FI: DP/CAF/80/002
Document de travail 4
Février 1985
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
ETAT ACTUEL DES STATIONS PISCICOLES PRINCIPALES
Rapport préparé pour le project

Vulgarisation de la pisciculture et autofinancement des stations principales en République centrafricaine


TABLE DES MATIERES


par

C. Lietar


ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE
Rome, 1985

Le présent rapport est l'un des rapports établis durant l'exécution du project identifié sur la page de titre. Les conclusions et recommandations présentées sont celles qui ont été jugées appropriées lors de sa rédaction. Elles seront éventuellement modifiées à la lumière des connaissances plus approfondies acquises au cours d'étapes ultérieures du project.

Les désignations utilisées et la présentation des données qui figurent dans le présent document n'impliquent, de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, aucune prise de position quant au statut juridique ou constitutionnel des pays, territoires ou zones maritimes, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.


Les liens hypertextes vers d'autres sites de l'Internet ne signifient nullement que l'Organisation approuve officiellement les opinions, idées, données ou produits qui y sont présentés, qu'elle en assume la responsabilité ou qu'elle garantit la validité des informations qui s'y trouvent. Leur seul objectif est d'indiquer où trouver un complément d'informations sur des thèmes apparentés.

Cette version numérique du document a été scannérisé en utilisant des logiciels de reconnaissance optique de texte (OCR). La FAO décline toute responsabilité pour les éventuelles différences pouvant apparaître dans ce document par rapport à la version imprimée originale.


TABLE DES MATIERES

1. INTRODUCTION

1.1 Mandat

1.2 Résumé des activités

1.2.1 La formation

1.2.2 La vulgarisation

1.2.3 Activités à la station piscicole de La Landjia

1.2.4 Activités diverses

2. FORMATION

2.1 Formation des animateurs piscicoles

2.2 Formation des moniteurs piscicoles

2.3 Stages de formation en comptabilité et gestion pour cadres supérieurs et moniteurs piscicoles

2.4 Cours aux étudiants de l'Institut supérieur du développement rural (ISDR) 3ème année à Mbaiki

2.5 Stages pratiques pour les étudiants du collège technique d'élevage de Bouar

2.6 Initiation à la pisciculture des chefs de secteur de la SOCADA A Batangafo

2.7 Formation d'un homologue

3. LA VULGARISATION

3.1 Campagne de propagande pour la pisciculture

3.1.1 Projection de films fixes

3.1.2 Projection du film “Opération Tilapia”

3.1.3 Emission télévisée

3.1.4 Constructions de bassins piscicoles

4. TRAVAUX EFFECTUES A LA STATION PISCICOLE DE LA LANDJIA

4.1 Travaux de réfection et d'aménagement

4.2 Les élevages piscicoles et les élevages associés

4.3 Intérims effectués

4.4 Analyse de la rentabilité financière du fonctionnement de la station piscicole de Bangui-La Landjia

5. DIVERS

5.1 Enquête sur la commercialisation et la consommation des poissons produits dans les étangs familiaux en RCA, 1983

5.2 Analyse de la rentabilité financière du fonctionnement des stations piscicoles de La Bengué à Bambari et de La Paya à Bouar

5.3 Rentabilité d'une ferme piscicole commerciale en RCA

5.4 Enquête sur la rentabilité des piscicultures familiales en RCA, 1983

Annexe 1: LISTE DES DOCUMENTS ET COMPTES-RENDUS ELABORES PAR C. Lietar

1. INTRODUCTION

1.1 MANDAT

Le Gouvernement de la République centrafricaine, avec l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, a entrepris un projet de vulgarisation de la pisciculture et autofinancement des stations piscicoles principales.

