La 4° promotion s'est avérée motivée et a participé activement au cours, travaux dirigés et aux travail sur le terrain.
Aquaculture
Le but de l'enseignement visait à fournir aux étudiants les notions essentielles dans le domaine de l'aquaculture afin d'éveiller leur esprit critique et leur permettre d'apprécier les conditions de réussite de projets d'élevage à Madagascar.
Le cours a été illustré par de nombreuses diapositives et par des exemples concrets pris à l'étranger et à Madagascar. Le programme prévu a été réalisé dans le cadre du temps imparti.
Les étudiants compléteront leurs connaissances théoriques en visitant le projet Promotion de l'aquaculture et privatisation de la production d'alevins (MAG/88/005), le projet Aquaculture des crevettes (MAG/86/005) et les installations existantes gérées par l'Administration.
Travaux pratiques
M. Miasa a encadré les travaux pratiques qu'il a porté à terme aprés le départ du consultant.
L'objet des applications pratiques était de réaliser une étude de préfaisabilité sommaire d'une production d'Artémia dans les salines de Toliara et de définir un pilote expérimental.
Analyse du fonctionnement technico-économique d'une saline (génie civil, gestion de l'eau, facteurs abiotiques et biotiques, évaluation du prix de revient du sel) ;
Initiation aux mesures et prélévements de terrain;
Evaluation des besoins materiels et humains, et des coûts d'un projet.
Notons que cette première approche a montré que les salines offraient des perpectives intéressantes en matière de production d'Artémia.
Au terme de cette intervention les étudiants devraient être en mesure:
de comprendre et apprécier les facteurs qui conditionnent le développement de l'aquaculture malgache;
de mieux évaluer la faisabilité technico-économique des élevages en cours ou en projet dans leur pays.
Les étudiants ne pourraient pas se voir confier une responsabilité dans une entreprise aquacole sans acquérir auparavant un “savoir-faire” dans une production spécialisée.
A ce titre le rôle formateur des projets RDM/PNUD/FAO doit être poursuivi. Cette partie pratique de la formation doit être envisagée en relation avec le développement de l'aquaculture et dans le cadre de l'UFSH pour assurer la cohérence de la formation supérieure halieutique. En outre le renforcement des compétences de cet organisme valorisera l'important effort de formation des formateurs engagés à ce jour.
Soutenance
Cf Annexe no 2: liste des sujets exposés
Au cours de cette soutenance, dix mémoires sur douze: ont pu être présentés. Deux mémoires sont reportés afin de permettre aux étudiants concernés d'en améliorer le contenu.
Le consultant a pu apprécier l'accroissement du niveau des mémoires et l'intérêt des sujets traités. Les mémoires contribuent fortement à la connaissance du secteur de la pêche et l'aquaculture et à son développement.
A titre d'exemple soulignons l'excellente monographie de M. Rakotoarizaka C. sur l'estuaire de la BESIBOAKA. L'étudiant a interrogé plus de 500 pêcheurs confirmant l'étonnant dynamisme de la pêche dite traditionnelle. La partie monographique mériterait d'être publiée in extenso. Les données, non totalement exploitées faute de temps, ouvrent de nombreuses voies de travail et fournissent une masse d'information précieuse aux opérateurs et à l'administration.
Cette “maturité” se retrouve dans la quasi-totalité des sujets traités.
Deux mémoires concernent l'aquaculture et plus précisément deux stations gérées par l'administration.
Le premier intitulé “analyse économique du centre ostréicole de Beloza-Toliara-” a le mérite, au-delà du simple diagnostic, de proposer une démarche à suivre pour décider de la faisabilité d'un élevage d'huîtres, à savoir dans l'ordre:
Le deuxième montre la faisabilité d'un élevage de truites à Madagascar tourné vers un marché de luxe sous réserve d'une meilleure connaissance des disponibilités en eau. La simulation est basée sur l'importation d'un aliment, parallélement à la mise au point d'un aliment de grossissement local.
La qualité des mémoires dépend du renforcement des moyens de l'UFSH en matière de recherches bibliographiques et d'encadrement. Avec la poursuite d'un appui extérieur, l'UFSH peut acquérir cette compétence comme cet organisme l'a prouvé dans le domaine du contrôle de la qualité des produits.
