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GLOSSAIRE

(C) = la définition figure dans le bulletin intitulé “Cadre pour l’évaluation des terres” (FAO, 1976).

cf. = confer

q.v. = voir ailleurs dans le glossaire.

ACTUALISATION: utilisation des taux d’intérêt pour ramener les flux de trésorerie à une date de référence.

AKIOCHI: sol caractérisé par un déséquilibre des éléments nutritifs associé à une toxicité due à la présence d’hydrogène sulfuré.

AMELIORATION DES TERRES: modifications des qualités de la terre qui en améliorent le potentiel de production (cf. améliorations majeures et mineures des terres) (C).

AMELIORATION MAJEURE DES TERRES: investissement important et non renouvelable effectué en vue d’améliorer des terres et modifiant de façon sensible et pour une assez longue période (plus de dix ans, par exemple) l’aptitude des terres; un tel investissement peut normalement ne pas être pris en charge par l’exploitant ou autre utilisateur (cf. améliorations mineures des terres) (C).

AMELIORATION MINEURE DES TERRES: amélioration qui n’a que des effets mineurs ou temporaires sur l’aptitude de la terre et que l’exploitant ou autre utilisateur peut normalement prendre en charge (cf. améliorations majeures des terres) (C).

ANALYSE ECONOMIQUE: évaluation de la rentabilité d’un investissement pour une société ou une économie, abstraction faite des personnes qui en subissent les coûts ou en perçoivent les bénéfices, conventionnellement exprimés en prix “d’opportunité” plutôt qu’en prix du “marché.

ANALYSE FINANCIERE (REVENU): évaluation de la rentabilité d’un investissement pour les personnes ou entités qui ont apporté le capital et qui bénéficient directement des profits, conventionnellement mesurée en prix du “marché” (voir annexe 3).

APTITUDE DES TERRES: aptitude d’un type de terre donné à un type d’utilisation particulier (C).

AVANTAGE NET SUPPLEMENTAIRE RESULTANT DE L’IRRIGATION (ANSI): mesure de l’accroissement potentiel net de la productivité d’une superficie unitaire de terre résultant de l’installation de l’irrigation. L’ANSI s’exprime en termes économiques (plutôt que financiers), c’est-à-dire soit par une valeur actuelle nette, soit par une valeur équivalente annuelle.

BESOINS D’AMENAGEMENT: besoins liés à l’utilisation des terres (q.v.) et touchant en grande partie ou totalement l’aménagement des terres pour un type d’utilisation donné.

BESOINS BRUTS D’EAU D’IRRIGATION: hauteur ou volume brut d’eau comprenant les besoins nets d’eau d’irrigation, auxquels s’ajoute éventuellement la quantité d’eau nécessaire pour assurer le lessivage en sus de la percolation.

BESOINS DE CONSERVATION: conditions d’utilisation des terres (q.v.) en grande partie ou entièrement liées à leur conservation et à leur utilisation contenue (q.v.).

BESOINS EN EAU DES CULTURES: hauteur ou volume d’eau nécessaire pour compenser le taux d’évapotranspiration maximum des cultures quand l’eau du sol n’est pas un facteur limitant (ETcult. ou ETm sont synonymes, ETm étant maintenant plus usité).

BESOINS DE LESSIVAGE: proportion de l’eau d’irrigation pénétrant dans le sol qui doit traverser et dépasser la zone radiculaire pour prévenir une salinisation due à l’apport de sels contenus dans l’eau. La valeur retenue exprime la quantité maximum d’eau nécessaire pour maîtriser la salinité; fraction.

BESOINS OU LIMITATIONS LIES AUX CULTURES: besoins ou limitations de l’utilisation des terres spécifiquement liés à la culture.

BESOINS OU LIMITATIONS LIES A L’UTILISATION DES TERRES: conditions nécessaires ou souhaitables pour la pratique productive et continue d’un type d’utilisation des terres donné; cf. besoins ou limitations liés aux cultures (agronomiques), à l’aménagement, à la mise en valeur des terres, à la conservation.

BESOINS NETS D’EAU D’IRRIGATION: hauteur ou volume d’eau nécessaire pour satisfaire les besoins des cultures, moins l’apport des précipitations, du ruissellement de l’eau souterraine et de l’eau emmagasinée dans le sol, plus les pertes dues au ruissellement, à l’infiltration et à la percolation au niveau du champ.