Monsieur Carlos Lietar a été assigné au projet comme expert-associé du 22 février 1982 au 31 janvier 1985 avec le mandat suivant:

Sous la responsabilité et les directives du superviseur:

Principalement:gérer et exécuter les cycles de formation de moniteurs piscicoles, d'agents piscicoles (animateurs) et de pisciculteurs; cette formation couvrira l'aspect technique de la pisciculture ainsi que la vulgarisation de la pisciculture en milieu rural; participer, en milieu rural, à la vulgarisation de la pisciculture et à la gestion et l'aménagement des stations piscicoles.
Accessoirement:assister à l'exécution des recherches et expérimentation concernant la production, l'alevinage et l'élevage d'espèces d'importance économique telles que Clarias lazera, Cyprinus carpio, Tilapia nilotica, Heterotis niloticus et les carpes chinoises; assister dans la conduite des essais de mono et de polycultures de ces espèces en étangs et cages flottantes ainsi que des essais d'élevages as- sociés avec porcs, canards et poules. Des recherches sur la fertilisation des étangs et l'alimentation artificielle des poissons sont également en- visagées; participer à d'autres travaux, en relation avec la pisciculture qui lui seraient confiés par le Directeur du projet.

1.2 RESUME DES ACTIVITES

Pendant les trois années passées en République centrafricaine, en qualité d'expert-associé au projet CAF/80/002, des efforts importants ont été effectués dans les domaines suivants:

1.2.1 La formation

Chaque année, un recyclage des animateurs piscicoles a été organisé, dans les trois stations piscicoles principales, soit Bangui-La Landjia, Bambari-La Bengué et Bouar-La Paya.

Deux stages de formation ont été organisés pour les moniteurs piscicoles.

Un stage de formation en comptabilité et gestion a été organisé à l'intention des cadres supérieurs du projet et des moniteurs responsables de la gestion d'une sous-station.

Des stages pratiques et des cours théoriques ont été organisés pour:

les étudiants du Collège technique d'élevage de Bouar;
les étudiants de l'Institut supérieur du développement rural de Mbaiki;
les chefs de secteur de la Société centrafricaine pour le développement agricole (SOCADA);
les trois cours de formation ont été publiés et distribués aux participants des recyclages et stages.

1.2.2 La vulgarisation

Une campagne de propagande a été menée avec projection de films fixes FAO, un film sonore, une émission télévisée, vente de T-shirts et d'affiches publicitaires.

Encadrement des groupements de pisciculteurs.

Construction de bassins piscicoles dans de nouveaux sites.

1.2.3 Activités à la station piscicole de La Landjia

Remise en état et aménagement des étangs.

Construction de canardières, poulaillers et porcheries.

Exploitation piscicole et conduite des élevages associés.

Gestion et orientation de la station afin d'obtenir l'autofinancement.

1.2.4 Activités diverses

Suivi de la gestion des trois stations piscicoles principales.

Etude de la rentabilité d'une ferme piscicole commerciale.

Enquête sur la consommation et la commercialisation du poisson produit dans les bassins familiaux.

Enquête sur la rentabilité de la pisciculture familiale.

2. FORMATION

Durant les trois années révolues, le projet a effectué plusieurs types de formation destinée aux ressortissants du pays.

2.1 FORMATION DES ANIMATEURS PISCOLES

En 1977, le FISE a mis à la disposition du Gouvernement les fonds nécessaires pour recruter parmi les meilleurs pisciculteurs 75 animateurs piscicoles dans le but de renforcer l'action de vulgarisation sur le terrain. Actuellement, 25 animateurs piscicoles dotés d'une idemnité mensuelle de 15 000 FCFA et équipés d'une bicyclette, permettent aux responsables de la vulgarisation de garder le contact avec les pisciculteurs privés sur toute l'étendue du pays. Il leur est fourni du matériel de construction de bassins, une balance et des carnets. Le rôle des animateurs piscicoles consiste principalement:

A conseiller les pisciculteurs;

A organiser le prêt des outils pour la construction ou les réparations des bassins;

A organiser l'approvisionnement en alevins;

A organiser des démonstrations de techniques piscicoles adaptées;

A stimuler l'alimentation intensive des bassins;

A fournir des données (recensement des bassins, productions obtenues, problèmes particuliers) aux responsables de la zone;

A propager la pisciculture.

