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RESUME

La Consultation d’experts sur les critères et indicateurs de gestion durable des forêts (ECCI-2004) a été organisée par le Bureau de gestion des forêts des Philippines, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, et l’Organisation internationale des bois tropicaux, et tenue à Cebu City, Philippines, du 2 au 4 mars 2004. Le Bureau de gestion des forets des Philippines a accueilli la réunion.

La Consultation d’experts a réuni 45 experts techniques et des politiques représentant 27 pays et 7 organisations internationales participant au processus en cours sur les critères et indicateurs de gestion durable des forêts. Elle visait à formuler des recommandations à soumettre aux pays, aux processus de C et I, aux FNUF et à d’autres institutions et organisations internationales participant au processus de C et I sur les questions suivantes, qui ont servi d’objectifs à la réunion : 1) constituer un réseau de communication entre les processus, pays et autres partenaires pertinents, afin de fournir un mécanisme d’échange d’informations, sur la base de réseaux existants ; 2) améliorer la compréhension commune de concepts, termes et définitions relatifs aux critères et indicateurs ; 3) identifier des approches, méthodes et protocoles communs pour la collecte, l’emmagasinage et le partage des données ; 4) renforcer les processus de critères et indicateurs et la coopération entre les processus, ainsi que le partage d’informations et de savoir-faire ; et 5) analyser le bien-fondé de la constitution d’un groupe consultatif technique international spécial pour traiter des questions techniques relatives à l’élaboration et à la mise en oeuvre de critères et indicateurs.

Trois thèmes ont été identifiés et analysés par rapport aux objectifs de la consultation, à savoir : Thème 1 – Communication et gestion de l’information pour renforcer la mise en oeuvre des critères et indicateurs de gestion durable des forêts ; Thème 2 – Termes et définitions relatifs aux processus de C et I de gestion durable des forêts, et Thème 3 – Renforcer les processus de C et I pour une meilleure mise en oeuvre. Les observations et recommandations formulées par les experts de cette consultation et destinées à la 4e session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF-4), aux pays, experts, processus, organisations et à d’autres parties intéressées permettront d’améliorer la mise en oeuvre de critères et indicateurs de gestion durable des forêts au niveau local.

En fonction des résultats des débats sur les trois thèmes, les participants ont adopté 42 observations et 48 recommandations pour promouvoir une action nationale et internationale. Elles figurent en détail à la Section IV du présent rapport.

Les participants ont demandé au Gouvernement des Philippines de présenter le rapport de la Consultation d’experts au FNUF-4 et aux autres organisations et processus intéressés aux critères et indicateurs de gestion durable des forêts.

Rapport de la Consultation d’experts FAO/OIBT sur les critères et indicateurs de gestion durable des forêts

Cebu City,
Philippines,
2-4 mars 2004

I. INTRODUCTION

La Consultation d’experts sur les critères et indicateurs de gestion durable des forêts (ECCI-2004) s’est tenue à Cebu City, Philippines, du 2 au 4 mars 2004 pour formuler des recommandations au FNUF et aux autres participants aux processus de C et I sur les questions suivantes, qui ont servi d’objectifs à la réunion:

Trois thèmes ont été identifiés et analysés pour répondre aux objectifs de la consultation, à savoir : Thème 1 – Communication et gestion de l’information pour renforcer la mise en oeuvre des C et I de gestion durable des forets ; Thème 2 – Termes et définitions relatifs aux C et I de gestion durable des forêts ; et Thème 3 – Renforcer les processus de C et I pour une meilleure mise en oeuvre. Les observations et recommandations formulées par les experts de cette Consultation et destinées au FNUF-4, aux pays, experts, processus, organisations et à d’autres se centraient sur des questions et aspects relatifs à ces thèmes.

La Consultation a été organisée conjointement par le Bureau de gestion des forêts des Philippines, la FAO et l’OIBT. Elle a été accueillie par le Gouvernement des Philippines par l’entremise du Bureau de gestion des forêts du Département de l’environnement et des ressources naturelles.

La Consultation a réuni 45 experts techniques et des politiques représentant 27 pays et sept organisations internationales participant aux processus en cours de C et I (voir l’annexe 3 pour la liste des participants).

