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INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION (continued)
INTRODUCTION ET QUESTIONS DE PROCEDURE (suite)
INTRODUCCION Y CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO (continuación)

Adoption of Second Report of Général Committee
Adoption du deuxième rapport du Bureau
Aprobación del primer informe del Comité Général

LE PRESIDENT: Excellence, Mesdames et Messieurs, je déclare ouverte la troisième séance plénière. Ce matin, il y a eu une réunion du Bureau; aussi, comme premier point de notre ordre du jour, je voudrais soumettre le deuxième rapport de votre Bureau.

LE SECRETAIRE GÉNÉRAL: Le deuxième rapport du Bureau comprend deux sections. Je vais les lire l’une après l’autre, et vous pourriez les adopter au fur et à mesure.

Section 1: Nomination des vice-présidents des trois Commissions.

1. Conformément à l’article X-2c) du Règlement général de l’Organisation, le Bureau гecommande à la Conférence de répartir comme suit les vice-présidences des trois Commissions:

Commission I: Nigéria - République démocratique populaire du Yémen
Commission II: République fédérale d’Allemagne – Pakistan
Commission III: El Salvador - Hongrie

Les délégués des pays intéressés sont invités à communiquer le plut tôt possible au Président de la Conférence le nom du membre de leur délégation désigné pour exercer les functions de vice-président.

LE PRESIDENT: Vous avez entendu la section l du rapport du Bureau de ce matin. Y a-t-il des objections? S’il n’y a pas d’objections, cette section est adoptée.

LE SECRETAIRE GÉNÉRAL: Section 2: Participation des mouvements de libération.

2. Conformément à la suggestion faite par le Conseil à sa quatre-vingt-septième session, les observateurs de l’Organisation pour la libération de la Palestine et des mouvements de libération africains reconnus par l’OUA ont été invités à participer à la Conférence.

La Conférence voudra certainement confirmer ces indications.

LE PRESIDENT: Vous avez entendu la section 2 du rapport de votre Bureau. Y a-t-il des objections? S’il n’y a pas d’objections, cette section est adoptée.

Nous avons ainsi adopté le deuxième rapport de votre Bureau.

Adopted
Adopté
Aprobado

Adoption of First Report of Credentials Committee
Adoption du premier rapport de la Commission de vérification des pouvoirs
Aprobación del primer informe del Comité de Credencial·es


Nous allons maintenant poursuivre nos travaux en procédant à l’adoption du premier rapport de la Commission de vérification des pouvoirs. Aussi, sans tarder, je prie M. Laube (Autriche), Président de la Commission de vérification des pouvoirs, de nous présenter le premier rapport de cette Commission.

H. LAUBE (Chairman, Credentials Committee): The Credentials Committee had its first meeting on 9 November 1985 to examine the credentials of the delegations of Member Nations to the Twenty-Third session of the FAO Conference. The Committee, in accordance with Rule III-2 of the Général Rules of the Organization and the criteria established by previous committees, examined the credentials of 141 delegations and found them to be valid. The Member Nations to which those delegations belonged are shown on the attached list. To date 12 Member Nations have not presented credentials. Three Member Nations have advised the Secretariat that they will not attend the Conference. They are Guyana, Laos and Papua New Guinea. Any other credentials which are received as well as the credentials of the representatives of Specialized Agencies of the United Nations and of the Observers from other intergovernmental and non-governmental organizations will be examined by the Committee at subsequent meetings.

LE PRESIDENT: Je vous remercie M. Laube, Président de la Commission de vérification des pouvoirs. Vous venez d’entendre le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs. Y a-t-il des objections? S’il n’y en a pas ce rapport est adopté. Il vous sera distribué aussitôt après la présente seance sous la cote C 85/LIM/7.

Adopted
Adopté
Aprobado

PART IV - APPOINTMENTS AND ELECTIONS
QUATRIΈME PARTIE - NOMINATIONS ET ELECTIONS
PARTE IV - NOMBRAMIENTOS Y ELECCIONES

24. Applications for Membership in the Organization:

- Cook Islands

- Solomon Islands

24. Demandes d’admission à la qualité de Membre de l’Organisation:

- Iles Cook

- Iles Salomon.

24. Solicitudes de ingreso en la Organización:
- Islas Cook
- Islas Salomón

LE PRESIDENT: Nous allons passer au point suivant de l’ordre du jour. Il s’agit de l’examen du point 24 relatif aux demandes d’admission à la qualité de Membres de l’Organisation. La Conférence va maintenant procéder au vote sur l’admission à la qualité de Membre de l’Organisation des pays suivants: les îles Cook et les îles Salomon.

Je rappelle que le vote qui a lieu au scrutin secret est organisé conformément aux dispositions de l’article II, paragraphe 2, de l’Acte constitutif, qui est ainsi conçu: “La Conférence peut, à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés, et sous réserve que la majorité des Etats Membres de l’Organisation soient présents, admettre à la qualité de Membre de l’Organisation tout Etat qui a déposé une demande d’admission accompagnée d’un instrument officiel, par lequel il accepte les obligations découlant de l’Acte constitutif en vigueur au moment de l’admission”.

Le Secrétariat va maintenant vous donner quelques indications pratiques sur le déroulement des opérations de vote.

LE SECRETAIRE GÉNÉRAL: A l’appel de leur nom, qui sera fait par le Secrétaire général adjoint, les représentants des Etats Membres devront se rendre dans le secteur réservé aux opérations de vote. Là, ils recevront deux bulletins de vote, un pour chacune des deux demandes d’admission. Ces bulletins porteront trois cases marquees: Pour, Contre, et Abstention. Pour voter, ils passeront dans l’isoloir et marqueront d’une croix la case correspondant à leur choix.

Comme il est stipulé à l’article XII.4 c) du Règlement général de l’Organisation, les bulletins blancs seront comptés comme abstentions.

Aux termes de l·alinéa 4 d) du même article XII, les bulletins de vote ne doivent porter aucune indication et aucun signe autre que celui par lequel s’exprime le suffrage.

LE PRESIDENT: Conforшément à Particle II, paragraphe 2 de l’Acte constitutif de la ҒAO, et aux termes de l’article XII du Règlement général de l’Organisation, le quorum exigé pour ces élections est la majonté des Etats Membres de l’Organisation; cela signifie qu’au moins 78 Etats Membres doivent être représentés dans la salle au moment des élections.

J’oi demandé au fonctionnaire électoral de vérifier le nombre de délégations présentes, et j’apprends a l’instant qu’il y a dans la salle au moins 108 délégations. Nous pouvons done procéder au vote.

Je vous rappelle que conformément au paragraphe 14, de Particle XII du Règlement général lorsqu’un scrutin a été ouvert, aucun délégué ou représentant ne peut l’interrompre, sauf pour présenter une motion d’ordre touchant le vote.

Conformément au paragraphe 9, alinéa c) de l’article XII du Règlement général, le Président de la Conférence nomme deux scrutateurs choisis parmi les délégués ou représentants, ou leurs suppléants. Je demande done a MM. les délégués du Brésil et de Norvège de faire fonction de scrutateurs pour les élections, et je les prie de prendre place dans la zone réservée au vote.

