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3.  LA MENSURATION DES POISSONS, MOLLUSQUES ET CRUSTACES

La mensuration des dimensions linéaires du poisson entier ou de ses différentes parties est probablement la technique la plus largement utilisée dans les études de biologie halieutique. Parmi toutes les nombreuses observations qui peuvent être effectuées, celle qui est choisie le plus fréquemment est la longueur totale parce qu'il est rapide et facile de la mesurer. La longueur totale est généralement liée a plusieurs des autres facteurs tels que le poids, l'âge et la maturité de telle façon que chacun d'eux peut être aisément determiné d'après la donnée longueur utilisé avec un petit échantillon rapportant la longueur au facteur donné. Les données de longueur rassemblées dans une pêcherie en développement ont une importance particulière; d'autres études biologiques peuvent être effectuées ultérieurement, mais la mesure des tailles dans les premiers jours ne peut etre faite qu'à ce moment-là et elle doit donc être affectée d'une priorité élevée quand au établir un programme de recherches.

3.1  La mensuration des poissons

3.1.1  Choix de la dimension longueur à mesurer

Le choix de la dimension longueur à mesurer est arbitraire. La plupart des biologistes s'occupant des pêches mesurent soit la longueur jusqu'à la fourche caudale soit la longueur totale mais aucune de ces méthodes n'offre un avantage net par rapport à l'autre qui permette de recommander son adoption comme norme universelle. Cependant, il est très désirable que la même unité soit utilisée par tout ceux qui mesurent des poissons provenant du même stock.

Si l'extrémité de la queue est endommagée il peut être difficile de mesurer la longueur totale, mais il peut aussi être difficile de mesurer la longueur jusqu'à la fourche caudale lorsque la queue est effrangée et que la fourche n'est pas bien définie.

Dans la plupart des cas il est plus facile de mesurer la longueur totale mais pour quelques grandes espèces ayant une nageoire caudale rigide forment une fourche prononcée on préfère la mesure de la longueur jusqu'à la fourche caudale (Rapport du Groupe d'experts FAO chargé de faciliter la recherche sur le thon, Groupe de travail sur les mesures de la longueur des thons et mise en tableaux). Les instituts de l'Afrique de l'ouest s'occupant des recherches internationales sur les Sardinella dans l'Atlantique centre-est ont aussi adopté la longueur à la fourche caudale comme dimension standard. D'autre part le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) et la Commission internationale des pêches de l'Atlantique du Nord-Quest (CIPAN) lors de leur réunion sur l'échantillonnage tenue en 1965 ont recommandé que la dimension longueur à mesurer pour toutes les espèces (sauf les thons et salmonidés) pour lesquelles les données de composition des longueurs sont rapportées aux deux commissions doit être la longueur totale. Celle-ci a été définie comme la longueur totale mesurée en ramenant le lobe le plus long de la nageoire caudale sur l'axe médian du poisson (longueur totale maximum). Cette norme couvre la plupart des pêcheries de l'Atlantique nord et, depuis, a été acceptée par la plupart des pays membres de la CIEM pour la majorité des espèces, bien qu'elle ne soit pas d'un usage universal. En 1968 la session de la Commission consultative régionale des pêches pour l'Atlantique du sud-ouest (CARPAS) a approuvé l'utilisation de la même norme dans l'Atlantique sud-ouest, et le Conseil Général des pêches pour la Méditerranée (CGPM) en 1963 a adopté la dimension longueur totale pour la sardine. Ainsi il apparait qu'il existe déja un accord substantiel pour que la longueur soit mesurée à la fourche caudale pour les thons et maquereaux et que l'on mesure la longueur totale pour presque toutes les autres espèces.

La longueur standard est utilisée rarement dans les études sur les pêches, sauf par les systématiciens. Il est difficile de la relever avec précision quand on travaille rapidement et il n'est pas très recommandé de l'utiliser sur les lieux de pêche. L'Appendice 1 donne d'autres mensurations standard utilisées par les systématiciens.

Il faut toujours se rappeler d'indiquer quelle mensuration vous employez et de la spécifier dans toutes vos publications, a moins que vous publiiez dans les rapports statistiques d'une commission qui a des normes acceptées. Si ce n'est pas fait il se produira ultérieurement une confusion inévitable. Par exemple, un chercheur peut mesurer la longueur a la fourche caudale et ultérieurement un autre chercheur étudiant la même spèce peut mesurer la longueur totale. Le second chercheur peut supposer que le premier a utilisé aussi la longueur totale dans son travail, s'il ne l'a pas indiqué, et tirer des conclusions erronnées sur les changements de taux de croissance et les relations longueur/ poids. Quelle que soit la mensuration de longueur choisie on utilise le système métrique pour la notation.

3.1.2  Méthodes de mensuration

Les mensurations sont effectuées avec des planches spéciales, des rubans et des compas d'épaisseur, et généralement, mais pas toujours, elles sont effectuées en ligne droite. Les mensurations de longueur totale sont habituellement effectuées sur le poisson allongé sur le côté droit, le museau à gauche, sur une planche à mesurer composée essentiellement d'une base de bois ou de métal portant une échelle centrale et ayant une butée (bloc pour le nez) contre laquelle on appuie légèrement le museau. La bouche est fermée, le corps et la queue du poisson sont allongés le long de la ligne médiane et la lecture est effectuée sur l'échelle. Les poissons doivent être mesurés frais et humides, c'est-à-dire, aussi près de possible de l'état vivant car les poissons se rétractent rapidement en séchant. Normalement, quand les poissons sont mesurés sur le navire de pêche ou sur les marchés au moment du débarquement, ce problème ne se powera pas, mais si les échantillons sont emportés pour une observation ultérieure il peut être nécessaire d'employer un système ramenant les mensurations à celles effectuées a l'état frais, humide. Les poissons à l'état de rigor mortis (raidissement après la mort) doivent être redressés avec douceur avant d'être mesurés. Dans certaines circonstances, par exemple, pendant les expériences de marquage, les poissons peuvent etre mesurés vivants. Il peut alors être nécessaire d'employer un narcotique pour que les poissons se relâchent pendant leur manipulation. A cette fin on utilise beaucoup une solution de Sandoz MS 222.

On peut mesurer les raies et autres poissons aplatis dorso-ventralement quand ils sont allongés à plat sur leur surface ventrale. La largueur du disque est parfois plus utilisée que les dimensions linéaires des raies. Les grands et gros poissons présentent des difficultés. Leur longueur peut être mesurée avec des compas d'épaisseur ou d'un point à l'autre le long de la surface du corps avec un ruban gradué.

Habituellement, les mensurations sont relevées par des observateurs opérant par paires. L'un d'eux place le poisson sur la planche et lit la dimension, l'autre note les mensurations dictées par le premier.

Une source d'erreur courante est la prononciation indistincte du mesureur, de ce fait celui qui prend note insorit une dimension fausse. Généralement, les poissons sont mesurés dans de mauvaises conditions de travail, soit sur les marchés au poisson, soit en mer, où il existe fréquemment un fort bruit de fond. La première règle du relèvement des dimensions est de les énoncer d'une voix forte et distincte.

