FAO/SMIAR: Rapport sur l'Afrique No.3 - décembre 2003 p.4

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PREMIÈRE PARTIE: LA SITUATION DANS LES DIFFÉRENTES SOUS-RÉGIONS


CALENDRIER DES CULTURES DANS L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE

On trouvera ci-après le calendrier des récoltes dans l’Afrique subsaharienne. Les semailles des cultures de la campagne principale ont commencé en Afrique australe. Dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est, les cultures sont en cours de maturation ou de récolte, la récolte des cultures de la campagne principale étant achevée ou en voie d’achèvement en Érythrée, en Éthiopie et au Soudan. Dans les pays sahéliens d’Afrique de l’Ouest, la récolte des cultures céréalières de la campagne principale est achevée.

Calendrier des cultures de céréales

Sous-régionRécoltes de céréales
SemaillesRécoltes
Afrique de l’Est 1/mars-juinaoût-décembre
Afrique australeoctobre-décembreavril-juin
Afrique de l’Ouest  
- Zones côtières (première campagne)mars-avriljuillet-septembre
(seconde campagne)août-septembrenovembre-décembre
- Zone sahéliennejuin-juilletoctobre-novembre
Afrique centrale 1/avril-juinaoût-décembre
1/ À l’exception du Burundi, du Rwanda et de la République démocratique du Congo, où existent deux campagnes principales, et de la Tanzanie, où la campagne principale correspond au calendrier des semailles applicable à l’Afrique australe. En ce qui concerne le Soudan, la période des semailles pour les céréales secondaires de base correspond aux mois de juin et juillet et la période de la récolte aux mois d’octobre, novembre et décembre.

En Afrique australe, les semailles des campagnes céréalières 2003/04 sont en cours et les prévisions laissent espérer des précipitations normales pour la saison. La production céréalière 2003 (y compris le riz en équivalent paddy) a été estimée à 21,7 millions de tonnes, soit une légère augmentation par rapport à la production de l’année dernière. En conséquence, les besoins d’importations de céréales pour 2003/04 sont inférieurs à ceux de l’année dernière. Même si l’on prévoit que les excédents de céréales en Afrique du Sud et les échanges entre les autres pays devraient satisfaire une grande partie de ces besoins, d’importantes quantités d’aide alimentaire d’urgence demeurent nécessaires pour la sous-région. Toutefois, bien que 37 pour cent (soit 197 135 tonnes) de l’aide alimentaire sollicitée et de l’aide attendue au titre de l’opération d’urgence (OPUR) régionale en cours aient été reçues à la fin du mois d’octobre, le PAM prévoit un grave tarissement des flux de distribution au cours de la période de soudure (février à avril).

En Angola, les précipitations supérieures à la moyenne tombées durant la deuxième quinzaine du mois d’octobre ont favorisé les semailles de la campagne principale. Avec l’amélioration du degré de sécurité, un grand nombre de personnes déplacées et de réfugiés regagnent leur région d’origine. En outre, près de deux millions d’agriculteurs vont recevoir une aide agricole d’urgence. Les prévisions pour la campagne agricole 2004 semblent donc favorables.

Bien que la production céréalière 2003 soit supérieure à la moyenne, elle ne peut couvrir que la moitié des besoins du pays en matière de céréales. Selon une mission d’évaluation des cultures et des approvisionnements alimentaires FAO/PAM menée en mai 2003, le nombre des personnes nécessitant une aide alimentaire en 2003/04 devrait rester inchangé (1,4 million). Ce chiffre inclut une grande partie des personnes déplacées et des réfugiés qui regagnent leur région d’origine, de même que d’anciens soldats de l’UNITA et leurs familles. Les besoins d’aide alimentaire pour l’année de commercialisation sont estimés à 219 000 tonnes de céréales et 17 800 tonnes de légumineuses.

Au Lesotho, les semailles de la campagne principale sont en cours et les prévisions pour les cultures céréalières de la campagne principale 2004 sont favorables grâce aux récentes précipitations tombées sur l’ensemble du pays, exception faite des zones montagneuses, où elles ont été insuffisantes au mois d’octobre. Toutefois, la situation des approvisionnements alimentaires demeure très tendue, la production céréalière ayant été inférieure à la moyenne en 2003. Une grande partie des besoins d’importations de céréales devraient être couverts au moyen d’achats commerciaux. La mission FAO/PAM de mai 2003 a estimé que 32 000 tonnes d’aide alimentaire d’urgence sous forme de céréales seraient nécessaires au cours de la campagne de commercialisation 2003/04 (avril/mars) pour nourrir les 270 000 personnes touchées par de mauvaises récoltes localisées ainsi que les victimes du VIH/SIDA.

