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RWA/87/012-Aide-mémoire
No 144
RWA/87/012/TRAM/144

Rapport de mission Burundi, 12 – 27 avril 1991

par

Joseph RUREMESHA

DOSSIERS:

DP 9/10
MINAGRI
RR/PNUD
FAOR
Rijavec, F10
West, RAFR
Everett, DIPA
Greboval, IFID
Chrono
Diary: Ruremesha

PNUD/FAO-RWA/87/012avril, 1991

PREMIERE PARTIE: VOYAGE D'ETUDE SUR LES LACS COHOHA ET RWERU

Burundi, 12 au 23 avril 1991

I INTRODUCTION

1 Le Projet PPEC

1.1Le Projet Régional PNUD/FAO/RAF/87/099 pour la Planification, le Développement et l'Aménagement des Pêches Continentales en Afrique Orientale, Centrale et Australe (PPEC) ayant son siège à Bujumbura a débuté en janvier 1989 avec pour objectif principal une meilleure exploitation des ressources piscicoles des grands lacs partages de la région.
1.2Il est exécuté par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour une durée de quatre ans.
1.3Onze pays et trois organisations internationales participent à ce projet: Burundi, Ethiopie, Kenya, Malawi, Mozambique, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Zambie, Zaïre, Zimbabwe, la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL), la Zone d'Echange Préférentielle pour l'Afrique Orientale et Australe (ZEP) et la Conférence pour la Coordination du Développement de l'Afrique Australe (SADCC).
1.4Les objectifs immédiats de ce projet sont: de renforcer la collaboration régionale pour le développement rationnel et l'aménagement des pêches continentales et ce particulièrement pour les stocks partagés; de conseiller et assister les gouvernements dans le domaine de la planification sectorielle et de la préparation de projet; de renforcer les capacités techniques existantes par le biais de la formation; et d'établir une base d'information régionale.
1.5A l'initiative du projet PPEC, une première consultation technique sur l'aménagement et le développement de la pêche dans les lacs frontaliers entre le Rwanda et le Burundi à savoir Rweru et Cyohoha/Cohoha a été organisée à Bujumbura les 13 et 14 décembre 1989. Les recommandations de cette consultation à laquelle j'ai pris part figurent dans le rapport de mission que j'ai transmis à son Excellence le Président de la République par ma lettre no 01/09.03 du 02 janvier 1990.

2 Exposé du problème

Les délégations burundaises et rwandaises ont examine lors de la consultation du 13 au 14 décembre 1989 les différents documents élabores par les experts du projet PPEC sur la situation de nos lacs frontaliers et ont reconnu entre autres que:

