A partir de 1972 la baisse de niveau du lac, amorcée depuis 1965, s'accélère brutalment du fait des crues fortement déficitaires de 1971, 1972 et 19731.
Les programmes de l'ORSTOM sont alors modifiés de telle façon que l'effort principal de recherche puisse porter sur l'observation et la compréhension des phénomènes provoqués par la sécheresse. Un important programme d'étude et de surveillance des peuplements ichtyologiques est mis en place, qui comprend les aspects suivants:
Approfondissement des recherches portant sur les moyens d'échantillonnage
Recherche de moyens non sélectifs pour l'échantillonnage quantitatif expérimental.
Généralisation de la surveillance des peuplements aux différents milieux du bassin conventionnel
La plaine d'inondation du nord Cameroun (milieu de grande importance pour le lac) a été étudiée selon deux axes complémentaires:
Détermination des meilleures méthodes d'échantillonnage qualitatif et quantitatif de la plaine d'inondation elle même
Recherche de méthodes d'exploitation des données numériques à la fois plus fines et plus rapides que les méthodes classiques
Deux axes complémentaires d'étude:
Recherche de méthodes statistiques les mieux adaptées à décrire des ensembles complexes de données
Un renforcement de l'équipe d'ichtyologistes de l'ORSTOM a permis, malgré l'importance du programme peuplement, de maintenir entre 1972 et 1977, les deux autres thèmes de recherche que constituent les études biologiques et les études des pêcheries locales. Ce dernier thème a été traité en collaboration avec les experts de la FAO.