ANNEXE 1

ORGANISATIONS FOURNISSANT UNE ASSITANCE TECHNIQUE EN MATIERE DE PLANIFICATION DE L'AMENAGEMENT

Organisations internationales

La FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) mettent à la disposition des pays assistance technique, formation du personnel et aide financière, dans le cadre de projets FAO prévoyant une telle assitance.

FAO
Division des ressources forestières
Département des forêts
I-00100 Rome (Italie)

L' UICN et le WWF (Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles/Fonds mondial pour la nature) fournissent assistance technique et financière après approbation de projets présentés par l'organisme national approprié.

UICN/WWF
Avenue du Mont Blanc
CH-1196 Gland (Suisse)

L' Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture), par le biais de ses programmes "L'homme et la biosphère" et "Fondation du Patrimoine mondial", est en mesure de fournir une assistance technique et financière pour les zones protégées ayant le statut de réserve de la biosphère ou du patrimoine mondial.

Programme MAB/WHT
Division des sciences de l'environnement
Unesco
1, Place de Fontenoy
F-70007 Paris (France)

Organisations régionales

Le CATIE (Centro Agronomico Tropical para la Investigación y la Enseñenza) fournit assistance technique, enseignement et formation, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

CATIE
Unité d'aménagements des terres sauvages et des bassins hydrographiques
Turrialba (Costa Rica)

Le WWF-USA (World Wildlife Fund - Etats-Unis d'Amérique) fournit assistance technique et financière après approbation de projets présentés par l'organisme national approprié. Agit principalement en Amérique latine mais a aussi entrepris quelques projets dans d'autres régions.

WWF-USA
1601 Connecticut Ave., N.W.
Washington, D.C. 20009 (U.S.A.)

Organisations bilatérales

Plusieurs pays, dont le Canada, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis d'Amérique, fournissent une assistance technique et parfois une assistance financière en matière d'aménagement des parcs.

National Park Service
Division of International Affairs
Department of the Interior
1601 - Connecticut Ave. NW
Washington, D.C. 20240

ANNEXE 2

LES RESERVES DE LA BIOSPHÈRE

(Extraits du Plan d'action pour les réserves de la biosphère, Unesco, Programme "L'homme et la biosphère", janvier 1985

CARACTERISTIQUES DES RESERVES DE LA BIOSPHERE

7. Les principales caractéristiques des réserves de la biosphère sont les suivantes:

a) Les réserves de la biosphère sont des zones protégées appartenant à des milieux terrestres et côtiers représentatifs, dont la communauté internationale reconnaît l'importance du point de vue de la conservation ainsi que l'intérêt pour les connaissances scientifiques, les compétences techniques et les valeurs humaines qu'elles permettent de mettre au service d'un développement durable.

b) Les réserves de la biosphère sont reliées de manière à constituer un réseau mondial qui facilite l'échange d'informations intéressant la conservation et la gestion des écosystèmes naturels et aménagé.

c) Chaque réserve de la biosphère comprend des exemples représentatifs d'écosystèmes naturels ou très peu perturbés ("aires centrales") dans chacune des provinces biogéographiques du monde; elle comporte également un aussi grand nombre que possible des types suivants de zones:

i) des centres d'endémisme et de richesse génétique ou des sites naturels uniques présentant un intérêt scientifique exceptionnel (qui peuvent constituer une partie ou l'ensemble de l'aire centrale);

ii) des zones se prêtant à des expériences destinées à mettre au point, évaluer et démontrer des méthodes de mise en valeur durable;

iii) des exemples de paysages harmonieux résultant de l'application de pratiques traditionnelles d'utilisation des terres;

iv) des exemples d'écosystèmes transformés ou dégradés qui se prêtent à une restauration visant à les ramener à des conditions naturelles ou proches de l'état naturel.

Ensemble, les divers types de zones susmentionnés constituent le cadre de mise en oeuvre des fonctions scientifiques et des fonctions de gestion des réserves de la biosphère.

d) Chaque réserve de la biosphère devrait être suffisamment vaste pour constituer une unité de conservation efficace, et devrait présenter une certaine valeur comme base de référence pour mesurer les modifications à long terme qui interviennent dans la biosphère.

e) Les réserves de la biosphère devraient offrir des possibilités dans les domaines de la recherche, de l'éducation, de la démonstration et de la formation en matière d'écologie.

