pour réduire la capacité excessive, en temps et lieu opportuns, dès que possible;

5. Développer, promouvoir et faciliter les échanges d'informations concernant l'application de méthodes rationnelles et comparables à l'étude des caractéristiques sociales, culturelles et économiques de la pêche et des activités qui lui sont associées; en particulier, essayer de mettre au point des méthodes permettant de disposer d'indicateurs vérifiables de l'importance de ces caractéristiques et leur interaction et compatibilité avec les objectifs de gestion;

6. Encourager l'allocation de ressources humaines et financières à un programme international visant à étudier l'efficacité des techniques d'aménagement multispécifiques des ressources des pêcheries commerciales;

7. Augmenter les efforts pour estimer la quantité de poissons, de mammifères marins, d'oiseaux de mer, de tortues de mer et d'autres êtres vivant en mer qui sont accidentellement capturés et rejetés au cours des opérations de pêche; évaluer les effets sur les populations ou les espèces; et prendre des mesures pour réduire les déchets et les rejets comprenant si possible le développement et l'usage de techniques et d'engins de pêche sélectifs respectueux de l'environnement et économiquement rentables; et échanger des informations sur les méthodes et les technologies afin de réduire les déchets et les rejets.

8. Promouvoir les échanges d'information entre les instituts de recherche et autres entités concernées afin de: (i) développer les possibilités d'utilisation durable d'espèces inexploitées ou sous- exploitées pour la consommation humaine; et (ii) promouvoir et appuyer les activités de recherche afin d'assurer l'amélioration des connaissances scientifiques en ce qui concerne les ressources de pêche;

9. Renforcer la coordination des programmes nationaux et internationaux de recherche visant à encourager l'aquaculture et les repeuplements, en respectant l'environnement, en mettant l'accent sur l'élaboration de directives internationales concernant le développement et la gestion des activités, en particulier pour ce qui concerne: (i) les effets sur l'environnement et la diversité biologique, (ii) l'application de la biotechnologie; et (iii) la salubrité des stocks en élevage.

10. Fournir et coordonner les programmes d'assistance technique et financière destinés aux pays en développement, en particulier les pays à faible revenu et à déficit vivrier et les petits Etats insulaires en développement, et encourager la coopération entre ces pays, afin de réaliser la contribution des pêches à la sécurité alimentaire par, entre autres: (i) un transfert rapide de technologie et de savoir-faire en renforçant en particulier ce qui concerne les eaux continentales et marines; (ii) une amélioration et une augmentation des capacités nécessaires pour minimiser les pertes après capture; (iii) un contrôle amélioré des activités de pêche dans les zones sous juridiction nationale.

ET DEMANDONS QUE le Gouvernement du Japon transmette la présente Déclaration et le présent Plan d'action au Secrétaire général des Nations Unies, au Directeur Général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, au Président de la Commission des Nations Unies pour le développement durable, au Sommet mondial de l'alimentation qui se tiendra en 1996, et aux organisations internationales compétentes pour leur examen et approbation.