Je prie le Secrétaire général adjoint d’appeler les délégations à aller voter à tour de role. Je voudraxs sxmplement ajouter qu’en raison de la visite de son Excellence le Président du Pérou que nous attendons ce matin à partir de 10 heures et demie cette séance devra être interrompue immédiatement après le vote et au plus tard à 10 heures 20.

Nous allons procéder au vote.

Vote
Vote
Votación

LE PRESIDENT: Excellence, Mesdames, Messieurs. Le vote est à présent terminé, les scrutateurs aidés par le fonctionnaire électoral et ses adjoints vont maintenant procéder au dépouillement du scrutin. Les résultats seront annoncés au début de la séance plénière de cet après-midi, et les nouveaux Etats Membres admis au sein de l’Organisation prendront officiellement leur place dans cette même salle.

FOURTEENTH McDOUGALL MEMORIAL LECTURE
QUATORZIEME CONFERENCE McDOUGALL
14° DISERTACION EN MEMORIA DE McDOUGALL

LE PRESIDENT: Excellence, Mesdames, Messieurs, Monsieur le Directeur général, notre programme prévoit maintenant la quatorzième Conférence McDougall. Cette. série de conférences a été instituée pour rendre hommage à un homme, Frank McDougall, qui joua un rôle décisif dans la création de notre

Organisation. Sans sa détermination et sa force de conviction, autrement dit sa foi, la FAO n’aurait peut-être pas vu le jour. Ce sont précisément ces mêmes qualités, la détermination, la force de conviction, la foi, qui désignaient tout spécialement pour venir prononcer cette conférence aujourd’hui, Son Excellence M. Alan García Pérez de la République du Péгou. Sa jeunesse, son indomptable énergie, ses idées saines et novatrices à la fois, sa puissance oratoire qui débouche immédiatement sur l’action, bref son extraordinaire charisme lui ont valu la confiance ardente de ses compatriotes et ont fixé sur lui l’attention du monde entier. La nôtre lui est tout acquise aujourd’hui, car ses vues sur le développement et ses problèmes ne sauraient manquer de stimuler puissamment notre propre réflexion. Excellence, nous vous écoutons.

A. GARCÍA PÉREZ (Presidente de la República del Perú): Señor Presidente, Señor Director General, Ministros y Delegados: Quiero agradecer el honor hecho a’mi país por su distinguido Director General, Edouard Saouma, y por el Consejo de la FAO por esta invitación para pronunciar la Disertaoción en honor de McDougall, al conmemorarse el 40º Aniversario de esta Organización.

Distinguidos oradores han ocupado esta tribuna en esta misma Disertación; la Primera Ministro de la India, Indira Ghandi; el Primer Ministro de Austria, Bruno Kreisky; el Presidente de Zambia, Kenneth Kaunda. Tenían diferentes puntos de vista, pero expresaron el mismo espíritu, la voluntad y la esperanza de la humanidad de superar sus obstáculos y sus errores.

Y es que nuestro mundo azotado por el hambre, la deuda y la amenaza nuclear es un mundo de paradojas y contrastes. En un extremo están los países industrializados cuyos ingгesos en promedio por persona, alcanzan a diez mil dólares anuales, y cuyo consumo de calorías supera los 3.400 por persona. En el otro extremo, están cerca de 2 500 millones de personas que viven en los países del área Sur con ingresos que apenas superan o son menores a los 300 dólares anuales.

Pero, vinculando esos dos extremos, hay un solo sistema, un solo orden económico, cuya injusticia ha sido muchas veces denunciada pero frente a la cual hemos podido hacer muy poco por el intercambio cada vez más injusto entre la tecnología y las materias primas. Se ha dicho que cada vez se necesitan más toneladas de harina de pescado o más toneladas de azúcar para comprar un tractor.

Por la deuda externa que es un descarado mecanismo de transferencia y extracción de recursos, y que Ilegará este año a 970 000 millones de dólares ya en 1984, muchos países destinaron a su servicio más del 50 por ciento del valor de sus exportaciones perdiendo miles de millones de dólares. Por la industria de la muerte y de las armas sofisticadas, cuya venta divide con intrigas a los países pobres del mundo, nosotros los pobres del mundo, hemos transferido miles de millones de dólares a la industria de los países ricos.

Esto se ha dicho muchas veces. Lo que yo quisiera ahora es señalar que en este sistema de relaciones internacionales, hay una abierta contradicción de instituciones. Por un lado, está la FAO en su lucha contra el hambre y por el acceso de los países más pobres a las tecnologías del desarrollo. Pero de otro lado, está el Fondo Monetario Internacional cuyas condiciones y políticas de estabilización han agudizado los problemas en nuestros países con efectos dramáticos.

Una institución, el Fondo Monetario Internacional, donde las naciones no valen como aquí, por su igualdad soberana sino por el monto de sus aportes y el poder de su dinero. En mi país, a partir de condiciones impuestas por el Fondo Monetario, se aplicaron políticas económicas erróneas que Ilevaron a la contracción de la demanda, a la disminución del crédito, del gasto público, y originaгon la reducción de la producción, del empleo, y la caída del ingreso y el deterioro alimentario, de la población, especialmente de los más pobres.

Vengo a esta Disertación McDougall porque hemos decidido un camino diferente; hemos abandonado las recetas del Fondo Monetario y hemos tornado decididamente el camino de la enseñanza de la FAO, rescatando el mundo agrario como fuente de bienestar y nutrición. Nos proponemos ahora expandir la producción, aumentar el consumo, facilitar el crédito y promover el gasto público productivo.

En la alternativa entre el Fondo Monetario Internacional y la FAO, hemos escogido esta última. Porque es deber de nuestros Gobiernos no pagar la deuda externa o aceptar condiciones limitantes al desarrollo sino que es deber cristiano y humano de nuestros Gobiernos, luchar contra el hambre y afirmar la justicia porque todo puede sacrificarse rnenos el derecho inalaenable a la vida.

Por eso, Señores Delegados, hemos constituido un gobierno nacionalista y democrático·Nacionalista ante la deuda exteгna para la defensa del mercado interno y la reivindicación de su riqueza. Democrático para erradicar las desigualdades y construir un modelo económico que tenga por fin primordial, alimentar a la población hoy y en el futuro.

Por eso tenemos un imperativo ante el mundo: procurar la solidaridad y la justicia de un nuevo Orden Económico; insistir en los objetivos de la Conferencia Mundial de la Alimentación que hace más de un decenio se fijó como objetivo abolir la desnutrición. Pero no vamos a hacerlo rogando la caridad ni pidiendo la limosna de un mendrugo, sino exigiendo un sistema más justo en el que se reconozca el valor del trabajo de los pueblos pobres y la igualdad soberana de nuestras naciones. El mundo necesita una nueva base para el comercio y la distribución de la riqueza. La economía monetaria requiere de un nuevo sistema en el que el dólar no sea la única moneda universal porque eso nos convierte en instrumentos de un solo país emisor.