f) La "zone tampon" peut être formée de l'une ou de plusieurs des zones visées aux alinéas 2 à 4 du paragraphe 7 c) ci-dessus, qui se prêtent à la recherche ou sont utilisées à cette fin. Elle peut en outre comprendre une vaste zone, parfois non délimitée, dans laquelle on s'efforce de favoriser une action coopérative garantissant des modes d'utilisation compatibles avec les fonctions de conservation et de recherche des autres zones de la réserve énumérées plus haut à l'alinéa c). Cette zone à utilisations multiples peut comporter diverses activités agricoles, des établissements humains et d'autres usages, et peut être modifiée dans l'espace et dans le temps, formant ainsi une "zone de coopération" ou "zone d'influence".

g) Les réserves de la biosphère doivent être protégées de façon durable par des dispositions législatives, réglementaires ou institutionnelles appropriées. Elles peuvent coïncider avec des zones protégées existantes ou prévues, telles que des parcs nationaux ou des sites protégés de recherche ou les incorporer. En effet, certaines de ces zones protégées représentent souvent le meilleur exemple de paysage naturel intact ou offrent un cadre qui se prête à l'exécution des diverses missions des réserves de la biosphère.

h) Les populations doivent être considérées comme faisant partie intégrante des réserves de la biosphère, dont elles sont une composante essentielle, et leurs activités sont fondamentales pour en assurer la conservation à long terme et une utilisation qui soit compatible avec cet objectif. Les populations ne doivent pas être exclues des réserves et n'y sont pas condamnées à l'inaction: elles sont encouragées, au contraire, à participer à leur gestion, ce qui permet une meilleure acceptation des activités de conservation par la communauté.

i) En principe, aucune modification du régime de la propriété foncière ou de la réglementation applicable n'est nécessaire à la suite de la désignation d'une réserve de la biosphère, sauf lorsque la stricte protection de l'aire centrale ou de sites de recherche déterminés l'exige.

8. L'énumération de ces caractéristiques risque toutefois de ne donner qu'une idée imparfaite de la portée du concept. Les réserves de la biosphère qui remplissent leur mission illustrent de façon exemplaire la manière dont on peut allier harmonieusement conservation et développement. Ce sont des modèles concrets d'application de la Stratégie mondiale de la conservation - développement durable en action.

FONCTIONS DES RESERVES DE LA BIOSPHERE

Conservation en système ouvert

9. On sait depuis longtemps qu'il est impossible de préserver durablement l'ensemble des organismes et des écosystèmes dans des conditions satisfaisantes si leurs refuges sont des aires protégées du type le plus classique, mais cette dernière formule est cependant la seule qui ait été largement appliquée jusqu'à présent. Si l'on veut assurer la conservation génétique des espèces face aux modifications naturelles ou artificielles de l'environnement, un système plus ouvert de conservation est nécessaire, dans le cadre duquel des zones d'écosystèmes naturels non perturbés peuvent être entourées de zones où sont retenus des modes d'utilisation conciliables et compatibles. La réserve de la biosphère remplit ces conditions. Peut-être devrait-elle moins être considérée comme "réserve" que comme une zone de paysages écologiquement représentatifs où les modes d'utilisation sont réglementés, mais peuvent varier entre une protection totale et une exploitation intensive, mais durable. Dans certains cas, il n'est même pas nécessaire que ces zones soient contiguës et l'on peut adopter le principe du "groupement" de réserves. Cette forme de contrôle gradué garantit la souplesse de traitement indispensable pour que la conservation soit assurée lorsque la situation évolue.

10. Etant donné que les réserves de la biosphère contiennent une part appréciable de la flore et de la faune originelles d'une région biogéographique, elles constituent d'importants réservoirs de matériel génétique. Celui-ci trouve de plus en plus d'applications pratiques dans l'industrie chimique et pharmaceutique, le bâtiment, l'alimentation, la lutte phytosanitaire et d'autres activités destinées à améliorer le bien-être de l'homme. Les ressources génétiques des réserves de la biosphère permettent aussi de réimplanter des espèces locales dans les zones d'où elles ont disparu, ce. qui renforce la stabilité et la diversité des écosystèmes régionaux. Dans certaines régions naturelles, les réserves de la biosphère sont rattachées à d'autres types de zones protégées qui assurent la préservation d'écosystèmes et d'éléments de diversité biologique complémentaires et avec lesquelles elles forment des réseaux locaux et régionaux.