2.1vu la pauvreté piscicole des lacs Rweru et Cyohoha qui sont de surcroît surexploités et ce, principalement pour les poissons de table (Tilapia, Oreochromis), le consultation a estimé qu'il serait important de gérer ces stocks en étroite collaboration;
2.2les délégués ont insisté sur l'approvisionnement en équipements de pêche adéquats (filets…) par les importateurs existants afin d'éviter dorénavant la diffusion de sennes de plage ou d'autre materiel inadapté;
2.3avant toute introduction d'espèces non représentées dans ces lacs, il a été suggéré que des études visant a identifier les niches écologiques inoccupés et présentant les avantages et les inconvénients de telles introductions soient menées de manière conjointe entre les deux pays;
2.4la délégation burundaise a exposé les difficultés que rencontre le secteur de la pêche a savoir un circuit de commercialisation archaïque, un manque d'approvisionnement en matériel de pêche, un manque de diversification de techniques de pêche et une pression fiscale importante;
2.5un des documents analysés a rappelé que la législation en vigueur dans les deux pays est identique car elle date de l'époque coloniale. Cette législation, bien qu'insatisfaisante, constitue un cadre juridique minimal qui d'orès et déjà doit être utilise par les autorités publiques. En particulier, il a été souligne que la législation permet d'intervenir sur certains lacs en interdisant la pêche pendant certaines périodes et pour des espèces de poissons déterminées;
2.6quant à l'utilisation de la senne de plage sur les lacs Cohoha et Rweru, il a été rappelé que celle-ci s'effectue en violation des dispositions législatives en vigueur et que la seule détention, vente ou achat de cet engin est prohibée;
2.7la délégation rwandaise a souligné la nocivité de la senne de plage et a également relevé que le mode de vente à la pièce du côte rwandais n'incitait pas a la capture d'exemplaire de grande taille. Par ailleurs, la délégation rwandaise a précise que le projet de législation rwandaise fixe un maillage minimum de 4 inches (maille étirée) pour les filets maillants, ce qui présuppose que le maillage de 3 à 3,5 inches actuellement utilisé du côté rwandais des lacs Rweru et Cyohoha ne serait plus admis;
2.8le représentant de la CEE a souligné la disponibilité du FED via le Projet de Développement de la Région de Kirundo à approvisionner les pêcheurs burundais en filets maillants selon les conditions financières qui restent à définir;
2.9la délégation burundaise s'est montrée prudente quant à l'hypothèse d'une fermeture temporaire de deux lacs en soulignant le manque de données les concernant et les difficultés inhérentes à la mise en application d'une telle mesure;
2.3un expert du projet PPEC a présenté ensuite les données socio-économiques recueillies par les missions de terrain, l'organisation des pêcheurs en coopérative (Burundi) et en groupements à vocation coopérative (Rwanda) ainsi que l'assistance fournie dans le domaine de la pêche par les projets BGM/Bugesera financé par la Banque Mondiale au Rwanda et SRD/Kirundo (Société Régionale de Développement) financé par le FED au Burundi. Il a exposé l'évolution de la situation économique des coopératives burundaises pêchant à la senne de plage, la chute des captures et la diminution de leur variance depuis l'introduction des sennes en 1983;
2.3.1il a été dit que les problèmes de commercialisation sont peu importants, la demande étant nettement supérieure à l'offre; il n'y a pas d'excédent;
2.3.2dans la discussion qui a suivi, la délégation rwandaise a recommandé de remplacer les sennes par des filets maillants. Il a été reconnu qu'une confiscation des sennes, quoique illégales, serait difficile à réaliser dans la mesure ou les pêcheurs associés en coopératives ont acheté cet équipement à crédit avec l'assistance d'un projet. Le représentant du projet FED a envisagé la possibilité que le projet rachète les sennes aux pêcheurs et les approvisionne en filets maillants suivant les modalités à définir;
2.3.3le délégué du burundi a suggéré que l'introduction d'espèces déjà présentes dans le lac mais de souche pure était préférable à une fermeture temporaire de la pêche sur les lacs;
2.3.4le délégué du Rwanda a demandé si le projet PPEC pouvait aider les deux pays dans le domaine de la recherche biologique sur ces lacs. Le représentant de l'IRAZ a précisé que cette activité était prévue dans le cadre du projet CEPGL qui devrait être opérationnel dans les prochains mois. La consultation a estimé que cette activité devrait revêtir un caractère prioritaire;
2.3.5les participants ont souligné que l'introduction de nouvelles espêces, le réempoissonnement et l'expérimentation de nouvelles techniques de pêche devraient également être envisagés pour les lacs Rweru et Cyohoha/Cohoha;
2.3.6le peuplement piscicole restreint des lacs Rweru et Cyohoha/Cohoha rend impossible l'utilisation optimale de toutes les ressources du milieu laissant de nombreuses niches écologiques inexploitées. Dans le but d'améliorer leur productivité le plus rapidement possible, un document a été présente sur la possibilité d'introduire de nouvelles espèces afin que toutes les ressources potentielles de nourriture soient utilisées,
2.3.7le document a présenté un bref aperçu de la biologie, des avantages et inconvénients des différents prédateurs; le Clarias gariepinus présent dans les deux lacs depuis à peu près 3 ans après son introduction dans le lac Muhazi par Joseph RUREMESHA en 1984, le Lates niloticus (Capitaine) qui peut convenir pour exploiter le stock d'Haplochromis spp. et le Protopterus aethiopicus qui peut protentiellement coloniser le fond des lacs;
2.3.8les délégations ont proposé qu'avant toute introduction de nouvelles espèces, une étude supplémentaire et plus complète sur le milieu physico-chimique et sur les ressources piscicoles soit entreprise;
2.3.9vu la surexploitation du stock des Tilapia et Oreochromis qui a conduit à une diminution de la taille de reproduction des Tilapias (nanisme), la consultation a adopte l'idée qu'il serait nécessaire de réintroduire des espèces de Tilapia de souche pure (élevage, bassin d'alevinage);
2.4avant toute réintroduction des Tilapias (Cichlidae), les délégations ont déclaré que la disparition des sennes était un préalable indispensable et qu'il était nécessaire de les remplacer par des filets maillants de 50 mm de côté afin de ne pas entraver la réussite de cette introduction;
2.4.1la consultation a propose l'introduction du protoptere (Protopterus aethiopicus, (Lepidoserenidae) dans des lacs après une étude préalable sur le stock des mollusques présents dans le milieu;

3 Rappel des recommandations proposées pour l'aménagement des lacs Cohoha et Rweru partagés entre le Rwanda et le Burundi lors de la consultation technique des 13–14 décembre 1989 à Bujumbura.