El hambre como problema universal requiere fortalecer los buenos propósitos del convenio sobre la ayuda alimentaria, o la reserva alimentaria internacional de emergencia o el fondo de desarrollo agrícola. Por eso venimos a respaldar la iniciativa del Director General, Edouard Saouma, gran luchador contra el flagelo del hambre y a compromet:er ahora nuestra presencia en el pacto mundial por la seguridad alimentaria que esta Asamblea discutirá.

Pero los pobres de la tierra no pueden esperar, ni los países del Africa que hoy atraen nuestra preocupación, ni los demás países del teгcer mundo en los que aún mantenemos grandes sectores en la malnutrición y la miseria.

Al lado de la lucha que corresponde al consenso de los pueblos, debemos afirmar en cada uno de nuestros países la democracia como un instrumento contra el hambre y la injusticia. Ese es nuestro primer deber.

La democracia debe ser expresión popular; pero también debe ser la conciencia auténtica de la historia en los países pobres. Nuestros países no sólo son víctimas de la injusticia, de la deuda y la violencia. La dominación política ha impuesto también el divorcio de los pueblos respecto a su propia geografía; es decir, la conciencia equívoca y alienada de su realidad, y de esa falsa visión se han derivado modelos de consumo alimentario y de tecnología divorciados de la geografía y de la historia social.

Ese es, Sr. Presidente, el punto central que yo quiero desarrollar en esta in£ervención. En esta asamblea se ha hablado muchas veces del hambre, se ha mencionado la carestia, el dolor humano. Nosotros reconocemos y compartimos ese dramatismo, pero en esta ocasión también quisiera hablar de la alimentación en un sentido diferente. En su sentido cultural e histórico de conciencia. Para demostrar que la democracia puede entenderse a través del alimento y puede construirse teniendo como objetivo la alimentacion, no solo como respuesta a la carestia sino como conciencia de la liberación nacional.

Eso es, Sr. Presidente, nuestro esfuerzo actual por recuperar en nuestro país la conciencia exacta de nuestra geografía.

En el curso de los siglos, el Perú que fue la base de un imperio de organización agraria, olvidó su geografía montañosa, de altitud y de cordillera, olvidó sus cultivos nativos y se orientó al consumo de alimentos extranjeros propios de llanuras inexistentes en mi país, adquiriendo así una falsa visión de si mismo. Y en los últimos decenios hemos visto cómo se agudizaba esa situación. Cada país también tiene respecto de su geografía una conciencia que le permite dominarla tecnológicamente, es la conciencia de la capacidad de aprovechamiento de la realidad geográfica. La conquista europea ha disociado al pueblo Perúano de su propia geografía, orientándolo al consumo de alimentos y recursos extranjeros y haciéndol·o, por consiguiente, ajeno a su propia realidad.

El producto agrícola en los últimos decenios se redujo en mi país. El rendimiento por cada hectárea bajó, aumentando la importación de alimentos, y al hacerse masivo el consumo de alimentos producidos en otras geografías, se fueron olvidando las condiciones técnicas y la organización social. Por consecuencia, se perdió la conciencia del dominio sobre la geografía. La importación de alimentos no es solamente un problema de divisas, es también un problema de disociación de la conciencia histórica y geográfica de un país respecto a sí mismo. Por eso, el consumo masivo del trigo, que es

pгoducto de otгa geografía, de otгa ecología, inexistente en mi país, fue haciendo inútiles los Andes, las coгdilleгas, los instrumentos técnicos que sirvieron para dominar las Cordilleras, el idioma antiguo, la estructura de los conceptos, las relaciones familiares, el sentido mismo de la política y de, la religión. Así se creó en el Perú la conciencia de la escasez, la conciencia de la pobreza, como un hecho inevitable y sin moverse de sus tierras los campesinos iniciaron un largo destierro sobre su propia historia.

Sin embargo, hace menos de 500 anos la civilización agraria de los Incas dio alimentos suficientes a una población similar o superior a la actual, porque aceptó su geografía y la dominó tecnológicamente. La civilización andina tenía hace cinco siglos, como ahora, una gran variedad ecológica, mas de la mitad de los climas del mundo. Su geografía era muy similar a la del Nepal, Etiopía, parte de la China y la India, pero muy diferente a Australia, y a los Estados Unidos, a la Argentina. La gran complejidad de niveles ecológicos y climas fue dominada por La vieja civilización de los Incas mediante unos trabajos técnicos de simplificación. La sociedad fue consciente de su geografía montañosa y quebrada y la dominó escalonando los cultivos hasta alcanzar las alturas.

Durante siglos, el trabajo de la vieja cultura identificó andenes y terrazas agrícolas de caracteres similares y, raientras otras civilizaciones de mesetas y llanuras desarrollaгon técnicamente sustituyendo-el arado individual por el tractor, que es útil a las extensiones planas, en el Perú antiguo los instrumentos técnicos fueron diferentes, fueron los escalones, en las terrazas llamados andenes.

También·la organización humana, porque la complejidad ecológica y de climas obligó al trabajo colectivo. Por eso, hubo una clara identificación de la sociedad con la tierra, hubo una conciencia de seguridad y continuidad política y transcurrió un tiempo social de dinastías y largas edades; pero la invasión europea en el Siglo XVI rompió esa relación del hombre con la tierra. Los conquistadores provenían de países de geografía diferente, venían de países de llanuras y mesetas y no comprendieron la geografía distinta del Perú. Entonces impusieron una visión que no era la que correspondía a esa geografía e impusieron un espacio-tiempo de comprensión histórica diferente. El eje andino y la capital del Cuzco fueron trasladadas a las tierras costeras cerca del mar. La identidad agrícola del hombre con la tierra dejó paso a la extracción minera, porque el Perú dejó de ser país agrario para convertirse solo en un país minero satélite de la Europa mercantil. Además, el hecho traumático de la conquista, superpuso al grupo europeo conquistador sobre la sociedad vencida, por eso la agricultura de la vieja sociedad fue en adelante solamente la actividad de los vencidos, de los derrotados y los Andes dejaron de ser el centro histórico económico para convertirse en el habitat de quienes perdieron la lucha de la conquista.

Yo he dicho en mi país muchas veces que en lo profundo de la motivación sicológica de los campesinos que abandonan sus tierras andinas para ir a la ciudad, está presente la necesidad de huir de la condición de vencidos de hace cuatro siglos. La conquista fue el origen de una falsa visión para sí mismo en el Perú. Fue el origen de la conciencia de la llanura y la meseta, en un país cuya realidad era la cordillera, un país hecho para los andenes en las cordilleras, para la papa y el maíz, que son nuestros aportes a la historia humana, se fue convirtiendo poco a poco en un país de consumo de trigo de largas extensiones y llanuras, inexistentes en mi país.

Poco a poco millones de hectáreas, millones de hectárea en andenes y terrazas en las cordilleras fueron abandonadas; los caminos que unían las zonas agrarias del Perú fueron olvidados y a la vez que se producía una brutal reducción demográfica, la sociedad retrocedió ante la geografía; entonces la tierra dejó de ser la identidad y el espejo del hombre fue solamente el depósito de los vencidos o el instrumento de la dominación social en el feudalismo andino que entonces surgió.