Proposition de thémes de mémoires 5° promotion
Cf.Annexe no 3
L'un des thémes intitulé “Commercialisation des Produits Halieutiques” dans la Région de Toamasina, chevrettes (Macrobrachium spp.) en particulier a obtenu un financement dans le cadre d'une convention signée entre l'UFSH et l'ENSAR de Rennes (France). Ce mémoire constitute un appui au sujet de thése de M. G. Rafomanana sous la direction de M. J.P. Boude (Professeur d'économie halieutique). Cette thèse a pour but d'évaluer les différentes perspectives de développement d'une filière de production de chevrette par l'aquaculture dans la province de Toamasina. Les projets d'expertises d'élevages de Macrobrachium (et autres) financés par le PNUD devraient prendre en compte ce travail pour renforcer les compétences nationales et non s'y substituer.
Le consultant a pu apprécier le travail réalisé en une année par le projet. L'UFSH est dirigée par une véritable équipe dont les responsabilités sont clairement partagées.
formation des enseignants-chercheurs
Le projet aura, grâce à l'octroi de bourses CEE, constitué l'une des équipes d'enseignants -chercheurs les plus conséquentes de Madagascar. L'essentiel des formateurs seront opérationnels début 1992 sous réserve d'être recrutés par le MINESUP.
L'équipe actuelle de l'UFSH est constituée des enseignantschercheurs suivants:
Depuis Mars 1991 M. Miasa (Aquaculture) a rejoint l'équipe aprés avoir acquis au cours de deux stages (Chine et France) de solides connaissances en Aquaculture. Assistant à l'université, il doit encore terminer sa thése pour être totalement opérationnel. La thése a pour sujet l'étude de “juvéniles de poissons à potentiel aquacole (Chanos, Muges, Siganidés)”.
A cette équipe devraient d'ici la fin de l'année 1991 s'adjoindre deux nouveaux titulaires d'une thése:
D'autres personnes sont en cours de formation dans les domaines des technologies, de l'économie, du droit et de la dynamique des populations.
Grâce à cet effort de formation considérable et sous réserve d'être recrutés par le MINESUP, les principales disciplines de l'halieutique pourront être assurées au cours de l'année 1992. La consultation internationale pourrait être considérablement réduite. L'équipe en place devrait présenter, lors du conseil d'orientation, sa stratégie en la matière en relation avec les perspectives du projet.
Soulignons que la formation des formateurs a demandé deux à trois ans, sans prendre en compte les retards dans l'attribution des bourses ou tout simplement l'identification des candidats. Dés la deuxième année du projet le processus était engagé avec le déblocage des bourses CEE. Le calendrier de reléve a été évalué avec trop d'optimisme, d'autant plus que les enseignants nationaux identifiés lors de la préparation du projet n'étaient souvent plus disponibles dés la deuxième année universitaire.
Ingéniorat et Techniciens supérieurs
Comme le consultant l'écrivait dans les rapports de mission précédents, l'UFSH doit mettre en place de formules de formation trés souples, compatibles avec l'existence d'un marché de l'emploi difficile à appréhender en relation avec un secteur halieutique en mutation:
Alternance de formation “lourdes” (Ingéniorat/techniciens supérieurs)
Ingéniorat par certificat (Biologie Halieutique/Aquaculture/Technologie/Economie-gestion)
Techniciens Supérieurs par option (technologies aquacoles, technologies des pêches, technologies des produits)
DEA à options en fonction des besoins de la recherche;
Formation permanente (stages, séminaires …).
Selon les débouchés identifiés et le profil de l'emploi, les responsables opteront pour l'une ou l'autre des filières.
Cette option présente l'avantage de rechercher l'adéquation entre encadrement-formation-emploi et d'impliquer les employeurs (financiérement?), solution susceptible de rendre viable l'UFSH au-delà du projet Mag/84/002.
L'évaluation des besoins devrait être définie tous les deux ans environ par l'UFSH en concertation avec le secteur public et privé. En effet si l'administration peut définir un plan de recrutement, le privé perçoit difficilement ses besoins en cadres sur plusieurs années.
Au cours de sa mission, le consultant a identifié avec les responsables de l'UFSH, des centres existants en France et en Grande Bretagne offrant des filières de techniciens supérieurs.
Place des activités de recherches
Les enseignants-chercheurs doivent avoir leurs propres axes de recherches afin d'améliorer la qualité de la formation.
La pêcherie de langoustes est actuellement l'un des axes majeurs de l'UFSH. D'autres travaux sont menés avec d'autres filières de l'Université de Toliara ou d'autres organismes nationaux et internationaux. De tels échanges contribuent à l'amélioration du niveau général de l'UFSH.
L'équipe de l'UFSH dispose de moyens humains pour réaliser des contrats d'études-recherches dans le cadre de programmes nationaux et internationaux et ainsi d'autofinacer une partie de ses activités.