À Madagascar, des précipitations normales ou inférieures à la normale durant le mois de septembre suivies de pluies abondantes dans l’ensemble du pays depuis la mi-octobre ont été bénéfiques aux cultures de pommes de terre plantées en septembre. Toutefois, les prévisions en ce qui concerne le maïs et le riz, céréales généralement plantées en novembre, sont incertaines à ce stade. Les estimations préliminaires en ce qui concerne le paddy, principal aliment de base dans l’île, sont de 2,8 millions de tonnes pour 2003, soit quelque 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La vague de sécheresse qui a frappé les provinces du sud a fortement réduit la production de maïs en 2003. C’est la raison pour laquelle le gouvernement prévoit que 600 000 personnes devront bénéficier d’une aide alimentaire. Les rapports disponibles indiquent un accroissement du nombre des enfants gravement sous-alimentés. Or, les distributions d’aide alimentaire du PAM ont dû être suspendues au mois de mai par manque de ressources. Des contributions supplémentaires sont donc requises d’urgence pour prévenir une détérioration de la situation nutritionnelle à partir de septembre, mois qui correspond au début de la période de soudure.

Au Malawi, les semailles des cultures de la campagne principale sont en cours alors que les prévisions météorologiques sont normales pour la saison. Le Gouvernement a lancé un programme de distribution gratuite d’intrants dont doivent bénéficier 1,7 million de ménages d’agriculteurs pauvres. Les approvisionnements alimentaires sont généralement satisfaisants mais le pays dispose d’importants stocks de report de maïs en raison d’une forte augmentation de la production céréalière en 2003 et de grosses importations. Les cours du maïs, qui ont atteint 10 à 13 kwacha/kg, sont actuellement inférieurs à leur niveau de l’année dernière à pareille époque. Pour soutenir les prix à la production, le Gouvernement prévoit d’exporter 100 000 tonnes de maïs en ponctionnant les stocks et de constituer une réserve stratégique, de 100 000 tonnes également.

Toutefois, on estime que 400 000 personnes auront besoin d’une aide alimentaire d’environ 30 600 tonnes pour l’année de commercialisation 2003/04 (avril/mars); il s’agit notamment des populations victimes de mauvaises récoltes et des personnes frappées par le VIH/SIDA. Compte tenu de l’abondance des stocks de maïs dans le pays, la mission FAO/PAM d’avril 2003 a recommandé que les céréales nécessaires à l’aide alimentaire soient achetées localement.

Au Mozambique, les plantations des cultures de la campagne principale sont en cours après des précipitations normales ou supérieures à la normale durant la dernière partie au mois d’octobre. La production de céréales 2003, qui est estimée à 1,8 million de tonnes (soit quelque 3 pour cent de plus que la bonne récolte de l’année dernière), montre qu’au cours des dernières années la reprise de la production agricole se poursuit de façon régulière.

Toutefois, le pays dans son ensemble est confronté à un déficit de quelque 744 000 tonnes de céréales, notamment dans le sud et dans certaines parties du centre. Selon une évaluation récente du Comité d’évaluation de la vulnérabilité, 659 000 personnes ont besoin d’aide alimentaire. En octobre, le PAM a pu apporter des secours à quelque 72 pour cent des indigents.

Au Swaziland, les semis des cultures de la campagne principale ont été retardés en raison de la sécheresse qui a sévi durant la majeure partie du mois d’octobre et les perspectives de récolte sont donc incertaines. Alors que le degré d’autonomie est de 36 pour cent seulement en 2003 en ce qui concerne les céréales, la sécurité alimentaire dépend pour l’essentiel du pouvoir d’achat de la population. La mission d’évaluation FAO/PAM d’avril/mai 2003 a estimé à 217 000 le nombre des personnes risquant d’être confrontées à des déficits alimentaires et d’avoir besoin d’une assistance représentant 24 000 tonnes de céréales, les deux tiers de la population vivant au-dessous du seuil de pauvreté.

En Zambie, à en juger par l’imagerie satellitaire de la durée des nuages froids concernant le mois d’octobre, la campagne agricole 2003/04 a commencé normalement. Les prévisions sur longue période concernant la campagne sont également jugées favorables. Le Gouvernement encourage un accroissement des superficies ensemencées et des quantités d’engrais utilisées en appliquant un vaste programme de subventionnement des intrants. La production céréalière 2003, évaluée à 1,36 million de tonnes, est supérieure de quelque 83 pour cent à la récolte limitée de l’année dernière et d’environ 35 pour cent à la moyenne des cinq dernières années.

Pour stabiliser les cours du maïs dans le pays, le Gouvernement a levé l’interdiction des exportations de maïs et prévoit de reconstituer les réserves stratégiques nationales en achetant 206 000 tonnes de maïs localement. Néanmoins, des zones spécifiques du sud et de l’ouest du pays, où la récolte a été limitée, nécessitent un aide alimentaire ciblée en 2003/04.

