FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.3, août 2003

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RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

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AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (4 août)

La récolte des cultures de blé de 2003 est bien avancée et selon les prévisions provisoires, la production totale devrait atteindre le niveau élevé de 4,2 millions de tonnes, une reprise importante par rapport au 1,9 million de tonnes de l’année précédente, lorsque les cultures avaient été affectées dans leur végétation, en particulier par le retard des pluies saisonnières. La reprise durant 2003 est due principalement aux pluies bénéfiques au moment des semis et aux conditions climatiques adéquates pendant toute la période de croissance. On prévoit une production de 3 millions de tonnes de blé, ce qui est comparable à la moyenne des cinq années précédentes, à savoir 1,6 million de tonnes, et au volume de 1,5 million de tonnes recueillies en 2002. La production d’orge, principalement utilisée pour la nourriture du bétail, devrait être moyenne.

Par rapport au volume de l’année précédente, les importations de blé au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient diminuer, passant de 4,8 millions de tonnes à environ 4,3 millions de tonnes, ce qui reflète l’augmentation de la production en 2003. Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient diminuer, passant de 1,7 million de tonnes à quelque 1,6 million de tonnes.

ÉGYPTE (4 août)

La récolte des cultures de blé de 2003 est quasiment terminée tandis que celle de maïs est en cours. La production de blé devrait être de l’ordre de 6,8 millions de tonnes, par rapport à la moyenne de 6,4 millions de tonnes au cours des cinq dernières années et à la production de 6,6 millions de tonnes en 2002. L’augmentation est due à l’association d’un accroissement modeste des semis de blé, dans le cadre du programme du gouvernement visant à favoriser l’augmentation de la production, et de pluies normales ou abondantes dont ont profité les cultures pendant toute la saison. La production de maïs devrait être moyenne, tandis qu’on anticipe une production d’orge supérieure à la moyenne. La production de paddy devrait également être supérieure à la moyenne, se traduisant ainsi par une augmentation des exportations de riz du pays.

Malgré l’augmentation de la production de blé, les importations de blé pendant la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se maintenir au même niveau que le volume de l’année précédente de 6,5 millions de tonnes, reflétant ainsi la forte demande intérieure. On anticipe également une augmentation des importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin), passant de 5,3 millions de tonnes à quelque 5,4 millions de tonnes.

MAROC (4 août)

La récolte des céréales d’hiver de 2003 a été achevée et, selon des estimations provisoires, la production de blé devrait atteindre un niveau record de 5,4 millions de tonnes, une énorme augmentation par rapport au volume moyen de 3,4 millions de tonnes récoltées en 2002. Selon les mêmes estimations provisoires, la production d’orge devrait arriver à un niveau record de 2,6 millions de tonnes. L’augmentation est due principalement aux précipitations favorables qui prévalaient lors des semis et pendant la végétation dans toutes les zones de production, ainsi qu’à l’utilisation améliorée des engrais et d’autres intrants agricoles.

Les importations de blé au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) devraient diminuer par rapport au volume de l’année précédente, du fait de l’augmentation de la production, passant de 2,7 millions de tonnes importées l’année dernière à environ 1,3 million de tonnes. Les importations de maïs devraient demeurer au même niveau que celui des importations de 2002/2003 (juillet/juin), à savoir 850 000 tonnes.

TUNISIE (4 août)

La récolte des cultures de blé et d’orge de 2003 a été achevée et les volumes récoltés sont satisfaisants. D’après les estimations, la production de blé devrait atteindre 1,3 million de tonnes, ce qui est comparable à la récolte de 423 000 tonnes affectée par la sécheresse l’année dernière et à la moyenne de 1 million de tonnes des cinq dernières années. Les volumes d’orge récoltés atteignent près de 620 000 tonnes, ce qui est bien supérieur aux 90 000 tonnes de l’année dernière et à la moyenne de 257 000 tonnes des cinq années précédentes. Cette reprise significative est due aux pluies et aux conditions climatiques favorables dont les cultures ont profité pendant toute la saison.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient fortement chuter par rapport au niveau élevé de 1,8 million de tonnes de l’année précédente. Les importations de maïs devraient également diminuer, passant de 750 000 tonnes à quelque 700 000 tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (2 août)

Suite aux premières pluies dans la partie méridionale du pays en mars, les précipitations ont progressé vers le nord et ont couvert l’ensemble du pays en avril, permettant de démarrer la préparation des terres et les semis. Toutefois, dans le sud, les précipitations ont diminué considérablement à partir de mai et sont restées en deçà de la moyenne de manière générale, ce qui peut affecter la croissance des cultures. De manière générale, les précipitations ont été généralisées et abondantes dans le nord.

Suite à une récolte céréalière bien supérieure à la moyenne en 2002, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante au Bénin. Les marchés sont bien fournis et les cours des céréales sont stables dans l’ensemble. Les importations céréalières pour l’utilisation intérieure et les réexportations pendant la campagne de commercialisation 2003 sont estimées à 140 000 tonnes et les besoins d’aide alimentaire à 15 000 tonnes.

BURKINA FASO (2 août)

Suite aux importantes premières pluies au début du mois d’avril dans le sud et le sud-ouest, les précipitations ont progressé vers le nord pour couvrir l’ensemble du pays en mai et sont restées généralisées et abondantes de manière générale en juin. Même si les précipitations ont quelque peu diminué à la mi-juin et à la fin du mois de juillet, la croissance des cultures est satisfaisante. De manière générale, elles en sont au stade de la feuillaison dans la zone soudanaise et du tallage dans le nord et la zone sahélienne. Les pâturages se régénèrent bien, ce qui améliore l’état du bétail.

Suite à la récolte record de 2002, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Toutefois, les rapatriés et les réfugiés de Côte d’Ivoire ainsi que les personnes qui vivent dans les régions à déficit vivrier du nord et du Sahel continueront à avoir besoin d’aide alimentaire. Les pasteurs sont particulièrement touchés dans ces zones, du fait de la chute continue des prix du bétail.

CAP-VERT (14 août)

Le début de la saison des pluies est retardé. Le temps est demeuré principalement sec jusqu’à la fin du mois de juillet sur la plupart des îles. Cette situation peut affecter gravement la production des cultures, les semis de maïs débutant normalement en juillet.

Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé, en octobre 2002, la production de maïs à 5 000 tonnes, ce qui représente un quart seulement de la bonne récolte de 2001 et peut être comparé aux mauvaises récoltes de 1997 et 1998. La mission a estimé les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 (novembre/octobre) à 108 518 tonnes, dont 33 250 tonnes étaient prévues aux conditions commerciales, ce qui laisse 75 268 tonnes à couvrir par l’aide alimentaire.

Une mission conjointe FAO/CILSS (Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) de suivi a remarqué, en janvier 2003, que le gouvernement avait lancé des programmes vivres-contre-travail afin d’améliorer l’accès aux produits vivriers pour les personnes les plus démunies.Toutefois, les programmes ne sont pas suffisamment financés.Le Cap-Vert est bénéficiaire de l’opération d’urgence régionale du PAM lancée en décembre 2002 pour cinq pays victimes de la sécheresse dans l’ouest du Sahel, avec une distribution de 2 400 tonnes de vivres.

CÔTE D'IVOIRE (2 août)

Après le début des pluies fin février, d’abondantes précipitations sont tombées sur l’ensemble du pays en avril. Toutefois, les pluies ont diminué et sont restées dans l’ensemble inférieures à la moyenne à partir de mai, ce qui a pu avoir des conséquences sur le développement végétatif du maïs dans le sud ainsi que sur les cultures de mil et de sorgho dans le nord. La production agricole ne devrait pas atteindre cette année le niveau d’avant la crise, en raison de déplacements de population de masse et de pénuries probables de semences, suite à la guerre civile.

Bien que la sécurité ait commencé à s’améliorer, la situation alimentaire dans le pays reste critique, surtout dans l’ouest et dans le nord contrôlé par les rebelles. La situation humanitaire est très préoccupante dans l’ouest, où des centaines de personnes ont quitté la brousse depuis l’envoi des troupes de maintien de la paix françaises et sud-africaines dans la région, fin mai. La plupart des enfants et des femmes présentaient des signes de malnutrition. Le PAM fait face à un manque de dons pour financer les approvisionnements dans la région et le système de soins de santé ne fonctionne pas. L’assistance humanitaire ne couvre pas les besoins actuels et l’on craint une montée en flèche des taux de malnutrition, de morbidité et de mortalité. La situation humanitaire s’est aggravée en raison de la situation catastrophique au Libéria qui a provoqué un nouvel afflux de plus de 30 000 réfugiés. Dans le nord contrôlé par les rebelles, l’accès aux produits vivriers est très difficile pour les exploitants de coton qui se sont retrouvés dans l’impossibilité de vendre leur récolte à cause du conflit.

Le conflit a provoqué le déplacement de plus d’un million de personnes. Au moins 800 000 personnes ont fui vers le sud depuis le nord et le centre et environ 300 000 ont été déplacées à l’ouest autour de la ville de Man. Deux cent mille autres, pour la plupart des travailleurs migrants des pays voisins, à savoir le Burkina Faso, la Guinée, le Libéria et le Mali, ont quitté le pays. Le PAM a lancé une opération d’urgence régionale pour venir en aide à 588 600 personnes en Côte d’Ivoire et 275 000 personnes en transit/rapatriés vers les pays voisins (Ghana, Burkina Faso et Mali) pour une période de huit mois (mai-décembre 2003).

GAMBIE (2 août)

Après les premières pluies début juin qui ont permis la préparation des terres et les premiers semis, les précipitations sont tombées sur l’ensemble du pays au cours de la troisième décade et sont restées dans l’ensemble généralisées et régulières en juillet. À la suite de ces bonnes pluies, les cultures de céréales secondaires et de riz de coteau se développent de façon satisfaisante.

La production céréalière en 2002 est officiellement estimée à 139 000 tonnes, soit 30 pour cent de moins que l’an dernier et 7 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. La production d’arachide a également fortement chuté. Bien que le prix des céréales, qui avait nettement augmenté l’année dernière, ait légèrement baissé, principalement en raison de l’augmentation des importations commerciales de riz, l’accès aux produits vivriers est encore très difficile pour de nombreux foyers, particulièrement dans les zones productrices d’arachide.

GHANA (2 août)

Après les premières pluies dans la partie méridionale du pays à la mi-mars, les précipitations ont progressé vers le nord et sont tombées sur l’ensemble du pays en avril, permettant de commencer la préparation des terres et des semis. Toutefois, la pluviosité a été généralement en dessous de la moyenne, avec une période de sécheresse de trois semaines en mai, suivie d’un autre arrêt des précipitations en juillet. Cette période de sécheresse a perturbé la germination, rendant nécessaires de nouveaux semis, et a probablement provoqué un stress hydrique des cultures dans plusieurs régions. Dans le nord du pays, en raison des pluies irrégulières et du temps sec initial, les cultures n’atteindront leur pleine maturité que si les précipitations se poursuivent jusqu’en octobre.

La production céréalière totale de 2002 a été estimée à quelque 2,15 millions de tonnes, soit 26 pour cent de plus que l’année dernière. La production des plantes-racines a également enregistré une hausse sensible. En conséquence, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les prix réels en cedis ont même baissé pour la plupart des denrées de base. Toutefois, en raison des fortes pluies irrégulières en 2003, qui ont compromis le potentiel global de rendement et réduit les perspectives de récolte, la situation des disponibilités alimentaires est susceptible de se détériorer dans les prochains mois.

Les conséquences de la crise en Côte d’Ivoire et au Libéria sur le Ghana se sont surtout caractérisées par un afflux de ressortissants de pays tiers en route vers leur pays d’origine, d’Ivoiriens et de Libériens en quête d’asile et par le retour de ressortissants ghanéens. On estime que 70 000 personnes sont entrées au Ghana par la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002, alors que la reprise des combats au Libéria a provoqué un nouvel afflux de milliers de réfugiés et de rapatriés. Selon les informations disponibles, cette situation mettrait à rude épreuve la capacité du gouvernement, des organismes humanitaires et des communautés d'accueil à répondre à leurs besoins.

GUINÉE* (2 août)

Après les premières pluies dans le sud fin mars, les précipitations sont tombées sur l’ensemble du pays en mai, permettant la préparation des terres et les premiers semis. Cependant, les pluies ont diminué sensiblement et sont restées bien en dessous de la moyenne à partir de mai, ce qui pourrait avoir affecté les cultures de riz.

La présence d’une population importante de réfugiés et l’instabilité permanente dans les pays voisins ont sérieusement ébranlé le pays, qui accueille actuellement plus de 100 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens. En septembre 2002, lorsque la guerre civile a éclaté en Côte d’Ivoire, on estimait à quelque 92 500 le nombre de réfugiés hébergés par la Guinée, dont environ 55 pour cent de Libériens et 45 pour cent de Sierra-léoniens. Le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire a été à l’origine de 98 479 arrivées supplémentaires, parmi lesquelles 14 291 Libériens, 11 780 Ivoiriens, 13 971 ressortissants de pays tiers et 58 436 évacués guinéens. Le retour soudain de ces derniers a mis à rude épreuve les ressources nationales. Alors que 22 500 Sierra-léoniens ont été rapatriés au cours du premier semestre 2003, la reprise des combats au Libéria a provoqué un nouvel afflux de milliers de réfugiés. De plus, il y a toujours plus de 82 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), qui ont été déplacées pendant la période de septembre 2000 à mars 2001 par le conflit armé. Dans la mesure où l’économie s’affaiblit et où le conflit se prolonge en Côte d’Ivoire et au Libéria, pays voisins, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé un appel début mai pour obtenir 3,1 millions de dollars EU supplémentaires pour venir en aide aux réfugiés en Guinée et aux Guinéens déplacés à l’intérieur de leur pays.

GUINÉE-BISSAU (6 août)

Les pluies ont été généralement bien réparties et régulières en juillet. Cependant, les perspectives de récoltes ont été compromises par d’importantes invasions de sauterelles sur les cultures de sorgho, de maïs et de mil dans les régions de Gabu, de Bafata et d’Oio. Selon les estimations officielles, plus de 50 pour cent de la production de céréales du nord seraient menacés. Début août, le gouvernement a lancé un appel pour obtenir une aide internationale afin de lutter contre l’invasion de sauterelles et d’atténuer les dégâts causés aux cultures.

La situation des disponibilités alimentaires reste dans l’ensemble satisfaisante. Toutefois, les personnes vivant dans des régions à déficit vivrier chronique le long de la frontière du nord avec le Sénégal continuent d’avoir besoin d’aide alimentaire.

LIBÉRIA* (19 août)

La situation humanitaire reste alarmante. En raison des combats prolongés à Monrovia, des centaines de milliers de personnes ont cherché refuge dans des abris de fortune dans toute la ville, ce qui les a privées de tout accès aux disponibilités alimentaires et les a laissées dans un besoin urgent d’assistance. Selon les estimations, 300 000 PDI étaient réparties dans près de 100 abris provisoires à l’intérieur de la ville, notamment dans des églises, des écoles, des stades, etc., sans eau courante ni nourriture. Ces personnes nécessitaient une assistance urgente, mais tant que les combats se poursuivaient, il était impossible de leur faire parvenir des approvisionnements. Selon les estimations de l’OCHA, 50 000 PDI se trouvaient encore fin juillet dans les anciens camps de Brewerville (Blamese, Plumkor, et Seigbeh). Dans le comté de Bong, 56 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays se trouvaient à Totota et 35 000 à Salala. Dans le comté de Margibi, 6 800 PDI se trouvaient dans le camp de Kakata et dans le comté de Grand Bassa, 11 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays se trouvaient à Buchanan, selon les estimations. Outre les PDI, 14 000 réfugiés sierra-léoniens se trouvaient à Monrovia et dans des camps de réfugiés de la région de Brewerville. Les organismes humanitaires ne peuvent se rendre auprès des 20 000 réfugiés sierra-léoniens, selon les estimations, qui sont dispersés dans les comtés de Cape Mount et de Lofa. Environ 20 000 réfugiés ivoiriens et ressortissants de pays tiers se trouvent dans les comtés de Gedeh, Nimba et Maryland, et sont également pris dans les combats dans l’est du Libéria. On ne connaît pas leurs conditions de vie ni l’endroit exact où ils se trouvent. Des milliers d’entre eux sont entrés en Sierra Leone et dans la partie ouest de la Côte d’Ivoire. À Monrovia, des personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent dans des abris surpeuplés dont l’approvisionnement en eau et les installations sanitaires sont médiocres, ce qui a entraîné des flambées de maladies telles que la diarrhée et le choléra.

