FC 107/16

Comité financier

Cent septième session

Rome, mai 2004

Plan d’action pour le recrutement de ressortissants des pays sous-représentés

Table des matières



I. Historique

1. À sa quatre-vingt-dix-septième session, en septembre 2000, le Comité financier a examiné un rapport sur la gestion des ressources humaines qui décrivait les grandes questions et stratégies en matière de ressources humaines à prendre en considération dans le cadre du Plan à moyen terme de l'Organisation. La question du renforcement du recrutement pour remédier à la sous-représentation de certains États Membres fait partie intégrante de ce document stratégique et sera de nouveau traitée dans un rapport intérimaire dont le Comité financier sera saisi en septembre 2004. Si, à la demande du Conseil, la sous-représentation est traitée séparément pendant cette session, elle sera à l'avenir intégrée dans le rapport intérimaire sur la gestion des ressources humaines.

2. À sa cent vingt-cinquième session (26-28 novembre 2003), le Conseil a examiné les recommandations formulées par le Comité financier à sa cent quatrième session concernant la formule utilisée par la FAO pour assurer une représentation géographique équitable des États Membres parmi ses effectifs. Après avoir procédé à un examen préliminaire des options proposées par le Comité financier, le Conseil a créé un groupe de travail chargé d'analyser certaines questions spécifiques liées à la révision de la formule et de faire rapport directement à la Conférence à sa trente-deuxième session. Le Conseil avait également noté à cette époque que des mesures concrètes supplémentaires seraient nécessaires pour remédier à la sous-représentation de certains États Membres, quelle que soit la méthodologie adoptée, et avait demandé au Secrétariat de faire rapport au Comité financier sur cette question à sa prochaine session. Le présent document répond à cette demande.

II. Représentation actuelle des États Membres

3. À la suite de l’adoption par la Conférence, en décembre 2003, de la nouvelle formule visant à assurer une la représentation équitable des États Membres, la situation a évolué comme suit:

4. À l'heure actuelle, 20 pays sont sous-représentés et 33 pays ne sont pas représentés du tout. Parmi les pays sous-représentés, 12 étaient déjà sous-représentés avec l'ancienne formule et sept autres sont désormais sous-représentés du fait de l'introduction de la nouvelle formule.

5. La nouvelle méthodologie a eu pour principal effet d’élargir le recrutement du fait du plus large éventail de pays désormais équitablement représentés (leur nombre est passé de 60 à 125). Les pays non représentés ou sous-représentés (soit un total de 52) continueront à faire l’objet d’une attention particulière pour un recrutement ciblé.

6. Une analyse de la situation des pays sensiblement sous-représentés et du recrutement dans ces pays montre que la FAO ne reçoit pas suffisamment de candidatures de personnes qualifiées provenant de ces pays. L’analyse indique, en outre, que la FAO sélectionne relativement plus de candidats de pays sous-représentés qu’elle ne reçoit de candidatures de ces pays. Autrement dit, la FAO ne reçoit pas suffisamment de candidatures valables des pays où elle souhaite recruter. Il semble, par conséquent, que la FAO doive cesser de compter presque uniquement sur la publication des avis de vacance de poste sur son site web et par les canaux habituels de distribution.

7. Les causes de la sous-représentation et des difficultés qu'éprouve l'Organisation à recruter dans certains États Membres sont diverses et complexes. Elles incluent le fait que la FAO n'est pas suffisamment connue sur de nombreux marchés clés, l'absence de compétitivité des rémunérations offertes par le système commun des Nations Unies (compte tenu, notamment, du niveau élevé de qualifications et d'expérience exigé), certaines conditions essentielles, comme les compétences linguistiques et l'expérience internationale, et les difficultés liées au lieu d'affectation, à savoir Rome, qui n’attire guère les candidats avec famille, notamment si le conjoint travaille.

III. Plan d’action – recrutement actif

8. Le redressement d’une telle situation de sous-représentation nécessite des stratégies tant volontaristes qu’à plus long terme. Une approche passive ne permettra jamais d’attirer le nombre requis de candidats qualifiés provenant de pays qui ne soient pas déjà surreprésentés.

Améliorer le profil de la FAO en tant qu'employeur

Faire connaître la FAO à l’échelle mondiale

9. La FAO met de plus en plus l'accent sur une meilleure utilisation de l'Internet à des fins de publicité et de recherche. Des contacts sont ainsi établis avec certains réseaux de recrutement dans les pays cibles. Il s'agit d'associations professionnelles ou étudiantes, d'organisations non gouvernementales, d'instituts de recherche, etc. On s'efforce également de resserrer les liens avec des sources de recrutement dans les pays cibles afin d’assurer la diffusion des avis de vacance de poste et d’autres informations sur la FAO. C’est dans ce contexte qu’a été établie une liste générale de diffusion liée aux domaines d'activité de la FAO.

