FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 08/03 - GUINÉE* (2 août)

GUINÉE* (2 août)

Après les premières pluies dans le sud fin mars, les précipitations sont tombées sur l’ensemble du pays en mai, permettant la préparation des terres et les premiers semis. Cependant, les pluies ont diminué sensiblement et sont restées bien en dessous de la moyenne à partir de mai, ce qui pourrait avoir affecté les cultures de riz.

La présence d’une population importante de réfugiés et l’instabilité permanente dans les pays voisins ont sérieusement ébranlé le pays, qui accueille actuellement plus de 100 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens. En septembre 2002, lorsque la guerre civile a éclaté en Côte d’Ivoire, on estimait à quelque 92 500 le nombre de réfugiés hébergés par la Guinée, dont environ 55 pour cent de Libériens et 45 pour cent de Sierra-léoniens. Le déclenchement de la guerre civile en Côte d’Ivoire a été à l’origine de 98 479 arrivées supplémentaires, parmi lesquelles 14 291 Libériens, 11 780 Ivoiriens, 13 971 ressortissants de pays tiers et 58 436 évacués guinéens. Le retour soudain de ces derniers a mis à rude épreuve les ressources nationales. Alors que 22 500 Sierra-léoniens ont été rapatriés au cours du premier semestre 2003, la reprise des combats au Libéria a provoqué un nouvel afflux de milliers de réfugiés. De plus, il y a toujours plus de 82 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), qui ont été déplacées pendant la période de septembre 2000 à mars 2001 par le conflit armé. Dans la mesure où l’économie s’affaiblit et où le conflit se prolonge en Côte d’Ivoire et au Libéria, pays voisins, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé un appel début mai pour obtenir 3,1 millions de dollars EU supplémentaires pour venir en aide aux réfugiés en Guinée et aux Guinéens déplacés à l’intérieur de leur pays.