L’assistance humanitaire est sérieusement entravée par l’insécurité. Le personnel international du PAM a été évacué, mais le personnel national est resté sur place et a distribué de la nourriture à plus de 100 000 PDI, jusqu’à ce que les opérations du PAM soient suspendues le 18 juillet, en raison de l’intensité des combats. Depuis fin juillet, le port franc de Monrovia, où sont situés les bureaux et les entrepôts du PAM, reste sous le contrôle des rebelles des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD). Après le retrait des rebelles à la mi-août et l’amélioration générale de la sécurité, la PAM projette d’envoyer 9 000 tonnes de nourriture par mois, destinées à 500 000 personnes, selon les estimations, dont la plupart se trouvent à Monrovia.

MALI (3 août)

Après les premières pluies dans l’extrême sud en avril, les précipitations ont progressé vers le nord en mai et sont restées dans l’ensemble généralisées et régulières. À la fin du mois de juillet, les précipitations cumulées étaient supérieures à la moyenne dans la plupart des stations météorologiques. Les cultures se développent de façon satisfaisante dans toutes les régions agricoles. Les cultures de mil et de sorgho sont aux stades du tallage et de la feuillaison. Le riz irrigué est en train d’être transplanté. Les réserves d’humidité du sol sont suffisantes. Dans l’ensemble, les pâturages sont bons.

La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. En juillet, 24 873 tonnes de céréales ont été distribuées à 921 210 personnes dans les régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Tombouctou et Gao. Des ventes subventionnées de 8 000 tonnes de d’aliments pour animaux dans le nord et dans les régions du Sahel ont permis d’améliorer la situation du bétail souffrant d'une disponibilité limitée de pâturages.

MAURITANIE (3 août)

Après les premières pluies en juin à Brakna, Gorgol, Hodh El Chargui et Guidimakha, les précipitations ont quelque peu diminué début juillet, mais se sont nettement améliorées à partir de la mi-juillet dans la plupart des zones agricoles. Après ces pluies satisfaisantes, les semis sont en bonne voie dans la plupart des régions agricoles.

Environ 420 000 personnes sur l’ensemble du territoire mauritanien ont eu besoin d’aide alimentaire, en raison de trois mauvaises récoltes consécutives. En mars 2002, le PAM a lancé une opération d’urgence dont le coût s’est élevé à 7,5 millions de dollars EU pour venir en aide à 250 000 personnes particulièrement menacées par des pénuries alimentaires. Une opération d’urgence régionale approuvée par la FAO et le PAM à la mi-décembre, devant bénéficier à cinq pays touchés par la sécheresse dans l’ouest du Sahel (Cap-Vert, Gambie, Mali, Mauritanie, Sénégal), comprenait une allocation de 43 632 tonnes de nourriture pour la Mauritanie. À la fin du mois de juin, 78 pour cent de ce volume étaient couverts par les annonces d’aide.

Les distributions d’aide alimentaire d’urgence et les ventes subventionnées de blé ont permis d’améliorer la situation des disponibilités alimentaires à Aftout, dans la vallée du fleuve Sénégal et dans la zone du plateau central de Hodh El Chargui et Hodh El Gharbi où des conditions proches de la famine et des taux de malnutrition élevés ont été relevés, avec les maladies que cela entraîne.

NIGER (4 août)

Les pluies ont augmenté progressivement en juillet en direction du nord des zones agricoles. Bien qu’elles aient quelque peu diminué dans certaines régions du sud, les précipitations ont été dans l’ensemble généralisées et à la fin juillet, les précipitations cumulées étaient supérieures à celles de l’an dernier dans la plupart des stations météorologiques. Presque tous les villages ont maintenant terminé les semis. Le mil et le sorgho sont au stade de la floraison dans les régions de Dosso et de Zinder. Les cultures se développent de façon satisfaisante.Les réserves d’humidité du sol sont suffisantes. Les pâturages connaissent une régénération de grande ampleur.

Dans l’ensemble, la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante, en raison de la bonne récolte de l’an dernier. Les marchés sont bien approvisionnés. Des haricots frais sont déjà disponibles à Maradi et à Zinder.

NIGÉRIA (4 août)

Les perspectives des cultures pour la campagne principale sont généralement favorables après les bonnes pluies qui sont tombées jusqu’à présent. En outre, on prévoit cette année une augmentation de la production de paddy qui reflète des prix plus élevés à la production à la suite d’une hausse des taxes d’importation imposées par le gouvernement qui a également mis sur pied une équipe spéciale pour la sécurité des approvisionnements nationaux en riz, dans le but de renforcer la production locale de riz.

Globalement, la situation des disponibilités alimentaires est stable. Cependant, quelques groupes de population, dont le nombre est estimé à 750 000 personnes dans les États de Benue, Nasarawa et Taraba, continuent à souffrir d’insécurité alimentaire à la suite des conflits ethniques et religieux de ces deux dernières années.

SÉNÉGAL (19 août)

Les perspectives sont incertaines pour les cultures précoces, en raison des pluies tardives et limitées dans le centre et le sud jusqu’à fin juillet. Après des pluies précoces dans l’extrême sud-est en mai, les précipitations ont progressé lentement vers le centre. À la mi-juillet, les précipitations cumulées atteignaient, selon les estimations, 40 à 60 pour cent de leur valeur normale dans une grande partie du bassin du Sénégal où l’on cultive l’arachide. Un temps sec régnait encore dans le nord. Malgré les pluies salutaires qui sont tombées sur les régions de l’ouest et de l’est au cours des dernières semaines, le temps est resté généralement sec dans le centre et le nord jusqu’à début août. Le 9 août, des pluies abondantes et des inondations ont fait un nombre considérable de victimes dans plusieurs localités.

L’ensemble de la production céréalière de 2002 est estimé à environ 851 300 tonnes, soit 11 pour cent de moins que l’année précédente et 8 pour cent de moins que la moyenne des cinq années précédentes. La production d’arachide, principale source de revenus en espèces pour les foyers ruraux, était estimée à quelque 260 700 tonnes, soit 71 pour cent en dessous de la production de 2001 et 65 pour cent en dessous de la moyenne. Après cette mauvaise récolte, l’accès aux produits vivriers est très difficile pour les foyers ruraux, particulièrement dans les zones productrices d’arachide, bien que les prix des céréales, qui avaient augmenté brutalement l’année dernière, aient quelque peu diminué, en raison principalement de l’augmentation des importations commerciales de riz.

En réponse à la situation alimentaire tendue, le gouvernement a distribué environ 54 000 tonnes de riz aux foyers ruraux en 2002 et vient de lancer un nouveau programme d’aide comprenant la distribution de 50 000 tonnes de riz et de 13 000 tonnes d’aliments pour animaux, ainsi que des ventes subventionnées de semences de maïs et d’arachide, qui sont également distribuées dans le cadre d’un projet de la FAO. Le Sénégal bénéficie d’une opération d’urgence régionale du PAM lancée en décembre 2002 pour cinq pays menacés par la sécheresse à l’ouest du Sahel, avec une allocation de 3 000 tonnes de denrées alimentaires pour les 23 000 personnes les plus touchées.

SIERRA LEONE* (4 août)

Les perspectives sont défavorables pour les cultures précoces, en raison des pluies inférieures à la normale et des périodes de sécheresse prolongées qui ont perturbé le développement des cultures dans certains endroits, modérant les perspectives optimistes liées à une amélioration de la sécurité et à une expansion des semis due au retour des réfugiés et des agriculteurs déplacés.

La situation des disponibilités alimentaires est encore satisfaisante, reflétant l’augmentation de la récolte, l’année dernière. La situation humanitaire dans le pays s’est aussi beaucoup améliorée après la fin de la guerre civile. En 2002, plus de 100 000 réfugiés sierra-léoniens et 124 000 PDI ont pu rentrer chez eux. Cependant, les conflits civils au Libéria ont poussé des dizaines de milliers de Libériens à franchir la frontière pour pénétrer au Sierra Leone.

TCHAD (6 août)

Suite aux premières pluies tombées à la mi-avril dans la zone soudanaise, les précipitations ont progressé en direction du nord vers la région du Sahel en juin et sont restées dans l’ensemble abondantes et généralisées. Les cultures se développent de façon satisfaisante. Les cultures de mil et de sorgho sont au stade du tallage dans la zone du Sahel. Leur croissance est satisfaisante dans la zone soudanaise. Les réserves d’humidité du sol sont abondantes. Les pâturages se sont régénérés dans l’ensemble du pays.

La situation globale des approvisionnements est dans l’ensemble satisfaisante. Toutefois, la situation alimentaire serait en train de se détériorer dans les régions à déficit vivrier de Kanem et de Tandjilé. L’aide aux personnes touchées est entravée par un accès difficile dû au mauvais état du réseau routier. Le PAM a commencé à fournir une aide alimentaire à environ 41 000 personnes qui ont fui vers ce pays pour échapper aux combats en République centrafricaine.

TOGO (4 août)

Les perspectives des cultures pour la principale campagne 2003 sont incertaines, en raison des pluies inférieures à la moyenne en juin et juillet dans la plupart des régions.

À la suite de conditions de végétation généralement bonnes durant la saison des pluies de 2002, l’ensemble de la production de céréales en 2002 devrait, selon les estimations, atteindre 740 519 tonnes, soit légèrement plus que l’année dernière, mais 7 pour cent au-dessus de la moyenne. La situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les importations de céréales destinées aux utilisations intérieures et à la réexportation durant la campagne de commercialisation de 2003 sont estimées à 160 000 tonnes et peuvent se faire aux conditions commerciales.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (4 août)

Les perspectives des cultures pour la campagne principale sont généralement favorables après les pluies abondantes et généralisées. La production devrait augmenter également dans les régions du nord situées dans la zone du Sahel, qui a connu des pluies irrégulières et des récoltes localement moins importantes l’année dernière.

Suite à une production céréalière moyenne en 2002 qui a été estimée à environ 1,3 million de tonnes, la situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2003, estimés à quelque 367 500 tonnes, devraient être couverts principalement selon les conditions commerciales.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE D’ * (25 juillet)

Au cours des derniers mois, de violents combats à Bunia, la principale ville du district d’Ituri, ont obligé des milliers de personnes à fuir en direction du sud vers la province du Nord Kivu et à chercher refuge aux alentours de Butembo, environ 200 km au sud de Bunia. Beaucoup de ces personnes ont dû fuir plusieurs fois et ont perdu tous leurs biens. En raison de l’afflux de réfugiés, la situation alimentaire des habitants de Butembo, déjà précaire, s’est encore détériorée. Dans la région, les stocks alimentaires du PAM ont été pillés au cours d’affrontements entre divers groupes armés et le refus des autorités de permettre l’accès aux bénéficiaires a empêché la distribution de nourriture à grande échelle. Une aide alimentaire d’urgence et une assistance sanitaire sont nécessaires de toute urgence.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (4 août)

Les conditions de végétation sont généralement satisfaisantes pour le maïs et les plantes-racines. Cependant, le manque de sécurité continue à perturber les travaux agricoles et le relèvement. Une recrudescence des combats dans la région du Pool (située autour de la capitale Brazzaville) en mars 2002 a entraîné le déplacement d’au moins 74 000 personnes, chiffre sujet à caution, étant donné que la plupart des zones de la région étaient inaccessibles aux organismes humanitaires. À la suite d’un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles à la mi-mars 2003, une mission humanitaire de grande envergure s’est rendue dans la région du 28 mai au 7 juin, afin d’identifier quels étaient les principaux besoins humanitaires et de faciliter le retour éventuel des PDI. Le PAM fait face à un sérieux manque de ressources et a arrêté tous les programmes de relèvement afin de se concentrer sur l’aide d’urgence aux plus vulnérables.

GABON (4 août)

Les conditions de croissance sont généralement satisfaisantes. Les cultures vivrières de base sont le manioc et les plantains, mais le pays produit aussi un peu de maïs (en moyenne 31 000 tonnes). Il importe, aux conditions commerciales, l’essentiel des céréales dont il a besoin, soit un volume estimé à environ 88 000 tonnes pour 2003.

GUINÉE ÉQUATORIALE (4 août)

Les perspectives de récolte sont favorables, en raison des précipitations qui ont été dans l’ensemble généralisées et abondantes depuis mars. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. Le pays importe en moyenne 5 000 tonnes de riz et 10 000 tonnes de blé.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (4 août)

Les précipitations ont été dans l’ensemble abondantes et généralisées depuis mars. Cependant, la production alimentaire ne devrait pas augmenter cette année en raison d’une situation d’insécurité qui persiste surtout dans le nord et des pénuries de semences. Selon une mission conjointe PAM/FAO/UNICEF d’évaluation d’urgence, qui s’est rendue début mai dans les zones les plus touchées, seulement 50 pour cent des champs étaient effectivement ensemencés par rapport aux années normales.

À la suite des troubles intérieurs entre octobre 2002 et mars 2003, la sécurité alimentaire reste précaire. La destruction à grande échelle de biens matériels, les pillages et les déplacements de population ont perturbé les activités agricoles et économiques. À la mi-mars, n’ayant encore reçu aucune annonce d’aide en réponse à l’appel lancé deux mois auparavant, le PAM a lancé un nouvel appel pour obtenir 6,1 millions de dollars EU. On estime que plus de 230 000 personnes ont été déplacées, dont 41 000 personnes qui se sont réfugiées au Tchad.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (4 août)

Les cultures vivrières de base sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. On ne signale aucune menace pour la sécurité alimentaire.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (28 juillet)

Une récente mission conjointe Ministère de l’agriculture/Ministère de la santé/FAO/PAM/UNICEF d’évaluation au niveau local a estimé les cultures vivrières de la campagne B de 2003 à 176 000 tonnes de céréales et 184 000 tonnes de légumineuses, soit une diminution de 3 pour cent et 1 pour cent respectivement, par rapport à la même campagne, l’année dernière. La production de racines et de tubercules a diminué de 1 pour cent pour atteindre 899 000 tonnes et celle de bananes et de plantains de 6 pour cent. Le début de la saison des pluies a été retardé, mais les précipitations qui ont suivi ont été suffisantes pour assurer le développement des cultures. Malgré des conditions météorologiques satisfaisantes dans l’ensemble, la production de cette campagne a été touchée par l’insécurité qui persiste dans certaines parties du centre et de l’ouest (provinces de Gitega, Muramvya, Kayanza, Bubanza, Ruyigi et Bujumbura-rural) et a entraîné une diminution des semis et des rendements. En 2003, la production de café, principale culture commerciale des petits agriculteurs, devrait être inférieure de 78 pour cent à celle de l’année précédente, soit l’une des plus faibles des 40 dernières années.

ÉRYTHRÉE (18 août)

En 2003, la principale saison des pluies « kiremti » a débuté vers la mi-juin et aurait été irrégulière. De fortes pluies dans la région du nord de la mer Rouge et, récemment, dans les parties occidentales du pays, ont provoqué de graves inondations qui ont endommagé les cultures et les biens. Cependant, les précipitations restent dans l’ensemble inférieures à la moyenne, particulièrement dans les principales zones agricoles de Debub et de Gash Barka. De mars à mai, les petites pluies de printemps (azmera), ont été elles aussi généralement insuffisantes et, associées aux pénuries d’intrants agricoles, tels que les animaux de trait et les semences, elles ont ralenti le démarrage de la campagne. Ces petites pluies sont salutaires pour la préparation précoce des terres et la régénération des pâturages.

Des rapports récents indiquent que les prix des céréales sont encore très élevés, mais qu’ils ont commencé à se stabiliser. Pour les pasteurs, les termes de l’échange seraient en cours d’amélioration. Toutefois, la situation alimentaire reste grave dans l’ensemble. Les deux tiers de la population du pays doivent faire face à de graves pénuries alimentaires dues à la sécheresse de l’année dernière. Parmi ces personnes, 1,4 million auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Par ailleurs, l’assistance humanitaire continue d’être nécessaire pour un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays lors de la guerre contre l’Éthiopie, pour les réfugiés qui reviennent du Soudan et pour les enfants bénéficiant du Programme d’alimentation scolaire d’urgence du PAM.