Diverses techniques ont été mises au point pour permettre à un seul opérateur de mesurer les poissons. Les plus pratiques d'entre elles sont la planche à mesurer a un seul opérateur et l'emploi d'un enregistreur à ruban portatif. La planche à un seul opérateur est décrite dans l'Appendice 2. Elle a remplacé des dispositifs similaires dans lesquels les longueurs sont notées en faisant des perforations dans des bandes de celluloïde ou de feuille d'aluminium fixées sur la planche. L'emploi d'un enregistreur à ruban portatif et d'un fonctionnement sûr peut parfois être extrêmement utile mais la transcription des informations plus tard peut prendre du temps, et à moins qu'il offre quelque avantage spécial il est rarement d'une utilisation plus efficace ou plus simple que la planche à un seul opérateur.

Une planche à mesurer se compose essentiellement d'une plate-forme portant une échelle graduée et sur laquelle on étend le poisson. A l'extrémité zéro de l'échelle il y a une butée contre laquelle on appuie légèrement la tête du poisson. La planche est généralement munie d'une poignée pour en faciliter le transport. Elle doit être â la fois d'une construction robuste et conserver sa précision après plusieurs années d'utilisation dans de mauvaises conditions (trempée par l'eau de mer) et soumise à de mauvais traitement (chutes). L'échelle doit être clairement marquée et de lecture facile. Si on utilise de l'encre pour marquer l'échelle elle doit être visible clairement après un an au moins, de préférence plus longtemps. L'échelle doit correspondre aux mensurations devant être notées. Il est impossible de mesurer des poissons au centimètre inférieure le plus proche sur une planche marquée avec des intervalles de 2 cm. Si l'échelle comporte trop de divisions on peut faire des erreurs ou l'on perd du temps en essayant de relever la division la plus proche.

Pour les poissons mesurés en centimètres, une planche de 1 m de long suffit généralement bien qu'il puisse être utile de posséder une allonge de 30 cm de long, pouvant être accrochée ou articulée dessus si on trouve régulièrement des grands poissons dans les echantillons. Pour les poissons mesurés en demi-centimètres une planche de 50 cm suffit généralement. Ne pas utiliser une planche plus longue de 10 cm que le plus grand poisson mesuré couramment.

3.1.3   La mensuration de poissons endommagés et traités

Supposons que la longueur totale soit la dimension de base choisie. Si par hazard un poisson de l'échantillon a la nageoire caudale endommagée, il ne doit pas être rejeté mais sa longueur totale doit être estimée par comparaison avec un autre poisson d'à peu près la même taille. Cela évitera une déviation possible si le poisson endommagé tend à être soit plus grand, soit plus petit que la moyenne.

Si tous les échantillons ou une forte proportion d'entre eux sont endommagés ou traités, par exemple, si les têtes sont enlevées ou si los poissons sont séchés, il faut mesurer une autre dimension appropriée. L'anchoveta péruvien offre un exemple typique de ce problème; los plus gros poissons sont les moins endommagés; les petits poissons sont souvent tellement endommagés qu'il est impossible de mesurer leur longueur totale. A la place de celle-ci on mesure la longueur de la tête. L'Appendice 3 décrit une planche à mesurer construite spécialement pour arriver directement à la longueur totale d'après la mesure d'une autre dimension.

Si quelque autre dimension, comme la longueur de la tête est mesurée pour tous les poissons il n'est alors pas essential de convertir ces dimensions en longueur totale (comme pour l'anchoveta péruvien) et on peut construire une clé de conversion de telle façon que les longueurs totales de poissons dont d'autres dimensions, la tête par example, ont été relevées puissent être combinés avec d'autres dont la longueur totale a été relevée. Les clés de conversion doivent être appliquées seulement au stock pour lequel elles ont été déterminées. Elles doivent être vérifiées périodiquement pour voir s'il y a des changements. Si la clé a varié, elle doit être recalculée à moins que l'on trouve quelques facteurs additionnals qui permettent l'utilisation de la olé originale. Comme exemple de changement possible, la longueur de la tête d'un poisson à croissance rapide représente une plus grande proportion de sa longueur totale que celle d'un poisson à croissance lente de même taille. Le taux de croissance augmente vraisemblablement quand un stock est exploité et que l'abondance des poissons se réduit. La clé de conversion originale produite pour un stock nonexploité n'est plus valable quand le stock est exploité.

3.2  La mensuration des mollusques et crustacés

3.2.1  Mollusques

Bivalves (Fig. 3.1)

(i)  Longueur de la coquille. La plus grande mensuration est dans la direction antéropostérieure, elle est généralement parallèle à l'axe de la charnière.

Fig. 3.1

Fig. 3.1 Mensuration de mollusque

(ii)  Largeur de la coquille. La plus grande mensuration est dans la direction dorso-ventrale; elle est habituellement à peu près perpendiculaire à l'axe de la charnière et approximativement à angle droit avec la longueur mesurée.

(iii)  Hauteur de la coquille. La plus grande dimension est à angle droit avec le plan des deux dimensions précédentes.

Les mensurations sont effectuées soit evec des compas d'épaisseur soit evec des planches à mesurer (Loosanoff, V.L. et Nomejko, C.A., 1949).

Gastropodes

La mesure standard est la mensuration maximum depuis l'extrémité du vortex à l'extrémité de la coquille (Warren, P.J., 1958).

3.2.2  Crustacés

Homards, langoustes, crevettes. La mesure standard est la longueur minimum de la carapace de l'intérieur de l'orbite au bord postérieur de la carapace. Dans quelques cas (homards) la mensuration est parallèle à la ligne médiane et dans d'autres (quelques crevettes) elle va de l'orbite au centre du bord dorsal de la carapace (Cole, H.A. et Mistakidis, M. N., 1953).

Crabes. La mesure standard est la distance maximum en travers de la largeur de la carapace, y compris les épines s'il en existe, perpendiculairement à la ligne médiane.

Toutes les mensurations sont effectuées avec des compas d'épaisseur.

3.3  Formulaires pour le relèvement des mensurations

L'Appendice 4 donne un example du type de formulaire utilisé pour le relèvement des mensurations de beaucoup de spécimens de la même espèce. La principale caractéristique de ce formulaire est que seules les unités (0–9) sont marquées. La technique pour l'utiliser est d'établir la gamme de tailles dans l'échantillon en choisissant le plus grand et le plus petit poisson visibles. Disons que ces poissons ont 55 cm et 25 cm de long. Un “1” est alors placé avant le premier séro pour que 1'on puisse lire “10” et les séros suivants permettent de lire “20”, “30”, “40”, “50” et “60”. Il doit ensuite ëtre possible de faire figurer tous les poissons de l'échantillon. Si on trouve un poisson plus petit que 10 cm ou plus long que 69 cm, sa longueur doit être notée séparément. Un formulaire avec des intervalles de 0, 5 cm serait nécessaire pour le relévement des poissons è cet intervalle de longueur.