3.1afin d'améliorer les connaissances sur les ressources de ces deux lacs:
3.1.1des recherches scientifiques portant (i) sur les stocks de poisson par l'entremise de pêche expérimentale et, en particulier, sur l'importance des stocks d'Haplochromis et de mollusques, et (ii) sur le milieu physico-chimique de ces plans d'eau, soient considérées comme prioritaires par le futur projet de recherche de la CEPGL. si, toutefois, d'autres sources de financement sont immédiatement disponibles, ces recherches devraient être entreprises dès que possible;
3.1.2des systèmes simples et uniformes de collecte de données statistiques soient élaborés de manière conjointe;
3.1.3des contacts réguliers soient établis et maintenus entre les divers projets de développement intégrés et les deux administrations responsables en matière de pêche;
3.1.4une mission de terrain réunissant des techniciens des deux administrations nationales et de l'IRAZ, ainsi que ceux en charge du volet pêche au sein des projets intégrés soit organisée dans les meilleurs délais avec l'appui du projet régional PPEC;
3.2afin de contrôler l'effort de peche sur l'ensemble des lacs:
3.2.1les mesures soient prises pour assurer le respect de la législation en vigueur;
3.2.2une nouvelle loi cadre sur les pêches soit rapidement élaborée et adoptée dans chacun des deux pays;
3.2.3toutes les sennes de plages soient retirées et substituées par des filets maillants selon une procédure à définir des que possible entre le Burundi et le Projet de Développement Socio-économique de la Province Kirundo;
3.2.4un maillage uniforme de 50 mm de côte pour les filets maillants soit adopte par les deux pays pour l'exploitation des deux lacs;
3.2.5un système harmonisé de marquage des engins de peche et pirogues soit mis en place en collaboration avec les différents Ministères concernes;
3.2.6les administrations en charge assurent une formation et un suivi des encadreurs pêche employés par les projets intégrés;
3.2.7des contacts avec les autorités locales soient établis afin d'assurer des opérations de contrôle et surveillance conjointes;
3.3afin d'accroître la productivité biologique:
3.3.1les administrations responsables des deux pays prennent les mesures nécessaires afin de procéder a la réintroduction concertée de Tilapia de souche pure dans les deux lacs;
3.3.2en fonction des résultats des études scientifiques pertinentes, l'introduction de nouvelles espèces, tel que le protoptere, soit considerée et éventuellement réalisée en commun accord;
3.3.3des essais en matière d'engins et technique de pêche améliores soient entrepris avec l'appui des projets existants;.
3.3.4des contacts soient pris par les administrations nationales afin de garantir un approvisionnement régulier en materiel de pêche adéquat et similaire aux conditions économiques les plus favorables;
3.4afin de développer la coopération bilatérale:
3.4.1des échanges d'information réguliers portant sur tous les domaines concernant les questions d'aménagement et de développement de ces pêcheries soient assurés;
3.4.2les techniciens des pêches des deux administrations soient associés aux rencontres régulières réunissant les autorités des communes frontalières;
3.4.3avec l'assistance du projet régional PPEC une seconde consultation technique élargie aux autorités locales concernées soit organisée dans les prochains 12 à 18 mois, ce genre de consultation pouvant être prise en charge dans l'avenir par la CEPGL;
3.4.4les deux Etats entament des négociations pour l'établissement d'un cadre formel de coopération qui pourrait prendre la forme d'un accord bilatéral portant sur la gestion et l'aménagement des lacs Cohoha et Rweru.
3.5En conclusion de cette discussion et à l'invitation du représentant de l'IRAZ, la consultation technique a décidé d'adopter les recommandations suivantes:
a)signature d'un accord international relatif à la pêche dans les lacs Rweru et Cyohoha et/ou création d'une commission mixte spécialement chargée de cette question;
b)adoption d'un nouveau cadre législatif compatible entre les deux pays et adoption des mesures réglementaires uniformes en ce qui concerne les deux lacs partagés;
c)organisation d'opération de contrôle et de surveillance conjointes;
d)planification conjointe de l'aménagement de ces lacs, études et recherches communes, opérations d'empoissonnement simultanés, recherche conjointe des financements internationaux nécessaires au développement de la pêche dans ces lacs.
3.6Dans la discussion qui a suivi, la délégation rwandaise a recommandé de remplacer les sennes par des filets maillants. Il a été reconnu qu'une confiscation des sennes, quoique illégale, serait difficile à réaliser dans la mesure où les pêcheurs associés en coopératives ont acheté cet équipement à crédit avec l'assistance d'un projet. De plus, il s'agit d'une activité à laquelle ils n'ont pas d'alternative.
3.7Le représentant du projet FED a envisagé la possibilité que le projet rachète les sennes aux pêcheurs et les approvisionne en filets maillants suivant des modalités à définir.
3.8Le délégue du Burundi a suggéré que l'introduction d'espèces déjà présentes dans le lac mais de souche pure était préférable à une fermeture temporaire de la pêche sur les lacs.
3.9Le délégué du Rwanda a demandé si le projet PPEC pouvait aider les deux pays dans le domaine de la recherche biologique sur ces lacs. Le représentant de l'IRAZ a précisé que cette activité était prévue dans le cadre du projet CEPGL qui devrait être opérationnel dans les prochains mois. La consultation a estime que cette activité devrait revêtir un caractère prioritaire.

4 La mission piscicole de la délégation burundaise au Rwanda en mars 1990.

II LA MISSION PISCICOLE DE LA DELEGATION RWANDAISE AU BURUNDI DU 12 AU 23 AVRIL 1991.

2.1 Objet de la mission

A l'invitation du Projet Régional pour la Planification, le Développement et l'Aménagement des Pêches Continentales en Afrique Orientale/Centrale/Australe (PPEC) du 8 janvier 1991, la délégation rwandaise composée et conduite par Monsieur Joseph RUREMESHA, secrétaire d'administration au Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Forêts et Fonctionnaire de liaison du projet PPEC, a effectué un voyage d'étude au Burundi afin de prendre connaissance de l'état des pêcheries et de la mise en application des recommandations émises à Bujumbura les 13 et 14 décembre 1989 lors de la tenue de la première consultation technique sur l'aménagement et le développement de la pêche dans les lacs Rweru et Cyohoha, frontaliers entre le Rwanda et le Burundi. La délégation rwandaise a également été invitée à visiter quelques réalisation burundaises en matière d'aquaculture dont notamment les étangs d'aquaculture dans la région de Kirundo, le Centre d'Aquaculture d'Isale ainsi que la Pisciculture de Bubanza. Une visite a été réalisée dans la station de pêche de Nyamugali en Commune Kabezi et dans le Centre de Pêche de Kitaza en Commune Muhuta sur les rives du lac Tanganyika. Le programme de voyage d'étude ainsi que les personnalités rencontrés figurent respectivement aux ANNEXES I et II de ce rapport.