Les récentes annonces d’aide reçues à la suite des appels lancés pour obtenir une aide alimentaire d’urgence sont encourageantes. Toutefois, de nouveaux engagements et une distribution rapide sont nécessaires pour couvrir les besoins jusqu’à la prochaine récolte en octobre/novembre. Fin juillet, près de 58 pour cent de l’Opération d’urgence approuvée conjointement par la FAO et le PAM, d’un montant de 46,5 millions de dollars EU, destinée à venir en aide à environ 900 000 personnes pendant une période de dix mois (de mai 2003 à février 2004) était couverte par des annonces d’aide. Les déficits devront être obligatoirement comblés pour éviter une interruption grave de la filière.

ÉTHIOPIE (4 août)

Les récoltes de la campagne secondaire « belg » de 2003 viennent juste de s’achever. Dans l’ensemble, on signale une amélioration considérable par rapport aux récoltes « belg » de l’année dernière, mais les cultures ont souffert des pluies irrégulières dans plusieurs parties du pays. Normalement, la récolte de la campagne « belg » a lieu de juin à août et représente près de 10 pour cent de la production céréalière totale, mais dans certaines zones, elle fournit l’essentiel de la production annuelle. Actuellement, la campagne principale « meher » est en bonne voie dans presque toutes les parties du pays.

Au cours des mois précédents, de graves pénuries alimentaires et des taux de malnutrition élevés ont été observés dans plusieurs parties du pays, particulièrement dans la Région des nations, nationalités et populations du Sud (SNNPR). Des rapports récents indiquent que le nombre total de personnes nécessitant une assistance alimentaire en 2003 est passé de 12,5 à 13,2 millions. En réponse à la crise alimentaire croissante dans la SNNPR, un Bureau d’appui des Nations Unies pour les équipes de pays (UNCTSO) a été installé dans la capitale régionale Awasa, afin de faire face à la crise actuelle de façon plus coordonnée.

KENYA (4 août)

La récolte des principales céréales de « grandes pluies » devrait débuter fin août pour se poursuivre jusqu’à fin décembre, l’essentiel ayant lieu en novembre. Les perspectives antérieures défavorables dues à l’arrivée tardive des pluies dans de nombreuses zones se sont quelque peu améliorées à la suite des bonnes conditions de culture dans les principales régions tributaires des grandes pluies des provinces de la Vallée du Rift, de l’Ouest et de Nyanza. Le Ministère du développement de l’agriculture et du bétail a révisé à la hausse les estimations des récoltes de maïs des « grandes pluies » pour cette année, de 1,8 à 2 millions de tonnes. À ce niveau, le volume est à peu près équivalent à la moyenne des cinq années précédentes, estimée à 1,97 million de tonnes.

Des prix du maïs supérieurs à la moyenne ont été enregistrés au cours des derniers mois, en raison d’un approvisionnement tendu dû à des récoltes retardées. En particulier, l’augmentation spectaculaire des prix du maïs au cours des trois derniers mois a sévèrement érodé la sécurité alimentaire des foyers vulnérables, notamment dans les districts pastoraux et dans les zones marginales des provinces de la Côte et de l’Est. Le gouvernement a récemment déclaré qu’il allait acheter 3 millions de sacs (soit  270 000 tonnes) de maïs aux agriculteurs, afin d’accroître ses stocks et de réguler les prix des céréales. Le gouvernement achète habituellement du maïs au cours du mois de novembre dans les principales zones excédentaires. Le prix d’achat officiel est extrêmement important dans la mesure où il influence l’ensemble des prix du marché. Actuellement, le prix d’achat officiel est de 1 450 ShK pour un sac de 90 kg. A titre de comparaison, le prix moyen du marché est d’environ 800 ShK pour un sac de 90 kg au moment de la récolte.

Dans la plupart des zones pastorales, une amélioration de l’état du bétail a été signalée, ce qui a des effets positifs sur la sécurité alimentaire globale de la population. Cependant, l’insécurité permanente et les vols de bétail ont entraîné des pertes importantes de bétail et ont limité l’accès à d’importants pâturages, aux marchés et aux routes. Des évaluations récentes ont souligné que le redressement de l’activité pastorale nécessitera plusieurs campagnes agricoles favorables successives et, surtout, une initiative diversifiée à long terme en ce qui concerne l’aide alimentaire.

OUGANDA (4 août)

La récolte des céréales de la campagne principale de 2003 est presque achevée et les perspectives sont mitigées. Les conditions météorologiques relativement plus humides dans le centre, l’est et le nord de l’Ouganda auraient favorisé la croissance des céréales, mais dans le nord-est, le sud-ouest et l’ouest, les cultures pourraient avoir souffert d’un temps plus sec que la normale depuis début juin. Les précipitations inférieures à la normale en février et mars qui ont retardé la préparation des terres et les semis de la campagne principale dans plusieurs zones ont été en partie compensées par des pluies prolongées tout au long du mois de juillet dans la plus grande partie du centre et de l’est du pays.

La situation humanitaire dans le nord et l’est de l’Ouganda continue de se détériorer. Les récents combats entre les forces gouvernementales et les rebelles ont entraîné le déplacement de plus de 820 000 personnes. Le PAM a lancé récemment un appel pour obtenir environ 100 000 tonnes de nourriture destinées à venir en aide à plus de 1,6 million de personnes.

RWANDA (28 juillet)

Une récente mission conjointe Ministère de l’agriculture/FAO/FEWS NET d’évaluation des cultures et des disponibilités alimentaires a estimé la production des cultures vivrières de la campagne B de 2003 à 904 000 tonnes d’équivalent céréales, soit un volume inférieur de 2 pour cent à celui de l’année dernière, mais supérieur de 5 pour cent à celui de la campagne B de 2001. Le début de la saison des pluies a été retardé, mais les précipitations qui ont suivi ont été suffisantes pour permettre le développement des cultures. Malgré une production nationale satisfaisante dans l’ensemble, certaines zones ont souffert d’une diminution des semis, principalement la région du Bugesera, dans la province du Kigali-rural, où de nombreux foyers n’ont eu qu’une récolte médiocre. Une aide alimentaire est apportée par le gouvernement et les organisations humanitaires aux groupes vulnérables de la région. Cependant, des pénuries dans la filière du PAM perturbent les opérations d’aide. Outre le Bugesera, d’autres poches de déficit de production ont été signalées par la mission d’évaluation, principalement dans la province de Kibungo et dans les zones de haute altitude de Kibuye.

SOMALIE (4 août)

Les cultures de la campagne « gu », sur le point d’être récoltées dans le sud de la Somalie, sont estimées à environ 215 000 tonnes (68 pour cent de maïs et 32 pour cent de sorgho), soit plus d’un quart de plus que la moyenne de l’après-guerre. Cependant, les derniers rapports indiquent que l’insécurité, les pluies insuffisantes et les ravageurs pourraient réduire le volume définitif de la production céréalière. Parmi les zones dont la production est sensiblement inférieure à la moyenne de l’après-guerre figurent certaines parties du Moyen Juba, dans la région de Bay (notamment les districts de Qansah-Dere et de Dinsor) et certaines parties du Hiran.

La situation des disponibilités alimentaires sur le plateau de Sool, dans le nord du pays, est très préoccupante. Une évaluation de la sécurité alimentaire réalisée par l’Unité d’évaluation de la sécurité alimentaire (FSAU) a indiqué que 3 500 foyers ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence et d’une aide complémentaire et que 9 000 autres foyers demeurent vulnérables et nécessitent une surveillance attentive. Tandis que le plateau de Sool pose cette année un grave problème, des années successives d’insécurité alimentaire, associées à une dégradation croissante de l’environnement, sont en train de se transformer en insécurité alimentaire chronique qui nécessite davantage des solutions à long terme qu’un secours immédiat.Une étude nutritionnelle ultérieure, réalisée en collaboration, indique également des taux de malnutrition aiguë de 12,5 pour cent. Dans d’autres parties du nord de la Somalie, la situation pastorale serait proche de la moyenne.

SOUDAN (18 août)

Les perspectives pour les cultures de 2003, qui doivent être récoltées à partir de septembre/octobre, sont encore incertaines. Dans le sud du Soudan, certains signes suggèrent que la récolte sera moyenne, mais ils restent à vérifier par des évaluations des cultures. De fortes pluies tombées en juillet dans les parties orientales du pays ont provoqué des crues éclair qui ont causé la mort de quelques personnes et endommagé les cultures et des biens.

Les graves pénuries alimentaires signalées dans plusieurs parties du pays ne devraient pas s’améliorer avant la récolte. Pour les agriculteurs touchés par la sécheresse de l’année dernière, une telle amélioration dépendra de la distribution en temps opportun d’aide et d’intrants agricoles. Des contrôles de la sécurité alimentaire menés depuis janvier ont confirmé que 1,9 million de personnes dans le sud du Soudan auront besoin d’une aide alimentaire estimée à 101 000 tonnes jusqu’à la prochaine récolte, en septembre/octobre 2003. Parmi ces personnes, environ 700 000 seraient gravement menacées par l’insécurité alimentaire et reçoivent des secours alimentaires depuis le mois de janvier. En avril 2003, la FAO et le PAM ont conjointement approuvé une opération d’urgence d’un coût évalué approximativement à 130,97 millions de dollars EU, pour la fourniture d’une aide alimentaire à près de 3,25 millions de personnes pendant une période de 12 mois (d’avril 2003 à mars 2004). La FAO a également lancé un appel pour réunir 18,9 millions de dollars EU en processus d’appel global (CAP), afin de financer un programme de sécurité alimentaire humanitaire, y compris des intrants agricoles d’urgence. La réponse des donateurs a été dans l’ensemble faible.

TANZANIE (18 août)

La récolte des céréales de la campagne principale de 2003 est presque achevée. Les prévisions préliminaires concernant la production des cultures vivrières de l’année 2002/03 indiquent un fléchissement de 10 pour cent par rapport à l’année précédente, principalement parce que le temps est resté sec dans les régions de l’est, du centre et du sud entre février et la mi-mars. Plusieurs régions ont subi plus de trois semaines de sécheresse à une période critique de la croissance des cultures.

Les prix des céréales ont plus que doublé dans la plupart des régions du pays, contrairement à l’année dernière et aux tendances habituelles.  Une évaluation rapide de la vulnérabilité (RVA), réalisée par l’Équipe chargée de l’information sur la sécurité alimentaire (FSIT) en juin/juillet a indiqué que la sécheresse prolongée dans plusieurs parties du pays a particulièrement réduit la production de cultures vivrières et commerciales et limité les possibilités de travail rémunéré, ce qui a eu des conséquences pour de nombreux foyers. On s’attend à un déficit vivrier d’environ 77 489 tonnes au cours de la campagne de commercialisation de 2003/04 et l’on estime que près de 1,94 million de personnes auront besoin d’une aide alimentaire entre octobre 2003 et mars 2004. De plus, on prévoit un déficit d’environ 3 200 tonnes de divers types de semences, qui rendra nécessaire une aide en semences au cours de la prochaine période des semis.

À la mi-août, le gouvernement tanzanien a annoncé qu’il allait débloquer de ses stocks 32 540 tonnes de nourriture et a lancé un appel aux donateurs pour obtenir la fourniture de près de 45 000 tonnes destinées à soulager les pénuries alimentaires immédiates provoquées récemment par les pluies trop faibles.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (25 juillet)

Les estimations officielles définitives indiquent une récolte de maïs de 9 270 millions de tonnes et une récolte de sorgho de 186 700 tonnes en 2003. À ce niveau, la récolte de céréales secondaires est inférieure à celle de 2002, mais conforme à la moyenne. La disponibilité des exportations devrait rester sensiblement équivalente à celle de l’année dernière.

ANGOLA (28 juillet)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé en mai 2003 que la production céréalière de 2003 a augmenté de 23 pour cent par rapport au bon niveau de l’année dernière, pour atteindre 670 000 tonnes. Cette augmentation est le résultat des pluies abondantes et bien réparties pendant la campagne, d’un accroissement des surfaces cultivées à la suite du retour des personnes déplacées à l’intérieur du pays et des réfugiés dans leur région d’origine, ainsi que des importantes distributions d’intrants agricoles.

Malgré l’amélioration de la situation alimentaire, il faudra encore fournir une aide alimentaire à 1,4 million de personnes en 2003/04. Ce chiffre élevé s’explique par la poursuite du mouvement de retour des personnes déplacées à l’intérieur du pays et des réfugiés vers leur lieu d’origine et par la poursuite de l’aide accordée aux anciens soldats de l’UNITA et à leurs familles. Outre ces populations, une aide alimentaire sera également apportée aux groupes socialement vulnérables, y compris aux agriculteurs résidents vulnérables. Les besoins d’aide alimentaire s’élèvent à 161 000 tonnes de céréales et 17 800 tonnes de légumineuses. Le PAM prévoit de venir en aide à 1,02 million de personnes.

BOTSWANA (28 juillet)

La production céréalière de 2003, principalement du sorgho, est estimée à 13 000 tonnes, soit 48 pour cent de moins que l’année dernière. Malgré le déclin de la production, la situation des disponibilités alimentaires reste satisfaisante, car le pays importe, aux conditions commerciales, la totalité des céréales dont il a besoin. L’aide alimentaire est distribuée par le gouvernement dans les zones touchées par une mauvaise récolte.

LESOTHO (28 juillet)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé la production céréalière de 2003 à 89 000 tonnes, soit une augmentation de 66 pour cent par rapport à l’année précédente.La production demeure cependant inférieure à la moyenne.Les besoins d’importations céréalières ont été évalués à 321 000 tonnes, couverts pour la plupart aux conditions commerciales.

La mission a également estimé qu’une aide alimentaire de 32 000 tonnes de céréales serait nécessaire pour venir en aide à 270 000 personnes touchées par une perte de récoltes localisée et aux victimes du VIH/SIDA.

MADAGASCAR (28 juillet)

Malgré une production satisfaisante de la principale culture de paddy pour 2003, une grave sécheresse dans les provinces vulnérables du sud s’est traduite par une mauvaise récolte de maïs, principale denrée de base dans la région. Par conséquent, les estimations officielles indiquent que 600 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire. Les rapports actuels montrent une augmentation du nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë. Cependant, les distributions d’aide alimentaire du PAM ont dû être interrompues en mai en raison du manque de ressources. Il est urgent d’obtenir de nouvelles contributions d’aide alimentaire, afin d’éviter une détérioration de la situation nutritionnelle au cours de la saison de soudure qui commence en septembre.

MALAWI (28 juillet)

Les disponibilités alimentaires sont dans l’ensemble satisfaisantes en raison d’une augmentation substantielle de la production céréalière de 2003 et des niveaux records des stocks de report de maïs. Les prix du marché du maïs, en baisse depuis juin, ont poursuivi leur recul en juillet. Le prix peu élevé du maïs a amélioré l’accès aux denrées alimentaires de base pour de nombreuses personnes vulnérables. Le recul des prix s’est traduit par une baisse du prix fixé par le gouvernement de 17 à 10 kwacha/kg. Le gouvernement a également décidé d’exporter 100 000 tonnes de maïs, tout en conservant 100 000 autres tonnes pour la Réserve stratégique de céréales.

Malgré l’amélioration de la sécurité alimentaire, une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé en avril 2003 que 400 000 personnes auraient besoin d’une aide alimentaire au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 (avril/mars), parmi lesquelles les personnes habitant les zones touchées par des pertes de récoltes, les victimes du VIH/SIDA et les personnes démunies.Les besoins d’aide alimentaire s’élèvent à 30 600 tonnes de céréales.Le volume des stocks de maïs étant élevé, la mission a recommandé que ces céréales soient achetées localement.

MOZAMBIQUE (28 juillet)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé en mai 2003 la production céréalière de 2003 à 1,8 million de tonnes, soit une augmentation de 3 pour cent par rapport à la bonne récolte de l’année dernière.