La plupart des animateurs n'avaient plus reçu de formation supplémentaire depuis leur recrutement. Trois recyclages ont été organisés dans chaque station piscicole (Bangui, Bambari, Bouar).

RECYCLAGES DES ANIMATEURS PISCICOLES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE,
PROJET CAF/80/002

NoLieuPériodeNombre de participants
1.1Bambari23.11.1982-4.12.198238
1.2Bouar11.12.1982-24.12.198224
1.3Bangui9. 1.1983-22. 1.198318
2.1Bangui2.11.1983-12.11.198318
2.2Bambari16.11.1983-26.11.198336
2.3Bouar6.12.1983-16.12.198326
3.1Bangui7. 8.1984-17. 8.198418
3.2Bouar21. 8.1984-31. 8.198428
3.3Bambari11. 9.1984-21. 9.198438

Les thèmes du premier recyclage étaient essentiellement:

Le choix du site;
La construction des bassins;
Les techniques d'élevage du T. nilotica;
Les calculs piscicoles.

Pendant le deuxième recyclage (1983), les mêmes sujets ont été repris et complétés par:

  1. Le recensement des bassins piscicoles;

  2. Les techniques de vulgarisation sur le terrain, y compris:

  1. La collaboration entre pisciculteurs;

  2. La surveillance de la construction des étangs;
  3. L'approvisionnement en alevins;
  4. L'approvisionnement en aliments;
  5. L'entretien des étangs;
  6. L'organisation des vidanges;
  7. Le prêt des outils;
  8. Les démonstrations;
  9. Les aides didactiques pour la vulgarisation.

Après la deuxième recyclage, une évaluation des aptitudes de chaque animateur a été faite et des cours de récupération ont été organisés pour les moins avancés:

NoLieuPériodeNombre de participants
1BanguiChaque lundi pendant janvier-février6
2Boda21. 2.1984-25. 2.198413
3Kongbo6. 3.1984-10. 3.198419

Le troisième recyclage a repris les mêmes thèmes de départ plus développés en insistant sur le recensement de bassins et les techniques de vulgarisation. La collaboration avec les moniteurs piscicoles (qui étaient présents), a également été mise au point. On a introduit par la même occasion, quelques principes de base de la comptabilité simple appliquée sur une petite entreprise piscicole familiale. A la fin de ce dernier recyclage, les animateurs ont de nouveau été évalués: les meilleurs seront invités à un stage de formation avancé dont les thèmes seront les suivants:

Intensification des élevages de T. nilotica en monosexe; de C. lazera en monoculture; de T. nilotica et de C. lazera en polyculture, ainsi que les élevages associés.

Pendant les recyclages, des polycopiés avec résumés des cours ont été distribués aux participants (voir annexe 1, documents 11, 12, 13, 14).

2.2 FORMATION DES MONITEURS PISCICOLES

Le projet compte 20 moniteurs piscicoles, dont 15 travaillent dans la vulgarisation. Lors de leur recrutement (1977–78), ils ont tous bénéficié d'une formation de quatre mois. Depuis ce moment, ils sont affectés à leur poste et encadrés par un expatrié du projet PNUD/FAO, soit par un volontaire du Corps de la Paix.

Deux stages ont été organisés à leur intention: (a) un recyclage d'une semaine et (b) un stage de formation en comptabilité et gestion (voir section 2.3).

STAGE DE RECYCLAGE DES MONITEURS PISCICOLES

LieuPériodeNombre de participants
Bangui31.8-17.8.19845
Bouar27.8-31.8.19844
Bambari11.9-15.9.19844

Les sujets traités à ce stage étaient:

La mise au point de la collaboration avec les animateurs piscicoles; Le contrôle du recensement des bassins piscicoles; Les techniques de vulgarisation.

