La formation forestière a été un domaine important d'activité de la FAO depuis sa création. L'Organisation a aidé à la mise en place d'institutions de formation forestière, à tous les niveaux, dans de nombreux pays. Certaines de ces écoles ont une vocation régionale, comme l'Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF) au Cap Estérias (Gabon) et l'Ecole de faune de Garoua (Cameroun) en Afrique Centrale. La Consultation d'experts sur l'enseignement forestier organisée par la FAO à Rabat (Maroc), en octobre 2001, a souligné l'urgente nécessité de renforcer l'enseignement forestier et de réformer les programmes de formation afin de mieux répondre aux nouveaux besoins et contextes de la gestion durable des forêts, impliquant notamment une approche intégrée, pluridisciplinaire et participative. La consultation a aussi recommandé que la FAO continue à promouvoir les réseaux régionaux pour appuyer les institutions de formation et d'éducation forestières.
Le déficit de compétences est une des contraintes majeures à la gestion durable des massifs forestiers d'Afrique Centrale. La présente étude, visant à mieux cerner les besoins en formation dans le secteur forestier en Afrique centrale, a été réalisée en collaboration avec l'Union mondiale pour la nature (UICN) et le Réseau des institutions de formations forestière et environnementale d'Afrique Centrale (RIFFEAC), avec l'appui du programme de partenariat FAO/Gouvernement du Royaume des Pays Bas.
Le présent rapport synthétise les résultats d'études nationales réalisées dans les sept pays suivants: le Burundi, le Cameroun, le Congo, la République Démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et la République Centrafricaine. Partant d'une analyse des besoins en compétences humaines des différents acteurs de la gestion durable des forêts (administration, secteur privé, ONG, populations locales), l'étude définit des besoins en formation, plus d'un point de vue qualitatif que quantitatif. Elle montre également que, dans la sous-région, les programmes d'enseignement forestier n'ont pas été régulièrement adaptés aux changements intervenus dans le secteur forestier, les méthodes pédagogiques ne sont plus toujours appropriées pour les nouveaux objectifs d'apprentissage, et les infrastructures ne permettent pas aux enseignants de conduire la formation d'une manière convenable. L'inclusion de la satisfaction des besoins de formation forestière dans la politique forestière, spécialement pour rendre effective la formation continue et la formation des ouvriers forestiers, est aussi très importante.
Une autre conclusion importante est la nécessité de renforcer la coopération régionale dans l'enseignement forestier en Afrique Centrale afin de favoriser une utilisation plus efficace des capacités de formation disponibles dans la sous région.
Nous espérons que cette étude sera utile à la définition des programmes et des actions à mener pour doter les pays d'Afrique Centrale de toutes les compétences requises pour la gestion durable de leurs forêts.
El-Hadji Sène
Directeur
Division des ressources forestières
La présente étude fut realisée en collaboration par le Service de la conservation, de la recherche et de l'enseignement forestiers de la FAO, le Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale d'Afrique Centrale (RIFFEAC) et le Bureau régional pour l'Afrique centrale de l'Union mondiale pour la nature (UICN). La synthese régionale a été realisée par Jean-Claude Nguinguiri (UICN) sur la base des rapports nationaux preparés par S. Bigawa et V. Ndoréré (Burundi); A. Foudjet, Z. Tchanou et J. Kingué Sobgoum (Cameroun); D. Nzala et H. Boukoulou (Congo); S. Ibrahim Sambo et C. Ndoutoume (Gabon); J. Mba Avoro et F. Eneme (Guinée Équatoriale); J. Mahodé et N. Mvalé (République Centreafricaine) et L. Ayingweu, M. Shabantu et K. Batunyi (République Démocratique du Congo). À la FAO, Pieter van Lierop, fonctionnaire (enseignement forestier) fut responsable de la coordination générale.
ADIE |
association pour le développement de l'information environnementale |
ANAFE |
african network for agroforestry education |
ATIBT |
association technique internationale des bois tropicaux |
CDE |
centre pour le développement des entreprises (acp-ue) |
CEFDHAC |
conférence sur les écosystèmes de forêts denses et humides d'afrique centrale |
CIFOR |
centre for international forestry research |
CITES |
convention sur le commerce international d'espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction |
COMIFAC |
conférence des ministres sur la conservation et la gestion durable des forêts d'afrique centrale |
CRESA |
centre régional d'enseignement spécialisé en agriculture forêt-bois |
ECOFAC |
programme de conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers en afrique centrale |
ENEF |
école nationale des eaux et forêts |
ERAIFT |
école régionale post-universitaire d'aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales |
FASA |
faculté d'agronomie et des sciences agricoles (cameroun) |
FORAFRI |
projet régional de capitalisation et de transfert des résultats des recherches menées dans les forêts denses humides d'afrique |
GTZ |
coopération allemande au développement |
IFIA |
interafrican forest industries association |
IDR |
institut de développement rural - université marien ngouabi (congo) |
ISDR |
institut supérieur de développement rural de mbaiki (rca) |
ITA |
institut technique agricole (rdc) |
MINEF |
ministère de l'environnement et des forêts (cameroun) |
OIBT |
organisation internationale des bois tropicaux |
PAFT |
plan d'action forestier tropicale |
PNAE |
plan national d'action environnementale |
RIFFEAC |
réseau des institutions de formation forestière et environnementale d'afrique centrale |
UICN |
union mondiale pour la nature |
WCS |
wildlife conservation society |
WRI |
world resources institute |
WWF |
world wide fund for nature |