C 2003/INF/14

Conférence

Trente-deuxième session

Rome, 29 novembre – 10 décembre 2003

APPLICATION DES RECOMMANDATIONS FORMULÉES PAR LES CONFÉRENCES RÉGIONALES DE LA FAO EN 2002

Table des matières



VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’AFRIQUE

Le Caire (Égypte), 4 – 8 février 2002

On trouvera ci-après un bref résumé des mesures prises par l’Organisation pour donner suite aux recommandations formulées par la vingt-deuxième Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique:

Continuer à développer le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA); faire une synthèse des techniques simples ayant donné de bons résultats dans le cadre du PSSA et la diffuser aux pays membres. La FAO est instamment priée de collaborer avec ses États membres pour réduire les obstacles au commerce, renforcer les débouchés commerciaux intrarégionaux pour les produits agricoles et accroître les revenus tirés de l’agriculture, notamment par les petits exploitants.

Comme par le passé, la FAO a fourni une assistance technique à 42 États membres de la région pour la mise en œuvre de projets pilotes et l’expansion des actions engagées au titre du PSSA. Une aide a été apportée à trois autres pays en vue de la formulation de nouveaux programmes et projets relevant du PSSA. Au plan national, le développement du PSSA est en bonne voie dans plus de 20 pays. Par ailleurs, 23 pays ont signé des accords de coopération Sud-Sud qui leur permettent de tirer profit de l’expertise d’autres pays en développement.

Nombre de mesures techniques simples ont été introduites dans les actions du PSSA et elles ont permis d’accroître le rendement des cultures dans bien des pays. Citons notamment les pompes à pédale pour l’irrigation à petit échelle, les techniques de collecte de l’eau, l’utilisation de composts, l’application de chaux sur les sols acides, les rotations entre céréales et légumineuses pour la conservation de l’eau et la popularisation de technologies simples et efficaces de conservation de la végétation pour les besoins de l’élevage. En outre, l’introduction des reçus d’entrepôt (ou warrants) qui servent de caution pour les prêts sur stocks a permis d’intensifier les échanges de produits agricoles au Niger et devrait être élargie à la sous-région.

Diverses technologies adaptées et d’un bon rapport coût-rendement ont été introduites dans plusieurs pays grâce aux accords de coopération Sud-Sud, comme l’attestent ces quelques exemples: une équipe indienne a fourni à l’Érythrée des ouvrages d’irrigation améliorés ainsi que des techniques de production de semences de légumes et de céréales; une équipe vietnamienne a apporté au Sénégal des bateaux de pêche à coque métallique de faible coût et des techniques de production de pâte de poisson; une équipe bolivienne a introduit à Madagascar des silos métalliques de stockage et des techniques de riziculture; enfin, une équipe marocaine a implanté au Burkina Faso des techniques améliorées d’apiculture et de reproduction du bétail.

Le PSSA améliore les moyens de subsistance et la nutrition des familles pauvres vivant sur les sites urbains et périurbains en tirant profit de techniques simples, d’une main-d'œuvre abondante et de matériaux locaux de faible coût. Des techniques de microculture hydroponique provenant de Colombie ont été introduites au Sénégal avec le concours de spécialistes vietnamiens, dans le cadre d’un projet de coopération Sud-Sud. Des spécialistes sénégalais ont à leur tour aidé le Venezuela à établir des microcultures hydroponiques. Grâce aux programmes de formation et de vulgarisation en milieu communautaire des écoles pratiques d’agriculture, des techniques intégrées de production et de lutte contre les ravageurs ont pu être introduites dans plus de 18 pays de la région.

La levée des obstacles au commerce et l’intensification des échanges intrarégionaux ont été abordées de diverses manières, en particulier par la mise en œuvre du nouveau texte révisé de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV 1997) qui favorise les consultations entre les pays membres en vue de l’élaboration de normes phytosanitaires internationales. La FAO a de surcroît apporté son concours à divers groupements économiques régionaux afin d’harmoniser les politique agricoles qui fondent les programmes régionaux pour la sécurité alimentaire.

Appuyer les efforts engagés par les États membres pour développer le secteur halieutique et leur apporter une assistance accrue afin de renforcer les activités de suivi, de contrôle et de surveillance visant à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée dans les eaux côtières des États membres.

La FAO a apporté son aide à 31 États membres dans le domaine des technologies halieutiques et aquacoles ainsi que pour la planification, l’élaboration et l’évaluation de programmes. Des projets de développement de la pêche et de l’aquaculture ont été élaborés et mis en œuvre dans 10 pays (Angola, Cameroun, Congo, Ghana, Guinée, Madagascar, Namibie, Nigeria, Ouganda et Zambie). Il est par ailleurs prévu d’appuyer des projets de développement de la pêche dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (Djibouti, Malawi, Sao Tomé-et-Principe et Tchad).

La FAO a fourni un soutien technique à la Commission sous-régionale des pêches (CSRP) basée à Dakar (Sénégal) en vue du suivi, du contrôle et de la surveillance des opérations de pêche par une unité de surveillance aérienne située à Banjul, en Gambie. Ce projet prévoit la collecte d’informations sur les opérations de pêche, la formation d’observateurs embarqués à bord d’avions ou de navires de surveillance et la consolidation de la coopération entre les pays de la sous-région pour les activités de suivi, de contrôle et de surveillance. La FAO a introduit le système de suivi des navires de pêche dans les six pays de la sous-région. Des ateliers régionaux de formation sur le sujet sont en cours de préparation.

La FAO continue par ailleurs de prêter son concours aux États membres pour la mise en oeuvre de mesures de suivi, de contrôle et de surveillance qui viendront appuyer le Plan d’action international visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Par des conseils directs et par le truchement des organisations régionales des pêches, elle aide les États membres à appliquer le Code de conduite pour une pêche responsable et apporte en outre une aide technique et financière à 25 États membres.

Mobiliser les compétences disponibles dans les bureaux régionaux et sous-régionaux de la FAO pour fournir un appui technique au Secrétariat du NEPAD; apporter au NEPAD appui et conseils de façon qu’avec le soutien financier des pays donateurs, la préparation et l'exécution des projets et programmes du NEPAD s’appuient essentiellement sur l’expertise et les spécialistes de la région.

Suite à l’adoption du Programme détaillé du NEPAD pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) à Rome, le 9 juin 2002, les spécialistes de la FAO en poste au siège et dans les bureaux régionaux et sous-régionaux ont été mobilisés pour aider le Secrétariat du NEPAD, les communautés économiques régionales et l’Union africaine à préparer divers documents techniques et plus particulièrement: le PDDAA révisé (auquel a été ajouté un volet Recherche), le plan d’action pour la mise en oeuvre du PDDAA et de ses projets phares, l’organisation des consultations techniques tenues à Accra, en novembre 2002; les réunions de haut niveau d’Abuja, en décembre 2002; la préparation du Plan d’action à Johannesburg, en mars et avril 2003; et le sommet de l’Union africaine à Maputo, en juin et juillet 2003. Le Bureau régional pour l’Afrique a assumé la direction technique de la réunion d’Abuja et de la réunion des ministres de l’agriculture à Maputo. Les bureaux de la FAO à Pretoria et Addis-Abeba y ont également contribué.

La FAO a aussi apporté son aide pour l’intégration d’un volet Foresterie dans le Programme détaillé, suite à une demande à cet effet formulée par le Comité directeur du NEPAD.

Elle a également fourni des conseils et un soutien technique au Secrétariat du NEPAD et aux communautés économiques régionales par l’entremise de spécialistes régionaux basés à Johannesburg et engagés à temps plein, et à l’occasion des missions de son personnel technique. Elle a aidé les gouvernements nationaux à organiser des ateliers d’une journée sur le NEPAD et apporté des services consultatifs à la Commission de l’Union africaine et au Secrétariat du NEPAD pour la présentation du chapitre Agriculture du NEPAD à la deuxième session de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, tenue à Maputo, en juillet 2003.

Un projet pilote régional pour le développement socioéconomique des zones d’Afrique de l’Ouest exemptes d’onchocercose, financé par la coopération belge, est exécuté au Ghana et au Burkina Faso dans le cadre du NEPAD/CEDEAO, avec le soutien technique de la FAO.