BILAN HYDRIQUE DU SOL (BILAN HYDRIQUE DU CHAMP): somme de tous les gains et pertes d’eau pendant une période donnée; mm/période.

CALENDRIER D’ARROSAGE: volume, durée et intervalles de distribution de l’eau à chaque champ ou exploitation (volume, durée, débit).

CAMPAGNE VEGETATIVE: terme non technique se référant à la période de l’année pendant laquelle se font la plupart des cultures; exemple: la saison des pluies.

CAPACITE AU CHAMP: quantité d’eau retenue dans un sol après que le drainage rapide a pris fin, soit environ 2 ou 3 jours après un mouillage total du profil. Elle s’exprime en pourcentage d’humidité par unité de poids spécifique. On considère souvent qu’elle correspond approximativement à un sol en équilibre avec une pression de 1/3 de bar (ou atmosphère) équivalant à une force de succion de l’eau de 330 cm ou un potentiel hydrique de - 33kpa (unités SI).

CAPACITE D’ECHANGE DES CATIONS (CEC): quantité totale de cations qu’un sol peut absorber par échange cationique, généralement exprimée en milliéquivalents par 100 grammes. Les mesures de la CEC ont tendance à varier selon la méthode utilisée.

CAPACITE UTILE DU SOL POUR L’EAU: volume ou hauteur d’eau retenue dans le sol entre la capacité au champ et le point de flétrissement permanent.

CARACTERISTIQUE DES TERRES: attribut des terres qui peut être mesuré ou évalué et qui peut être utilisé pour distinguer des unités de terres ayant des aptitudes différentes et pour en écrire les qualités.

CATEGORIE D’UTILISATION DES TERRES: cette expression se réfère, selon le cas, à une catégorie principale d’utilisation des terres ou à un type d’utilisation des terres (q.v.); quand le sens est clair, on l’abrège en “catégorie d’utilisation” ou “utilisation”.

CLASSIFICATION DE L’APTITUDE DES TERRES: évaluation et groupement, ou opération consistant à évaluer et grouper des terres sur la base de leur aptitude absolue ou relative à un mode d’utilisation particulier (C).

CLASSIFICATION DE L’APTITUDE ACTUELLE DES TERRES: classification fondée sur l’aptitude d’une terre, dans son état actuel, à une utilisation donnée, sans améliorations foncières importantes (cf. classification de l’aptitude potentielle des terres).

CLASSIFICATION DE L’APTITUDE POTENTIELLE DES TERRES: classification fondée sur l’aptitude d’une terre à une utilisation donnée après apport, s’il y a lieu, d’améliorations majeures particulières (q.v.).

COEFFICIENT DE CLASSEMENT: aptitude d’une unité de terre à un type d’utilisation donnée en fonction d’un élément ou d’un groupe d’éléments de classement tel(s) qu’il(s) résulte(nt) des caractéristiques des terres, qualités des terres, besoins ou limitations liés à l’utilisation des terres. Le coefficient est représenté par les symboles s1, s2, s3, n1 ou n2 qui correspondent aux valeurs critiques de l’élément considéré (voir Tableau 13).

COEFFICIENT DE CULTURE: nombre d’années consacrées à la culture, en pourcentage du cycle total (culture/jachère). Exprimé par la lettre R et par un pourcentage.

COEFFICIENT D’ABSORPTION DU SODIUM (SAR ou RNa): rapport appliqué aux solutions de sol et à l’eau d’irrigation pour exprimer l’activité relative des ions sodium dans les réactions d’échange avec le sol:

où Na, Ca et Mg sont exprimés en milliéquivalents par litre. FAO 1985 décrit une méthode révisée de calcul du SAR corrigé (RNa corrigé).

COMPATIBILITE: ce terme est employé dans deux sens: 1) un sens large, 2) un sens restreint.

1) confrontation et ajustement réciproques de la description des types d’utilisation des terres et de leurs intrants et améliorations et des connaissances de plus en plus précises rassemblées au sujet des conditions de la terre en vue d’en améliorer l’aptitude.

2) le processus lui-même de comparaison des besoins et limitations liés à l’utilisation des terres et des unités de terres dans le but d’attribuer des coefficients de classement aux différents facteurs en cause.

CONDITIONNELLEMENT APTE: phase de l’ordre “apte”, employée dans le cas où de petites superficies de la zone évaluée sont impropres ou mal adaptées à une utilisation particulière dans les conditions d’aménagement prévues pour cette utilisation, mais s’y prêteraient sous réserve de certaines améliorations foncières ou pratiques d’aménagement (C).

