FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.1, février 2004

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RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

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AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (11 février)

Les bonnes précipitations tombées en temps voulu en novembre ont pemis d'avancer les semis de céréales d'hiver à récolter en mai/juin. Du fait des températures plus favorables et de la meilleure humidité des sols par rapport à l'année dernière, ainsi que de la disponibilité d'intrants agricoles, les récoltes de blé et d'orge de 2004 s'annoncent bonnes pour l'instant. Selon les estimations, la production céréalière totale de 2003 atteindrait le niveau record de 4,2 millions de tonnes, ce qui marque un redressement considérable par rapport à la récolte de 2002, de 1,5 million de tonnes, qui avait souffert de la sécheresse et deux fois plus que la moyenne de ces cinq dernières années. La production de blé a atteint 2,9 millions de tonnes, contre 1,1 million de tonnes l'année précédente et une moyenne quinquennale de 1,5 million de tonnes. La production d'orge a plus que triplé, pour passer à 1,2 million de tonnes.

Grâce à cette récolte exceptionnelle, les importations de céréales en 2003/2004 (juillet/juin) devraient baisser de plus d'un million de tonnes, passant à 5,6 millions de tonnes.

ÉGYPTE (11 février)

Selon les premières indications, la récolte de blé (principalement irrigué), qui doit être rentrée à partir de mi-avril, s'annonce bonne. On estime que les superficies ensemencées se situent autour de 1,05 million d'hectares, chiffre inchangé par rapport à 2003. Les superficies sous orge, estimées à 47 000 hectares, ont légèrement reculé mais restent supérieures à la moyenne des cinq dernières années. La préparation des sols est en cours pour les semis de maïs qui commenceront en avril, tandis que le riz sera planté en mai et récolté à partir de septembre. La disponibilité d'intrants agricoles serait suffisante. Selon les estimations, la production céréalière totale de 2003 atteindrait 20,66 millions de tonnes, soit une augmentation de 3 pour cent par rapport à la récolte supérieure à la moyenne de l'année précédente. Des augmentations analogues sont signalées pour les productions de blé et de maïs, estimées à 6,85 millions de tonnes et 6,54 millions de tonnes respectivement. La production de paddy est évaluée à 6,18 millions de tonnes en 2003, contre 6 millions de tonnes récoltées l'année précédente.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se situer à environ 6,5 millions de tonnes, soit quelque 100 000 tonnes de plus que le volume relativement élevé de l'année précédente, du fait de la demande intérieure stable pour cet aliment de base essentiel. Les importations de maïs, destinées à l'alimentation animale essentiellement, devraient augmenter par rapport aux 5,3 millions de tonnes de l'année précédente, pour passer à près de 5,6 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin).

MAROC (21 février)

Du fait de précipitations bien réparties et supérieures à la normale depuis le début de la période de croissance, le développement des cultures est satisfaisant et la récolte de 2004 devant être rentrée à partir de mai s'annonce dans l'ensemble bonne. Si les conditions météorologiques restent normales pour le reste de la période de végétation, la production de céréales de 2004 , de blé et d'orge essentiellement, devrait se situer au même niveau que la récolte exceptionnelle de l'an dernier, soit 7,96 millions de tonnes. Tant la production de blé que celle d'orge ont augmenté de plus de 50 pour cent en 2003, se situant respectivement à 5,15 millions de tonnes et 2,62 millions de tonnes.

Dans le sud-ouest du pays, des opérations de lutte aérienne et terrestre sont en cours contre des bandes larvaires de criquets pèlerins.

Du fait de la récolte céréalière exceptionnelle de 2003, les importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se situer autour de 2,2 millions de tonnes, soit une baisse de près de 2 millions de tonnes par rapport à l'année précédente.

TUNISIE (11 février)

Les semis de blé et d'orge viennent d'être achevés dans des conditions météorologiques généralement bonnes. Les cultures se développent de manière satisfaisante et les perspectives pour les cultures d'hiver de 2004 à récolter à partir de mai sont jusque-là favorables. Sauf en cas de mauvais temps pendant le reste de la période de végétation, la production de blé et d'orge de 2004 devrait atteindre respectivement 1,3 million de tonnes et 0,51 million de tonnes. Ces niveaux de production sont nettement inférieurs aux volumes record de 1,98 million de tonnes de blé et 0,91 million de tonnes d'orge estimés pour 2003, tout en restant supérieurs à la moyenne des cinq dernières années. Ainsi, les importations de céréales pour la campagne de commercialisation qui se terminera en juin 2005 diminueront pour la deuxième année consécutive.

Selon les prévisions, les importations de blé s'élèveraient à 0,6 million de tonnes en 2003/2004 (juillet/juin), soit un net recul par rapport au 1,4 million de tonnes estimées pour l'année précédente. Les importations de maïs devraient rester au même niveau que l'an dernier, soit 0,75 million de tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (11 février)

La préparation des sols est en cours pour les semis de maïs de la campagne principale qui seront récoltés à partir de juillet. Du fait de conditions de végétation propices, la production céréalière de 2003 (maïs principalement) s'établirait, selon les estimations, à 1,1 million de tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que l'année dernière. Globalement, la situation alimentaire est satisfaisante. Les marchés sont bien approvisionnés et les prix du maïs ont baissé par rapport à l'an dernier.

Selon les estimations, les importations de céréales destinées à l'usage intérieur s'établiraient à près de 115 000 tonnes en 2004, volume analogue aux importations nettes de l'année précédente.

BURKINA FASO (11 février)

Le temps est sec comme de saison. Les conditions météorologiques exceptionnellement propices de l'an dernier ont entraîné une récolte céréalière record pour la deuxième année consécutive. D'après les estimations d'une mission conjointe FAO/CILSS/FEWSNET d'évaluation des récoltes, la production céréalière totale pour l'année 2003 s'établirait à 3,6 millions de tonnes, soit une augmentation de 17 pour cent par rapport au niveau record atteint l'année précédente. De ce fait, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les agriculteurs pourront accroître leurs stocks de céréales. La reconstitution de la réserve alimentaire du pays, ainsi que les achats locaux et les transactions triangulaires menées par des donateurs, sont fortement recommandés pour soutenir le cours des céréales sur le marché intérieur.

Les besoins d'importations céréalières (riz et blé essentiellement) pour la campagne de commercialisation qui se terminera en octobre 2004 s'élèveraient, selon les prévisions, à 223 000 tonnes. Plus de 450 000 tonnes de céréales sont disponibles pour l'exportation et la reconstitution éventuelle des stocks nationaux.

CAP-VERT (11 février)

D'après les estimations d'une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes, qui s'est rendue dans le pays en octobre de l'année dernière, la production de maïs - l'unique céréale cultivée - s'établirait à 15 800 tonnes en 2003. Ce chiffre se situe à 79 pour cent au-dessus de la récolte rentrée l'année précédente, qui avait souffert de la sécheresse, mais il reste inférieur à la moyenne. Toutefois, même au cours d'une année normale, la production intérieure couvre un cinquième seulement des besoins de consommation nationaux, et le solde doit être importé.

Pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (novembre/octobre), les importations de céréales devraient atteindre 70 000 tonnes, dont 30 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

CÔTE D'IVOIRE (11 février)

En raison de l'insuffisance des pluies, des déplacements de population entraînés par le conflit et du manque d'intrants agricoles, la production céréalière a baissé en 2003 pour la deuxième année consécutive. On estime à 1,4 million de tonnes la production céréalière totale de l'an dernier, soit moins qu'en 2002 et que la moyenne des cinq dernières années. En général, la situation des approvisionnements alimentaires donne des signes d'amélioration, notamment dans les zones auxquelles les ONG ont accès et où des programmes d'alimentation complémentaire sont en place. En outre, un certain nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays ont regagné leur région d'origine. Le PAM a récemment prolongé jusqu'à décembre 2004 l'opération d'urgence prévue pour mai-décembre 2003, qui vise les personnes déplacées ainsi que les autres populations vulnérables dans le nord et dans l'ouest.

Toutefois, malgré ces progrès, la sécurité alimentaire de nombreux ménages reste perturbée par le bouleversement de leurs moyens de subsistance. Les pertes de revenus sont tout particulièrement significatives pour les petits exploitants et les producteurs de cultures de rapport.

Selon les estimations de la mission, les besoins d'importations céréalières en 2004 se situeraient autour de 1,4 million de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à l'année dernière. On estime les besoins d'importations de riz et de blé à 0,92 million de tonnes et 0,32 million de tonnes respectivement. Les importations de céréales secondaires s'élèveraient, d'après les estimations, à 160 000 tonnes. Le pays connaît un déficit structurel en tubercules - principalement ignames et manioc - qui atteindrait en 2004 713 000 tonnes environ en équivalent céréales.

GAMBIE (11 février)

Selon les estimations provisoires d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes, la production céréalière de 2003 s’établirait à 208 000 tonnes, niveau record en hausse de quelque 45 pour cent par rapport à l’année précédente et bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années, à savoir 157 000 tonnes.

Selon les estimations, la production d’arachides, principale culture de rapport pour les ménages ruraux, a augmenté de 79 pour cent, pour passer à 128 000 tonnes. Du fait de ces bonnes récoltes, la sécurité alimentaire devrait s’améliorer en 2004. Toutefois, dans les districts touchés par les inondations et les infestations de sauteriaux, un certain nombre de ménages pourraient rencontrer des difficultés alimentaires en cours d’année.

GHANA (11 février)

La préparation des sols est en cours pour les semis de maïs de la campagne principale 2004, qui sera récolté à partir de juillet. De mauvaises conditions météorologiques pendant la période de

végétation de 2003 ont entraîné un recul de la récolte céréalière totale, qui selon les estimations reculerait de 1,69 million de tonnes (y compris le riz usiné) par rapport à l'année précédente. Les importations céréalières de 2004, de blé et de riz essentiellement, devraient s'établir à près de 516 000 tonnes, et seront couvertes pour l'essentiel par des importations commerciales.

Les crises qui touchent la Côte d'Ivoire et le Libéria ont entraîné un afflux de ressortissants de pays tiers qui passent par le Ghana pour rentrer dans leur pays d'origine, d'Ivoiriens et de Libériens demandeurs d'asile et de Ghanéens de retour au pays. On signale qu'à la mi-janvier 2004, certains des 42 000 réfugiés libériens présents dans le pays ont commencé à rentrer dans leur foyer.

GUINÉE* (17 février)

Malgré des inondations localisées, les conditions météorologiques ont été dans l'ensemble bonnes pendant la période de végétation de 2003. Ainsi, d'après les estimations actuelles, la récolte céréalière de 2003 (riz, principalement) s'établirait à environ 1 million de tonnes, niveau moyen qui est à peine inférieur à celui de l'an dernier.

Le retour de la paix en Sierra Leone a entraîné une diminution du nombre de réfugiés de ce pays, mais la Guinée accueille toujours des réfugiés du Libéria et de la Côte d'Ivoire, dont le chiffre est estimé à près de 90 000, dont 15 000 nouveaux venus.

Pour tenter de rabaisser les prix des denrées alimentaires, le gouvernement a décidé récemment de vendre directement au public 20 000 tonnes de riz à prix contrôlé.

GUINÉE-BISSAU (11 février)

Selon les estimations d'une mission d'évaluation des récoltes effectuée par le CILSS, la production céréalière totale de 2003 s'établirait à 162 000 tonnes, soit 7 pour cent de plus que la récolte supérieure à la moyenne de l'année précédente. Cette augmentation est entièrement due à des récoltes de mil et de maïs plus abondantes. Malgré la stabilité des prix des produits de base, il est recommandé de suivre attentivement la situation des approvisionnements alimentaires pour les populations qui vivent dans les zones à déficit vivrier chronique le long de la frontière avec le Sénégal.

Les besoins d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation qui se terminera en octobre 2004 devraient atteindre 70 000 tonnes, dont 6 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

LIBÉRIA* (11 février)

Le paddy, qui est pratiquement la seule céréale cultivée dans le pays, doit être semé au début du mois d'avril. Avec la fin de la guerre civile et le retour de nombreux agriculteurs déplacés, la production de riz devrait se redresser quelque peu en 2004 par rapport au très bas niveau de l'an dernier. On estime à 183 000 les importations céréalières totales en 2004; l'aide alimentaire devrait s'élever à 40 000 tonnes.

D'après les estimations, depuis octobre 2003, plus de 10 000 réfugiés libériens en Sierra Leone sont spontanément rentrés dans leur pays déchiré par la guerre. Des milliers d'autres réfugiés, sur les 320 000 qui vivent dans d'autres pays de la sous-région, ont également commencé de rentrer chez eux.

À la suite de l'amélioration de la sécurité, le PAM, qui a lancé un programme de distribution à grande échelle, a élargi récemment son opération à d'autres endroits du pays, outre la capitale Monrovia. Pour la première fois depuis juillet 2003, des distributions de grande ampleur ont été effectuées à Saclepea et dans les villages avoisinants. Une aide alimentaire d'urgence a en outre été distribuée récemment à 72 000 enfants scolarisés à Margibi et à Tubmanburg, pour la première fois depuis début 2002. En février, 325 000 PDI au total devraient bénéficier de l'aide alimentaire du PAM.

Une conférence internationale des donateurs, d'une durée de deux jours, s'est récemment tenue à New York et s'est engagée à verser 520 millions de dollars E.-U. en faveur d'un programme de reconstruction appuyé par la Banque mondiale pour remettre en état l'infrastructure essentielle du Libéria au cours des deux prochaines années.

MALI (11 février)

Une mission conjointe FAO/CILSS qui s'est rendue dans le pays en octobre 2003 a estimé la production céréalière totale à 3,4 millions de tonnes, niveau record qui représente un tiers de plus que la récolte inférieure à la moyenne de 2002 et qui est bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années. La production de mil et de riz, qui sont les principales cultures, a augmenté de 41 pour cent et de 36 pour cent respectivement. Grâce à cette récolte exceptionnelle, la situation des approvisionnements alimentaires devrait être satisfaisante cette année. La situation alimentaire devrait aussi s'améliorer dans les zones à déficit vivrier au nord du pays.

MAURITANIE (21 février)

D'après une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes, la production céréalière totale de 2003 s'établirait provisoirement à 195 000 tonnes, soit près de 68 pour cent de plus qu'en 2002 et nettement au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes. Cette récolte abondante est la première après trois années consécutives de sécheresse, qui avaient entraîné des conditions proches de la famine dans plusieurs régions.

En ce qui concerne les criquets pèlerins, la situation ne cesse de se dégrader. On signale que les cultures sont sérieusement endommagées dans certaines parties du nord et du nord-ouest où des bandes larvaires sont présentes dans un large périmètre. Des opérations de lutte aérienne et terrestre sont en cours.

Les besoins d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (novembre/octobre) sont estimés à environ 305 000 tonnes, principalement de blé. Ce volume comprend 15 000 tonnes de blé destiné à la réexportation.

NIGER (11 février)

Du fait de conditions météorologiques propices, de l'augmentation des superficies ensemencées et de la disponibilité suffisante d'intrants agricoles, la production céréalière a augmenté pour la troisième année consécutive. Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale de 2003 à 3,6 millions de tonnes, niveau record qui marque une augmentation de 8 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l'année précédente. La production de mil, qui est de loin la culture la plus importante, a augmenté de 240 000 tonnes, passant à 2,81 millions de tonnes. Les pâturages sont abondants, grâce à des pluies propices dans les zones pastorales. Globalement, la situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante, du fait des stocks adéquats et du prix relativement bas des denrées de base. Pour soutenir les prix des céréales sur les marchés locaux, les donateurs sont instamment priés de recourir aux achats locaux et aux transactions triangulaires pour leurs programmes d'aide.