Au Zimbabwe, à l’exception de certaines zones, telles que la province du Matabeleland Nord, les précipitations supérieures à la normale enregistrées durant les trois dernières semaines d’octobre ont favorisé les semis de la campagne 2003/04. Cependant, il est signalé que les agriculteurs sont confrontés à des pénuries de semences, d’engrais, de carburant, de pièces détachées et de moyens de traction. Cette situation pourrait entraîner l’utilisation d’un matériel végétal de mauvaise qualité et une réduction des superficies ensemencées.

Bien qu’en 2003 la production céréalière ait augmenté de quelque 40 pour cent par rapport à la récolte médiocre de l’an dernier, la production nationale ne permet même pas de couvrir la moitié des besoins céréaliers du pays en 2003/04. L’accélération de l’inflation érode davantage encore le pouvoir d’achat des catégories aux niveaux de revenus déjà limités, de sorte que l’accès à la nourriture de la population la plus vulnérable, estimée à quelque 5,5 millions de personnes, reste très limité. Le pays avait fait l’objet d’annonces d’aide alimentaire représentant quelque 250 000 tonnes à la fin du mois de novembre mais les besoins sont estimés à 610 000 tonnes pour l’année.

En Afrique de l’Est, la récolte des cultures de céréales de la campagne principale 2003 est en cours dans le nord de la sous-région tandis qu’elle est achevée dans le sud. Selon les prévisions, la production de l’ensemble de la sous-région en 2003 devrait être supérieure au niveau de production réduit enregistré l’année dernière. Cependant, les vagues de sécheresse qui se sont succédées dans certaines régions de la Somalie et dans le sud-est de l’Éthiopie pourraient avoir de graves conséquences.

En Somalie, les rapports disponibles indiquent qu’une grave crise humanitaire a éclaté sur le plateau de Sool en raison des effets cumulés de sécheresses successives, qui ont notamment compromis le déroulement de la campagne « deyr » en cours. Compte tenu des importantes pertes de bétail et d’autres moyens de subsistance et de la grave pénurie d’eau signalées, on estime à 93 000 le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire et humanitaire d’urgence. L’érosion continue des moyens de subsistance des populations du plateau nécessite non seulement des mesures immédiates mais aussi des mesures de plus longue haleine, en particulier la reconstitution des actifs et une protection de l’environnement. Des données climatologiques récentes et des rapports de terrain montrent que la situation qui prévaut sur le plateau pourrait être l’une des causes à l’origine de la crise naissante dont sont victimes les pasteurs somalis dans toute la Somalie centrale et septentrionale et dans l’est de l’Éthiopie. Ces régions constituent les parcours habituels des pasteurs dont les ressources en pâturages et en eau sont de plus en plus limitées en raison d’un niveau de végétation inférieur à la normale et du climat d’insécurité qui règne dans le centre de la Somalie. L’Unité d’évaluation de la sécurité alimentaire pour la Somalie gérée par la FAO suivra de près l’évolution de la situation.

L’Unité d’évaluation de la sécurité alimentaire a estimé à 169 400 tonnes la récolte céréalière de la campagne principale « gu », soit quelque 25 pour cent de moins que la récolte abondante de l’année dernière et 8 pour cent de moins que la moyenne de la période postérieure au conflit (1995-2002).

En Érythrée, la récolte de céréales de la campagne principale « Kremti » a commencé. Une récente mission d’évaluation FAO/PAM des récoltes et des approvisionnements alimentaires indique une amélioration de la production céréalière par rapport à la récolte très médiocre de l’année dernière mais cette production demeure toutefois inférieure à la moyenne des dix dernières années. De graves pénuries alimentaires persistent et on estime que les deux tiers de la population rencontrent de graves difficultés pour s’alimenter en raison de la sécheresse de l’an passé. On estime qu’environ 1,4 million d’entre elles ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. En outre, une aide alimentaire reste nécessaire pour un grand nombre de personnes déplacées à la suite du récent conflit intervenu avec l’Éthiopie voisine, les réfugiés rentrés du Soudan et les enfants bénéficiant du Programme d’alimentation scolaire d’urgence du PAM.

En Éthiopie, la récolte de céréales de la campagne principale « meher » a également commencé. Les prévisions générales sont favorables en raison des bonnes précipitations enregistrées durant la période de végétation dans les principales régions de production. En 2003, la courte campagne « belg », généralement récoltée à partir de juin, a également été abondante; elle marque une nette amélioration par rapport à la récolte médiocre de l’an dernier. En revanche, il est signalé que dans les zones pastorales du sud-est du pays, notamment dans la région somalie, le retard de plus d’un mois des pluies de la campagne secondaire « deyr » suscite de vives préoccupations. D’importantes pénuries d’eau et des migrations de bétail anormales sont déjà signalées dans plusieurs zones.