Toutefois, des périodes prolongées de sécheresse et de températures élevées dans les provinces du sud et certaines provinces du centre ont entraîné la perte presque totale de la principale récolte de maïs. En conséquence, 949 000 personnes sont menacées de graves pénuries alimentaires pendant la campagne de commercialisation 2003/04 et ont besoin de 156 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence. La population touchée représente 30 pour cent de la population totale des districts concernés, mais seulement 5 pour cent de la population totale du pays. Une partie de l’aide alimentaire nécessaire pourrait être achetée sur place, compte tenu des excédents de maïs des régions du nord et du centre, mais de grandes quantités devront être importées, en raison du coût élevé des transports intérieurs vers les régions du sud. Les prix du maïs, en recul sur les marchés du nord et du centre depuis février, ont augmenté en juillet, mais restent en dessous des prix en vigueur sur les marchés du sud.

NAMIBIE (25 juillet)

Les dernières estimations officielles indiquent une production céréalière de 102 000 tonnes pour 2003, soit 38 pour cent de plus que la faible récolte de 2002. Malgré une reprise globale de la production cette année, la récolte a été fortement réduite pour la deuxième année consécutive dans la région de Caprivi, qui a subi une grave sécheresse.

Les besoins d’importations céréalières ont diminué par rapport à l’année dernière pour atteindre 108 000 tonnes, qui seront couverts aux conditions commerciales.

SWAZILAND (28 juillet)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé en avril 2003 la production de maïs à environ 73 000 tonnes, soit 6 pour cent de plus que la mauvaise récolte de l’année dernière, mais encore 30 pour cent en dessous du niveau moyen.Les besoins d’importations céréalières ont augmenté pour atteindre 128 000 tonnes, dont 24 000 tonnes d’aide alimentaire.La baisse de la production reflète principalement une mauvaise récolte dans la région du Lowveld, qui a connu un temps sec pendant la période de végétation.

Bien que les prévisions n’indiquent aucune pénurie de céréales à l’échelle nationale en 2003/04, la mission estime que 217 000 personnes sont menacées par des pénuries alimentaires et nécessitent une aide alimentaire, en raison de l’amélioration de la capacité d’importation commerciale et des prix inférieurs en Afrique du Sud.Les besoins d’aide alimentaire s’élèvent à 24 000 tonnes de céréales.

ZAMBIE (28 juillet)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé la production céréalière de 2003 à 1,32 million de tonnes, soit 80 pour cent de plus que la faible récolte de 2002 et plus que la moyenne. En conséquence, le gouvernement a levé l’interdiction des exportations de maïs et examine actuellement les possibilités d’exportation de 120 000 tonnes d’excédents de maïs.Les besoins d’importations céréalières sont limités à des quantités réduites de blé et de riz pour lesquels le pays connaît un déficit structurel.

Les prix du maïs et du « mealie-meal », qui ont baissé depuis février-mars en prévision d’une bonne récolte, se sont stabilisés fin juin à des niveaux très inférieurs à ce qu’ils étaient il y a un an. Dans l’ensemble, ceci a permis une amélioration de l’accès aux produits vivriers pour les populations vulnérables. Le gouvernement prévoit d’augmenter les stocks de l’Agence des réserves alimentaires (FRA) par des achats locaux et des importations exceptionnelles négociées au cours de la campagne de commercialisation 2002/03. Malgré l’amélioration de la situation des disponibilités alimentaires, certains groupes de personnes, dans des zones où la récolte a été réduite, nécessiteront une aide alimentaire ciblée.

ZIMBABWE* (28 juillet)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires en mai a estimé la production céréalière de 2003 à un million de tonnes, prévisions de récoltes de blé et d’orge d’hiver comprises.La production est supérieure de 41 pour cent au faible niveau de l’année dernière, mais elle reste largement inférieure à la moyenne. Les besoins d’importations céréalières pour 2003/04 devraient s’établir à 1,287 million de tonnes, dont 980 000 tonnes de maïs. En raison de la grave pénurie de devises, 610 000 tonnes doivent être couvertes par l’aide alimentaire pour environ 4,4 millions de personnes dans les zones rurales et 1,1 million dans les zones urbaines.

Le prix de la farine de maïs, contrôlé par le gouvernement, a presque été multiplié par quatre fin mai. L’accès des populations les plus vulnérables à l’offre disponible sera ainsi considérablement limité.

ASIE

AFGHANISTAN* (1er août)

Les précipitations favorables, la grande disponibilité de l'eau d'irrigation, et les vastes superficies emblavées, en particulier en blé pluvial, laissent prévoir une moisson exceptionnelle cette année, en Afghanistan. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires a visité le pays de la mi-juin au 8 juillet de cette année afin d'y mesurer la situation de l'alimentation et des cultures. Selon la mission, le pays devrait produire 5,37 millions de tonnes de céréales, dont 4,36 millions de tonnes de blé, 410 000 tonnes d'orge, 310 000 tonnes de maïs et 291 000 tonnes de riz usiné. Si ces prévisions se confirment, la récolte de céréales n'aura jamais été aussi abondante et dépassera de plus de 50 pour cent la moisson de l'année dernière qui était déjà bonne. Ainsi, les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/04 se chiffreraient à quelque 392 000 tonnes, ce qui correspond presque au quart des besoins d'importations de l'année précédente. Ces dernières années, les importations commerciales se sont chiffrées en moyenne à environ un demi million de tonnes par an.

Bien que la récolte s'annonce exceptionnelle cette année, beaucoup de ménages n'auront pas facilement accès à la nourriture, en particulier ceux qui comprennent une personne invalide, les ménages dirigés par des femmes, les réfugiés de retour et les éleveurs nomades. La mission FAO/PAM a aussi constaté que les prix du blé ont fortement chuté dans de nombreuses parties du pays au point de se rapprocher parfois du seuil de rentabilité. Par conséquent, la mission recommande qu'une proportion appréciable de l'aide alimentaire prévisible soit achetée sur place, afin que les agriculteurs ne soient pas injustement pénalisés par des prix céréaliers bas. Le volume exact d'aide alimentaire requis durant la campagne de commercialisation 2003/04 sera déterminé par la mission d'évaluation du risque et de la vulnérabilité du pays menée en ce moment par plusieurs organismes. Les résultats de l'évaluation seront connus en octobre.

ARABIE SAOUDITE (4 août)

En 2003, la production combinée de riz et d'orge devrait atteindre 1,89 million de tonnes, comme l'année dernière. Les importations de céréales secondaires (principalement de l'orge et du maïs) en 2003/04 (juillet/juin) devraient se chiffrer à quelque 7 millions de tonnes.

ARMÉNIE* (31 juillet)

Les moissons ont débuté dans le pays et les premières estimations font état d'une production quelque peu inférieure à celle de l'an passé. Cette année, la récolte de céréales est estimée à 377 000 tonnes, soit une valeur inférieure d'environ 10 pour cent à celle de l'année dernière. La récolte de cette année se composerait de 300 000 tonnes de blé et de 62 000 tonnes d'orge. Les besoins céréaliers nationaux devraient totaliser 588 000 tonnes durant la campagne de commercialisation 2003/04. L'Arménie est un importateur net de céréales. Cette année, les besoins d'importations céréalières sont estimés à 211 000 tonnes, dont 21 000 tonnes d'aide alimentaire. Ce total inclut 185 000 tonnes de blé et 20 000 tonnes de maïs.

AZERBAÏDJAN (31 juillet)

Les dernières estimations indiquent que les moissons, qui viennent de débuter, ne produiront pas plus de 1,9 million de tonnes de céréales, contre 2,2 millions de tonnes l'année dernière. Cette année, on estime que la récolte de céréales inclura 1,4 million de tonnes de blé, 232 000 tonnes d'orge et 150 000 tonnes de maïs. De précipitations insuffisantes suivies par de fortes inondations au printemps expliquent en grande partie la révision à la baisse des prévisions. L'utilisation totale de céréales devrait atteindre environ 2,5 millions de tonnes et les besoins d'importations céréalières, estimés à quelque 644 000 tonnes, seront essentiellement couverts par des achats. Les besoins en importations de blé sont estimés à 620 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/04.

BANGLADESH (31 juillet)

Les inondations et les coulées de boue de la fin du mois de juillet ont tué au moins 15 personnes, contraint des dizaines de milliers de personnes à se déplacer et occasionné des dégâts considérables aux cultures et aux biens.

La récolte du paddy «Boro» s'est achevée en mai/juin, tandis que la récolte du paddy «Aus» est en cours. Le paddy «Aman» sera récolté à partir d'octobre. La production totale de paddy en 2003 est estimée à 39,6 millions de tonnes, soit 4,1 pour cent de plus que l'année dernière grâce à un recours accru aux semences hybrides et à un meilleur appui au secteur de l'irrigation.

L'état des approvisionnements vivriers demeure satisfaisant. D'après les prévisions, les besoins d'importations céréalières pour 2003/04 tomberaient à 2,3 millions de tonnes. Le gouvernement a jusqu'à présent atteint son objectif d'approvisionnement en céréales alimentaires plus tôt que prévu, durant la saison (estivale) du boro, en achetant quelque 0,7 million de tonnes de riz.

CAMBODGE (31 juillet)

Le repiquage du riz pluvial de la campagne principale, qui représente habituellement 80 pour cent de la production annuelle vient de s'achever. En 2003, la production totale de paddy, estimée à 4,1 millions de tonnes, devrait dépasser celle de l'année dernière (3,74 millions de tonnes) qui a souffert de la sécheresse durant le repiquage. Ce niveau suffira à maintenir une offre céréalière totale satisfaisante à l'échelle nationale. Cependant, comme le pays compte encore un grand nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, la situation d'insécurité alimentaire demeure et l'aide alimentaire est encore nécessaire.

CHINE (31 juillet)

Les fortes précipitations qui sont tombées sur la vallée du fleuve Huai en juin ont provoqué les pires inondations enregistrées depuis 1991, affecté des dizaines de millions d'habitants et submergé plusieurs millions d'hectares de terres agricoles dans le centre, l'est et le sud de la Chine. Entre-temps, une sécheresse sévissant dans certaines zones méridionales du pays aurait affecté des millions de personnes dans huit provinces.

Cette année, la Chine devrait récolter moins de riz car les inondations et la sécheresse viennent s'ajouter à des emblavures en riz réduites à cause de la baisse des prix. On prévoit actuellement une baisse de la production de riz chinois en 2003 de plus de 0,9 million de tonnes par rapport à l'année dernière, qui ramènerait la production à 175 millions de tonnes. D'après les estimations, la production de riz de la campagne précoce, déjà récolté en mai et juin, serait tombée à 29,5 millions de tonnes, accusant une baisse de 3 pour cent d'une année sur l'autre et le niveau le plus bas depuis 1985. Ce recul est dû essentiellement à une réduction des emblavures consécutive au fléchissement des prix. La sécheresse a fortement atteint le riz des campagnes intermédiaire et tardive qui vient d'être repiqué et dont la récolte est prévue en novembre et décembre.

En revanche, la sécheresse qui a sévi dans le nord-est s'est pratiquement estompée et les plantations de maïs du nord du pays ont été suffisamment arrosées par les pluies. Les dernières estimations font état d'une production de maïs de 116 millions de tonnes en 2003, compte tenu des meilleures conditions climatiques dans les principales zones de culture.

Les exportations de la Chine, qui est le deuxième pays exportateur de maïs, devraient s'élever à 13 millions de tonnes de maïs en 2002/03.

La récolte de blé d'hiver s'est achevée en juin, tandis que celle du blé de printemps est en cours. On estime que la production de blé totalisera environ 86 millions de tonnes en 2003 et que le pays sera importateur net de blé en 2003/04.

CHYPRE (4 août)

En 2003, la production combinée de blé et d'orge est estimée à 97 000 tonnes, soit une valeur légèrement inférieure à la moyenne des cinq dernières années. Les importations de blé en 2003/04 (mai/avril) devraient atteindre 100 000 tonnes, alors que les importations combinées d'orge et de maïs sont estimées à quelque 540 000 tonnes, comme l'an passé.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (31 juillet)

Les pluies abondantes qui se sont abattues en Corée du Sud au mois de juillet ont submergé les rizières et compromis la production. La production de riz en 2003 devrait fléchir à cause des programmes du gouvernement et des conditions météorologiques défavorables. Le pays ne produit qu'environ un tiers de ses besoins céréaliers. Les importations de céréales durant la campagne de commercialisation 2002/03 (octobre/septembre) sont estimées à 3,75 millions de tonnes de blé, 8,6 millions de tonnes de maïs et 0,5 million de tonnes d'autres céréales. D'après les premières prévisions pour 2003/04, il faudrait s'attendre à un accroissement des importations de céréales secondaires, mais à une diminution des importations de blé.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (29 juillet)

Les conditions météorologiques du mois de juillet ont été bénéfiques à certaines cultures d'été. La récolte du blé et du maïs s'annonce meilleure qu'en 2002 et bien meilleure qu'en 2000 et 2001, à la même période du calendrier des récoltes. Même si elles accusent un léger recul par rapport à l'année dernière, comme on l'a signalé, les infestations de certaines cultures justifient néanmoins la prise de mesures de traitement raisonnées par les exploitations coopératives et les autorités locales.

La Corée du Nord souffre de pénuries alimentaires chroniques résultant d'une gestion économique déplorable à laquelle sont venues s'ajouter une série d'inondations et d'autres catastrophes naturelles au milieu des années 90, de sorte qu'elle dépend de l'aide extérieure pour nourrir sa population. En juillet, en raison de l'arrivée tardive de certaines contributions confirmées, quelque 3 millions de bénéficiaires n'ont pu recevoir les rations alimentaires distribuées par le PAM. En 2003/04, les besoins totaux d'importations céréalières sont provisoirement estimés à 1,55 million de tonnes. Une mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires visitera le pays de fin septembre à début octobre.

GÉORGIE* (31 juillet)

Les dernières estimations établissent la production totale de céréales à 627 000 tonnes, soit 48 000 tonnes de moins que l'année dernière. La récolte estimée de céréales inclut quelque 166 000 tonnes de blé et 400 000 tonnes de maïs. Le fléchissement de la production de cette année résulte principalement des mauvaises conditions météorologiques et d'un accès limité à certains intrants agricoles essentiels. En Géorgie, les besoins céréaliers annuels totalisent quelque 1,2 million de tonnes. Récemment, la Géorgie n'a pas été en mesure de satisfaire la demande nationale, si bien qu'elle a dû se tourner vers les importations commerciales et l'aide alimentaire. La récolte de maïs s'annonce plutôt bonne et dépendra beaucoup des conditions météorologiques estivales, en particulier des précipitations. Les besoins d'importations céréalières sont estimés à 580 000 tonnes, dont 120 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

L'intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) conduite actuellement par le PAM a débuté en avril 2003 et devrait prendre fin en mars 2006. Au terme de l'IPSR en cours, 50 493 tonnes de nourriture auront été distribuées à 209 500 personnes vulnérables. L'IPSR en cours vise les Tchétchènes réfugiés en Géorgie orientale (Pankisi Gorge) ainsi que les retraités et d'autres groupes vulnérables. Presque 70 pour cent de l'aide alimentaire sera distribuée à 160 000 personnes vulnérables, réparties dans six régions du pays, qui devront fournir un travail en échange des produits alimentaires.

INDE (30 juillet)

Cette année, l'Inde a connu de fortes inondations. Au moins 600 000 habitants de l'État d'Assam, situé au nord-est, sont encore affectés par les inondations et au moins 50 personnes auraient succombé à une gastro-entérite, une dysenterie, une jaunisse ou une malaria, propagées par l'eau non potable. Dans l'État voisin, le Bihar, 1,9 million de personnes pâtissent encore des inondations dans 15 districts et les dommages aux cultures s'élèvent à 97,5 millions de roupies (2 millions de dollars EU).

La mousson du sud-ouest, indispensable au développement du kharif (riz récolté en automne ou au début de l'hiver), a couvert tout le pays à partir du 5 juillet, malgré son arrivée tardive. La totalité du riz repiqué devrait excéder la quantité plantée l'an passé. La production de riz prévue pour la campagne de commercialisation 2003/04 avoisine 86,67 millions de tonnes, ce qui représente un accroissement de 14,5 pour cent par rapport à celle de l'année dernière, qui était la pire de ces 15 dernières années. L'Inde devrait encore être un acteur important sur le marché mondial du riz, bien que l'on prévoie que les exportations tombent à 3,5 millions de tonnes, contre 3,8 millions de tonnes l'an passé à cause de la diminution des stocks.