À l’occasion de la conférence des ministres africains de l’environnement qui s’est tenue à Maputo (Mozambique) en juin 2003, la FAO a contribué à la préparation de la session spéciale sur le plan d’action du NEPAD pour l’environnement. Suite à la recommandation de la deuxième réunion intersessions de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique, tenue à Accra en juillet 2003, elle a accepté de renforcer sa collaboration avec le PNUE, la CEA, l’UA et le FEM en vue de la formulation et de la réalisation de projets forestiers dans le cadre du plan d’action du NEPAD pour l’environnement.

Adopter, comme les ministères de l’agriculture et les employeurs privés, les politiques définies par l'OMS et l'ONUSIDA au sujet du VIH/SIDA sur le lieu de travail. La FAO doit reconnaître le VIH/SIDA comme l'une des principales causes de l'insécurité alimentaire et faire une large place à cette question dans toutes ses réunions statutaires et techniques. À cette fin, elle doit maintenir son aide aux États membres dans la lutte contre les effets de la pandémie de VIH/SIDA afin d’atténuer son impact sur la sécurité alimentaire et le développement rural.

Les politiques de la FAO en matière de recrutement et d’affectation sont totalement conformes au Code de pratique de l’OIT sur le VIH/SIDA. Les agents de la FAO et les personnes à leur charge sont tous couverts par l’assurance médicale de l’Organisation, tant pour les soins que le traitement. Une réunion d’information est toujours organisée à l’occasion de la Journée mondiale du SIDA et le manuel de l’ONUSIDA destiné aux agents des Nations Unies et à leur famille a été diffusé; en outre, des conseils et des informations concernant les tests de dépistage sont disponibles sur le réseau Intranet de la FAO.

La FAO est consciente que la pauvreté et l’insécurité alimentaire alimentent l’épidémie de VIH. En conséquence, elle se veut le chef de file des interventions visant à promouvoir la sécurité alimentaire et le secteur agricole afin de contribuer à prévenir toute nouvelle propagation de l’épidémie dans le monde. La Déclaration du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après (juin 2002) fait état de l’inquiétude que suscite la menace considérable caractérisée par la pandémie de VIH/SIDA et ses conséquences dévastatrices sur tous les secteurs de la société et sur la sécurité alimentaire.

Par ailleurs, suite aux recommandations de la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA, la FAO, le FIDA, le PAM et l’ONUSIDA se sont engagés à intensifier leur collaboration pour apporter des réponses à l’épidémie. La FAO s’emploie à identifier et à intégrer dans son action des stratégies appropriées visant à atténuer l’impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire et la pauvreté rurale au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie. Il s’agit notamment de mettre au point des outils et des technologies appropriées pour compenser la pénurie de main-d'œuvre, préserver les savoir-faire agricoles et leur transfert, favoriser la diversification des cultures et améliorer la nutrition et l’accès aux vivres des personnes touchées par le SIDA. Elle veille aussi à intégrer dans son action des initiatives spécifiques liées au VIH/SIDA, ce qui est d’ores et déjà le cas dans douze de ses divisions techniques.

Soutenir plus fermement les efforts engagés par les ministères de l’agriculture pour intégrer la parité hommes-femmes dans la planification et l’exécution de leurs programmes agricoles, tout en encourageant la collecte et l’utilisation de données actualisées ventilées par sexe.

Comme par le passé, la FAO a aidé les ministères de l’Agriculture à renforcer leurs capacités pour intégrer la parité hommes-femmes dans la planification et l’exécution de leurs programmes. Elle a prêté assistance à plusieurs pays pour élaborer des politiques de développement du rôle des femmes dans l’agriculture; une formation à l’utilisation des outils d’analyse socioéconomique et de la parité hommes-femmes a été apportée à de nombreux planificateurs du développement.

La Division de la parité hommes-femmes et de la population (SDW) a poursuivi sa collaboration avec la Division de la statistique (ESS) pour promouvoir l’élaboration et l’analyse de données sur la parité hommes-femmes dans plusieurs pays membres, ce qui a permis de grossir le corpus de données ventilées par sexe.

La Division de la parité hommes-femmes a apporté son soutien technique au Bureau régional pour l’Afrique pour l’aider à mettre en oeuvre le Plan d’action de la FAO sur la parité hommes-femmes et le développement dans la région. Les progrès enregistrés à ce jour feront l’objet d’un document technique qui sera présenté à la vingt-troisième Conférence régionale pour l’Afrique.

Aider les États membres dotés de zones montagneuses à mettre au point des technologies faciles à utiliser pour enrayer l'érosion des sols et la dégradation de l'environnement sur les pentes. Intensifier son action et axer ses efforts sur la recherche et l’échange d’informations concernant le développement et la gestion durables des bassins versants.

La FAO a aidé 22 États membres à constituer des comités nationaux et à organiser des journées nationales des montagnes marquées par des escalades parrainées, des plantations d’arbres et la formulation de plans d’action nationaux pour la conservation des montagnes. Dans les pays africains membres, les stratégies de développement durable des montagnes qui mettent l’accent sur l’importance du captage de l’eau et de la conservation des sols créent un climat politique propice à la sécurité alimentaire et à l’adoption de pratiques agricoles durables.

La FAO a travaillé de concert avec le gouvernement suisse à l’organisation de la conférence internationale sur le développement rural et agricole durable des régions de montagne, qui s’est tenue en juin 2002, à Adelboden (Suisse). Le gouvernement suisse a ensuite financé une phase préparatoire d’un an pour permettre à la FAO et à d’autres intervenants de formuler une proposition de projet sur quatre ans (2002-2005) en vue du développement rural et agricole durable des montagnes, projet qui sera présenté pour financement au titre des fonds fiduciaires multidonateurs. Il visera à faciliter la formulation, la mise en oeuvre et l’évaluation centralisées et décentralisées de politiques nationales spécifiquement axées sur le développement agricole durable des montagnes afin d’y améliorer les moyens de subsistance.

L’alliance de la FAO pour la campagne d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose doit inclure la communauté scientifique et les autres parties concernées aux niveaux national, régional et international.

La FAO a apporté un soutien actif à la campagne panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose (PATTEC) dans diverses réunions scientifiques et techniques organisées dans le but d’élaborer un cadre d’intervention politique et des stratégies de lutte contre ce ravageur. Outre les activités de recherche et de formation, elle organise les réunions annuelles des coordonnateurs du groupe consultatif (PAG) du panel du programme de lutte contre la trypanosomose en Afrique (PAAT) et des agents de liaison de la FAO travaillant sur la question, ainsi que les réunions du comité du PATT. Elle a activement participé à la formulation de modalités efficaces et rentables en vue de l’harmonisation et de la définition de fonctions complémentaires et d’actions menées en concertation par le PAAT et la PATTEC.

  

VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR LE PROCHE-ORIENT

Téhéran (Iran), 9 – 13 mars 2002

On trouvera ci-après un bref résumé des mesures prises par l’Organisation pour donner suite aux recommandations formulées par la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient:

Dans la mesure des ressources disponibles, apporter une assistance technique et financière pour la réhabilitation du secteur agricole en Palestine et favoriser les prises de contact avec la communauté des bailleurs de fonds pour mobiliser les financements nécessaires à la reconstruction de ce secteur.

La FAO a appuyé de plusieurs manières les efforts de réhabilitation du secteur agricole en Cisjordanie et dans la bande de Gaza; elle a notamment nommé le coordonnateur du programme FAO, coordonné les travaux du groupe d’intervention d’urgence pour l’alimentation et la nutrition, réalisé avec le PAM une évaluation exhaustive de la nutrition et de la sécurité alimentaire et participé à l’élaboration de la stratégie pour la sécurité alimentaire du plan d’action humanitaire 2003.

Apporter toute l’aide possible aux pays de la région les plus durement touchés par l’insécurité alimentaire, particulièrement l’Afghanistan et la Somalie.

La FAO a intensifié son soutien à l’Afghanistan, à la Somalie et au Soudan dans le cadre de projets de coopération technique. À ce titre, une assistance a été apportée à l’Afghanistan pour l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et des moyens de subsistance et un soutien a été fourni à l’unité somalienne d’évaluation de la sécurité alimentaire; la FAO a par ailleurs contribué à l’action engagée par les Nations Unies en vue du rétablissement de la paix et des secours d’urgence au Soudan.