Desde hace casi cinco siglos el Perú no se ha reencontrado consigo mismo en la tierra. Hemos tenido, como casi todos, una reforma agraria, pero una reforma agraria jurídica de entrega de títulos de propiedad, pero que han mantenido la relación dominante de la ciudad sobre el campo, que ha mantenido la marginalidad de los Andes iniciados con la conquista y han mantenido un proceso creciente de importación de alimentos. Por eso, la sociedad sigue divorciada de su base física.

Alguna vez, la gran Indira Ghandi dijo en esta misma tribuna un himno indú que decía: “De los alimentos nacen todas las criaturas que viven sobre la tierra; después viven de los alimentos y cuando mueren vuelven a los alimentos.”

Yo podría decir ahora recordando a la gran Indira Ghandi: “De los alimentos nacen las sociedades, después viven de los alimentos y construyen su conciencia-espacio temporal a través de los alimentos que ingieren que son la expresión de su capacidad técnica para dominar su geografía.

Por eso, Sr. Presidente, la democracia que queremos en el Perú no es una democracia urbana, no es una democracia burocrática y administrativa. Perú quiere el reencuentro histórico con la tierra., gracias a la afirmación nacional de los alimentos, los nuestros y de nuestra geografía.

Desde èl comienzo de este siglo, el Perú siguió el mismo camino que le señaló la conquista; seguimos los ciclos de la economía capitalista mundial. El Perú fue como otros países periféricos, exportador de materias primas agrícolas como el algodón y el azúcar; pero esos productos agrícolas eran a comienzo de este siglo productores de una agricultura nueva, la agricultura cercana al mar, diferente a la agricultura andina. La economía de los Andes continúa siendo marginada.

Con la segunda Guerra Mundial el Perú inició un proceso de industrialización, un proceso de urbanización que agudizó la marginalidad campesina, especialmente la marginalidad de los Andes. La industria construida desde 1945 en el Perú fue centralista, fue urbana, fue además, una industria procesadora de alimentos industriales, industrias molineras de trigo extranjero que aumentó el consumo masivo de los productos externos, sustituyendo aún más a los alimentos nacionales. Con la industrialización iniciada hace tres decenios se echó el destino del Perú como país importador al implantarse los grandes molinos y al comenzar la sustitución casi total de nuestros alimentos.

Sólo entre 1970 y 1983, la producción interna per capita de maíz, se redujo de 45 a 31 kilos; la producción de papa, tubérculos o raíces originales del Perú se redujo de 140 a 60 kilos; pero en el mismo período entre 1970 y 1983 la importación per capita de trigo subió de 35 hasta 52 kilos y la de maíz de 1 kilo hasta 24.

El proceso de industrialización sustitutiva empobreció aún más al campesinado andino y acentuó la migración, entronizó en el migrante o campesino venido a la ciudad una conciencia de inseguridad respecto de los alimentos y de la capacidad tecnológica y como la tierra está unida a la autoconciencia del hombre, el migrante migra también respecto de sí mismo. La identidad generosa de la tierra fue radicalmente sustituida por la hostilidad del medio ambiente urbano y la noción comunitaria de la sociedad se cambió por un individualismo de respuesta al medio hostil.

Desde 1970, la crisis petrolera y el fin de la expansión económica mundial determinaron el proteccionismo en los países más ricos. Las corporaciones transnacionales fueron sustituidas por los bancos como medios de extracción del excedente. En mi país la industria fue afectada por el aperturismo, financiándose las importaciones con más endeudamiento, y en los últimos años se ha agudizado la marginalidad y la miseria.

He querido mostrar cómo en la realidad presente sigue el Perú, que ha sido sucesiyamente país exportador, país en vías de industrialización urbana y país deudor, pero muestra cómo esta modalidad de relación con el capitalismo mundial ha mantenido la misma tendencia: afirmar la vida urbana, administrativa e importadora y deprimir cada vez más la agricultura.

Por eso, y como consecuencia de esta historia, profundas contradicciones se presentan en la estructura de mi patria. En el aspecto espacial un gran centralismo urbano y capitalino, en el aspecto social una altísima concentración de ingresos, y en el aspecto económico la disonancia, de un lado la industria y la administración y de otro lado la agricultura cada vez más deprimida; así se consolida un círculo vicioso: la agricultura produce cada vez menos por las importaciones de alimentos, empobreciendo cada vez más el campesinado, y frente a esa agricultura deprimida la industria se empobrece por falta de un mercado de consumo.

En esas circunstancias se hace imperativo un proceso de transformación histórica para lograr la justicia social y afirmar la posibilidad del desarrollo económico armónico. Este proceso no puede ser la reactivación de una estructura viciosa que nemos recibido; en las condiciones actuales hacer un esfuerzo de reactivación solamente urbano e industrial significaría seguimos condenando a la importación de productos. Nosotros tenemos que afirmar una transformación mucho más profunda que tiene que inspirarse en el modelo alimentario autóctono, pues solo ásí será una revolución en sus múltiples dimensiones de nacionalismo, de justicia y de redención social.

El primer objetivo de una revolución nacionalista debe ser el rescate de la conciencia histórica, debe ser el rescate de la realidad y el espacio-tiempo agrícola olvidados; es decir, el reconocimiento de la variedad ecológica, la aceptación de los cultivos escalonados, el rescate de los productos autóctonos, la revalorización de la organización comunitaria y volver a mirar los Andes, que son el eje histórico del Perú, como un espacio útil al hombre.

Ese es el sentido de la afirmación histórica que buscamos. Volveг a la identidad.de la sociedad y de la tierra, afirmar la seguгidad en la conciencia y dejar atгás con la migración la actitud de huida ante la realidad que ahora caracteriza muchos sectoгes.

Para que esa tгansfoгmación sea posible afirmamos una concepción nacionalista como derecho a la existencia autónoma, como derecho a trabajar y a defender nuestra industгia del aperturismo liberal, como derecho a planificar la economía y a orientar los recursos hacia un modelo histórico vinculado a la alimentación y a la agricultura y a la pesca.

Por eso y para eso hemos decidido limitar drásticamente los recursos anteriormente destinados al pago de la deuda externa, especialmente en lo relativo a la banca comercial.

Sostenemos la injusticia de esa deuda originada en el intercambio desigual, acrecentada por tasas de interés usurarias, y agravada por el proteccionismo que disminuye los precios de nuestros productos y bloquea su comercio.

La experiencia histórica comprueba que el propósito de mantener la relación financiera mediante un “carroussel” de nuevos créditos sólo conduce a una más grave situación.

Lamentamos que los países más poderosos económicamente no comprendan la necesidad de dar solución política a este problema.

Lamentamos que los muchos diálogos y reuniones no hayan permitido hasta ahora la concertación de los países deudores. Creemos en la acción común y la solidaridad, pero no creemos en la inercia, creemos también en las decisiones nacionales, por eso rechazamos continuar endeudándonos para pagar deudas anteriores y ratificamos nuestra decisión de asignar el 10 por ciento de las exportaciones, es decir, sólo uno de cada diez dólares proveniente de ellas al servicio de la deuda. En esta hora en que cientos de millones de seres humanos en el Africa, en el Asia y en América Latina aguardan infructuosamente alimentos; en esta hora en que sobre nuestras sociedades se cierne la miseria y la violencia los bancos pueden esperar; suficiente han esperado los pobres de la tierra la razón y la justicia.