2.3 STAGES DE FORMATION EN COMPTABILITE ET GESTION POUR CADRES SUPERIEURS ET MONITEURS PISCICOLES

Suite aux problèmes de comptabilité rencontrés aux stations et sous-sations, deux stages de formation en comptabilité et gestion ont été organisés. Chaque matin, les participants discutaient des problèmes spécifiques et faisaient des exercices pratiques guidés par l'expert-associé. Les après-midi, un expert-comptable de l'ONIFOP, M. Diakette, donnait des cours théoriques.

STAGE DE FORMATION EN COMPTABILITE ET GESTION

LieuPériodeNombre de participants
Bangui15.10–20.10.198413 cadres supérieurs
Bangui22.10–27.10.198420 moniteurs piscicoles

2.4 COURS AUX ETUDIANTS DE L'INSTITUT SUPERIEUR DU DEVELOPPEMENT RURAL (ISDR) 3ème ANNEE A MBAIKI

Pendant les mois de janvier, février, mars et avril, les étudiants de l'ISDR ont suivi des cours en pisciculture à la station piscicole de La Landjia. Ces cours comprenaient:

Une étude du milieu aquatique;
La construction des étangs;
Les méthodes d'élevage;
La reproduction artificielle de C. lazera;
Les principaux genres de poisson d'eau douce en Afrique.

Chaque année, deux ou trois étudiants ont consacré leur mémoire de fin d'études à la recherche piscicole. Trois de ces étudiants sont déjà intégrés au Ministère des eaux et forêts dans le service piscicole. Il s'agit de: Boniface Ndodet, responsable de l'écloserie; Paul Célestin Abakar, responsable de la vulgarisation au niveau national et Maurice Koye Guytrembi, Chef de la station piscicole de La Bengué à Bambari.

2.5 STAGES PRATIQUES POUR LES ETUDIANTS DU COLLEGE TECHNIQUE D'ELEVAGE DE BOUAR

Trois stages pratiques de trois semaines ont été organisés pendant les mois de janvier, février et mars 1983, respectivement pour six, six et neuf étudiants. Ces derniers ont participé aux diverses activités de la station:

La réfection des étangs;
Les empoissonnements et les vidanges;
La reproduction artificielle du C. lazera
La livraison d'alevins;
La préparation des aliments complets;
La vulgarisation en milieu rural;
La prospection piscicole.

A la fin du stage, chaque élève a préparé un rapport. En 1984, ces stages n'ont pas eu lieu.

2.6 INITIATION A LA PISCICULTURE DES CHEFS DE SECTEUR DE LA SOCADA A BATANGAFO

Les chefs de secteur de la SOCADA sont des vulgarisateurs qui travaillent sur le terrain parallèlement aux animateurs et moniteurs piscicoles. Une bonne coopération avec les agents de la SOCADA peut résoudre beaucoup de problèmes d'approvisionnement en aliments (sous-produits agricoles comme les graines de coton) des pisciculteurs privés.

Pendant deux jours (14 et 15 février 1985), 40 chefs de secteurs ont recu des cours comprenant:

La structure du service piscicole et le réseau de vulgarisation;
Les objectifs du projet PNUD/FAO et de la méthode utilisée;
Des rappels théoriques de la pisciculture;
L'importance des sous-produits agricoles pour le développment de la pisciculture.

2.7 FORMATION D'UN HOMOLOGUE

Pendant les trois années de travail au projet de l'expert-associé, il n'y a pas eu d'homologue spécifique pour la formation.

L'organisation des recyclages des animateurs et des stages et cours spécifiques s'est toujours fait avec l'homologue de la vulgarisation et le chef de station, là où le stage avait lieu.

Le dernier stage de recyclage auquel participaient les animateurs (deux semaines) et les moniteurs (une semaine), a été entièrement organisé par l'homologue de la vulgarisation.