11. Un aspect unique des réserves de la biospère est la conservation (lorsqu'elle est possible) des méthodes traditionnelles d'utilisation du sol qui sont le reflet de relations harmonieuses entre les populations autochtones et l'environnement. Ces méthodes sont souvent le résultat de siècles d'expérience humaine et peuvent fournir des renseignements extrêmement précieux qui permettent d'accroître la productivité des systèmes modernes d'utilisation, de gestion des sols et de les rendre plus durables. L'inclusion de telles zones, outre l'important terrain d'étude scientifique qu'elle fournit, peut contribuer à développer chez les populations locales un sentiment de fierté à l'égard de leurs traditions: elle peut aussi leur assurer la base nécessaire pour améliorer leurs moyens de subsistance par une utilisation judicieuse de la science et de la technologie qui respecte ces traditions.

Fonctions de recherche et de surveillance continue

12. Eu égard à la protection qu'elles offrent, à leurs dimensions généralement vastes et au fait qu'elles englobent des zones qui échappent pratiquement à l'influence de l'homme, les réserves de la biosphère constituent des sites idéaux pour surveiller l'évolution des composantes physiques et biologiques de la biosphère. De par leur vocation de conservation et de recherche, elles sont des lieux privilégiés pour la collecte de données scientifiques. Les spécialistes peuvent espérer que, dans ces réserves plus que dans la plupart des autres zones, l'intégrité des sites étudiés sera respectée et que les informations rassemblées contribueront à enrichir des banques de données d'importance scientifique croissante a mesure que l'utilisation des sols changera et que les sites se prêtant à la surveillance écologique se raréfieront du fait de l'intervention de l'homme, les réserves de la biosphère feront l'objet d'un intérêt accru.

13. Dans la plupart des zones protégées, la recherche est une fonction secondaire qui vise à fournir des renseignements permettant de réagir efficacement aux problèmes immédiats de gestion de ressources qui s'y posent. Dans les réserves de la biosphère, on encourage des programmes de recherche interdisciplinaires faisant intervenir les sciences exactes et naturelles et les sciences sociales et permettant de mettre au point des modèles de conservation durable des écosystèmes d'une vaste région naturelle. Les réserves de la biosphère se prêtent aux recherches coordonnées, notamment aux recherches orientées vers la définition des conditions requises pour conserver la diversité biologique, l'estimation des incidences de la pollution sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes, l'évaluation des effets des méthodes traditionnelles et modernes d'utilisation des sols sur les processus écologiques et l'élaboration de systèmes de production durables pour les zones dégradées.

14. En outre, le réseau international permet de réaliser des études comparatives sur des problèmes présentant des analogies dans diverses parties du monde, de mettre à l'essai, de normaliser, de transférer des méthodes nouvelles et de coordonner le développement des systèmes de gestion de l'information.

Fonction d'éducation et de formation

15. Les réserves de la biosphère peuvent constituer d'importants centres de formation sur le terrain pour les scientifiques, les responsables de la gestion des ressources, les administrateurs de zones protégées, les visiteurs et les populations locales. La priorité donnée à la mise en oeuvre dans ces réserves de programmes de formation théorique et pratique est probablement unique. Le contenu de ces programmes dépend des conditions, des capacités et des besoins propres à la réserve de la biosphère et à la région environnante, mais d'une manière générale, il s'articule de préférence autour des activités suivantes: formation théorique et professionnelle; éducation en matière d'environnement; démonstration et vulgarisation; formation professionnelle de la population locale, associée à la création de possibilités d'emploi.

Fonction de coopération

16. La coopération ne constitue pas seulement le ciment des autres fonctions, c'est aussi la philosophie même du concept de réserves de la biosphère. En raison de leur statut particulier, les réserves offrent un cadre permettant d'améliorer la coopération aux niveaux local, régional et international. La coopération est de plus en plus considérée comme propice à une bonne gestion des zones protégées de toute catégorie. Mais, dans ce domaine, les réserves de la biosphère se différencient des autres zones protégées sur les points suivants.

17. En premier lieu, la coopération a été intégrée d'emblée, expressément et concrètement, au concept de réserves de la biosphère. Elle constitue un élément essentiel du symbolisme associé à ce concept et un facteur clé d'engagement en leur faveur pour un nombre croissant de personnes, ce qui n'est pas le cas pour les autres catégories de zones protégées.