La production de blé en 2003, récoltée en mai, a été estimée officiellement à 69,3 millions de tonnes, ce qui représente une diminution de 3,6 pour cent par rapport à l'année dernière due à la réduction des emblavures.

Les semis de maïs, qui se sont achevés en juillet, ont augmenté du fait de la pluviosité favorable dans les principales régions productrices de maïs et des prix élevés pour cette céréale. La production de maïs en 2003 pourrait atteindre 13 millions de tonnes, soit 17 pour cent de plus que l'année dernière.

INDONÉSIE (30 juillet)

La principale culture actuellement en terre est le riz de la campagne secondaire/saison sèche, récolté fin octobre. Cette année, le riz a souffert d'une sécheresse prononcée. La sécheresse a sévi particulièrement dans le centre de Java, où l'étendue des rizières desséchées se chiffre à 5 423 hectares, dans la partie orientale de Java (3 067 hectares), dans la partie occidentale (2 720 hectares) et enfin à Jogjakarta (160 hectares). Le gouvernement a tenté de limiter le désastre en pompant l'eau souterraine pour arroser les rizières dans les régions les plus touchées par la sécheresse.

L'Indonésie, l'un des principaux importateurs de riz, a dressé un plan destiné à restreindre les importations de cette denrée au début du mois de juillet, au vu de la diminution de la récolte annoncée cette année. Les importations de riz pour 2003/04 devraient demeurer à un niveau élevé: 3,3 millions de tonnes.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (31 juillet)

En 2003, on s'attend à une production de blé plus abondante que l'an passé, surtout en raison des prix élevés offerts sur le marché public et des conditions climatiques favorables. En 2002/03, les importations de blé de l'Iran sont tombées à 2,46 millions de tonnes, contre 6,8 millions de tonnes en 2001/02. Estimées à 1,3 million de tonnes cette année, les importations devraient poursuivre leur baisse. Les achats publics auprès des agriculteurs locaux devraient totaliser 9,8 millions de tonnes en 2003, soit quelque 1,2 million de tonnes de plus que l'année dernière.

En 2003, on estime que la production de maïs sera d'un niveau identique à celui de l'année dernière, à savoir 1,25 million de tonnes et que les importations s'élèveront à 1,4 million de tonnes, provenant en grande partie de la Chine.

IRAQ* (4 août)

En Iraq, la récolte des céréales d'hiver (surtout du blé et de l'orge) est terminée. La mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires a visité le pays en juin et juillet 2003 et elle achève actuellement son rapport.

La productivité agricole, en particulier dans les principales régions productrices, au centre et au sud de l'Iraq, a continué à souffrir du faible investissement, de la pénurie d'intrants et de la détérioration des installations d'irrigation. Les trois années consécutives de sécheresse intense (1999-2001) ont fortement pesé sur la production agricole. En 2002, l'amélioration des conditions météorologiques a permis un accroissement de la production céréalière.

Les céréales importées dans le cadre de l'accord «pétrole contre vivres» ont amélioré sensiblement l'état général des approvisionnements alimentaires. Toutefois, le pays continue à souffrir de graves problèmes nutritionnels. Une résolution du Conseil de sécurité adoptée le 22 mai a levé les sanctions imposées à l'Iraq et prolongé les dispositions de résolutions précédentes pour une période de six mois durant laquelle on devrait mettre fin au programme pétrole contre vivres et transférer la responsabilité de l'administration des activités restantes à l'autorité établie en Iraq.

ISRAËL (4 août)

Le blé qui vient d'être récolté en 2003 devrait totaliser 170 000 tonnes, ce qui représente une augmentation de quelque 38 pour cent par rapport à la moyenne des cinq années précédentes due à des conditions climatiques favorables.

Selon les prévisions, les importations de céréales en 2003/04 (juillet/juin) s'établiront à quelque 2,69 millions de tonnes, soit un peu moins que l'année dernière.

JAPON (31 juillet)

Depuis la fin du mois de juin, le manque de chaleur et d'ensoleillement a fortement retardé la croissance du riz. Dès le 15 juillet, le riz accusait une croissance médiocre dans 20 préfectures s'étendant du nord-est à l'ouest du Japon.

La superficie des rizières devrait s'amenuiser sous l'effet de la réorientation de la politique du riz vers l'économie de marché. En 2004, l'aide financière destinée aux agriculteurs qui réduisent la superficie de leurs rizières totalisera quelque 253 milliards de yens, contre 243,3 milliards de yens en 2003.

JORDANIE (4 août)

En 2003, la production combinée de blé et d'orge devrait atteindre 147 000 tonnes, ce qui représente une progression de quelque 20 pour cent par rapport à l'année dernière due essentiellement à de bonnes précipitations. La production nationale de céréales ne couvre généralement qu'une faible proportion de la consommation intérieure, le reste étant comblé par des importations. Les importations de blé en 2003/04 (juillet/juin) devraient se chiffrer à 840 000 tonnes, tout comme l'année dernière. Les importations de céréales secondaires devraient totaliser 900 000 tonnes, comme durant la campagne 2002/03.

KAZAKHSTAN (31 juillet)

Les moissons ont débuté et les dernières estimations établissent la récolte à 13,2 millions de tonnes de céréales, contre 15,9 millions l'année dernière. Cette année la récolte de céréales comprendra quelque 10,5 millions de tonnes de blé, 1,9 million de tonnes d'orge et 310 000 tonnes de maïs. Le Kazakhstan projetait d'obtenir une récolte aussi exceptionnelle que celle de 2002, mais le faible prix des céréales pratiqué l'année dernière a dissuadé certains agriculteurs d'en cultiver et la rudesse de l'hiver a compromis la moisson de grandes superficies semées en céréales d'hiver. Durant la campagne commerciale 2003/04, les exportations de céréales devraient totaliser quelque 5,87 millions de tonnes, dont 5,4 millions de tonnes de blé et 389 000 tonnes d'orge, soit un peu moins que l'année dernière. Le Kazakhstan est le premier exportateur de céréales de la Communauté des États indépendants (CEI), la Russie et l'Ukraine ayant rentré de mauvaises récoltes.

LAOS (31 juillet)

Le riz de 2003, dont le repiquage est achevé, sera récolté entre la fin du mois de septembre et le mois de décembre. Cette culture représente à peu près 85 pour cent de la production céréalière annuelle et se localise principalement dans le bassin du Mékong. La production de paddy prévue en 2003 est évaluée à 2,5 millions de tonnes, ce qui représente une hausse de 3,7 pour cent par rapport à l'année précédente due à l'accroissement de la superficie des rizières. En 2003, les besoins en importations de riz devraient se chiffrer à 30 000 tonnes, comme l'année dernière.

LIBAN (4 août)

La production de blé et d'orge en 2003, estimée à quelque 84 000 tonnes, est légèrement inférieure à la moyenne. Le pays est fortement tributaire des importations (à hauteur de 90 pour cent) pour sa consommation de riz, sucre et lait en poudre.

Les importations de céréales (principalement du blé) en 2003/04 (juillet/juin) devraient s'élever à environ 790 000 tonnes, soit un peu plus que l'année dernière.

MALAISIE (31 juillet)

La récolte du paddy irrigué de la campagne secondaire est en cours. La production totale de paddy en 2003 est estimée à 2,4 millions de tonnes, ce qui représente une hausse de 14,8 pour cent par rapport à l'année 2002 résultant de l'augmentation des emblavures et des rendements. Les besoins en importations de riz pour 2003/04 sont passés à 500 000 tonnes, contre 640 000 tonnes l'an dernier.

La consommation nationale de blé et de maïs est presque entièrement couverte par les importations, estimées à 1,4 million de tonnes pour le blé et à 2,5 millions de tonnes pour le maïs, en 2003/04, à peu près comme l'année dernière.

MONGOLIE* (31 juillet)

Les pluies diluviennes et les tempêtes de grêle qui ont dévasté la Mongolie septentrionale ont entraîné la mort d’au moins 18 personnes et détruit plus de 100 logements. À Oulan-Bator, la capitale, au moins 10 personnes sont décédées. Des routes et des ponts auraient été détruits dans l'extrême nord de la Mongolie. Le pays n'avait pas connu de pire tempête depuis 1982. D'habitude, la Mongolie souffre plutôt de la sécheresse que des inondations, mais ces dernières années, elle a subi des cycles répétés de sécheresse en été et d'hivers très rigoureux qui ont anéanti l'économie du pays.

Les moissons de septembre devraient livrer 141 000 tonnes de blé, soit 11 pour cent de moins que l'an passé. Les besoins totaux d'importations céréalières en 2003/04 sont estimés à 248 000 tonnes, ce qui équivaut à environ 63 pour cent de la consommation intérieure totale. Le pays se heurtant à de graves difficultés de paiement, les importations commerciales ne couvriront qu'une partie de ses besoins; pour le reste, il devra faire appel à l'aide alimentaire.

MYANMAR (31 juillet)

Le gouvernement du Myanmar a adopté récemment une nouvelle politique d'achat du paddy en vue de protéger les intérêts des agriculteurs et de les inciter à produire davantage. Par le passé, le gouvernement achetait le paddy aux agriculteurs à un prix inférieur à celui du marché. Au Myanmar, les cultures occupent 10,12 millions d'hectares, dont plus de 6 millions sont recouverts de rizières. La production du paddy planté en juin pour être récolté en novembre devrait atteindre 23,5 millions de tonnes, soit 3 pour cent de plus que l'an passé. On s'attend à ce que le pays produise suffisamment pour satisfaire l'ensemble de ses besoins céréaliers en 2003/04.

NÉPAL (31 juillet)

La mousson arrivée le 10 juin a entraîné des inondations et des glissements de terrain dans 31 des 75 districts du Népal. Depuis le 28 juillet, 5 000 familles auraient été affectées par cette calamité et l'on dénombrerait 60 morts, 134 blessés et 10 disparus, 486 maisons détruites et 836 maisons endommagées. Les dégâts causés à l'agriculture n'ont pas encore été communiqués ou évalués.

On repique actuellement le riz de 2003 qui devra être récolté en novembre-décembre. La production est provisoirement estimée à 4,15 millions de tonnes en 2002, comme l'année précédente. La récolte de maïs est en cours et sa production en 2003 est estimée à 1,44 million de tonnes; en recul de 5 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l'année dernière, elle se situe néanmoins à 1 pour cent au-dessus de la moyenne.

OUZBÉKISTAN (1er août)

Les moissons touchent à leur fin et la production totale s'annonce aussi exceptionnelle que celle de l'an passé. La production de céréales, chiffrée à 5,4 millions de tonnes, inclut 4,89 millions de tonnes de blé, 260 000 tonnes de maïs et 135 000 tonnes de riz. L'amélioration des précipitations et de la disponibilité de l'eau d'irrigation, ainsi que l'augmentation soutenue des emblavures en céréales au détriment des champs de coton, ont permis d'obtenir deux moissons exceptionnelles deux années de suite. L'Ouzbékistan consomme quelque 5,2 millions de tonnes de céréales, surtout du blé (4,6 millions de tonnes). Les exportations de céréales font toujours d'objet d'une politique de restriction, tandis que le blé de qualité alimentaire (249 000 tonnes) et le riz (100 000 tonnes) sont importés. Le gouvernement poursuit officiellement une politique d'autosuffisance alimentaire.

PAKISTAN (30 juillet)

Les pires inondations de la décennie ont provoqué la mort d’au moins 100 personnes dans le sud du pays. Elles auraient affecté plus de 650 000 personnes dans la province de Sindh, actuellement hébergées dans des camps de secours. De plus, presque 10 000 personnes ont été touchées par les inondations dans la province du Baluchistan, voisine du Sindh, qui, à l'instar de cette dernière, souffrait de plusieurs années de sécheresse.

Le blé moissonné en avril-mai 2003 est estimé à 19,3 millions de tonnes et les besoins en importations de blé en 2003/04 s'élèveraient à 1,8 million de tonnes. Le repiquage du riz est terminé et la production de paddy en 2003 devrait atteindre 6,4 millions de tonnes, soit 1,7 pour cent de plus que l'an passé. En 2003/04, les exportations de riz devraient tomber à 1,6 million de tonnes, contre 1,8 million de tonnes l'année dernière.

PHILIPPINES (31 juillet)

Le puissant typhon philippin Imbudo (nom philippin: Harurot) s'est déchaîné sur une vaste superficie agricole dans le nord de la région de Luzon et a occasionné des dégâts aux cultures se chiffrant à quelque 2 milliards de pesos (37 millions de dollars EU). Dans la seule province d'Isabella (la plus touchée), située au nord-est de la vallée du Cagayan, les dégâts causés aux cultures sont évalués à plus d'un milliard de pesos. Selon le Ministère de l'agriculture, le typhon Imbudo a entraîné la perte de 446 000 tonnes de maïs et 78 115 tonnes de riz. Le gouvernement philippin, qui prévoit une production très insuffisante après le passage du typhon, pourrait baisser le droit minimal à l'importation sur le maïs de 35 pour cent à 20 pour cent. Par mesure de précaution, 14 280 personnes ont été évacuées. Le gouvernement philippin n'a pas sollicité l'aide internationale.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (1er août)

Les moissons sont presque achevées dans une bonne partie du pays et les derniers rapports tablent sur une récolte de quelque 1,5 million de tonnes, soit 500 000 tonnes de moins que la récolte de l'année dernière, meilleure que les autres. Ce total inclut environ un million de tonnes de blé, soit 440 000 tonnes de moins que l'année dernière, 320 000 tonnes de maïs et 120 000 tonnes d'orge. L'utilisation nationale de céréales est estimée à environ 1,8 million de tonnes. Le déficit sera principalement couvert par des importations commerciales d'un volume de 187 000 tonnes, composé essentiellement de blé (175 000 tonnes). La récolte plus réduite de cette année serait due à des précipitations inférieures à la moyenne en hiver et au printemps.

SRI LANKA (31 juillet)

La récolte 2003 du riz irrigué de la campagne Yala est en cours. Cette culture compose normalement un tiers de la production de riz annuelle, le reste étant produit durant la campagne Maha. La production totale de paddy en 2003 est provisoirement estimée à 3,45 millions de tonnes, soit une augmentation de 20 pour cent par rapport l'an dernier. La disponibilité de certaines terres à paddy dans le nord-est a donné lieu à une extension des emblavures. Le processus de paix engagé entre le gouvernement sri-lankais et le mouvement des Tigres de la libération du Tamil Eelam a permis aux agriculteurs de recultiver des terres à paddy abandonnées à cause du conflit.

SYRIE (4 août)

La moisson qui vient de s'achever devrait fournir 4,5 millions de tonnes de blé, soit environ 6 pour cent de moins que la bonne récolte de l'an passé, mais 16 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. La moisson de l'orge devrait aussi dépasser la moyenne.

Les importations de céréales, essentiellement du blé, en 2003/04 (juillet/juin) devraient totaliser quelque 950 000 tonnes.

TADJIKISTAN* (31 juillet)

On s'attend à ce que le Tadjikistan récolte plus de 707 000 tonnes de céréales, ce qui constituera un record dans l'histoire récente du pays. Ce volume comprend environ 600 000 tonnes de blé, 45 000 tonnes de riz et 32 000 tonnes d'orge. L'année dernière, le pays a aussi connu une moisson exceptionnelle, chiffrée à 612 000 tonnes de céréales. Si abondante qu'elle soit, la récolte de cette année ne permettra cependant pas au Tadjikistan de couvrir ses besoins céréaliers nationaux, évalués à environ 1,1 million de tonnes. Les besoins d'importations céréalières sont donc estimés à environ 456 000 tonnes, dont 103 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

THAÏLANDE (31 juillet)

Le repiquage du riz de la campagne principale, démarré en juin, s'achèvera en septembre. La récolte débutera en novembre. Cette récolte assure 75 pour cent de la production annuelle de riz. Le restant, principalement produit sous irrigation, est repiqué en janvier-mars et récolté en mai-juillet. La production de paddy en 2003, provisoirement estimée à 27 millions de tonnes, marquerait une hausse de quelque 4 pour cent par rapport à l'année précédente due à des rendements et à des emblavures plus élevés. Les exportations de riz en 2003/04 devraient atteindre 7,7 millions de tonnes, soit plus que l'an passé. Jusqu'à présent les exportations de riz thaïlandais n'ont totalisé que 3,3 millions de tonnes, accusant un recul de plus de 100 000 tonnes par rapport à l'année dernière à la même date. Le programme de subvention appliqué ces dernières années par le gouvernement thaïlandais a élevé les prix du riz sur le marché intérieur, affaiblissant ainsi sa compétitivité à l'exportation. Le maïs dont les semis se sont achevés en juin sera récolté en août. La production de maïs devrait atteindre 4,3 millions de tonnes, soit une augmentation de 1,6 pour cent par rapport à l'année précédente due à des conditions météorologiques favorables et au remplacement de cultures peu attrayantes, comme la canne à sucre, par du maïs.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (31 juillet)

En ce moment, la principale activité agricole est la récolte du riz et du manioc. La production de maïs en 2003, la principale culture du Timor-Leste aurait baissé d'environ 34 pour cent, passant de 106 000 tonnes l'année dernière à 70 000 tonnes à cause de la sécheresse. Une partie de la perte de production du maïs devrait être compensée par une augmentation de 10 pour cent de la production de riz, due principalement à une extension de la superficie irriguée, d'après la Mission conjointe FAO/PAM d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires qui a visité le pays en mai. Néanmoins, les fortes inondations de juin provoquées par la mousson ont causé des dégâts massifs aux cultures, aux élevages, aux maisons et aux routes. Il n'existe pas encore d'évaluation détaillée des dégâts, mais la superficie dégradée pourrait atteindre 1 261 hectares et éventuellement entraîner une mauvaise récolte locale.

