FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 08/03 - GHANA (2 août)

GHANA (2 août)

Après les premières pluies dans la partie méridionale du pays à la mi-mars, les précipitations ont progressé vers le nord et sont tombées sur l’ensemble du pays en avril, permettant de commencer la préparation des terres et des semis. Toutefois, la pluviosité a été généralement en dessous de la moyenne, avec une période de sécheresse de trois semaines en mai, suivie d’un autre arrêt des précipitations en juillet. Cette période de sécheresse a perturbé la germination, rendant nécessaires de nouveaux semis, et a probablement provoqué un stress hydrique des cultures dans plusieurs régions. Dans le nord du pays, en raison des pluies irrégulières et du temps sec initial, les cultures n’atteindront leur pleine maturité que si les précipitations se poursuivent jusqu’en octobre.

La production céréalière totale de 2002 a été estimée à quelque 2,15 millions de tonnes, soit 26 pour cent de plus que l’année dernière. La production des plantes-racines a également enregistré une hausse sensible. En conséquence, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les prix réels en cedis ont même baissé pour la plupart des denrées de base. Toutefois, en raison des fortes pluies irrégulières en 2003, qui ont compromis le potentiel global de rendement et réduit les perspectives de récolte, la situation des disponibilités alimentaires est susceptible de se détériorer dans les prochains mois.

Les conséquences de la crise en Côte d’Ivoire et au Libéria sur le Ghana se sont surtout caractérisées par un afflux de ressortissants de pays tiers en route vers leur pays d’origine, d’Ivoiriens et de Libériens en quête d’asile et par le retour de ressortissants ghanéens. On estime que 70 000 personnes sont entrées au Ghana par la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002, alors que la reprise des combats au Libéria a provoqué un nouvel afflux de milliers de réfugiés et de rapatriés. Selon les informations disponibles, cette situation mettrait à rude épreuve la capacité du gouvernement, des organismes humanitaires et des communautés d'accueil à répondre à leurs besoins.