18. En second lieu, la coopération, aux niveaux local et régional, repose sur une large assise et rassemble des intérêts divers et des points de vue différents. Elle vise à trouver des stratégies pratiques, applicables de manière durable, pour régler les problèmes complexes et interdépendants qui se posent dans un région biogéographique donnée en matière d'environnement, d'utilisation du sol et sur le plan socio-économique. C'est pourquoi les groupes d'intérêt qui participent à la planification et à l'application du concept de réserves de la biosphère comprennent normalement les administrateurs de ces réserves, des spécialistes des sciences exactes et naturelles et des sciences sociales, des responsables de la gestion des ressources et des représentants des organismes de protection de l'environnement et de développement, des pouvoir publics et de la population locale. L'établissement d'un dialogue entre ces différents groupes se fonde sur la nécessité d'intégrer la conservation et le développement dans la région biogéographique considérée et sur la reconnaissance de l'utilité de disposer, à cet effet, d'une réserve de la biosphère. Ces efforts peuvent aboutir à la création (autour de la réserve) d'une aire qui constituera une sorte de zone d'influence se prêtant à l'exécution d'activités coopératives et à une utilisation harmonieuse des sols. Cette zone s'étendra à mesure que s'accroîtra le nombre de participants à la constitution de la réserve. Le développement de ce réseau de coopération sans lequel la réserve de la biosphère ne peut jouer son rôle est un processus ouvert.

19. Les réserves de la biosphère peuvent également servir de catalyseur dans la mise en place des mécanismes appropries qui mobiliseront les compétences professionnelles présentes dans les organismes publics et dans les établissements universitaires pour mettre en perspectives les problèmes d'utilisation et d'aménagement des écosystèmes de régions particulières.

20. Enfin, toutes les réserves de la biosphère font partie du réseau international qui offre un cadre à la communication tant à l'intérieur des régions biogéographiques qu'entre elles. La coopération à ce niveau consiste à mettre en commun la technologie et l'information et à concevoir des projets coordonnés de surveillance et de recherche afin de mieux comprendre les problèmes d'intérêt commun. Les réserves de la biosphère se prêtent particulièrement, par une coopération régionale et mondiale, à la surveillance continue de la pollution et de ses effets sur les écosystèmes naturels et aménagés à la modélisation des écosystèmes, à l'évaluation et à la prévision, à l'appréciation comparative de différents systèmes de gestion des ressources renouvelables. La coopération pourra également consister à échanger et à former des spécialistes qui contribueront à la sélection des réserves de la biosphère et au développement de leurs fonctions.

ANNEXE 3

CATEGORIES D'AIRES DE CONSERVATION [1]

CATEGORIE I - Réserves scientifiques et zones de nature sauvage [2]

Introduction

Les réserves scientifiques et zones de nature sauvage sont en grande partie libres d'intervention humaine. Leurs objectifs principaux sont la recherche scientifique, la surveillance continue de l'environnement et des activités non mécanisées et non dérangeantes d'écotourisme.

Objectifs

Réserves scientifiques

Maintenir les processus écologiques essentiels et protéger la diversité biologique dans un état intégral, dans le but de disposer d'exemples représentatifs de l'environnement pour l'étude scientifique, la surveillance de l'environnement, l'éducation, et le maintien des ressources génétiques dynamiques et évolutives. Il est nécessaire de planifier et d'exécuter les activités de recherche avec prudence afin de minimiser les perturbations.

Zones de nature sauvage

Elles incluent tous les objectifs des Réserves scientifiques. Une réserve naturelle est une zone naturelle persistante, protégée par une législation, d'une superficie suffisante pour protéger l'environnement naturel primitif, et qui bénéficie au bien-être physique et spirituel. Une réserve naturelle est une zone ou les preuves d'occupation humaine sont interdites, ou limitées à un minimum, afin que les processus naturels puissent s'effectuer sans être perturbés par l'intervention humaine.

Les zones de nature sauvage impliquent un accès non mécanisé. En tant que zones naturelles intactes, elles doivent être établies pour garantir aux générations futures l'occasion de rechercher la paix au sein de zones non perturbées.

Critères de sélection et d'aménagement

Ces zones possèdent quelques écosystèmes exceptionnels et caractéristiques, ou des phénomènes ou espèces végétales et animales ayant une importance du point de vue scientifique. Les zones de recherches sont généralement fermées au public, et à toute forme de loisir ou tourisme mécanisé. Elles renferment souvent des écosystèmes ou des formes de vie fragiles, des aires caractérisées par une grande variété biologique ou géologique, ou des aires particulièrement importantes pour la protection des ressources génétiques. On fixera l'étendue de la réserve en fonction de la superficie nécessaire pour garantir l'intégrité de l'écosystème, et pour assurer les objectifs de gestion qui justifient sa conservation.

Dans la plupart des cas, le gouvernement central, ou une fondation, une université ou une institution doit posséder la réserve et contrôler son utilisation. On peut prévoir des exceptions lorsqu'il existe des garanties et des contrôles assurant une protection à long terme.