Chaque poisson mesuré doit être noté dans un carré en face de la longueur appropriée, construisant une série de fenêtres ou blocs dans chaque carré tels que chacun représentant cinq poissons. C'est un système éprouvé, rapide et d'utilisation facile et moins susceptible d'erreur que les autres méthodes, par exemple, ou ; avec l'une ou l'autre de ces méthodes il est possible de faire des erreurs simples soit en insérant une barre verticale en trop soit en sautant un point seul en totalisant les mesures.

L'autre côté du formulaire est utilisé pour noter les détails du navire, de l'engin de pêche, la date et l'endroit de débarquement, la zone pèchée et la quantité de toutes les catégories d'espèces mises à terre.

3.4  Unités de mesure et groupage des données

Il faut utiliser le système métrique pour toutes les mensurations scientifiques se rapportant à l'estimation des stocks de poisson. Le choix de l'intervalle de classe pour relever les mensurations de longueur est une question de jugement mais habituellement il porte sur des unités de 1 cm pour les espéces qui croissent au delà de 30 cm et des unités de 0,5 cm pour les espèces qui n'atteignent pas 30 cm. Pour les espèces très petites et pour les poissons larvaires il peut être nécessaire de travailler à des intervalles de 1 mais c'est exceptionnel.

La méthode consistant à lire la longueur à l'unité au-dessous a reçu l'accord de la Réunion sur l'échantillonnage de la CIEM/CIPAN 1965, le Groupe de travail de la FAO sur la mesure et la mise en tableaux de la longueur du thon 1967, CARPAS 1968, les recherches sur la sardinelle de l'Ouest africain 1967, et les chercheurs sur la sardine du CGPM 1963. Selon cette méthode toutes les longueurs entre 26,0 et 26,99 cm doivent être rapportées à 26 cm quand on emploie les centimètres. De façon semblable quand on mesure en unités de 0,5 cm les poissons entre 26,0 et 26,49 cm doivent ètre rapportés à 26 cm et les poissons entre 26,5 et 26,99 cm à 26,5 cm. Maintenant on est d'accord presque internationalement sur cette méthode, au moins dans les régions de l'Atlantique. Elle est de loin plus satisfaisante que la mesure à l'unitè la plus proche, auquel cas 26 cm signifierait tous les poissons entre 25,50 cm et 26,49 cm quand on mesure au centimètre le plus proche et tous les poissons entre 25,75 cm et 26,24 cm quand on mesure au 0,5 cm le plus proche.

Il est souvent avantageux de combiner les données de longueur en grands groupes. L'intervalle approprié de groupage dépend du but dans lequel les données doivent ètre utilisées et sur les limites acceptables de précision des estimations qui en dérivent. Des groupages trop pousées augmentent beaucoup l'espace nécessaire pour la publication, le travail de mise en tableaux des données et les difficultés de calcul, sans ajouter d'une manière significative à la précision des information fournies. Un groupage tel que les données de longueur disponsibles tombent entre les limites d'environ 20 unités est suffisamment pousée pour la plupart des buts.

Afin d'assurer que les données peuvent être mises ensemble même lorsque les pratiques diffèrent, il est suggéré que le système fondamental de groupage accepté par le Groupe de travail de la FAO sur les mesures et la mise en tableaux des données de longueur des thons soit adopté pour utilisation générale. Dans ce système, quel que soit l'intervalle de longueur utilisé, les groupes commencent toujours à séro, et les seuls intervalles utilisés sont 0,5, 1, 2, 4 et 8 cm. Ainsi, les données fournies dans les petites unités peuvent toujours être combinées dans les plus grands groupes s'il est désirable, aux fins de les mettre ensemble aveo les données exprimées dans d'autres unités, comme le démontre le schéme suivant:

Intervalles de longueurGroupés en 
0,5 cm1,0 cm2,0 cm4,0 cm8,0 cm
m*fr*mfrmfrmfrmfr
Plus grands queinférieurs 
mais 
ou égaux àà 
0,00,50,25 20,55      
0,51,00,75 3  121    
1,01,51,25 61,516      
1,52,01,7510    296  
2,02,52,25162,534      
2,53,02,7518  375    
3,03,53,25203,541      
3,54,03,7521      4373
4,04,54,25194,546      
4,55,04,7527  5122    
5,05,55,25345,576      
5,56,05,7542    6277  
6,06,56,25486,592      
6,57,06,7544  7155    
7,07,57,25327,563      
7,58,07,7531        

*m = point médian de l'unité de longueur; fr = distribution imaginaire des tailles utilisée comme exemple.

Le schéma montre aussi les chiffres des points médians de chaque groupage. Il faut tenir compte de ces points médians dans les calculs tels que la longueur moyenne, etc. Il faut ressortir dans la mise en tableau des distributions de taille si les tailles données se rapportent à l'unité inférieure ou au point médian du groupage. Une manière approprié qui ne laisse place à aucune ambiguité apparait dans l'exemple suivant :

26 - signifie plus grand ou égal à 26 mais inférieur à 27, c'est-à-dire, incorporant tous les intervalles de 26,00 à 26,99, etc.

Le schéma démontre l'avantage de lire au centimètre inférieur par rapport à la lecture au centimètre le plus proche. Aveo cette dernière méthode 26 cm signifierait tous les poissons dont la longueur est comprie entre 25,5 et 26,49 cm.

Un point pratique: quand on calcule les longueurs moyennes de poissons mesurées au centimètre inférieurle plus proche il est nécessaire d'ajouter 0,5 cmà la longueur moyenne calculée. La raison en est que des poissons mesureront seulement 26,0 cm mais d'autres auront jusqu'à 26,9 cm. Le point médian sera 26,5 cm.

3.5  Le rapport des données de composition des longueurs

Le rapport des données de composition des àges ou des longueurs pour publication dans les Annuaires d'échantillonnage biologique et en général à des fins d'estimation doit être fait sous une forme normalisée qui comporte toutes les informations essentielles. Des critères généraux ont été mis au point et sont utilisés dans d'autres organisations internationales.

Il existe deux sources de données de composition des longueurs; celles provenant :

(a)  de programmes complets d'échantillonnage des marchés, et

(b)  d'échantillonnages occasionnels des mises à terre industrielles et des captures de navires de recherche.

A des fins d'estimation la première des deux est généralement la plus important, mais les données de ces deux sources sont valables et doivent être rapportées en spécifiant clairement la catégorie à laquelle elles appartiennent. Si possible, les données de la source (a) doivent être exprimées comme la composition des longueurs des mises à terre totales de toutes les espèces pour l'engin, la zone et l'intervalle de temps particuliers. Elles doivent aussi être accompagnées des renseignements supplémentaires suivants :

 (i)  nombre et catégorie de dimension des navires échantillonnés,

(ii)  nombre ou poids des poissons mesurés,

(iii)  nombre total ou poids des poissons mis à terre par la pêcherie pour l'engin, la zone et la période de temps particuliers.