2.2 Itinéraire

 VolArrivéeDépart
KigaliRY 205 12.04.91
Bujumbura 12.04.91Véhicule FAO/PPEC
BujumburaPB 202 27.04.91
Kigali(annulé)27.04.91 
  Véhicule Projet Pêche au lac Kivu

2.3 Le Département des Eaux, Pêches et Pisciculture de Bujumbura

  1. Avant d'entreprendre le voyage aux lacs Rweru et Cyohoha, le Directeur du Département m'a présenté son service qui est supervisé par la Direction Générale de l'Aménagement, du Tourisme et de l'Environnement. Le Département comprend quatre services; le service de l'encadrement de la pêche, le service de la recherche halieutique, le service de la pisciculture et le service général et suivi.

  2. La pêche est organisée dans le lac Tanganyika, dans les lacs du nord et dans les réserves. Environ 21 observateurs de plage payés par l'Etat s'occupent de collecter les données statistiques de pêche, de la vérification des permis de pêche dans les pêches artisanale et coutumière. Deux observateurs du marché central de Bujumbura s'occupent de l'échantillonnage des captures et de la valorisation du produit, des statistiques de la pêche industrielle et de l'échantillonnage biologique. La FAO finance actuellement un projet de statistiques et informations sur les pêches (enquête-cadre, formation des cadres pour l'utilisation de l'ordinateur, les enquêtes socio-économiques sur les pêcheries en collaboration avec le projet PPEC pour l'étude de la rentabilité de la pêche artisanale.

  3. Le service des recherches s'occupe de la chimie de eaux, des échosondages, de l'analyse des eaux, des essais d'amélioration des techniques de pêche. Un projet CEPGL est en cours pour la mise en place d'un laboratoire hydrobiologique. Il existe aussi un projet régional Finlandais pour l'evaluation des stocks de poissons du lac Tanganyika et pour l'étude des effets de la pollution. Ce projet comprend le Burundi, le Zaïre, le Tanzanie et la Zambie.

  4. Le service de la pisciculture couvre tout le pays grâce a l'assistance bénévole du Projet Corps de la Paix (Américain). Le Catholic Relief Service finance la formation du personnel. Le FED gràce au Service Régional de Développement (SRD) finance également a travers le Ministère de l'Agriculture des activités piscicoles. Un financement on PNUD en matière de la pisciculture est également attendu, cependant deux thésards sont en formation a l'Université d'Auburn (Etats-Unis). Le nombre d'étangs est actuellement évalué à 10000 dont 3000 étangs sont encadres par le service; la superficie minimale par étang est de 2 ares et la production varie entre 10 et 25 kg/an en altitude et 40 a 50 kg/an dans la plaine d'Imbo. A titre d'exemple, la situation piscicole de la province de Kirundo figure a l'ANNEXE IX. Quant à l'encadrement de la pisciculture, la province est placée sous l'Inspecteur des Eaux et Forets, la Commune par l'Agronome des Eaux et Forêts et la Zone ou Cellule par des Moniteurs Piscicoles. Notons aussi qu'a plusieurs reprises, la formation en matière de pisciculture touche directement les paysans et leurs encadreurs.

2.4 La coordination du projet PPEC

  1. Après les discussions avec le Directeur du Département des Eaux, Pêches et Pisciculture; j'ai eu un entretien avec le Dr. Dominique GREBOVAL, Coordinateur du Projet PPEC.

  2. A l'issue de notre entretien, nous nous sommes convenus qu'il enverra ses experts biologistes dans les lacs Cyohoha et Rweru pour faire certaines études devant permettre et aboutir aux empoissonnements de ces lacs dans les plus brefs délais.

2.5 La visite des lacs Cyohoha et Rweru

2.5.1 Termes de référence

la mission était composée de:

Les termes de référence de la mission étaient de me rendre compte du développement de la pisciculture dans la province de Kirundo et de discuter avec les personnes concernées des progrès réalisés dans les recommandations pour l'aménagement des lacs Cyohoha et Rweru partagés entre le Rwanda et le Burundi. Pour rappel, les deux lacs, du côté burundais, sont situés dans la province de Kirundo où le projet “Développement socio-économique de la province de Kirundo” financé par le Fond Européen de Développement (FED) est en cours d'exécution et ce depuis 1986.

Des coopératives de pêche ont été formées sous la tutelle de ce projet. Les seules sennes recensées appartiennent aux pêcheurs des coopératives et aux 9 réfugiés zaïrois. Ces sennes ont été fournies dans le premier cas par le FED et dans le deuxième cas par le HCR. La législation en matière de pêche et pisciculture actuellement en vigueur au Rwanda et au Burundi interdit d'utilisation des sennes de plage dans les lacs Rweru et Cyohoha/Cohoha.

5 Réalisations effectuées à ce jour conformément aux recommandations de la consultation technique des 13 – 14 décembre 1989 à Bujumbura.

