En 1982 la population ivoirienne était de 8 897 000 habitants. Ces dernières années le taux de croissance de cette population s'établit en moyenne à 4,2% par an, soit une croissance naturelle de 2,6% et un solde migratoire de 1,6%.
Si ces conditions ne sont pas modifiées, il faut prévoir une population de:
| 10 160 000 habitants en | 1985 |
| 12 500 000 | 1990 |
| 15 000 000 | 1995 |
| 18 900 000 | 2000 |
soit un doublement de la population actuelle avant la fin du siècle.
Le tableau suivant résume les prévisions du plan quinquennal des productions animales et des besoins en 1985–90. On ne dispose malheureusement d'aucune indication pour les années 1995–2000. Pour cette période on ne peut donc, à l'heure actuelle, tenir compte que de l'évolution probable de la population qui doublera les besoins actuels.
En convertissant en valeur protéines les chiffres de ce tableau on peut établir les conclusions suivantes:
En réalisant les objectifs de production du plan quinquennal, en 1985 les besoins totaux en protéines animales, estimés à 17,5 g/habitant/jour, seront couverts à 49% par la production nationale. Cette production nationale sera couverte à 55% par le poisson. En 1990, ces besoins totaux, estimés à 19,2 g/habitant/jour seront couverts à 56% par la production nationale; cette production nationale sera couverte à 44,5% par le poisson.
Pour combler les déficits en poisson prévus par le plan, il faudrait en importer 153 000 t en 1985 et 186 000 t en 1990, ce qui représente une sortie de devises d'au moins 27 milliards de FCFA.
Ces importations à elles seules n'augmenteraient la ration journalière en protéines animales que d'environ 6 g, couvrant les besoins prévus à 83,4% en 1985 et à 88% en 1990.