L'Appendice 5 donne un exemple de formulaire de rapport utilisé par la CIEM.

Les données de la source (b) doivant être soumises en distributions de fréquence par mille, et doivent être accompagnées des renseignements supplémentaires suivants:

 (i)  source (p. ex. navire de recherche, navire industriel, etc.),

(ii)  engin utilisé (y compris la dimension de maille ou la taille des hameçons),

(iii)  nombre ou poids des poissons mesurés,

(iv)  nombre ou poids des poissons pêchés ou mis à terre.

3.6  Pesée

Les poids sont aussi bons que les mensurations de longueur mais ils ne sont pas utilisés couramment parce qu'il faut du temps pour les recueillir et qu'ils sont susceptibles de grandes erreurs. Cependant, il est essentiel d'établir les relations longueur-poids pour toutes les espèces à quelque stade de l'estimation des stocks les longueurs des poissons doivent être converties en poids des poissons. Il est utile de posséder les relations saisonnières longueur-poids pour le poisson entier et le poisson éviscéré; cela est particulièrement utile pour les poissons entiers dont le poids peut être plus grand pendant la saison de la reproduction que hors-saison.

Pour convertir “les mises à terre” en “captures nominales” il est essential d'établir des relations entre les poids des poisson tels qu'ils sont mis à terre et les poids entiers pour toutes les formes sous lesquelles les poissons sont mis à terre, telles que vidés, étêtés, filetés.

Les études biologiques peuvent avoir besoin des poids des différentes parties du poisson: les estomaos pour la détermination du contenu stomacal, les gonades pour l'estimation des nombres d'oeufs et les foies pour l'évaluation de l'état du foie.

Les seuls instruments portatifs sûrs sont la balance romaine et le peson. Ce dernier est sensible aux changements de température et à beaucoup d'autres facteurs, mais de petits pesons de poche de diverses portées (p. ex. 0–1 kg et 0–10 kg) sont utiles pour des mesures grossières et doivent être emportés dans toutes les sorties. Les balances de laboratoire simples portatives sont aussi utiles mais les poids employés rendent leur utilisation lente. Les balances de boutique peuvent auusi être utilisées dans les marchés au poisson si on peut fournir une base stable et il faut les transporter avec grand soin. L'excès d'eau doit continuellement être enlevé du plateau de ces balances sinon les poids deviendront de plus en plus imprécis pendant une série de relèvements.

Il est généralement si difficile de peser les poissons en mer que souvent les échantillons sont conservés soit par congélation à coeur, soit en les mettant dans le formol pour une pesée ultérieure à terre. Pour éviter les partes dans la congélation à coeur les poissons doivent être placés dans des sacs de polyéthyléne hermétiquement scelleés. Pour les poissons préservés frais dans le formol il faut établir des facteurs de conversion du poids.

3.7  Références

Cole, J.A. et M.N. Mistakidis, 1953 Advice for the quick and accurate measurement of carapace length in prawns and shrimps. J. Cons. Perm. Int. Explor. Mer, 19(1):77-9.

Loosanoff, V.L. et C.A. Nomejko, 1949 Growth of oysters, O. virginica during different months. Biol. Bull. Mar. Biol. Lab.. Woods Hole, 97(1):82–94.

Warren, P.J., 1958 Advice for rapid single-handed measurement of shellfish. J. Cons. Perm. Int. Explor, Mer, 23(3):440-2.

Appendice 3.1

Définition des mensurations linéaires

Les longueurs totales peuvent être mesurées depuis le museau (U, la position de la symphyse maxillaire) ou depuis l'extrémité de la mâchoire inférieure(L, la symphyse mandibulaire). Les mensurations depuis L sont prises la bouche fermée. Si la mâchoire inférieure dépasse bien la mâchoire supérieure, les mensurations depuis L peuvent nécessiter la fourniture d'une butée du nez à gradins sur la planche à mesurer.

Trois mensurations principales de la longueur sont utilisées couramment. Elles sont pratiquement illustrées dans la Fig. 1. La longueur standard, la dimension standard de taxonomie, est mesurée correctement de U à l'extrémité de l'os hypural (urostyle). En pratique elle peut être mesurée àquelque caractéristique externe correspondant plus ou moins à ce dernier point; cela peut varier d'une espèce à l'autre mais les exemples sont la dernière écaille, ou point argenté, à l'extrémité du pigment de la peau (déterminée en grattant les écailles postérieures), au bout du pédoncule charnu ou â la quille. La longueur â la fourche caudale est mesurée depuis U ou L jusqu 'à l' extrémité cartilagineuse du rayon le plus court ou du rayon médian de la nageoire caudale. La mesure peut être difficile si la queue est fendue. La longueur totale est mesurée depuis U ou L aux extrémités des rayons les plus longs de la nageoire caudale, de plusieurs façons possibles. La mensuration peut être effectuée à l'extrémité du lobe dorsal, du lobe ventral ou du plus long des deux, ou â quelque moyenne des deux (comme le milieu d'une ligne reliant les deux extrémités ou au point où cette ligne coupe l'axe médian longitudinal).

La nageoire caudale peut ètre en position d'extenssion pour donner la longueur normale (totale), ou les extrémités d'un ou des deux lobes caudaux peuvent etre amenées sur l'axe longitudinal, longueur extrême (totale). Parfois les mensurations de la longueur totals sont effectuées avec les lobes caudaux partiellement amenés ensemble de façon que leurs bords externes soient parrallèles et parallèles à l'axe. Il est dono clair que des instructions précises doivent ètre données en ce qui concerne la dimension à mesurer et le mode de mensuration. En particulier, si une longueur normale est la dimension choisie, il est nécessaire de normaliser la manière de disposer le poisson sur la planche. Une méthode courante est de placer la tête du poisson contre la butée du nez de la main droite, maintenir le poisson de la main gauche, et utiliser la main droite pour redresser le corps du poisson et étendre sa queue en un seul mouvement continu.

Viennent ensuite des notations et définitions utiles pour les positions et les mensurations linéaires, qui sont applicables à beaucoup de types de poissons, elles sont illustrées avec référence à un scombridé.

Les positions sont définies sur le côté gauche du poisson à moins qu'il soit établi que c'est le contraire. Quand on fait des comparaisons d'un côté à l'autre, ou s'il est nécessaire pour d'autres raisons, distinguer en ajoutant les préfixes “d” ou “pg” (droit ou plus grand) à la notation (ou au terme). Cette règle peut être spécialement applicable aux dimensions Ph et Vh.

On utilise les lettres minuscules dans la notation quand la dimension n'est pas définie en ce qui concerne les deux points fixés, p. ex., q, b, g. Autrement d représente “diamètre” h “hauteur” et g “le plus grand”.