La réunion s’est déroulée sur la base de l’une des principales recommandations de la CICI-2003 tenue à Guatemala du 3 au 7 février 2003, qui invitait la FAO et l’OIBT à organiser une consultation internationale d’experts pour contribuer aux travaux du FNUF, compte tenu des réseaux et mécanismes existants, et du besoin de renforcer la coordination entre les pays et les processus. La CICI-2003 est la réponse directe aux recommandations de la réunion d’experts FAO/OIBT/PNUE/CIFOR/IUFRO sur les critères et indicateurs de gestion durable des forêts, qui s’est tenue au siège de la FAO, Rome, du 15 au 17 novembre 2000 et a fourni son appui au programme de travail du FNUF.

Rétrospectivement, la tenue de l’ECCI-2004 à Cebu City a été déterminée par d’autres initiatives mondiales remontant à la CNUED (1992, Rio), y compris la Déclaration de principes non juridiquement contraignante mais faisant autorité pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l’exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts, et les propositions d’action GIF/FIF qui y ont fait suite et comprenaient 270 propositions sur la gestion durable des forêts (GDF). A l’heure actuelle, il existe neuf initiatives et processus internationaux de C et I à différents niveaux de mise en oeuvre. Environ 150 pays sont membres d’une ou de plusieurs d’entre elles, confirmant l’importance des C et I comme instrument et outil stratégique de gestion durable des forêts. Le Séminaire intergouvernemental sur les critères et indicateurs (SICI), tenu à Helsinki, Finlande. en 1996, a également reconnu l’utilité des C et I comme outils servant à évaluer l’état des forêts d’un pays et contribuant à la formulation de politiques et à la prise de décisions en connaissance de cause.

Le GIF, le FIF et le FNUF ont souligné l’importance d’harmoniser les concepts, termes et définitions et de simplifier l’élaboration des rapports. Le Groupe d’experts de l’ONU a recommandé l’emploi de C et I comme mécanisme de référence pour surveiller et évaluer les progrès vers la GDF. Les membres du PCF ont assumé un rôle directeur au niveau mondial pour l’harmonisation des termes et définitions à usage international.

La FAO a collaboré avec les neuf processus de C et I en cours, lesquels partagent plusieurs domaines thématiques ou indicateurs de gestion durable des forêts. La convergence de FRA 2005 avec d’autres rapports nationaux, comme ceux des pays producteurs de l’OIBT sur les C et I concernant les « Progrès vers la réalisation de l’objectif 2000 », est directement liée à des processus en cours de C et I de gestion durable des forêts et contribuerait à les rendre plus rentables. FRA 2005 sera une évaluation ample et holistique des ressources forestières et en synergie avec le cadre des processus de C et I qui est commun aux neuf processus en cours.

Il faudra aussi utiliser de façon croissante les processus de C et I dans les activités connexes d’autres conventions et protocoles internationaux comme la CDD , la CDB, la CCD et l’ODM. Les pays devraient stimuler l’intégration des C et I dans la formulation et la mise en oeuvre de leurs programmes forestiers nationaux et dans les évaluations de la base de leurs ressources forestières. Dans ses efforts de simplification de l’établissement des rapports, le PCF devrait tenir compte des résultats de l’ECCI-2004 pour promouvoir ultérieurement l’utilisation des C et I, et recommander des moyens de réduire les rapports nationaux, y compris par l’établissement d’un système commun d’information sur les forêts.

La Consultation d’experts devrait fournir des recommandations plus détaillées et concrètes au FNUF-4 en mai 2004, lesquelles devront porter spécifiquement sur les définitions, les C et I et des questions plus générales de surveillance, d’évaluation et d’établissement des rapports.

Les initiatives et actions issues de la Consultation d’experts devraient mobiliser l’intérêt et l’engagement nationaux vis-à-vis de l’élaboration et de la mise en oeuvre de C et I par les pays en développement en : 1) renforçant la contribution des C et I à la bonne gestion des forêts et au redressement des moyens d’existence, à la sécurité alimentaire et aux avantages procurés par les forêts au niveau local ; 2) réitérant l’importance nationale des C et I et leur rôle dans les processus nationaux de formulation des politiques ; 3) utilisant les C et I pour favoriser la mise en oeuvre des politiques forestières nationales et la GDF de manière rentable et systématique ; 4) confirmant les liens avec FRA et indiquant comment ils peuvent renforcer les processus de C et I et 5) proposant aux institutions chefs de file (nationales et internationales) des moyens de faciliter la constitution de réseaux, la communication et la gestion de l’information en matière de C et I.