Malgré la bonne récolte, environ 360 000 tonnes de blé, de riz et de maïs, dont la culture est structurellement déficitaire, devront au total être importées pendant la campagne de commercialisation 2003/2004 (novembre/octobre).

NIGÉRIA (11 février)

La préparation des sols est en cours dans le sud, en vue des semis de maïs de la campagne principale, qui débuteront en mars avec l'arrivée des pluies. Selon des estimations provisoires, la production céréalière s'élèverait à plus de 25 millions de tonnes en 2003, soit plus que l'année précédente du fait de conditions de végétation généralement propices. La situation des approvisionnements alimentaires est en général stable. Selon les estimations, les importations de céréales de 2003, principalement de blé et de riz, seraient en baisse par rapport aux 4,3 millions de tonnes importées l'année précédente.

SÉNÉGAL (11 février)

Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé la production céréalière totale de 2003 à 1,6 million de tonnes, soit deux fois plus que la mauvaise récolte de l'année précédente et 73 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production d'arachides, principale source de revenus en espèces pour les foyers ruraux, était estimée en hausse de 71 pour cent, passant à 445 000 tonnes. Ce résultat s'explique par une bonne pluviosité et une expansion marquée des superficies cultivées grâce aux programmes menés par le gouvernement avec l'aide de la FAO. La production de maïs, qui est la deuxième culture céréalière, est sept fois plus importante, passant à 0,52 million de tonnes.

La production de haricots, de sésame et de pastèques a aussi augmenté de manière significative. Les prix, qui reculent depuis le début de la récolte, devraient poursuivre leur tendance à la baisse à mesure de l'augmentation des disponibilités. Il conviendrait d'étudier les possibilités d'exporter du maïs vers les pays côtiers et l'Afrique du Nord.

SIERRA LEONE* (11 février)

Des précipitations inférieures à la normale et de brèves périodes de sécheresse pendant la période de végétation de 2003 ont compromis la récolte de paddy qui vient d'être rentrée et qui, selon les estimations actuelles, serait en baisse par rapport à la bonne récolte de l'année précédente. Les semis de céréales (riz, principalement) de la campagne 2004 se dérouleront à partir d'avril et la récolte sera rentrée dès septembre. Les importations céréalières, de riz essentiellement, sont estimées à près de 320 000 tonnes en 2004, contre 308 000 tonnes l'an dernier.

La situation de la sécurité dans le pays reste calme. Le rapatriement des réfugiés sierra-léoniens qui rentrent de Guinée se poursuit. Le PAM, qui apporte une aide à environ 84 000 bénéficiaires au total, prévoit que 12 000 personnes rentreront en 2004, bien que moins de 1000 aient signé pour quitter la Guinée.

TCHAD (11 février)

Grâce à des conditions météorologiques exceptionnellement bonnes et à l'augmentation des emblavures, la production céréalière a progressé d'environ 18 pour cent l'année dernière par rapport à 2002. Selon les estimations d'une mission conjointe FAO/CILSS, la production céréalière totale de 2003 s'établirait à 1,4 million de tonnes, niveau record qui marque une hausse de près de 200 000 tonnes par rapport à l'année précédente et à la moyenne des cinq dernières années. Le sorgho et le mil ont représenté l'essentiel des récoltes, avec respectivement 0,54 million de tonnes et 0,4 million de tonnes. Selon les estimations, la production de paddy s'élèverait à 0,14 million de tonnes.

On estime à 91 000 tonnes les besoins d'importations de céréales, de blé principalement, pour la campagne qui se terminera en octobre 2004. Les importations commerciales devraient en couvrir 78 000 tonnes environ.

Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Dans les zones déficitaires du nord, la situation des disponibilités alimentaires s'améliorera cette année du fait de l'augmentation de la production de mil.

Le PAM apporte actuellement une aide aux réfugiés venus de République centrafricaine et de la région du Darfour au nord-ouest du Soudan, dont le nombre s'élève à environ 80 000 d'après les estimations actuelles.

TOGO (11 février)

La préparation des sols en vue des semis de maïs de la première campagne est en cours dans le sud. Après des conditions climatiques généralement bonnes, la production céréalière totale de 2003 est estimée à 0,82 million de tonnes, soit près de 10 pour cent de plus que l’année précédente et bien au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

La production de maïs, qui est la principale culture céréalière, a augmenté de quelque 11 pour cent, passant à 0,53 million de tonnes. Les marchés sont bien approvisionnés et la situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante.

Les importations céréalières en 2004 (blé et riz) devraient s’élever à 180 000 tonnes environ, y compris les réexportations.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (11 février)

Les semis de maïs de la première campagne de 2004, à récolter à partir de juillet, commenceront bientôt dans le sud du pays. Vu les conditions de croissance généralement propices, la production céréalière de 2003 aurait augmenté de 10 pour cent, pour s’établir à 1,4 million de tonnes. La production de maïs et de sorgho, de loin les cultures les plus importantes, a augmenté de 10 pour cent, passant respectivement à 0,7 million de tonnes et 0,58 million de tonnes.

Les besoins d’importations céréalières pour 2004, principalement de blé et de riz, sont estimés à quelque 387 000 tonnes, soit légèrement plus que l’année précédente. L’aide alimentaire en riz est estimée à 2 000 tonnes.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (13 février)

En République démocratique du Congo (RDC), malgré la persistance de graves risques pour la sécurité, notamment les conflits armés dans certaines parties du pays, la situation s’est dans l’ensemble améliorée depuis l’arrivée des forces de maintien de la paix des Nations Unies au début septembre, d’où une amélioration des distributions d’aide alimentaire destinées aux personnes déplacées à l’intérieur du pays et aux réfugiés de retour dans leur foyer. Les villes de Songolo et d'Iga-Barrière, proches de la capitale du district de Bunia dans le nord-est du pays, sont désormais accessibles aux agences humanitaires, qui ont signalé que l'état nutritionnel de la population est très mauvais. On signale qu’il règne une instabilité croissante dans le Katanga, dans le sud-est du pays.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (11 février)

La production céréalière intérieure couvre environ 2 pour cent de la totalité des besoins; le solde est importé, principalement par des voies commerciales. Les besoins d’importations céréalières (blé principalement) pour 2004 sont estimés à quelque 185 000 tonnes, niveau pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente.

À la suite de l’accord de paix conclu entre le gouvernement et les rebelles en mars 2003, le pays doit relever un défi majeur, à savoir établir une paix durable et réintégrer les anciens combattants dans la société civile. À cette fin, le gouvernement et plusieurs organisations internationales ont mis en place un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration à l’intention des anciennes milices.

Le PAM fait face à une grave pénurie de ressources et cible son programme sur l'aide d'urgence aux plus vulnérables (PDI, personnes rapatriées et ménages souffrant de malnutrition), et il continuera à participer aux opérations de redressement avec ses autres partenaires, dans la limite des ressources disponibles.

GABON (11 février)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains. Le maïs est la seule culture céréalière, et les semis ont lieu à partir de juillet, la récolte étant rentrée à partir de novembre. La production atteint environ 30 000 tonnes dans les années normales. Les importations céréalières pour 2004, blé et riz principalement, sont estimées à 90 000 tonnes environ.

GUINÉE ÉQUATORIALE (11 février)

Le pays ne produit pas de grandes quantités de céréales. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. Le pays importe habituellement 10 000 tonnes de blé et 5000 tonnes de riz.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (11 février)

La production céréalière de 2003 reculerait pour la deuxième année consécutive, passant à 117 000 tonnes. Malgré des conditions météorologiques généralement bonnes, la persistance de l’insécurité – notamment dans le nord du pays – l’insuffisance d’intrants agricoles et les déplacements massifs de population ont entraîné une diminution des emblavures. En septembre, des pluies excessives à Sibit, dans le nord-est, ont fait de nombreuses victimes et provoqué d'importants dégâts aux cultures et au bétail.

Selon des estimations provisoires, les importations de céréales pour 2004 s’élèveraient à environ 41 000 tonnes en 2004, soit une légère augmentation par rapport à l’an dernier.

On estime que plus de 230 000 personnes ont été déplacées, dont 41 000 qui se sont réfugiées au Tchad.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (11 février)

Les cultures vivrières de base sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. Les importations de céréales sont estimées à près de 12 000 tonnes par an. Les besoins d’aide alimentaire pour 2004 sont estimés à environ 4 000 tonnes.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (13 février)

La pluviosité a été dans l’ensemble satisfaisante dans le pays pendant la principale campagne agricole 2003/2004, d’où une croissance normale des cultures ensemencées en septembre-octobre 2003, à récolter au début de cette année. La grêle a provoqué quelques dégâts dans les zones montagneuses de la province de Ruyigi et on a signalé des poussées épidémiques dans la province de Mwaro à la fin 2003.

Selon les résultats préliminaires d’une évaluation des récoltes effectuée par le gouvernement et des institutions internationales en janvier 2004, la production vivrière (céréales, légumineuses, plantes-racines et tubercules, bananes et plantains) de la première campagne de 2004 s’établirait à 1, 1 million de tonnes, soit environ 2 pour cent de plus que l’an dernier. Il convient de noter toutefois, compte dûment tenu de la croissance démographique, que la production vivrière par habitant n’a cessé de reculer. La nette diminution de la production de légumes secs a entraîné une réduction d’une importante source de protéines, ce qui est inquiétant pour l’état nutritionnel de la population.

Lors d’un forum qui s’est tenu à Bruxelles les 13 et 14 janvier, les donateurs ont annoncé des contributions de plus d’un milliard de dollars E.-U., destiné à des projets de développement précis sur trois ans. La sécurité s’est globalement améliorée, sauf dans certaines zones limitées. Selon l’évaluation mentionnée plus haut, une aide alimentaire d’approximativement 90 600 tonnes sera nécessaire en 2004.

ÉRYTHRÉE* (11 février)

Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue en Érythrée à la fin de l’année dernière a constaté que la campagne agricole de 2003 avait été caractérisée par des précipitations irrégulières (démarrage tardif et arrêt précoce, avec de longues périodes de sécheresse, des pluies torrentielles sporadiques et des giboulées), alors que les précipitations de la campagne kremti ont été proches de la moyenne dans la plupart des régions. La mission a estimé la récolte céréalière de 2003 à environ 106 000 tonnes, ce qui représente pratiquement le double de la récolte de 2002 mais seulement 57 pour cent de la moyenne annuelle de ces 11 dernières années.

Par conséquent, les estimations établissent les besoins d’importations céréalières pour 2004 à 478 000 tonnes, étant donné que les disponibilités intérieures sont évaluées à 136 000 tonnes, contre des besoins de consommation de 614 000 tonnes. Étant donné les fluctuations de change, on prévoit qu'en 2004, 30 000 tonnes de céréales seulement pourront être importées par des voies commerciales aux fins de consommation. Avec environ 31 000 tonnes de céréales dans les réserves ou dans la filière au titre de l’aide alimentaire, le déficit céréalier à combler - pour lequel une aide internationale est nécessaire – s’élève à 417 000 tonnes. On estime que 1,9 million de personnes ont actuellement besoin d’une aide alimentaire.

La mission a constaté que l’état du bétail était bon mais que les maladies du bétail – notamment la pleuropneumonie bovine contagieuse, la dermatose nodulaire et la peste bovine des petits ruminants – se propageaient. Le gouvernement prend actuellement des mesures pour lutter contre ces maladies, mais beaucoup reste à faire pour protéger efficacement le bétail.

ÉTHIOPIE* (11 février)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays à la fin 2003 a estimé la production totale de céréales et de légumineuses de 2003/3004 à environ 13,3 millions de tonnes, chiffre qui comprend 13,05 millions de tonnes récoltées pendant la campagne meher et 300 000 tonnes devant être récoltées pendant la campagne belg de 2004. Sur la base de ces chiffres, la production de céréales et de légumes secs se situe à près de 46 pour cent au-dessus des estimations après récolte et à 11 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Ainsi, les importations céréalières pour 2004 s'établiraient à 210 000 tonnes environ, avec des importations commerciales s'élevant à 50 000 tonnes, l’aide alimentaire dans la filière et annoncée atteignant actuellement 160 000 tonnes.

Malgré la récolte exceptionnelle, on estime que 7,2 millions de personnes auront besoin d’une aide alimentaire, tandis que 2,2 millions d’autres devront être suivies attentivement. La population ayant besoin d’aide varie d’un mois à l’autre, avec une pointe en milieu d’année. Les secours alimentaires nécessaires pour 2004 sont estimés à environ 980 000 tonnes, principalement pour les distributions générales mais aussi pour les rations supplémentaires et l’alimentation d’urgence dans les écoles. Les besoins pourraient être en partie couverts par des espèces versées directement aux bénéficiaires au titre d'une aide d'urgence ou de projets de travail contre rémunération.

Environ 5 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire chronique en Éthiopie, et même les bonnes années elles sont en partie tributaires de l’aide alimentaire pour satisfaire leurs besoins minimums. Le gouvernement, en collaboration avec la communauté internationale, met actuellement au point un programme visant à couvrir, et à terme à réduire, les besoins récurrents de la population exposée à l’insécurité alimentaire.

KENYA (11 février)

Les perspectives de la campagne céréalière secondaire 2003/2004, dite des petites pluies, à récolter de février à mars 2004, sont mauvaises à cause des précipitations insuffisantes. Les précipitations inhabituelles tombées en janvier ont été relativement bénéfiques pour les réserves d'eau et les pâturages, mais elles sont arrivées trop tard pour stimuler la production agricole. Cette récolte "des petites pluies", qui est la principale source de nourriture en certaines parties des provinces du centre et de l’est, représente près de 15 pour cent de la production annuelle totale. La production de la campagne céréalière principale 2003, dite des longues pluies, estimée à près de 2,2 millions de tonnes et récoltée d’août à novembre 2003, a été proche de la moyenne.

Ces derniers mois, les prix du maïs ont baissé après avoir atteint leur point culminant en juin/juillet 2003, mais ils sont généralement plus élevés que pendant la période comparable en 2002. Par exemple, les prix du maïs étaient de 20 à 30 pour cent plus élevés en décembre 2003 qu’à la même époque l’année précédente sur la plupart des grands marchés.

Dans les zones pastorales du nord et de l’est du Kenya, principalement Garissa, Ijara, Wajir, Mandera et Tana River, l’état des pâturages et des réserves d’eau s'est amélioré du fait d’une bonne saison des petites pluies. En revanche, dans l’ouest du pays, les éleveurs restent touchés par l’insuffisance des pluies saisonnières, y compris pour la campagne en cours. Les districts les plus touchés sont notamment Marsabit, Turkana, Kajiado, Baringo et certains endroits d’Isiolo, Narok et Laikipia.

Le gouvernement a distribué récemment une aide alimentaire à environ 1,2 million de personnes. Une évaluation plus rigoureuse, visant à identifier les zones et les populations les plus touchées, devrait être effectuée par le Groupe directeur du Kenya pour la sécurité alimentaire.

OUGANDA (11 février)

La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne 2003/2004 touche à sa fin. Globalement, les perspectives sont bonnes, les précipitations ayant été propices dans l'ensemble. Les pluies qui sont récemment tombées hors saison ont par ailleurs reconstitué les pâturages et les réserves d’eau en plusieurs endroits. Le rendement de la récolte de la campagne principale, moissonnée l’été dernier, a été proche de la moyenne.

La situation des approvisionnements alimentaires est globalement stable. Toutefois, les prix moyens des denrées alimentaires restent dans l’ensemble plus élevés que l’an dernier. L'insécurité dans les régions septentrionales et orientales continue à causer la mort de civils. On estime que les distributions d’aide alimentaire du PAM couvrent plus de 1,4 million de personnes déplacées, 160 000 réfugiés et d’autres groupes vulnérables.