Aider les États membres à formuler des stratégies agricoles adaptées à la sous-région afin de tirer le meilleur profit des complémentarités et des avantages comparatifs des divers pays.

Le Bureau régional pour le Proche-Orient a effectué une étude comparative des avantages dont disposent certains pays membres et préparé des avant-projets de stratégie régionale en faveur de la sécurité alimentaire pour les principaux groupements économiques de la région.

En octobre 2003, la FAO et la Banque islamique de développement ont organisé un atelier conjoint sur les programmes régionaux en faveur de la sécurité alimentaire au Proche-Orient.

Encourager et aider les États membres à réaliser des enquêtes sur les maladies animales et à adopter des mesures de lutte zoosanitaires destinées à protéger les communautés de l’ESB, de la fièvre aphteuse et autres zoonoses, en collaboration avec l’OIE. Par ailleurs, soutenir la création de laboratoires régionaux et sous-régionaux de référence, indépendants ou affiliés à des laboratoires internationaux de référence.

Le projet FAO de réseau régional de surveillance et de contrôle des maladies animales (Radiscon Phase II) est désormais bien avancé. Un projet régional de coopération technique sur la surveillance et la prévention de l’ESB a été mis au point. Plusieurs projets de coopération technique ont été lancés, notamment pour la surveillance de la peste bovine au Yémen, la vaccination contre la brucellose en Syrie et l’apport d’une aide d’urgence en santé animale aux éleveurs itinérants jordaniens.

Des informations ont été communiquées aux pays membres sur les laboratoires de diagnostic et de référence dans le monde.

Suivi du Sommet mondial de l’alimentation.

La FAO a préparé un document au titre du PSSA pour aider le Yémen à faire face à de graves pénuries d’eau. Un accord de coopération Sud-Sud a par ailleurs été passé entre la FAO, l’Égypte et Djibouti, tandis que le projet PSSA et la coopération Sud-Sud avec la Chine se sont poursuivis dans le cadre du projet pilote mené en Mauritanie.

Politiques de libéralisation des échanges – Commerce intrarégional

Continuer à aider les pays à se préparer en vue des négociations multilatérales sur le commerce des produits agricoles, halieutiques et forestiers.

La FAO a maintenu son aide aux États membres pour toutes les questions relatives aux négociations de l’OMC sur l’agriculture et l’analyse des questions de politique générale connexes; elle a en particulier réalisé une analyse exhaustive de la question pour l’Égypte et le Maroc. Un site Internet FAO sur le commerce et les questions apparentées a par ailleurs été créé.

Aider les pays membres à analyser l’évolution récente du climat économique et commercial mondial et à évaluer les conséquences de la mondialisation sur le secteur agricole des pays de la région.

La FAO a apporté une assistance technique à l’Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à l’Iran, à la Jordanie, au Kirghizistan, au Maroc, au Soudan, à la Syrie, à la Tunisie et aux Secrétariats des groupements économiques régionaux aux fins des négociations multilatérales sur le commerce et du renforcement des capacités.

Soutenir le renforcement des capacités nationales pour favoriser le respect des normes du Codex et des accords de l’OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et les aspects des droits de propriété intellectuelle touchant au commerce, notamment la qualité et la sécurité sanitaire des aliments.

Le Bureau régional pour le Proche-Orient a organisé en collaboration avec le Conseil de l’unité économique arabe (CUEA) un atelier régional de formation sur le CODEX Alimentarius qui s’est tenu en septembre 2003.

Maintenir l’aide apportée à la formulation de stratégies de développement du secteur agricole fondées sur les avantages comparatifs et une affectation judicieuse des ressources et respectueuses de l’environnement et de la parité hommes-femmes.

Le Bureau régional pour le Proche-Orient a prêté son concours à divers pays (Égypte, Kazakhstan, Kirghizistan et Yémen) ainsi qu’à la Cisjordanie et à la bande de Gaza en vue d’une analyse des avantages comparatifs et de la compétitivité. Il a également constitué une base de données et formulé des lignes directrices sur les mesures techniques permettant d’intégrer les questions de parité hommes-femmes dans les efforts de développement agricole de la région.

Épauler les pays dans les efforts engagés pour augmenter les disponibilités alimentaires, en réduisant les risques auxquels sont confrontés les petits exploitants dans les zones de culture pluviale et en réaffectant les terres irriguées à d’autres fins.

La FAO a réalisé des études comparatives des avantages dont jouissent plusieurs États membres; il s’agissait notamment d’analyser les risques dans les zones de culture pluviale et d’élargir le système d'information sur les ressources en terre (LRIS) à plusieurs pays de la région.

Encourager et épauler les actions menées par les groupements régionaux et sous-régionaux pour pallier les menaces environnementales telles que la désertification, la pollution, les maladies végétales et animales transfrontières et autres dangers du même ordre.

Le Bureau régional pour le Proche-Orient s’est employé à promouvoir des activités régionales en la matière en coopérant avec l’ICARDA, la LEA, le réseau WANANET et le CIHEAM.

En collaboration avec l’ONUDI et les autres organisations et institutions internationales et régionales compétentes, faciliter l’organisation d’une consultation régionale d’experts sur le renforcement des capacités concernant les technologies après récolte, la transformation des aliments, les technologies agroalimentaires, la salubrité des denrées alimentaires et les normes alimentaires, en tenant compte des exigences des marchés d’exportation.

Outre les trois ateliers régionaux sur le renforcement des capacités dans le domaine des technologies après récolte, une réunion régionale de spécialistes des technologies après récolte et du renforcement des capacités est actuellement en préparation; elle se tiendra en Tunisie, au début 2004, avec la collaboration de l’ONUDI et des autres organisations compétentes.

Maintenir son aide au Réseau régional Proche-Orient et Afrique du Nord pour les politiques agricoles (NENARNAP) et à l’Association de commercialisation des produits agricoles et alimentaires pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord (AFMANENA).

La FAO a maintenu son soutien technique à l’AFMANENA. Deux réunions régionales sur l’agriculture contractuelle et les stratégies et programmes visant à éliminer les principaux obstacles à la commercialisation ont été organisées en collaboration avec cette association.

Un appui a aussi été fourni au NENARNAP qui a officiellement vu le jour après que ses statuts et son plan de travail ont été approuvés.

Rétablir le poste de statisticien au sein du Bureau régional.

Cette question est à l’étude.

Année internationale de la montagne, 2002

Organiser dans les meilleurs délais une consultation d’experts sur le développement durable des régions montagneuses.

La question est à l’étude.

Plans pour l’atténuation et la gestion des sécheresses

Fournir une assistance technique et des conseils consultatifs aux États membres pour la formulation de programmes d’action nationaux visant à atténuer l’impact des sécheresses.

Diverses activités sont à signaler: un atelier régional de renforcement des capacités en matière d’atténuation des effets de la sécheresse au Proche-Orient; la mise à jour de la base de données sur les mesures d’atténuation des effets des sécheresses; et la préparation de projets de coopération technique pour l’Iran et la Turquie.

Afin d’aider les pays à se prémunir contre les conséquences néfastes de la sécheresse, envisager la création d’un système régional de suivi et d’alerte précoce en cas de sécheresse dont la FAO assumerait la coordination et auquel contribueraient les organisations internationales et régionales compétentes et rechercher des financements à cette fin auprès de différents bailleurs.

On examine la possibilité de créer un tel système en concertation avec l’ICARDA, le CIHEAM et d’autres organisations.

Aider les États membres à formuler un projet régional sur l’atténuation des effets de la sécheresse qui sera soumis pour financement aux bailleurs intéressés.

Un projet régional de coopération technique sur les mesures de préparation et de gestion de la sécheresse a été élaboré en vue de sa présentation à des bailleurs de fonds potentiels.

Appuyer le tout nouveau réseau régional sur la gestion de la sécheresse au Proche-Orient et en Afrique du Nord pour assurer sa pérennité.

La FAO a apporté le soutien nécessaire à ce nouveau réseau.

Continuer à soutenir les États membres en renforçant les capacités de diagnostic, de prévention et d’évaluation des risques d’ESB par des projets nationaux ou de coopération technique.

Un projet de coopération technique intitulé « Mise en évidence de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et évaluation du suivi et de la prévention de l’ESB dans la région » a été préparé.