CONDUCTIVITE ELECTRIQUE (CE): inverse de la résistivité électrique. Résistance en ohms d’un conducteur métallique ou électrolytique d’une longueur de 1 cm et d’une section de 1 cm2. Autrefois, la conductivité électrique était exprimée en ohms inversés par centimètre, c’est-à-dire en mhos/cm; elle est maintenant exprimée en unités SI = dS/m.

CONDUCTIVITE ELECTRIQUE DE LA SOLUTION DE SOL SATURE (q.v) CE: mesure en rapport avec la concentration de sels dans le sol dS/m (à 25°), autrefois exprimée en mmhos/cm.

CONDUCTIVITE HYDRAULIQUE: coefficient de proportionnalité de l’équation de Darcy indiquant que la vitesse réelle d’écoulement est proportionnelle au gradient hydraulique. La conductivité hydraulique est donc la vitesse réelle d’écoulement sous l’unité de gradient hydraulique et s’exprime par la formule (LT-1).

CONSOMMATION D’EAU: VOIR BESOINS EN EAU DES CULTURES.

COUTS ET AVANTAGES SPECIFIQUES D’UNE ETENDUE DE TERRE DONNEE: investissements et avantages liés aux améliorations à apporter à des étendues de terre déterminées dans le but de corriger des problèmes de topographie, de drainage, etc. (voir Chapitre 7).

COUT D’OPPORTUNITE DU CAPITAL: renoncement représenté par l’emploi de ressources d’investissement pour un projet donné plutôt que pour une autre utilisation plus intéressante. S’exprime normalement sous la forme d’un taux d’intérêt.

COUTS VARIABLES: coûts d’exploitation qui peuvent être imputés à des activités agricoles spécifiques (cf. coûts fixes).

CULTURE INTERCALAIRE: pratique simultanée de deux ou de plusieurs cultures.

CULTURES INTERCALAIRES EN BANDES: pratique simultanée de deux ou de plusieurs cultures disposées en bandes suffisamment larges pour pouvoir être cultivées indépendamment mais suffisamment étroites pour obtenir une interaction agronomique.

CULTURES INTERCALAIRES MELANGEES: deux ou plusieurs cultures pratiquées simultanément et non disposées en rangs.

CULTURES INTERCALAIRES EN RANGS: pratique simultanée de deux ou plusieurs cultures, dont une ou plusieurs plantées en rangs.

CULTURE DE REJET: repousse par racine ou le sommet des plantes coupées ou récoltées.

CULTURES RELAIS: coexistence de deux ou plusieurs cultures pendant une partie du cycle végétatif de chacune d’entre elles. Dès qu’une culture arrive à maturité, on plante la suivante.

CULTURE SEQUENTIELLE: deux ou plusieurs cultures pratiquées successivement sur le même champ pendant l’année. La nouvelle culture est plantée après que la précédente a été récoltée (les cultures ne se font pas concurrence).

CYCLE VEGETATIF: temps dont une culture annuelle a besoin pour accomplir son cycle annuel d’implantation, de croissance et de production de la partie récoltable. Voir également “période végétative”.

DEGRES DE LIMITATION: coefficient appliqué à un facteur particulier (besoin lié à l’utilisation, qualité des terres ou caractéristiques des terres) d’après ses effets négatifs sur un type d’utilisation donné (voir coefficient de classement).

DEMANDE DE POINTE (CONSOMMATION D’EAU): volume ou hauteur d’eau maximum par unité de temps et unité de surface; litres/seconde/hectare ou l/s/ha.

DENSITE APPARENTE: rapport entre la masse d’un volume de sol séché au four et son volume apparent. Lorsqu’elle est exprimée en g cm, la densité apparente est numériquement égale à la densité spécifique apparente ou poids spécifique.

DEPENSES COMMUNES DU PROJET: coûts ne concernant pas une zone particulière mais correspondant à un service dont bénéficie l’ensemble du projet.

DOUBLE RECOLTE: deux cultures pratiquées consécutivement au cours de la même année.

EAU DISPONIBLE: volume ou hauteur de l’eau retenue dans le sol entre la capacité au champ et le point de flétrissement permanent.

EAU EMMAGASINEE DANS LE SOL: hauteur d’eau emmagasinée dans la zone radiculaire après précipitations ou arrosage.