RWANDA (13 février)

Au Rwanda, la campagne principale 2003/2004 a démarré avec des précipitations de normales à irrégulières. Toutefois, du fait des précipitations favorables tombées par la suite, les cultures sont maintenant bien établies dans la plupart du pays. L’importante culture de haricots est récoltée à partir de décembre et fournit une source de nourriture supplémentaire. La production céréalière de 2003, estimée à 271 600 tonnes, est bien inférieure à celle de 2002 mais supérieure à la moyenne des cinq dernières années. Il reste un déficit vivrier important, qui nécessitera une aide alimentaire d’environ 30 000 tonnes de céréales.

SOMALIE* (11 février)

La récolte des céréales de la campagne secondaire 2003/2004 "deyr" s'annonce bonne du fait des précipitations proches de la normale tombées dans le sud de la Somalie. On prévoit aussi une bonne production de fourrage dans les zones agro-pastorales du sud. Selon les premiers rapports de l'Unité d'évaluation de la sécurité alimentaire (UESA), les superficies emblavées pour la campagne deyr en cours s’établiraient à environ 286 000 hectares, et la production céréalière se situerait donc autour de 147 000 tonnes, soit 48 pour cent de plus que la moyenne de l’après guerre.

Toutefois, de graves inquiétudes sur le plan humanitaire sont apparues en plusieurs endroits des régions septentrionales et centrales, sous les effets cumulés des sécheresses successives. On a signalé des pertes généralisées de bétail et d’autres moyens de subsistance ainsi que de graves pénuries d’eau, et un grand nombre de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire d’urgence et d'autres formes d'aide humanitaire. En ce qui concerne les pâturages et l’accès à l’eau, les options sont de plus en plus limitées du fait d’une végétation inférieure à la normale et des troubles intérieurs sporadiques dans le centre de la Somalie. L’UESA a signalé récemment que la sécheresse dans le nord du pays s’étendait désormais à la plus grande partie de Sool, ainsi qu’à Bari, Nugal et Mudug. Un certain nombre d’interventions sont en place en vue de préserver l’état nutritionnel des enfants. Le suivi a été renforcé dans toutes les zones.

La sécurité s’est également dégradée en plusieurs endroits du pays, notamment à Mogadiscio, Hiran et Sool-Sanag. Suite à la grave sécheresse qui a sévi dans le plateau de Sool, le PAM a distribué récemment 732 tonnes d’aide alimentaire à environ 13 000 ménages particulièrement vulnérables. Toutefois, la situation de sécurité tendue compromet de nouvelles distributions. Dans l’ensemble, on estime que près de 350 000 PDI et citadins pauvres, auxquels s'ajoutent environ 230 000 personnes dans les zones rurales, souffrent d’insécurité alimentaire chronique.

SOUDAN* (11 février)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, qui s’est rendue dans le pays en octobre/décembre 2003, a constaté que les conditions de croissance généralement favorables ont entraîné une récolte céréalière record en 2003/2004, qui devrait atteindre environ 6,3 millions de tonnes, dont 5 millions de tonnes de sorgho, 784 000 tonnes de mil, 356 000 tonnes de blé (à récolter en avril/mai 2004), 107 000 tonnes de maïs et 35 000 tonnes de riz. D'après ces chiffres, la production céréalière a augmenté de 63 pour cent par rapport à l'année dernière et se situe à environ 47 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. L'état du bétail est généralement bon dans l'ensemble du pays; du fait de l'excédent céréalier prévu à l'échelle national et du recul des prix, les termes de l'échange sont nettement plus favorables pour les éleveurs.

Dans l'ensemble, la situation alimentaire est donc très favorable: les disponibilités alimentaires pourraient augmenter et un plus grand nombre de groupes vulnérables pourrait y accéder. De grandes quantités de céréales pourraient aussi être exportées, à condition de s'assurer des marchés, en particulier dans certains pays voisins. Par ailleurs, il est primordial que l'Autorité des réserves stratégiques pour le nord du Soudan reconstitue ses stocks en temps opportun afin de veiller à ce que les prix ne tombent pas au-dessous du coût de production.

En dépit de ces progrès, on estime que 3,6 millions de personnes au Soudan auront besoin d’une aide alimentaire, d’un volume d’environ 249 000 tonnes. L'escalade des troubles intérieurs dans les trois états du Darfour a déjà entraîné des déplacements en masse de plus d'un million de personnes, dont l'accès à la nourriture est devenu très limité. Certains ont perdu le gros de leur récolte actuelle; si le conflit n'est pas réglé dans les prochains mois, il est très probable qu'ils manqueront aussi la campagne de semis à venir et perdront ainsi la récolte de la prochaine campagne. L'analyse préliminaire montre qu'environ 400 000 PDI et 110 000 réfugiés regagneront leur foyer ou s'installeront à un endroit de leur choix au Soudan au cours des 12 premiers mois qui suivront l'application de l'accord de paix. Ces personnes ne sont actuellement pas couvertes par l'aide du PAM, mais on prévoit qu'elles auront besoin d'une aide alimentaire en route, de paquets de retour et d'une assistance communautaire sur leur lieu d'installation.

TANZANIE, RÉPUBLIQUE-UNIE DE (11 février)

La récolte des céréales à cycle court Vuli de la campagne 2003/2004 est presque terminée dans les régions à régime pluvial bimodal. Dans l’ensemble, les perspectives sont mauvaises du fait de précipitations insuffisantes. Dans quelques régions des hauts plateaux du Kilimandjaro, on signale que l’état de cultures telles que le maïs et les haricots est bon. Selon les prévisions, la production céréalière totale de 2003/2004 se situerait autour de 4 millions de tonnes, soit environ 11 pour cent de moins que pour la précédente campagne de commercialisation et 5 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Les précipitations inférieures à la normale ont aussi compromis l’état des pâturages et suscitent des inquiétudes quant au rendement du bétail. Toutefois, les précipitations tombées récemment laissent espérer une certaine reprise.

Du fait des faibles disponibilités, les prix du maïs ont continué d’augmenter sur plusieurs marchés, ce qui accentue l’insécurité alimentaire d’une grande partie de la population. On a notamment constaté de fortes hausses des prix du maïs dans les régions de hauts plateaux au sud du pays, ainsi que dans le centre.

On a signalé de graves pénuries alimentaires dans plusieurs régions, notamment celles de Dodoma, Shinyanga, Singida, Manyara, Lindi, Coast et Morogoro. Il existe aussi des îlots d’insécurité alimentaire dans les régions de Tanga, Kilimandjaro, Arusha, Mwanza, Mara et Tabora, où les cultures n’ont rien donné à cause de la sécheresse. L'Équipe d'information sur la sécurité alimentaire et le PAM ont identifié 24 districts, dans 10 régions, devant recevoir en priorité une aide alimentaire qui devrait couvrir les besoins pour 2 ou 3 mois seulement, de décembre 2003 à février 2004.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (13 février)

Les pluies généralisées qui sont tombées dans le nord-est ont quelque peu atténué les effets de la sécheresse, mais l’Afrique du Sud enregistre actuellement la pire sécheresse de ces dix dernières années dans sept des neuf provinces, à savoir Limpopo, KwaZulu-Natal, Cap-Nord, Free State, Mpumalanga, Nord-Ouest et Cap-Est, avec près de 15 millions de personnes touchées. La production du blé d’hiver récolté en décembre 2003 est estimée à 1,43 million de tonnes, soit près de 38 pour cent de moins que l’année précédente. Les semis de maïs de la campagne en cours ont reculé d’environ 20 pour cent. L’Afrique du Sud est le principal fournisseur de céréales de la sous-région. Toutefois, selon certaines estimations, la production de maïs en 2004 risque de ne pas couvrir les besoins intérieurs du pays. Début février, certains rapports ont signalé que les prix réels du maïs en Afrique du Sud avaient augmenté de moitié depuis le 1er décembre et avaient plus que doublé par rapport à leur bas niveau d’après la récolte d'avril 2003. La situation doit être suivie attentivement.

ANGOLA (13 février)

Les précipitations quasi-normales tombées au début de la campagne agricole 2003/2004 ont favorisé la percée des cultures dans la plupart des régions céréalières du pays. Toutefois, du fait des précipitations irrégulières et généralement insuffisantes tombées par la suite et des violentes averses de la fin janvier qui ont entraîné des inondations, la croissance des cultures est loin d’être satisfaisante dans le sud et le centre du pays, où se trouvent les principales régions productrices de maïs. Les zones de production du manioc, dans le nord et dans l’est, devraient avoir un meilleur rendement. À ce stade, les perspectives de récolte pour la campagne sont incertaines. Près de 2 millions d’agriculteurs sont visés par l’aide agricole d’urgence.

Grâce à l’amélioration de la sécurité, un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) et de réfugiés sont rentrés dans leur région d’origine. Bien que la production de céréales de 2003 ait été supérieure à la moyenne, elle ne couvrira que la moitié de la totalité des besoins céréaliers du pays. L’analyse de la vulnérabilité effectuée récemment par le PAM montre qu’environ 1,2 million de personnes sont vulnérables, dont plus de 500 000 qui souffrent actuellement d’insécurité alimentaire et ont besoin d’une aide alimentaire immédiate.

BOTSWANA (13 février)

Le pays connaît une grave sécheresse cette année. Le secteur des exportations de viande bovine peine à se remettre des sécheresses et des deux épidémies de fièvre aphteuse survenues ces trois dernières années. La production céréalière de 2003 (sorgho principalement) a été très réduite par rapport à l’année précédente en raison du temps sec. Par conséquent, les besoins d’importations se sont considérablement accrus. Toutefois, le pays couvre habituellement l’essentiel de ses besoins de consommation par des importations commerciales.

LESOTHO*(13 février)

Les pluies tombées début février ont provisoirement atténué les effets du temps sec prolongé, mais une grave sécheresse s’installe en raison de précipitations tardives et inférieures à la normale. La situation des disponibilités alimentaires, en particulier en cette période de soudure, reste très tendue du fait de la production céréalière de 2003 inférieure à la moyenne et de la perte totale des cultures d’hiver. Le 11 février 2004, le Premier Ministre du pays a déclaré l’état d’urgence du fait de cette sécheresse, et a lancé un appel en vue d'obtenir 57 000 tonnes supplémentaires d’aide alimentaire, destinées à nourrir 600 000 personnes jusqu’à la récolte de 2005, dans le cadre d’un ensemble de mesures d’urgence. La FAO et le PAM envisagent actuellement (8 -26 février 2004) de procéder à une évaluation rapide au milieu de la campagne agricole en cours.

MADAGASCAR (13 février)

Des précipitations normales ont favorisé l'établissement des cultures vivrières de la campagne principale dans toute l’île, sauf dans le sud et le nord-est où le temps sec prolongé au début de la campagne a compromis les semis et la croissance des cultures. Quelques pluies sont tombées dans le sud à la fin décembre/début janvier, mais elles n’ont apparemment pas suffi. La sécheresse a aussi sévi dans le sud en 2003, d’où une forte diminution de la production de maïs. D’après le centre de prévisions météorologiques des États-Unis, pendant la première semaine de février, de fortes pluies se sont abattues sur l’île, atteignant plus de 100 mm en certains endroits. De ce fait, les perspectives concernant la récolte de maïs sont pour l'instant incertaines. On estime que la production de paddy, qui est la principale culture de base, a atteint 2,8 millions de tonnes en 2003, soit environ 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. D’après les rapports actuels, il semblerait que le nombre des enfants souffrant de malnutrition grave ait augmenté. Des contributions supplémentaires d’aide alimentaire sont nécessaires de toute urgence, afin d’éviter une nouvelle dégradation de la situation nutritionnelle pendant la période de soudure qui a commencé en septembre.

MALAWI (13 février)

La campagne a démarré tardivement dans la plupart du pays; les précipitations cumulées ont été proches de la normale dans les régions septentrionales et centrales et bien inférieures à la normale dans le sud. Pour tenter de stimuler la production agricole du pays, le gouvernement a mis en oeuvre le programme de distribution gratuite d'intrants agricoles (TIP). Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires effectuée en avril dernier a estimé la production céréalière totale de 2003 à 2,1 millions de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Néanmoins, on estime que 400 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire (achats locaux notamment) d’un volume de 30 600 tonnes environ pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (avril/mars), y compris celles dont les cultures n’ont rien donné et celles gravement touchées par le VIH/SIDA. Toufefois, d’après une estimation du gouvernement non confirmée par les institutions des Nations Unies, le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire s’élèverait à 3,5 millions et par conséquent, l'Office de développement et de commercialisation des produits agricoles - l'Agricultural Development and Marketing Corporation (ADMARC) - a puisé dans les réserves céréalières stratégiques pour distribuer du maïs à prix subventionné.

MAURICE (13 février)

La production intérieure de céréales s’élève à 2 000 tonnes environ seulement. Par conséquent, le pays importe la quasi-totalité de ses besoins de consommation de céréales par des voies commerciales.

MOZAMBIQUE (13 février)

La pluviosité a été bonne dans le nord du pays, ce qui a favorisé les principales zones de culture du maïs, du sorgho et du manioc. Malgré les quelques pluies tombées dans le centre, la croissance des cultures reste inférieure à la normale. Dans le sud, les précipitations cumulées ont été de 50 pour cent inférieures à la normale, entraînant des conditions proches de la sécheresse qui ont nui à la croissance des cultures et à l’état du bétail. Par conséquent, les perpectives de récolte sont très incertaines à ce stade dans tout le pays.

La production céréalière de 2003, estimée à 1,8 million de tonnes (quelque 3 pour cent de plus que la bonne récolte de l’année précédente) montre que la reprise de la production agricole constatée ces dernières années se poursuit. Toutefois, l’ensemble du pays - en particulier le sud et certains endroits du centre - enregistre un déficit d’environ 744 000 tonnes de céréales. Selon la dernière estimation du Comité d’évaluation de la vulnérabilité, 659 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire. Le PAM a pu jusque-là apporter des secours alimentaires à une partie seulement des groupes nécessiteux.

NAMIBIE (13 février)

En Namibie, la production de 2003 a été estimée à 102 000 tonnes, soit 38 pour cent de plus que le niveau réduit de 2002. La première partie de la saison des pluies (octobre-décembre 2003) a été satisfaisante. Toutefois, du fait des précipitations tardives et inférieures à la normale en certaines parties du pays (par exemple, dans le nord-est), le gouvernement a lancé un appel en vue de l’obtention d’une aide agricole d’urgence. Le gouvernement sera en mesure d’importer des vivres par voie commerciale pour combler le déficit. Des distributions de denrées alimentaires sont déjà en cours au titre du programme mis en oeuvre par le gouvernement lors de la précédente sécheresse.

SWAZILAND (13 février)

Au Swaziland, le couloir qui va du poste de Lavumisa à la frontière avec l’Afrique du Sud jusqu'au sud-est enregistre une grave sécheresse cette année, bien que les pluies tombées au début février aient provisoirement atténué les effets de la sécheresse prolongée. La prévalence du VIH/SIDA aggrave la situation déjà précaire de la sécurité alimentaire de la population vulnérable. Avec un taux d’auto-suffisance pour les céréales de 36 pour cent seulement en 2003, la sécurité alimentaire dépend largement du pouvoir d’achat de la population. La mission FAO/PAM effectuée en avril/mai 2003 a estimé que 217 000 personnes connaîtraient des pénuries alimentaires et auraient besoin d’une aide alimentaire de l’ordre de 24 000 tonnes de céréales, car deux tiers de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté. La FAO et le PAM envisagent actuellement (8 - 26 février 2004) d’entreprendre une mission d’évaluation rapide au milieu de la campagne agricole en cours.

