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2. DONNEES NOUVELLES DISPONIBLES

2.1 Libéria

La pêche artisanale est effectuée principalement par des pêcheurs d'origine Fanti (Ghana), Popoh (Bénin) et Kru (Libéria), utilisant des pirogues monoxyles ou en planche. On a recensé 853 pirogues en 1976–77, dont 85 seulement étaient enregistrées. Aucun système de collecte n'existait avant 1977. Pour 1978, les captures des secteurs Cape Mount, Grand Bassa, Sinoe, Montserrado et Maryland ont été de 2 140 t environ, dont plus de 70 pour cent d'espèces pélagiques.

La pêche industrielle est effectuée par une seule compagnie (Mesurado Fishing Complex) regroupant les activités de la Mesurado Fishing Company et de la Continental Sea Foods. La flottille est homogène et constituée de 25 bateaux environ de 20,5 à 27 m. Les débarquements en tonnes ont été les suivants:

Année19711972197319741975197619771978
Poissons 14721 3001 2001 8502 5001 9842 1932 984
Crevettes 2(630)(800)1 3001 4291 3501 4541 1661 689

1 Cette série de données, collectée directement à la source, paraît plus plausible quecelle qui avait été proposée précédemment (FAO, 1979). Il est cependant possible queces chiffres ne représentent pas toutes les captures et les prises sont peut-être sous-estimées de 20 pour cent environ.

2 Les données 1971–74 proviennent de Garcia et Lhomme (1977).

Une ventilation par espèce des captures réalisées de 1971 à 1978 est donnée en Annexe 3.

2.2 Sierra Leone

Le rapport présenté par M. Brainerd et joint en Annexe 4 témoigne de l'effort important entrepris par ce pays pour l'amélioration des données statistiques.

L'exploitation artisanale met en oeuvre 3 types de pirogues. Le type Kru de 6 m est manoeuvré par un seul pêcheur utilisant 4 lignes à main à la fois et exploitant les stocks trés côtiers et d'estuaire (faune suprathermoclinale de fonds meubles de Longhurst). Le type standard mesure 8 m de long et est motorisé (8–15 ch). Il porte 3 à 5 hommes et il est utilisé pour la pêche au filet maillant (150 à 200 m × 10 à 12 m, mailles de 40 à 60 mm étirées). Le type “snapper” (ou palangrier) mesure de 10 à 12 m, est propulsé par un moteur de 15–40 ch et porte en moyenne 10 hommes d'équipage. La pêche est effectuée à l'aide de palangres posées sur le fond. Les marées durent de 7 à 15 jours en saison sèche et le poisson est fumé à bord. Les captures détaillées par espèce sont disponibles pour 1977 et 1978 et dépassent 40 000 t dont 95 pour cent de pélagiques (Annexe 4). Il est à noter que les sennes de plage ont disparu, pour des raisons èconomiques, semble-t-il.

La pêche industrielle est effectuée par une flottille nationale et une flottille étrangère. L'effectif de la flotte nationale a varié de 4 à 10 navires de 1967 à 1978. Ces bateaux de 25 à 30 m (250–400 ch) pêchent sur des fonds de 25 à 50 m avec des maillages de 40–60 mm (maille étirée) et effectuent des marées de 3 à 5 jours. Depuis 1978, 3 ligneurs effectuent des marées pouvant atteindre 1 semaine, dont 2 jours de route.

La flottille étrangère est composée d'unités dont la puissance varie de 800 à 2 800 ch. Leur gréément n'est pas connu.

Tous ces bateaux sont dotés depuis 1977 d'un nouveau type de cahier de bord diffusé par le Département des pêches. Les statistiques de débarquement en usine de la flottille nationale sont également récoltées pour contrôle. Les résultats sont donnés en annexe 4. La flottille battant pavillon soviétique remplit ces cahiers de bord depuis 1979. De plus, les captures par espèce sont disponibles de 1975 à 1978 (800 à 14 500 t).

L'activité des autres flottilles étrangères est très mal connue. Les prises ghanéennes sont disponibles pour 1978 (950 t).

D'autre part, les autres sources de données, et en particulier les résultats des campagnes exploratoires, ont été rappelées dans le rapport donné en annexe.