[1] Ce chapitre correspond au chapitre correspondant du texte anglais original, mais mis à jour à partir des nouvelles propositions de la Commission des Parcs Nationaux et Aires Protégées (CNPPA) de l'U.I.C.N. adoptées lors de l'Assemblée Générale de l'UICN, Perth, Nov-Déc 1990.

Cette classification n'est donc pas la version officielle définitive de l'U.I.C.N., mais reflète seulement ses nouvelles orientations. De même, la traduction du texte original en Anglais n'est pas officielle. Ce chapitre ne peut donc en aucun cas engager la responsabilité de l'U.I.C.N.

[2] En réponse à la résolution 16/34 de l'Assemblée Générale de l'UICN, Madrid, 1984

CATEGORIE II - Parc national et réserves équivalentes

Noms spécifiques: Parc national, parc régional, parc provincial, réserves ou zones tribales

Introduction

Pour des raisons spirituelles, scientifiques, de loisir ou économiques, les nations reconnaissent l'intérêt d'identifier des caractéristiques ou des zones naturelles exceptionnelles, et à leur accorder une attention particulière regardant leur protection et leur gestion.

Les parcs nationaux, en tant que vastes zones de conservation, incluent un spectre de fonctions, depuis réserve scientifique et zones de nature sauvage, jusqu'à la fourniture d'activités de loisirs et de tourisme, qui sont généralement définies en zones distinctes dans les plans d'aménagement.

Depuis plus de deux mille ans, de telles zones ont été appelées sanctuaires, mausolées ou réserves naturelles. Le concept d'identification et de transformation des zones les plus prisées d'une nation en zones d"'intérêt particulier" continue d'évoluer.

Le terme de "parc national", qui remonte à la création du Parc National de Yellowstone en 1872, est désormais bien établi dans plus de 120 pays.

Parcs nationaux

Définition: Un parc national est une zone exceptionnelle, relativement étendue, gérée par une autorité reconnue du Gouvernement de façon à garantir l'intégrité écologique d'un ou plusieurs écosystèmes pour les générations actuelles et futures, pour éliminer toute exploitation ou occupation intensive de la zone, et d'être prétexte à des activités spirituelles, scientifiques, éducatives et touristiques. Réserves équivalentes.

Réserves équivalentes

Parcs régionaux ou provinciaux, parcs gérés par un conseil tribal, trusts,...

Définition: Une réserve équivalente est une zone exceptionnelle, gérée par un gouvernement provincial ou fédéral, un conseil tribal, une fondation ou toute autre institution légale qui gère la zone dans un but de conservation à long terme. Tous les autres critères sont en accord avec ceux proposés pour la catégorie Il.

Objectifs de l'aménagement

Protéger les zones naturelles et pittoresques d'importance nationale ou internationale, à des fins spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives ou touristiques. Conserver à l'état naturel des échantillons représentatifs des régions physiographiques, de communautés biotiques, de ressources génétiques et d'espèces, pour assurer la stabilité et la diversité du milieu.

Les parcs nationaux et réserves équivalentes, en tant que zones naturelles relativement imperturbées, contribuent au maintien d'une société grâce à:

(i) maintien des processus écologiques essentiels et des systèmes vitaux, incluant vastes écosystèmes et bassins versants;

(ii) conservation de la diversité génétique et biologique;

(iii) prise en compte des considérations sociales et économiques, au même titre que de l'intégrité écologique;

(iv) prétexte à des activités spirituelles, intellectuelles, sociales et économiques à travers du tourisme.

Ces avantages doivent être regardés à la fois depuis une perspective d'aire protégée aussi bien que d'un contexte régional plus vaste.

Critères de sélection et d'aménagement

Les parcs nationaux et réserves équivalentes s'étendent sur des aires relativement importantes comprenant des échantillons représentatifs des principales régions naturelles, des phénomènes et des paysages, et où les espèces végétales et animales, les sites géomorphologiques, et les habitats présentent un intérêt particulier du point de vue spirituel, scientifique, éducatif ou récréatif. Its renferment un ou plusieurs écosystèmes complets, n'ayant pas subi de transformation tangible dues à l'exploitation et à l'occupation par l'homme. La principale autorité compétente du pays ayant juridiction sur la zone a pris des mesures pour empêcher ou pour éliminer le plus rapidement possible toute exploitation ou occupation de la zone, et pour imposer le respect effectif des caractéristiques écologiques géomorphologiques et esthétiques qui ont conduit à leur création.

On gère ces écosystèmes afin qu'ils puissent accueillir des activités touristiques et éducatives. La zone est gérée de façon naturelles ou proche d'un état naturel. Les visiteurs y peuvent y pénétrer à des conditions spéciales, à des fins spirituelles, éducatives, culturelles ou récréatives; la chasse sportive est incompatible avec ces objectifs mais l'abattage de certains individus peut être nécessaire à une bonne gestion.