Pour chaque stage (Bangui, Bouar, Bambari), un responsable a été désigné de façon à ce que, actuellement, Paul Célestin Abakar, homologue en vulgarisation, Guy Isaac Ngaikoisse, responsable de la vulgarisation en zone centrale et Boniface Ndodet, responsable de l'écloserie, soient capables d'organiser les futurs stages de formation. Les trois chefs de ces stations ont toujours assisté aux recyclages et ils ont pris en charge l'organisation pratique.

3. LA VULGARISATION

3.1 CAMPAGNE DE PROPAGANDE POUR LA PISCICULTURE

3.1.1 Projection de films fixes

Au début de 1983, l'expert-associé a assuré l'intérim en vulgarisation après le départ de l'expert en vulgarisation, M. R. Herzet et l'arrivée de son remplacant, J.P. Marquet.

Une campagne de propagande pour la pisciculture a été menée à l'aide de films fixes de la FAO sur l'élevage de T. nilotica. A ce propos, dans chaque secteur piscicole de Bangui, des soirées ont été organisées. Ces films étaient commentés en “Sango” (langue locale) par l'homologue de la vulgarisation ou par l'animateur du secteur. Les projections étaient toujours suivies de discussions avec les pisciculteurs. A la suite de ces soirées, de courts stages ont été organisés pour les pisciculteurs et à leur demande (voir section 3.2).

Pendant les cours de récupération et de recyclages, d'autres soirées de ce type ont été organisées et les animateurs devaient commenter les films et répondre aux questions des pisciculteurs:

Lieu DateNombre de spectateurs approximatif
Bangui- Gobongo4.2.198360
 - PK 225.2.198330
 - St. Paul8.2.198350
 - Lando9.2.198330
 - Kodjo11.2.198330
 - Fatima14.2.198350
 - Petevo16.2.198340
Bouar- Centre9.12.198350
 - Centre10.12.198350
Boda- Ecole sous-préfectorale23.2.1984100
 - Centre23.2.198480
 - Bomango24.2.198440
Kongbo- Centre8.3.198460

3.1.2 Projection du film “Opération Tilapia”

Quatre soirées et une matinée de projection ont été organisées à la station piscicole de La Landjia en mars 1983. Le transport des animateurs et des pisciculteurs a été organisé par la station. Environ 150 pisciculteurs ont assisté et discuté le film.

3.1.3 Emission télévisée

Une émission télévisée a été organisée sur la pisciculture en République centrafricaine, suite à la construction d'un bassin piscicole par la fédération du Scoutisme centrafricain encadré par le projet PNUD/FAO.

3.1.4 Constructions de bassins piscicoles

Le barrage du PK 22 a été terminé et les 12 bassins sont remis dans une précoopérative.

Au village Zado, 25 nouveaux bassins ont été construits, suite à une session de formation pour pisciculteurs, organisés par le projet PNUD/FAO en coopération avec le Développement communautaire.

Trois bassins ont été construits à Mpokowita. Le site se prête à la construction de plusieurs autres dizaines de bassins, mais la population locale n'est pas intéressée.

Lors du recyclage des animateurs piscicoles de la zone Est du 16 au 26 novembre 1983, ces derniers ont construit un canal de dérivation sur la Damalongo (Bambari); les pisciculteurs ont continué le travail et ont construit 15 bassins sur ce canal.

4. TRAVAUX EFFECTUES A LA STATION PISCICOLE DE LA LANDJIA

4.1 TRAVAUX DE REFECTION ET D'AMENAGEMENT

Sous les directives de l'expert en pisciculture M.G. Mievis, l'expert-associé a contribué à la réfection des étangs B2, B3, B4, B5, B6, B10, L11, B8 (partagé en B8-1, B8-2 et B8-3), B9 (partagé en B9-1 et B9-2) et GB (partagé en GB1, GB2 et GB3).

La porcherie en amont de l'étang B1 a été aménagée; un box pour le verrat y a été ajouté et un parc d'accouplement a été construit.

Deux canardières et trois poulaillers ont été construits sur les étangs B2, B3, B4, B5 et L11. Des poussinières ont été installées à côté de la porcherie sur le bassin B1.