EAU SOUTERRAINE: eau qui se trouve au-dessous de la surface du sol, c’est-à-dire dans la lithosphère, généralement dans des conditions où la pression hydrostatique est égale ou supérieure à la pression atmosphérique et où les espaces lacunaires sont complètement remplis d’eau.

ECOULEMENT RESTITUE: eau de drainage qui est renvoyée au réseau d’irrigation.

ELEMENT DE CLASSEMENT: variable concernant l’aménagement agronomique, la mise en valeur, la conservation des terres, l’environnement ou les conditions socio-économiques et ayant une influence sur les extrants et intrants d’un type déterminé d’utilisation des terres, utilisé pour évaluer la classe d’aptitude dans laquelle une unité de terre doit se ranger pour répondre à ce type d’utilisation.

ELEMENT DU SYSTEME DE TERRES: unité de terre (v.déf.) dotée de caractéristiques climatiques, morphologiques, pédologiques et floristiques qui, pour la plupart des utilisations pratiques, peuvent être considérées comme homogènes. Subdivisions du “système de terres” (q.v).

ENGORGEMENT: situation dans laquelle la zone du sol explorée par les racines des cultures est saturée d’eau.

ESPACEMENT DES ARROSAGES: le peu de temps qui s’écoule entre le début de deux arrosages successifs du même champ; jours.

ETP: évapotranspiration potentielle: q.v. évapotranspiration de la culture de référence.

EVALUATION A BUT INFORMATIF: étude de l’utilisation actuelle des terres, de leur productivité, de la mise en valeur réalisée, des besoins en eau, des conditions de drainage, de la topographie, etc., effectuée en vue de réunir des informations pour la planification, l’exécution et l’exploitation des projets d’irrigation (USBR).

EVALUATION DES TERRES: processus d’évaluation du comportement des terres utilisées à des fins spécifiques, comprenant l’exécution et l’interprétation de prospections et d’études de relief, des sols, du climat et d’autres aspects de la terre, en vue d’identifier et de comparer des types intéressants d’utilisation des terres, compte tenu des objectifs de l’évaluation.

EVALUATION DES TERRES A BUT GENERAL: évaluation des terres dans laquelle les types d’utilisation potentielle des terres ne sont pas étroitement spécifiés au départ (cf. évaluation des terres à but spécifique).

EVALUATION DES TERRES A BUT SPECIFIQUE: évaluation dans laquelle les formes potentielles d’utilisation des terres sont limitées en nombre et sont définies de façon précise dans les objectifs de l’évaluation.

ÉVAPOTRANSPIRATION: quantité d’eau perdue par transpiration de la végétation et par évapotranspiration de la surface du sol des eaux stagnantes; mm/jour ou m3/jour.

EVAPOTRANSPIRATION DE LA CULTURE DE REFERENCE, ETo; taux d’évapotranspiration d’un tapis gazonné vert de hauteur uniforme comprise entre 8 et 15 cm, en pleine croissance, ombrageant totalement le sol et ne manquant pas d’eau; mm/jour.

EXTRANTS: produits (pour l’agriculture, ce sont les récoltes), services (approvisionnement en eau, infrastructure de loisirs), ou autres avantages (conservation de la nature) découlant de l’utilisation des terres. Note: dans le cadre FAO, ils sont désignés par le mot “production”. Comme il pouvait y avoir confusion entre “production” et “produits”, on emploie maintenant le terme “extrants” (cf. intrants).

FORMULATION D’UN PROJET: analyse de la justification d’un projet par une démarche logique et progressive procédant par adjonctions successives d’unités dissociables à un noyau du projet déjà justifié. Chaque unité ajoutée doit satisfaire aux normes de justification spécifiées pour le projet.

GRAND CLIMAT: grande division climatique, définie par les températures mensuelles, la répartition saisonnière des précipitations et le régime des températures.

GRANDES DIVISIONS DU SYSTEME DE CLASSIFICATION DE L’APTITUDE DES TERRES: subdivisions du système de classification de l’aptitude des terres. On reconnaît quatre grandes divisions:

Ordre d’aptitude des terres: regroupe les terres selon qu’elles sont aptes ou inaptes à un mode d’utilisation particulier;

Classe d’aptitude des terres: subdivision d’un ordre d’aptitude qui permet de distinguer les types de terres ayant un degré d’aptitude différent;

Sous-classe d’aptitude des terres: subdivision d’une classe d’aptitude, qui permet de distinguer deux types de terres ayant un même degré d’aptitude, mais présentant des limitations de nature différente qui déterminent la classe d’aptitude;

Unité d’aptitude des terres: subdivision d’une sous-classe d’aptitude qui permet de distinguer des terres présentant des différences mineures en ce qui concerne les caractéristiques de production ou les besoins d’aménagement.