II. OUVERTURE DE LA REUNION

M. Renato de Rueda, Sous-secrétaire du Département de l’environnement et des ressources naturelles (DENR) des Philippines a ouvert la Consultation d’experts. Il a souhaité une chaude bienvenue à tous les participants et remercié la FAO et l’OIBT pour avoir organisé la réunion avec le Bureau de gestion des forêts du DENR. Il a reconnu les divers efforts déployés par les organisations et les pays pour adhérer au principe de la gestion durable des forêts, efforts qui remontaient au Sommet de Rio en 1992 et, par la suite, pour créer des équipes de travail et des institutions visant à mettre en oeuvre le plan d’action pour la GDF. Il a souligné que l’utilisation mondiale des C et I est l’outil le plus fiable d’évaluation de la durabilité de la gestion forestière : 150 pays environ utilisent le système pour la planification et la prise de décisions. Il a aussi remarqué que la réunion arrivait à point nommé pour les Philippines. En effet, son pays vient d’achever son propre jeu de critères et indicateurs créé en fonction du cadre de l’OIBT et s’emploie à le tester à titre pilote et à organiser d’autres consultations de parties prenantes. Les résultats de la Consultation d’experts pourraient fournir une précieuse contribution aux processus de C et I qui viennent de démarrer dans le pays, a-t-il dit.

La FAO et l’OIBT, en qualité d’organisateurs conjoints de la Consultation d’experts, ont prononcé des allocutions de bienvenue. Eva Müller, au nom de l’OIBT, a réitéré que l’Organisation a joué un rôle de pionnier dans l’élaboration des C et I et a brièvement décrit certaines des initiatives et activités récentes qui avaient trait aux thèmes de la réunion. Elle a souligné le vigoureux partenariat instauré entre la FAO et l’OIBT pour promouvoir l’élaboration et la mise en oeuvre des C et I ; cet effort était reflété dans une série d’activités conjointes dont la dernière était la Conférence internationale sur les critères et indicateurs (CICI-2003) tenue au Guatemala et qui avait donné lieu à cette réunion. Peter Holmgren, au nom de la FAO, a expliqué les antécédents des événements et processus qui ont mené à l’organisation de cette Consultation d’experts. Il a mis en évidence les importantes contributions que cette réunion pouvait apporter aux entreprises futures, notamment par ses apports au FNUF-4, à FRA 2005, aux initiatives nationales sur les évaluations forestières et aux programmes forestiers nationaux. Il a examiné les possibilités existantes de mobiliser l’intérêt et l’engagement nationaux vis-à-vis de l’élaboration et de la mise en oeuvre de processus de C et I par les pays en développement. Tant Eva Müller que Peter Holmgren ont exprimé leur gratitude sincère au Département de l’environnement et des ressources naturelles pour avoir hébergé la réunion, et ont adressé des remerciements particuliers à M. Romeo Acosta, Directeur du Bureau de gestion des forêts, qui a aimablement accepté d’assumer la présidence de la Consultation.

III. METHODOLOGIE DE LA REUNION

La Consultation s’est déroulée dans un climat fortement interactif et participatif. Le programme était conçu de manière à garantir le maximum de participation de tous les intervenants et comprenait la présentation de trois documents thématiques, des sessions plénières et quatre sessions de débats des groupes de travail (voir l’annexe 1) M. Acosta a présidé toutes les discussions plénières et guidé le déroulement quotidien des activités de programme des participants.

Les trois documents thématiques présentés par des experts renommés en matière de processus C et I traitaient des objectifs de la réunion (annexe 2). Ces documents ont établi le ton de la consultation et fourni des informations générales et des recommandations sur les trois thèmes à débattre et mettre définitivement au point par les experts participants.

Deux groupes de travail parallèles ont été constitués pour examiner chacun des thèmes ; ils ont fourni des observations et recommandations servant à la couverture de la matière. Les résultats de ces débats ont été résumés par les rapporteurs de groupe respectifs et présentés par les présidents en session plénière pour commentaires, élaboration et intégration. Les présidents et rapporteurs de ces groupes de travail parallèles étaient les suivants :

Thème 1

Groupe de travail 1

Président: Parfait Mimbimi Esono, Cameroun

Rapporteur: Steve Johnson, OIBT

Groupe de travail 2

Président: Ingwald Gschwandtl, Autriche

Rapporteur: Tiina Vahanen, FAO

Thème 2

Groupe de travail 1

Président: Leonel Iglesias, Mexique

Rapporteur: Eva Müller, OIBT

Groupe de travail 2

Président: Susan Braatz, FNUF

Rapporteur: Peter Holmgren, FAO

Thème 3

Groupe de travail 1

Président: Thang Hooi Chiew, Malaisie

Rapporteur: Froylan Castaneda, FAO

Groupe de travail 2

Président: Duncan Poore, Royaume-Uni

Rapporteur: Robert Hendricks, FAO

Trois autres groupes de travail ont été formés le dernier jour pour résumer et mettre définitivement au point pour chaque thème les conclusions et recommandations des premiers groupes de travail parallèles. Les rapporteurs des groupes de travail ont résumé les résultats dans le cadre de chaque thème et les présidents respectifs les ont présentés en plénière pour commentaires finals et adoption par les participants. Les trois groupes de travail étaient guidés par les experts suivants:

