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I - RAPPORT DE MISSION

1 - OBJECTIFS DE LA MISSION ET TERMES DE REFERENCE

Cette mission qui s'est déroulée du 14 au 29 juillet 1986 avait pour objectif de “revoir et finaliser les plans de construction de la station de BETAFO” (Télex FID/006 du 03-07-86).

Le programme global de cette mission a été le suivant :

(Voir liste détaillée des personnes rencontrées en annexe).

2 - PRESENTATION GENERALE DU PROJET

La station d'ANDEPOMPE est située à 3 km de la commune de BETAFO et à 24 km de la ville ANTSIRABE elle-même à environ 130 km au Sud d'ANTANA NARIVO par une route en cours de rénovation (voir plan de situation).

Le projet s'inscrit dans le cadre de l'ancienne station piscicole des eaux et forêts et couvre une surface globale d'environ 3 ha et comprend (Voir schéma du programme de la station en annexe) :

Ce sont ces deux derniers points qui ont été plus particulièrement étudiés dans le cadre de cette mission.

L'objectif de la station piscicole d'ANDEPOMPE se définira à trois niveaux :

avec l'adjonction ultérieure de cultures sèches et élevages associés et d'une écloserie.

3 - DEFINITION DU PROJET

Au cours de la mission l'accent a été plus particulièrement mis sur la définition d'un dossier de réalisation pour la construction des bassins en terre et des ouvrages hydrauliques nécessaires à leur fonctionnement afin de permettre rapidement la construction de la station.

3.1. CARACTERISTIQUES GENERALES DU SITE

Alimentation en eau:

L'existance d'un canal trapézoïdal assurant un débit minimum de 60 l/s (saison sèche) depuis le barrage d'ANDRATSAY situé à 8 km en amont permettra d'assumer constamment les besoins de la station (voir schémas en annexe). De plus la remise en état récente du barrage permettra en accord avec les services du génie rural un contrôle de l'alimentation.

Par ailleurs de nombreuses prises d'eau foraines étant observées entre le barrage et la station, un contrôle et une gestion de ces prises seront nécessaires pour éviter tout risque dans le fonctionnement de la station.

Topographie:

Un plan de nivellement a été effectué sur la zone à aménager (1,5 km environ) et montre qu'une bonne déclivité du terrain permet d'envisager une alimentation gravitaire des bassins (5 à 6 ) construits sur des plateformes étagées.

A partir de ce nivellement un plan topographique avec lignes de niveau a été dressé et a servi de base à la définition des terrassements. Il est toutefois conseillé compte-tenu de la précision apparente du document de demander aux entreprises une vérification lors de la consultation.

Etude de sol:

Un examen très sommaire du terrain par sondage n'a pu que confirmer les conclusions de la première analyse (voir annexes). Après une couche de terre végétale d'une épaisseur de 60 à 80 cm, le sol est constitué d'un matériaux poreux (sable, pouzzolane, tuf…) impropre à la réalisation de bassins étanches.

Il est cependant décidé à priori de réaliser les bassins avec les matériaux disponibles in situ, les matériaux étanches (terre végétale, partie argileuse du Substrat) étant stocké pour la réalisation des fonds de bassin et les talutages de digue.

3.2. DEFINITION DES TERRASSEMENTS

Compte tenu des contraintes précédemment exposées une adaptation au sol a été étudiée de façon d'une part à limiter les travaux en remblaiement et d'autre part sélectionner les matériaux pouvant être utiliser pour la confection de digues et les fonds de bassin étanches.

Dans cette optique les travaux de terrassement seraient effectués en 4 phases :

  1. - Un décapage général sur 20 cm moyen et sur l'emprise de la zone.

  2. - La réalisation de 3 séries de plateformes étagées en déblai-remblai.

  3. - La confection des digues avec un maximum de matériau étanche.

  4. - Un talutage et un reglage des fonds de bassin par régalage de terre végétale.

Cette méthode qui a pour inconvénient d'augmenter sensiblement le volume des mouvements de terre a également comme avantage de pouvoir envisager à la fois un travail mécanisé (terrassements généraux, décapage et plateformage) et manuel (confection des digues, excavations complémentaires).

Les études sur profil, nous ont amené aux résultats suivants:

On constate un excédent de déblai, ce qui pourra permettre un certain tri pour sélectionner les matériaux les plus apropriés (terre argileuse, élimination des roches…).

En ce qui concerne la mise en oeuvre, le choix doit être laissé en fin de compte aux entreprises mais, compte tenu du manque de disponibilité en engins dans la région, un maximum de travail manuel devra être effectué.