Une mission d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires FAO/PAM a récemment achevé son travail de terrain et un rapport est attendu pour bientôt.

Au Kenya, la récolte de la campagne céréalière principale des « longues pluies » est achevée dans les principales régions de production de la vallée du Rift, de la province occidentale et de la province de Nyanza. Les nouvelles prévisions du Ministère de l’agriculture et de l’élevage concernant la récolte de maïs de la présente campagne s’établissent à 2,2 millions de tonnes, chiffre proche de la moyenne des cinq dernières années.

Les cours du maïs ont diminué en septembre et en octobre en raison de l’arrivée sur le marché de la nouvelle récolte et d’importations élevées. Bien que l’on signale des approvisionnements alimentaires suffisants de manière générale, le Gouvernement a récemment réservé des fonds pour une aide d’urgence dans 13 districts souffrant de pénuries de nourriture (Mandera, Wajir, Garissa, Ijara, Marsabit, Tana River, Taita Taveta, Kilifi, Lamu, Malindi, Kwale, Busia Budalangi et Nyando).

Au Soudan, une récente mission d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires FAO/PAM, qui s’est rendue dans le sud du pays, a signalé une récolte de céréales meilleure que l’an passé dans l’ensemble en raison de bonnes précipitations et de conditions plus favorables sur le plan de la sécurité. Les besoins d’aide alimentaire n’en demeurent pas moins élevés, la fragmentation des marchés et l’absence de circuits commerciaux normaux rendant difficiles les flux de denrées alimentaires entre régions excédentaires et déficitaires.

Dans le centre et le nord du Soudan, la récolte des cultures céréalières de la campagne principale 2003 vient tout juste de commencer. En dépit des inondations, des infestations acridiennes et de l’insécurité qui règne dans certaines zones, les perspectives de récolte sont favorables dans l’ensemble en raison de bonnes précipitations et d’une augmentation des superficies cultivées. Une mission d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires FAO/PAM, réalisée dans le nord du pays, vient d’achever son travail de terrain et un rapport est attendu pour bientôt.

En République-Unie de Tanzanie, les semis de la campagne « vuli » 2003/04 des zones bimodales septentrionales ont commencé. Les prévisions concernant la récolte 2003 font apparaître, par rapport à l’an dernier, une diminution de 10 pour cent, due principalement à une vague de sécheresse prolongée dans plusieurs régions du pays et à l’interruption précoce des pluies de la campagne principale.

D’importantes pénuries de denrées alimentaires ont récemment été signalées dans plusieurs régions: Dodoma, Shinyanga, Singida, Manyara, Lindi, Région côtière et Morogoro.Il existe également des poches d’insécurité alimentaire dans les régions de Tanga, du Kilimandjaro, d’Arusha, de Mwanza, du Mara et de Tabora, où la sécheresse a entraîné de mauvaises récoltes. On estime dans l’ensemble à quelque 2 millions le nombre des personnes nécessitant une aide alimentaire. En outre, il est prévu une pénurie de semences de quelque 3 200 tonnes et une assistance sera nécessaire dans ce domaine en vue de la prochaine campagne.

En Ouganda, les prévisions concernant les cultures vivrières de la deuxième campagne 2003, qui doivent être récoltées à partir du mois de janvier prochain, se sont améliorées en raison des pluies favorables tombées récemment. La récolte des cultures céréalières de la campagne principale 2003 est achevée. Bien que les pluies aient commencé tardivement, il est signalé des précipitations normales ou supérieures à la normale dans l’ensemble du pays pour la campagne en cours.

D’une manière générale, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Toutefois, les prix moyens des denrées alimentaires restent généralement supérieurs à ceux de l’an passé. L’insurrection ayant éclaté dans le nord et l’est de l’Ouganda continue de faire des victimes civiles quotidiennement. Depuis juin 2003, la population des quatre districts de Soroti, Katakwi, Kumi et Kaberamaido ont subi de façon répétée des attaques brutales, des enlèvements, des massacres, des pillages et des destructions de biens. Le nombre de personnes déplacées est supérieur à 300 000 dans la région de Teso et à 800 000 dans la région d’Acholi. Le PAM continue d’aider les personnes déplacées, les réfugiés et d’autres groupes vulnérables, mais l’accès à ces populations n’est possible qu’avec des escortes militaires armées.