Thème 1

Président: Alexandros Christodoulou, Chypre

Rapporteur: Froylan Castaneda, FAO

Thème 2

Président : Alexander Buck, IUFRO

Rapporteur: Tiina Vahanen, FAO

Thème 3

Président: Roman Michalak, CMPFE, Pologne

Rapporteur: Steve Johnson, OIBT

IV. OBSERVATIONS ET RECOMMENDATIONS PAR THEME

THEME 1: COMMUNICATION ET GESTION DE L’INFORMATION

Observations

1. Dans le cadre du présent rapport, la communication : a) comprend un flux d’information dans les deux sens, b) comporte l’interaction entre les personnes, c) est planifiée de façon stratégique et systématique, d) a une orientation à long terme, e) se base sur des informations fondées, et f) vise la prise de décisions et l’action.

2. Dans le cadre du présent rapport, la gestion de l’information : a) comprend la collecte, le traitement et la diffusion des données et b) fournit des structures/plates-formes/systèmes d’information pour permettre la communication.

3. Les C et I sont des outils servant à faciliter et améliorer la communication relative aux progrès vers la gestion durable des forêts.

4. Les C et I servent à articuler le rôle des forets dans le développement durable.

5. Il faudra mieux analyser et communiquer les raisons justifiant l’emploi des C et I.

6. Les sept domaines thématiques communs identifiés, relatifs à la GDF et fondés sur des processus de C et I régionaux/internationaux, servent à faciliter la communication internationale sur les questions forestières.

7. Les indicateurs diffèrent aux niveaux régional, national et local. Leur harmonisation pourrait dès lors s’avérer difficile. Cependant, lorsqu’elle est réalisable, l’harmonisation facilite la communication et l’établissement de rapports à tous les niveaux. Exemples en sont les séries de données mondiales fournies par FRA et d’autres processus d’évaluation.

8. Le pays est le niveau de base pour la collecte et l’utilisation de l’information relative aux C et I. Il faut identifier et renforcer les capacités nationales de communication et de gestion de l’information.

9. Les principaux besoins d’amélioration de la communication se manifestent aux niveaux national/sous-national, y compris la manière d’impliquer le secteur privé, les ONG et les populations locales et autochtones.

10. Un cadre juridiquement contraignant pourrait renforcer la mise en oeuvre des C et I ; toutefois, un large consensus sur cette approche serait nécessaire.

11. Pour la mise en oeuvre réussie des C et I sont essentiels la transparence et le partage, par exemple, des données, des évaluations, de l’interprétation et de l’utilisation des C et I.

12. La qualité et l’acceptation de la mise en oeuvre de processus de C et I reposent sur la participation active à tous les niveaux de toutes les parties prenantes.

13. L’établissement de seuils pour les indicateurs et les vérificateurs peut favoriser la communication ; toutefois, la pertinence de ces seuils devra être évaluée ultérieurement.

14. Il faudra harmoniser le partage de données provenant de différentes sources.

15. Le partage des données/informations entre institutions à tous les niveaux devrait être encouragé ; cependant, il faudra tenir compte des coûts, avantages et autres conséquences.

16. La disponibilité de données et leur conformité avec les critères et indicateurs dans les différents pays soulèvent des difficultés qui ne varient que légèrement entre elles. Il faut des approches et méthodes qui puissent être adaptées aux niveaux national et régional.

17. Les parties prenantes jouent un rôle important dans la communication des résultats des C et I. On devra appuyer leurs efforts.

18. Les groupes d’experts nationaux et internationaux s’occupant de C et I, comme les groupes consultatifs techniques et les points focaux, pourraient jouer un rôle de premier plan en renforçant la communication, la gestion de l’information et la constitution de réseaux.

19. Les initiatives parrainées par des parties prenantes locales, comme les forêts modèles, peuvent devenir des outils performants pour l’élaboration d’indicateurs locaux/sous-nationaux et pour promouvoir les échanges entre les pays.

20. Il faut communiquer clairement les liens et différences entre les outils et processus de C et I, et la certification.