3.3. DEFINITION DES OUVRAGES HYDRAULIQUES

Les ouvrages hydrauliques sont définis et décrits dans les chapitres II et IV du rapport. Dans la mesure où le terain permettrait sans problème de perte de charge une alimentation gravitaire de tous les bassins, les structures sont de type classique en pisciculture, les régulations de niveau, débit, vidange se faisant par planchette. Une feuillure supplémentaire est généralement prévue pour permettre la mise en place éventuelle d'une grille de filtration.

En ce qui concerne les besoins en eau, ils ont été estimés à 10 l/s/ha pour le fonctionnement des bassins mais pour tenir compte des fuites par percolation dans les premières années de fonctionnement et de l'évaporation, les ouvrages sont dimensionnés pour un débit global de pointe de 40 l/s.

3.4. ESTIMATION DES INVESTISSEMENTS

Le calcul complet de cette estimation est effectué dans le chapitre III. Nous observons un déplacement sensible par rapport au budget initialement prévu (50 000 US dollars). Toutefois, cet excés pourrait être résorbé après négociations avec les entreprises et recherche d'économies (ouvrages en maçonnerie notamment).

3.5 CONSULTATION DES ENTREPRISES

Un pré-examen des entreprises en mesure de réaliser ce type de projet a été effectué au cours de la mission (voir annexes).

Entreprise CHAPIN: Il s'agit d'une entreprise d'ANTSIRABE qui possède déjà l'expérience de construction de rizières à la main. Elle offre l'avantage d'être sur place et semble capable d'assumer l'ensemble des terrassements en manuel à un coût intéressant.

Entreprise SARA: Il s'agit d'une entreprise de TANANARIVE qui bénéficie d'une bonne réputation dans la région. Elle possède des moyens mécaniques suffisants pour assumer l'ensemble des travaux dans des délais rapides. Des coûts d'intervention relativement importants dûs à l'éloignement du chantier devront pouvoir être négociés à des niveaux plus raisonnables.

Opération MICROHYDRAULIQUE : Il ne s'agit pas dans ce cas d'une véritable entreprise mais d'une division technique du ministère ayant les moyens en matériel et en personnel pour réaliser le projet. Si la possibilité administrative de traiter le marché dans le cadre de l'opération micro hydraulique est confirmée, cette solution est certainement celle qui offre le plus d'avantages sur le plan financier.

Dans ce cas, les travaux seront décomptés en régie (au temps passé d'engin et de main d'oeuvre et aux quantités réelles de matériaux mis en oeuvre) et nécessiteraient la présence d'un ingénieur résident assurant un contrôle rapproché de l'exécution.

Entreprise COLAS : Elle possède des moyens mécaniques importants opérationnels dans la région. Si les coûts d'intervention de cette entreprise sont, à priori certainement élevés, celle-ci pourra faire preuve d'une efficacité au dessus de la moyenne (rapidité d'exécution et fiabilité). Une première approche avec cette entreprise devra être faite.

Autres entreprises à consulter:

En ce qui concerne la consultation des entreprises proprement dite l'ensemble des documents techniques inclus dans le présent rapport (plans, devis descriptif, quantitatif) constitue les éléments techniques du D.C.E. (dossiers de consultation des entreprises) auxquels il faudra rajouter les pièces administratives en usage à la FAO (contrat, clauses administratives, acte d'engagement…).

Il faut noter que le quantitatif-estimatif dépourvu des prix unitaires pourra faire office de bordereau de prix servant de cadre à la remise des offres par les entreprises et facilitant la comparaison entre les différentes offres. Il faudra toutefois inviter les entreprises à vérifier les quantités sur lesquelles elles s'engageront définitivement, le marché devant être traité globalement et forfaitairement. On pourra également demander aux soumissionnaires des variantes et des plans de détail d'executions (plans de ferraillage).

3.6. ECHEANCIER DE REALISATION

Un planning prévisionnel des travaux est joint au présent rapport. La durée totale des travaux envisagée est de 3 mois environ, mais ce délai pourrait être porté à 2,5 mois suivant la capacité de l'entreprise retenue.

Il faudra également tenir compte de l'arrivée de la saison des pluies en Novembre, période à laquelle l'essentiel des travaux de terrassement devrait être terminé.

Enfin, les délais administratifs (estimés globalement à 4 semaines) au niveau du maître d'ouvrage risquent d'entrainer des dérapages dans la mesure ou l'essentiel des décisions serait prise depuis Rome.

VUE GENERALE DE LA STATION

BARRAGE D'ANDRATSAY


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