FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 02/04 - ZIMBABWE* (13 février)

ZIMBABWE* (13 février)

Les zones du centre et du sud-est du pays ont enregistré les précipitations cumulées les plus élevées depuis que la campagne agricole a commencé en octobre. À l’est et au nord, les cultures sont compromises par des précipitations inférieures à la normale. Compte tenu des pénuries de semences, d'engrais, de carburant, de pièces détachées et la puissance de traction insuffisante, les agriculteurs pourraient avoir utilisé du matériel végétal de qualité inférieure et réduit les superficies ensemencées. Selon l'Unité d’alerte rapide nationale, la superficie mise sous maïs cette année est estimée à 1,21 million d’hectares, soit un recul d’environ 12 pour cent par rapport à l’an dernier.

Selon les estimations, la récolte de blé engrangée en novembre-décembre 2003 s’établirait à 126 000 tonnes, ce qui représente une amélioration par rapport à la prévision préliminaire, qui était de 90 000 tonnes, mais reste bien inférieur à l’an dernier et à la moyenne des cinq dernières années. Toutefois, cela n’a guère d’incidence sur le solde vivrier total. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires effectuée en mai a estimé la production céréalière de 2003 à 1 million de tonnes, y compris les prévisions concernant le blé d’hiver et l’orge. D’après ces chiffres, la production se situerait à 46 pour cent au-dessus du niveau médiocre de l’an dernier mais resterait bien inférieure à la moyenne. Les besoins d’importations céréalières pour 2003/2004 sont estimés à 1,3 million de tonnes, dont 980 000 tonnes de maïs. L’augmentation de la production céréalière intérieure ne couvre même pas la moitié des besoins du pays pour 2003/2004. L’inflation galopante, qui est actuellement de l’ordre de 600 pour cent par an, érode encore davantage le pouvoir d’achat des bas revenus, ce qui limite sérieusement l’accès à la nourriture des plus vulnérables, estimés à 5,5 millions. À la fin janvier 2004, le pays avait reçu des contributions d’environ 277 250 tonnes de vivres (soit environ 80 pour cent du montant demandé), tandis que les besoins d’aide alimentaire en céréales pour l'année sont estimés à 610 000 tonnes. Le gouvernement puise sur les réserves de 240 000 tonnes constituées par le biais d’achats locaux en vue de procéder à des distributions progressives de maïs.