En visant à long terme, il est possible de développer la pêche sportive dans certains lacs en Haiti. Ce genre de developpement doit être liée à l'augmentation de l'industrie du tourisme dans le pays et certainnement aux introductions d'espèces exotiques. Dans de nombreux pays - Panama (Amérique Centrale), Cuba, République Dominicaine, Malawi, Kenya, Zimbabwe comme en Europe et en Amerique du Nord- la pêche sportive a fait ses preuves en créant des revenus non négligbles pour les zones souvent enclavées. Notons, cependant, que ce genre de développement demande un minimum d'infrastructure- acces aux lacs, logement, location des bateaux, magasins de vente d'équipement de soutien et des restaurants, etc.- pour satisfaire une clientèle exigente. Les pêcheurs de “black bass” (Micropterus salmoides) sont connus pour leur enthousiame “d'aller au bout du monde” pour la chance de pêcher un grand bass exceptionnel.
Sur une échelle trés réduite, on peut créer des bassins ou petits lacs de pêche de récréation ou de loisir payant (“fish-out lakes”) pour une clientèle urbaine. En Afrique et aux USA, ces lacs ou étangs sont prés des grandes villes et peuvent varier beaucoup en superficie de 0.2 à plusieurs hectares. Ils sont stockés à l'avance avec des poissons de taille assez grand ou dèjâ de taille “marchand”. Aprés une période d'alimentation intensive dans l'étang, la pêche est ouvert et les pêcheurs payent pour les poissons qu'ils captent. Il peut avoir un prix d'entrée et souvent il y a la location d'équipement, la vente d'apats et des snacks et même la possibilité de nettoyage des poissons captés pour les clients. Ce genre de pêche recréationnelle peut répondre, peut être, aux interêts de certains ONG ou des privés. Notons que ce genre de pêche peut être incorporé dans un programme d'encadrement des enfants et ophelins des bidonvilles.
Une autre possibilité à développer en Haiti est l'élevage de poissons d'aquarium pour le marché local et à l'étranger. Ce genre d'entreprise ne demande pas des grands investissements ni des grands terrains et la technologie est connue. Le climat chaud en Haiti et la proximité du marché américain sont d'autres facteurs positifs. Ce genre d'entreprise peut s'occuper de la production de poissons d'eau douce comme pour l'eau de mer. Plusieurs exportateurs de poissons de mer existent déjà en Haiti, mais ils font la collecte des poissons seulement; ils ne font pas la culture (l'élevage) de ces poissons. Donc, l'exploitation de l'ichtyofaune comme une ressource renouvelable n'est pas realisée. Pour commencer ce genre d'entreprise, il faut étudier les aspects de marketing et trouver un bon site avec accés facile à l'aéroport pour les exportations.
En général, Haiti a un problème écologique aigu qui est dû en partie au manque de connaissance et d'appréciation de la nature. Le gros problème de faible éducation est dominant avec un taux d'analphabétisme d'environs 70%. Le CTP est convancu que la réforme de l'éducation aura un volet orienté vers la sensibilisation de la population vis-à-vis de la nature. Dans cette optique éducationelle, la création d'un aquarium national peut avoir un impact majeur. Une telle infrastructure peut coûter cher, mais il serait tout de suite l'objet des visites par tous les écoliers et étudiants dans le pays sans mentionner le public en général. L'Aquarium National peut avoir une partie consacrée a la flore et faune marine et une autre aux organismes d'eau douce.
En Haiti, dans le milieu marin, il n'existe pas d'exemple de l'exploitation rationnelle des ressources renouvelables. La pêche est faite sans gestion ni contrôle et les faibles ressources humaines et financières du MARNDR ne peuvent pas contourner cette situation dans le proche avenir. Vers une solution à ce problème et peut être liée avec un projet de parc maritime aux isles “Arcadins” dans le Golfe de la Gonave, on peut envisager les maricultures au village des pêcheurs à Luly situé à une heure au nord de Port-au-Prince en face des Arcadins. Avec la création du parc maritime, il faut un campagne de sensibilisation des pêcheurs et un programme leur offrant d'autres alternatives d'emploi. Vers cette fin, les maricultures au littoral avoisinant de Luly peut jouer un role important. Des élevages de poissons, homard, lambi, huitres, etc. peuvent être effectués dans des cages et enclos fixes et flottant. En organisant ces maricultures au bord de la mer, ce projet peut avoir un volet touristique également, mais le thème majeur doit englober “l'exploitation rationnelle des ressources marines comme des ressources renouvalables”. Ces maricultures peuvent servir a régernerer les stocks de poissons et des crustacés surexploités par la pêche. Comme pour l'aquarium national, ce genre de projet peut trouver les bailleurs de fonds sans trop de problème. L'USAID, l'Association Hotelier d'Haiti et le World Wildlife Fund sont dèjâ interessés par ce projet.
Un projet visant la construction des petits barrages multi-buts comme option dans l'aménagement des bassins versants a dèjâ été proposé par le CTP. Ce genre de projet doit être encadré par ceux qui s'occupent de l'aménagement des bassins versants. Il offre beaucoup de potentiel pour les zones enclavées car ils peuvent servir a beaucoup des fins telles que source d'eau publique en aval de la digue, la pêche, source d'eau de bétail, l'aquaculture et les cultures en aval par irrigation, sans oublier la protection des sols contre l'érosion. Ces barrages construits en tête des bassins versants peuvent faire partie d'un programme de reboisement et aider même a augmenter la pluviosité.
Le fumage commercial de poissons n'a jamais été essayé en Haiti. Il semble qu'une étude de marché peut réveler une demande importante pour ce genre de produit. Les essais à petit échelle ont donné des bons résultats en utilisant l'écorce de coco et du bois de déchet (sans la necessité de couper les arbres). Tenant compte du nombre des magasins fournisseurs de charcuterie deluxe il s'avere évident qu'un marché existe pour ce genre de produit. Donc, il est recommandé d'affecter une personne à cette activité afin d'assurer une continuité des essais de fumage visant l'introduction d'un nouveau produit sur le marché.
Nombreuses sont les possibilités de création d'industries en aval de l'aquaculture. L'industrie de production et fabrication d'aliments doit figurer en tête de cette liste qui incluera également la construction des grandes fermes aquicoles, la production d'alevins, le transport de poissons, le traitement de poissons pour la vente, l'exportation des produits; même la recolte de poissons peut être effectuée par des specialistes.
L'élevage du silure américain, Ictalurus punctatus (channel catfish), offre beaucoup de potentialité en Haiti. Cette éspéce à connu un succés commercial spectaculaire aux USA durant les dernieres années et le fait que c'est un poisson ayant une teneur en graisse élevée, il peut satisfaire le goût haitien dont la préference va au porc grillé par exemple. La reproduction de cette éspéce en Haiti peut poser des petits problèmes d'ordre technique, car il lui faut un choc thermique pour se réproduir. Mais sa réproduction est réalisée dans des conditions contrôlées dans d'autres pays tropicaux. Aux USA, il se reproduit au printemps quand la temperature de l'eau se situe entre 20° et 23° C.