21. Des rapports réguliers sur les C et I renforceront l’engagement politique et les lignes d’action en matière forestière.

22. La communication avec les décideurs, les auditoires non experts et les autres secteurs forestiers sur des questions relatives aux C et I doit suivre un modèle simple, clair, concis et crédible, et cibler des destinataires spécifiques.

23. Il faut améliorer et renforcer le professionnalisme dans la communication et la constitution de réseaux relatifs aux C et I.

24. Il existe plusieurs systèmes appropriés d’information, tels que le Système mondial d’information sur les forêts, qui pourraient favoriser les flux d’informations relatives aux C et I.

25. Un centre d’échange d’informations relatives aux C et I permettrait la communication liée, par exemple, aux travaux du PCF sur la simplification des rapports forestiers, y compris le portail du PCF.

26. Des lacunes sont observables dans la constitution de réseaux intersectoriels.

Recommandations

1. Les pays qui participeront à la quatrième session du FNUF devront, pour des motifs d’harmonisation, adopter les sept domaines thématiques communs comme « critères » de GDF, et envisager l’élaboration de justifications à l’appui.

2. Le PCF et ses membres, les processus de C et I et les pays devraient établir des mécanismes pour l’échange d‘informations en s’assurant que toutes les parties prenantes sont au courant des faits nouveaux, réduisant ainsi les ambiguïtés. Ce faisant, il faudrait recourir dans la mesure du possible aux organisations et mécanismes existants.

3. Les processus de C et I et les pays devraient utiliser plus efficacement la technologie de l’information existante, et utiliser les experts de la communication et les réseaux des communicateurs.

4. Le PCF et ses membres devraient mettre en place un cadre pour le partage des informations sur les C et I, y compris des fonctions interactives et de recherche.

5. Les experts nationaux et les processus de C et I devraient, le cas échéant, montrer aux hommes politiques et autres décideurs comment utiliser les C et I pour évaluer des programmes et de nouvelles politiques vis-à-vis d’objectifs globaux de développement.

6. Les programmes forestiers nationaux (PFN) stimulent la mise en oeuvre des C et I ; les pays devraient les utiliser pour structurer et surveiller leurs PFN .

7. Les pays devraient désigner des points focaux relatifs aux C et I, en tenant compte du fait que les points focaux existants, comme les correspondants nationaux de FRA, les points focaux des PFN, ceux de l’OIBT ou d’autres, peuvent aussi assumer ce rôle.

8. Les organisations, processus de C et I et les pays devraient définir clairement les rôles de leurs points focaux.

9. Les processus de C et I devraient connaître les points focaux de FRA et inversement.

10. Les points focaux nationaux et les autres experts devraient identifier et contacter les acteurs intéressés aux C et I, et envisager leur collaboration pour la constitution de réseaux nationaux visant à renforcer la communication et améliorer la mise en oeuvre des C et I.

11. Les pays (et les processus de C et I) devraient établir des bureaux/secrétariats pour faciliter la mise en oeuvre des C et I et la communication des résultats, et fournir aux écoles, à tous les niveaux, du matériel pédagogique sur la GDF et les C et I, ainsi que des bulletins à l’intention des intervenants locaux.

12. Les experts doivent présenter des notes d’information bien rédigées aux autorités pertinentes, y compris les responsables des politiques, pour s’assurer qu’ils sont au courant des avantages des C et I.

13. Les processus et conventions internationaux, notamment la CDB dans son programme de travail élargi sur la diversité biologique des forêts, devraient mieux utiliser les C et L. La CDB pourrait, par exemple, évaluer la possibilité de recourir aux C et I pour surveiller et mettre en oeuvre les éléments pertinents de ce programme de travail.

14. Les pays et les processus de C et I devraient faciliter la formation en matière de C et I des scientifiques (sciences naturelles, sociales et économiques).

15. Les pays et les processus de C et I devraient assurer dans les activités de C et I (réunions, par exemple) une forte représentation d’experts, y compris des sociologues et des économistes, ainsi que d’autres spécialistes.

Thème 2: Termes et définitions relatifs aux critères et indicateurs de gestion durable des forêts

Observations

1. Les pays devraient, comme concept de base, être conscients du caractère à long terme de l’utilisation des C et I pour la gestion durable des forêts et, partant, des termes relatifs .

2. L’harmonisation des termes et définitions relatifs aux C et I est nécessaire à tous les niveaux. L’accord sur les définitions peut favoriser la mise en oeuvre des C et I dans les pays.