Les points suivants ont été réalisés, partiellement réalisés ou sont en cours:

5.1 Amélioration des connaissances sur les ressources
5.1.1Des demandes ont été faites au FED pour qu'il puisse acheter une batterie de filets maillants nécessaires pour les pêches expérimentales, nous n'avons appris qu'à ce jour que le FED serait dans l'impossibilité de le faire.
5.1.2Des contacts réguliers ont lieu entre les administrations responsables en matière de pêche et les projets de développement intégrés par l'entremise du projet PPEC.
5.1.3Une mission de terrain pour le Directeur des Pêches, Eaux et Pisciculture du Burundi (Mr. Antoine KIYUKU) et un technicien du même Département (Mr. Bernard SINUNGUKA) a été organisée. Ils ont visité outre les deux lacs partagés du côté rwandais, les installations et les réalisations entreprises par la Division Pêche et Aquaculture. Cette mission a eu lieu du 7 au 15 mars 1990. Du côté rwandais, Mr. Joseph RUREMESHA, a été envoyé au Burundi du 12 au 23 avril 1991.
5.2 Contrôle de l'effort de pêche
5.2.1 et5.2.3   Des contacts ont été pris avec le FED pour le retrait des sennes de plage des coopératives et leur remplacement par des filets maillants.
5.2.2Un consultant de la FAO, Mr. N. BONUCCI a été envoyé au Rwanda et au Burundi pour établir une nouvelle législation des pêches.
5.2.4Le maillage proposé pour les filets maillants sera de 50 mm de côté.
5.2.6Mr. Bernard SINUNGUKA a suivi un stage au Rwanda dans le Projet Etudes et Aménagement du lac Muhazi (Coopération Belge) afin de voir les processus des pêches expérimentales.
5.3 Accroissement de la productivité biologique
5.3.4Le FED pourra être le garant pour l'approvisionnement régulier en matériel de pêche pour les coopératives du côté burundais.
5.4 Développement de la coopération bilatérale
5.4.1Des échanges d'informations réguliers se font entre les deux pays par l'entremise des Départements de Pêche et par le projet PPEC.
5.4.2A chaque réunion des autorités des Communes frontalières, les techniciens de pêche burundais sont invités si ceci viennent par eux-mêmes.
5.5 Visite effectuée dans la Province de Kirundo
Itinéraire  
 ArrivéeDépart
Bujumbura 15.04.91
Kirundo15.04.9117.04.91
Bujumbura17.04.91 
5.6 Personnes rencontrées

6 Résumé des activités et observations

6.1 Etangs piscicoles

La mission a visité des essais de pisciculture effectués par 6 paysans, actuellement encadrés par le projet FED. Les étangs faisaient en moyenne 3 ares (sous eau). Les alevins nécessaires à la mise en charge ont été achetés par le FED à Mr. Tharcisse MURARA (Propriétaire de l'Auberge du nord à Kirundo).

L'étang d'alevinage de Mr. Tharcisse MURARA a de ce fait également été visité par la mission. L'étang fait 6 ares. La mise en charge a été de 1 Tilapia nilotica par m2. Les alevins sont vendus à 10 FBU et les géniteurs à 150 FBU. Cet étang parvient à diffuser près de 12.000 alevins par mois (120000 FBU).

Lors de ces 2 visites, la mission a remarqué que le contenu des compostières des étangs n'est pas assez diversifié, en effet, seules des feuilles de patates douces, de drêche, des restes de sorgho et parfois de la bouse de vache sont utilisés. La mission a proposé également de mettre du son de riz et de la drêche de coton. Il est également souhaitable que le projet d'aquaculture FAO/PNUD puisse conseiller les encadreurs piscicoles du projet FED.

6.2 Lacs Cohoha et Rweru
6.2.1 Lac Cohoha

Des 5 coopératives installées sur le lac Cohoha, 3 d'entre elles ont été visitées: Yaranda, Cimo et Kigosi. Chaque coopérative n'est donc pas sujette à des taxes d'embarcations et de droit de pêche. Les pêcheurs individuels ne possèdent que des filets maillants avant un maillage de 3 inches.

Lors de la dernière réunion (FED, FAO, Département des pêches, pêcheurs) qui s'est passée au projet Kirundo début 1991, les problèmes d'utilisation des sennes ont été expliques: destruction des alevins et des frayères… Lors de la mission, les chefs de coopératives ont expliqué qu'ils ont éssayé de respecter certaines frayères. Depuis quelques mois, des poissons de taille conséquente sont d'après eux en nombre plus importants qu'il y a un an et demi. Ces poissons peuvent également venir du Rwanda durant la saison des pluies. Pour rappel, les rwandais n'utilisent pas de sennes.

Les pêcheurs comprennent donc actuellement la nocivité des sennes de plage pour le lac Cohoha vu les nouvelles captures de gros poissons (1 à 2 kg) mais en nombre insuffisant. Ils acceptent et veulent maintenant des filets maillants de 4 a 5 inches de mailles qui leur permettront de mieux sélectionner la taille des poissons capturés. Les gros tilapias sont principalement attrapes durant la nuit et lors des 2 saisons de pluies.

En grande majorité, les poissons vendus aux marchés sont de petits calibres. Ceci s'explique facilement par le fait que les poissons sont vendus à la pièce et non au poids. Les gros poissons sont gardés pour l'auto-consommation. Depuis quelques mois, de gros poissons arrivent au marché et la population commence à acheter au “poids”, surtout dans la Commune de Bugabira où le poisson peut être vendu soit a 120 FBU le kg on soit à 100 FBU pour 5 pièces. D'après les pêcheurs, la pêche commence à devenir aussi rentable que le café.

Le problème de vols sur le lac n'est toujours pas réglé. Les sennes (coopérative et les filets maillants (pêcheurs individuels) ne sont pas gardés par les pêcheurs. Les pêcheurs burundais ont reconnu sans problème que les burundais se volent entre eux, surtout pour les filets maillants et volent plus que les rwandais.