Les mensurations de longueur du corps sont toujours effectuées entre perpendiculaires, le long de l'axe médian longitudinal du corps depuis L ou U bouche fermée. Il est entendu que la mensuration est à partir de L s'il n'est pas spécifié autrement, ainsi p. ex. longueur extrème dorsale UX supérieure (ou “maxillaire”).

Les mensurations longitudinales autre que la longueur totale sont souvent aussi effectuées entre perpendiculaires, en utilisant une planche à mesurer avec, par example, un curseur. Quand elles sont effectuées radialement d'un point U, l'utilisation du compas d'épaisseur est recommandée, le symbole de la dimension doit ètre entre parenthèses, et le nom suivi du terme qualificatif “direct”. Sur les gros poissons, p. ex. les thons, de mensurations d'un point à l'autre sont souvent effectuées à l'aide d'un ruban gradué. Elles doivent être indiquées par le mot “surface”; en général, elles ne sont pas recommandées. Le terme “radial” n'est pas recommandé pour ètre appliqué aux mensurations d'un point à l'autre car il provoque la confusion avec les comptages de rayons de nageoires.

Fig. 1

Fig.1. Mensurations du corps du poisson

Toutes les mensurations énumérées de LX à LM et aussi leurs équivalents “supérieur” sont groupées sous le nom général “longueur totale”, LT. LM a aussi été appelé “longueur bilobulaire” et “longueur auxiliaire totale”. Il est assez difficile de la mesurer.

Le mot “extrême” est utilisé dans LX, LX' et LX'' au lieu de maximum pour éviter la confusion avec la taille asymptotique citée dans les études de croissance. “Le plus grand” est une alternative possible à “extrême” mais provoque la confusion avec “plus grand” pour lequel on n'a pas pu trouver d'alternative convenable.

LF et LF' ont aussi été appelées “longueur médiane” ou “longueur mid-caudale”. Le terme “longueur standard” à l'occasion a été appliqué à la distance LB aussi bien qu'à la série LS; cet usage n'est pas recommandé. On ne sait pas si la longueur ventrale du corps, LB', a jamais été utilisée en pratique.

“Profondeur” (depth) est utilisé dans les termes de Oh à q au lieu de l'alternative “hauteur” pour éviter toute confusion possible avec les hauteurs des nageoires mesurée par la longueur des rayons. Le terme incertain “largeur” (width) n'est pas recommandé. De nouveau “largeur” (width) n'est pas recommandé comme alternative de “largeur” (breadth) dans les termes utilisés pour PP et b mais “épaisseur” conviendrait.

Les nageoires pectorales et ventrales, Ph et Vh, sont généralement mesurées en position repliée sur le côté du corps (pour tenir les rayons droits) depuis le point d'insertion visible le plus avancé à l'extrémité distale du bord membraneux.

Dans les mensurations des yeux les limites de Id, Ih et Ig sont la limite de l'iris et du tissu noir. Ig et Eg ne sont pas nécessairement équivalents à Id ou Ih, Ed ou Eh respectivement.

La méthode de mensuration de g, en particulier les degrés possibles de constriction de l'abdomen, reste à définir avec précision. D'autres mensurations de circonférence peuvent être plus ou moins consistantes et peut étre en liaison avec des conditions se rapportant à des problémes de sélectivité, p. ex., si elles sont prises au niveau de Y ou D1. Une notation appropriée pourrait étre gY, gD1, etc.

La distance de la caudale étalée MN' a été utilisée pour les thons.

Chez divers types de poissons certaines des dimensions énumérées peuvent virtuellement ne pas ètre distinguables. Ainsi chez le maquereau Rastrelliger LM = LM', LS = LS', UJ = UO', UY = UJ', et ainsi de suite.

Définitions des positions
U
Symphyse maxillaire
L
Symphyse mandibulaire
OO
Bord antérieur de l'orbite
O'
Bord postérieur de l'orbite
J
Bord postérieur de la mandibule (commissure buocale)
Y
Echancrure operculaire
G
Bord postérieur osseux de l'opercule
G'
Bord postérieur membraneux de l'opercule
P
Point antérieur d'insertion du premier rayon de la nageoire pectorale
D1
Insertion de la dorsale antérieure (intersection du bord antérieur du premier rayon épineux de la dorsale, nageoire maintenue dressée, avec le contour du dos)
D1'
Position du dernier rayon de la dorsale antérieure
D2
Insertion du premier rayon de la dorsal postérieure
Z
Bord antérieur du closque
A
Insertion du premier rayon de la nageoire anale
A'
Position du dernier rayon de la nageoire anale
B
Insertion de lobe supérieur de la nageoir caudale
S
Extrémité postérieure de l'urostyle (protubérance vers l'avant de la lame hypurale)
S'
Bord postérieur du pédoncule charnu ou de la zone pigmantée
S''
Point de la quille caudale supérieure
S'''
Limite postérieure de l'argenture (soit la derniére écaille de la ligne latérale soit la zone limite postérieure de l'écaille converte par le pédonoule)
F
Extrémité cartilagineuse du rayon caudal le plus court (médian)
F'
Bord membraneux de la nageoire caudale à la fourche
N
Extrémité distale du plus long rayo supérieur de la nageoire caudale, lobe étendu normalement
N'
Extrémité distable du plus long rayon inférieur de la nageoire caudale, lobe étendu normalement
M
Point auquel la ligne NN' coupe l'axe longitudinal médian
M'
Point médian de la ligne NN'
X
Extrémité du plus long rayon supérieur de la nageoirs caudale, avec le lobe amené sur l'axe longitudinal médian
X'
Extrémité distale du plus long rayon inférieur de la nageoire caudale avec le lobe amené sur l'axe longitudinal médian
Mensurations de la longueur du corps
LT et UT
Longuer total (toute longueur extrême ou normale)
LX
Longueur dorsale extrême
LX'
Longueur ventrale extrême
LX''
Plus grande longueur extrême (LX ou LX', celle qui est la plus graine)
LN
Longueur dorsale normale
LN'
Longueur ventrale normale
LN''
Plus grande longueur normale (LN ou LN', cell qui est la plus grnade)
LM
Longueur médiane normale
LM'
Longueur moyenne normale
LF
Longueur mid-caudale
LF'
Longueur à la fourche caudale
LS
Longueur standard à l'urostyle (ou à quelque caractéristique externe y correspondent, voir le commentaire)
LS'
Longueur standard au pédoncule (ou au pigment sous les écailles)
LS''
Longueur standard à la quille
LS'''
Longueur standard à la partie argentée
LB
Longueur du corps (dorsale)
Autres mensurations longitudinales
UJ
Longueur maxillaire
LJ'
Longueur mandibulaire
UO
Longueur du museau
UY
Longueur supérieure de la tête
LG
Longueur operculaire de la tête
Lg
Plus grande longueur de la tête
OO'
Diamètre orbitaire
Id
Diamètre longitudinal de l'iris (cf, Ih et Ig)
Ed
Diamètre longitudinal de la pupille (of, Eh et Eg)
O'Y
Distance postorbitale
UD1
Distance dorsale pré-antérieure
UP
Distance prépectorale
UV
Distance préventrale
UD2
Distance dorsale prépostérieure
D1D1'
Longueur de la base de la nageoire dorsale antérieure
D2D2'
Longueur de la base de la nageoire dorsale postérieure
UA
Distance préanale
AA'
Longueur de la base de la nageoire anale
Mensurations verticales (perpendiculaires à moins qu'll en soit décidé autrement)
Oh
Profondeur orbitaire (de la crète de l'orbite au bord inférieur de maxillaire, passant au-dessus le milieu de la pupille)
Ih
Diamétre perpendiculaire de l'iris
Eh
Diamétre perpendiculaire de la pupille
YJ'
Hauteur de la téte
D1P
Hauteur du dos (obilque)
D1V
Hauter antéro-dorsale (ou hauteur dorso-ventrale)
h
Plus grande hauteur
D2Z
Hauteur dorsale postérieure
D2A
Hauteur dorso-anale (légèrement oblique)
h'
Hauteur anale perpendiculaire
q
Profondeur du pédoncule (moindre)
Mensurations latérales
PP
Epaisseur pectorale
b
Plus grande épaisseur
OO
Distance interorbitaire (au niveau du centre des puiplles)
Autres mensurations
D1h
Hauteur de la dorsale antérieure (distance de l'insertion à l'extrémité du plus long rayon épineux)
D2h
Hauteur de la dorsale postérieure (distance de l'insertion è l'extrémité du plus long rayon épineux)
Ph
Longueur des nageoires pectorales
Vh
Longueur des nageoires ventrales
Ah
Hauteur de la nageoires anale
Ch
Longueur de la nageoires caudale dorsale
Ch'
Longueur de la nageoires caudale ventrale
Ch''
Plus grande longueur de la nageoires caudale
Ig
Plus grand diamàtre de l'iris
Eg
Plus grand diamètre de la pupille
g
Plus grande circumférence
VV
Longueur de la parol interventrale
NN'
Distance de la queue étalée
Dimensions squelettiques
Ax
Longueur axiale (de le face antérieure de la 1ère vertèbre à l'extrémité de l'urostyle)
Sk
Longueur du crâne (de la symphyse maxillaire â la limite occipitale postérisure)
An
Longueur anatomique (= Ax + Sk)