3. Même si l’utilité de l’harmonisation des termes au niveau mondial est reconnue, les pays peuvent les adapter à leurs propres situations.

4. Certaines série de définitions sont destinées à une harmonisation universelle, telles les définitions de base de FRA.

Recommandations

1. Les pays présents au FNUF-4 devraient, pour des motifs d’harmonisation, adopter les sept domaines thématiques communs comme critères de GDF, et envisager des justifications à l’appui d’une compréhension globale de la gestion durable des forêts.

2. Les pays aux ressources limitées devraient se concentrer sur la mise en oeuvre et l’adaptation des définitions proposées par les processus et les forums internationaux.

3. Les organisations, processus et pays donateurs devraient accroître leur assistance en faveur des pays aux ressources limitées pour ce qui est de la mise en place de systèmes et procédures de collecte de données, y compris la clarification de termes, définitions et classifications, par le biais, par exemple, du projet d’évaluation rapide de FRA.

4. Il faudrait déployer davantage d’efforts pour harmoniser les termes d’intérêt commun entre les processus de C et I et FRA. Les processus devraient faire un meilleur usage de concepts, termes et définitions existants et acceptés au plan international.

5. Les initiatives comme le processus FAO/GIEC/CIFOR/IUFRO/PNUE et FRA s’occupent de l’harmonisation des définitions. Il faudrait tenir compte dans le cadre de ces initiatives, des concepts, termes et besoins d’harmonisation identifiés, par exemple, par les processus de C et I. Les efforts ultérieurs de clarification des définitions et d’harmonisation devraient porter sur des termes comme : unité de gestion forestière, dégradation des forêts, remise en état, restauration, forêt secondaire, morcellement, niveau sous-national du paysage, vérificateurs, norme de performance, seuil et données de référence.

6. Les pays devraient faire en sorte que leurs données soient adaptables à des termes et définition acceptés mondialement pour l’établissement de rapports internationaux.

7. Les processus de C et I et les pays devraient encourager les parties prenantes à participer à l’élaboration de termes et définitions dans leurs C et I, y compris des directives pour les mesures et l’établissement de rapports, et partager leur expériences avec d’autres processus et organisations internationaux.

8. Les processus de C et I sont encouragés à tenir des réunion de collaboration pour examiner des questions techniques relatives aux termes et définitions. Les initiatives devraient être prises par des processus actifs.

9. Les processus de C et I et les pays qui ont élaboré des termes et définitions devraient les rendre disponibles sur leurs sites web.

10. Les experts de C et I, qui connaissent les situations particulières des pays, devraient participer au travail d’harmonisation. De même, les expériences acquises en matière de termes et définitions au niveau local devraient être incorporées dans les processus du niveau national.

11. Les experts de C et I devraient s’assurer que les personnes qui travaillent à différents niveaux dans les pays connaissent les initiatives en cours pour harmoniser les termes et définitions et savent comment les utiliser dans leur travail.

12. La communauté des scientifiques est invitée à continuer à participer à l’identification et la définition des nouveaux termes relatifs aux C et I. Il faudrait utiliser plus efficacement les mécanismes et activités existants. La communauté des scientifiques, notamment l’IUFRO, s’intéresse depuis de nombreuses années à la terminologie forestière. Cet institut est un centre d’échange pour la terminologie forestière multilingue, y compris l’initiative SilvoVoc (disponible sur internet).

13. Les membres du PCF devraient continuer à jouer un rôle directeur au niveau mondial dans l’harmonisation des termes et définitions à usage international.

Thème 3: Renforcer les processus de C et I pour une meilleure mise en oeuvre

Observations

1. Malgré les progrès rapides accomplis dans certains processus de C et I et les nombreuses réunions internationales tenues ces dernières années à cet égard, le manque d’engagement politique vis-à-vis de la GDF et des C et I interdit encore les progrès dans certains pays. La prise de conscience de leur importance par toutes les parties prenantes est encore nécessaire pour améliorer la situation.

2. Plusieurs pays n’ont jamais adhéré à un processus de C et I. Il importe d’inclure ces pays (dont certains sont déjà actifs dans ce domaine) dans ces processus pour accroître leur portée mondiale, ainsi que celle de la GDF.