En apprenant la possibilité de réempoissonnement, les chefs de coopératives interrogés ont alors proposé que l'on arrête la pêche pour un certain temps. Les Chefs des villages visites, ont expliqué que pour eux un arrêt momentané de la pêche ne poserait pas trop de problèmes, l'agriculture suffirait pour l'autoconsommation. La province de Kirundo est en effet (i) une des régions les plus riches du point de vue fertilité de la terre et (ii) une zone aidée et encadrée par le projet FED.

6.2.2 Lac Rweru

La coopérative de Nyagisozi dans la Commune de Busoni a également été visitée. Les 10 Pêcheurs de cette coopérative sont en grande majorité des réfugiés zaïrois (9), installés là depuis 5 ans. Le 10ème pêcheur est burundais. Ces pêcheurs ont reçu du HCR, 2 sennes de plage de chacune 600 m de long et de 8 m de profondeur que les pêcheurs ont coupés en deux. Ils ont donc actuellement en leur possession 4 sennes de plage. Chaque senne appartient à 2 pêcheurs qui se font aider pour le maniement par 13 personnes.

Ces réfugiés sont contre l'emploi de filets maillants, ils croient que l'utilisation de ce type d'engins de pêche est impossible sur le lac Rweru vu la présence d'îlots flottants de papyrus, alors que leurs voisins rwandais n'ont aucun problème avec la manipulation des filets maillants.
Les pêcheurs sont également contre l'arrêt de la pêche, ceux-ci estiment que la surface de terre leur attibuée est insuffisante pour seulement vivre de l'agriculture. Si on arrête la pêche pour les réempoissonnements, ils demandent à ce qu'on les déplace ailleurs (lac Tanganyika) où qu'on leur attribue des terres supplémentaires.

7 Principaux résultats

7.1 Enlèvement des sennes et remplacement de celles-ci par des filets maillants

Le Directeur national et le Conseiller Principal du projet FED ont donné leur agrément pour l'achat des filets maillants. Le projet PPEC doit aller chez Nico (Bujumbura) pour chercher la facture proforma de ces filets. Les responsables des coopératives doivent recenser le nombre de filets maillants nécessaires auprès des pêcheurs et donner le résultat de l'enquête auprès de Mlle Monique MAES. Assistante Biologiste du projet PPEC.

Une réunion est prévue dans 2 semaines à Kirundo afin d'expliquer l'état d'avancement des recommandations aux pêcheurs et le moment du réempoissonnement des lacs, du retrait des sennes de plage et de la durée de l'arrêt de la pêche.

Les filets maillants devront avoir une couleur différente ou des noeuds différents de ceux utilisés par leurs voisins rwandais. Ceci permettra une meilleure confrontation lors de vols de filets. Le Rwanda dispose actuellement des filets blancs, et le Burundi, des rouges.

7.2 Problèmes des réfugiés

Le projet PPEC et le Département des pêches s'est engage à aller voir le HCR à Bujumbura afin d'expliquer le problème des réfugiés zaïrois sur le lac Rweru. Le projet FED ira voir le Gouverneur de la Province de Kirundo pour arranger un rendez-vous entre le Gouverneur, le HCR et le Département des Pêches.

La mission ne comprend pas pourquoi les réfugiés ne pourraient pas utiliser des filets maillants, alors que les rwandais et les burundais acceptent de les utiliser. Pour la mission, les sennes de plage doivent être enlevées sur tout les lacs du nord.

7.3 Recensement des pêcheurs individuels

Une enquête ultérieure sera effectuée par le projet PPEC pour estimer le nombre de pêcheurs indépendants travaillant sur les lacs. Une première estimation sera faite du côte burundais et sur le lac Cohoha.

Les pêcheurs individuels doivent payer une taxe d'embarcation de 3.000 FBU par an du côté burundais et de 500 FRW du côté rwandais/pirogue.

7.4 Marquage des embarcations

Le problème des marquages des embarcations sera évoque lors de la réunion du samedi 20 avril 1991 qui réunira les techniciens rwandais, burundais, le Directeur des Pêches burundais et le projet PPEC. Cette réunion pourra être considérée comme une préconsultation technique sur les lacs Cohoha et Rweru.

Le Gouverneur de la Province de Kirundo s'est d'orès et déjà proposé dans l'aide du contrôle des embarcations, de la fermeture de la pêche si elle est nécessaire et des engins de pêche.

7.5 Visite au Centre d'Aquaculture d'Isale
  1. En compagnie de Mr. Antoine KIYUKU, Directeur du Département, j'ai procédé à la visite du Centre d'Aquaculture d'Isale qui se trouve à 25 km de Bujumbura dans la Commune Isale à une altitude de 1.550 m.

  2. Il a été construit en 1984 sur financement suisse dans le cadre du Programme d'Appui au Développement Communal; il a une superficie de 66 ares sous eau et comprend 10 etangs ou on fait l'élevage intensif du Tilapia nilotica.

  3. Le but de ce Centre est de fournir les alevins de bonne souche à la population (plus au 1.200 étangs populaires dans cette Commune), la production associée des poissons/poules et prochainement poissons/porcs/canards/lapins, les essais d'azolla pour l'alimentation des poissons et la vulgarisation de meilleures techniques d'elevage de poissons en milieu rural.