TURKMÉNISTAN (1er août)

Les derniers rapports officiels indiquent que la moisson, sur le point de s'achever, fournira 2,1 millions de céréales, soit un peu moins que l'année précédente qui avait connu une récolte exceptionnelle évaluée à 2,3 millions de tonnes. Cette année, la moisson se compose d'environ 2 millions de tonnes de blé et 60 000 tonnes d'orge. Le pays, qui compte presque 5 millions d'habitants consomme plus de 1,9 million de tonnes de céréales, dont 1,87 million de tonnes de blé. Les superficies semées en céréales se sont régulièrement étendues ces dernières années, au détriment des plantations de coton et des terres vierges. Si les prévisions de récolte se confirment, le Turkménistan sera en mesure de satisfaire ses besoins céréaliers et d'exporter une petite quantité de blé.

TURQUIE (4 août)

La production de blé en 2003 est provisoirement estimée à 21 millions de tonnes, contre 20 millions de tonnes en 2002. Les bonnes pluies d'hiver et l’épaisse couche de neige ont contribué à accroître les rendements. En 2003/04 (juillet/juin), les importations de blé devraient s'élever à 500 000 tonnes, contre 800 000 tonnes l'an dernier.

VIET NAM (30 juillet)

La récolte du paddy d'hiver et de printemps s'est achevée en juillet. La production de 2003, estimée à 33,5 millions de tonnes, est légèrement inférieure à la récolte très abondante de l'année dernière.

En 2003/04, les exportations de riz devraient atteindre 4,1 millions de tonnes, soit un peu plus que l'année dernière. Le Viet Nam a exporté 2,64 millions de tonnes de riz pour une valeur de 496 millions de dollars EU au cours des sept premiers mois de cette année, ce qui représente une augmentation de 38,1 pour cent en volume et de 19,2 pour cent en valeur par rapport à l'année dernière, selon les données du gouvernement. Le Ministère de l'agriculture et du développement rural a élaboré un plan pour aménager une zone rizicole tournée vers l'exportation dans le delta du Hong (fleuve rouge), dans la zone rizicole du nord. Il est prévu que cette zone rizicole tournée vers l'exportation couvre 300 000 hectares répartis sur 25 districts.

Estimée à 2 millions de tonnes, la production de maïs en 2003 serait légèrement inférieure à celle de l'année dernière, mais supérieure à la moyenne. Soucieux d'amener le pays à l'autosuffisance en ce qui concerne le maïs, le gouvernement projette d'étendre les emblavures en maïs à 1,2 million d'hectares d'ici à 2005 et d'accroître l'utilisation des semences hybrides pour atteindre une production annuelle supérieure à 4 millions de tonnes.

YÉMEN (4 août)

En 2003, les précipitations ont généralement favorisé les principales cultures de sorgho et de millet, récoltées à partir d'octobre. Estimée à quelque 560 000 tonnes, la production céréalière de l'année dernière accuse une baisse de quelque 20 pour cent par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.

Les zones où il a plu récemment sur le pourtour de la mer Rouge devraient offrir des conditions favorables à la reproduction du criquet.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (4 août)

Depuis le début du mois de juin, certaines parties de la côte atlantique, en particulier autour de la ville de Limon, connaissent des pluies torrentielles et des inondations. Au centre-est, dans la municipalité de Carthage et ses environs, les pluies torrentielles et les inondations auraient provoqué des glissements de terrain et des crues durant la première quinzaine de juillet. Le passage de l'orage tropical «Claudette» dans les Caraïbes, non loin du Costa Rica, explique en grande partie cette pluviosité excessive. Les autorités locales ont apporté une aide d'urgence aux villageois et à la population urbaine affectés. Des pluies diluviennes, typiques de la saison des ouragans, sont aussi annoncées pour les semaines à venir. Aucun dégât important n'a été signalé jusqu'à présent aux cultures de céréales et de haricots en pleine croissance de la campagne 2003/04. Selon les premières prévisions, la récolte du maïs de la campagne principale (surtout du maïs blanc), sur le point de démarrer, atteindra un volume inférieur à la moyenne, compris entre 12 000 et 13 000 tonnes et très proche de celui de la récolte 2002/03. En 2003, la production de paddy devrait atteindre une valeur moyenne comprise entre 280 000 et 290 000 tonnes, tandis que celle de haricots, de 16 000 à 17 000 tonnes, s'annonce assez médiocre comme l'année précédente.

Les importations de blé durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont provisoirement estimées à 200 000 tonnes, à peu près autant que la campagne précédente. En 2003/04 (juillet/juin), les importations de maïs, surtout du maïs jaune, devraient aussi se rapprocher de leur volume de l'année dernière (environ 565 000 tonnes). On prévoit que les importations de haricots totaliseront un volume relativement élevé (30 000 tonnes), compte tenu de la place importante de cette denrée dans l'alimentation des costaricains.

CUBA (4 août)

La récolte de la canne à sucre, qui est une importante source de devises, s'est achevée fin juin. Les estimations officielles de la production ne sont pas encore disponibles, mais l'on s'attend déjà à une production médiocre, de quelque 2,1 à 2,3 millions de tonnes, comparée aux 3,6 millions de tonnes produites l'année dernière et revue à la baisse par rapport à une prévision de 2,7 millions de tonnes. Ce fléchissement est surtout dû à la pénurie d'intrants agricoles de base. La moisson des céréales de la campagne principale de 2003/04 a débuté. Les superficies ensemencées sont moyennes et la production de maïs et de paddy devrait être dans la moyenne si les conditions météorologiques le permettent.

Les importations de blé durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont provisoirement estimées à un million de tonnes, tandis que les importations de maïs devraient dépasser légèrement leur niveau de 250 000 tonnes de l'année dernière. Suivant les prévisions, les importations de riz durant la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) conserveront leur niveau de l'année dernière: 550 000 tonnes.

EL SALVADOR (4 août)

En juillet, des pluies très abondantes, caractéristiques de la saison des ouragans, auraient causé quelques dégâts légers aux infrastructures rurales. À l'annonce d'autres pluies diluviennes, des mesures préventives sont prises pour faire face aux inondations dans les localités exposées à ce risque. La récolte du maïs de la campagne principale de 2003/04, la principale culture céréalière, est sur le point de débuter et l'on table provisoirement sur une production de 640 000 à 650 000 tonnes, en comparaison avec la moyenne de ces cinq dernières années chiffrée à 600 000 tonnes. La production du sorgho devrait atteindre la moyenne. La récolte des haricots est aussi sur le point de démarrer et l'on prévoit une production moyenne. La communauté internationale continuera à fournir une aide alimentaire jusqu'en février 2006 (Intervention prolongée de secours et de redressement du Programme alimentaire mondial 10212.0) aux familles victimes des catastrophes naturelles qui ont frappé le pays ces cinq dernières années. Les femmes et les enfants sont tout particulièrement visés par cette aide. L'aide servira aussi à atténuer les effets néfastes des chocs économiques de ces dernières années et devrait contribuer à améliorer l'approvisionnement alimentaire des ménages. Le nombre de personnes bénéficiant de ce programme est estimé à environ 100 000 par an.

GUATEMALA (4 août)

Différentes parties du pays, en particulier le sud-est, auraient subi des pluies torrentielles et des inondations au début du mois de juillet, qui auraient provoqué des glissements de terrain et endommagé lourdement les logements et l'infrastructure ruraux. La capitale du pays et ses environs ont aussi été affectés par des pluies surabondantes. Les cultures céréalières en auraient pâti dans certaines localités.

La moisson des cultures céréalières de la campagne principale de 2003/04, principalement le maïs, est sur le point de commencer. Les perspectives sont bonnes jusqu'à présent et la production de maïs devrait atteindre une valeur moyenne. La communauté internationale continuera à fournir une aide alimentaire jusqu'en février 2006 (Intervention prolongée de secours et de redressement du Programme alimentaire mondial 10212.0) aux familles victimes des catastrophes naturelles qui ont frappé le pays ces cinq dernières années, et en particulier aux femmes et aux enfants. L'aide servira aussi à atténuer les effets néfastes des chocs économiques de ces dernières années et devrait contribuer à améliorer l'approvisionnement alimentaire des ménages. Le nombre de personnes bénéficiant de ce programme est estimé à environ 200 000 par an.

HAÏTI (4 août)

La récolte du maïs pluvial de la campagne principale de 2003/04 et le semis du sorgho sont en cours. La récolte importante du riz irrigué est sur le point de s'achever, tandis que la récolte du riz pluvial va commencer. Les superficies ensemencées sont moyennes et la production devrait se situer dans la moyenne si les conditions météorologiques sont normales

Les importations de blé durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont provisoirement estimées à 295 000 tonnes, comme l'année dernière, tandis que les importations de maïs atteindraient 65 000 tonnes, volume légèrement inférieur à celui de la campagne précédente. Les importations de riz en 2004 (janvier/décembre) devraient avoisiner 230 000 tonnes.

L'aide alimentaire fournie par la communauté internationale continue à être distribuée à quelque 132 000 bénéficiaires, en particulier dans les zones fréquemment affectées par la sécheresse, au nord-ouest et à certains endroits du plateau central (Intervention prolongée de secours et de redressement du PAM 10275.0). Un projet de distribution de semences à planter la saison prochaine va être lancé en septembre pour les petits agriculteurs.

HONDURAS (4 août)

Les pluies torrentielles et les inondations signalées au Honduras durant la première quinzaine de juillet, en particulier sur la côte Atlantique, résultent essentiellement du passage de l'orage tropical «Claudette» dans les Caraïbes. À quelques kilomètres de San Pedro Sula, au nord-ouest, la crue d'un ruisseau de montagne a sérieusement endommagé les maisons du village et submergé des champs de maïs qui prospéraient. D'autres pluies diluviennes, caractéristiques de la saison des ouragans, ont été annoncées. La moisson des céréales de la campagne principale de 2003/04, principalement du maïs, est sur le point de commencer et la production devrait, à première vue, atteindre un volume moyen. Les emblavures seraient moyennes, mais la production dépendra largement de l'intensité des pluies dans les prochaines semaines. La communauté internationale continuera à fournir une aide alimentaire jusqu'en février 2006 (Intervention prolongée de secours et de redressement du Programme alimentaire mondial 10212.0) aux familles victimes des catastrophes naturelles qui ont frappé le pays ces cinq dernières années, et en particulier aux femmes et aux enfants. L'aide servira aussi à atténuer les effets néfastes des chocs économiques de ces dernières années et devrait contribuer à améliorer l'approvisionnement alimentaire des ménages. Le nombre de personnes bénéficiant de ce programme est estimé à environ 240 000 par an.

MEXIQUE (4 août)

La moisson du blé irrigué de 2003, cultivé dans les vastes zones du nord-ouest, est terminée et la production est provisoirement évaluée à 3 millions de tonnes, une valeur légèrement inférieure à la moyenne. Ce résultat est le fruit de semis inférieurs à la moyenne conjugués à des rendements plutôt bas générés en grande partie par le manque d'eau d'irrigation. Des pluies normales à abondantes continuent à profiter aux vastes cultures de maïs de printemps/été dans les principaux États producteurs: Jalisco, México, Michoacán, Chiapas et Puebla. Ces cultures seront moissonnées à partir d'octobre et la production totale de maïs en 2003, qui inclut la récolte récente du maïs d'automne/hiver de 2002/03, est estimée provisoirement à 19 millions de tonnes, la moyenne de ces cinq dernières années étant de 18,5 millions de tonnes. Les semis du sorgho de 2003, récolté à partir d'octobre, se poursuivent dans les États situés au centre-ouest: Guanajato, Jalisco et Michoacán, qui fournissent le gros de la récolte d'automne. On s'attend à des semis inférieurs à la moyenne car le prix plus élevé du maïs a incité les agriculteurs à reconvertir une partie de leurs champs de sorgho en champs de maïs. La production totale de sorgho en 2003, y compris le volume récemment récolté dans le premier État producteur, le Tamaulipas, est estimée provisoirement à 5,6 millions de tonnes, contre 5,3 millions de tonnes récoltées en 2002 et une moyenne de ces cinq dernières années chiffrée à 6 millions de tonnes.

NICARAGUA (4 août)

Les pluies diluviennes et les inondations qui se sont produites aux alentours du 10 au 12 juillet dans les parties nord-occidentales, en particulier à Jinotega, Matagalpa et Nueva Segovia ont gravement endommagé les maisons et l'infrastructure rurales. Certaines cultures de maïs en auraient aussi souffert. Managua, la capitale, n'a pas non plus été épargnée par les pluies torrentielles. Ce déluge résulte en grande partie du passage de l'orage tropical «Claudette» dans les Caraïbes à quelque 400 kilomètres au large de la côte Atlantique du pays. Par contre, certaines autres municipalités situées également au nord-ouest et dans le centre du pays ont eu des précipitations inférieures à la normale. La moisson des céréales de la campagne principale de 2003/04, principalement du maïs, est sur le point de débuter. On prévoit une production de maïs très au-dessus de la moyenne, proche du niveau record de 2002. La récolte du paddy et de l'importante culture de haricots s'annonce bonne également, et cette dernière devrait dépasser la moyenne. La communauté internationale continuera à fournir une aide alimentaire jusqu'en février 2006 (Intervention prolongée de secours et de redressement du Programme alimentaire mondial 10212.0) aux familles victimes des catastrophes naturelles qui ont frappé le pays ces dernières années et des chocs économiques récurrents. Cette assistance s'adresse en particulier aux groupes de femmes et d'enfants touchés. L'aide servira aussi à atténuer les séquelles des chocs économiques brutaux de ces dernières années et devrait contribuer à améliorer l'approvisionnement alimentaire des ménages. Le nombre de personnes bénéficiant de ce programme est estimé à environ 150 000 par an.

PANAMA (4 août)

Des pluies torrentielles et des inondations ont été signalées depuis le début du mois de juillet dans différentes parties du pays, notamment le district d'Arraiján et les environs de Penonomé. Plus de 6 000 personnes auraient été touchées par les pluies surabondantes à Arraiján. Les autorités nationales ont fourni une aide d'urgence. Certaines cultures et pâturages auraient souffert de ces intempéries. D'autres pluies torrentielles, caractéristiques de la saison des ouragans, sont annoncées pour les semaines à venir. La moisson des céréales de la campagne principale de 2003 est sur le point de commencer. La production de maïs devrait atteindre la moyenne et celle de paddy dépasser la moyenne.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (4 août)

Une pluviosité normale a été relevée en juin, sauf dans certaines zones situées au sud et au sud-ouest qui n'ont pas été arrosées et où les cultures pluviales, en pleine croissance, ont souffert. La récolte des céréales secondaires de la campagne principale de 2003/04 est en cours, tandis que celle du paddy de 2003 est bien avancée. La récolte de maïs s'annonce supérieure à la moyenne et la production de paddy très supérieure à la moyenne comme en 2002. L’état d'autres cultures vivrières importantes, comme la banane plantain, les haricots et certaines racines, est satisfaisant.