La decisión del Perú significa que los intereses y los pagos de la deuda variarán al asignaгse un tope máximo a su pago, y significa fundamentalmente la respuesta a la acción y la voluntad de un país pobre en la que no habrá retroceso.

Las propuestas hechas en la última reunión del Fondo Monetario en Seoul para constituir nuevas líneas de crédito a través de otras entidades financieras tienen como propósito evitar el desfinanciamiento del Fondo Monetario Internacional, y el objetivo implícito de mantener vigente el monetarismo como teoría oficial y además afirmar la preeminencia de una institución cuyas teorías y condiciones conducen al agravamiento de los problemas que sufren nuestros países.

Por mantener estas posiciones, la deuda Perúana ha sido considerada valor deteriorado por la Banca Norteamericana, y los créditos y desembolsos están detenidos por limitaciones y enmiendas. Esas sanciones no nos harán retroceder. Creemos que ese es el precio del rescate de la soberanía y el precio de la alimentación de nuestro pueblo.

Para afirmar nuestro derecho a fijar un programa de transformación económica sin intervenciones extrañas, hemos descartado la intermediación del Fondo Monetario Internacional, cuyas cartas de intención son cartas de renuncia a la soberanía, ordenaban abrir las fronteras, devaluar la moneda, aumentar los intereses, y reducir la participación del Estado en el gasto social. Nosotros hemos optado por un camino totalmente opuesto: afirmamos un modelo soberano con la reducción sustancial de las tasas internas de interés, la estabilidad en la tasa de cambio, el control regulado de los precios y la reducción del margen de ganancia monopolítica; como prueba de lo que pueden hacer los pueblos sin la tutela del sistema monetario internacional, la inflación se redujo en sólo dos meses desde 11 por ciento hasta 3 por ciento mensual.

Al reducirse los pagos de la deuda externa, limitándose además la compra de material bélico, las importaciones innecesarias y acrecentando el Estado su participación en las riquezas nacionales como el petróleo, el Gobierno puede ahora orientar más recursos a los servicios sociales y a la reactivacίón económica, especialmente al proposito de la producción agraria.

Nosotros no vamos a sacrificar el desarrollo histórico del Perú y la alimentación de su pueblo a los apetitos y propósitos de la Banca Intemacional.

Los precios de nuestros productos agrícolas, los precios de la came, de la leche, del algodón, del azúcar, del cobre, de la plata, de la harina de pescado bajan cada día más como producto de las políticas proteccionistas de los países más ricos que subsidian su producción interna para dominar la economía mundial de las exportaciones; bajan los precios de nuestras materias primas y nos exigen a la vez pagar a los bancos con puntualidad in misericorde. ¿Con qué vamos a pagar?; ¿Por qué vamos a pagar? Nosotros decimos que primero está la defensa de nuestra riqueza natural. Nosotros no vamos a pagar como en la obra de Shakespeare “El Mercader de Venecia” con la came y la sangre de nuestro pueblo vamos a defender y a retener dentro de nuestro país los excedentes y recursos que por la viciosa estructura de la economía mundial se orientaban al extranjero y lo vamos a hacer para afirmar una conciencia histórica y geográfica que rescate lo que fue el Perú. Una revolución es solamente la reconquista de la propia historia; por eso cuando nos preguntan qué haremos con los recursos que ahora mantenemos dentro del Perú decimos que esos recursos servirán para construir un nuevo modelo económico y social que podría sintetizar como una democracia para la alimentación. Por eso tiene especial significado para el Perú venir a esta cita aniversario de la ҒAO.

En primer lugar sostenemos como nacionalismo fundamental la afirmación de la tierra; no hay nacionalismo teórico; una nación no es como en la vieja filosofía idealista un “yo pensante”, una nación es una capacidad tecnológica sobre la geografía y sólo el reconocimiento y la conciencia de esa geografía puede obligarnos a producir los alimentos que esta geografía nos puede dar y romper el círculo vicioso de las importaciones que empobrecen al campesinado y condenan a la industria urbana a no tener el mercado suficiente.

Por eso, creemos en la obligación de nuestra tierra y otras naciones de poner a producir sus propias tierras y poner a trabajar sus propias sociedades; vamos a sustituir, al costo de mucho tiempo seguramente, los productos alimenticios que hoy consumimos por los que las tierras del Perú pueden producir.

El Perú, que aportó a la historia universal la papa como alimento de todas las naciones, ha vuelto a ser importador de papas; el Perú que con América Latina aportó el maíz a la alimentación humana importa el 40 por ciento de su maíz; importamos lácteos y grasas; importamos la soja; importamos la totalidad del trigo que es el primer alimento del pueblo pobre del Perú, siendo, como he dicho, que una geografía de Cordilleras no es propia al cultivo del trigo.

Tomamos conciencia también que los excedentes agrícolas que se distribuyen en el mundo se distribuyen en un mercado dominado monopólicamente por algunos países; especialmente por el más poderoso, países que usan de esa capacidad como un poder de presión, como un poder de expansión sobre nuestros países; además los excedentes agrícolas que se venden en el mundo a título de favor tienen un efecto perverso en la agricultura de nuestro país porque continúan haciéndonos ignorantes a lo que puede producir el Perú y continúan empobreciendo y desactivando la agricultura Perúana.

No pretendemos la autosuficiencia pero sí el desarrollo potencial de cultivos originales como la papa, el maíz, la quinua.

Al llegar la conquista europea, algunos alimentos y cultivos a los que el viejo Perú concedió un valor religioso por su inmensa riqueza en calorías y proteínas, fueron prohibidos por esa religiosidad. Nosotros queremos rescatar ese germoplasma olvidado, queremos rescatar la larga historia de dominación del Perú sobre su propia geografía que fue suplantada por la imposición de hábitos de consumo y de importación que no nos corresponden. Para eso nemos establecido desde hace tres meses un fondo de mejoramiento de precios agrarios y una decisiva acción: hemos reducido los intereses agricolas en las zonas más deprimidas a la quinta parte de lo que hace tres meses se compraba por ello. Es una forma de transferir hacia el campo lo que hasta ahora era privilegio de la ciudad; intereses agrarios del 108 ó 110 por ciento han sido reducidos para la Sierra Andina del Perú a 19 por ciento y en las zonas en las cuales la violencia está hasta menos del 10 por ciento como una forma de transferir la posibilidad estatal de ayuda a esas regiones.

Pero nuestгo nacionalismo no es solamente un nacionalismo agrícola, también tienen que expresarse en el piano pesquero. Necesitamos sustituir la producción de harinas de pescado destinadas al extranjero por la orientación de los recursos a la alimentación interna.