En Afrique de l’Ouest, les perspectives en matière alimentaire sont satisfaisantes dans la plupart des pays sahéliens grâce aux bonnes conditions météorologiques générales enregistrées depuis le début de la période de végétation. En octobre/novembre 2003, les missions conjointes d’évaluation des récoltes FAO/CILSS, qui se sont rendues dans les neuf pays membres du Comité, ont estimé provisoirement la production céréalière de l’ensemble des pays du Sahel à quelque 14,3 millions de tonnes, soit 25 pour cent de plus que l’année dernière et quelque 31 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. À la suite de cette récolte record, la situation relative aux approvisionnements alimentaires devrait s’améliorer sensiblement. Les agriculteurs pourront également accroître leurs stocks de céréales. Pour soutenir les prix à la production, les gouvernements sont encouragés à reconstituer les réserves alimentaires nationales, qui ont été ponctionnées en raison des distributions de secours ou des ventes subventionnées intervenues pendant la période de soudure 2003. Il est également recommandé aux donateurs de procéder à des achats sur place et à des opérations triangulaires pour mettre en œuvre leurs programmes d’aide alimentaire dans la région.

Dans la plupart des pays riverains du Golfe de Guinée, les prévisions de récoltes sont bonnes ou moyennes, même si des problèmes d’accès à la nourriture se posent dans certaines régions en raison des troubles civils.

Au Sénégal, une mission d’évaluation conjointe FAO/CILSS, qui s’est rendue récemment dans ce pays, a estimé la production céréalière totale à quelque 1,6 millions de tonnes, soit près du double de la récolte médiocre de la dernière campagne et 73 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production d’arachides, principale source de liquidités pour les ménages ruraux, a été estimée à 445 000 tonnes, soit 71 pour cent de plus que la récolte médiocre de l’an dernier. Ce chiffre s’explique par de bonnes précipitations et un accroissement notable de la superficie cultivée, imputable aux programmes lancés par l’État avec l’aide de la FAO. La production de maïs a fortement augmenté, passant de quelque 80 000 tonnes l’an dernier, à plus de 500 000 tonnes in 2003. La production de haricots, de sésame et de pastèques a également beaucoup augmenté. Les prix, qui ont diminué depuis le début des récoltes, devraient continuer de baisser en raison de l’accroissement de l’offre. La possibilité d’exporter du maïs à destination des pays côtiers et de l’Afrique du Nord doit être étudiée.

En Mauritanie, la production de céréales devrait augmenter en 2003 après trois années consécutives de grave sécheresse, qui ont plongé plusieurs régions dans une situation proche de la famine. Une récente mission d’évaluation des récoltes FAO/CILSS a estimé à titre provisoire la production céréalière pour 2003 à 195 000 tonnes, soit 68 pour cent de plus qu’en 2002, et quelque 20 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Néanmoins, la production aurait été très supérieure si les quantités de semences disponibles avaient été suffisantes et si de graves inondations n’avaient pas endommagé les cultures irriguées. Les pâturages sont abondants.

En Gambie, l’abondance et l’arrivée en temps opportun des pluies ont permis aux cultures de se développer normalement. Une mission conjointe FAO/CILSS, qui s’est rendue sur place fin octobre, a estimé à titre provisoire la production céréalière pour cette année à 208 000 tonnes, chiffre record, qui représente une augmentation de quelque 50 pour cent par rapport à la récolte médiocre de la dernière campagne et qui se situe très au-delà de la moyenne (150 000 tonnes) des cinq dernières années. La production d’arachides, principale source de liquidités pour les ménages ruraux, a été estimée à quelque 127 700 tonnes, soit 79 pour cent de plus que la mauvaise récolte de l’an passé et 15 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. L’année 2004 devrait donc être caractérisée par une amélioration de la situation alimentaire. Dans les districts ayant subi des inondations et des infestations acridiennes, un certain nombre de ménages pourraient avoir des difficultés à se nourrir au cours de l’année.

En Guinée-Bissau, une mission d’évaluation des récoltes du CILSS a estimé la production céréalière totale pour 2003 à quelque 162 000 tonnes, soit 7 pour cent de plus que la production moyenne de l’année dernière. Cette augmentation est imputable en totalité à l’abondance des récoltes de maïs et de millet. Bien que les prix des aliments de base restent stables, il est recommandé de suivre de près la situation en matière d’accès à la nourriture des populations vivant dans les régions en déficit vivrier chronique situées le long de la frontière avec le Sénégal.

Au Burkina Faso, les conditions météorologiques exceptionnellement favorables qui prévalent depuis le mois de mai ont permis d’engranger une récolte céréalière record pour la deuxième année consécutive. En ce qui concerne les organismes nuisibles, la situation est stable dans l’ensemble et l’état des pâturages est satisfaisant. Une récente mission FAO/CILSS/Réseau du système d’alerte précoce contre la famine a estimé à titre provisoire la production céréalière de cette année à 3,6 millions de tonnes, soit une augmentation de 17 pour cent par rapport à la récolte record de 2002. De ce fait, la situation générale concernant l’offre de nourriture est satisfaisante. Les agriculteurs seront en mesure d’accroître leurs stocks de céréales. Il est fortement recommandé de reconstituer la réserve alimentaire nationale et d’obtenir des donateurs qu’ils procèdent à des achats locaux et à des opérations triangulaires pour soutenir les cours locaux des céréales.