INDICE CULTURAL: nombre de récoltes effectuées comparé au nombre d’années du plan de culture. Exprimé sous forme de pourcentage.

INFILTRATION: pertes d’eau par écoulement latéral à travers les diguettes des rizières.

INTRANTS: facteurs de production matériels (semences, engrais, combustibles, pulvérisations chimiques, etc.) et autres (heures de travail, par exemple) consacrés à l’utilisation des terres (cf. niveau d’intrants, extrants).

IRRIGATION: apports contrôlés d’eau destinés à compléter les précipitations (note: une terre inondée n’est appelée terre “irriguée” que si l’eau est maîtrisée d’une façon ou d’une autre).

IRRIGATION AU GOUTTE A GOUTTE: technique permettant de distribuer l’eau sous un faible débit avec des arrosages fréquents ou de longue durée, au moyen de tuyauteries équipées de goutteurs placés au pied des plants.

IRRIGATION PAR ASPERSION: système d’arrosage en pluie dans lequel l’eau est acheminée par canalisation et distribuée au moyen de buses d’aspersion de types divers.

IRRIGATION PAR BASSINS: système d’irrigation de surface (q.v.) dans lequel l’eau s’accumule à l’intérieur d’un bassin entouré, sur ses quatre côtés, de bourrelets ou de banquettes en terre.

IRRIGATION PAR CALANTS: système d’irrigation superficielle (q.v.) dans lequel l’eau s’écoule et se répand sur des planches parallèles disposées dans le sens de la pente et séparées par des bourrelets.

IRRIGATION D’APPOINT: irrigation servant à compléter les besoins en eau des cultures partiellement satisfaits par les précipitations qui tombent directement sur les champs.

IRRIGATION PAR EPANDAGE DES EAUX DE CRUE: irrigation avec l’eau des rivières et oueds gonflés par les orages.

IRRIGATION SUPERFICIELLE: système d’irrigation dans lequel l’eau est distribuée par écoulement à la surface du sol.

JUSTIFICATION D’UN PROJET: analyse et vérification, sur la base du rapport avantages/coûts, de la valeur actuelle nette ou du taux de rentabilité interne, effectuées en vue de déterminer si un projet répond à des normes économiques acceptables ou préétablies.

LESSIVAGE: processus d’élimination de matériaux solubles par passage de l’eau à travers le sol.

LIMITATION: voir BESOINS OU LIMITATIONS LIES A L’UTILISATION DES TERRES. Ce terme s’applique à des conditions qui, par leur présence, influe négativement sur le type d’utilisation des terres.

LIMITES CRITIQUES: valeurs seuils des besoins et limitations d’utilisation des terres, qualités des terres ou caractéristiques des terres qui servent à délimiter les catégories d’aptitude. Ces limites critiques encadrent des intervalles critiques, les unes et les autres étant exprimées sous forme de valeurs critiques.

MAC: métabolisme acide des crassulacées. Circuit métabolique utilisé par certains végétaux, dont le sisal et l’ananas.

MARGE BRUTE: recettes d’une entreprise agricole (rendements agricoles x prix) moins les coûts variables.

METHODE A DEUX PHASES: méthode d’évaluation des terres dans laquelle on procède à une première approximation de l’aptitude des terres sur la base de critères physiques puis, dans un deuxième temps, à une analyse socio-économique des différentes possibilités d’utilisation des terres, qui, au vu de l’évaluation physique, apparaissent comme particulièrement prometteuses (cf. méthode parallèle).

METHODE PARALLELE: méthode d’évaluation des terres dans laquelle les critères économiques sont pris en considération tout au long du processus d’identification des besoins liés à l’utilisation des terres et de la classification de l’aptitude des terres.

MICRO-IRRIGATION: système d’irrigation qui utilise diverses solutions techniques (goutteurs, cracheurs, micro-asperseurs, etc,.) pour obtenir un arrosage localisé.

MILLIEQUIVALENT (meq): un millième d’équivalent: poids atomique divisé par la valence/1000.