ZAMBIE (13 février)

La bonne pluviosité sur la partie nord du pays a été propice aux cultures de la campagne principale mises en terre ces derniers mois. La pluviosité a été inférieure à la normale dans les zones situées au sud et au nord-est. Le gouvernement a encouragé une augmentation des superficies ensemencées et l’utilisation accrue d'engrais par le biais de son programme élargi de subventions des intrants, afin de stimuler la production vivrière. À ce stade précoce, on estime que les perspectives concernant la campagne sont bonnes. La production céréalière de 2003 est estimée à 1,36 million de tonnes, soit 83 pour cent de plus que la récolte réduite de l’année précédente et 35 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Les besoins d’importations céréalières se limitent à de faibles quantités de blé et de riz, pour lesquels le pays enregistre un déficit structurel, mais sont couverts par des importations commerciales.

Afin de stabiliser les prix du maïs à l’échelle nationale, le gouvernement a levé l’interdiction concernant les exportations de maïs et a l’intention de reconstituer les réserves stratégiques du pays en achetant 206 000 tonnes de maïs sur le marché intérieur. Toutefois, dans certaines zones limitées au sud et à l’ouest du pays, où la récolte a été médiocre, une aide alimentaire ciblée sera nécessaire en 2003/2004. Les besoins pourront être couverts essentiellement par des achats locaux.

ZIMBABWE* (13 février)

Les zones du centre et du sud-est du pays ont enregistré les précipitations cumulées les plus élevées depuis que la campagne agricole a commencé en octobre. À l’est et au nord, les cultures sont compromises par des précipitations inférieures à la normale. Compte tenu des pénuries de semences, d'engrais, de carburant, de pièces détachées et la puissance de traction insuffisante, les agriculteurs pourraient avoir utilisé du matériel végétal de qualité inférieure et réduit les superficies ensemencées. Selon l'Unité d’alerte rapide nationale, la superficie mise sous maïs cette année est estimée à 1,21 million d’hectares, soit un recul d’environ 12 pour cent par rapport à l’an dernier.

Selon les estimations, la récolte de blé engrangée en novembre-décembre 2003 s’établirait à 126 000 tonnes, ce qui représente une amélioration par rapport à la prévision préliminaire, qui était de 90 000 tonnes, mais reste bien inférieur à l’an dernier et à la moyenne des cinq dernières années. Toutefois, cela n’a guère d’incidence sur le solde vivrier total. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires effectuée en mai a estimé la production céréalière de 2003 à 1 million de tonnes, y compris les prévisions concernant le blé d’hiver et l’orge. D’après ces chiffres, la production se situerait à 46 pour cent au-dessus du niveau médiocre de l’an dernier mais resterait bien inférieure à la moyenne. Les besoins d’importations céréalières pour 2003/2004 sont estimés à 1,3 million de tonnes, dont 980 000 tonnes de maïs. L’augmentation de la production céréalière intérieure ne couvre même pas la moitié des besoins du pays pour 2003/2004. L’inflation galopante, qui est actuellement de l’ordre de 600 pour cent par an, érode encore davantage le pouvoir d’achat des bas revenus, ce qui limite sérieusement l’accès à la nourriture des plus vulnérables, estimés à 5,5 millions. À la fin janvier 2004, le pays avait reçu des contributions d’environ 277 250 tonnes de vivres (soit environ 80 pour cent du montant demandé), tandis que les besoins d’aide alimentaire en céréales pour l'année sont estimés à 610 000 tonnes. Le gouvernement puise sur les réserves de 240 000 tonnes constituées par le biais d’achats locaux en vue de procéder à des distributions progressives de maïs.

ASIE

AFGHANISTAN* (10 février)

Les derniers rapports et les images satellite indiquent des précipitations élevées dans l’ensemble du pays et des chutes de neige en montagne. Cette année, les zones situées au sud du pays ont aussi enregistré une pluviosité plus favorable, après les niveaux inférieurs à la moyenne de l’année dernière. Les fortes précipitations et la paix relative qui règne dans le nord ont incité les agriculteurs à emblaver les terres marginales et les pâturages, ce qui suscite des préoccupations pour l’environnement. Il est trop tôt pour prévoir la récolte totale pour la présente campagne, mais il semble bien qu’elle sera proche du niveau record enregistré l'année dernière, à savoir environ 5,5 millions de tonnes de céréales. Les importations céréalières totales pour la campagne commerciale en cours (juillet/juin) sont estimées à 506 000 tonnes, dont 114 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

L’accès à la nourriture des ménages les plus vulnérables reste difficile et une aide alimentaire ciblée reste nécessaire pour un grand nombre d'entre eux. L’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) en cours, qui a démarré en avril 2003 et devrait se terminer en mars 2005, visera quelque 9,24 millions de personnes et fournira au total 619 000 tonnes d’aide alimentaire. Cette IPSR comporte trois composantes principales, à savoir vivres-contre-travail, vivres-pour-l’éducation et ciblage des ménages vulnérables, y compris les PDI et les réfugiés rapatriés.

ARABIE SAOUDITE (11 février)

Du fait de récentes pluies, les conditions de végétation se sont améliorées pour le blé et l’orge de 2003/2004, à récolter dès le mois d’avril. Selon les estimations, la production de blé de 2003 se chiffrerait à 1,8 million de tonnes, soit un volume identique à celui de l’année précédente, ce qui, associé aux stocks, devrait suffire à couvrir les besoins du pays. Les importations de céréales secondaires (d’orge et de maïs essentiellement) en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, s’établir à 7,2 millions de tonnes, soit un volume légèrement supérieur à celui de l’année précédente.

ARMÉNIE (6 février)

Les derniers rapports officiels indiquent que les superficies ensemencées en céréales d’hiver, à récolter en 2004, restent inchangées par rapport aux deux dernières années. On estime que les emblavures de céréales d’hiver sont cette année de l’ordre de 116 000 hectares, dont la moitié de blé d’hiver. L’état des cultures d’hiver serait bon, et la couverture neigeuse nécessaire pour préserver l’humidité des sols pendant les mois critiques au printemps et au début de l’été semble présente. Si ces conditions météorologiques propices se maintiennent, l’Arménie pourrait enregistrer une récolte céréalière aussi bonne qu’en 2002. Même en cas de bonne récolte, le pays est tributaire des importations commerciales et de l’aide alimentaire pour couvrir ses besoins intérieurs de céréales. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 161 000 tonnes, dont 50 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

AZERBAÏDJAN (6 février)

Selon les derniers rapports, les conditions météorologiques ont été propices et la disponibilité d’intrants est suffisante, ce qui a permis aux agriculteurs de maintenir les grandes superficies emblavées en céréales d’hiver ces deux dernières années. La superficie totale sous céréales d’hiver est estimée à 752 000 hectares, dont 630 000 hectares de blé et 122 000 hectares d’orge. On signale que l’état des cultures est bon. Si les bonnes conditions météorologiques se maintiennent, la récolte sera équivalente au niveau relativement bon de 2003. Toutefois, l’Azerbaïdjan est un pays à déficit vivrier et doit normalement importer des quantités considérables pour couvrir ses besoins intérieurs. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours (juillet/juin) sont estimés en tout à 512 000 tonnes, principalement de blé de qualité alimentaire venant du Kazakhstan.

BANGLADESH (10 février)

Les principales cultures actuellement en terre sont le blé et le riz irrigué boro ensemencé de fin novembre à janvier et récolté à partir de la mi-avril. Cette récolte représente près de 45 pour cent de la production annuelle totale de riz. La production totale de paddy de 2003 est estimée à 39,9 millions de tonnes, niveau record dû principalement à une bonne récolte Aman en décembre. D’après ces chiffres, la production serait en hausse de 4,5 pour cent par rapport à l’année précédente et de 13 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. On estime que la production de blé de 2003 est proche du niveau de l’an dernier.

Du fait du niveau adéquat des stocks de céréales détenus par le gouvernement et des perspectives favorables concernant la récolte, la situation des disponibilités alimentaires est globalement bonne. Toutefois, le taux de malnutrition au Bangladesh est parmi les plus élevés du monde, et une grande partie de la population est exposée aux pénuries alimentaires, surtout dans les districts du nord, où au moins 24 personnes seraient mortes de maladies dues à la famine en septembre et octobre 2003. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation qui se terminera en juin 2004 devraient atteindre 2,3 millions de tonnes.

CAMBODGE (10 février)

Le riz humide de la campagne principale, qui représente près de 80 pour cent de la production rizicole, a été récolté. La récolte de paddy de la deuxième campagne (saison sèche) est actuellement en terre, et les précipitations et les températures sont normales. La production totale de paddy en 2003 est estimée à 4,2 millions de tonnes, niveau record en hausse d’environ 10 pour cent par rapport à l’année précédente et qui représente une augmentation de 8 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, essentiellement du fait des conditions météorologiques favorables. Le gouvernement améliore actuellement le réseau d’irrigation, par le biais d’un projet d’aide à la sécurité alimentaire financé par le Gouvernement italien et exécuté par la FAO dans des zones clés. Le riz, qui représente quelque 84 pour cent de la production vivrière annuelle, est semé sur près de 90 pour cent de la superficie cultivée, principalement dans le bassin central et le delta du Mékong et dans la plaine de Tonlé Sap.

CHINE (10 février)

En Chine continentale, la superficie sous céréales (riz, blé et maïs) recule de 2,8 pour cent par an depuis 1998, et davantage pour le blé (5 pour cent), en raison de l’urbanisation et des politiques agricoles du gouvernement. La production de blé de 2003 est tombée à son plus bas niveau depuis le milieu des années 80, avec des emblavures réduites à leur plus bas niveau depuis 1950. La production de maïs en 2003 a reculé de quelque 7 millions de tonnes par rapport à 2002, et celle de riz de quelque 8,8 millions de tonnes par rapport à l’an dernier. Cette baisse constante de la production a contraint le gouvernement de prélever sur les réserves nationales pour couvrir la demande intérieure. Le gouvernement a récemment fixé l’objectif pour la production de céréales de 2004, à savoir 20 millions de tonnes de plus qu’en 2003.

La production de blé a reculé en 2003 pour la quatrième année consécutive, passant à 86 millions de tonnes, soit quelque 5 pour cent de moins qu’en 2002 et 15 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq dernières années. Ce recul s’explique principalement par la diminution des emblavures de blé. Les semis de blé d’hiver, à récolter en mai et juin 2004, sont terminés, et la superficie ensemencée serait légèrement en baisse par rapport à l’année dernière. L’état de la plupart des cultures de blé dans les plaines du nord de la Chine est normal, et le temps froid qui a sévi récemment n’a pas endommagé les cultures en dormance.

La récolte de maïs a pris fin en novembre dernier en Chine. L’estimation de la production de maïs reste inchangée par rapport à la dernière estimation, à savoir 114 millions de tonnes, ce qui représente 6 pour cent de moins qu’en 2002 et 5,4 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.

À ce jour, 14 des 31 provinces de Chine continentale enregistrent des cas confirmés ou suspectés d’épidémies de grippe aviaire, ce qui a réduit la demande intérieure d’aliments pour animaux, tels que la farine de soja et le maïs. Plus de 1,2 million de poulets ont été détruits. Jusque-là, 98 000 volailles ont été détruites dans des exploitations infestées par le virus à Taïwan.

CHYPRE (11 février)

Les semis de blé et d'orge en 2003/2004 devant être récoltés à partir du mois de mai 2004 sont terminés. Les nouvelles estimations ramènent la production d'orge de 2003 à 86 000 tonnes, soit une légère diminution par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les importations de céréales en 2003/2004 (mai/avril), principalement de blé et d'orge, devraient, selon les prévisions, s'élever à 645 000 tonnes au total, comme l'an dernier.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (10 février)

Le riz, qui est la principale céréale du pays, est ensemencé à partir de mi-mai et récolté à partir de mi-septembre. Selon les estimations officielles, la récolte de paddy de 2003 devrait atteindre 6 millions de tonnes, soit son niveau le plus bas depuis dix ans et une baisse d’environ 9,6 pour cent par rapport à l’année précédente et de 14,3 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La récolte de riz a été compromise par des pluies abondantes et prolongées et un typhon très violent, Maemi, qui a provoqué de graves dégâts dans les provinces méridionales, le coeur de la zone de production du pays. Les mesures prises par le gouvernement en vue de réduire la production rizicole ont aussi contribué à la récolte exceptionnellement mauvaise de 2003.

La plupart des besoins alimentaires du pays sont satisfaits grâce aux importations. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (octobre/septembre) ont été estimés à 3,2 millions de tonnes de blé, 8,8 millions de tonnes de maïs et 0,3 million de tonnes d’autres céréales.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE* (10 février)

Aucune activité agricole importante n’est en cours pour le moment. Le blé d’hiver, l’une des principales céréales du Programme de double récolte qui a été lancé en 1996 conjointement par la FAO et le PNUD en tant que partie intégrante du cadre gouvernemental de reprise du secteur agricole, a été semé entre fin septembre et mi-octobre, la superficie ciblée ayant considérablement augmenté, passant de 57 700 hectares l’an dernier à 68 500 hectares. L’orge de printemps et les pommes de terre, qui sont les cultures de deuxième campagne, seront mis en terre en mars-avril, et les superficies ensemencées en 2004 devraient être à peu près les mêmes qu’en 2003, représentant, respectivement, 34 000 hectares et 98 000 hectares.

Selon les estimations du PAM, 3,8 millions de Coréens du Nord, soit 17 pour cent de la population du pays, seraient privés d’une aide alimentaire internationale essentielle d’ici à la fin de l’hiver en raison d’un amenuisement des dons internationaux.

GÉORGIE* (6 février)

Selon les derniers rapports, les superficies ensemencées en céréales d’hiver (devant être récoltées plus tard en 2004), estimées à 190 000 hectares, ont augmenté de 69 000 hectares par rapport à l’année précédente, en raison essentiellement de conditions climatiques favorables. Le blé, qui est la culture d’hiver la plus importante, occupe pour l’année en cours environ 180 000 hectares. Le maïs, qui est la culture de printemps la plus importante, couvre en moyenne plus de 200 000 hectares chaque année. La Géorgie est un pays à déficit vivrier et dépend des importations pour répondre aux besoins de la consommation, même les années de bonne récolte. Si les conditions météorologiques continuent à être favorables, le total de la récolte céréalière devrait être équivalent au volume relativement bon des deux dernières années.

Le PAM vient actuellement en aide à environ 209 500 personnes, avec au total 50 493 tonnes de nourriture distribuées au titre de l’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) qui a été lancée en avril 2003 et devrait se poursuivre jusqu’à fin mars 2006.

INDE (10 février)

En Inde, les semis de blé d’hiver devant être récoltés en 2004 sont terminés. Selon les estimations, les superficies ensemencées ont augmenté de 700 000 hectares au moins par rapport aux superficies de l’an dernier (25,3 millions d’hectares), soit une nette reprise par rapport aux emblavures de l’an dernier réduites par la sécheresse. Cet accroissement touche principalement le Rajasthan et le Madhya Pradesh. La récolte rabi devrait être meilleure cette année, les taux d’humidité des sols ayant augmenté après les bonnes pluies de mousson qui ont duré de juin à septembre. Les températures fraîches et les pluies hivernales assurent des conditions de croissance favorables pour le blé.

Selon les estimations, la production de maïs de 2003 en Inde a augmenté de 1,7 million de tonnes pour s’établir à 14,7 millions de tonnes. Ce chiffre, qui marque un accroissement de 32,3 pour cent par rapport à la production de 2002 réduite par la sécheresse et de 25,3 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, s'explique par une augmentation des superficies ensemencées et des précipitations favorables.