Au Mali, l’offre de nourriture devrait être satisfaisante en 2004 grâce à la récolte record de céréales engrangée cette année. La situation concernant les approvisionnements alimentaires devrait également s’améliorer dans les régions à déficit vivrier chronique du nord du pays. Une mission conjointe FAO/CILSS a estimé la production totale à 3,4 millions de tonnes, chiffre supérieur de plus d’un tiers à la récolte de 2002, qui avait été inférieure à la moyenne. La production de millet, principale culture céréalière, devrait atteindre 1,1 million de tonnes, soit quelque 40 pour cent de plus que l’an passé.

Au Niger, des conditions de croissance favorables ont permis un accroissement de quelque 8 pour cent de la production céréalière par rapport à 2002, année également caractérisée par une bonne récolte. Une récente mission d’évaluation FAO/CILSS a estimé provisoirement la production céréalière pour 2003 à 3,6 millions de tonnes, chiffre record. Les pâturages sont abondants grâce aux bonnes précipitations dont ont bénéficié les parcours. L’offre de nourriture est satisfaisante dans l’ensemble grâce à plusieurs récoltes exceptionnelles consécutives, à des stocks suffisants et aux prix relativement limités des aliments de base. Il est fortement recommandé aux donateurs de procéder à des achats locaux et avec opérations triangulaires pour soutenir les cours des céréales sur les marchés locaux.

Au Tchad, pays où les conditions météorologiques ont été exceptionnellement favorables cette année, la production céréalière a augmenté de quelque 18 pour cent par rapport à 2002 et à la moyenne des cinq dernières années. En 2003, la production céréalière totale, sorgho et millet pour l’essentiel, a été évaluée par une mission FAO/CILSS, qui s’est rendue sur place en octobre, à 1,4 million de tonnes, chiffre record, supérieur de quelque 200 000 tonnes au chiffre de l’an passé. Les pâturages sont abondants et les quantités d’eau disponibles suffisantes. L’offre de nourriture est satisfaisante dans l’ensemble. Dans les régions à déficit vivrier du nord du pays, la situation en matière d’approvisionnement vivrier devrait s’améliorer cette année en raison de l’augmentation de la production de millet.

Le PAM apporte une assistance alimentaire à quelque 41 000 personnes ayant fui les combats en République centrafricaine. On estime à 65 000 le nombre de Soudanais qui se sont réfugiés récemment au Tchad pour échapper aux combats ayant lieu dans la région du Darfour, au nord-ouest du Soudan.

Au Cap-Vert, une mission conjointe FAO/CILSS a estimé à titre provisoire la production de maïs, principale céréale cultivée dans ce pays, à 15 800 tonnes pour 2003. Ce chiffre représente une augmentation de 79 pour cent par rapport à la récolte de l’an dernier, qui avait pâti de la sécheresse, mais reste inférieur à la moyenne des cinq dernières années.

En Côte d'Ivoire, la production céréalière devrait diminuer pour la seconde année consécutive en raison de l’insuffisance des précipitations, des déplacements de population imputables au conflit et des pénuries de semences. La situation en matière d’approvisionnements alimentaires demeure critique, notamment dans l’ouest, ainsi que dans le nord du pays, aux mains des rebelles. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), plusieurs milliers de paysans et d’ouvriers agricoles originaires du Burkina Faso et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest sont toujours contraints de quitter leur communauté d’accueil dans l’ouest du pays. Le PAM ne dispose pas de suffisamment de dons pour financer des approvisionnements alimentaires, le système de soins de santé n’est plus opérationnel et l’assistance humanitaire ne permet pas de répondre aux besoins du moment. Dans le nord du pays, soumis au contrôle des rebelles, l’accès à la nourriture est très difficile pour les producteurs de coton, qui sont dans l’incapacité de commercialiser leur récolte en raison des affrontements. Le conflit armé est à l’origine de plus d’un million de personnes déplacées, tandis que plus de 200 000 personnes, pour la plupart des travailleurs migrants originaires de pays frontaliers (Burkina Faso, Guinée, Libéria et Mali) ont fui le pays.

Une mission d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires FAO/PAM vient d’achever son travail de terrain et devrait présenter prochainement ses conclusions dans un rapport.

Au Ghana, les prévisions de récoltes sont incertaines en raison de l’irrégularité et de la mauvaise répartition géographique des pluies qui ont caractérisé la période de croissance de la campagne principale.