En esta Asamblea, que to es de la agricultura y de la pesca, interesa recordar que el Perú fue caracterizado como uno de los principales países pesqueros del mundo y en algun momento nos preciamos de ser el primer país en extracción pesquera. Sin embargo, somos unos de los países de menor consumo de recursos ictiológicos, mientras el Japón supera los 60 kilos de consumo y otros países de América Latina que no tienen esa riqueza superan los 20 kilo s de consumo por persona al ano, en el Perú, primer país pesquero del mundo en un momento, tenemos solamente un consumo promedio de 10 kilos por persona/año. En los últimos treinta años, de cada 100 toneladas extraídas del mar sólo una se destinaba al consumo humano. Las otras 99 se quemaron haciéndose harinas de pescado para beneficio de la agricultura europea.

Nosotros hemos visto la anarquía y el establecimiento industrial de fábricas sobredimensionadas para extraer los recursos pesqueros de una nación hambrienta.

Aquí quisiera decir, Señor Presidente, Señor Director Général, si durante largos años el mar del Perú ha servido a la ganadería europea convertido en harinas de pescado, a la vista de los muchos millones de seres humanos en condiciones de hambre, estoy seguro que el pueblo del Perú me acompañará aquí al ofrecer la inmensa riqueza en especies y en instalaciones industriales que tenemos hoy ocio-sas como un recurso posible para todos los pobгes de la tierra.

Queremos que el mar Perúano no sea pasto del imperialismo depredador. La riqueza del mar Perúano debe servir de alimento a los que nada tienen. Somos un pais pobre, pero en nuestra pobreza estamos dispuestos a ayudar a quienes son más pobres que nosotros y la riqueza del mar del Perú es riqueza y patrimonio de los pobres de la tierra.

En tercer lugar, el nacionalismo alimentario es también la afirmación de la democгacia. Si democracia es distribución igualitaria de los recursos, la democracia debe comenzar por los más pobres, debe comenzar por los campesinos marginados de los Andes; ellos están en la base de la pirámide social del Perú. Así, al fomentar la producción y el consumo de la papa, el maíz, la quinua y otros productos lo hacemos también porque esos productos se cultivan en parcelas y comunidades andinas, que son las más pobres del Perú.

El modelo de transformación que proponemos se articula en torno a la alimentación. El nacionalismo, por la reconstitución de un modelo de consumo, es democratico porque comienza por el campesinado más pobre, y es descentralista porque se orienta a la tierra; la democracia no puede ser la reproducción y la hegemonía del modelo urbano, la democracia debe reconocer las organizaciones sociales que han гesistido el paso del tiempo, como la comunidad del Perú y adecuar a ellas las estructuras del nuevo estado. Por eso en los últimos tres meses y frente a la marginalidad campesina de los servicios estatales, el Gobierno Peruano ha constituido lo que llamamos “microrregiones andinas”; son unidades de planificación y administración para el desarrollo concertado con los agentes económicos y con la población organizada. Hasta ahora los servicios públicos de alimentación y de salud han sido patrimonio urbano, industrial y administrativo. Por este esfuerzo el Estado, a través de sus microrregiones, alcanzará con sus servicios de salud, de alimentación y de tecnología al Sector Agrario.

Si venimos a pedir ante el mundo la solidaridad de todas las naciones, es obligación nuestra solidarizar al Perú, a su industria, a sus ciudades con el resto de la sociedad. Es por eso que estamos reconsiderando el propio concepto de atención a la salud; antes era la concepción urbana de la salud como atención hospitalaгia y curativa, ahora debe ser la atención preventiva y primaria de la vacunación y los alimentos en toda la region agraria; de esta manera en intereses agrarios, mejora-miento de precios, subsidios a los fertilizantes y distribución de los servicios sociales de salud, educación y tecnología, se planea distribuir a través de la agricultura los cientos de millones de dólares anteriormente destinados al pago de la deuda.

Peгo lo que va a significaг en nuestro país un hecho revolucionario es el reconocimiento económico de la cotnunidad campesina; la antigua organización comunal del Perú resistió el paso del tiempo por su cohesion social y porque fue absolutamente marginada, y en miles de comunidades, millones de Perúanos son la prueba de la vieja conciencia histórica y del dominio geográfico olvidado.

El nuevo Estado debe reconocer a la comunidad campesina como parte de si mismo. Para eso, hemos asignado directamente recursos a las comunidades. A ellas, suspendidas a cuatro mil o cinco mil metros de altura, no llegó nunca el Estado. Ahora llegaremos directamente evitando la intermediación burocrática y urbana que desnaturalizaría el propósito del Estado, vinculándose a las comunidades campesinas.

Pero si el Estado Perúano propone ahora una democracia nacionalista y descentralizada por la alimentación, también a través de la alimentación queremos la construcción de una economía homogénea.

Yo señalé hace unos instantes, cómo los sectores economicos del Perú están pгofundaтаente divorciados de los sectores urbanos, industriales y administrativos de la economía marginal, de la agricultura. Por eso queremos crear un mercado nacional de consumo, incorpoгando la producción y el bienestar de las familias campesinas a la demanda nacional.

Los empresarios e industriales de mi país son conscientes que solamente el desarrollo de la agricultura marginal y la distгibución de ingresos entre los campesinos, afirmará las posibilidades del desarrollo para la industria urbana que hoy está en crisis por falta de mercado. Por esa razón, reitero que si bien los productos excedentarios que se importan son un subsidio a la población urbana, por sus precios relativamente bajos, resultan en ultima instancia una amenaza para la población urbana al impedir la constitución de un mercado de consumo entre los campesinos.

Como en la vieja parábola africana, mencionada por el Presidente Kenneth Kaunda, según la cual al llegar un huésped a un hogar recibía en los primeros días alimentos, pero después le era entregado un instrumento de labranza, nuestro país no puede vivir de las importaciones baratas hipotecando así su futuro. Nuestros países deben generar su integración por el aumento de la producción agraria, pues las importaciones subsidiadas destruyen su propia estructura.

En quinto lugar, el propósito alimentario del Gobierno tiene implicito un modelo de anticristos. La inflación en mi país, en nuestros países, tiene multiples causas: los precios monopólicos, las importaciones caras, pero fundamentalmente la reducción de la oferta agxícola; la reducida productividad de nuestras tierras es una de las causas básicas de la inflación. En el Perú, una hectárea en promedio produce cinco o seis toneladas de papas. En otros países, una hectárea llega a producir más de 30 toneladas de papas, siendo como he dicho que el Perú es el país original de ese producto. Con fertilizantes y con semillas, esa hectárea actualmente deprimida podría produciг en breve plazo, el doble. De la misma manera, una hectárea de maíz aumentaría en cincuenta por ciento su rendimiento.

Además, cuando nos preguntan por que esta preocupación por la agricultura, nosotros decimos que los escasos recursos del Estado tienen que aplicaгse al sector económico en el cual el rendimiento capital/producto sea mayor. Un puesto de trabajo en la agricultura o el fortalecimiento de su productividad, vale entre 30 y 40 veces menos de lo que nos costaría constituirlo en la industria o en la administración pública en mi país. Por eso, la tasa de rendimiento social y económico de la agricultura es inmensamente superior a la de otros sectores.