Aider les États membres à formuler et à appliquer un programme de lutte contre la fièvre aphteuse et déterminer l’opportunité d’un projet régional sur ce thème en collaboration avec la Commission de la santé animale au Proche-Orient et en Afrique du Nord (AHCNENA) et les États membres.

La FAO, l’OMS et l’OIE ont mis la dernière main au cadre mondial pour l’éradication progressive de la fièvre aphteuse et des autres maladies animales transfrontières. Par ailleurs, une proposition a été préparée en vue d’un projet régional de lutte contre la fièvre aphteuse et les autres maladies animales transfrontières, qui se déroulera sur cinq ans et sera centré sur la Turquie et les pays avoisinants.

Processus de Téhéran pour les pays à faible couvert forestier

Soutenir le processus de Téhéran en lançant un projet régional de coopération technique pour l’adoption de programmes nationaux en faveur des forêts.

Un projet régional de coopération technique a été mis au point pour appuyer les programmes forestiers nationaux. On a par ailleurs organisé deux ateliers régionaux sur le rôle des forêts urbaines et périurbaines dans l’exploitation forestière durable et les moyens de subsistance des pays à faible couvert forestier.

  

VINGT-SEPTIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES

La Havane (Cuba), 22 – 26 avril 2002

On trouvera ci-après un bref résumé des mesures prises par l’Organisation pour donner suite aux recommandations formulées par la vingt-septième Conférence régionale de la FAO pour l’Amérique latine et les Caraïbes:

Préparation du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après - Dimensions régionales

Il convient d’entreprendre une analyse exhaustive des causes de la tendance à l’aggravation de la sous-alimentation dans certaines sous-régions d’Amérique latine et des Caraïbes afin d’y apporter une réponse plus efficace.

Les efforts engagés ont été coordonnés dans le cadre des SICIAV. Des projets spécifiques ont été mis au point au Nicaragua et dans les Caraïbes. Leurs résultats ont été présentés à d’autres pays de la région.

Pour renforcer la sécurité alimentaire dans la région, il faut envisager la mise en oeuvre de projets rémunérateurs – notamment dans le domaine de l’agrotourisme ou tourisme rural – qui permettent généralement d’améliorer l’accès aux vivres.

La FAO s’est concentrée sur les projets de sécurité alimentaire axés sur le développement communautaire et a encouragé de nouvelles démarches, telles que la commercialisation des produits et l’artisanat, afin de valoriser les produits agricoles et d’augmenter le revenu des ménages.

Les efforts engagés pour quantifier le volume brut des investissements requis aux fins des objectifs fixés au Sommet mondial de l’alimentation ont été bien accueillis; il a été suggéré de compléter cette analyse en ventilant les besoins et les montants correspondants et en précisant les sources possibles de financement et leur affectation entre les différents secteurs d’activité.

Le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes a réalisé dans douze pays une étude des dépenses publiques pour le développement agricole et rural. Deux projets de coopération technique ont été exécutés pour donner suite aux principales recommandations de cette étude.

Débat général sur les tendances et les enjeux de l’agriculture, de la foresterie, des pêches et de la sécurité alimentaire dans la région

Il convient d’axer les projets sur l’unité économique familiale plutôt que sur son seul noyau productif. On pourrait ainsi envisager des stratégies de survie fondées sur le ménage, en tant que système économique, et concevoir des outils adaptés à la contribution spécifique de ses différents membres – par exemple les femmes des zones rurales – dans le développement de l’économie familiale. Cela permettrait en outre de mettre en évidence des problèmes particuliers, comme l’accès des femmes aux biens de production et aux revenus, ou les conséquences de l’émigration de certains groupes.

Le projet UTF/VEN/008/VEN examine la sécurité alimentaire des populations urbaines sous l’angle de l’autoconsommation et de la création de revenus, tandis que les projets TCP/ARG/2905 et TCP/ECU/066 sont respectivement axés sur le renforcement de l’agriculture en zones urbaine et périurbaine, et sur l’horticulture hydroponique.

Le travail des enfants et l’éducation rurale doivent constituer des priorités de l’action de la FAO dans la région.

Plusieurs initiatives ont été engagées pour aider la République dominicaine et El Salvador à actualiser les programmes d’enseignement de tous niveaux et à exécuter un projet régional (Bolivie, Chili, Colombie et Pérou) sur l’enseignement non scolaire. La nouvelle initiative FAO/UNESCO pour l’éducation des populations rurales vise par ailleurs à encourager les pays à se doter de plans d’action spécifiques et à favoriser la diffusion des pratiques ayant donné de bons résultats.

Soutenir l’élaboration de programmes destinés aux femmes et aux jeunes des zones rurales.

Des projets ont été mis au point au Brésil, en Équateur et en République dominicaine. Un cours d’enseignement à distance est en voie de préparation dans le cadre du projet FODEPAL.

La gestion des risques est un aspect important pour l’analyse du développement agricole de la région; la FAO est invitée à favoriser la mise en commun des expériences en tirant profit des instruments de politique générale novateurs élaborés à cette fin par plusieurs des pays de la région.

Nombre d’activités ont été entreprises, notamment un soutien d’urgence apporté aux maraîchers des zones urbaine et périurbaine pour relancer leur production précédemment détruite par les ouragans, et le renforcement de la coordination entre l’ensemble des participants aux interventions engagées en faveur de l’agriculture à la suite des catastrophes naturelles.

Soutien à la mise au point de systèmes d’information agricole qui devraient favoriser les flux d’information horizontaux entre les pays et les flux verticaux dirigés vers les utilisateurs.

Le projet TCP/RLA/2901 a permis la constitution d’un système d’information pour l’Amérique latine, intégré au site Internet de REDBIO et comportant divers liens vers les bases de données des projets, les activités normatives, les institutions et les spécialistes des biotechnologies.

Soutien technique en vue du développement des capacités nationales d’élaboration, d’analyse et d’exploitation des systèmes statistiques. Il a été suggéré que des actions en coopération soient menées à cette fin.

Une aide a été apportée à plusieurs pays de la région pour renforcer les capacités en matière de recensement agricole. Un stage de formation à l’utilisation de la base de données des indicateurs clé du SICIAV a été offert au titre du projet TCP/NIC/0165. Plusieurs ateliers sur les SICIAV ont également été organisés.

L’évaluation des projets doit permettre la résolution des problèmes liés à leur mise en oeuvre et préciser l’impact des actions engagées au regard des objectifs visés. Bien que les programmes ciblés impliquent généralement une augmentation des coûts intermédiaires, il convient de quantifier la part des fonds qui parviennent effectivement aux bénéficiaires finals.

Le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes a passé en revue les méthodologies en vigueur et a constitué un groupe de travail en concertation avec le personnel technique du siège afin de développer les méthodologies d’évaluation des retombées des programmes de développement rural.

Soutien à l’amélioration des instruments et méthodologies d’évaluation des politiques et programmes de développement agricole.

La FAO a prêté son concours au gouvernement du Mexique en vue de l’évaluation du programme « Alianza para el Campo ». Le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes procède à l’évaluation de divers programmes pour donner suite à la demande formulée par le gouvernement brésilien au titre du programme d’éradication de la faim.

Fournir une formation et une assistance technique dans les domaines présentant un intérêt pour la région, comme la biosécurité, les droits de propriété intellectuelle et la gestion des ressources phytogénétiques indigènes.

Les activités menées au titre du projet TCP/PAR/0166 visent à résoudre les problèmes que pose le contrôle des mouvements transfrontières et la commercialisation des semences illégales d’OGM. S’agissant des droits de propriété intellectuelle, le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes a participé à l’organisation de deux cours de formation à distance.

Il convient de se pencher sur les problèmes survenant dans les projets de développement par manque de coopération et de soutenir les efforts de rationalisation des politiques publiques en s’inspirant de l’expérience acquise dans le cadre de projets exécutés dans d’autres pays. La coopération technique avec les organisations internationales doit répondre à la demande des pays et être suffisamment souple pour s’adapter à l’évolution rapide des conditions. Les efforts faits par la FAO pour organiser des missions de programmation auprès des gouvernements et définir des programmes de coopération à moyen et à long terme vont dans le bon sens.

Le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes a organisé des ateliers au profit de spécialistes et de fonctionnaires de haut niveau sur la définition des priorités nationales à l’égard de la FAO lorsque les changements de gouvernement s’accompagnent d’un renouvellement des équipes en poste. Le Bureau régional présentera à la prochaine conférence régionale pour l’Amérique latine et les Caraïbes un rapport relatif aux problèmes rencontrés dans les programmes de coopération à moyen et long terme.