Appendice 3.2

CONSEIL INDO-PACIFIQUE DES PECHES

Communication 60/3

LA PLANCHE A MESURER A UN SEUL OPERATEUR
par

T. Williams, Laboratoire des Pêches, Lowestoft

Pendant le Centre International de perfectionnement de la FAO sur la Méthodologie et les techniques de recherche sur le maquereau tenu à Bangkok on 1958, on a examiné la possibilité de produire une planche à mesurer à un seul opérateur. Il a été décidé que la planche doit être d'une utilisation simple, de fabrication peu coûteuse et permettre à un chercheur de mesurer et prendre note tout seul de grandes quantités de poissons sur le terrain.

Le Laboratoire des pêches de Lowestoft, Angleterre, a fabriqué et essayé une planche selon les principes énoncés au Centre de perfectionnement, et a trouvé qu'elle répondait à ces exigences.

La Fig. 1 est un dessin de la planche montrant l'échelle marquée en centimètres, et une ligne tracée sous l'axe médian pour aider à maintenir le poisson droit pendant la mensuration. L'échelle est tracée à l'aide d'une plume ordinaire et de l'encre d'imprimerie Grade HJ. 150/A, sur du plastique blanc à surface mate, qui est fixé à la planche de bois par une colle très forte (on a employé l'“Evostick”).

La surface du plastique est épaisse de 0,02 pouce (0,25 mm) et le nom commercial du matérial est “Astrafoil”. Il est livré avec une face polie et une face mate et il est nécessaire de dépolir la face polie avant de la fixer à la planche de bois.

On a utilisé le pin “Parana”, un bois sans noeuds que l'on se procure facilement en Angleterre, pour fabriquer les planches à mesurer, mais un bois dur conviendrait aussi bien. Il n'a pas été jugé nécessaire de traiter le bois des planches utilisées pendant les essais, mais on peut trouver désirable de le vernir pour empêcher le gauchissement, les planches devant étre soumises à un trempage continuel, suivi d'un emmagasinage dans des conditions de température élevée.

Quand on mesure les poissons, chacun est allongé sur la planche avec la tête touchant la butée. Le poisson est redressé afin d'être parallèle à la ligne médiane, et la longueur est notée par un trait de crayon dans l'espace du centimètre où se trouve le bout de la queue ou tout autre point du poisson dont on doit effectuer la mensuration.

La distribution des longueurs de l'échantillon est établie en prenant note des longueurs des poissons de cette façon. Les traits, dont chacune représente un poisson, sont arrangés généralement en blocs de cinq soit on .

On peut mesurer deux échantillons ou plus sans nettoyer la planche, pourvu qu'il y ait suffisamment d'espace pour prendre note, et les échantillons sont clairement séparés.

La Fig. 2 montre une série de longueurs relevées sur la planche et un poisson en train d'être mesuré. L'échantillon 1 a été compté et est séparé de l'échantillon 2 par une ligne tracée par l'opérateur.

La méthode de mensuration décrite ci-dessus a pour résultat que les poissons sont mesurés au centimètre au-dessous de leur longueur réelle, p. ex., un poisson de 25,8 cm est enregistré comme étant de 25 cm. S'il est demandé de mesurer un poisson au centimètre le plus proche, p. ex., un poisson de 25,8 cm étant enregistré comme étant de 26 cm, ce peut être obtenu facilement en vissant un bloc de 5 mm à la butée verticale comme le montre la Fig. 1.

On emploie un crayon tendre pour faire les marques sur la planche et elles peuvent être effacées avec une gomme à crayon ordinaire. Si après une période d'utilisation il devient difficile de nettoyer soigneusement la planche, alors un chiffon doux imprégné de xylol et frotté fortement enlèvera toutes les marques de crayon. Cela ne doit pas être fait trop fréquemment car le xylol enlève un peu de l'encre chaque fois qu'il est appliqué.

“L'Astrafoil” est fourni par D.E.P. Ltd., Frith Park, Walton-on-the-Gill, Tolworth, Surrey.

L'enore d'imprimerie, Grade HJ. 150/A est fournie par Hellerman Ltd., Crawley, Sussex.

Note de S.J. Holt (FAO)

Depuis la rédaction de cet article la planche à mesurer décrite a été employée avec succès par Monsieur G. Tront, à bord du FAIRTRY, un grand chalutier usine britannique. A la FAO, un essai de trempage a montré que les “bulles” entre la surface de plastique et la base de bois disparaissent d'elles-même quand la planche est immergée pendant quelques heures; le mouillage améliore la planche, au moins à cet égard.

La FAO a distribué 20 exemplaires de la planche parmi les pays membres du CIPP pour des essais sur les lieux de pêche, on espère que les résultats seront rapportés au Conseil.