2.3 Guinée

La pêcherie artisanale compterait 3 000 pirogues débarquant environ 7 000 t de poisson (FAO, 1979), dont 70 pour cent d'ethmalose. La pêche industrielle, réalisée par une flottille nationale (OPEMA et SONAPECHE) et des flottilles étrangères (Japon, Grèce, Italie, République de Corée, URSS) est mal connue. En 1979, 65 bateaux de tailles diverses étaient en activité. Les captures totales réalisées dans les eaux sous juridiction nationale ne sont pas connues car les informations correspondantes ne sont pas transmises. Les captures estimées pour toutes les flottilles présentes, sauf pour la flottille soviétique, sont passées de 280 à 13 800 t de 1971 à 1978 (annexe 5). Les débarquements soviétiques sont passés de 3 000 à 10 000 t de 1971 à 1976 et plafonnent depuis. Leur capture, beaucoup plus importante, n'est pas connue.

Les principales espèces capturées appartiennent aux familles des sciaenidés, ariidés, polynémidés (faciès d'estuaire) et sparidés (fonds durs). Le maillage autorisé est 80 mm (étiré), mais le maillage de 60 mm est couramment utilisé.

2.4 Guinée-Bissau

La pêche artisanale y est mal connue. Une étude est en cours pour obtenir un recensement général des moyens actuels de production (répartition des pêcheurs et engins). Elle est appelée à se développer principalement à partir de Bubaque (archipel des Bissagos) et Cacheu, sur le Rio Cacheu, mais elle existe partout à l'état très dispersé. Les quantités débarquées dans les 2 principaux centres, estimées à partir des taxes récoltées, sont données en annexes 4.1 et 4.2. Une petite société (PERALTA) possède 5 bateaux (dont 2 en état, capacité 3–4 t, puissance 40–50 ch) qui collectent chacun les prises de 2 pirogues de 10 m de long pêchant au filet dans les îles du nord de l'archipel des Bissagos.

La pêche industrielle est effectuée par 3 sociétés mixtes (ESTRELA DO MAR, SEMAPESCA et GUILAP), dont la deuxieème est de création récente, et par des bateaux battant pavillon français, soviétique, italien, japonais et portugais. Ces sociétés gèrent les bateaux suivants:

Le nombre total de bateaux atteint 93 en 1979 (annexe 6). La répartition par nationalité est données en annexe 4.3. Les données de capture et d'effort sont fragmentaires.

2.5 Sénégal

Une étude complète des données historiques ayant été effectuée à l'occasion de la précédente réunion du Groupe de travail (FAO, 1979); l'exposé concernant ce pays a été bref.

Il indique toutefois que la mise au point d'un nouveau programme de traitement des statistiques anciennes est terminée et que les statistiques 1978 sont disponibles. Les statistiques 1979 sont en cours de saisie informatique. Si les prises par espèce et par zone de pêche sont disponibles, ainsi que l'effort nominal, les cpue disponibles depuis 1969, elles, ne sont pas entiérement satisfaisantes, pour les raisons indiquées précédemment (FAO, 1979 - annexe 9). Une nouvelle analyse concernant les 10 dernières années est en cours, avec une meilleure appréciation de l'effort spécifique et devrait être terminée en 1980. L'évolution de la flottille chalutière nationale (nombres, puissances, mode de pêche et de conservation), l'effort nominal (nombre de jours de pêche et de marées), l'évolution des prises par espèce ou groupe d'espèces (crevettes, céphalopodes, poissons “rouges”, poissons “gris”), les prises par espèce de la pêche artisanale classique et moderne (“cordiers”) pour 1977 et 1978, ainsi que les prises de la flottille espagnole pour ces mêmes années sont données en annexe 7.

Il faut noter que la pêche artisanale moderne se développe très rapidement au Sénégal. Les “cordiers” sont en fait des bateaux de 12 m équipés d'un moteur diesel (10 pêcheurs) effectuant des marées de 8 jours, avec des rendements de 2 à 3 t/marée. La pêche est pratiquée par 10 hommes d'équipage utilisant des lignes à main. Les espèces débarquées sont toutes nobles et de grande taille (Dentex filosus, Epinephelus caninus, E. goreenisis, E. aeneus, Pagrus ehrenbergi et P. pagrus).

2.6 Gambie

Aucune donnée nouvelle n'est disponible.

2.7 Mauritanie

Bien que les captures réalisées dans ce pays comptent parmi les plus importantes de la région, elles ne sont pas connues avec précision et ce aussi bien pour les bateaux débarquant à Nouadhibou que pour les flottes étrangères. L'essentiel des captures est cependant réalisé dans la division littoral saharien (34.1.3). A l'heure actuelle, ce pays ne délivre plus de licences et s'oriente vers une politique de sociétés mixtes. Seuls les Japonais et Espagnols pêchaient encore (en mai 1979). Une très faible proportion des captures a, jusqu'à présent, transité à Noudhibou. La pêche artisanale nationale débarquerait 7 000 t environ.


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