Meq par 100g de sol: milligrammes d’un cation divisés par l’équivalent de poids pour 100g de sol.
MILLIEQUIVALENT PAR LITRE: milliéquivalent d’un ion ou d’un composé dans un litre de solution.

MISE EN VALEUR DES TERRES SPECIFIQUE D’UNE ZONE DONNEE: améliorations particulières à apporter à une unité de terre en vue d’y installer l’irrigation ou le drainage, par opposition aux améliorations s’appliquant de façon générale à toutes les terres couvertes par le projet.

MODE D’UTILISATION DES TERRES: cette expression se réfère soit à un mode principal d’utilisation des terres, soit à un type d’utilisation des terres (q.v.) selon le cas; lorsque la signification est claire, on peut l’abréger en “mode d’utilisation” ou “utilisation”.

MODE PRINCIPAL D’UTILISATION DES TERRES: grande subdivision de l’utilisation du territoire rural telle que: agriculture pluviale, cultures annuelles, cultures pérennes, riziculture, agriculture irriguée, pâturages, sylviculture, loisirs.

NIVEAU PHREATIQUE: surface supérieure d’une nappe souterraine. Partie supérieure d’un ensemble de points où la pression de l’eau souterraine est égale à la pression atmosphérique.

ORDRE, CLASSE, SOUS-CLASSE, UNITE D’APTITUDE DES TERRES: grandes divisions du système de classification de l’aptitude des terres, voir définitions dans le texte.

PARAMETRE DE DIAGNOSTIC: variable (qualité, caractéristique des terres, etc.) ayant une influence connue sur les intrants et extrants d’un type donné d’utilisation des terres et utilisé comme critère pour évaluer l’aptitude des terres à ce type d’utilisation.

PATE DE SOL SATURE: mélange particulier de sol et d’eau: à saturation, la pâte de sol a des reflets luisants, s’écoule lentement d’un récipient qu’on incline, et se détache facilement d’une spatule, sauf si le sol a une forte teneur en argile.

PERCOLATION: mouvement descendant de l’eau à travers le sol, notamment à travers un sol saturé ou quasi saturé, sous un gradient hydraulique égal ou inférieur à 1.

PERIODE VEGETATIVE: longueur (en jours) de la période pendant laquelle la température et l’humidité du sol permettent à la culture de croître (voir “saison végétative” et “cycle végétatif”). Note: la période végétative est une caractéristique des terres; le cycle végétatif est une caractéristique de la culture.

PERMEABILITE: 1) qualitative: propriété ou état d’un matériau poreux du point de vue de la facilité avec laquelle il peut conduire ou transmettre un fluide. 2)) quantitative: propriété spécifique régissant la vitesse ou la facilité avec laquelle un matériau poreux transmet des fluides en conditions normales. Voir également “conductivité hydraulique”.

PERTES EN COURS DE TRANSPORT: pertes d’eau par évaporation, percolation ou fissures dans le réseau de canaux ou de canalisations d’irrigation, entre la source d’alimentation et le champ.

POINT DE FLETRISSEMENT PERMANENT: pourcentage d’humidité, teneur en eau ou potentiel d’humidité du sol au moment où les plantes se flétrissent et ne peuvent plus retrouver leur turgescence. On le détermine normalement avec des tournesols nains; on peut aussi supposer qu’il équivaut environ à 15 bars (soit: une force de succion de 15 atmosphères, pF 4,2, ou un potentiel de l’eau du sol égal à -1,5 MPa).

POROSITE: proportion du volume total du soi qui n’est pas occupée par les particules de sol, ou rapport entre le volume des phases liquide et gazeuse additionnées et le volume des phases liquide, gazeuse et solide additionnées.

POURCENTAGE DE SODIUM ECHANGEABLE (ESP): degré de saturation en sodium du complexe d’échange du sol. Il se calcule par la formule suivante:

PRECIPITATIONS: quantité totale de précipitations (pluie, brume, neige, grêle, brouillard, condensation, gelée blanche, givre) exprimée par la hauteur d’eau qui recouvrirait une surface plane en l’absence de tout ruissellement, infiltration et évapotranspiration; mm/jour.

PROJET: ensemble de biens et services fournis pour la réalisation d’objectifs précis (fourniture d’eau d’irrigation, énergie hydro-électrique, etc.).

QUADRUPLE RECOLTE: quatre cultures pratiquées consécutivement au cours de la même année.