Note de l'auteur

Des versions récentes de la planche ont été fabriquées avec du contre-plaqué marin collé à la résine, d'une épaisseur de 18 mm environ; ce matériau est moins susceptible de gauchir et a une plus longue durée dans les conditions d'emploi sur les lieux de pêche.

Fig. 1

Fig. 1.

Fig. 2

Fig. 2.

Appendice 3.3

“UNE METHODE POUR MESURER LES POISSONS ETETES”

(Reproduit du J.Cons. Perm. Int. Explor. Mer,
31(2): 279–83)

Un probléme commun aux chercheurs halieutiques est de mesurer quelque attribut d'une population. L'étude des captures de poissons par les navires industriels pour l'espèce, la taille, l'âge, la maturité ou autres caractéristiques implique souvent l'organisation de quelque système d'échantillonnage. Parmi les nombreuses observations qui peuvent être effectuées, celle de la longueur totale qui peut-être mesurée rapidement et avec précision est choisie le plus fréquemment. La longueur totale est généralement en rapport étroit avec plusieurs autres facteurs, p. ex., poids, âge, maturité, etc., de telle façon que chacun de ces derniers puisse être déterminé le plus facilement d'après la donnée longueur plus une petite olé mettant en relation la longueur avec le facteur en question.

Les difficultés rencontrées habituellement quand on essays d'obtenir la composition des longueurs d'une capture industrielle sont celles de la planification et de l'organisation, p.ex., décider de la dimension de l'échantillon à mesurer, la fréquence de l'échantillonnage, et le stade auquel la mensuration doit être effectuée, p. ex., soit à la mer, immédiatement après la mise à terre, ou plus tard - après le triage et la vente.

Si on a décidé de mesurer les poissons à terre, il se produit parfois une complication supplémentaire, à savoir que les têtes de quelques poissons peuvent être coupées en mer avant l'arrimage, et une partie de la capture est débarquée étêtée. Le problème est alors de trouver quelle était la longueur totale de tous les poissons.

Ce problème a été recontré récemment en Afrique du Sud, où une équipe du Laboratoire de Lowestoft effectue une étude des stocks de merlu (Merluccius oapensis) dans la région. On a trouvé, cependant, qu'il existe une relation linéaire entre la longueur totale (Lt) du poisson et les mensurations Lp (la longueur de la nageoire pectorale à l'extrémité de la queue) ou La (la longueur de l'annus à l'extrémité de la queue). Ces relations ont donc été calculées comme suit: on a pris un échantillon de deux cent poissons couvrant toute la gamme de longueurs, et sur chaque poisson on a mesuré Lt, Lp et La. Les valeurs moyennes de Lp et La ont été portées en fonction de la longueur totale pour obtenir deux relations en ligne droite, (Lp = 0,728 Lt+0,788; La = 0,568 Lt+2,293) montrées dans la Fig. 1.

Ces relations ont ensuite été lues sur le graphique (Fig. 1) et utilisées pour construire une planche à mesurer calibrée spécialement qui convertit immédiatement Lp ou La en longueur totale. Pour le calibrage de Lp la planche est graduée en unités de 7,28 mm, chaque unité étant équivalente à 1 cm de longueur totale. Ainsi si Lp mesure 35 cm c'est l'équivalent d'une longueur totale de 47 cm et on la lit directement sur la planche (Fig. 2). La Fig. 3 donne d'autres exemples. Le facteur pour La est 0,568, et pour cette conversion la planche devrait être graduée en unités de 5,68 mm. Une planche pourrait être graduée pour mesurer à la fois Lp et La (Fig. 4).

De cette façon les longueurs totales de grands nombres de poissons étêtés sont mesurées rapidement et facilement, et une composition des tailles de la capture selon la longueur totale est relevée directement sans le besoin d'aucune autre conversion. Il est évident que la relation Lp ou La à Lt varie selon les espèces, ou même entre des espèces similaires de différentes sones. Il faut établir les nouvelles valeurs de la fonction de Lp et La quand on échantillonne un nouveau stock.

Quand on mesure des poissons étêtés il faut une planche sans butée de tête parce que la base de la nageoire pectorale est placée contre l'extrémité de la planche, la nageoire étant à angle droit avec le corps du poisson. Néanmoins, une planche normale avec une butée de tête peut être utilisée de la manière habituelle pour mesurer la longueur totale du poisson entier, alors que l'extrémité opposée à la butée est calibrée pour mesurer la longueur totale de poissons étêtés au moyen de Lp ou de La (Fig. 5).

Le type de planche à mesurer convenant le mieux à ce travail est la “planche à un seul opérateur” mise au point au Laboratoire des pêches de Lowestoft. Cette planche est recouverte de plastique mat blanc (Astrafoil), de fabrication peu coûteuse, calibrée rapidement et facilement, et son emploi s'est montré des plus satisfaisants. Elle est décrite en détail dans la Communication No. 60/3 du Conseil Indo-pacifique de la FAO. Les planches à mesurer utilisées en Afrique du sud étaient en contre-plaqué marin collé à la résine de 1,9 cm, lequel a prouvé qu'il avait moins tendance à gauchir que les autres types de bois.

La planche de Lowestoft peut être utilisée de la façon habituelle par deux hommes, l'un prenant note et l'autre mesurant, mais son principal avantage est qu'elle peut être employée comme planche à un seul opérateur, les mensurations étant marquées directement sur la planche par celui que fait les mesures. On utilise un crayon tendre pour faire les marques et il écrit sur la plastique de la planche même dans l'eau ou le mucus du poisson. Une marque au crayon est faite dans l'espace du centimètre où se trouve l'extrémité de la queue et habituellement les marques sont disposées pour former un bloc de cinq comme le montre la Fig.6. Quand un échantillon a été mesuré il est simple de transférer les nombres de poissons marqués sur la planche à chaque longueur, sur un journal de travail. La planche est alors nettoyée avec une gomme à effacer ordinaire et la procédure se répète pour les échantillons suivants.

La méthode est semblable à celle décrite pour Davenport et Harling (1965), mais au lieu de transférer les mensurations marquées de la planche de plastique à un journal de travail, ils utilisaient une nouvelle bande graduée de plastique épinglée sur la planche à chaque occasion.

Référence

Davenport, D. et W.R. Harling, 1965 Method of rapid measurement for large samples of fish J. Fish. Res. Bd Can., 22:1309–10

Fig. 1

Fig. 1 Les relations entre Lt et Lp ou La pour le merlu d'Afrique du sud. Lt = longuer totale; Lp=Longuer de la nageoire pectorale à l'extré mité de la queue; La=longuer de l'anus à l'extré mité de la queue.

Fig. 2

Fig. 2 Planche á mesurer graduée en unités de 7,28 mm pour donner la longeuer totale en mesurant Lp.