INDONÉSIE (10 février)

L’Indonésie n’est une nouvelle fois pas parvenue à atteindre l’objectif de production de paddy fixé par le gouvernement en 2003, la production se chiffrant seulement à 51,85 millions de tonnes de paddy en raison à la fois de la réduction des superficies ensemencées et d’une longue vague de sécheresse à Java. Les besoins d’importations pour 2003/2004 s’élèvent à près de 3 millions de tonnes.

La récolte de paddy de la campagne principale de 2004 commencera en mars. La production devrait, selon les prévisions, atteindre 50,68 millions de tonnes. Afin de protéger les exploitants agricoles pendant la période des moissons en cours, le Ministère du commerce et de l’industrie vient d’imposer une interdiction temporaire qui frappe les importations de riz, avec effet à compter du 20 janvier jusqu’à fin juin 2004. La nouvelle politique vise des catégories de riz très diverses (non usiné, brun, aromatique, brisures et entier) mais exclut le paddy pour les graines de semis.

Une inondation subite et dévastatrice, provoquée par des pluies abondantes et la déforestation, a touché Bahorok dans le sous-district de Langkat début novembre ; selon les rapports, 245 personnes ont été tuées ou enterrées vivantes et 1 300 personnes ont été déplacées. Au total, l’inondation a balayé 402 maisons et causé de graves dégâts à un hotel, six bungalows, 280 kiosques et 20 maisons communes.

Des tremblements de terre puissants ont frappé la province de Papua. Le tremblement de terre le plus grave, d’un degré de 6,9 sur l’échelle de Richter, a eu lieu le 6 février et a été suivi d’ondes de choc puissantes (6,2 sur l’échelle de Richter) le jour suivant et le 7 février (5,3). Des centaines de personnes ont été tuées ou blessées durant la secousse, et de nombreux bâtiments et infrastructures de la région ont été détruits.

Jusqu’à présent, quelque 4,7 millions de poulets ont été abattus à cause de l’épidémie de grippe aviaire.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (10 février)

La production de blé de 2003 devrait, selon les estimations, atteindre le niveau record de plus de 13 millions de tonnes, dépassant de 0,5 million de tonnes la récolte exceptionnelle de l’an dernier, et de 2,8 millions de tonnes la moyenne pour les cinq dernières années, suite à un climat propice et à une augmentation importante des allocations financières accordées par le gouvernement au secteur agricole. Actuellement, les principales cultures en terre sont le blé et l’orge. La récolte de l’orge débutera en mars, tandis que celle du blé commencera vers mai/juin. Les perspectives en ce qui concerne les cultures en cours sont favorables, du fait des bonnes précipitations et des prix attrayants pour les producteurs locaux.

Selon les dernières statistiques officielles, environ 41 000 personnes ont péri suite au tremblement de terre qui a frappé Bam en décembre dernier. Une mission de la FAO menée récemment a indiqué que le tremblement de terre qui a frappé la région de Bam a gravement affecté le secteur agricole, qui emploie plus de 25 pour cent de la population totale du district, soit 230 000 habitants. Les réseaux d’irrigation traditionnels, les canaux, plusieurs puits, des entrepôts de céréales et d’autres installations ont été gravement endommagés. Près de 650 abris pour le bétail ont été détruits et selon les rapports, de nombreuses têtes de bétail auraient été perdues, ce qui risque d’affecter les approvisionnements laitiers et les moyens de subsistance de la plupart des exploitants agricoles.

Le PAM a fourni une aide alimentaire aux victimes du tremblement de terre, à savoir 100 000 personnes particulièrement vulnérables.

IRAQ* (11 février)

Malgré l’amélioration des précipitations dans la région, les perspectives pour les récoltes de céréales d’hiver de 2004 sont incertaines en Iraq. La production céréalière pourrait souffrir de graves pénuries d’engrais et autres intrants agricoles. La production céréalière totale de 2003 est estimée à 4,12 millions de tonnes (en équivalent de riz usiné), soit près de 22 pour cent de plus que l’année précédente.

Les importations céréalières planifiées pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) sont estimées à 3,44 millions de tonnes. Le système de distribution publique (PDS) fournit de la nourriture pour l'ensemble de la population, approximativement 26,3 millions d'Iraquiens. Même si la famine a été évitée, des problèmes de malnutrition chronique persistent parmi les groupes vulnérables, dont les enfants et les mères, en raison d’une nutrition manquant de diversité. Si l'on veut améliorer sensiblement le bien-être nutritionnel de la population, il faudra un flux substantiel de ressources pour le relèvement du secteur agricole et de l'économie en général. Bien que la quantité et la diversité des produits alimentaires provenant des importations et de l'agriculture intérieure soient suffisantes, l'accès à des aliments nutritifs reste problématique, plus de la moitié de la population n’ayant pas le pouvoir d’achat nécessaire pour se ravitailler régulièrement et de manière adéquate.

ISRAËL (11 février)

Les récoltes de blé et d’orge pour 2004, qui seront engrangées à partir du mois d’avril, s’annoncent bien jusqu’à présent, du fait d'une amélioration des précipitations. La production intérieure de blé en période normale ne satisfait qu’un cinquième de la demande totale du pays, le reste devant être importé commercialement. La production totale de blé et d’orge de 2003, estimée à 176 000 tonnes, a accusé une légère baisse par rapport à l’année précédente. Les importations de céréales en 2003/2004 (juillet/juin) atteindraient, selon les prévisions, environ 2,9 millions de tonnes.

JAPON (10 février)

La récolte de riz de la campagne principale, semée en mai-juin 2003, a été moissonnée en octobre-novembre; la récolte du blé semé en septembre-octobre sera rentrée en juin-juillet 2004. La production de paddy de 2003 a été estimée à 9,7 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 1993, du fait d'une réduction des superficies ensemencées et de conditions météorologiques défavorables, notamment un été inhabituellement frais.

Les besoins d’importations de céréales en 2003/2004 (juillet/juin) sont estimés à 26,4 millions de tonnes (soit 19,9 millions de tonnes de céréales secondaires, 5,9 millions de tonnes de blé et 0,7 million de tonnes de riz). Le gouvernement japonais a décidé de maintenir pour 2004 l’objectif qu’il s’était fixé en 2003 pour la production de riz, établi à 8,54 millions de tonnes.

JORDANIE (11 février)

Les semis des cultures d’hiver 2003/2004 se sont terminés en décembre dernier dans des conditions météorologiques à peu près normales. Des pluies favorables et des chutes de neige en janvier ont amélioré l’humidité des sols.

La production totale de blé et d’orge de 2003 est estimée à 120 000 tonnes, plus du double de la moyenne des cinq dernières années, mais un volume similaire à celui de 2002. La production céréalière intérieure ne satisfait généralement qu’une petite partie des besoins de la consommation, le reste étant couvert par des importations. Les importations de blé en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, atteindre 840 000 tonnes, chiffre inchangé par rapport à l’année précédente. Selon les prévisions, les importations de céréales secondaires atteindraient 900 000 tonnes, soit environ 100 000 tonnes de plus qu’en 2002/2003.

KAZAKHSTAN (6 février)

Les derniers rapports indiquent un accroissement des emblavures de céréales d’hiver pour l’année en cours, qui sont passées de 560 000 hectares en 2002/2003 à 755 000 hectares. La rigueur du climat dans certaines parties du pays aurait nui à certaines céréales d’hiver, ce qui pourrait entraîner une baisse considérable des rendements. Toutefois, une grande partie des emblavures de céréales d’hiver qui ne donneront rien est en général réensemencée au printemps. Les céréales de printemps sont les cultures les plus importantes, représentant plus de 94 pour cent de la superficie totale sous céréales. Le Kazakhstan est apparu comme un fournisseur important sur le marché de l’exportation céréalière, comblant une grande partie du déficit céréalier des pays voisins de la CEI et d’autres pays. Les exportations totales de céréales pour la campagne de commercialisation 2002/2003 sont estimées à environ 6,2 millions de tonnes, et les estimations pour la campagne de commercialisation en cours s’élèvent à environ 6,34 millions de tonnes.

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE LAO (10 février)

La production de paddy issue de la production rizicole de 2003 est estimée à 2,5 millions de tonnes, volume exceptionnel jamais encore atteint qui est dû à une expansion de la superficie rizicole et à l’utilisation de variétés à haut rendement.

Les semis de riz irrigué de la deuxième campagne de 2004 sont en cours et devraient être terminés d’ici fin février. Cette culture représente quelque 15 pour cent de la production rizicole annuelle.

LIBAN (11 février)

Les semis de blé et d’orge, qui seront récoltés à partir du mois de juin, se sont terminés dans des conditions météorologiques dans l'ensemble plus favorables. La production céréalière de 2003 est estimée à 139 000 tonnes, soit un résultat légèrement supérieur à la moyenne.

Selon les prévisions, les importations de céréales, de blé pour l’essentiel, en 2003/2004 (juillet/juin) s’élèveraient à près de 0,78 million de tonnes, à peu près comme l’an dernier.

MALAISIE (10 février)

La moisson du riz de la campagne principale, qui représente environ 60 pour cent de la production rizicole totale, est en cours et devrait s’achever en avril. Le reste de la production provient de la campagne de contre-saison de mars/avril. Selon les estimations, la production de paddy de 2003 devrait atteindre le volume record de 2,4 millions de tonnes, soit un accroissement de quelque 15 pour cent par rapport à l’an dernier et 16 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, reflétant des conditions météorologiques favorables. La Malaisie est un importateur net de céréales principales. Selon les prévisions, les besoins d’importations céréalières en 2003/2004 se chiffreraient à 4,3 millions de tonnes (soit 1,4 million de tonnes de blé, 0,6 million de tonnes de riz et 2,4 millions de tonnes de céréales secondaires).

Des pluies incessantes ont inondé des parties de Johor, principal état producteur du palmier à huile du pays en janvier 2004, obligeant à évacuer plus de 3 000 personnes et menaçant gravement la production du palmier à huile.

MONGOLIE* (10 février)

Dans la partie septentrionale de la Mongolie (Provinces de Tuv, Bulgan et Selenge), le sol est recouvert d’une épaisse couche de neige. La plupart des animaux, en particulier les chèvres et les moutons, n’étant pas en mesure de trouver des pâturages en hiver, leur survie dépend des stocks de fourrage d’hiver. La situation du bétail est bonne jusqu’à présent pour l’hiver en cours, la couverture végétale de l’été dernier ayant été relativement bonne sur la plupart du territoire, permettant aux éleveurs de préparer une plus grande quantité d’aliments pour animaux que les années précédentes.

La production céréalière totale de 2003 a augmenté de 26,5 pour cent par rapport à l’an dernier et est supérieure de 8,9 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Un accroissement des rendements a plus que compensé une réduction des emblavures, due à la mauvaise situation financière des producteurs après trois ans de sècheresse. De nombreux producteurs n’ont pas assez de fonds pour acheter des semences, du carburant et des fournitures agricoles pour la campagne 2003.

Les besoins d’importations de céréales en 2003/2004 devraient, selon les estimations, s’élever à 248 000 tonnes, représentant environ 63 pour cent de la consommation intérieure totale. Ces besoins seront pour l’essentiel satisfaits par l’aide internationale, le pays étant confronté à de graves difficultés de paiement.

MYANMAR (10 février)

La principale récolte du riz de mousson de 2003 et les semis de la culture irriguée de la saison sèche sont achevés. La production de paddy de 2003, qui a atteint 24,64 millions de tonnes, a été la plus élevée des dix dernières années, représentant une augmentation de quelque 8,2 pour cent par rapport à l’année précédente et de 19,4 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années à la suite des réformes des systèmes de distribution introduites dans le secteur du riz. Le gouvernement a décidé en avril de ne plus s’impliquer dans le commerce du riz et les réseaux de commercialisation. Selon les estimations, les productions de blé et de maïs de 2003 devraient atteindre 100 000 tonnes et 750 000 tonnes, respectivement.

Le pays, dont la production de paddy n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années, est de nouveau présent sur le marché international en tant qu’exportateur de riz.

Le 1er janvier 2004, les exportations de riz ont été interdites pendant six mois dans un effort visant à réduire les prix. L’interdiction marque le retour du gouvernement sur le marché du riz.

NÉPAL (10 février)

La récolte du riz s'est achevée en décembre 2003. La production de paddy est estimée à 4,16 millions de tonnes, soit un volume similaire à celui de l’année précédente. La production totale de céréales secondaires de 2003 est estimée à 1,8 million de tonnes, soit une baisse d’environ 3,7 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l’année précédente, mais une augmentation de 1,1 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

OUZBÉKISTAN (9 février)

Des conditions météorologiques favorables et les efforts permanents déployés par le gouvernement en vue d’accroître la production céréalière ont garanti la mise en culture de superficies identiques sous céréales d’hiver pendant l’année en cours par rapport aux grandes superficies cultivées en 2002/2003. Les pertes dues au gel sont très peu élevées et l’état des cultures est satisfaisant. Une couverture neigeuse importante dans l’ensemble de la région et des précipitations supérieures à la moyenne devraient affecter positivement les rendements et dans certaines zones permettre des doubles récoltes. Selon des estimations provisoires prudentes, la récolte céréalière totale se situerait juste en dessous de 5 millions de tonnes, soit près de 321 000 tonnes de moins que la récolte de l’année précédente qui avait été en augmentation. Les besoins d’importations de céréales, de blé de qualité alimentaire essentiellement, pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à environ 394 000 tonnes, dont près de 35 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

PAKISTAN (5 février)

Selon les estimations, les emblavures de blé d’hiver (rabi) ensemencé entre la fin du mois d’octobre et novembre 2003 devraient être supérieures à celles de l’année précédente, du fait de l’annonce en temps voulu du prix de soutien par le gouvernement, qui a encouragé les exploitants agricoles. La récolte débutera fin mars et se poursuivra jusqu’en juillet ; la plupart du blé d’hiver est irrigué. La production de blé de 2003 est provisoirement estimée à 19,3 millions de tonnes, soit une augmentation de près de 5,6 pour cent par rapport à l’année précédente.

La récolte de céréales secondaires engrangée en novembre 2003 est estimée à 2,1 millions de tonnes, soit un volume légèrement inférieur à celui de l’année précédente, tandis que le paddy a enregistré une reprise et est passé de 6,7 millions de tonnes l’an dernier à 6,9  millions de tonnes pour l’année en cours en raison d’un climat propice.

L’épidémie de grippe aviaire dans la ville portuaire de Karachi a été endiguée et environ 3,5 millions d’oiseaux auraient été détruits.

PHILIPPINES (5 février)

Les principales cultures en terre sont le riz de saison sèche (semé en octobre-décembre) et le maïs dont la récolte devrait commencer en avril et prendre fin en mai. Dans une grande partie du pays, l’état des cultures est généralement bon. Toutefois, dans l’ouest de Luzon, des Visayas et le sud-ouest de Mindanao, les cultures souffrent d’un déficit d’humidité.

Selon les estimations, la production de paddy de 2003 devrait atteindre 13,5 millions de tonnes, soit une augmentation de 500 000 tonnes par rapport à l’année précédente, du fait des efforts déployés par le gouvernement pour accroître les superficies pendant la deuxième moitié de l’année afin de compenser les pertes subies antérieurement en raison du phénomène d’El Niño, et d'une utilisation accrue de variétés hybrides et à plus haut rendement par les agriculteurs. L’objectif de production de paddy pour 2004 est fixé à 15 millions de tonnes, soit un volume supérieur de quelque 11 pour cent à celui de 2003, et il est prévu de l’atteindre grâce la distribution de semences à haut rendement.