  4. La mise en charge varie entre 1 à 3 poissons/m2, on alimente avec le son de riz et l'alcovit; on vide une fois l'an et l'on obtient 25 à 45 kg/an selon l'alimentation. Tous les étangs sont dotés de compostières; le coût d'un alevin pour la mise en charge varie entre 10 et 50 FBU et l'adulte vaut 100 FRW/pièce soit 250 à 300 FBU/kg. La croissance est très bonne de telle manière que l'on a 120 gr en 3 mois.

7.6 Visite des débarcadères du lac Tanganyika
  1. Accompagné par Mr. Sylvestre BAMBARA, Conseiller au Département; une visite a été effectuée dans la Station de Pêche de Nyamugali (séchoirs) en Commune Kabezi a ± 15 km de Bujumbura et plus loin dans le Centre de Pêche (fumoirs) de Kitaza en Commune Muhuta.

  2. Les stations anciennement financées par la Banque Mondiale au moment où elles opéraient dans la cadre de la SUPOBU (Société Usine des Poissons du Burundi) sont actuellement sous la supervision du Département qui les louent avec les pêcheurs ou les commerçants privés à raison de 35000 FBU par mois. D'autres centres de pêche se trouvent a Magara, Rumonge et Nyanza-lac. Les séchoirs solaires ont fait l'objet des essais mais ne sont pas pour le moment fonctionnels.

  3. La pêche se fait aux catamarans (deux pirogues en planches reliées ensemble) car les lamellés-collés ne sont plus d'usage et les lampes utilisées sont de marque Anchor et Standard. Le coût de deux pirogues catamarans est évalue entre 60 et 80000 FBU et celui d'un kg de ndagala frais a environ 90 FBU au marché près des plages.

  4. Une autre visite a été effectuée au marché de Bujumbura ou on a installé une chambre froide pour la conservation des poissons. Plusieurs espèces de poissons sont en vente au marché où un agent du département contrôle tout arrivage. Notons que le ndagala séché en provenance de la Tanzanie y est commercialisé en raison de 200 FBU le kg.

7.7 Visite des étangs de pisciculture de la Province Bubanza

Le 22 avril 1991 a été le jour de la visité des etangs de pisciculture de la Commune Musigati dans la zone Kiyuka. Les etangs installés dans le marais de Kiyuka sont individuels, d'une superficie variant de quelques m2 (1 m2) a 5 ares et peuples de Tilapia nilotica. L'alimentation de poissons, déficiente d'ailleurs est composée de stipes de bananiers, de feuilles de colocases et de manioc. L'eau d'alimentation vient du fond des etangs et les compostières sont installées tout le long de l'étang ce qui peut par ailleurs provoquer l'asphyxie de poissons. La mise en charge est de 1 poisson par m2. Toute la province compte 1200 étangs. La durée d'élevage est de 12 mois avec une production variant de quelques sujets à 20 kg/an. Il n'y a pas de système de vidange et on utilise un filet traînant pour ramasser les poissons. Le prix d'un alevin varie entre 10 et 50 FBU la pièce et 1 kg d'adulte vaut 100 FBU. L'encadrement est assure par l'Inspecteur Régional des Eaux et Forêts, le Forestier de Province ainsi qu'un Volontaire Américain du Corps de la Paix.

En conclusion, le développement de la pisciculture en milieu rural burundais est en bonne voie mais il faudra mettre plus d'accent sur le génie piscicole (construction des étangs) et leur gestion pour augmenter la production. La superficie minimale préconisée de l are me semble trop petite pour une rentabilité attirante.

7.8 Visite des autres débarcadères au lac Tanganyika

Enfin de clôturer ma visite au Burundi en date du 23 avril 1991; j'ai eu l'occasion de me rendre encore une fois dans les plages de pêche de Nyamugali et cette fois-ci aux Centres de Kitaza, Magara, Kagongo, Rumonge, Mugaruka, Mvugo et Kabongo.

A Nyamugali, les pêcheurs nous ont précisé que la location du séchoir est de 150 FBU par caisse de 20 kg et par jour et que le séchage se fait pendant au moins 2 jours.

A Kitaza, nous avons été informé que le coût d'une caisse de poissons frais (45 kg) varie entre 6 et 8000 FBU et que les taxes s'élèvent à 5000 FBU par catamaran et par an et 250 FBU par caisse par jour pour la Commune et 250 FBU par caisse de 45 kg par vendeur au marché de Bujumbura.

A Magara, l'Université de Bujumbura a effectue des essais avec des séchoirs solaires mais ils sont actuellement inutilisés.

Dans la province de Bururi en Commune Rumonge, nous avons visité la plage de Kagongo où le séchage du poisson se fait sur le sable. Nous avons pu constater la présence de 7 unités de peche grecques qui vendent leur capture à Bujumbura. La valeur d'un unité est d'environ 50 millions de FBU et sont taxées a raison de 400000 FRW/unité/an par le Ministère des Finances et 250 FBU/caisse au marché. La pêcherie du Centre de Rumonge a été déplacée pour céder la place a la douane récemment installée, ce qui a rendu les séchoirs inutilisés et le séchage sur le sable.

Dans la Commune de Nyanza-lac, Province Makamba, nous avons fait un tour dans la plage de pêche de Mugaruka où le séchage se fait aussi sur le sable et le fumage directement sur le feu de bois, ce qui fait que le poisson est cuit au lieu d'être fume.