RAPPORT AVANTAGES-COUTS: valeur actuelle des avantages divisée par la valeur actuelle des coûts, toutes les valeurs étant ramenées à une même date de référence.

RENDEMENT DE L’IRRIGATION: rapport entre la quantité d’eau directement mise à la disposition de la culture et la quantité d’eau reçue à l’entrée de la parcelle; fraction.

RENDEMENT DU TRANSPORT DE L’EAU DANS LES CANAUX: rapport entre la quantité d’eau reçue à la prise d’eau d’un casier d’irrigation et la quantité d’eau effectivement débitée par les ouvrages en tête du projet; fraction.

RENDEMENT DU TRANSPORT DE L’EAU AU NIVEAU DES CHAMPS: rapport entre la quantité d’eau reçue à la prise d’un casier d’irrigation et la quantité d’eau disponible en tête du réseau de canaux; fraction.

RENTE: excédent qui reste au bénéficiaire d’un projet après rétribution des intrants physiques, de la main-d’oeuvre, de la gestion et des risques.

REVENU AGRICOLE NET: marges brutes (q.v.) combinées des différentes spéculations d’une exploitation, moins les coûts fixes.

RUISSELLEMENT: perte d’eau pour le champ résultant d’un écoulement superficiel latéral.

SODICITE: terme utilisé pour décrire la condition d’un sol sodique (alcalin) par exemple pour parler d’un risque ou problème de sodicité.

SOL ALCALIN: sol dont la réaction est alcaline, c’est-à-dire dont le pH de la pâte de sol saturé est supérieur à 7.

SOL ALCALIN NON SALIN: sol qui contient suffisamment de sodium échangeable pour entraver la croissance de la plupart des plantes cultivées, avec ou sans quantités appréciables de sels solubles. Plutôt appelé sol sodique.

SOL SALIN: sol non sodique contenant des sels solubles en quantité telle que la croissance de la plupart des cultures se trouve entravée. Dans la définition de l’USDA, le pourcentage de sodium échangeable est inférieur à 15 et la conductivité électrique de la solution de sol saturé est supérieure à 4 ds/m (à 25°C). Le pH du sol est généralement inférieur à 8,5.

SOL SODIQUE: aussi appelé sol sodique non salin ou sol alcalin non salin.

SOL SODIQUE NON SALIN: aussi appelé SOL ALCALIN NON SALIN: sol qui contient suffisamment de sodium échangeable pour entraver la croissance de la plupart des plantes cultivées et ne contient pas de quantités appréciables de sels solubles. Dans la définition de l’USDA, le pourcentage de sodium échangeable est supérieur à 15, et la conductivité électrique de la solution de sol saturé est inférieure à 4 dS/m (à 25°C). Le pH de la pâte de sol saturé dépasse généralement 8,5.

SOL SODIQUE SALIN: sol qui contient une quantité de sodium échangeable suffisante pour entraver la croissance de la plupart des plantes cultivées et qui contient une quantité appréciable de sels solubles. Dans la définition de l’USDA, le pourcentage de sodium échangeable est supérieur à 15 et la conductivité électrique de la solution de sol saturé est supérieure à 4 dS/m (à 25°C). Le pH du sol saturé est généralement inférieur à 8,5.

SOLUTION DE SOL SATURE: solution extraite d’un sol à son pourcentage de saturation.

SYSTEME DE TERRES: ensemble de terres (q.v.) dotées d’un climat relativement homogène et de formes de relief, de sols et de végétation qui se répètent. Un système de terres, qui peut se subdiviser en “éléments du système de terres” (q.v.).

SYSTEME D’UTILISATION DES TERRES: type particulier d’utilisation pratiqué sur une unité de terre donnée, en association avec des intrants et des extrants déterminés et, éventuellement, des améliorations des terres.

TAUX DE RENTABILITE INTERNE: taux d’actualisation pour lequel la valeur actuelle des avantages devient égale à la valeur actuelle des coûts.

TAUX MAXIMUM D’EVAPOTRANSPIRATION D’UNE CULTURE, ETm: taux maximum d’évapotranspiration d’une culture quand la quantité d’eau contenue dans le sol n’est pas limitée. Egalement appelé “besoins en eau de la culture” et ETcult.