Fig. 3

Fig. 3 Trois exemples de Lp relevés directement en longuer totale

Fig. 4

Fig. 4 Planche sans butée de tête, graduée pour relever directement la longueur totale sepuis Lp et La

Fig. 5

Fig. 5 Planche á mesurer la longueur totale du poisson entier et aussi la longueur totale (depuis LP) de poissons étêtés. B. Positions du poisson sur la planche.

Fig. 6

Fig. 6 Méthode d'engregistrement sur une planche à mesurer à un soul opérateur.

Appendice 3.4CODE
MARKET     
NAME OF FISH    
DATE   
NAME OF VESSEL
=
   
PORT LETTERS AND NUMBERS  *   
MOTIVE POWER    
GEAR    
REGION    
RECTANGLE    
FISHING GROUND
=
 *   
NUMBER OF CATEGORIES SORTED   
TOTAL CATCH OF EACH CATEGORY OF THIS FISH, WHETHER SAMPLED OR NOTCATEGORYSTONESCODE
   
   
   
   
   
   
   
   
CATEGORIES NOT SAMPLED  
  
  
 -1
 
REMARKS



FL 7MENSURATIONS PAR:……………………


CODE 
 CATEGOURYVESSEL
 Number of Stones Sampled:DATEFISH
 of  
 * All fish measured; non discarded(* Delete as appropriate) 
 * 1 measured; discarded 

0              0             
1              1             
2              2             
3              3             
4              4             
5              5             
6              6             
7              7             
8              8             
9              9             
0              0             
1              1             
2              2             
3              3             
4              4             
5              5             
6              6             
7              7             
8              8             
9              9             
0              0             
1              1             
2              2             
3              3             
4              4             
5              5             
6              6             
7              7             
8              8             
9              9             

Appendice 3.5

Formulaire standard utilisé par la CIEM pour rapporter les mensurations des mises à terre de poissons des programmes réguliers d'échantillonnage de marchés

Tableau 1   Netherlands. Number (in thousands) of North Sea Whiting of different sizes landed at Dutch ports in 1962 specified by three month periods
Length (cm) Northern North Sea Central North Sea Southern North Sea
Jan.- March Apr.- June Jul.- Sept. Oct.- Dec. Total Jan.- March Apr.- June Jul.- Sept. Oct.- Dec. Total Jan.- March Apr.- June Jul.- Sept. Oct.- Dec. Total
20
 
12
 
 
12
 
 
5
 
5
42
 
 
1
43
21
1
6
 
 
7
3
9
9
 
21
2
 
4
22
28
22
 
11
 
2
13
 
11
13
1
25
112
6
8
49
175
23
2
23
7
9
41
5
20
40
1
66
41
3
28
119
191
24
6
40
19
20
85
19
53
49
1
122
176
46
52
210
484
25
29
99
32
42
202
28
87
89
4
208
237
109
92
260
698
26
114
160
60
73
407
58
165
205
18
446
484
186
145
366
1,181
27
253
227
102
93
675
75
217
362
36
690
721
375
256
427
1,779
28
506
309
139
168
1,122
79
242
459
47
827
1,101
603
328
396
2,428
29
864
343
139
185
1,531
54
213
486
60
813
895
723
377
498
2,493
30
1,011
314
170
230
1,725
42
233
533
62
870
1,055
734
550
402
2,741
31
965
262
182
285
1,694
42
191
479
35
747
634
601
368
328
1,931
32
883
258
177
251
1,569
23
166
425
46
660
409
421
317
263
1,410
33
730
188
124
249
1,291
18
87
326
38
469
343
393
258
194
1,188
34
456
152
85
220
913
8
70
216
42
336
131
278
256
127
792
35
354
117
57
199
727
3
55
164
25
247
176
203
183
80
642
36
217
69
36
154
476
3
31
111
24
169
89
141
133
50
413
37
148
55
29
171
403
4
8
118
13
143
50
79
84
50
263
38
77
35
12
129
253
2
7
71
10
90
13
59
52
27
151
39
78
29
11
103
221
 
7
34
5
46
10
47
35
18
110
40
39
9
15
84
147
1
10
6
10
27
4
28
30
10
72
41
28
13
3
42
86
 
6
15
3
24
 
17
9
5
31
42
17
10
4
39
70
 
 
10
1
11
 
7
12
5
24
43
8
3
4
17
32
 
 
3
2
5
 
5
6
2
13
44
10
 
7
17
34
 
 
 
 
 
 
1
3
1
5
45
4
1
 
9
14
 
 
 
 
 
2
1
2
3
8
46
5
 
 
6
11
1
 
1
 
2
 
5
1
 
6
47
5
 
 
4
9
 
 
 
 
 
 
1
 
 
1
48
2
1
 
1
4
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49
2
 
 
2
4
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50
 
 
1
 
1
 
1
 
 
1
 
 
 
 
 
> 50
1
 
 
2
3
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Total
6,815
2,746
1,415
2,806
13,782
468
1,889
4,229
484
7,070
6,727
5,072
3,589
3,913
19,301


Tableau 2   Netherlands. Number (in thousands) of North Sea Whiting of different year-classes landed at Dutch ports in 1961 and 1962 specified by three month periods
Year-class Northern North Sea Central North Sea Southern North Sea
Jan.- March Apr.- June Jul.- Sept. Oct.- Dec. Total Jan.- March Apr.- June Jul.- Sept. Oct.- Dec. Total Jan.- March Apr.- June Jul.- Sept. Oct.- Dec. Total
    1961
1960
32
13
2
407
454
-
20
54
5
79
60
42
139
787
1,628
1959
421
1,728
161
2,125
4,435
34
969
1,562
167
2,732
2,527
1,671
3,984
2,616
10,798
1958
1,264
1,805
333
751
4,093
56
1,087
1,361
91
2,595
4,986
3,233
2,768
891
11,878
1957
779
231
66
84
1,160
3
103
497
23
626
387
343
72
-
802
1956
186
47
15
29
277
1
35
-
-
36
-
-
-
-
-
19551)
130
19
-
2
151
-
12
-
-
12
-
-
-
-
-
Total
2,752
3,843
577
3,398
10,570
94
2,226
3,474
286
6,080
7,960
5,289
6,963
4,294
24,506
    1962
1961
3
52
60
495
610
8
93
266
12
319
285
87
1,276
2,509
4,157
1960
964
783
421
1,146
3,314
97
541
472
96
1,266
577
980
606
462
2,625
1959
4,192
1,217
590
956
6,955
312
874
2,387
296
3,859
4,323
3,202
1,448
860
9,833
1958
1,254
605
312
158
2,329
49
141
1,118
72
1,380
1,542
803
213
63
2,621
1957
292
84
20
51
447
1
239
55
8
303
-
-
46
19
65
1956
94
5
7
-
106
1
1
-
-
2
-
-
-
-
-
19551)
16
-
5
-
21
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Total
6,815
2,746
1,415
2,806
13,782
468
1,889
5,228
484
7,069
6,727
5,072
3,589
3,913
19,301

1)  1955 and older


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