Une autre visite a eu lieu sur la plage de Mvugo où nous avons assisté à un même fumage qui dure 4 heures avec une durée de conservation de ± 4 jours. Le coût de poissons fumes (environ 1/2 kg) est de 200 FBU.

Nous avons clôturé notre visite par la plage de Kabongo à la frontière tanzanienne où le séchage se fait également sur le sable.
En conclusion, les améliorations sont a faire pour le traitement du poisson après capture pour disposer d'un produit de meilleure qualité.

ANNEXE 1: PROGRAMME DU VOYAGE D'ETUDE

Voyage d'étude de Mr. J. RUREMESHA (12 au 23 avril 1991)

ProgrammeResponsable
  
Vendredi 12 avril 
arrivée par le vol RY 205 à 14h45Projet PPEC
  
Samedi 13 avril 
Discussion avec le Directeur des pêchesDirection des pêches
  
Dimanche 14 avril 
Journée libre 
  
Lundi 15 avril 
Visite des étangs d'aquaculture dans la région de Kirundo, départ à 10h00Projet PPEC/Direction des pêches
  
Mardi et mercredi 16/17 avril 
Visite des lacs du nordProjet PPEC
Visite du projet FED et des responsables du volet pêché/coopérative
  
Jeudi 18 avril 
Visite du Centre d'Aquaculture d'Isale avec le Directeur des pêchesDirection des pêches
  
Vendredi et samedi 19/20 avril 
Visite du lac Tanganyika (débarcadères….)Direction des pêches
  
Dimanche 21 avril 
Journée libre 
  
Lundi 22 avril 
Visite de la pisciculture de CibitokeDirection des pêches
  
Mardi 23 avril 
Visite des Centres de Pêche et Plages de Nyamugali Kitaza, Magara, Kagongo, Rumonge, Nyanza-lac, Mugaruka, Mvugo et Kabonga.Direction des pêches
  
Mercredi 24 au 26: BujumburaProjet PPEC: Seconde réunion du Comité Consultatif

ANNEXE 2: PERSONNES RENCONTRES

1. Projet PPEC

- Dr. Dominique GREBOVAL:Coordinateur du Projet PPEC/PNUD/FAO-RAF/87/99
- Mlle Monique MAES:Biologiste du Projet PPEC B.P. 1250 Bujumbura
- Mr. DAMPFA:Volontaire des Nations Unies Projet PPEC
- Mr. Benoît HOREMANS:Economiste au Projet PPEC

2. Direction des Eaux, Pêches et Pisciculture

- Mr. Antoine KIYUKU:Directeur du Département des Eaux, Pêches et Pisciculture B.P. 631 Bujumbura
- Mr. Emmanuel NKURUNZIZA:Constructeur des Bateaux de Pêche
- Mr. Sylvestre BAMBARA:Conseiller au Département des Eaux, Pêches et Pisciculture B.P. 631 Bujumbura
- Mr. KARAKURA:Conseiller

3. Centre d'Aquaculture d'Isale

- Mr. J. Berchmans KALIHWANE:Technicien Piscicole
- Mr. Godefroid HAKIZIMANA:Vétérinaire de la Commune Isale

4. Province de Bubanza

- Mr. Venant BARINDOGO: Inspecteur Régional Bubanza, Bujumbura, Cibitoke des Eaux et Forêts
- Mr. Salvator NTIRANDETSE: Technicien Forestier de la Province de Bubanza

5. Université Nationale du Burundi

- Mr. Gaspard NTAKIMAZI: Directeur des recherches

ANNEXE 3: LES LACS RWERU ET CYOHOHA.

ANNEXE 4: SITUATION PISCICOLE DANS LA PROVINCE DE KIRUNDO.

COMMUNECOLLINESUPERFICIE
(ARES)
DATE DE CONSTRUCTIONDATE DE PEUPLEMENTETANOS EN CONSTRUCTION
(ARES)
ETANOS EN PROJET DE CONSTRUCTION
(ARES)
KIRUNDOKAVOGERO(MURARA)67/8923/1/90  
KAVOGERO(MURARA)2/87/87  
RUNYONZA29/8926/4/90  
RUNYONZA210/8926/4/90  
RUNYONZA43/9022/8/90  
RUNYONZA412/8926/6/90  
KAVOMO312/8926/6/90  
KAVOMO210/892/7/91  
KIREKA47/8924/1/90  
RURATA2/9016/1/90  
RUGERO1,8/90   
RUGERO     
RUGERO     
KAVOGERO3,512/8919/6/90  
KAVOGERO3,512/895/9/90  
MURAMBA /87   
GIKUYO /87   
BUSENYI /91 4 
BUGABIRAKIRI 8/89 3 
VUMBIKIGOBE29/8924/1/90  
KIGOBE29/8924/1/90  
KIGOBE29/9026/4/90  
KIRYAMA29/8926/4/90  
BWAMBARANGWEBIKINGA128/87   
MUKENKE(Brigade)12/91   
KANZIGIRI     
NTEGASASA(Ecole Prim.) /90 5 
MURARAMBWE512/8922/8/90  
GIHOME I112/8926/10/90  
GIHOME II212/8926/10/90  
GIHOME III312/8926/10/90  
GIHOME IV /8723/1/90 3
MIHIGO /8723/1/90 2
BUSONIRUSARASI 8/89  12
GITOBEGATOKE 8/89  12

ANNEXE 5: CARTE SCHEMATISANT LES PRINCIPAUX CENTRES DE DEBARQUEMENT



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