TAUX REEL D’EVAPOTRANSPIRATION DES CULTURES (ETa): taux d’évapotranspiration égal ou inférieur à ETm prévu (aussi appelé ETcult.) tel que conditionné par la quantité d’eau disponible dans le sol, la salinité, la taille de champs ou autres causes; mm/jour ou m3/jour.

TENEUR EN EAU DU SOL (identique à TENEUR EN HUMIDITE DU SOL et POURCENTAGE D’HUMIDITE DU SOL): 1) poids de l’eau perdue par un sol séché pour lui donner un poids constant à température normalisée, exprimé par un rapport. 2) en volume, c’est le volume d’eau tiré d’un sol amené par séchage à un poids constant à température normalisée, exprimé en tant que rapport entre le volume du sol avant séchage et après séchage. Hauteur: hauteur équivalente d’eau libre par 100 unités de hauteur de sol. Numériquement, cette valeur correspond approximativement au volume d’eau par 100 unités de volume de sol.

TERRE: superficie déterminée de la surface terrestre dont les caractéristiques comprennent tous les attributs raisonnablement stables ou cycliques de la biosphère située à la verticale de ladite superficie, aussi bien au-dessus qu’au dessous, et notamment l’atmosphère, le sol et le sous-sol, l’hydrologie, les populations végétales et animales, ainsi que les effets des activités humaines passées et présentes, dans la mesure où ces attributs exercent une influence appréciable sur les utilisations présentes et futures de la terre par l’homme (C).

TERRE CONDITIONNELLEMENT IRRIGABLE: terre classée comme apte à l’irrigation sous réserve qu’elle puisse être approvisionnée en eau, quand on n’est pas encore en possession de tous les renseignements nécessaires concernant les disponibilités en eau et les coûts de mise en valeur des terres.

TERRE ENTIEREMENT TRIBUTAIRE DE L’IRRIGATION: terre irrigable recevant la totalité de son approvisionnement en eau d’une seule source (définition USBR).

TERRE IRRIGABLE: terre apte à l’irrigation, qui peut recevoir de l’eau d’irrigation et qui est classée comme telle sur la base d’une évaluation économique de son aptitude à l’agriculture irriguée compte tenu des disponibilités en eau et des coûts et avantages résultant de la mise en oeuvre du projet.

TRIPLE RECOLTE: trois cultures pratiquées consécutivement au cours de la même année.

TYPE D’UTILISATION DES TERRES (TUT): mode d’utilisation des terres décrit ou défini d’une façon plus détaillée qu’une catégorie principale d’utilisation (q.v.). (C.) Dans le contexte de l’agriculture irriguée, un type d’utilisation des terres se réfère à une culture, à une combinaison de cultures ou à un plan de culture associé à des méthodes particulières d’aménagement et d’irrigation et à des conditions techniques et socio-économiques bien définies.

TYPE D’UTILISATION MULTIPLE DES TERRES: terre utilisée simultanément à plusieurs fins, avec les intrants, les besoins, la production ou autres avantages correspondant à chaque utilisation (C).

TYPE D’UTILISATION POLYVALENTE DES TERRES: utilisation à plusieurs fins, soit en rotation périodique sur une même terre, soit simultanément sur des superficies différentes considérées, pour les besoins de l’évaluation, comme une même unité (voir type d’utilisation multiple des terres) (C).

UNITE CARTOGRAPHIQUE DES TERRES: voir unité de terre.

UNITE DE TERRE: superficie de terre possédant des caractéristiques et des qualités bien définies, qui peut être délimitée sur une carte. Note: le cadre FAO utilise l’expression “Unité cartographique de terre”.

UTILISATION CONTINUE: utilisation continue d’une terre, sans détérioration grave ou permanente de ses ressources.

VALEUR ACTUELLE NETTE: valeur actuelle des avantages moins valeur actuelle des coûts.

VHR: VARIETE (OU CULTIVAR) à haut rendement, ou VM (variété moderne).

VIABILITE FINANCIERE DE L’EXPLOITATION: évaluation effectuée sur la base des prix départ exploitation et des mouvements réels de trésorerie pour vérifier si l’agriculteur s’en tire mieux avec le projet que sans le projet.

ZONE AGROCLIMATIQUE: unité de terre - définie par un grand climat (q.v.) et la période végétative (q.v.) - climatiquement adaptée à une gamme déterminée de cultures et de cultivars.

ZONE GLOBALE SOUMISE A LA CLASSIFICATION: zone cartographiée et classée dans le cadre d’une étude donnée (définition USBR).


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