La République du Cameroun, située en Afrique centrale, est limitée à l'est par le Tchad et la République centrafricaine, au sud par le Gabon et la Guinée équatoriale, et à l'ouest par le golfe de Guinée et le Nigéria.
Les saisons ne sont pas très bien définies au Cameroun mais les pluies sont généralement abondantes de juin à novembre.
La longueur des côtes est d'environ 346 km (non compris les nombreuses criques et estuaires). Le plateau continental s'étend sur une superficie d'à peu près 12 920 km2 (jusqu'à 200 m). La pêche artisanale maritime est très active au Cameroun. Elle produit 30 à 35 000 t par an, dont 15 000 t de crevettes et de poissons démersaux (bars, bossus, capitaines, mâchoirons, etc.), le reste étant constitué surtout d'ethmaloses “bongas”, et de sardinelles “bilolos”.
On estime qu'environ 6 400 pirogues contribuent aux opérations de capture dont 23% seraient motorisées. Les trois quarts des pêcheurs sont des immigrés nigérians. Le Cameroun est pourtant aussi un pays de tradition maritime où des populations s'adonnent aux activités de pêche à plein temps depuis des générations: les Batangas de Kribi, les Malimbas d'Edea, les Doualas et Wouriens de Douala.
A l'heure actuelle l'approvisionnement en matériel de pêche (filets, moteurs hors-bord et accessoires divers) est assuré de façon satisfaisante par la Mission de Développement de la Pêche Artisanale Maritime (MIDEPECAM). Les pêcheurs étrangers bénéficient des mêmes avantages que les nationaux (acquisition du matériel de pêche exonéré de taxes).
Au Cameroun, les activités de pêche sont limitées par les déplacements des poissons et parfois par le mauvais temps pendant la saison des pluies. Ainsi, à Kribi, le pêcheur Batanga ne peut pratiquement compter que sur 250 jours de pêche par an.
Le présent catalogue dresse l'inventaire des engins tels qu'ils sont utilisés par les pêcheurs sur la côte camerounaise.
Comme il existe une très grande diversité d'engins d'une région à l'autre, et parfois dans un même village, d'un pêcheur à un autre, il a été retenu que les techniques de pêches artisanales maritimes sont les plus représentatives dans le pays.
Le Cameroun étant officiellement un pays bilingue (français, anglais); et compte tenu de l'emploi généralisé de mesures anglaises dans certaines régions, des tableaux de correspondance des termes couramment utilisés sont donnés en annexe.
Le catalogue peut intéresser plus particulièrement les maîtres pêcheurs, technologistes de la pêche et instructeurs des écoles de pêche aux centres de formation ainsi que les agents de vulgarisation sur le terrain. A ce titre, il peut constituer un ouvrage de référence utile non seulement au Cameroun mais aussi dans les autres pays de la sous-région.
L'inventaire des techniques actuellement utilisées est la base à partir de laquelle il peut être possible de trouver des améliorations ou innovations dans la conception et la construction des engins de pêche. Le catalogue peut, en outre, être utile aux personnels agissant dans les domaines de l'administration, du contrôle et de la surveillance des pêches ainsi que de la recherche pour permettre par example de savoir quels engins sont responsables de la production nationale, d'apprécier et, si nécessaire, de contrôler les conditions d'exploitations des ressources marines.
L'auteur tient à remercier le Gouvernement camerounais ainsi que toutes les personnalités rencontrées au cours de cette mission, et plus particulièrement le Dr Th. Epé, Directeur du MIDEPECAM et le personnel technique dont l'assistance sur le terrain a facilité les déplacements et les contacts du technologiste avec le milieu pêcheur, de Kribi à Bamusso.
Le catalogue des engins de pêche artisanale de la République du Cameroun a été préparé pour le bureau régional FAO pour l'Afrique et édité par le Service de la technologie des pêches de la Division des industries de la pêche de la FAO.
Les dessins ont été réalisés par M. Carlesi, dessinateur attaché à la Division des industries de la pêche de la FAO.