La vague d'inflation qui touche le pays aurait restreint considérablement l'utilisation des engrais et d'autres intrants agricoles. Une hausse sensible du prix des produits alimentaires de base, d'autres articles de première nécessité (médicaments, carburants…) et des services (fourniture d'énergie et d'eau, transports, soins de santé) a aussi été signalée.

Les importations de blé et de maïs durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont toujours provisoirement estimées à 335 000 tonnes et 700 000 tonnes, respectivement. Les importations de haricots devraient avoisiner 30 000 tonnes pour répondre à la forte demande de cette denrée qui, avec le riz, forme la base de l'alimentation de la population.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (4 août)

Les semis du blé de 2003 se déroulent actuellement à un rythme légèrement inférieur à ceux de l'année dernière. Ce ralentissement résulte principalement de l'insuffisance d'humidité dans les grandes zones productrices du sud-ouest de la province de Buenos Aires et dans les parties centrales et méridionales de la Pampa. Les prévisions officielles tablent sur des emblavures de 6,15 millions d'hectares, mais la production dépendra vraisemblablement de la pluviosité dans les jours à venir. La production de blé devrait atteindre quelque 14,5 millions de tonnes, volume moyen supérieur aux 12,3 millions de tonnes récoltées en 2002 lorsque les rendements étaient nettement inférieurs à la moyenne en raison d'un faible recours aux engrais. La moisson du maïs de 2003 est achevée et la production est provisoirement estimée à une valeur comprise entre 15 et 15,5 millions de tonnes. Les pénuries dont a gravement souffert une partie de la population à la suite du marasme économique national, ont été sensiblement atténuées par les programmes de secours du gouvernement, conduits en collaboration avec des organisations humanitaires internationales.

BOLIVIE (4 août)

La moisson des céréales de la campagne secondaire de 2002/03 a bénéficié de conditions météorologiques normales et des productions moyenne et supérieure à la moyenne ont été enregistrées pour le blé et les céréales secondaires, respectivement, durant toute l'année (les deux campagnes). Dans le département oriental de Santa Cruz, les semis du blé de la campagne principale de 2003/04 (blé d'hiver) sont pratiquement achevés, et ce dans des conditions météorologiques satisfaisantes.

Les importations de blé de la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) sont estimées provisoirement à quelque 250 000 tonnes, soit le même niveau que l'an passé.

BRÉSIL (4 août)

Les conditions météorologiques ont continué à profiter aux semis du blé de 2003 dans les principales zones de production du sud. La moisson est sur le point de commencer et les premiers rapports officiels tablent sur une production de blé exceptionnelle de 4,74 millions de tonnes, ce qui représente 62 pour cent de plus que le volume récolté en 2002 (2,9 millions de tonnes), qui était supérieur à la moyenne. Les progrès techniques et l'emploi d'engrais ont largement contribué à l'abondance de la récolte. Cet accroissement devrait contribuer à réduire la dépendance du pays à l'égard des importations de blé, estimées en moyenne à quelque 7 millions de tonnes par an. Par conséquent, on s'attend à une chute des importations de blé au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 (octobre/septembre). La récolte du maïs de la campagne secondaire de 2003 («zafrihna») est pratiquement terminée et la production, estimée provisoirement à 11,1 millions de tonnes, dépasserait nettement la moyenne. Chiffrée à 34,7 millions de tonnes, la récolte du maïs de la campagne principale a atteint un volume exceptionnel. La production totale de maïs en 2003 devrait s'élever à un niveau record: 45,8 millions de tonnes. Le gouvernement serait prêt à prendre des mesures, le cas échéant, pour prévenir une chute des prix sur le marché intérieur.

CHILI (4 août)

Les semis du blé de 2003 sont presque achevés, et ce dans des conditions météorologiques généralement sèches; les emblavures sont provisoirement estimées à une valeur légèrement au-dessus de la moyenne. La récolte du maïs de 2003, qui est terminée, se chiffre à 1,2 million de tonnes, volume supérieur à la moyenne. Les agriculteurs préparent les terres où sera planté, à partir de septembre, le maïs de 2004. Un volume appréciable de quelque 490 000 tonnes d'avoine a aussi été récolté en 2003.

Selon les premières estimations, les importations de blé de la campagne de commercialisation 2003/04 (décembre/novembre) ne s'éloigneront guère des 300 000 tonnes importées l'année dernière. Les importations de maïs de la campagne de commercialisation 2003/04 (février/janvier) devraient avoisiner un million de tonnes, contre 1,1 million de tonnes l'année précédente.

COLOMBIE (4 août)

Une pluviosité modeste à normale le long de la côte des Caraïbes et des pluies abondantes au nord-ouest continuent à favoriser les semis des céréales de la campagne principale de 2003/04. Les semis sont sur le point de s'achever et l'on prévoit des emblavures plus étendues, en particulier pour le maïs, qu'en 2002. L'accroissement des emblavures de maïs est dû en grande partie au programme gouvernemental d'incitation des producteurs, destiné à diminuer la dépendance du pays à l'égard des importations. Les moissons sont sur le point de débuter et la production de maïs et de paddy devrait être légèrement supérieure à la moyenne. La production de sorgho devrait avoisiner la moyenne.

On prévoit que les importations de blé durant la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre) s'élèveront à quelque 1,2 million de tonnes, tandis que les importations de maïs se chiffreront à une valeur comprise entre 2,1 millions de tonnes et 2,2 millions de tonnes.

La communauté internationale continue à fournir une aide alimentaire dans diverses parties du pays aux populations déplacées à l'intérieur du pays et aux victimes de la guerre civile qui perdure en Colombie.

ÉQUATEUR (4 août)

La moisson du maïs de la campagne principale de 2003, surtout du maïs jaune, est avancée. Le temps sec en fin d'année suivi par des pluies intenses en février et en mars 2003 laisse présager une récolte médiocre. Le semis du maïs blanc, qui représente quelque 25 pour cent de la production intérieure de maïs, a commencé et la récolte de cette année s'annonce un peu meilleure que la mauvaise récolte de l'année dernière, mais insuffisante pour compenser la faible production du maïs jaune. En 2003, la production totale de maïs (blanc et jaune) devrait être médiocre pour la troisième année consécutive.

D'après les premières estimations, les importations de blé effectuées durant la campagne de commercialisation 2003/04 (juillet/juin) atteindront 470 000 à 480 000 tonnes, tandis que les importations de maïs effectuées durant la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre) conserveront leur niveau de 2002, à savoir 350 000 tonnes.

PARAGUAY (4 août)

Les conditions météorologiques sont redevenues normales et les semis du blé de 2003, qui avaient été interrompus à cause du temps très sec, se sont achevés récemment. La moisson est sur le point de commencer et la production est provisoirement estimée à un volume moyen. Les semis du maïs de 2003 viennent seulement de débuter et les emblavures devraient se situer dans la moyenne.

PÉROU (4 août)

La moisson du blé de 2003, principalement cultivé sur les hauteurs pour être directement consommé sur place, bat son plein et les premières prévisions établissent la production à quelque 190 000 tonnes, volume légèrement supérieur à celui de 2002 et près de 9 pour cent supérieur à la moyenne de ces cinq dernières années.

Les opérations de récolte du maïs jaune sont, pour l’essentiel, en cours, tandis que la récolte du maïs blanc est pratiquement terminée. On s'attend à une bonne récolte pour ces deux cultures, chiffrée provisoirement (maïs jaune et blanc confondus) à quelque 1,3 million de tonnes, soit plus que la moyenne. La production de paddy, récolté toute l'année, est provisoirement estimée à une valeur moyenne de près de 2 millions de tonnes.

Durant la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre), les importations de blé devraient dépasser légèrement leur niveau déjà relativement élevé de 2003, cette denrée occupant une place importante dans l'alimentation locale. Les importations de maïs en 2004 (janvier/décembre) devraient s'élever à environ 600 000 tonnes, volume comparable à celui de l'année précédente.

URUGUAY (4 août)

Les semis de blé et d'orge de la campagne 2003/04 se poursuivent sous un temps généralement sec. Les prévisions officielles indiquent que les superficies ensemencées en blé devraient diminuer par rapport à la campagne 2002/03 jusqu'à une valeur comprise entre 110 000 et 115 000 hectares, nettement inférieure à la moyenne de ces cinq dernières années, établie à 156 000 hectares. En revanche, les emblavures en orge devraient croître jusqu'à 116 000 hectares, contre une moyenne de 89 000 hectares pour ces cinq dernières années. Les agriculteurs préparent les terres destinées à être ensemencées en maïs et en riz à partir d'octobre.

VENEZUELA (4 août)

Les pluies très abondantes du début du mois de juin ont provoqué des glissements de terrain et des coulées de boue dans les États andins de Mérida et de Barinas au nord-ouest. On déplore plusieurs décès et disparitions. Les maisons et l'infrastructure rurales ont subi des dégâts considérables. L'état d'urgence a été déclaré localement et les autorités fournissent des secours. La récolte des céréales secondaires de 2003 est sur le point de commencer, mais elle s'annonce mauvaise: les agriculteurs n'ont pu, faute de moyens, se procurer suffisamment d'engrais et de semences de qualité, le pays étant confronté à des difficultés économiques. Le repiquage du riz irrigué est terminé, mais le sort de la récolte est incertain car les cultures ont pâti d'un manque d'eau au moment du repiquage.

EUROPE

UE (1er août)

Cette année, la contraction des semis et une baisse des rendements escomptée en raison du temps exceptionnellement chaud et sec qu'ont connu plusieurs régions productrices laissent présager un recul de la production céréalière dans l'Union européenne. Selon la dernière estimation de la FAO, la production de blé dans l'ensemble de l'Union européenne totaliserait quelque 94 millions de tonnes, soit une baisse de 10 pour cent par rapport à l'année dernière et de 7 pour cent par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années. La baisse la plus forte a été enregistrée en France, où la production s'établit à quelque 32,7 millions de tonnes contre près de 39 millions de tonnes en 2002, sous l'effet conjugué d'une réduction sensible des emblavures et de la chute des rendements. Chez les autres principaux producteurs de blé, on s'attend à un fléchissement de production d'environ 6 pour cent en Allemagne, 13 pour cent en Italie, 5 pour cent en Espagne et 12 pour cent au Royaume-Uni. S'agissant des céréales secondaires, la récolte totale de l'Union européenne a été fortement revue à la baisse puisqu'elle devrait reculer d'environ 10 pour cent, pour atteindre quelque 97 millions de tonnes. L'orge, dont la moisson a déjà débuté en beaucoup d'endroits, livre déjà des rendements inférieurs, tandis que le maïs a souffert des conditions exceptionnellement chaudes et sèches qui ont régné durant sa période de croissance, en juin et juillet. Les perspectives pourraient encore s'améliorer pour certaines cultures de maïs si elles étaient revigorées par des pluies au cours du reste de leur période de croissance, mais il est très probable que la production affiche une baisse sensible par rapport aux volumes relativement abondants récoltés l'an dernier.

ALBANIE (1er août)

En dépit d'un degré d'humidité favorable au début de leur période de croissance, les céréales d'hiver ont souffert de la sécheresse qui s'est installée à partir du mois de mars et qui a affecté les semis de printemps. La production céréalière de cette année devrait accuser un recul par rapport à l'an passé et se situer en dessous de la normale. Faute de stocks de report substantiels, le pays continuera à importer de gros volumes pour satisfaire sa demande intérieure en 2003/04. Le PAM continue à aider des groupes de personnes souffrant d'insécurité alimentaire (63 000 personnes au total) dans le pays, dans le cadre d'un projet qui durera jusqu'en décembre 2003 au titre d'une intervention prolongée de secours et de redressement.

BÉLARUS (30 juillet)

La moisson est en cours et les premières estimations situent la production à 5,1 millions de tonnes, soit un volume légèrement inférieur aux 5,3 millions de tonnes engrangées l'année dernière. Cette année, on devrait récolter environ 1,7 million de tonnes de seigle, 1,6 million de tonnes d'orge et 840 000 tonnes de blé. Selon les prévisions, l'utilisation totale de céréales dépassera à peine 5,5 millions de tonnes. Pour couvrir le déficit escompté, le pays s’approvisionnera principalement sur les marchés des pays de la CEI, notamment la Russie.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (1er août)

Les moissons ont commencé et les rendements en blé et en maïs affichent un recul sensible dû à un hiver particulièrement froid et à un printemps sec. On table actuellement sur une production céréalière d'à peine plus d'un million de tonnes, en diminution de quelque 290 000 tonnes par rapport à la récolte, en hausse, de l'an dernier. Ce volume total comprend quelque 130 000 tonnes de blé et 800 000 tonnes de maïs, contre 297 000 tonnes de blé et 912 000 tonnes de maïs en 2002. L'utilisation totale de céréales devrait avoisiner les 1,6 million de tonnes. Le déficit, évalué à 510 000 tonnes, devrait être comblé par des importations commerciales et 100 000 tonnes d'aide alimentaire.

BULGARIE (1er août)

Les dernières estimations officielles, parues à la mi-juillet, revoient encore un peu plus à la baisse la production de blé en 2003, compte tenu de la sécheresse qui a sévi durant tout le mois de juin, après un hiver défavorable. On prévoit maintenant une production de blé ne dépassant pas 2,3 millions de tonnes, en recul de quelque 36 pour cent par rapport à l'année dernière. La production d'orge d'hiver devrait aussi marquer une baisse sensible, pour avoisiner les 450 000 tonnes, soit un volume n'atteignant même pas la moitié de celui de 2002. Cette année, le pays ne sera pas en mesure de fournir son excédent de blé habituel d'exportation, de sorte que, s'il décide d'exporter des volumes importants, il devra puiser dans ses stocks ou importer pour satisfaire la consommation intérieure normale.

CROATIE (1er août)

Cette année, l'hiver exceptionnellement froid et le printemps sec qui ont touché toute la région annoncent une baisse de la production céréalière. On table actuellement sur une production céréalière de quelque 2,7 millions de tonnes, en recul de presque 977 000 tonnes par rapport à la campagne de commercialisation 2002/03. Ce total comprend 600 000 tonnes de blé et 2 millions de tonnes de maïs, contre 988 000 tonnes de blé et 2,5 millions de tonnes de maïs l'année dernière. Les besoins céréaliers annuels sont estimés à environ 3,2 millions de tonnes. Le déficit sera comblé par des importations commerciales et par un prélèvement dans les stocks constitués grâce à la bonne récolte de l'année dernière.

ESTONIE (1er août)

Les moissons ont commencé et les dernières estimations chiffrent la production aux alentours de 525 000 tonnes, volume légèrement inférieur à celui de l'année dernière. Ce total comprend quelque 150 000 tonnes de blé et 375 000 tonnes de céréales secondaires, de l'orge pour l'essentiel. La totalité des besoins d'importations céréalières pour la prochaine campagne de commercialisation sont estimés à 211 000 tonnes, dont 121 000 tonnes de blé et 90 000 tonnes de céréales secondaires.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (30 juillet)

Les moissons ont débuté, mais à un rythme plus lent que l'année dernière à cause du printemps tardif et des conditions météorologiques défavorables qui ont affecté la majeure partie du pays. Selon les dernières estimations, la production de céréales ne devrait pas dépasser 71 millions de tonnes cette année, contre 86,6 millions de tonnes l'année dernière. On s'attend à récolter quelque 36,5 millions de tonnes de blé, soit environ 28 pour cent de moins qu'en 2002. Le volume d'orge devrait diminuer d'environ un million de tonnes par rapport à l'an dernier pour avoisiner les 17,7 millions de tonnes. Cette année, la moisson est compromise par l'insuffisance de la couche de neige, le gel et le printemps tardif. En outre, la faiblesse des prix céréaliers a dissuadé les agriculteurs d'ensemencer des superficies aussi vastes que l'année dernière et les cultures détruites par les rigueurs de l'hiver sont maintenant estimées à près de 4 millions d'hectares.

Il est prévu d'exporter 4,4 millions de tonnes de céréales durant la campagne de commercialisation 2003/04, dont 2,2 millions de tonnes de blé et à peine plus de 2 millions de tonnes d'orge. Durant la campagne de commercialisation 2002/03, les exportations de céréales ont totalisé presque 18,3 millions de tonnes, dont 14,6 millions de tonnes de blé et 3,5 millions de tonnes d'orge.

