I. INTRODUCTION

1.1 Objet et limites de l'étude

La présente étude a été entreprise en relation avec le projet FAO/CIRPG sur les ressources génétiques d'arbres des zones arides et semi-arides, dont le but est d'encourager la création de réserves de gènes des essences susceptibles d'améliorer la vie villageoise dans ces zones.

Diverses récoltes de provenance de différentes essences seront effectuées dans les pays où on les rencontre à l'état spontané, en vue de mener des essais comparatifs de croissance dans les pays participants.

Il faut bien souligner que les Acacia constituent un genre nombreux comptant quelque 130 espèces en Afrique et au Moyen-Orient. Le présent rapport se limite à quatre espèces ayant une large répartition géographique et présentant une variation complexe, et ayant des potentialités économiques importantes. Il importe dans l'exécution de tels essais de provenances que l'identité taxinomique de chaque échantillon soit établie aussi exactement que possible, et l'objet de la présente étude est de faciliter cette identification. Les quatre espèces considérées sont:

1. Acacia albida

2. Acacia senegal

3. Acacia nilotica

4. Acacia tortilis

Pour chacune de ces espèces on donnera une brève description, avec des commentaires sur les caractères distinctifs, les espèces voisines, la répartition, et un résumé des travaux taxinomiques antérieurs, ainsi qu'un aperçu sur sa variation avec une description des sous-espèces et variétés officiellement reconnues, et des clefs lorsque c'est nécessaire. L'attention sera attirée sur les problèmes encore non résolus, et des suggestions seront présentées pour de nouvelles études à entreprendre.

La synonymie est souvent complexe. Etant donné qu'on la trouve pour la plus grande part en Afrique, et qu'on peut en trouver un relevé complet dans l'étude de J.H. Ross, “Conspectus of the African Acacia Species” (Mem. Bot. Surv. S. Afr.) (1979), nous nous sommes bornés à citer ici les noms des synonymes et leur date, ne faisant qu'une exception pour la sous-espèce asiatique d'A. nilotica non mentionnée par Ross. Dans toute la section sur la synonymie “A.” doit être pris comme l'initiale d'Acacia.

1.2. Equivalence

Un rapport sur le projet FAO/CIRPG a été publié sous le titre “Ressouces génétiques d'essences arborées des zones arides et semi-arides”, par F.B. Armitage, P.A. Joustra et B. Ben Salem (FAO, Rome, 1980). Il peut être utile de présenter ici une liste des noms scientifiques utilisés dans ce rapport pour ces quatre espèces d'Acacia, en indiquant leur degré de concordance avec la présente étude. Il faut souligner que ceci n'est qu'un exercice de nomenclature; on ne peut être certain, sans les voir, que les végétaux désignés sous ces noms sont correctement identifiés. Les noms valables sont soulignés; les autres, non soulignés, sont rapportés à ce que nous pensons être les noms corrects:

1.3 Répartition des différentes espèces dans les pays participants

Afin d'aider encore à l'identification du matériel botanique, il peut être utile de présenter une liste des espèces, sous-espèces et variétés étudiées dans ce rapport se rencontrant dans chacun des pays participants:

Sénégal:- A. albida, A. nilotica subsp. adstringens, subsp. tomentosa; A. senegal var. senegal; A. tortilis subsp. raddiana var. raddiana.

Soudan:- A. albida (race B avec des intermédiaires avec la race A); A. nilotica subsp. adstringens, subsp. nilotica, subsp. subalata, subsp. tomentosa; A. senegal var. senegal; A. tortilis subsp. raddiana var. raddiana subsp. raddiana var. pubescens, subsp. tortilis.

Israël:- A. albida (intermédiaire entre races A et B); A. tortilis subsp. raddiana var. raddiana subsp tortilis.

R.D.P. Yémen:- A. nilotica subsp indica; A. tortilis subsp. tortilis. Cette liste est sans aucun doute incomplète.

Inde:- A. nilotica subsp.adstringens (douteux: voir p.32), subsp. cupressiformis, subsp. indica, subsp. subalata (douteux: voir p. 34) A. senegal var. senegal.