Constituer une base de données des projets de coopération technique, facile et rapide à consulter, pour améliorer la conception des nouveaux projets. Il faut instaurer un système de suivi des projets pour s’assurer que des organismes nationaux soient effectivement chargés de l’exécution des projets en concertation avec les ministères de l’agriculture. Il est par ailleurs important de prévoir une stratégie claire de clôture des projets afin de veiller à la pérennité de l’action engagée et au maintien des avantages acquis une fois le projet achevé.

La FAO a aidé les États membres à constituer des bases de données et à définir des indicateurs axés sur les résultats pour faciliter le suivi et l’évaluation des projets. Plusieurs améliorations ont été apportées à ce volet des projets du PSSA et d’autres actions pluridisciplinaires comme les projets communautaires d’agroforesterie.

Lorsqu’il y a lieu, on favorisera les projets régionaux qui permettent de tirer profit de la coopération entre les pays, de favoriser et de stimuler la créativité des entités nationales.

La FAO a encouragé l’assistance horizontale par plus de 13 projets régionaux visant à renforcer les institutions en vue de l’application du Codex Alimentarius, des systèmes de planification et d’évaluation des terres, de la constitution d’alliances productives et de la sécurité alimentaire dans 16 pays du Forum des Caraïbes.

La coopération entre les organisations internationales doit être intensifiée afin d’éviter les doubles emplois. Il convient aussi de développer la coopération Sud-Sud, notamment par le biais du PSSA, et d’appliquer les engagements préalablement pris. Il faut s’employer à réduire les coûts intermédiaires afin qu’une part plus importante des financements puisse servir à des actions directes en faveur des bénéficiaires.

Le Chili a écrit au Directeur général pour lui faire part de son désir de participer aux projets du PSSA menés au Guatemala et au Honduras au titre de la coopération Sud-Sud. Le Venezuela et Cuba appliquent d’ores et déjà un accord de coopération Sud-Sud. S’agissant des coûts intermédiaires, la FAO exécute les instructions des organes directeurs.

Équilibre entre sécurité alimentaire et gestion durable des ressources naturelles en Amérique latine et dans les Caraïbes

Soutenir une stratégie globale à long terme pour la pérennité des ressources naturelles, fondée sur des politiques publiques et une large participation sociale.

La FAO a co-organisé le troisième congrès sur le gestion des bassins versants en Amérique latine. Au titre du PSSA, une assistance technique pour la gestion durable des ressources naturelles a été fournie au Honduras, au Mexique, au Nicaragua et au Venezuela. Sept projets menés dans cinq pays différents ont permis l’élaboration de stratégies de gestion durable des ressources naturelles. Dans les Caraïbes, deux projets axés sur la gestion de l’eau en participation ont été exécutés à Antigua et à la Grenade.

Aider les gouvernements de la région à se doter de structures légales et réglementaires favorables à la viabilité des ressources naturelles et développer un pouvoir réglementaire efficace.

Les méthodologies et les stratégies validées par les projets mentionnés ci-dessus se sont avérées très utiles pour l’élaboration des cadres normatifs et juridiques. Un projet sous-régional a été lancé pour analyser le cadre juridique et politique dans lequel s’inscrit la planification de l’utilisation des terres dans les pays de l’Organisation des États des Antilles orientales (OEAO), ce qui a permis de formuler des recommandations de politique générale en la matière.

Soutenir l’élaboration de systèmes d’information sur l’utilisation des ressources naturelles et définir des indicateurs de viabilité et des mécanismes de suivi des dégradations environnementales, pour engager en temps utile des actions fondées sur des perspectives à long terme.

Deux projets régionaux relatifs aux systèmes d’information sur les ressources en eau et en terres pour le développement agricole durable ont permis à la FAO d’élaborer une méthodologie de collecte et de gestion de l’information sur les ressources naturelles qui facilitera la préparation des plans de développement durables de la foresterie, de l’agriculture et de l’élevage. Cette méthodologie a été testée et validée dans six pays d’Amérique du Sud. Un projet régional mené dans six pays des Caraïbes a conduit à l’élaboration de systèmes d’information sur les ressources en terres.

Aider à l’élaboration de systèmes d’information fiables permettant de quantifier les ressources naturelles disponibles ainsi que leur dégradation.

Les méthodologies élaborées dans le cadre des projets mentionnés ci-dessus permettent de mettre en évidence les terres sous-exploitées et abandonnées qui peuvent dès lors être utilisées de façon rationnelle et durable. D’autres projets exécutés au Brésil et au Pérou comportent également un volet d’évaluation de l’état des ressources naturelles.

Poursuivre l’examen des mécanismes de paiement des services environnementaux qui incitent les populations locales à mieux conserver les ressources naturelles tout en leur permettant de tirer profit des avantages qui en découlent.

Une série d’études de cas a été publiée sur l’évaluation et le paiement des services hydrologiques dans les bassins hydrographiques des zones rurales. Le Forum régional sur le paiement des services environnementaux aux fins de l’aménagement des bassins hydrographiques a rassemblé les intervenants concernés qui ont fait le point de l’expérience acquise et des leçons à en tirer. Au Mexique, un projet de coopération technique a permis d’intégrer l’évaluation des services environnementaux dans la planification de l’utilisation des terres.

Partenariats de production en faveur de la sécurité alimentaire et du développement rural

Aider les pays de la région à créer des chaînes de production en organisant avec les parties intéressées du secteur public et du milieu des affaires des ateliers, réunions et autres manifestations auxquelles les petits exploitants pourraient participer.

La FAO a prêté son concours pour la préparation et la mise en oeuvre d’un projet technique régional visant à encourager et à soutenir les chaînes de production au Brésil, au Chili, au Mexique et au Pérou; divers ateliers et stages de formation sur les débouchés du secteur agroalimentaire ont été organisés dans ce cadre.

Promouvoir les possibilités d’investissement et de commerce pour les petits producteurs organisés, développer la compétitivité par des foires et autres manifestations commerciales et encourager la création de centres de gestion des affaires dans les associations de petits producteurs et/ou les entreprises agroalimentaires, en mettant notamment l’accent sur la formation technique et le renforcement des capacités de négociation des producteurs.

Le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes organise 16 ateliers et séminaires qui visent à identifier les obstacles et les insuffisances de diverses chaînes de production créées dans certaines zones rurales de la région et à promouvoir les débouchés commerciaux dans quatre pays d’Amérique latine.

Effets des subventions et des restrictions commerciales sur la production agricole et halieutique et l’accès aux marchés

Encourager le développement des capacités nationales, sous-régionales et régionales, tant au plan technique que du point de vue des services de laboratoire et des autres outils de protection sanitaire, afin de mieux satisfaire aux exigences liées à la sécurité sanitaire des aliments, aux équivalences et autres aspects sanitaires ayant une incidence sur le commerce.

La FAO a mis au point des projets nationaux en Guyane, au Paraguay, au Suriname et en Uruguay ainsi que deux projets régionaux (l’un pour les sept pays d’Amérique centrale et l’autre pour cinq pays d’Amérique du sud) axés sur le renforcement des capacités par la formation en matière de qualité et de sécurité sanitaire des denrées alimentaires, sur la consolidation des systèmes d’inspection des aliments et sur la normalisation. Des cours de formation sur l’amélioration de la qualité et de la sécurité sanitaire des fruits et légumes frais ont été mis au point pour les pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale.

Favoriser la coopération entre les pays pour lutter contre les maladies transfrontières.

Les projets de coopération technique exécutés dans la région portent, entre autres, sur la prévention, la lutte et l’éradication de la peste porcine classique à Cuba, l’évaluation et le renforcement du système de prévention de l’ESB et les systèmes de contrôle de l’alimentation animale dans neuf pays.

Apporter une aide et des informations aux pays de la région pour leur permettre de définir leurs positions de négociation à l’OMC et dans les autres tribunes ayant une incidence sur le commerce.