Les glissements de terrain, causés par des pluies de mousson abondantes le mois dernier, ont provoqué la mort de 154 personnes dans le sud de Leyte, tandis que 20 autres personnes sont mortes sur l’île de Mindanao et 150 000 personnes ont été affectées de façon générale. L’infrastructure, le secteur agricole et les biens ont subi de graves dégâts. Quelque 3 000 personnes ont encore besoin d’être abritées de toute urgence et d’avoir accès à de l’eau propre après que d’importants glissements de terrain ont enterré leurs maisons le mois dernier.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (9 février)

Selon les estimations officielles, les emblavures de céréales d’hiver représenteraient environ 365 000 hectares, soit une superficie identique à la superficie ensemencée en 2003. Selon les rapports, les cultures d’hiver se portent bien et si les conditions météorologiques restent favorables, le rendement moyen pourrait être provisoirement estimé à 3 tonnes environ par hectare. Les besoins totaux d’utilisation céréalière sont estimés à environ 1,9 million de tonnes, alors que la production atteint en moyenne près de 1,6 million de tonnes. Le déficit céréalier est couvert essentiellement par des importations commerciales, qui sont estimées à 187 000 tonnes pour la campagne de commercialisation en cours (juillet/juin).

SRI LANKA (5 février)

Dans de nombreuses parties du Sri Lanka, les pluies sont insuffisantes depuis le mois de septembre et les niveaux d’eau des principaux réseaux d’irrigation ont considérablement baissé. Selon un rapport du gouvernement et une mission intérieure préliminaire menée par une équipe des Nations Unies dans le pays (FAO/PAM/PNUD), la production de paddy a été compromise par la sécheresse, en particulier à Badulla, Hambantota, Mannar, Kurunegala, Anuradhapura, Monaragala et Puttalam.

Le riz de la campagne Maha, semé en octobre-novembre, sera récolté en mars et avril 2004. Les estimations de la production de paddy de 2003 sont identiques à celles du rapport précédent, avec un niveau jamais encore atteint de 3,1 millions de tonnes (soit 1,9 million de tonnes de riz Maha et 1,2 million de tonnes de riz Yala) par suite de l’amélioration de la sécurité, du redressement du secteur agricole dans le nord et de conditions météorologiques favorables.

Les besoins d’importations de blé nécessaires pour satisfaire les besoins de la consommation intérieure en 2003/2004 sont estimés à 950 000 tonnes.

SYRIE (11 février)

Compte tenu des conditions météorologiques qui ont été favorables ces derniers temps, les perspectives en ce qui concerne le blé et l’orge qui seront récoltés à partir de mai sont meilleures. La production de blé de 2003, estimée à 4,9 millions de tonnes, devrait être supérieure à la moyenne. La production d’orge a considérablement augmenté, passant à 1,1 million de tonnes, soit 23 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années.

Selon les prévisions, les importations de céréales en 2003/2004 (juillet/juin) s’élèveraient à 815 000 tonnes, soit plus de la moitié que l’an dernier.

TADJIKISTAN* (9 février)

Les derniers rapports indiquent que les emblavures de céréales d’hiver, estimées à 306 000 hectares, représentent une superficie identique aux emblavures de 2002/2003 qui avaient enregistré une expansion considérable. Plus de 87 pour cent sont consacrés au blé et environ 12 pour cent à l’orge. L’amélioration des précipitations et une épaisse couche de neige ont fourni les conditions idéales aux doubles récoltes dans les plaines et les terres marginales sont de plus en plus mises en culture. L’état des cultures d'hiver est bon selon les rapports et une couverture neigeuse supérieure à la moyenne dans les montagnes devrait fournir suffisamment d’eau d’irrigation aux céréales d’hiver et de printemps. Si les précipitations au printemps et au début de l’été ne tombent pas trop en dessous de la moyenne, il sera réellement possible d’envisager une seconde récolte dans une grande partie des superficies irriguées. Même si une récolte record est engrangée, le Tadjikistan continuera d’avoir besoin d’importations de céréales pour couvrir les besoins intérieurs. Ceux-ci sont estimés à juste un peu plus de 1,1 million de tonnes. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 391 000 tonnes, dont 103 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

Le PAM vient en aide à près de 1,48 million de personnes, avec 142 000 tonnes de nourriture distribuées dans le cadre de l’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) qui a débuté en juillet 2003 et devrait prendre fin début juillet 2005.

THAÏLANDE (5 février)

Les principaux travaux agricoles en cours actuellement sont les semis de riz de la deuxième campagne, à récolter à partir de mai/juin. Le riz de la campagne principale semé en juin/juillet 2003, qui représente plus de 80 pour cent de la production totale, a été récolté dès octobre/novembre 2003. La production de paddy de 2003 devrait, selon les estimations, augmenter pour s’établir au niveau record de 26,8 millions de tonnes, par suite d’un climat propice.

La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz avec 8 millions de tonnes d’exportations prévues en 2003/2004.

La récolte de céréales secondaires, de maïs pour l’essentiel, s’est également achevée. La production de 2003 devrait s’établir à 4,5 millions de tonnes, dont la quasi-totalité sert à couvrir les besoins alimentaires intérieurs. La demande est faible en raison de l’épidémie de grippe aviaire qui a tué cinq personnes en Thaïlande et près de 26 millions de poulets ont été détruits jusqu’à présent. Le pays possède la quatrième industrie mondiale de la volaille, avec des exportations annuelles de 1,5 milliard de dollars E.-U. Environ 81 000 familles, employées dans 30 000 exploitations avicoles et des secteurs apparentés, sont tributaires de l’industrie de la volaille pour leurs moyens de subsistance.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (5 février)

Des pluies torrentielles vers la fin du mois de décembre 2003 ont causé de graves inondations dans plusieurs villages situés à Cailaco (Propinsi). Les premières évaluations confirment que près de 400 personnes ont été gravement touchées et 16 maisons complètement ou partiellement détruites. Fin décembre, le Bureau national de gestion des catastrophes (NDMO) est venu en aide à 26 familles en leur distribuant du riz, de l’huile pour cuisiner et des trousses familiales. Toutefois, il reste des besoins importants à satisfaire chez les personnes les plus touchées par les inondations.

TURKMÉNISTAN (9 février)

Les derniers rapports officiels indiquent que la superficie sous céréales d’hiver est identique à celle de l’année précédente qui avait enregistré une expansion considérable. Ces quelques dernières années, le gouvernement a cherché à parvenir à une autosuffisance vivrière en développant les superficies sous céréales au détriment d’autres cultures et en mettant en culture des terres marginales et des pâturages. La superficie sous céréales, en particulier celle emblavée en blé, a triplé au cours des dix dernières années, passant de 330 000 hectares en 1992 à environ 940 000 hectares en 2003. Les deux fleuves principaux, l’Amu et le Murghab, sont les principales sources d’eau d’irrigation du Turkménistan, tous les deux prenant leur source dans le massif de l'Hindou Kouch en Afghanistan et au Tadjikistan. Une épaisse couche de neige et des précipitations abondantes dans l’ensemble de la région et, en particulier, sur l’Hindou Kouch, devraient fournir l’eau d’irrigation dont le pays désertique a grandement besoin. Avec les volumes de production actuels, le pays a, dans l’ensemble, atteint son objectif déclaré d’autosuffisance vivrière.

TURQUIE (11 février)

Les premières perspectives concernant le blé et l’orge de 2004 sont meilleures grâce aux récentes pluies et chutes de neige abondantes.La production de blé de 2003, estimée à 20,5 millions de tonnes, dépasse d’environ 4 pour cent la moyenne des cinq dernières années. La production de céréales secondaires (d’orge et de maïs essentiellement) a également augmenté, dépassant de près de 200 000 tonnes la moyenne des cinq dernières années pour atteindre 11 million de tonnes. La production de paddy devrait, selon les prévisions, s’établir à 370 000 tonnes, volume légèrement supérieur à celui de l’année précédente et à la moyenne.

Les importations de blé en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, représenter 500 000 tonnes, alors qu’elles étaient estimées à 1 million de tonnes l’année précédente. Les importations de maïs devraient également diminuer.

VIET NAM (9 février)

La récolte de riz d’été-automne et de Lua Mua (ou culture du "dixième mois" moissonnée en décembre-janvier) est terminée. Selon les estimations officielles, la production de paddy de 2003 devrait s’établir à 34,7 millions de tonnes, soit une légère progression par rapport à 2002, malgré des rapports faisant état d’une longue vague de sécheresse dans les régions du nord et du centre.

En 2003/2004, le Viet Nam devrait exporter 4 millions de tonnes de riz, soit une augmentation de 2,8 pour cent par rapport à la campagne de commercialisation de l’année précédente, faisant du pays le deuxième exportateur mondial de riz après la Thaïlande. Le Viet Nam s’est fixé pour objectif l’exportation de 3,5 millions de tonnes de riz en 2004/2005.

La récolte du riz de printemps-hiver devrait débuter à la mi-février dans certaines parties du pays. Cette culture est la plus importante des trois récoltes de riz produites chaque année, contribuant pour près de 36 pour cent à la production rizicole totale. L’état des cultures est normal.

La partie septentrionale du pays est gravement touchée par la sécheresse, qui pourrait amener la destruction de 22 000 hectares de riz.

Selon les responsables provinciaux, près de 1 400 vaches, buffles et cochons auraient été infectés par le virus de la fièvre aphteuse dans le centre du Viet Nam. Selon les rapports, la maladie aurait d’abord touché la province de Quang Nam au centre, fin décembre, et les autorités locales auraient détruit 84 cochons infectés. Toutefois, les vaches et buffles infectés sont traités et certains ont été guéris.

Au 10 février, l’épidémie de grippe aviaire avait causé la mort de 14 personnes. Selon les estimations, plus de 14 millions de poulets ont été abattus ou détruits.

YÉMEN (11 février)

Les travaux de préparation des sols en vue des semis de sorgho et de mil de la campagne principale, à récolter en fin d’année, sont sur le point de commencer. La production de sorgho de 2003 devrait se situer autour de 213 000 tonnes, soit près de 26 pour cent de moins que l’année précédente et près de 44 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La production de blé a également diminué, pour s’établir à 104 000 tonnes. La production de maïs, estimée à 33 000 tonnes, a été inférieure de 19 pour cent et de 34 pour cent, respectivement, à celle de 2002 et à la moyenne. Les importations de céréales en 2004, de blé essentiellement, sont estimées à 2,5 millions de tonnes.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (5 février)

La récolte de céréales de la deuxième campagne de 2003/2004 est pratiquement terminée. Selon des sources officielles, la production de paddy de 2003 serait provisoirement estimée à environ 260 000 tonnes, soit un volume inférieur à la moyenne des cinq dernières années qui s’élève à 309 000 tonnes. La production de maïs (blanc) devrait atteindre 16 700 tonnes, soit près de 42 pour cent de plus que la production des deux années précédentes qui avait été gravement touchée par des vagues de sécheresse. Toutefois, la production de maïs continue à décliner, comme les années précédentes, le pays important la plupart de ses besoins de consommation. La récolte de haricots, qui est une denrée de base importante dans l’alimentation de la population, est aussi bien avancée et se chiffrerait, selon les estimations provisoires, à près de 12 800 tonnes, soit un volume inférieur à la moyenne des cinq dernières années, qui s’établit à 14 500 tonnes.

CUBA (9 février)

Les semis de paddy d’hiver de 2004 sont en cours, tandis que le paddy d’été a été récolté. La production totale de paddy de 2003 est provisoirement estimée à 315 000 tonnes, soit un volume proche de celui de l’année précédente. Les semis des cultures pluviales de maïs de la deuxième campagne devraient commencer en mars-avril. La récolte de la canne à sucre de 2003/2004, principale source d’exportation agricole, est en cours et des sources officielles indiquent une production de 2,6 millions de tonnes, soit une reprise par rapport au mauvais résultat de 2002/2003 (2,2 millions de tonnes).

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, se chiffrer à près de 1 million de tonnes, tandis que les importations de riz en 2004 (janvier/décembre) devraient être proches du niveau atteint l’année précédente (550 000 tonnes).

EL SALVADOR* (5 février)

La récolte de céréales secondaires, de paddy et de haricots de la deuxième campagne de 2003 est terminée. La production totale de maïs, la principale céréale, devrait atteindre 610 000 tonnes, soit un volume supérieur à la moyenne des cinq dernières années. En revanche, la production de paddy de 2003 a été estimée à seulement 28 000 tonnes, reflétant une réduction des emblavures.

La crise qui touche le secteur du café continue d’affecter des sections importantes de la population rurale et a des effets négatifs sur la situation nutritionnelle. Une aide alimentaire et non alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale, en particulier dans les départements occidentaux de Ahuachapan, de Sonsonate et de La Libertad, ciblant des groupes vulnérables, par exemple, les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitantes.

GUATEMALA* (5 février)

La récolte des céréales secondaires de la deuxième campagne de 2003 est pratiquement terminée. Les productions totales de maïs et de sorgho (première et deuxième campagnes) devraient s’établir en moyenne à près de 1 million de tonnes et 47 000 tonnes, respectivement. La production de paddy de 2003 a été proche de la moyenne (40 000 tonnes).

Les importations de maïs, jaune essentiellement, pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, légèrement augmenter par rapport à l’année précédente pour s’établir à environ 600 000 tonnes, tandis que les importations de blé devraient se maintenir au niveau de l’an dernier (540 000 tonnes). Une aide alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale aux familles rurales qui présentent des taux élevés de malnutrition chronique et aux familles affectées financièrement par la crise qui continue de frapper le secteur du café.

HAÏTI* (19 février)

La situation politique du pays continue de se dégrader. L’escalade de la violence ces dernières semaines a entraîné des pertes en vies humaines dans plusieurs régions et perturbe toutes les activités économiques et commerciales. Dans le département du Nord, les troubles intérieurs ont aggravé une situation alimentaire déjà difficile en raison des pluies abondantes et des inondations qui ont sévi à la fin du mois de décembre 2003, provoquant de graves dégâts aux logements, aux cultures, au bétail et aux réserves alimentaires. La communauté internationale est confrontée à des difficultés graves de distribution de la nourriture dans les régions touchées par les inondations, ainsi que dans les départements sujets à la sécheresse du Plateau du Nord-Ouest et du Centre, où la malnutrition est endémique. Cette situation est essentiellement due à l’accroisssement de l’insécurité et à la fermeture des routes en raison des troubles politiques. Si l’aide alimentaire ne reprend pas dans les semaines à venir, la sécurité alimentaire de quelque 270 000 personnes sera probablement menacée par une crise alimentaire de vastes proportions.

La récolte des céréales de la deuxième campagne de 2003/2004 est sur le point de s’achever, tandis que les semis de paddy de la première campagne de 2004 viennent de commencer. Les productions totales de maïs et de sorgho de 2003 devraient être moyennes (200 000 tonnes et 100 000 tonnes environ, respectivement). Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, avoisiner le niveau de l’année précédente (295 000 tonnes), tandis que les importations de riz devraient se chiffrer à 260 000 tonnes.

HONDURAS* (5 février)

La récolte de céréales et de haricots de la deuxième campagne de 2003/2004 est bien avancée. La production totale de maïs devrait, selon les prévisions, se chiffrer à près de 530 000 tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production de la petite récolte de sorgho devrait atteindre le niveau moyen de 67 000 tonnes, et la production de paddy de 2003 est estimée à 13 600 tonnes.

Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, être légèrement supérieures aux 250 000 tonnes et 240 000 tonnes, respectivement, qui ont été importées l’année précédente. Le recul des prix internationaux du café continue d’affecter plusieurs milliers de familles rurales qui travaillent dans ce secteur. Une aide alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale, ciblant les femmes et les enfants dans les municipalités où l’on note un taux de malnutrition chronique de plus de 50 pour cent.