4.2 LES ELEVAGES PISCICOLES ET LES ELEVAGES ASSOCIES

Les espèces cultivées à la station de La Landjia sont:
Tilapia nilotica
Clarias lazera
Heterotis niloticus

Les élevages associés pratiqués sont:

Tilapia nilotica-cochons (large white)
Tilapia nilotica-canards (Pékin blanc)
Tilapia nilotica-poulets de chair
Tilapia nilotica-pondeuses

Un essai a été effectué avec des oies, mais les avantages sur le plan piscicole n'étaient pas convaincants.

Pendant la première année de son contrat au sein du projet, l'expert-associé s'est surtout consacré à l'appui logistique de la station et en particulier à la conduite des élevages associés:

Achat des aliments des canetons et des poussins;
Préparation des mélanges complets;
Calcul des rations journalières;
Soins vétérinaires;
Gestion des stocks;
Ecoulement des produits;

Des précisions sur les techniques de production et sur la gestion se trouvent au “Centre piscicole national de Bangui-La Landjia, Gestion” (voir documents techniques Nos. 14 et 15 du projet CAF/80/002, 1984, Bangui, Republique centrafricaine, par Mievis) et au “Centre piscicole national de Bangui-La Landjia, Techniques de production” (voir projet CAF/80/002, 1984, Bangui, Republique centrafricaine, par Mieves).

Une analyse de la rentabilité financière du fonctionnement de la station a été faite par l'expert-associé (voir section 4.4).

4.3 INTERIMS EFFECTUES

Septembre 1982:Chef de station par intérim
Janvier-février 1983:Responsable de la vulgarisation par intérim
Septembre-octobre 1983:Chef de station par intérim
Septembre 1983:Responsable de l'écloserie par intérim

4.4 ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE DU FONCTIONNEMENT DE LA STATION PISCICOLE DE BANGUI-LA LANDJIA

Publication du projet CAF/80/002, sous forme de document technique No 11, 1983, 59 p. Cette étude a analysé la situation réelle de la station sur la base des pièces comptables qui ont été revues en ce qui concerne les dépenses, là où le projet est intervenu pour ce qui était des frais de réhabilitation. Il en résulte qu'en 1982 la station n'a pas équilibré les comptes, mais que pour 1984 (année de croisière), elle a produit 19,6 t de poisson, 6,8 t de porc et 6 t de volaille. A ce moment la station a pleinement utilisé tous les moyens de production en place à fin 1982. L'évaluation du bénéfice est évaluée à 2 064 000 FCFA et le taux de rentabilité interne à 9,8 pour cent sur une période de 15 ans. Cependant, tout dépendra de la mesure dans laquelle la station pourra résoudre le problème du vol.

5. DIVERS

5.1 ENQUETE SUR LA COMMERCIALISATION ET LA CONSOMMATION DES POISSONS PRODUITS DANS LES ETANGS FAMILIAUX EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, 1983

Publication du projet CAF/80/002, sous forme de document technique No 17, 1984, 33 p. En 1983, une enquête a été menée dans les neuf régions de la République centrafricaine où est pratiquée la pisciculture. Les animateurs piscicoles ont assisté aux vidanges des bassins et ils ont, à l'aide de questions préparées, pris des notes afin de déterminer:
La destination de la production piscicole;
Les difficultés d'écoulement du poisson frais;
L'auto-approvisionnement en alevins.

Il a été constaté que: 11,5% de la production sont utilisés pour le réempoissonnement des bassins des pisciculteurs; 25,6% sont consommés par la famille; 62,9% sont mis en vente. Quant aux 4,7% de la production totale, il y a très peu de problèmes d'écoulement car le pisciculteur se voit obligé de se rendre vers un autre marché.

Les prix obtenus dépassent souvent ceux de la viande ce qui indique que la demande de poisson n'est pas tout à fait satisfaite; la vente a la priorité sur la consommation familiale et le pisciculteur considère son activité comme son gagne-pain.