La situation de crise qui prévaut en Côte d’Ivoire et au Libéria a entraîné un afflux de ressortissants de pays tiers transitant par le Ghana pour regagner leur pays d’origine, d’Ivoiriens et de Libériens cherchant refuge au Ghana et de Ghanéens rentrant dans leur pays. On estime à 70 000 le nombre de personnes parties de Côte d’Ivoire ayant transité par le Ghana depuis le mois de septembre 2002, tandis que la recrudescence des combats au Libéria a entraîné un nouvel afflux de milliers de réfugiés et de rapatriés. Il est signalé que l’État, les organisations humanitaires et les communautés d’accueil ont beaucoup de difficultés à répondre aux besoins de ces groupes.

En Guinée, malgré des inondations localisées, les précipitations ont été favorables dans l’ensemble et une bonne récolte est prévue.

La présence d’un grand nombre de réfugiés et l’instabilité persistante qui caractérise les pays voisins représentent un poids très lourd pour le pays, qui compte actuellement plus de 100 000 réfugiés libériens et sierra-léoniens. L’éclatement de la guerre civile en Côte d’Ivoire a provoqué l’afflux de plus de 105 000 réfugiés supplémentaires (Libériens, Ivoiriens, Maliens, Burkinabé et Guinéens). L’afflux massif de tous ces réfugiés pèse lourdement sur les ressources nationales. Bien que quelque 27 000 Sierra-Léoniens aient été rapatriés cette année, la recrudescence des combats au Libéria a entraîné à nouveau l’afflux de milliers de réfugiés. Le PAM aide actuellement quelque 172 000 personnes au titre de l’Intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR).

Au Libéria, depuis la signature de l’Accord de paix, le 18 août 2003, et le déploiement de la force de paix ouest-africaine (connue sous l’appellation d’ECOMIL), la situation humanitaire s’améliore, en particulier à Monrovia, où des centaines de milliers de personnes ont trouvé refuge. La majeure partie des personnes déplacées, dont le nombre est évalué à 500 000, ont été réinstallées dans des camps situés à la périphérie de Monrovia. Toutefois, des escarmouches entre les forces rebelles et les forces gouvernementales sont signalées dans plusieurs zones. Une enquête réalisée par World Vision fin août à Monrovia indique que près de 40 pour cent des jeunes enfants vivant dans les camps souffrent de malnutrition.

Avec l’amélioration de la situation du point de vue de la sécurité, le PAM a lancé un vaste programme de distribution de vivres, dont bénéficient plus de 300 000 personnes depuis le début du mois de novembre.

En Sierra Leone, les perspectives de récolte sont incertaines en raison de précipitations inférieures à la normale et de vagues de sécheresse prolongées qui pourraient avoir compromis le développement végétatif dans certaines zones. Cet état de fait pourrait conduire à reconsidérer les bonnes prévisions de récoltes qui avaient été établies dans un premier temps, en raison du recul de l’insécurité et de l’accroissement des superficies semées avec le retour des rapatriés et des paysans déplacés.

Les approvisionnements alimentaires restent satisfaisants grâce aux meilleures récoltes de l’an passé. La situation humanitaire s’est, elle aussi, sensiblement améliorée avec la fin de la guerre civile. En 2002, plus de 100 000 réfugiés sierra-léoniens et 124 000 personnes déplacées ont regagné leur région d’origine. La guerre civile qui ravage le Libéria a cependant provoqué l’afflux de dizaines de milliers de ressortissants de ce pays.

Dans le reste de l’Afrique de l’Ouest, les approvisionnements alimentaires sont satisfaisants.

En Afrique centrale, les perspectives de récolte et les prévisions en matière de sécurité alimentaire ne sont guère favorables dans plusieurs pays en raison des troubles civils et de l’insécurité.

En République centrafricaine, les très fortes précipitations tombées à peu près partout depuis le mois de mars ont provoqué des inondations localisées, notamment dans la ville de Sibit, située au nord-ouest du pays, où les très fortes pluies tombées plusieurs jours durant ont fait des victimes, endommagé les cultures et entraîné des pertes de bétail au début du mois de septembre. De plus, la production alimentaire ne devrait pas augmenter cette année, notamment dans le nord, en raison de l’insécurité qui a caractérisé la période des semis, limitant l’accès aux champs et entraînant des pénuries de semences.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, la situation demeure précaire en raison des troubles civils qui ont marqué la période octobre 2002 - mars 2003. Les destructions massives d’actifs, les pillages et les déplacements de population ont perturbé les activités agricoles et économiques. À la mi-novembre, les institutions des Nations Unies ont lancé un nouvel appel commun, d’un montant de 16,8 millions de dollars EU, dont 6,3 millions de dollars EU pour l’alimentation et l’agriculture. On estime à plus de 230 000 le nombre de personnes ayant dû quitter leur foyer au cours de l’année écoulée; la plupart d’entre elles sont cependant rentrées. Quelque 41 000 personnes ont trouvé refuge au Tchad.