MEXIQUE (10 février)

La récolte de maïs non irrigué de printemps/été 2003, qui représente près de 85 pour cent de la production totale, est pratiquement terminée, tandis que les semis d’hiver sont bien avancés dans les principaux états producteurs de Sinaloa, Chiapas et Veracruz. Les premières prévisions indiquent une production totale de maïs pour 2003/2004 (été et hiver) d’environ 19,3 millions de tonnes, soit un volume identique aux bons résultats de l’an dernier, reflétant des conditions météorologiques favorables. La récolte de sorgho de 2004 est toujours en cours, les semis ayant été retardés dans certaines régions du nord-est en raison de pluies insuffisantes. La production est provisoirement estimée à 5,9 millions de tonnes en moyenne. Les semis de blé de la campagne principale de 2004 (hiver) sont pratiquement achevés et les perspectives de production sont bonnes.

Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient augmenter, passant de près de 4,8 millions de tonnes à environ 6,7 millions de tonnes du fait de la croissance démographique.

NICARAGUA* (5 février)

La récolte de maïs et de haricots de la deuxième campagne (dite postrera) de 2003/2004 est terminée et la récolte de la troisième campagne "apante", essentiellement dans les départements de la côte Atlantique (Régión V, Rios San Juan et Región Autonoma del Atlántico Norte), devrait débuter en mars. Au total, la production de maïs de 2003 devrait atteindre le niveau record de près de 529 000 tonnes. La production de haricots, qui est une denrée de base importante, devrait aussi atteindre un volume record de 180 000 tonnes.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 devraient s’établir en moyenne à 120 000 tonnes. La crise qui touche le secteur du café continue d’affecter le pays, en particulier les principaux départements producteurs de Matagalpa, Jinotega et Las Segovias, et a des effets défavorables sur la sécurité alimentaire. La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire, en particulier dans le cadre des programmes d’alimentation scolaire.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (5 février)

Malgré des dégâts dus aux pluies torrentielles et aux inondations qui ont suivi dans les départements du nord-ouest et du nord-est en novembre et décembre, la production de paddy de 2003 (janvier/décembre) est provisoirement estimée à 680 000 tonnes environ, confirmant les bons résultats des cinq dernières années. La récolte plus petite de maïs et de sorgho de la deuxième campagne 2003/2004 est en cours et la production totale de céréales secondaires (première et deuxième campagnes) devrait, selon les prévisions, se chiffrer en moyenne à 52 000 tonnes

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (9 février)

Le blé de 2003 a été récolté et la production est officiellement estimée à environ 13,2 millions de tonnes, soit 7,3 pour cent de plus que l’an dernier. Cet accroissement s’explique par les pluies bénéfiques tombées au cours des derniers mois de 2003 dans les principales régions productrices de Buenos Aires, Santa Fe et Entre Rios, qui ont plus que compensé la réduction des productions à Cordoba et La Pampa, touchées par une longue vague de sécheresse pendant la période de végétation. Les semis de maïs de 2004 se sont terminés fin janvier et la superficie emblavée est provisoirement estimée à 2,8 millions d’hectares. Les semis de paddy de 2004 se sont terminés fin décembre et la superficie totale emblavée est provisoirement estimée à 169 000 hectares, soit un accroissement de 25 pour cent par rapport à l’année précédente. La production de paddy de 2003 se chiffrait à 718 000 tonnes, continuant à diminuer après le volume record de 1,6 million de tonnes atteint en 1999.

BOLIVIE (9 février)

Des pluies abondantes et persistantes en janvier ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans plusieurs régions des départements de La Paz, Cochabamba, Beni et Pando, entraînant des dégâts graves aux logements et aux infrastructures. La communauté internationale distribue des secours alimentaires d’urgence aux personnes touchées dans la ville de Trinidad et le département de Cochabamba. Toutefois, les pluies abondantes ont été bénéfiques au développement des céréales, qui avaient souffert du climat très sec en décembre 2003. L’état des cultures et des pâturages serait actuellement bon. Si le temps continue d’être favorable pendant le reste de la période de végétation, la récolte de céréales de la première campagne de 2004 (blé, maïs et riz), qui sera rentrée à partir d'avril, devrait être bonne.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, se chiffrer à 250 000 tonnes, soit un volume identique à celui de l’année précédente.

BRÉSIL (10 février)

Les inondations et les coulées de boue provoquées par les pluies continues de janvier ont touché le nord-est, le centre-ouest et le sud-est du Brésil, en particulier les états de Sao Paulo et de Mato Grosso, entraînant des pertes en vies humaines et provoquant des dégâts aux infrastructures. La récolte de blé de 2003 vient de se terminer et selon les estimations officielles, la production atteindrait un volume record de 5,6 millions de tonnes, soit une hausse de près de 90 pour cent par rapport à l’année précédente. Cet accroissement s’explique essentiellement par une augmentation de 21 pour cent de la superficie emblavée et l’effet positif de conditions météorologiques favorables sur les rendements dans les principaux états producteurs de Rio Grande do Sul et de Parana. La récolte de maïs de la première campagne de 2004 (été) est en cours dans les états du centre-sud. L’état des cultures serait généralement bon et les prévisions officielles indiquent une production de 33,8 millions de tonnes, soit 3 pour cent de moins qu’en 2003 pour la même campagne. Ce fléchissement est essentiellement imputable à la reconversion des terres au soja en raison de possibilités commerciales et de prix plus attrayants. La récolte de paddy de 2004 dans les régions du Centre et du Sud est sur le point de commencer. Une production record de paddy de 11,7 millions de tonnes est prévue, en raison de l’expansion des emblavures dans les principaux états producteurs de Rio Grande do Sul et du Mato Grosso suite à la hausse des prix intérieurs.

CHILI (10 février)

La récolte de blé de 2003/2004 est bien avancée et selon les prévisions, la production s’établirait à 1,8 million de tonnes, ce qui est proche des bons niveaux de l’an dernier. La récolte de maïs de la campagne principale de 2004 devrait commencer en mars. Compte tenu des conditions de végétation favorables, on prévoit une production record de 1,2 million de tonnes.

Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) seront probablement identiques à celles de l’année précédente, qui s’étaient chiffrées à 400 000 tonnes et 1 million de tonnes, respectivement.

COLOMBIE (9 février)

Les pluies abondantes, les inondations et les coulées de boue de décembre ont causé d’importants dégâts aux logements et aux infrastructures, en particulier dans les départements de Cordoba, d’Antioquia, de Choco et de Cundinamarca. La récolte de céréales de la deuxième campagne de 2003/2004 se poursuit dans des conditions météorologiques normales. En 2003, la production de maïs s’est établie à environ 1,2 million de tonnes, ce qui est proche des bons résultats obtenus ces trois dernières années, tandis que l’on prévoit une production moyenne de 230 000 tonnes de sorgho. La production de paddy de la campagne principale devrait, selon les prévisions, atteindre un volume record de 2,5 millions de tonnes, en raison essentiellement de l’expansion des emblavures.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, être analogues à celles de l’année précédente (1,2 million de tonnes) et les importations de maïs devraient augmenter et passer à 2,2 millions de tonnes, compte tenu d’un accroissement de la demande du secteur de l’alimentation animale. La communauté internationale apporte une aide alimentaire aux populations déplacées à l’intérieur du pays, victimes des troubles civils qui continuent de toucher le pays.

ÉQUATEUR (19 février)

La production rizicole de 2003 est estimée à environ 1,2 million de tonnes. Les semis de maïs jaune de la campagne principale de 2004 (hiver) et de paddy de la campagne principale dans les zones côtières ont été arrêtés en raison de conditions météorologiques défavorables. En particulier, le temps sec qui a perduré au mois de janvier dans les départements de Los Rios, Manabi et Guayas a entraîné un recul des emblavures de céréales. Pendant que le Ministère de l’agriculture procède à une évaluation détaillée de la situation, les pluies sont redevenues normales et les semis ont recommencé. Ces pluies bénéfiques permettraient certes de ré-ensemencer des hectares de paddy et de maïs, mais cela dépendra en grande partie des crédits disponibles. Les importations commerciales de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient avoisiner les volumes importés de l’année précédente: 400 000 tonnes et 350 000 tonnes, respectivement.

PÉROU (10 février)

Les semis de maïs jaune sont engagés, tandis que les semis de maïs blanc sont pour l’essentiel terminés. Au total, les emblavures de maïs devraient avoisiner les superficies record de 560 000 hectares des deux dernières années. Les semis de blé de 2004 sont en cours dans les hauts plateaux du sud où il est destiné directement à la consommation humaine. Si les conditions météorologiques continuent d’être normales pendant la période de végétation, la production devrait atteindre en moyenne 190 000 tonnes. Le pays dépend considérablement des importations pour satisfaire l’accroissement de la demande, en pain essentiellement. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) devraient, selon les prévisions, se chiffrer à 1,4 million de tonnes, soit une légère augmentation par rapport à l’année précédente reflétant la croissance démographique. Les semis de paddy irrigué de 2004 sont en cours. La production de paddy de 2003 a été estimée à un niveau record de 2,3 millions de tonnes compte tenu d’un accroissement des superficies ensemencées par suite du soutien accordé par le gouvernement aux crédits d’intrants. Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) devraient diminuer par rapport au niveau de l’année précédente (925 000 tonnes) compte tenu des bonnes perspectives de production intérieure.

URUGUAY (10 février)

La récolte de paddy de 2004, la principale céréale du pays, devrait débuter en mars. La production devrait atteindre un volume record de 1,15 million de tonnes, avec des excédents exportables de près de 1 million de tonnes. Cette situation reflète essentiellement une augmentation de 20 pour cent des emblavures par suite d’une hausse des cours internationaux. La récolte de blé de 2003 est terminée et des sources officielles indiquent une production de quelque 300 000 tonnes, des conditions météorologiques favorables compensant la diminution des emblavures. En revanche, selon les estimations, la superficie sous maïs de 2004 devrait être supérieure de près de 30 pour cent à celle de l’année précédente par suite de l’accroissement des prix intérieurs. La production devrait, selon les prévisions, augmenter pour s’établir à 220 000 tonnes.

VENEZUELA (10 février)

Bien que le maïs soit ensemencé tout au long de l’année, le plus gros de la récolte de maïs de 2003 (blanc essentiellement) a été rentré en décembre et une production supérieure à la moyenne de près de 1,6 million de tonnes est estimée provisoirement. Ce résultat s’explique principalement par les effets positifs des conditions météorologiques favorables sur les rendements dans la zone de production principale de Guarico. En revanche, la production de paddy de 2003 est estimée, à titre provisoire, à environ 0,6 million de tonnes, soit moins que la production moyenne qui s’élève à 0,7 million de tonnes. Ce résultat est proche de celui de l’année précédente dont la production avait aussi été affectée par une réduction des emblavures en raison du manque d’eau d’irrigation dans l’état de Guarico.

Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se chiffrer à 1,2 million de tonnes et 500 000 tonnes, respectivement.

EUROPE

UE (10 février)

Les perspectives pour les cultures de céréales d’hiver mises en terre en automne dernier sont bonnes, reflétant des conditions météorologiques généralement favorables tout au long de l’hiver. Afin de promouvoir un accroissement de la production céréalière en 2004, la Commission européenne (CE) a réduit les mises hors culture obligatoires à 5 pour cent, par rapport aux 10 pour cent de 2003. Bien que cette décision ait été prise trop tard pour avoir un impact important sur les décisions de semis des céréales d’hiver prises dans la plupart des pays, d’après les derniers renseignements, la superficie sous blé d’hiver a néanmoins augmenté, indépendamment du changement de politique. L’augmentation est la plus importante en France, où la récolte de maïs précoce l’an dernier a permis de préparer les champs à temps pour les semis de blé d’hiver et les producteurs ont souhaité reconvertir les superficies au blé d’hiver après avoir réduit les emblavures l’année précédente, en particulier en vue d’une hausse prévue des résultats de la campagne de blé en 2004. Parmi les autres grands producteurs de la Communauté où la superficie sous blé d’hiver est provisoirement estimée à la hausse, on citera l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne. Les emblavures de céréales secondaires d’hiver progresseront aussi probablement de façon générale et la superficie sous céréales de printemps devrait être accrue dans l’ensemble de la Communauté, si les conditions météorologiques le permettent. Les producteurs devraient tirer pleinement parti de la réduction des superficies mises hors culture obligatoirement, compte tenu, notamment, de l’amélioration des perspectives du marché des céréales au sein de la Communauté pour l’année à venir.

BÉLARUS (5 février)

Des conditions météorologiques favorables associées à des disponibilités suffisantes de semences, de machines et autres intrants, ainsi que des cours céréaliers relativement élevés, ont encouragé les exploitants agricoles à accroître la superficie emblavée en céréales d’hiver, à savoir 1,1 million d’hectares pour l’année en cours par rapport à 992 000 hectares en 2003. Une couverture neigeuse suffisante au cours des deux derniers mois a bien protégé les cultures d’hiver. Si les conditions météorologiques continuent d’être favorables, le Bélarus devrait maintenir le volume élevé de production des quelques dernières années. Le gouvernement a tenté d’accroître la production céréalière, non seulement pour couvrir les besoins de la consommation intérieure mais aussi les exportations. Toutefois, le pays est toujours un importateur net de céréales, de maïs et de blé de qualité alimentaire essentiellement. La récolte céréalière totale de l’an dernier a atteint 5,1 millions de tonnes et les besoins d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/2004 sont estimés à 446 000 tonnes.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (10 février)

Les derniers rapports indiquent que la superficie emblavée en céréales d’hiver, blé et orge essentiellement, serait identique à celle de l’année précédente, et l’état des cultures serait satisfaisant. Les cultures de printemps occupent la première place du calendrier des récoltes du pays, représentant plus de 80 pour cent des céréales totales. Les cultures d’hiver et de printemps sont extrêmement vulnérables aux mauvaises conditions météorologiques et il est par conséquent trop tôt pour prédire la récolte céréalière de l’année en cours. Les mauvaises conditions météorologiques de l’année précédente ont considérablement nui aux cultures d’hiver et de printemps et la récolte céréalière totale a été tout juste supérieure à 1 million de tonnes, soit une diminution de quelque 234 000 tonnes par rapport à la récolte de 2002. La production intérieure ne peut pas couvrir les besoins même si la récolte est bonne. Les besoins totaux d’importations de céréales pour 2003/2004 sont estimés à près de 510 000 tonnes, dont 100 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

BULGARIE (10 février)

Les emblavures de blé d’hiver représentent, selon les rapports officiels, environ 940 000 hectares, soit une hausse par rapport aux 900 000 hectares de l’année précédente. L’état des cultures serait excellent jusqu’à présent et si les conditions météorologiques continuent d’être normales, la production de blé de 2004 devrait augmenter considérablement par rapport au volume de l’année précédente réduit par la sécheresse.

CROATIE (10 février)

Selon les derniers rapports, l’état des cultures d’hiver est satisfaisant et la superficie sous céréales d’hiver n’a pas changé. Le gouvernement prévoit d’atteindre les niveaux de récolte de 2001/2002 qui avaient été en augmentation. Il est trop tôt pour prédire la récolte de l’année en cours mais les conditions de végétation générales semblent favorables. Après un printemps et un été inhabituellement secs, la récolte céréalière totale a reculé, passant de 3,7 millions de tonnes en 2001/2002 à 2,5 millions de tonnes en 2002/2003. Les besoins totaux d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 192 000 tonnes, alors qu’au cours des cinq dernières années, la Croatie a été un exportateur net de céréales.

