Annexe 4
LE CENTRE PISCICOLE NATIONAL DE LA LANDJIA

(NDJIKARA - Codirecteur du projet CAF/76/007)

1. PRESENTATION

Durant l'année 1978, le nombre et la superficie d'étangs exploitables réservés à la production sont respectivement réduits à 11 et 5,54 ha, du fait que B7 n'a jamais pu être réfectionné à cause de ses fuites perpétuelles et véritablement irrépérables et que B9 et B10 servent souvent aux stockages et au grossissement des alevins. Par ailleurs, il convient de préciser que d'une part, toute la série de 5 barrages (les Mbatama) n'a pas été empoissonnée durant l'année, du fait de l'insuffisance d'alevins disponibles et, d'autre part, le flux saisonnier de l'Oubangui rend saisonnière l'exploitation la plus rationnelle de cette série (la chaine Mbatama communique avec l'Oubangui).

La station a été créée en 1952 et vingt-sept ans d'existence, sans véritable réfection, suffisent pour expliquer la dégration immodérée des digues. Il est à noter, sans vouloir exagérer, que le colmatage (par la main de l'homme) des fuites d'eau à travers les digues, s'est fait presque tous les jours ouvrables de l'année; le Chef de chantier signale qu'en moyenne il fait colmater 1,144 fuite par jour, soit 143 fuites en 125 jours. Il s'agit là, en grande partie de fruites de grands diamètres dépassant même ceux des systèmes de vidange. Parfois elles sont causées par les termites qui sont répandues sur le périmètre de la station. Ceci constitue un facteur négatif pour la production du fait que ces fuites, pour la plupart du temps (en principe toutes), ont lieu de nuit où les interventions sont, avouons-le, inefficaces, d'où pertes énormes et incontrôlées des populations des étangs:

Rappelons une fois de plus que le nombre de prédateurs - oiseaux piscivores surtout - va croissant mais le Centre ne dispose pas encore d'un moyen de lutte efficace et suffisant.

Ajoutons que le vol de poisson s'est accentué ces derniers temps, ce qui a entraîné l'augmentation du nombre des gardiens. (On souhaite que la prochaine électrification du Centre limitera - pense-t-on - ces vols.)

2. PRODUCTIONS

2.1 Production de poissons au cours des quatre dernières années

Le Tableau II compare les résultats des productions obtenues pendant les quatre dernières années et présente par ailleurs l'analyse de la situation de commercialisation des poissons marchands (et non des alevins) desdites années.

C'est ainsi qu'en quatre ans le Centre a produit au total, pour 92 vidanges, 65 270,5 kg de poissons dont environ 35 064,9 kg, soit 53,70 pour cent ont été théoriquement commercialisés pour une valeur estimée à 7 337 273 CFA.F.

En réalité les recettes effectivement recouvrées de cette commercialisation s'élèvent à 5 333 210 CFA.F dont 16,14 pour cent (soit 760 790 CFA.F), représentent la part de l'année 1978. Les pertes totales (dettes non recouvrées plus pertes proprement dites), encaissées donc au cours des marchés de ces années se chiffrent alors à 2 004 063 CFA.F., soit une perte de 27,31 pour cent sur les recettes théoriques.

Tableau I

RESULTATS DE PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE POISSON AU CENTRE PISCICOLE NATIONAL PENDANT 1975, 1976, 1977, 1978

¹ Il est assez difficile de constituer les dettes impayées de 1975, 1976, 1977.

Depuis 1976, la diminution des productions va croissant, par rapport à la production de 1975: -4 625 kg en 1976, -11 952 kg en 1977 et -14 940,9 kg en 1978, soit une moyenne de 10 505 83 kg par année par rapport à la production de 1975 (voir Tableau II).

Tableau II

Variation de production: (en kg) Années 1975, 1976, 1977, 1978

N.B. Lire: Variation de la production de l'année B par rapport à celle de l'année A.

Exemple: La variation de la production de 1976 par rapport à celle de 1977 est -4 625 kg

Pourcentage de diminution de production

2.1.1 Production de poissons en 1978

Au cours de 1978 il y a eu 15 vidanges proprement dites qui ont donné une production globale de 9 261,5 kg - c'est le poids des poissons sortis et pesés aux bords des étangs. Cette production se réparti comme l'indique le Tableau III.

TABLEAU III
Production de Poissons au Centre
Projet CAF/76/007
1978

La production commercialisée s'élève à 3 390,90 kg, soit 36,61 pour cent du poids total sorti. A raison de 300 CFA.F. le kilogramme de poisson marchand, la valeur théorique de ces 3 390,90 kg serait de 3 390,90 × 300 CFA.F. = 1 017 270 CFA.F.

Seulement 84,61 pour cent (ou 860 790 CFA.F) de cette valeur théorique ont été obtenus. La différence entre la valeur théorique et la valeur réelle (ou les recettes recouvrées), est donc de 156 480, soit 15,38 pour cent du poids commercialisé. Cette différence est la perte constituée des dettes non recouvrées et des pertes proprement dites. En poids de poisson, elle équivaut à 521,6 kg. Elle est plus faible que celles des trois années précédentes qui sont respectivement: 322 088 CFA.F., 1 116 655 CFA.F. et 408 840 CFA.F. (voir Tableau I). Les recettes non recouvrées (dettes) s'élèvent à 84 650 CFA.F. (ou 282,16 kg), soit 54,09 pour cent des pertes totales au 8,32 pour cent de production commercialisée, alors que les pertes proprement dites dues aux fausses lectures, aux diminutions éventuelles de poids de poissons ayant perdu de l'eau, aux faux marchandages etc. reviennent à 71 830 CFA.F. (ou 239,43 kg), soit 45,90 pour cent des pertes totales ou 7,06 pour cent de la production commercialisée.

Le pourcentage de ces pertes totales est inférieur de: 18,92 pour cent à celui de l'année 1977: 25,74 pour cent à celui de l'année 1976. Par ailleurs, il est supérieur de 2,04 pour cent à celui de 1975.

La production moyenne par vidange en 1978 est de 617,43 kg. Elle est également supérieure à celle de 1977 qui était de 612,5 kg (différence de 4,93 kg), et largement inférieure à celle de l'année 1975 (différence de 246,92 kg), voir Tableau IV.

2.1.2 Production de porcs

Non seulement notre élevage associé porcs-poissons a eu un effet positif sur la production de poissons, mais aussi il a eu un grand apport financier sur les recettes du Centre (voir Tableau VI).

Sur 2 398 260 CFA.F. obtenus pendant l'année, l'apport de l'élevage des porcs représente 55,85 pour cent, soit 1 339 645 CFA.F., alors que la part des poissons (alevins et marchands), ne représente que 44,14 pour cent, soit 1 058 615 CFA.F.

Tableau IV

PRODUCTION DU CENTRE DEPUIS 1975

N.B. Il s'agit des recettes recouvrées.

La perte de 10 432 CFA.F. par vidange en 1978, comprend aussi les dettes impayées qui sont de 5 643,33 CFA.F. En faisant la différence, nous obtenons la perte réelle par vidange qui s'élève à 4 788,67 CFA.F., soit l'équivalant de 15,96 kg.

C'est dire que sur 617,43 kg (production moyenne par vidange en 1978), la perte est de 15,96 kg, soit 2,58 pour cent. Cette perte paraît faible, vu l'incommodité du système de vente et le manque de précision des appareils de mesure dont dispose le Centre (imprécision: 5 pour cent).

EXPLOITATION DE LA LANDJIA

RECETTES
1978