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INTRODUCTION

En présentant aux Etats Membres de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture le rapport sur les travaux de sa neuvième session, le Conseil tient à attirer particulièrement l'attention sur le caractère spécial de cette session, qui a dû s'occuper de problèmes d'ordre administratif et financier de manière beaucoup plus détaillée que de coutume. Le Conseil a consacré à ces questions une partie importante du présent rapport, car il se sent tenu de soumettre des propositions précises à l'examen de la Conférence, lors de la prochaine session qu'elle tiendra.

D'après le rapport, les gouvernements des Etats Membres pourront se rendre compte que la situation financière de l'Organisation n'est pas satisfaisante. Si, sur un budget de 5.000.000 de dollars toutes les contributions des Etats Membres ne sont pas perçues, il faut s'attendre à voir l'exercice financier en cours se solder par un déficit qui pèsera lourdement sur le programme de l'année prochaine. La FAO ne possède aucune réserve à l'exception du Fonds de roulement de 1.500.000 dollars, et cette somme risque de ne pas être suffisante pour faire face à ses besoins. Il apparaît, en conséquence, qu'il faudra prendre en 1951 les mesures nécessaires non seulement pour vivre sans dépasser les recettes effectives, mais encore pour rembourser le déficit éventuel de 1950.

Il faut donc s'attendre à ce que la FAO réduise éventuellement son programme de travail, ce qui ébranlera la base sur laquelle l'Organisation a été conçue, à moins qu'elle ne soit assurée que son revenu annuel s'élèvera au minimum à 5.000.000 de dollars. Une telle décision est inconcevable, si l'on tient compte des obligations qui incombent aux gouvernements et des objectifs si importants, tant sur le plan humanitaire qu'économique, que comporte l'Acte constitutif de la FAO; il est indispensable d'attirer sur ce point avec la dernière énergie l'attention des gouvernements qui ont omis de payer leurs contributions annuelles. Ce sont eux qui, en dernière analyse, auront contraint le Conseil à prier le Directeur général de se préparer éventuellement à une sérieuse réduction du programme de travail de l'Organisation.

Les dépenses supplémentaires afférentes au transfert du siège à Rome ont un caractère exceptionnel, et seront compensées en fin de compte par des économies. Le Conseil suggère que, si les gouvernements ne sont pas disposés à verser des contributions extraordinaires, ces dépenses soient couvertes par un emprunt pour le remboursement duquel il serait prévu les crédits voulus au budget des exercices suivants. Le remboursement de cet emprunt n'aura pas d'incidences sur le programme normal de la FAO, étant donné que les économies résultant du transfert compenseront pour le moins les annuités. A ce propos, le Conseil tient à remercier les autorités italiennes de la collaboration et de la généreuse assistance qu'elles ont fournies.

Il faut s'attacher à l'étude du problème que pose le non paiement par certains pays des contributions qu'ils s'étaient engagés à verser. Nombre de difficultés auxquelles doit faire face la FAO naissent en effet de ce non paiement et c'est pourquoi le Conseil a chargé le Comité de contrôle financier d'étudier les moyens de traiter ce problème, notamment les sanctions qu'il y aurait lieu d'appliquer.

Les 12 mois à venir constituent une période de transition, au cours de laquelle il sera utile de procéder à un examen général et détaillé de l'orientation et des tendances fondamentales de l'Organisation, ainsi que de ses méthodes financières. Ceci permettra, compte tenu de l'expérience acquise au cours des quatre dernières années, d'accroître encore l'efficacité de la FAO, de réaliser toutes les économies possibles et de tirer des ressources disponibles le maximum de profit. Cependant, il va de soi que les Etats Membres ne pourront compter sur toute l'assistance qu'ils ont demandé à la FAO de leur fournir aussi longtemps que la situation budgétaire restera ce qu'elle est et que certains gouvernements n'auront pas payé leurs contributions.

Le Conseil a tenu sa neuvième session, du 8 au 17 mai 1950, à Rome, au siège du Bureau régional de la FAO pour l'Europe, situé à la Villa Borghèse.

La première séance, qui a eu lieu au Capitole (Palazzo dei Conservatori) sur invitation des autorités italiennes, a été ouverte par M. le Maire adjoint de la ville de Rome, représentant Monsieur le Maire. Au nom du gouvernement italien, Son Excellence M. Antonio Segni, Ministre de l'Agriculture et des Forêts du gouvernement italien, a souhaité la bienvenue aux délégués.

Le Conseil a été profondément sensible aux nombreuses marques de courtoisie et à l'hospitalité dont il a été l'objet au cours de la session de la part du gouvernement italien et de la Commission italienne de liaison avec la FAO.

Adoption de l'ordre du jour

Le Conseil a approuvé l'ordre du jour tel qu'il figure à l'Annexe A.

Approbation des comptes rendus des septième et huitième sessions

Le Conseil a approuvé les comptes rendus des septième et huitième sessions.


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