10. Du matériel publicitaire, sous forme de brochures ou de guides décrivant la FAO, son rôle et son mandat, ainsi que les emplois offerts, est désormais plus largement distribué à tous les Bureaux régionaux et Bureaux de liaison de la FAO. Ce matériel est régulièrement mis à jour afin d'y inclure, le cas échéant, des informations intéressant un public particulier. Il est utilisé à l'occasion des missions de recrutement.

Recrutement ciblé

Missions de recrutement

11. La FAO a déjà organisé des missions de recrutement dans certains États Membres non représentés ou largement sous-représentés (Corée du Sud, Indonésie, Japon et Thaïlande). Elle a ainsi rehaussé le profil de l'Organisation sur le marché local du recrutement, obtenu des renseignements sur ce marché et établi des contacts avec des sources de recrutement. Ces missions sont destinées à porter des fruits à long terme, plutôt qu’à recruter pour pourvoir des postes vacants au moment de la mission.

12. À la suite de la mission de recrutement effectuée au Japon en 2003, les candidatures et le recrutement de ressortissants japonais ont augmenté. L’Organisation continuera à évaluer la rentabilité de ces missions et à en organiser d’autres, le cas échéant.

Participation à des salons de l’emploi dans des universités de pays cibles

13. Si la FAO a déjà participé à des salons de l’emploi aux États-Unis, cette activité ne relevait pas encore de la stratégie de redressement de la non-représentation ou de la sous-représentation grave de certains États Membres. Désormais, la participation à des salons de l'emploi fait partie de la stratégie de recrutement et la Division de la gestion des ressources humaines (AFH) a participé, par exemple, à un salon de l’emploi en Suisse. La FAO cherchera à rehausser son image lors de ces salons en s’adressant aux jeunes professionnels de pays sous-représentés, ainsi qu’aux universités accueillant des étudiants étrangers. L’accent sera mis sur les salons de l'emploi tenus dans des universités spécialisées dans les domaines d'activité de la FAO et accueillant de nombreux étudiants étrangers.

Identifier de jeunes candidats

14. Comme indiqué précédemment, remédier à la sous-représentation exige une stratégie à long terme. Il est nécessaire en effet de recruter davantage de jeunes cadres provenant de pays largement sous-représentés. Cela permettra en même temps de remédier au vieillissement du cadre organique de la FAO. Tout en constituant activement des réseaux (universités) et des listages Internet pour recruter des cadres administratifs et techniques de ces pays, la FAO dresse des listes de jeunes cadres qualifiés de pays largement sous-représentés en diffusant des descriptions de poste génériques pendant ses missions de recrutement. À cet égard, les cadres associés qui ont acquis l’expérience nécessaire auprès de la FAO feront partie du pool de recrutement de jeunes cadres des pays cibles.

Renforcement des contacts entre les divisions et les sources potentielles de recrutement dans les pays cibles

15. Les départements sont encouragés à établir des contacts avec des réseaux dans les pays cibles (associations professionnelles, universités, organisations non gouvernementales, etc.) et à profiter des déplacements de leur personnel à l’occasion d’autres activités de programme pour organiser sur le terrain des exposés sur le travail de la FAO et des interviews de candidats potentiels.

IV. Rôle des États Membres

16. Alors même que la FAO poursuivra ses efforts pour remédier à la non-représentation ou à la large sous-représentation de certains États Membres, il faut bien reconnaître que le succès de tels efforts suppose une action concertée de la part de l’Organisation et des États Membres eux-mêmes. Ceux-ci doivent reconnaître que la sous-représentation est une responsabilité partagée et que des mesures pourraient être prises à leur niveau pour améliorer la situation à long terme.

17. Les gouvernements pourraient jouer un rôle important s’ils faisaient en sorte que leurs ressortissants soient en mesure de postuler à des emplois FAO offerts au niveau international. À cet égard, les gouvernements pourraient, par exemple, encourager l’apprentissage des langues étrangères à l’université; faciliter la formation à l’étranger; développer les programmes d’échanges scientifiques et technologiques; contribuer au financement des postes de cadres associés; et faire eux-mêmes de la publicité pour le travail de la FAO et les possibilités d'emploi dans l'Organisation. La solution du problème réside, en fin de compte, dans la constitution d’un large pool de candidats techniquement qualifiés possédant l'expérience internationale et les compétences linguistiques appropriées.

V. Conclusion

18. Les résultats des initiatives prises dans chacun des domaines mentionnés dans ce plan d’action seront inclus dans les futurs rapports intérimaires sur les questions relatives à la gestion des ressources humaines soumis au Comité financier.