En Tchétchénie, les personnes déplacées à l'intérieur du pays et la population vulnérable ont encore besoin d'une aide alimentaire ciblée, car la guerre civile et les opérations militaires se poursuivent. Le PAM a commencé à distribuer environ 34 011 tonnes de denrées alimentaires de base à quelque 290 500 personnes déplacées et vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie.

HONGRIE (1er août)

La récolte 2003 de céréales d'hiver (du blé principalement) a durement souffert de la sécheresse intense qui a débuté au printemps et de la chaleur estivale. Les premières prévisions, établies lorsque les cultures, au sortir de leur dormance, étaient en bon état, et qui tablaient sur une production supérieure à 4 millions de tonnes, ont été revues à la baisse: les moissons touchant à leur fin, on estime désormais que la production ne dépassera pas quelque 3 millions de tonnes, alors qu'elle avait atteint 3,9 millions de tonnes l'année dernière et plus de 5 millions de tonnes en 2001. Si l'on s'attend à des exportations très limitées de la nouvelle récolte de blé, les stocks de report de l'année dernière seraient, en revanche, très importants. Le maïs d'été souffre lui aussi du manque d'humidité et même s'il bénéficiait d'une pluviosité élevée au mois d'août, il est probable que les rendements seraient nettement inférieurs à la moyenne.

LETTONIE (1er août)

Les moissons ont démarré dans la majeure partie du pays et, selon les dernières estimations, la production céréalière baissera légèrement cette année, pour s'établir à 980 000 tonnes, contre à peine plus d'un million de tonnes en 2002. L'hiver rigoureux a compromis certaines zones cultivées. L'utilisation totale de céréales est estimée à 1,3 million de tonnes et les besoins d'importation devraient atteindre 131 000 tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/04.

L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (1er août)

Les rapports officiels indiquent que la production de blé en 2003 est tombée en dessous de la normale parce que les semis ont été retardés l'automne dernier et que les conditions météorologiques ont été défavorables au printemps. Bien que les résultats définitifs (après récolte) ne soient pas encore connus, la dernière prévision avant récolte établit la production aux alentours de 220 000 tonnes, nettement en dessous du volume de l'an passé évalué à 295 000 tonnes. L'office gérant les réserves nationales de denrées ne devrait, paraît-il, pas importer de blé en 2003 puisqu'il dispose de stocks abondants constitués au cours de la campagne précédente. Néanmoins, le gouvernement pourrait lever les droits à l'importation sur 150 000 tonnes de blé en 2003.

LITUANIE (1er août)

Les moissons, en cours, devraient produire 2,3 millions de tonnes de céréales, cette année, ce qui représente une baisse de 200 000 tonnes par rapport à la récolte de 2002. Les conditions météorologiques hivernales défavorables ont compromis une partie de la récolte des cultures d'hiver de cette année. En 2003, la production totale de céréales comprendra quelque 790 000 tonnes de blé, 970 000 tonnes d'orge et 420 000 tonnes de seigle. Les exportations de céréales durant la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimées à 118 000 tonnes et les importations à 104 000 tonnes.

POLOGNE (1er août)

En Pologne, comme dans d'autres parties de la région, la production céréalière de 2003 a souffert des rigueurs de l'hiver et de la sécheresse estivale. La première estimation officielle, publiée fin juillet, établit la récolte totale de céréales à paille (toutes les céréales sauf le maïs) en 2003 à quelque 22 millions de tonnes, contre 24,6 millions de tonnes l'an dernier. La production de maïs devrait rester identique à celle de l'année dernière, chiffrée à quelque 2 millions de tonnes. Bien qu'une baisse des rendements moyens soit prévue, on estime que les semis de maïs ont augmenté. Cependant, ces résultats sont subordonnés à une pluviosité généreuse durant le restant de la période de croissance du maïs.

RÉPUBLIQUE DE MOLDOVA (31 juillet)

Le froid hivernal très vif et un printemps exceptionnellement sec ont compromis plus des trois quarts des récoltes de céréales d'automne et d'hiver, notamment de blé. Ce dernier représente la denrée de base la plus importante et couvre environ 90 pour cent des emblavures en céréales d'automne. L'automne dernier, quelque 343 000 hectares ont été ensemencés en blé et environ 71 000 hectares en orge. Selon les dernières estimations, presque 40 pour cent des semis de blé et la presque totalité des emblavures d’orge ont été détruits. Sur les semis en blé épargnés, les rendements sont estimés à moins d'une tonne par hectare, contre un rendement moyen de plus de trois tonnes par hectare enregistré ces dernières années. Les fonctionnaires de la FAO qui ont visité le pays entre le 7 et le 12 juillet 2003 ont évalué la moisson de blé à quelque 220 000 tonnes et la moisson d'orge à 48 000 tonnes (surtout de l'orge de printemps), contre 1,18 million de tonnes de blé et 256 000 tonnes d'orge en 2002. Les pertes de céréales d'hiver ont été comparées à celles de 1945, année la plus catastrophique de mémoire d'homme. On prévoit une récolte de maïs d'environ 967 000 tonnes, contre presque 1,2 million de tonnes l'année dernière.

La République de Moldova a exporté des volumes de céréales exceptionnels durant la campagne de commercialisation 2002/03: 395 000 tonnes, dont 277 000 tonnes de blé et 63 000 tonnes de maïs, lorsque les prix pratiqués sur les marchés internationaux étaient particulièrement bas. L'utilisation de céréales est estimée à plus de 1,9 million de tonnes. Le déficit de cette année sera couvert par des importations, notamment en provenance de Russie à qui la République de Moldova achètera 400 000 tonnes de blé dans le cadre d'un accord commercial bilatéral. L'accès à la nourriture sera difficile pour les personnes les plus vulnérables, en particulier les retraités, les ménages dont le chef de famille est une femme et les familles ayant à charge un grand nombre de personnes dépendantes. La pénurie de semences, surtout de blé et d'orge, est estimée à quelque 30 000 tonnes. La FAO projette de mener une opération d'urgence en République de Moldova afin de l'aider à se procurer une partie des semences de blé dont elle a besoin.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (1er août)

À la fin du mois de juillet, la récolte de toutes les céréales, à l'exception du maïs, a été déclarée complète à 70 pour cent. D'après les résultats enregistrés jusqu'à présent, la production totale de céréales en 2003 devrait diminuer de quelque 15% par rapport à l'année dernière et de 9 pour cent par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années, pour s'établir à 2,7 millions de tonnes.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (1er août)

Selon la première estimation officielle de la récolte de céréales en 2003 (à l'exclusion du maïs), la production s’établirait à 5,3 millions de tonnes, soit un repli de 13 pour cent par rapport à l'année 2002; si cette estimation se confirme, il s’agirait de la production la plus faible des dernières années. La réduction résulte de la contraction des semis, d'un hiver rigoureux qui a entraîné l'abandon total de certaines cultures et de la sécheresse de juin qui a nui aux rendements. Bien que cette année, la récolte ne puisse alimenter l'excédent céréalier intérieur habituel, le pays disposerait de suffisamment de réserves pour satisfaire sa demande intérieure, s'il n'exporte pas de gros volumes. À la fin du mois de juillet, le gouvernement aurait envisagé d'intervenir sur le marché afin de parer au risque d'exportations massives, le marché tchèque offrant du blé à un prix très inférieur à celui de beaucoup de ses voisins, qui disposeraient également de peu de réserves cette année.

ROUMANIE (1er août)

La Roumanie figure parmi les pays d'Europe centrale et orientale les plus touchés par la sécheresse estivale qui a sévi dans la région. Fin juillet, les moissons de blé étaient pratiquement terminées et, selon les dernières estimations, la production serait tombée à 2,5 millions de tonnes, accusant une baisse spectaculaire de quelque 2 millions de tonnes par rapport à la récolte de l'année dernière, déjà relativement médiocre. Après avoir été un exportateur net de blé ces deux dernières années, le pays devra vraisemblablement importer de gros volumes de blé durant la campagne de commercialisation 2003/04, afin de satisfaire ses besoins en semences pour les semis d'hiver de cet automne et ses besoins alimentaires. Fin juillet, le gouvernement a annoncé la levée des taxes à l'importation pour 1,6 million de tonnes de céréales dont un million de tonnes de blé. De plus, les exportations de blé sont interdites durant un an. Les perspectives de récolte du maïs d'été sont encore incertaines. On estime que les emblavures ont augmenté, mais les cultures ont également pâti du climat extrêmement chaud et sec. Il faut s'attendre à des rendements en maïs nettement inférieurs à la normale, sauf s'il pleut suffisamment durant le reste de la saison de croissance.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (1er août)

Cette année, la production de céréales est provisoirement estimée à quelque 6,9 millions de tonnes, ce qui représente un recul de presque 1,7 million de tonnes par rapport à la campagne de commercialisation 2002/03. Ce volume total comprend environ 1,4 million de tonnes de blé et 5 millions de tonnes de maïs, contre 2,24 millions de tonnes de blé et 5,5 millions de tonnes de maïs l'an dernier. Un temps exceptionnellement froid et la sécheresse du printemps ont compromis une grande partie des récoltes de céréales et d'autres cultures industrielles. Les estimations concernant le maïs sont très prudentes, car la production dépendra beaucoup des conditions météorologiques qui règneront en été. Le gouvernement a interdit récemment toutes les exportations de blé et de maïs. Les besoins en importations pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à 500 000 tonnes de blé et 60 000 tonnes de riz et de maïs.

Les personnes déplacées à l'intérieur du pays et les groupes vulnérables continuent à avoir besoin d'une aide alimentaire et d'autres secours. Le PAM prête actuellement son assistance à environ 96 844 réfugiés en Serbie-et-Monténégro, dans le cadre de l'intervention prolongée de secours et de redressement en vigueur depuis juillet 2002, et le CICR aide quelque 59 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI).

UKRAINE (30 juillet)

Les moissons ont commencé et la production s'annonce nettement inférieure à ce qui avait été escompté au départ. Le volume de céréales récolté en 2003 devrait diminuer de plus de 15,7 millions de tonnes par rapport à 2002, pour atteindre 20,3 millions de tonnes. Ce total inclut quelque 5,5 millions de tonnes de blé, 7 millions de tonnes d'orge et à peine plus de 5,2 millions de tonnes de maïs. Cette année, les dégâts si massifs dont ont souffert les cultures sont principalement imputables au froid très vif, à l'insuffisance de la couche de neige, au gel et à un printemps exceptionnellement sec et tardif. L'Ukraine consomme aux alentours de 23,1 millions de tonnes de céréales, dont 10,3 millions de tonnes de blé, 6,3 millions de tonnes d'orge et 3,7 millions de tonnes de maïs.

D'après les prévisions, les exportations de céréales durant la campagne de commercialisation 2003/04 totaliseront environ 1,36 million de tonnes, contre 10,5 millions de tonnes l'an dernier. Cette année, les exportations céréalières comprennent près de 500 000 tonnes d'orge et 800 000 tonnes de maïs. Les besoins d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/04 sont estimés à 2,4 millions de tonnes, dont 2,3 millions de tonnes de blé de bonne qualité et 70 000 tonnes de seigle, alors que ces besoins se montaient à 666 000 tonnes (de blé de bonne qualité pour l'essentiel) durant la campagne de commercialisation 2002/03.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (25 août)

Les dernières indications laissent toujours prévoir une bonne reprise de la production céréalière après le fléchissement de l'an passé dû à la sécheresse. Sur la base des estimations statistiques de juin sur la superficie ensemencée au Canada, le pays tablait, au mois d'août, sur une récolte de quelque 47 millions de tonnes de céréales, contre 35,5 millions de tonnes en 2002. Au mois d'août, le déficit pluviométrique et des températures supérieures à la normale laissant entrevoir une baisse des rendements, la prévision avait été quelque peu revue à la baisse par rapport à celle du mois précédent. Cependant, les réserves d'humidité du sol seraient dans l'ensemble bien meilleures dans la partie occidentale du Canada et l'on pourrait donc s'attendre à une hausse des rendements et à un taux d'abandon plus faible que l'année précédente. La dernière prévision établit la production de blé autour de 22 millions de tonnes, en hausse d'environ 38 pour cent par rapport à 2002, et la production d'orge, la principale céréale secondaire, à presque 12 millions de tonnes, en hausse de 68 pour cent.

ÉTATS-UNIS (25 août)

La moisson du blé d'hiver était pratiquement terminée à la fin du mois de juillet 2003. Le rapport sur les cultures («Crop Report») du Département de l'agriculture (USDA) tablait sur une production de blé d'hiver de 46,7 millions de tonnes, en hausse de 50 pour cent par rapport à la mauvaise récolte de 2002. Un accroissement sensible de la production de blé de printemps est aussi prévu. Bien que les emblavures aient diminué, on prévoit un taux d'abandon bien plus faible et des rendements nettement meilleurs que ceux de l'an passé. La production totale de blé (d'hiver et de printemps) est estimée à 62,4 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation de 42 pour cent par rapport à 2002. La production de céréales secondaires en 2003 devrait aussi être supérieure à celle de l'année dernière qui avait souffert de la sécheresse, pour s'établir à quelque 276 millions de tonnes, dont 256 millions de tonnes de maïs, marquant ainsi une hausse de 12,5 pour cent par rapport à l'année précédente. En 2003, la superficie des rizières, estimée à 1,2 million d'hectares, serait la plus petite depuis la campagne 1996/97 et la production de paddy devrait tomber à quelque 9 millions de tonnes.

OCÉANIE

AUSTRALIE (31 juillet)

Les semis de blé d'hiver et de céréales secondaires de l'année 2003 étaient pratiquement achevés à la mi-juillet. Certaines pluies bénéfiques tombées au début du mois ont donné lieu à des semis tardifs dans certaines parties, mettant à profit des superficies non encore ensemencées à cause de la sécheresse de juin. Les emblavures finales pourraient être proches du niveau prévu par le Bureau australien des ressources agricoles et de l'économie (ABARE) au début du mois de juin, qui tablait sur une augmentation de 6,8 pour cent de la superficie consacrée aux cultures d'hiver, établissant celle-ci à peine plus de 19 millions d'hectares. De sorte que si le résultat final dépend encore beaucoup des conditions météorologiques durant la période de croissance, la dernière prévision concernant la production céréalière confirme les prévisions officielles de juin. En 2003, la production de blé devrait s'élever à quelque 21,7 millions de tonnes, ce qui constitue une hausse appréciable, les rendements moyens revenant aux alentours de 1,8 tonne à l'hectare, contre 0,8 tonne à l'hectare l'année dernière. On s'attend aussi à une nette reprise de la production de céréales secondaires d'hiver, où le volume d'orge se chiffrerait à quelque 6,6 millions de tonnes, contre 3,3 millions de tonnes en 2002. La récolte des cultures d'été de 2003 est presque achevée. La production a fortement décliné par suite de la réduction des réserves d'eau d'irrigation due à la sécheresse de l'an passé. La production de sorgho et de maïs, inférieure à la moitié du volume de l'année précédente, s'établit aux alentours de 1,2 million de tonnes, tandis que la production de paddy, qui connaît une baisse spectaculaire de 70 pour cent, a rarement été aussi faible et ne dépasse pas 391 000 tonnes.

NOUVELLE-CALÉDONIE (4 août)

À la mi-juillet des pluies très abondantes et des vents violents ont provoqué des inondations et des coulées de boue sur Grande Terre, l'île principale de l'archipel. Les zones les plus fortement touchées par les intempéries se situent au nord et au nord-est. Des maisons et des infrastructures ont été endommagées dans les villages. Des cultures vivrières (pommes de terre et citrouilles) ont souffert des inondations.

SAMOA (4 août)

La production de noix de coco, l'une des principales sources de devises pour le pays, est menacée par le «rhinocéros du cocotier», un insecte très nuisible qui s'est attaqué aux plantations de cocotiers de plusieurs îles du Pacifique Sud (Fidji, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tokelau, Tonga, Tuvalu et Wallis et Futuna). Les autorités prennent des mesures faisant appel à des agents viraux et fongiques de lutte biologique pour éradiquer les éventuels sites de reproduction du ravageur afin de protéger les 2 000 plantations de cocotiers de l'île.


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