CATEGORIE III - Monuments naturels ou vestiges naturels

Ce sont des curiosités naturelles ou naturelles/culturelles présentant un intérêt exceptionnel ou unique du fait de leurs particularités.

Introduction

La plupart des pays possèdent des éléments caractéristiques exceptionnels natures ou culturels d'intérêt scientifique ou éducatif; pourtant ils ne sont pas souvent reconnus au niveau national. Il peut s'agir de chutes d'eau spectaculaires, de grottes, de cratères, de volcans, d'espèces végétales et animales uniques, de dunes de sable, etc. Les caractéristiques culturelles peuvent inclure des sites archéologiques ou des zones de tradition culturelles.

Tous ces sites sont d'une telle importance esthétique, scientifique, éducative et artistique qu'ils méritent d'être spécifiquement définis. Ces zones, à cause de leur caractère unique méritent une meilleure protection pour des raisons scientifiques et pour l'agrément du public.

Objectifs

Protéger et conserver des particularités naturelles, vu leur intérêt spécial ou leurs caractéristiques uniques ou représentatives, et chaque fois que cela est compatible, favoriser l'interprétation, l'enseignement, la recherche et la prise de conscience par le public de leur valeur.

Critères de sélection et d'aménagement

Cette catégorie comprend habituellement un ou plusieurs éléments caractéristiques d'une importance exceptionnelle, qui, compte tenu de leur unicité, rareté ou représentativité doivent être protégés. Its n'ont pas l'ampleur, ni ne possèdent une diversité de traits ou d'écosystèmes représentatifs justifiant leur classement en parc national. La dimension n'est pas un facteur important; il suffit que la zone soit assez vaste pour que l'intégrité du site soit protégée.

Des institutions nationales, ou autres agences gouvernementales, des fondations ou des corporations à but non lucratif, peuvent posséder et gérer ces zones tant qu'elles assurent la protection à long terme de leurs caractéristiques intrinsèques.

Notes

Généralement, ces sites sont de taille plutôt réduite.

Its peuvent être établis pour protéger des écosystèmes naturel, mais servent généralement à protéger des phénomènes spécifiques d'un système plus important.

Cette catégorie n'inclue généralement pas les "patrimoines construits", tels que ceux trouvés dans les zones habitées, mais l'es sites archéologiques ou historiques doivent être intégrés au site.

CATEGORIE IV - Réserves de gestion de faune ou d'habitat

Définition

Les réserves de gestion de faune ou d'habitat sont soumises à une intervention humaine, basée sur la recherche des besoins d'une espèce particulière pour sa reproduction, son alimentation et sa survie. Maintenir des populations viables, et protéger les espèces rares ou menacées en sont des exemples typiques.

Introduction

Toutes les catégories d'aménagement jouent un rôle important dans la protection de l'habitat naturel de la faune et de la flore. Il est essentiel d'établir des zones où l'on appliquera des techniques d'intervention positive pour assurer la conservation et la survie de certaines espèces animales et végétales, grâce à la protection des reproducteurs, des aires d'approvisionnement et de reproduction et de l'habitat spécifiques d'espèces de faune et de flore rares ou en voie d'extinction.

Objectifs de l'aménagement

Assurer les conditions naturelles nécessaires à la protection des espèces, des genres, des communautés biotiques ou des caractéristiques physiques naturelles d'importance rationale, lorsque leur permanence requiert une intervention spécifique de l'homme. La recherche scientifique, la surveillance de l'environnement et l'utilisation à fins éducatives constituent les principales activités menées dans les zones de cette catégorie.

Critères de sélection et d'aménagement

Il est souhaitable d'établir une zone de cette catégorie lorsque la protection d'habitats particuliers est essentielle pour la préservation d'un mode de vie adéquat pour une faune sédentaire ou migratrice. Bien qu'une grande variété de zones tombent dans cette catégorie, elles ont toutes pour objectif principal la protection de la nature et la survie des espèces. La production soutenue de ressources à exploiter peut jouer un rôle dans la gestion.

Les dimensions de la zone dépendent de l'étendue de l'habitat des espèces à protéger. Il peut s'agir de zones relativement réduites, mais devraient inclure des zones de nidification, des marais, des lacs, des estuaires, des forêts ou des prairies, des zones de frai, ou des pâturages marins pour les mammifères aquatiques. Par ailleurs, certains sanctuaires pour oiseaux peuvent être très vastes.