L'auto-approvisionnement en alevins est réalisé dans la moitié du pays. Pour les autres pisciculteurs, on a constaté un manque d'alevins d'environ 20 pour cent de leurs besoins alimentaires.

La production de cinq sur neuf régions ne couvre que la moitié des besoins alimentaires familiaux. Il s'agit notamment des régions suivantes: (1) Grimari, Dekoa, Bossembele; (2) Basse-Kotto; (3) Bouar, Baoro, Baboua; (4) Berberati, Carnot et (5) Bozoum, Bocaranga.

L'attention a été attirée sur le fait que partout dans le pays les productions peuvent être augmentées sans danger de saturer le marché, mais que le pisciculteur doit adapter son offre (quantité et qualité, poids total et taille du poisson) à la demande journalière du marché.

Il serait donc souhaitable que les vulgarisateurs mènent une campagne pour que les pisciculteurs construisent des bassins de stockage (auto-approvisionnement en alevins) et que les nouveaux sites soient appropriés (voire de l'eau en permanence).

5.2 ANALYSE DE LA RENTABILITE FINANCIERE DU FONCTIONNEMENT DES STATIONS PISCICOLES DE LA BENGUE A BAMBARI ET DE LA PAYA A BOUAR

Publication du projet CAF/80/002, sous forme de document technique No 12, 1983, 14 p. Basé sur les rapports semestriels et les comptabilités des stations respectives, des prévisions ont été faites pour les productions en année de croisière. Les productions nettes sont estimées à 7 918 kg de poisson et 9 600 kg de porcs par an pour Bambari et 3 940 kg de poisson et 2 025 kg de canards par an pour Bouar. Les bénéfices annuels s'élèvent respectivement à 17,1 pour cent et 3,2 pour cent et les taux de rentabilité interne à 18,8 pour cent et 4,6 pour cent. La faible rentabilité de la station à Bouar est surtout due à un coût de transport très élevé (45,5 pour cent du coût total).

5.3 RENTABILITE D'UNE FERME PISCICOLE COMMERCIALE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Publication du projet CAF/80/002, sous forme de document technique No 18, 1984, 45 p. Dans ce document la rentabilité prévisionnelle d'une ferme piscicole commerciale a été étudiée pour trois techniques d'élevage: monoculture de Tilapia nilotica; monoculture de Clarias lazera et polyculture des deux espèces. Il ne s'agit pas là de fermes existantes et l'étude se base sur les hypothèses suivantes:

L'endroit d'implantation de la ferme est libre, il convient à l'exploitation piscicole et n'est pas limité en débit d'eau ni en surface;

Les intrants nécessaires sont disponibles sur le marché local;

Il n'y a pas de vols.

Il a été constaté que:

  1. La monoculture de T. nilotica donne des productions, des bénéfices annuels et des rentabilités acceptables mais assez faibles à partir de 132 ares de surface productive. Cette technique est toutefois la plus simple et la plus appliquée à l'heure actuelle. Elle est auto-approvisionnée en alevins et basée sur une alimentation très simple.

  2. La monoculture de C. lazera donne les rendements les plus élevés par surface productive et par investissement. La surface productive minimale est de 53 ares. Malheureusement l'aliment complet indispensable pour obtenir ces rendements est très onéreux.

  3. La polyculture des deux espèces (à base d'aliments très simples), permet d'atteindre de fortes productions. Les bénéfices annuels et la rentabilité sont très intéressants par rapport à des surfaces productives nécessaires (50 ares au minimum) et les investissements relativement restreints en comparaison aux deux autres techniques.

En fonction des objectifs visés, les trois techniques peuvents être prises en considération. Les premières limites au développement des fermes piscicoles commerciales en République centrafricaine sont l'investissement et le fonds de démarrage qui s'élèvent, selon la technique appliquée, de 4 à 8 millions de FCFA et ceci afin d'obtenir une rentabilité annuelle de 20 pour cent. L'installation d'un crédit piscicole pourrait remédier à ces besoins.