He querido mostrar que el modelo alimentario que propone el Gobierno Perúano es la base de la democracia. Queremos democracia nacionalista y descentralizada, constitución de un mercado de consumo interno y de un modelo anticrisis para la duración de la inflación. Pero es también, y concluyendo, un modelo de participación en una sociedad actualmente azotada por la violencia. Los diarios y agencias del mundo, más que de otras cosas, caracterizan a mi país como un país azotado por la violencia y la subversion.

En los últimos años, el dramático problema del terrorismo y la subversión ha producido miles de muertos. Nosotros rechazamos la inspiración ideológica total·itaria y la justificación de la violencia como razón histórica. A las armas subversivas, responderemos con las armas de la ley y de la democracia, combatiendo con severidad, pero con respeto a las leyes y a los derechos humanos.

Pero nos explicamos poг qué el terrorismo ha escogido las zonas más deprimidas del país, buscando aprovechar la exasperante miseria de los campesίnos y escudarse tras la secular organización de las comunidades campesinas, aprovechando su capacidad organizativa.

En la Asamblea de las Naciones Unidas, expliqué cómo por esta razón, limitamos nuestros pagos a la deuda externa, e invocamos en Latinoamérica un acuerdo regional para no seguir gastando en armas, millones de dólares que pueden redimir de su pobreza a los pueblos olvidados, al гestituir a las regiones deprimidas, mediante recursos directos, tasas de interés, estímulo al consumo de productos originarios, y el reconocimiento de su organización social. Al restituir a ellas la vigencia histórica de la que fueron privadas, el Estado podrá identificarse realmente con la sociedad, y la democracia se impondrá como un modelo eficaz de desarrollo. La lucha ideológica planteada en el Perú, como en todos los demás países pobres de la tierra, es la lucha entre la violencia que se enarbola como una ideología y la democracia que tiene que comprobar su capacidad de solución a los problemas sociales. Yo tengo plena confianza en que la democracia podrá veneer a la violencia; pero podrá vencerla con la fuerza de la justicia y del desarrollo en beneficio de los sectores más deprimidos. Porque la democracia tiene que ser, ante todo, el respeto y la defensa del derecho humano más importante que es el derecho al pan.

Ese es, señor Presidente y señores delegados, el gran objetivo histórico de nuestro esfuerzo por constituir un gobiemo nacionalista, democrático y popular; esfuerzo por reconstruir la conciencia geográfica e histórica; esfuerzo por emancipar históricamente al Perú; esfuerzo, señores delegados, por afirmar el nacionalismo, la democracia, el descentralismo, la constitución de una economía solidaria que supere la crisis; y esfuerzo por conquistar el pan que es la paz y la libertad.

Por eso, me he perraitido hacer un rápido recuento de la historia del Perú, para mostrar un caso que puede ser el de cualquiera de nuestros países; para comprobar, en homenaje a la FAO en sus 40 años, el modelo de democracia alimentaria que nosotros enarbolamos, buscando comprobar que la alimentación no es solo una respuesta al hambre, sino que además tiene un sentido cultural de conciencia, en torno al cual sí puede hacerse una revolución.

Y porque comparte esos grandes objetivos con otras naciones, el Gobierno Perúano se sabe parte del movimiento más amplio de los pueblos pobres de la tierra aquí representados. Pór eso alcanzo la solidaridad del país con el movimiento no alineado y los países del Africa que actualmente sufren la sequía y el hambre. Lleven, señores delegados, lleven entre las muchas cosas que llevarán de esta Asamblea, la voluntad, la decision del Perú para reencontrar su propia historia y para hacer frente a los obstáculos, y digan a sus pueblos, que los Perúanos los acompañan en su lucha y en su esperanza.

El objetivo de nuestro Gobierno es la reivindicación del derecho a la vida. El hambre no es una sentencia para la humanidad. Dios ha creado el mundo con inteligencia y recursos suficientes para la vida. Pero la historia de la especie humana y el egoísmo de los más poderosos, han distribuido mal esos recursos, haciéndonos vivir en un mundo paradojal.

Creemos en Dios, creemos en el pan nuestro de cada día. Y como el viejo profeta bíblico Isaías, no perdemos la esperanza de que alguna vez, las espadas se convertirán en arados y las lanzas en hoces. Y no alzará su espada ningún pueblo contra otro, ni se adiestrarán los hombres para la guerra. Entonces, convertiremos las armas de hoy en pan, y el pan sera en el futuro paz y justicia, y no nos unirá como ahora nuestra hambre, ni el hambre de los otros; nos unirá solamente el hambre de Dios.

Como en los versos de un Perúano, de un poeta andino, déjenme decir que el Perú de hoy quisiera tocar todas las puertas, las puertas de todas las naciones, y preguntar por no sé quién, y hacerle pedacitos de pan fresco, aquí en el horno de su corazón. Muchas gracias.

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LE PRESIDENT: Excellence, je ne peux plus rien ajouter après les applaudissements intenses que vous venez d’entendre et de voir. Ces applaudissements sont bien plus éloquents que les quelques mots que, je pourrais ajouter.

Dans ce long récit, je dirai presque cette lignée de penseurs, d’hommes d’Etat, qui se sont succédé à cette tribune, vous venez, Excellence, de prendre place, avec un style et une maîtrise qui emportent notre admiration. Nous vous avons écouté avec passion et vos paroles ont pénétré au plus profond de nous. Elles n’ont pas fini de retentir. Elles vont, je n’en doute pas, nourrir nos pensées et nos débats. Elles sont appelées à avoir un grand retentissement dans le monde extérieur.

Au nom de tous les Etats Membres représentés à cette vingt-troisième session de la Conference de la FAO et en mon nom personnel, qu’il me soit permis de vous remercier chaleureusement d’avoir démontré ici, une fois de plus, que l’on peut etre à la fois un homme d’Etat et un homme de coeur. Merci Excellence.

Je voudrais à présent donner la parole à Monsieur le Directeur général, Edouard Saouma.

DIRECTOR GENERAL: Señor Presidente: el discurso del Presidente Alan Garcia Pérez nos hará reflexionar sobre los problemas esenciales que nos acaba de exponer.

Sin duda alguna, su intervención será recordada como una de las más significativas de la serie de las Disertaciones en memoria de McDougall.

Estamos profundamente agradecidos al Presidente por haber hallado tiempo, en su sobrecargado programa de trabajo, para dirigirse hoy a nosotros.

Quiero desearle pleno éxito en el cumplimiento de su misión, para beneficio y prosperidad del pueblo Perúano.

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L.P. DUTHIE (Australia): It is a great honour for the Australian delegation to speak in support of the remarks which you and the Director-General have just made in acknowledging His Excellency, the President of the Republic of Perú, for the broad ranging and very thought provoking address which he has just delivered to us as the 1985 McDougall Memorial Lecture, in this the 40th Anniversary of the founding of the FAO. Your Excellency, you have just, most graphically, outlined the problems facing your country especially in the area of most concern to us, agriculture and fisheries. You have spoken to us on a number of imaginative proposals to resume a greater identification with the land in Perú, so as to redevelop original agricultural production.