3. Les pays et processus qui ont accompli d’importants progrès dans la mise en oeuvre des C et I présentent les caractéristiques suivantes:

4. Il n’y a pas eu d’enquête approfondie sur les raisons qui expliquent la non-participation des pays à la mise en oeuvre des C et I. Celles qu’ont présentées les experts pour justifier l’absence de progrès dans cette mise en oeuvre et les facteurs initialement les plus contraignants comprennent les suivantes:

5. Une assistance internationale (technique et financière) accrue sera nécessaire pour promouvoir l’adoption et la mise en oeuvre des C et I. Une telle assistance devrait être destinée aux pays qui démontrent leur engagement à réaliser des progrès.

6. Les liens entre les processus de C et I bien établis et ceux qui sont encore à leurs débuts portent déjà des fruits (Processus de Montréal/Lepaterique ; OIBT/OAB). Une marge existe encore pour multiplier ces liens.

7. L’incorporation d’un cadre de C et I dans les tableaux destinés aux rapports de FRA 2005 fournit l’occasion de synergies et de promotion de C et I.

8. L’établissement d’un Groupe consultatif international (GCI) sur les C et I renforcerait les liens entres les processus, et contribuerait à améliorer ceux noués entre les C et I et les accords et processus internationaux, les programmes forestiers nationaux, les évaluations forestières nationales, la certification, ainsi que leur portée et la communication. Un GCI pourrait aussi fournir des services consultatifs techniques, diffuser les informations sur les C et I et aider les pays à établir leurs rapports aux niveaux national et international. La composition, le secrétariat (hébergé éventuellement par la FAO et/ou l’OIBT), le mandat, les priorités et les modes d’opération d’un tel groupe seraient établis par le biais d’une consultation internationale.

9. Un réseau de communication entre le GCI, les processus et les points focaux/experts nationaux permettrait l’échange d’information sur l’élaboration, la mise en oeuvre et l’importance des C et I, promouvant par là même leur réalisation.

10. Malgré les recommandations formulées par la CICI 2003 pour que les pays commencent à mettre en oeuvre les C et I et communiquent les progrès réalisés dans l’utilisation d’indicateurs dont les données sont actuellement disponibles, trois processus seulement ont commencé à envoyer des rapports (CMPFE, Processus de Montréal et OIBT).

11. Le travail de l’Equipe de travail du PCF sur la simplification des rapports forestiers a progressé sensiblement depuis que le rapport de la CICI 2003 l’a désignée comme un facteur contribuant à accroître la prise de conscience des C et I. Le cadre d’information proposé par l’Equipe de travail du PCF (fondé sur les domaines thématiques communs approuvés par la CICI 2003) serait un outil précieux de coordination et de synthèse des rapports pour les processus de C et I, ainsi que d’autres.

12. De nombreux pays ont du mal à collecter des données sur plusieurs indicateurs (notamment les indicateurs écologiques, de la biodiversité et socioéconomiques). Plus de recherche est nécessaire pour identifier des indicateurs appropriés dans ces catégories et des méthodes de saisie de données fiables servant à les évaluer.

Recommandations

1. Les organisations internationales, les processus de C et I, les pays et les experts devraient continuer à promouvoir l’engagement à l’égard des C et I.

2. Les organisations internationales, les processus de C et I, les pays devraient promouvoir l’éducation et la prise de conscience en matière de C et I et de GDF parmi les décideurs de haut niveau, les dirigeants politiques et le grand public.

3. Les organisations internationales, les bailleurs de fonds bilatéraux, les processus de C et I et les pays devraient promouvoir la participation des parties prenantes à tous les aspects des processus de C et I, notamment au niveau national, et dans certains cas au niveau international.

4. La FAO, l’OIBT et les autres organisations internationales et nationales devraient faire tous les efforts possibles pour encourager les pays qui n’adhèrent actuellement à aucun processus de C et I de se joindre à un, tout en reconnaissant que certains de ces pays élaborent et mettent déjà en oeuvre des C et I.

5. Les pays qui sont membres de processus de C et I devraient donner leur soutien aux pays de la même région dont les progrès sont lents ou qui n’adhèrent à aucun processus de C et I, avec l’aide d’organisations internationales, le cas échéant. Ce soutien peut comprendre la démonstration des grands avantages qui découlent de l’établissement de rapports sur la GDF à l’aide de C et I.

6. Les pays engagés qui ont besoin d’assistance devraient chercher à établir des échanges bilatéraux avec d’autres pays dont la situation économique est similaire à la leur, mais qui ont accompli davantage de progrès dans la mise en oeuvre des C et I.

7. Les accords/programmes de coopération internationaux ou bilatéraux s’occupant des forêts, comme l’AFLEG, devraient être invités à incorporer, le cas échéant, des C et I forestiers dans leurs travaux.