Des méthodes et des démarches visant à faciliter les échanges ont été identifiées et formulées pour tous les pays du Forum des Caraïbes dans le cadre du projet TCP/RLA/0174. Elles sont appliquées au titre du projet GTFS/RLA/141/ITA qui permet de mettre des spécialistes des questions commerciales à la disposition des instances régionales de négociation pour des périodes prolongées. Des cours sur le commerce et la négociation ont par ailleurs été dispensés dans le cadre du FODEPAL, un projet de formation à distance financé par l’Espagne.

Aider les pays de la région à réaliser des études prospectives relatives aux différents scénarios envisagés dans le nouveau cycle de négociations de l’OMC. Ces travaux feraient pendant aux études préparatoires réalisées par les pays développés et équilibreraient les négociations en réduisant les écarts d’information.

Diverses manifestations spécifiquement axées sur l’agriculture et le développement ont été organisées. La FAO a participé à l’amélioration du modèle de simulation des politiques de commerce agricole qui permet d’effectuer des études prospectives des retombées des différentes propositions résultant des négociations de l’OMC.

Effectuer des études sur l’ouverture des marchés et les effets de la libéralisation sur les possibilités d’échanges ainsi que sur le prix des denrées alimentaires, le pouvoir d’achat et la sécurité alimentaire des pays en développement importateurs nets et des pays les moins avancés.

La FAO a: 1) fourni à cinq pays de la région des conseils exhaustifs sur l’expérience acquise dans l’application de l’accord de l’OMC sur l’agriculture; et 2) réalisé une étude des effets de la libéralisation des échanges sur la sécurité alimentaire de six pays de la région. Le projet TCP/RLA/2910 a permis d’analyser les effets du protectionnisme sur l’alimentation, tandis que les projets TCP/GUY/2801 et TCP/SUR/2802 ont été axés sur l’inspection des denrées alimentaires importées et exportées.

Analyser les obstacles au commerce dissimulés qui sont instaurés au nom de la sécurité et dressent les consommateurs contre les producteurs.

Les efforts ont principalement porté sur le renforcement des institutions chargées de l’élaboration et de la mise en oeuvre des mesures sanitaires et phytosanitaires, des normes alimentaires et de la qualité des aliments.

Étudier l’impact des subventions abusives qui ont conduit à la surexploitation des ressources halieutiques de la région et à leurs graves conséquences sur les groupes vulnérables d’Amérique latine, comme les communautés d’artisans pêcheurs.

Le Département des pêches de la FAO a élaboré un « Guide pour l’identification, l’évaluation et la notification des subventions dans le secteur des pêches ».

  

VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’ASIE ET LE PACIFIQUE

Katmandou (Népal), 13 – 17 mai 2002

On trouvera ci-après un bref résumé des mesures prises par l’Organisation pour donner suite aux recommandations formulées par la vingt-sixième Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique:

Développement durable des montagnes en Asie et dans le Pacifique

Aider les États membres et les autres parties concernées à entreprendre des études spécialisées pour déterminer les systèmes les plus efficaces de commercialisation des produits et services de montagne sur les marchés compétitifs.

La FAO a soutenu l’application et la mise à l’épreuve d’une démarche d’évaluation et de développement des marchés visant à évaluer et à valoriser les produits de montagne au Bhoutan, en Chine, au Népal et au Vietnam. Elle a également prêté son concours pour l’élaboration d’un système de commercialisation des produits forestiers non ligneux.

Identifier, en concertation avec les États membres et les partenaires, les produits et débouchés compétitifs ou présentant un avantage comparatif et renforcer les capacités de production des produits les plus prometteurs.

La FAO a réalisé des études sectorielles et apporté une assistance technique et politique aux pays membres afin d’examiner les avantages comparatifs de leurs produits et recommander des mesures propres à résoudre les difficultés. Elle a en outre favorisé le développement de petites entreprises de textile et d’artisanat dans les communautés de montagne.

Elle a également soutenu les efforts d’amélioration de la qualité des produits et de commercialisation des produits de montagne dans le cadre du projet régional sur les forêts modèles.

Évaluer, en collaboration avec les pays membres, les effets positifs et négatifs probables d’une plus grande exposition des communautés de montagne à une économie ouverte.

La FAO a appuyé des travaux d’évaluation des effets de l’écotourisme sur les communautés de montagne et fait partager l’expérience de certains pays en matière d’écotourisme lors d’ateliers organisés au titre du projet régional sur les forêts modèles. Elle a aussi soutenu des travaux d’évaluation des impacts de la commercialisation des produits forestiers non ligneux sur les communautés qui dépendent de ces produits.

Renforcer les programmes de nutrition communautaire dans les zones de montagne.

La FAO a exécuté des programmes de nutrition en milieu communautaire au Bhoutan, au Cambodge et au Népal; ils visaient une diversification de la production alimentaire pour favoriser la sécurité alimentaire, la nutrition et la santé des ménages et l’accès permanent à un régime alimentaire équilibré.

La FAO, le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes (ICIMOD), le Centre régional de formation à la foresterie en milieu communautaire (RECOFTC) et les autres organisations internationales doivent intensifier leur soutien aux activités de recherche, de développement, de promotion et de renforcement des capacités, afin de développer un écotourisme conforme aux objectifs de protection de l'environnement, de bien-être social et de développement des moyens de subsistance.

La FAO a encouragé le développement de l’écotourisme et appuyé des actions de sensibilisation à l’environnement dans ce domaine. Elle a également organisé avec le RECOFTC un atelier de formation à l’écotourisme en milieu communautaire qui se tiendra désormais tous les ans.

Promouvoir le renforcement des réseaux et la diffusion de l’information sur le développement des zones de montagne par les moyens modernes et classiques.

La FAO a apporté son soutien au Forum sur la montagne et au Partenariat international pour le développement durable des régions de montagne, dans le but de consolider les réseaux et la bonne diffusion de l’information à toutes les parties oeuvrant dans ce domaine.

En coopération avec l’ICIMOD, le Fonds écorégional et l’unité de la FAO responsable de l’Année internationale de la montagne, la FAO a appuyé les travaux de constitution du dossier d’information sur les systèmes agricoles de montagne (MASIF) en vue du projet himalayen écorégional qui porte sur 800 districts de montagne.

Identifier et promouvoir des modalités efficaces de décentralisation et de délégation de la gestion des ressources naturelles, aider les gouvernements et les communautés locales à renforcer les capacités de gestion des ressources locales et les aider à préciser les droits et obligations connexes.

La FAO a favorisé de nombreuses démarches de gestion décentralisée fondées sur le concept des forêts modèles. En collaboration avec le Fonds pour les programmes forestiers nationaux, la FAO a apporté son assistance à ces programmes et renforcé les capacités de gestion forestière des collectivités locales et des organisations communautaires. Elle a également réalisé des études de cas sur la gestion communautaire des incendies de forêt dans les zones boisées de montagne.

Elle a enfin effectué des recherches sur le rôle des femmes dans la conservation de l’agro-biodoversité et diffusé très largement les publications sur la question.

Développement de l’élevage et de la pêche en vue de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages et de la lutte contre la pauvreté en Asie et dans le Pacifique

Aider les pays à se doter de politiques appropriées pour réduire les obstacles financiers, techniques et culturels qui empêchent les petits exploitants de tirer profit de l’expansion des secteurs de l’élevage et de la pêche.

La FAO a encouragé et formulé des réformes politiques et institutionnelles au moyen d’études, d’ateliers et de documents sur les options stratégiques en la matière pour augmenter la compétitivité des petits éleveurs et réduire leur vulnérabilité et les risques auxquels ils sont exposés.

Elle a apporté une aide aux pays insulaires océaniens pour améliorer la collecte des données et les statistiques halieutiques et favoriser ainsi la bonne gestion de l’aquaculture et de la pêche vivrière.

Elle a engagé des activités de promotion des coopératives agricoles, notamment des coopératives laitières et des coopératives de pêche, pour promouvoir la viabilité des petites exploitations rurales.

Aider les pays membres à se doter de politiques et de législations appropriées dans le domaine de la pêche artisanale côtière.

La FAO a récemment approuvé un projet de coopération technique relatif à la législation applicable aux petites entreprises de pêche côtière et d’aquaculture de Micronésie.

Elle a pris part à un projet sur la réglementation et la gestion de la pêche littorale financé par la BAD dans le Sud-Est asiatique.

Appuyer les réseaux qui encouragent les gouvernements, les organisations nationales et internationales, la société civile et le secteur privé à réévaluer les politiques et stratégies d’élevage et de pêche en fonction des besoins des pauvres.