En République du Congo, les conditions de croissance sont généralement satisfaisantes pour le maïs et les plantes-racines. Néanmoins, l’insécurité continue de perturber les opérations agricoles et les activités de relèvement dans les zones touchées par les conflits. En mars 2002, la reprise des combats dans la région de Pool, située à la périphérie de Brazzaville, a entraîné le déplacement d’au moins 74 000 personnes. On ne dispose cependant pas d’informations précises, étant donné que la région reste en grande partie inaccessible aux organismes humanitaires. À la suite d’un accord de paix conclu entre le Gouvernement et les rebelles à la mi-mars 2003, des missions conjointes d’évaluation des besoins humanitaires ont été envoyées sur le terrain dans quelques secteurs entre mai et août. Elles ont révélé que la situation sanitaire et nutritionnelle était critique, en particulier pour les enfants et les femmes.

Le Gouvernement a lancé un programme visant à encourager les personnes déplacées à regagner leur village d’origine. Le PAM, qui se trouve confronté à une grave pénurie de ressources, se concentre sur l’aide d’urgence aux groupes les plus vulnérables (personnes déplacées à l’intérieur du pays, réfugiés et enfants sous-alimentés) tout en continuant de participer avec d’autres partenaires à des opérations de relèvement dans la mesure où les ressources le permettent. Il importe de noter que la région de Pool reste soumise à la Phase IV du Plan de sécurité des Nations Unies.

En République démocratique du Congo, malgré les graves problèmes de sécurité qui subsistent, notamment les conflits armés qui touchent certaines parties du pays, la situation générale en matière de sécurité s’est améliorée depuis l’arrivée, au début du mois de septembre, des forces de maintien de la paix des Nations Unies, grâce auxquelles les distributions d’aide alimentaire aux personnes déplacées à l’intérieur du pays et aux rapatriés se sont améliorées. Les villes de Songolo et de Iga-barrière, situées aux alentours de Bunia, ville du nord-est du pays et capitale de district, font partie des villes auxquelles ont pu accéder les organismes humanitaires, qui signalent une situation nutritionnelle déplorable.

Au Burundi, les semis des cultures vivrières de la campagne principale 2003/04, dont la récolte doit avoir lieu au début de l’année prochaine, sont presque achevés dans des conditions météorologiques incertaines. Des dégâts dus à la grêle sont signalés dans les zones de collines de la province de Ruyigi et des poussées de maladies animales dans la province de Mwaro.

La production de céréales 2003 a été estimée à 254 000 tonnes, soit quelque 2,5 pour cent de moins que l’année dernière mais 3,3 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Il convient toutefois de noter que la production vivrière totale reste inférieure à la moyenne de la période antérieure à la guerre civile (1988–93). Compte tenu de la croissance démographique, la production vivrière par habitant a donc diminué. Le net recul de la production de légumineuses, qui a tari une importante source de protéines, pose des problèmes sur le plan nutritionnel.

En matière de sécurité, la situation demeure précaire dans le pays et des incidents violents sont signalés dans certaines zones. On estime à 110 000 le nombre de personnes déplacées à la suite de l’intensification des combats au cours du mois de septembre.

Au Rwanda, les semis des cultures vivrières de la campagne principale 2003/04, qui doivent être récoltées au début de l’année prochaine, sont quasiment achevés dans un contexte caractérisé par des précipitations normales ou supérieures à la normale. Les cultures de haricots, dont l’importance est primordiale, se développent convenablement; la récolte aura lieu à partir du mois de décembre. La production céréalière pour 2003, estimée à 263 000 tonnes, est légèrement inférieure à la production céréalière de 2002 mais sensiblement supérieure à la moyenne des cinq dernières années. La production a chuté dans la région de Bugesera.


ANNONCES ET LIVRAISONS D’AIDE ALIMENTAIRE

Les besoins d’importations de céréales de l’Afrique subsaharienne devraient rester importants en 2003 en raison principalement des effets de la sécheresse qui a frappé l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest l’année dernière. Les dernières estimations du SMIAR concernant la production de 2002 et les besoins d’importations et d’aide alimentaire 2002/03 sont résumés dans le tableau 1. Les besoins d’aide alimentaire sont estimés à 4,6 millions de tonnes contre 2 millions de tonnes en 2001/02. Les annonces d’aide alimentaire sous forme de céréales pour 2002/03, y compris les annonces de 2001/02 en suspens, s’élèvent à 4 millions de tonnes, dont 3,5 millions de tonnes ont été livrées à ce jour.

Pour les pays où la nouvelle campagne de commercialisation a commencé, les besoins d’importations 2003/04 sont résumés au tableau 2, tandis que pour les pays où la campagne de commercialisation 2002/03 est toujours en cours, les besoins d’importations et d’aide alimentaire sous forme de céréales sont résumés au tableau 3.


FAO/SMIAR - décembre 2003

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