5.4 ENQUETE SUR LA RENTABILITE DES PISCICULTURES FAMILIALES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, 1983

Les animateurs piscicoles ont pris des données sur 613 productions piscicoles en milieu rural (1983). Le traitement de ces données se fera ultérieurement à la FAO à Rome. Le résultat global est le suivant:

Un bassin d'un are, en production pendant toute l'année, permet au pisciculteur familial de réaliser un bénéfice de 13 000 FCFA s'il vend toute la production. L'exploitation d'un are lui demande environ 15 jours de travail par année.

Une pisciculture de 20 étangs d'un are chacun fournirait un emploi à plein temps et une rémunération nette de 260 000 FCFA par an, soit 840 FCFA par jour de travail (310 jours ouvrables/an). La rémunération journalière d'un manoeuvre est de 378 FCFA/jour selon l'enquête (le salaire minimal officiel est de 500 FCFA/jour). La pisciculture, telle qu'elle est pratiquée à l'heure actuelle en milieu rural, est donc une activité rentable. Ceci explique d'ailleurs pourquoi les pisciculteurs continuent leur activité piscicole malgré les rendements relativement modestes (en moyenne 21 kg/are/an en 1983).

Annexe 1 LISTE DES DOCUMENTS ET COMPTES-RENDUS ELABORES PAR:

Carlos Lietar, Expert-associé
Projet CAF/80/002
“Vulgarisation de la pisciculture en République centrafricaine”
Bangui - RCA,
1.1.1982–31.1.1985

  1. Analyse de la rentabilité financière du fonctionnement de la station piscicole de La Landjia. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 29 p. juin 1982

  2. Compte-rendu de la rentabilité de l'élevage d'un troupeau de 300 canards de Pékin sur un étang de production de Tilapia nilotica. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 5 p. 1982

  3. Compte-rendu du stage recyclage des animateurs piscicoles de décembre 1982 à janvier 1983. Project CAF/80/002, Bangui, RCA, 15 p. janvier 1983

  4. Compte-rendu sur les stages pratiques des étudiants du Collège technique d'élevage à Bouar, à la station piscicole de La Landjia. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 7 p., avril 1983

  5. Analyse de la rentabilité financière du fonctionnement de la station piscicole de La Landjia. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, document technique No 11,59 p., 1983

  6. Analyse de la rentabilité financière du fonctionnement des stations piscicoles de La Bengué à Bambari et de La Paya à Bouar. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, document technique No 12, 14 p., 1983

  7. Compte-rendu du stage de recyclage des animateurs piscicoles en 1983. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 13 p., décembre 1983

  8. Compte-rendu du stage piscicole à Boda. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 9 p., février 1984

  9. Compte-rendu du stage piscicole à Kongbo. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 7 p., mars 1984

  10. Compte-rendu du stage de recyclage des animateurs et moniteurs piscicoles en RCA, 1984. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 15 p., septembre 1984

  11. Les calculs piscicoles, manuel pour les animateurs piscicoles; Cours de formation No 1. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 20 p., 1983

  12. L'élevage de Tilapia nilotica en RCA, manuel pour les animateurs piscicoles; Cours de formation No 2. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 50 p., 1984

  13. Comptabilité et gestion de la pisciculture et de l'élevage associé, manuel pour les animateurs piscicoles; Cours de formation No 3. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 17 p., 1984

  14. Le travail de l'animateur piscicole. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 7 p., 1983. (En collaboration avec Rebecca Low, volontaire du Corps de la Paix)

  15. Commercialisation et consommation des poissons produits dans les étangs familiaux en République centrafricaine, 1983. Document technique No 17. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 33 p., 1984

  16. Rentabilité d'une ferme piscicole commerciale en République centrafricaine. Document technique No 18. Projet CAF/80/002, Bangui, RCA, 45 p., 1984


Top of Page