8. Les pays devraient formuler des stratégies pour obtenir une aide bilatérale (échanges de personnel, programmes de volontaires, etc.) pour la mise en oeuvre de C et I. Ces stratégies devraient viser à acheminer les ressources en C et I vers un nombre croissant de pays intéressés et/ou améliorer la performance de pays déjà participants. Les ressources devraient être affectées aux pays qui ont démontré leur engagement, en améliorant leur cadre institutionnel, à utiliser des C et I.

9. Les processus de C et I dont les progrès sont plus lents devraient se joindre à d’autres plus réussis et tirer des enseignements de leurs activités, à savoir le Processus de Montréal, le Processus Lepaterique d’Amérique latine et la collaboration OIBT/OAB. Les rapports entre le Processus de Montréal, la CMPFE, l’OIBT et les processus aux progrès plus lents devraient être renforcés.

10. Les organisations internationales, les processus de C et I et les pays devraient promouvoir des liens entre les processus de C et I et i) les programmes forestiers nationaux, ii) les évaluations forestières mondiales et nationales et iii) la certification (y compris le soutien aux initiatives des pays).

11. La FAO, l’OIBT et les autres organisations internationales et nationales et les bailleurs de fonds bilatéraux devraient appuyer l’établissement d’un Groupe consultatif technique international (GCI) pour traiter de questions d’intérêt commun relatives aux processus de C et I, y compris celles d’ordre technique et stratégique.

12. La FAO, l’OIBT et les autres organisations et processus internationaux et nationaux devraient promouvoir la coopération entre les processus par tous les moyens possibles, y compris l’organisation de réunions périodiques d’un réseau de C et I auquel participeraient, entre autres, le GCI, les points focaux/experts de C et I dans chaque pays, les bureaux/secrétariats de liaison du processus et un point de contact du PCF.

13. La FAO, l’OIBT et les autres organisations internationales et nationales et les bailleurs de fonds bilatéraux devrait appuyer l’établissement de bureaux de liaison auprès des processus de C et I qui demandent une assistance. Les propositions de création de bureaux de liaison devraient être réalisées par l’entremise de projets ou en utilisant, dans la mesure du possible. les services existants (OIBT/OAB, par exemple). Les bureaux de liaison des processus de C et I devraient, entre autres, encourager la participation des pays qui n’adhèrent pas encore à un processus de C et I dans leur région.

14. La FAO, l’OIBT et les autres organisations internationales et nationales et les experts nationaux devraient encourager la création de capacités entre les processus et les pays qui mettent en oeuvre des C et I comme suit:

15. promouvoir la formation et la sensibilisation aux C et I et à la GDF des parties prenantes à tous les niveaux;

16. assurer qu’il existe une liaison ou un lien entre les coordonnateurs/points focaux nationaux des C et I et les correspondants nationaux de l’Evaluation des ressources forestières mondiales ;

17. mettre à disposition des exemples d’utilisation des C et I (notamment des exemples d’applications domestiques) sur les sites web ou dans d’autres médias, en tenant compte (par exemple) des processus qui ont réussi à inciter les décideurs à établir des rapports nationaux sur la GDF.

18. Les experts nationaux participant aux réunions internationales devraient se faire promoteurs de C et I dans leurs pays et processus, y compris en diffusant les avantages de la GDF et des C et I.

19. Les pays dont les capacités sont limitées devraient commencer à mettre en oeuvre des C et I avec un jeu d’indicateurs facilement mesurables et compréhensibles dans le but de se tourner progressivement vers d’autres indicateurs de gestion durable des forêts.

20. La FAO, l’OIBT et les autres organisations et institutions internationales et nationales devraient utiliser les C et I dans leurs propres inventaires, évaluations et travaux de planification relatifs à la GDF en s’inspirant des tableaux mondiaux proposés pour FRA 2005.

21. Les membres du PCF devraient être encouragés à poursuivre leurs travaux sur la simplification des rapports forestiers, y compris par la mise au point d’un cadre d’information commun sur les forêts qui guiderait les pays dans la préparation de leurs rapports destinés aux différents organisations et instruments internationaux, et faciliterait les analyses et synthèses sur les tendances mondiales et régionales.

22. Les pays devraient créer des synergies entre les départements des forêts et les départements traitant d’autres questions relatives à l’utilisation des terres (désertification, ressources hydriques, par exemple)..

23. La FAO, l’OIBT et les autres organisations internationales et nationales, y compris les universités et les centres de recherche devraient entreprendre des recherches sur les indicateurs pour lesquels les données appropriées sont limitées ou indisponibles.


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