La FAO a récemment approuvé un projet de coopération technique qui favorisera la communication avec les décideurs politiques sur la situation des pauvres et des petits producteurs et permettra l’élaboration d’uns stratégie régionale axée sur les besoins des petits utilisateurs des ressources aquatiques.

Deux projets sous-régionaux ont été préparés, afin de promouvoir des politiques d’élevage visant une exploitation équitable, sûre et propre.

Aider les pays à acquérir les capacités nécessaires au maintien de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires d’un bout à l’autre de la chaîne de production et de transformation.

Des projets de coopération technique, des ateliers de formation, des séminaires et des réunions ont été organisés pour renforcer les capacités nationales dans le domaine de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires; signalons plus particulièrement le nouveau projet FAO/OMS et le fonds fiduciaire pour le Codex qui visent à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages. Le Bureau sous-régional pour les Îles du Pacifique (SAPA) a co-organisé la consultation FAO/CPS/OMS sur la qualité et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires.

Aider les pays à développer leurs capacités pour répondre aux exigences réglementaires relatives à la sécurité sanitaire des aliments et aux mesures sanitaires et phytosanitaires des pays importateurs.

La question du renforcement des capacités a été examinée à la treizième session du Comité coordonnateur du Codex pour l’Asie, qui a également noté que la FAO, l’OMS, l’OIE et la Banque mondiale se sont engagées à soutenir les activités de renforcement des capacités en matière de normalisation et de mesures sanitaires et phytosanitaires.

La FAO est co-organisatrice de la sixième table ronde des pays insulaires océaniens sur les conséquences du système multilatéral de l’OMC pour le commerce des produits agricoles.

Soutenir le secteur de l’élevage en formulant un plan d’action pour l’adoption d’un système régional d’intervention rapide contre les maladies animales transfrontières, d’un programme régional de lutte contre la fièvre aphteuse, d’un système d’information et de diagnostic de référence et de procédures d’harmonisation des normes des laboratoires.

Le cadre mondial d’éradication progressive de la fièvre aphteuse et des autres maladies animales transfrontières répond aux demandes ci-dessus. Deux ateliers sous-régionaux ont été organisés et les recommandations qui y ont été adoptées ont servi de base à l’élaboration du volet Asie du programme mondial.

Démarginalisation des pauvres des zones rurales d’Asie et du Pacifique

Fournir un soutien technique et mobiliser des ressources pour aider les pays membres à réaliser des études sur l’agriculture et le secteur rural et, notamment, évaluer les problèmes de politique générale et les possibilités d’amélioration de la sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.

Des études sur les réformes politiques et institutionnelles du secteur agricole permettant d’améliorer la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté ont été effectuées au Népal et aux Philippines. On s’est également penché sur les obstacles qui empêchent les petits éleveurs d’Asie de tirer profit de la croissance spectaculaire du secteur de l’élevage.

En collaboration avec les gouvernements nationaux, la FAO a par ailleurs préparé des profils de pays pour 35 pays d’Asie et du Pacifique à la suite du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après.

Fournir des conseils et une assistance technique afin de renforcer les capacités des pays en vue du développement du secteur agroalimentaire et de la vulgarisation en zone rurale.

La FAO a aidé les États membres à renforcer leurs capacités pour développer le secteur agroalimentaire et les activités rémunératrices en milieu villageois par des projets de coopération technique, des ateliers (destinés notamment à appuyer les jeunes exploitants), le soutien à la vulgarisation et la publication de manuels de formation.

Préparation du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après – Dimensions régionales

Renforcer les capacités nationales d’analyse des questions commerciales, aider les pays à élaborer et à actualiser leur législation nationale et faciliter, à l’échelon régional et sous-régional, la mise en commun de l’information sur les négociations commerciales.

La FAO a organisé un atelier sur les négociations multilatérales sur le commerce des produits agricoles au profit des États membres d’Asie. Elle a également réalisé une analyse détaillée des retombées que l’adhésion des pays insulaires océaniens à l’OMC pourrait avoir sur leurs secteurs de l’agroalimentaire, de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche.

Apporter un soutien aux États membres en vue de la mise en place et de la consolidation des SICIAV.

La FAO a engagé plusieurs activités nouvelles dans ce domaine, en particulier le projet régional de SICIAV pour l’Asie mis en place dans plusieurs pays et un projet de coopération technique sur la création d’un SICIAV en Inde, afin de constituer des cadres institutionnels locaux et de former des spécialistes à la démarche utilisée dans ce cadre. Un plan stratégique national pour la mise en place du SICIAV a été préparé pour le Samoa, tandis qu’un autre est en cours d’élaboration aux Fidji.

  

VINGT-TROISIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L’EUROPE

Nicosie (Chypre), 29 – 31 mai 2002

On trouvera ci-après un bref résumé des mesures prises par l’Organisation pour donner suite aux recommandations formulées par la vingt-troisième Conférence régionale de la FAO pour l’Europe:

Suivi du Sommet mondial de l’alimentation

La lutte contre la sous-alimentation et la pauvreté exige un effort permanent de la part des gouvernements, des organisations internationales, des institutions financières, des ONG et de la société civile dans son ensemble.

Dans la région Europe, où la FAO n’est représentée qu’en Turquie, l’Organisation a intensifié sa participation et sa contribution (notamment par l’entremise des agents du Bureau régional pour l’Europe et du Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale) au processus d’évaluation conjointe de pays du PNUAD dans nombre de pays (Albanie, Arménie, Roumanie, Serbie-et-Monténégro et ex-République yougoslave de Macédoine). Elle apportera son aide à la Bosnie-Herzégovine, dans le cadre d’un projet de coopération technique, en vue de la préparation du volet agriculture et développement rural de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.

Il convient de reconnaître l’importante contribution du secteur halieutique à la sécurité alimentaire et de veiller à développer les pratiques de gestion durable des pêches.

Les activités régionales et interrégionales menées au titre des projets permanents financés par les fonds fiduciaires (COPEMED, ADRIAMED et MEDSUDMED) permettent de formuler des recommandations et de définir les critères scientifiques d’une gestion améliorée des ressources exploitées de la Méditerranée.

À la demande de divers États membres, des missions de préparation de projets halieutiques ont été menées à bien en Bosnie-et-Herzégovine, en Géorgie et en Hongrie et les dossiers de projet correspondants sont en passe d’être approuvés; un projet financé en Estonie au titre de la coopération technique a été approuvé et les activités ont maintenant démarré.

La FAO doit renforcer son action dans la région Europe, notamment en faveur des pays en transition et des pays non membres de la FAO, en abordant des problèmes d’intérêt commun comme la sécurité sanitaire des aliments, la réforme foncière et l’accès au marché, qui sont au cœur de la réforme radicale que doit subir l’agriculture européenne.

La FAO a pris une part active à la réforme agraire et à la réforme des régimes de propriété foncière à l’œuvre dans la région et a réalisé une étude sur les données concernant les régimes de propriété foncière qui devront être collectées en vue de l’adhésion à l’Union européenne et d’autres initiatives de politique générale. Par ailleurs, trois études de cas ont été effectuées pour la Bulgarie, la Hongrie et la Pologne. Deux ateliers ont été organisés; le premier, en octobre 2002, a permis de convenir de la méthodologie à appliquer dans les études de cas nationales, tandis que le second, organisé en mars 2003, a permis d’examiner ces études et de discuter de l’évolution des activités relatives à la base de données sur les régimes fonciers dans la sous-région. Un atelier régional sur la planification et l’aménagement des terres fondées sur la participation et la négociation a été organisé au Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale en avril 2003, avec pour objectifs de convenir d’une méthodologie pour la constitution d’un réseau et d’élaborer des lignes directrices applicables aux interventions dans les pays d’Europe centrale et orientale.

La FAO a très largement contribué à la création du réseau « Initiative Europe et Asie centrale (ECA) sur les droits de propriété foncière » – qui regroupe des praticiens, des experts et des décideurs des pays d’Europe et d’Asie centrale et des représentants de la communauté des bailleurs, du secteur privé et des ONG – qui a permis la création du Centre régional et du Réseau d’excellence qu’accueille le ministère hongrois de l’agriculture et du Développement régional. L’Organisation est assurée de contribuer aux activités du Centre dans les deux années à venir puisqu’elle y a détaché le chargé de la réforme foncière et du développement rural du Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale dans le cadre d’un programme de coopération FAO/Banque mondiale.