· I suggest, they compare in breadth of vision with the nature of the concepts advanced by my compatriot Frank McDougall, more than 40 years ago, as he worked for the establishment of this organization. Frank McDougall’s sense of vision and his sense of urgency arises from his own experience as a farmer in Australia and later as an international representative of his country. Whilst in Washington in 194l On an economic mission on behalf of his government he outlined his ideas of an international food and agricultural agency in the memorandum which resulted in an invitation to the White House. As the Director-General of FAO recently wrote, the intervention of Eleanor Roosevelt in bringing Frank McDougall’s ideas to the President of the United States is a cherished tidbit of FAO pre-history.

You, Your Excellency, are also a man of great vision, resourcefulness and energy. The youthful leader of a dynamic country that borders the Pacific Ocean as, indeed, does my own. Your Excellency, I thank you for your most thought provoking address. In its content, and in its delivery here today you, Sir, have paid single honour to the memory of Frank McDougall.

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O.R. da SILVA NEVES (Brasil): Sr. Presidente, en nombre del Grupo Latinoamericano y del Caribe, tengo el gran honor y privilegio de dirigirme a Su Excelencia el Doctor Alan García Pérez, Presidente de la hermana República del Perú, para manifestarlenuestra más viva satisfacción y agradecimiento por haber aceptado venir a pronunciar, de forma magnífica y digna de profunda reflexion, la décimocuarta disertación en memoria de Mc Dougall sobre el reencuentro con la geografía y con la historia.

El Grupo Latinoamericano y del Caribe se siente particularmente orgulloso de la presencia del Presidente Alan García Pérez por tratarse del líder máximo de una gran nación latinoamericana, pero también por haberse proyectado en tan poco tiempo que ejerce la presidencia de la Republica del Perú, como exponente de primer piano del universo politico del mundo en desaгrollo.

La visita del Presidente Alan García Pérez está revestida de profundo inteгés por la feliz coincidencia de su presencia entre nosotros en el cuadragésimo aniversario de la FAO, Organización que Perú y todos los países latinoamericanos y caribeños apoyan con entusiasmo en su lucha contra el subdesarrollo.

Es ejemplo de esta convergencia Perúana con las luchas y anhelos de toda América Latina, la participación de Perú, juntamente con Argentina, Uruguay y Brasil países compгometidos vigorosamente con la vida democrática de nuestra región, en el “Grupo de Apoyo” al “Grupo de Contadora”, mecanismo integrado por Colombia, Mexico, Panamá y Venezuela y tan intensámente empeñado en la solución pacífica y negociada de la crisis centroamericana.

Son igualmente notables los esfuerzos del Presidente Alan García Pérez en la busqueda constante para contribuir a la justa solución del problema de la deuda externa en nuestro continente, problemática que aflige directamente la calidad de vida de cada ciudadano latinoamericano.

Al teгminar desearía reiterar el especial reconocimiento y aprecio del Grupo Latinoamericano y del Caribe en tener entre nosotros a tan insigne representante del más puro ideal de integración y solidaridad continental y portavoz de los anhelos de justicia, libertad y democracia de todos los pueblos del tercer mundo

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M. TOMAN (Czechoslovakia): It was with keen interest that we listened to the Fourteenth McDougall Memorial Lecture delivered by His Excellency Alan García Pérez, President of Perú.

On behalf of the socialist countries, who have been members of our Organization since its earliest days, I would like to express our highest appreciation in particular of the passages commemorating the Organization’s humanitarian goals, especially the mission to eradicate hunger and malnutrition from our planet. This problem, along with safeguarding the peaceful future of mankind, narrowing the growing gap between the economic levels of advanced and developing countries, protection of the environment and debt, constitute the major global issues of mankind.

Our countries, drawing from their own experience, can contribute to FAO’s development activities and help to create conditions for better understanding among nations.

The farmer, walking behind his plough, has always been a symbol of peace - and therefore we consider that agricultural development” is closely related to peace in the world.

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J.R. LOPEZ PORTILLO ROMANO (México): A nombre del Grupo de los 77 tengo el honor de agradecer al Excelentísimo Sr. Presidente de la República del Perú, Doctor Al an García Pérez, el haber aceptado dirigir en esta Conferencia la disertación en memoria de MacDougall. Usted, Sr. Presidente, representa la fuerza vertical, joven y transformadora de la política americana que está fortaleciendo los caminos del nacionalismo y de la democracia, así como del entendimiento y la cooperación internacionales.

Cada vez más en este mundo todo está en todo. La interdependencia global obliga a actuar en función de soluciones también globales. El fortalecimiento multilateral es sin duda el camino más recto y usted con su presencia lo confirma. El financiamiento para el desarrollo es quizá hoy por hoy el problema clave. La seguridad alimentaria, así como la paz, la justicia y la libertad dependen objetivamente de su solución.

El lastre de la deuda externa, que todos queremos aligerar, condiciona el poder crecer y crecer es condición para poder pagar. El progreso futuro en materia de la agricultura y de la alimentación en loš países en desarrollo, están insertos en ese contexto y en la reformulación del concepto mismo de desarrollo y de la mecaniz,ación de la modernización.

Por eso, Sr. Presidente, el Grupo de los 77 aprecia y agradece plenamente sus palabras y se une a usted en la lucha que deberá llevarnos hacia un nuevo Orden Nuevo Económico Internacional.

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H.J. KRISTENSEN (Denmark): It is a great honour for me on behalf of the OECD countries to express our deep thanks to His Excellency Alan García Pérez, President of Peru. Your Excellency, you have spoken to us of a number of very imaginative proposals to stimulate growth in developing countries in the critical years ahead. They match in vision the concepts advanced by Frank McDougall more than forty years ago. I wish to pay tribute to you, Mr President, and assure you that your message will serve to shed light and provide direction for our deliberations.

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J.R. BLOCK (United States of America): Congratulations to Alan García Pérez on his lecture here today. One of the great and important characteristics of the United Nations and its bodies is that everyone is afforded an opportunity to speak and express their own views. I confess that I have seldom,heard such a frank exposition by a Head of State of the serious economic problems in his country as we have just heard today here, and I do hope that the plan to reorientate your resources is successful in lifting the burden of poverty from the people of Peru.

My reaction is that there is a tendency towards isolationism and an inward turning of a country to self-sufficiency in food and food nationalism. This is somewhat different in my judgment from what many of us have been talking about, and I do hope that we will all remember the importance of the inter-dependence that we all have in this world today, as well as the importance of cooperation and the commitment that we all have to try to help one another in solving the problems of mankind and the problems of food in this world.

I assure you, Mr President, that my Government, as always, hopes that it may be helpful to you, and wishes you the best as both a neighbour and a friend for you and for your people.

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LE PRESIDENT: Excellences, Honorables délégués, nous voici arrivés aux termes du programme pour ce matin. Le Directeur général et moi-même allons accompagner son Excellence M. le Président de la République du Pérou.

The meeting rose at 12.15 hours
La séance est levée à 12 h 15
Se levanta la sesión a las 12.15 horas


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