ESTONIE (10 février)

Les derniers rapports indiquent que la superficie totale sous céréales ne devrait pas changer par rapport à 2002. Les emblavures de céréales d’hiver, estimées à 38 000 hectares environ, ne représentent guère que 14 pour cent du total. L’Estonie est tributaire des importations commerciales pour satisfaire les besoins de la consommation. Les besoins totaux d’importations de céréales pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à environ 243 000 tonnes. La production céréalière moyenne pour les cinq dernières années est estimée à quelque 570 000 tonnes.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (5 février)

Une humidité des sols suffisante et des conditions météorologiques favorables au début de l’hiver dans l’ensemble du pays ont été bénéfiques aux semis de céréales d’hiver. Les emblavures de céréales d’hiver ont augmenté de 13 pour cent par rapport à 2003 mais sont en-deça de plus de 11 pour cent de l’objectif prévu d’ensemencer une superficie identique à celle de 2002. Un accès insuffisant aux semences et autres intrants dans certaines parties de la Fédération de Russie serait, selon les rapports, la cause principale de la réduction des emblavures de céréales d’hiver par rapport aux prévisions. Une couche de neige suffisante dans une grande partie du pays a protégé les cultures de céréales d’hiver des conditions hivernales rigoureuses enregistrées dernièrement. Par conséquent, les pertes dues au gel, en moyenne 1,5 à 2 millions d’hectares, devraient être considérablement réduites. Selon les premières prévisions, la récolte céréalière totale se maintient à environ 78 millions de tonnes, soit pratiquement 19 pour cent de plus que la récolte de 2003 mais près de 9 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de 2002. Les mauvaises conditions météorologiques de l’an dernier ont gravement nui à la récolte céréalière et les exportations ont chuté à 5,4 millions de tonnes par rapport à un volume record de 18,3 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2002/2003.

Les opérations militaires et les troubles intérieurs en Tchétchénie continuent de désorganiser les activités sociales et économiques. Le conflit a entraîné le déplacement de plus de 300 000 personnes, dont 100 000 vivent dans la république voisine d'Ingouchie. Le PAM prévoit de distribuer 47 882 tonnes de nourriture à quelque 259 000 personnes très vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie pendant 18 mois, à partir de janvier 2004.

HONGRIE (10 février)

Selon les estimations, les emblavures de blé d’hiver en Hongrie couvriraient une superficie légèrement supérieure à celle de l’année précédente; l’humidité des sols serait jusqu’à présent satisfaisante, signalant une reprise marquée de la production pendant l’année en cours après la sécheresse de 2003 si les conditions continuent d’être normales.

LETTONIE (9 février)

Selon les derniers rapports, la superficie sous céréales d’hiver serait identique pour l’année en cours à celle de l’an dernier, estimée à environ 144 000 hectares. Le blé d’hiver et le seigle sont les céréales d’hiver les plus importantes. Les rapports indiquent que l’état des cultures d’hiver est bon suite à une ample couverture neigeuse qui les a protégées du froid hivernal. La production de céréales d’hiver devrait atteindre les bons niveaux des quelques dernières années, à condition que les conditions météorologiques continuent d’être favorables. L’an dernier, la Lettonie a récolté au total 980 000 tonnes de céréales et les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 141 000 tonnes.

L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (10 février)

Les perspectives concernant les céréales d’hiver sont dans l’ensemble satisfaisantes malgré des mises en culture tardives en raison de conditions météorologiques peu favorables et d’un temps sec persistant dans certaines parties. À la mi-décembre, les emblavures de céréales d’hiver représentaient, selon les rapports, près de 90 pour cent des 180 000 hectares ciblés, mais le reste de l’objectif devrait être atteint. La lenteur des semis a été particulièrement manifeste dans les grandes coopératives (pour la plupart des coopératives d’État), en raison de fonds insuffisants, du problème non résolu de la propriété et d’un manque de semences de qualité.

Suite à une réduction des approvisionnements intérieurs en blé après la récolte modeste des années précédentes et aux approvisionnements généralement limités dans d’autres pays d’Europe également, le gouvernement a annoncé en janvier une interdiction frappant les exportations de blé et de farine jusqu’au 30 juin 2004.

LITUANIE (9 février)

Des conditions météorologiques favorables et un meilleur accès aux intrants agricoles en sus de cours céréaliers relativement élevés ont encouragé les exploitants agricoles à ensemencer 400 000 hectares de céréales d’hiver, ce qui correspond aux emblavures de l’an dernier. Selon les rapports, les pertes dues au gel seraient légèrement supérieures à celles de l’an dernier. La récolte totale de céréales d’hiver est estimée provisoirement à environ 1,2 million de tonnes, soit un recul de quelque 140 000 tonnes par rapport à la récolte en augmentation de l’année précédente. Les cultures de printemps et d’hiver sont aussi importantes l’une que l’autre dans le calendrier des récoltes du pays et certaines des régions atteintes sont généralement réensemencées au printemps. La production céréalière suffit à couvrir les besoins intérieurs.

MOLDOVA (6 février)

Les emblavures de céréales d’hiver, de blé et d’orge essentiellement, sont estimées à 313 000 hectares, soit environ 184 000 hectares de moins que ce qui avait été prévu initialement. Malgré des conditions météorologiques favorables, les exploitants agricoles n’ont pas eu suffisamment accès aux semences, aux machines, au carburant et aux engrais, après avoir enregistré l’année précédente la pire récolte que le pays ait connu de mémoire d’homme. Les espoirs reposent sur les cultures de printemps, qui sont extrêmement vulnérables aux précipitations de printemps et d’été et aux températures. La récolte de blé de l’an dernier a été estimée à 102 000 tonnes par rapport aux 1,2 million de tonnes environ de l’année précédente, tandis que la récolte d’orge a chuté, passant de 256 000 tonnes à seulement 48 000 tonnes. Le maïs mis en terre à la fin du printemps et au début de l’été l’an dernier a donné plus de 1,5 million de tonnes, contre 1,19 million en 2002, ce dernier chiffre étant considéré comme un record.

POLOGNE (10 février)

Selon les premières indications, la production céréalière enregistrerait une reprise en 2004 après le volume de l’année précédente réduit par la sécheresse. La superficie totale sous céréales devant être récoltée en 2004 devrait progresser suite aux meilleures perspectives des cours pour la campagne à venir. Une augmentation de la superficie des emblavures de céréales d’hiver a déjà été signalée. L’état des cultures d’hiver aurait, selon les rapports, été satisfaisant jusqu’à présent et si les conditions météorologiques sont normales pendant le reste de la campagne, même un retour à des rendements moyens après les faibles résultats de l’an dernier garantira une augmentation considérable de la production.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (10 février)

Une reprise par rapport à la production réduite de l’an dernier devrait être enregistrée en 2004, reflétant des conditions météorologiques généralement favorables jusqu’à présent et le bon niveau des prix qui a encouragé les producteurs céréaliers dans l’ensemble de la région pendant la campagne en cours.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (10 février)

La production céréalière accusera probablement une reprise en 2004 après les faibles résultats de l’an dernier. Un retour à la normale des emblavures et des rendements moyens pourraient permettre d’accroître la production de quelque 1 million de tonnes par rapport à la récolte de 2003 frappée par la sécheresse et qui s’élevait à 5,7 millions de tonnes. Les conditions météorologiques sont jusqu’à présent favorables aux céréales d’hiver, qui représentent l’essentiel de la production céréalière du pays.

ROUMANIE (10 février)

La production céréalière devrait enregistrer une reprise en 2004 compte tenu de l’accroissement des superficies cultivées et des rendements. Une première prévision officielle indique que la production de blé se chiffrerait à environ 6 millions de tonnes en 2004 (2003: 2,5 millions de tonnes), reflétant un temps favorable pendant les semis, qui a permis d’ensemencer une superficie moyenne et a garanti une bonne percée et le bon développement des cultures.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO* (10 février)

Les emblavures de céréales d’hiver, de blé et d’orge essentiellement, couvrent la même superficie que l’an dernier, et l’état des cultures d’hiver serait satisfaisant. La production céréalière totale a varié entre 5 et 10 millions de tonnes au cours des six dernières années, en raison de conditions météorologiques très changeantes. Compte tenu du caractère changeant du climat, il est trop tôt pour prédire la récolte céréalière de l’année en cours. Toutefois, le gouvernement prévoit d’atteindre les bons niveaux de 2001, estimés à 8,9 millions de tonnes. La récolte de l’an dernier s’est chiffrée à environ 5,5 millions de tonnes, près de 3 millions de tonnes de moins que l’année précédente. Les besoins d’importations de céréales, de blé essentiellement, pour la campagne de commercialisation en cours sont estimés à 500 000 tonnes, dont 60 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

L’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) en cours devrait être réduite progressivement jusqu’à la fin du mois de mars 2004. Au total, 63 200 personnes déplacées à l’intérieur du pays et vulnérables auraient reçu 12 237 tonnes de nourriture dans le cadre de la phase en cours de l’IPSR, qui a débuté en juillet 2003.

UKRAINE (5 février)

La superficie sous céréales d’hiver, qui s’établit à 6,8 millions d’hectares, ne représente que 86 pour cent de la superficie ciblée et près de 1 million d’hectares de moins que la moyenne des cinq dernières années. On signale que de mauvaises conditions météorologiques pendant les semis et des pénuries de semences, de machines agricoles, de carburant et d'engrais auraient contribué à une réduction des emblavures de céréales d’hiver par rapport aux prévisions importantes. Les derniers rapports indiquent que plus de 70 pour cent des cultures sont en bon état, alors que ce chiffre est habituellement beaucoup plus bas, les pertes dues au gel se situant entre 1 et 1,5 million d’hectares. Une humidité des sols et une couverture neigeuse suffisantes devraient réduire les pertes dues au gel pendant l’année en cours. Celles-ci ont été estimées l’an dernier à 3,7 millions d’hectares, ce qui a entraîné une récolte de céréales d’hiver exceptionnellement basse de 4,2 millions de tonnes par rapport aux 22 millions de tonnes environ engrangées en 2002. Le gouvernement tente d’accroître les emblavures de céréales de printemps pour contrer la réduction des superficies sous céréales d’hiver. La récolte céréalière totale en 2003 s’est établie à 19,9 millions de tonnes, contre 36,3 millions de tonnes l’année précédente. L’Ukraine est devenu un importateur net de céréales, les importations étant estimées à 3,6 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation en cours. Les exportations pour la campagne de commercialisation 2002/2003 ont atteint le chiffre record de 10,7 millions de tonnes.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (9 février)

Agriculture and Agroalimentaire Canada ont rendu compte de leurs perspectives en ce qui concerne les semis de 2004/2005 début février. Les cultures de céréales d’hiver relativement modestes qui doivent être récoltées en 2004 ont déjà été mises en terre et les emblavures sont estimées à environ 600 000 hectares, soit près de 10 pour cent de moins que le niveau record de l’année précédente. Les superficies ensemencées ont nettement chuté dans l’Est du Canada en raison de conditions défavorables aux travaux d’automne. Les premières indications concernant le blé de printemps de la campagne principale qui doit être mis en terre plus tard dans l’année en cours font état d’un léger déclin des emblavures de blé tendre et de la production mais d’une augmentation considérable pour ce qui est du blé dur. Les emblavures de blé tendre devraient décroître d’environ 4 pour cent suite à des perspectives de prix réduits par rapport à l’année précédente, en particulier s’agissant des cours du blé tendre par rapport à certaines autres cultures. Ainsi, même si le temps était normal pendant toute la campagne et le rendement moyen, la production pourrait fléchir légèrement pour s’établir à juste 19 millions de tonnes environ. En revanche, les emblavures de blé dur devraient augmenter de près de 4 pour cent, reflétant les primes continues accordées en faveur du blé dur l’année précédente par rapport au blé tendre. En outre, si l’on considère que le rendement moyen du blé dur redeviendra normal après les maigres résultats de 2003, la production de blé dur devrait s’accroître de plus de 20 pour cent pour s’établir à 5,2 millions de tonnes environ. Selon les prévisions, la récolte totale de blé devrait atteindre provisoirement 24,3 millions de tonnes, soit 3,3 pour cent de plus qu’en 2003.

La production de céréales secondaires devrait également augmenter en 2004 d’environ 5 pour cent pour s’établir à 27,9 millions de tonnes. Bien que les emblavures d’orge, la principale céréale secondaire, devraient légèrement diminuer, les superficies destinées au fourrage devraient être inférieures à la moyenne des dernières années et par conséquent, la superficie sous céréales récoltée devrait progresser. Les rendements de l’orge devraient aussi s'accroître quelque peu pendant l’année en cours après le temps plus sec que la normale qui affecté certaines cultures l’an dernier. Toutefois, comme l’année précédente, les rendements céréaliers de 2004 dépendront en grande partie de pluies plus régulières alors que les conditions d’humidité des sous-sols restent en-deça de la normale dans certaines régions qui souffrent toujours de la sécheresse depuis 2002.

ÉTATS-UNIS (9 février)

Les emblavures de blé d’hiver à récolter en 2004 sont officiellement estimées à 17,6 millions d’hectares, soit 3 pour cent de moins que l’année précédente. Les emblavures de blé rouge dur d’hiver ont diminué de 4 pour cent et selon les rapports, une grande partie des cultures des Grandes Plaines de l’ouest et du sud aurait souffert d’un manque d’humidité au moment de la percée et du développement des cultures, avec des effets probablement négatifs sur leur résistance. En outre, du fait d’une couverture neigeuse limitée dans de nombreuses parties des Plaines, d’importantes superficies de cultures en dormance sont vulnérables aux basses températures. Les emblavures de blé blanc d’hiver ont aussi chuté du fait du manque d’humidité des sols au moment des semis. En revanche, les emblavures de blé rouge doux d’hiver dans les états producteurs (Corn Belt) enregistrent une légère hausse par rapport à l’an dernier, reflétant un encouragement accru des exploitants agricoles à mettre en terre cette culture, qui a bien donné l’an dernier par rapport à d’autres cultures. À ce stade, avec le peu de changements prévus dans les emblavures de blé de printemps, compte tenu de la réduction des superficies et de l’état relativement mauvais du blé d’hiver de la campagne principale, il est probable que la production totale de blé américain fléchira quelque peu en 2004 par rapport à l’année précédente, qui a enregistré la production la plus importante des cinq dernières années (63,6 millions de tonnes).

Les estimations définitives en ce qui concerne les céréales secondaires de 2003 s’établissent à 276 millions de tonnes, près de 13 pour cent de plus que la mauvaise récolte de l’année précédente et un chiffre supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Au total, on estime que le maïs représente près de 257 millions de tonnes. Les semis de céréales secondaires de 2004 débuteront en mars.

OCÉANIE

AUSTRALIE (10 février)

Selon les estimations officielles, la récolte de blé de 2003 qui vient de s’achever se chiffre à 23,9 millions de tonnes, soit près de 37 pour cent de plus que la récolte considérablement réduite de l’année précédente et une récolte supérieure à la moyenne des cinq années précédant la sécheresse de 2002. La récolte de céréales secondaires de 2003 avait aussi enregistré une nette reprise par rapport au volume de l’année précédente touché par la sécheresse, portant la production totale de céréales secondaires de 2003 à 12 millions de tonnes (2002: 7,6 millions de tonnes). Les premières perspectives en ce qui concerne les cultures de céréales secondaires d’été de 2004 (sorgho essentiellement) sont très favorables, reflétant de bonnes pluies dans le Queensland, la principale région productrice. Dans la Nouvelle-Galles-du-Sud, la vague de sécheresse qui a perduré jusqu’à ces derniers temps a de nouveau quelque peu limité les semis de sorgho mais les perspectives de rendement pour les cultures mises en terre sont aussi bonnes. La production de sorgho de 2004 s’établirait, selon les prévisions officielles, à 2 millions de tonnes, par rapport à 1,5 million de tonnes en 2003.


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