Il peut être nécessaire de jouer sur l'habitat naturel pour placer les espèces, les communautés végétales ou curiosités naturelles dans des conditions optimales, selon les cas. Il est possible par exemple de protéger et de conserver une prairie ou une brande donnée en y autorisant le pâturage; il faut parfois débarrasser de façon continue un marais où viennent hiverner les oiseaux aquatiques (gibier d'eau, sauvagine), de l'excès de roseaux ou développer les plantes dont ils se nourrissent; ou bier une réserve d'animaux en voie d'extinction sera protégée contre les prédateurs. On peut aménager, dans un but éducatif, des aires limitées où le public pourra apprécier les techniques de gestion de la vie sauvage.

Ces réserves peuvent appartenir au gouvernement central ou, s'il existe des garanties et des contrôles adéquats, à des gouvernements locaux, à des fondations ou corporations à but non lucratif, ou à des particuliers ou groupes privés.

CATEGORIE V - Paysages et sites marins protégés (Zones de conservation des écosysytèmes)

Définition

Zones caractérisées par une interaction harmonieuse de l'homme et de la nature. Elles peuvent être les témoins de manifestations culturelles, telles que traditions, croyances, organisation sociale ou matérielle, comme le démontrent les schémas d'utilisation. Ces zones présentent généralement des paysages attrayants ou des systèmes de peuplement humain esthétiquement uniques. Les pratiques traditionnelles associées à l'agriculture, les pâturages ou la pêche y sont évidentes.

Introduction

Cette catégorie est la plus complexe. Ces zones sont généralement très vastes, et incorporent généralement des techniques sophistiquées de planification en zones et en aires d'éco-développement. Ainsi, elles peuvent inclure parcs nationaux (au sens strict), réserves scientifiques, monuments culturels ou naturels, et zone de gestion de la faune. Chacune de ces catégories peut être représentée dans ces zones naturelles spectaculaires ou l'utilisation humaine est harmonieusement intégrée.

En général, ces zones intègrent agriculture, villages, villes et autres communautés, avec des projets de gestion sélective des forêts et de la faune. Loisir et tourisme sont des activités importantes dans leur gestion.

Objectifs de l'aménagement

Les objectifs sont de conserver des zones spécifiques caractéristiques de rapports harmonieux entre la nature et la culture, tout en offrant au public des possibilités de distraction, d'activités récréatives et touristiques, et supportant le style de vie et les activités économiques de ces zones. Le maintien de la diversité écologique et culturelle, et les objectifs scientifiques et éducatifs y trouvent également leur place.

Critères de sélection et d'aménagement

Cette catégorie recouvre une grande variété de zones ayant des caractéristiques différentes, à cause des différences existant dans divers pays sur les plans naturels, culturels ou paysagers.

Ces zones peuvent être témoins de certaines manifestations culturelles telles que coutumes, croyances, organisation sociale, ou des traits matériels qui apparaissent dans l'utilisation des terres. Elles se caractérisent par des modes de peuplement humain pittoresques ou d'une beauté exceptionnelle. Les pratiques traditionnelles d'agriculture, de pastoralisme et de pêche dominent. La zone est assez vaste pour garantir l'intégrité du schéma d'utilisation des terres.

On y inclut souvent des zones naturelles ou pittoresques situées sur le littoral, aux bords de lacs, sur des terrains vallonnés ou montagneux, le long des fleuves, et souvent proches des grandes routes touristiques ou de centres de population. Nombre d'entre elles ont le potentiel nécessaire à l'aménagement d'activités récréatives diversifiées de plein air.

La zone peut être sous propriété privée, auquel cas il faudra une planification centrale ou locale pour veiller à la préservation du mode d'utilisation des terres ainsi que du mode de vie. Il sera peut-être nécessaire d'obtenir des subventions ou toute autre aide du gouvernement. Des efforts seront faits pour garantir la qualité des paysages grâce à des techniques d'aménagement appropriées. Dans d'autres cas, les zones sont établies et gérées par l'état.

ZONES RECONNUES OU DÉSIGNÉES EN TANT QU'INSTRUMENTS INTERNATIONAUX

Introduction

Certains des sites classés dans une des cinq catégories peuvent être reconnus par des instruments légaux internationaux. L'UICN garde une liste spéciale de ces zones, et les cite dans les descriptions de sites.

Les aires protégées sont étroitement liées à la souveraineté nationale, et sont donc gérées par les gouvernements ou autorités par eux désignées.

Ces zones protégées sont d'importance internationale et doivent être préservées pour garantir la reconnaissance générale et la pérennité de leurs caractéristiques uniques et représentatives.