Toujours au titre de la coopération FAO/Banque mondiale, des missions ont été entreprises en Azerbaïdjan, en Bulgarie, en Moldova et au Kazakhstan en mai et juin 2003 dans le cadre du projet de la Banque mondiale sur les « retombées économiques et sociales de la restructuration agricole ». Il s’agissait d’identifier dans chacun de ces pays des chercheurs à même de réaliser des travaux quantitatifs et qualitatifs de terrain sur les effets de la restructuration agricole au plan social et foncier et sur l’incidence de la législation foncière sur la parité hommes-femmes.

Une évaluation du remembrement des terres et du régime foncier a été réalisée au début 2003 en Serbie et au Monténégro. Des missions sont prévues en Arménie et en Géorgie en vue de la formulation d’une stratégie de remembrement et d’amélioration de l’aménagement des terres. En juin 2003, une mission semblable a été entreprise pour aider la Hongrie à définir une stratégie d’aménagement du territoire et de gestion durable des terres dans les zones soumises à un risque élevé de catastrophes naturelles.

S’agissant de la commercialisation et des industries alimentaires, la FAO fournit une aide croissante aux États membres pour l’exécution de divers projets nationaux et régionaux (fonds fiduciaires et projets de coopération technique) où le renforcement des capacités de commercialisation tient une place importante.

Suite à un atelier conjoint tenu en mars 2002, la FAO et la BERD sont sur le point de créer un réseau de professionnels de l’agroalimentaire et de l’investissement agricole dans les pays où intervient la BERD. Ce réseau appelé Eastagri aura essentiellement pour objectifs de:

Qualité et sécurité sanitaire des aliments

Souscrit aux conclusions de la Conférence paneuropéenne et a demandé que ses recommandations soient transmises aux États membres, à l’Union européenne, aux organisations internationales, aux organisations non gouvernementales et aux organisations de la société civile.

Le rapport de la Conférence paneuropéenne a été diffusé aux États membres et aux observateurs, aux organisations internationales et aux ONG en langues anglaise, espagnole, française et russe. Il a également été publié sur le site Internet de la Conférence dans ces quatre langues. Le Comité régional de l’OMS pour l’Europe (Copenhague, septembre 2002) a adopté les recommandations de la Conférence paneuropéenne concernant la santé publique.

Importance de la sécurité sanitaire des aliments dans le processus d’élargissement de l'Union européenne et appel à la FAO et à l'OMS pour qu’elles apportent une aide accrue aux pays non concernés par le processus d'élargissement.

Le Bureau régional pour l’Europe et le Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale ont réalisé des évaluations de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires pour la Bosnie-Herzégovine, la province de Kosovo, la Serbie et le Monténégro; organisé en mars 2003, avec la Division de l’alimentation et de la nutrition (ESN), l’atelier FAO/Slovaquie sur les systèmes de communication concernant la sécurité sanitaire des aliments, et; se sont engagés à organiser en octobre-novembre 2003 un atelier international sur la formulation de stratégies nationales sur la sécurité sanitaire des denrées alimentaires auquel participeront des représentants des pays candidats à l’adhésion à l’UE ainsi que des pays des Balkans et du Caucase. Le manuel de formation de la FAO sur le système HACCP et les bonnes pratiques de fabrication a pu être traduit en russe grâce à des fonds extrabudgétaires.

L’OMS a organisé plusieurs ateliers en étroite collaboration avec la FAO (ESN/SEUR et le Codex), notamment:

  1. une formation aux aspects théoriques et analytiques du suivi de la contamination chimique des aliments et des techniques de laboratoire pour les républiques d’Asie centrale (août 2003);
  2. un atelier sur la nutrition et la sécurité alimentaire en Europe du Sud-Est (novembre 2002) qui a permis de définir le premier volet du projet « Politique et plan de gestion alimentaires » pour l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, la Moldova, la Roumanie, la Serbie-et-Monténégro et l’ex-République yougoslave de Macédoine;
  3. les activités prévues pour l’application du volet politique et législation alimentaire comprennent des ateliers sous-régionaux sur la modernisation, l’application et le respect de la législation alimentaire et le suivi au plan national. Le premier de ces ateliers sous-régionaux a été organisé en mai 2003 au profit de représentants du secteur de la santé des pays concernés.

Suivi des recommandations de la Conférence paneuropéenne concernant 22 pays d'Europe centrale et orientale, notamment consacrées aux méthodes d'analyse des risques, de renforcement des capacités et d'alerte rapide.

Un projet de coopération technique visant à renforcer les capacités de la Turquie en matière de systèmes d’inspection et de contrôle de la qualité des aliments, d’analyse et d’évaluation des risques a été approuvé et est maintenant en cours d’exécution. Des projets nationaux sont en préparation suite à des demandes formulées par divers pays membres (Croatie, République tchèque, Moldova et pays des Balkans et du Caucase).

Gestion durable des ressources en terres et en eau: lutte contre la désertification et prévention de la dégradation des terres

Renforcer et promouvoir la coopération entre les pays en matière de lutte contre les incendies de forêt et d’élaboration d’outils de lutte pour protéger et conserver la diversité biologique des forêts d’Europe.

La FAO a encouragé les pays méditerranéens à intensifier leur coopération, notamment par les moyens suivants:

Les États membres, la FAO et tous les organismes régionaux et internationaux compétents sont appelés à promouvoir l’application, dans la région Europe, des recommandations formulées par la Commission européenne d'agriculture à sa trente-deuxième session.

La FAO apporte son concours aux États membres en réalisant des projets de coopération technique dans les domaines suivants: i) techniques d’irrigation visant à minimiser les risques climatiques (Moldova); ii) développement des capacités nationales de définition et de rédaction de lois sur la gestion des eaux souterraines (Malte); et iii) conservation des terres et préservation de la diversité biologique (République tchèque).

Le Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale a organisé un séminaire international sur la planification de la gestion transfrontières intégrée des eaux pour le sous-bassin des Carpates (octobre 2003).

Maintenir et renforcer la collaboration entre la FAO et le Secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification.

La FAO a pris part au processus européen d’examen de l’application de la Convention, sous l’égide du Comité régional constitué à cette fin, ce qui lui a permis d’identifier de nouveaux domaines de coopération avec certains pays européens.

La FAO a rencontré les représentants du Secrétariat de la Convention en décembre 2002 pour identifier les pays où pourraient être engagées des initiatives communes et une coopération accrue; elle a par ailleurs renforcé sa coopération avec le Plan bleu, dans le cadre d’un accord de coopération administré par la France, en vue de la lutte contre la dégradation des forêts méditerranéennes.

Examen de la situation de l’alimentation et de l’agriculture dans la région

Les secteurs de la pêche et des forêts doivent également être pris en compte dans les prochains documents, compte tenu de leur importance pour la sécurité alimentaire et le développement rural.

Le document en cours de préparation qui sera présenté à la 24e Conférence régionale pour l’Europe traitera de ces deux secteurs.

Rapport sur les activités de la FAO dans la région Europe en 2000-01

La FAO doit développer sa collaboration avec le Groupe de travail sur l'agriculture de l'Initiative de l'Europe centrale.

La FAO a participé au cinquième Forum économique de la CEI (Skopje, novembre 2002) et a été désignée pour présider le séminaire sur l’amélioration de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires pour favoriser le commerce et la santé publique. Le Secrétariat de la CEI lui a de nouveau demandé de contribuer à la préparation du sixième Forum, prévu en novembre 2003, en Pologne.

La FAO doit maintenir des services d’appui à l’ESCORENA, en vue notamment du transfert des résultats de recherche aux pays en développement et aux pays en transition; accueille favorablement la proposition de la France qui mettra les services d’un chercheur invité à la disposition de l’ESCORENA pour un appui de secrétariat.

Le chercheur invité a pris ses fonctions au Bureau régional pour l’Europe en novembre 2002 afin de réaliser l’évaluation des réseaux de l’ESCORENA, selon les modalités prévues à l’annexe 3 du document ECA 32/02/4-Rev.1. Un rapport d’avancement sera présenté à la trente-troisième session de la Commission européenne d’agriculture.