Les Sites du Patrimoine Mondial, les sites Ramsar et les Réserves de la biosphére sont particulièrement importants.

Définition

Zones protégées reconnues comme choix d'une convention ou d'un programme de conservation global. Leur désignation peut se superposer à une appellation pré-existante, ou caractériser à elles seules une zone.

SITE DU PATRIMOINE MONDIAL

Les Sites du Patrimoine Mondial peuvent être soit culturels soit naturels, et parfois englober les deux aspects. Its sont choisis par le Comité du Patrimoine mondial dont le secrétariat est basé à l'Unesco.

L'UICN est le conseiller technique pour les sites d'intérêt natures auprès du Comité du Patrimoine mondial. La Commission Internationale des Monuments et des Sites (ICOMOS) a un rôle similaire pour les sites culturels.

Objectifs des zone naturelles

Protéger les caractéristiques naturelles qui donnent à la zone sa "valeur universelle exceptionnelle"; fournir des informations pour informer le public du monde entier, et permettre la recherche, et la surveillance continue du milieu.

Critères de sélection et d'aménagement

La Convention n'intéresse que les zones présentant un véritable intérêt du niveau international. Les sites naturels doivent répondre au minimum à l'un des critères suivants:

i) être des exemples exceptionnels des principales ères de l'histoire de l'évolution de la terre;

ii) constituer des exemples exceptionnels de processus géologiques en cours, d'évolution biologique et d'influence de l'homme sur le milieu naturel;

iii) contenir des phénomènes naturels uniques, rares ou sublimes, des formations ou phénomènes naturels ou des zones d'une beauté naturelle exceptionnelle; et

iv) constituer un habitat naturel pour la survie des espèces animales ou végétales rares ou en danger d'extinction.

Les sites du Patrimoine naturel doivent aussi répondre aux conditions liées à l'intégrité du site. L'aménagement de ces sites insiste sur la conservation des valeurs du Patrimoine, assure leur protection juridique et fait connaître l'importance de chaque site au pays, à sa population, et au monde entier

Les sites sont tous strictement protégés juridiquement et sont la responsabilité d'un gouvernement, d'une corporation ou une fondation à but non lucratif, qui en ont la propriété ou la charge pour longtemps. Alors que, en général, on développera les activités récréatives et d'interprétation in situ, dans certains sites d'une importance exceptionnelle, on limitera strictement ou on interdira l'utilisation par le public.

RAMSAR "Zones humides"

Les Sites Ramsar sont reconnus par la "Convention sur les zones humides d'importance internationale, notamment comme habitats de l'avifaune aquatique".

Un secrétariat pour la convention a été mis en place en collaboration avec l'UICN. Une liste des zones humides d'importance internationale y est mise à jour.

Les zones humides peuvent se présenter de manière différente. Elles se trouvent sur les littoraux ou à l'intérieur des terres, parfois même dans des déserts, sur des hautes montagnes ou au milieu de zones densément peuplées, et ce depuis la toundra arctique jusque sous les tropiques (IUCN Bulletin, Vol. 16(10.12).

- Marais. Its sont dominés par des plantes herbacées et non alimentés directement par les pluies. Ils varient beaucoup quand à leur forme et leur rôle, en fonction de leur origine, leur location, leur hydrologie, leur chimie aquatique et leur substrat.

- Tourbières. Ce sont des zones humides formées de tourbe, accumulation de débris végétaux noyés d'eau, et incomplètement décomposés à cause d'un manque d'oxygène, d'acidité, de températures basses ou d'un manque de nutriments.

D'importantes épaisseurs de tourbe (plus de 10 mètres) peuvent former des associations avec marais et marécages, notamment en zones tropicale et subtropicale. Mais la tourbe peut aussi produire des paysages de zones humides particuliers: par exemple les "bog, moor, muskeg et fen" anglais. Les tourbières recouvrent au moins 500 millions d'hectares de la surface terrestre. Une grande partie est déjà altérée et elles sont menacées par la collecte de combustible ou de produits pour l'horticulture et le drainage pour l'agriculture.

- Plaines Inondées. L'inondation périodique des terres en bordure de cours d'eaux du fait des pluies ou de la fonte des neiges produit une variété complexe de zones humides riveraines, ou des zones inondées plus vastes, comme deltas ou zones d'inondations en nappes. Elles possèdent généralement des lacs vastes et nombreux.

- Marécages. Its sont inondés pendant toute ou une grande partie de la saison de croissance. Its incluent une grande variété de zones humides côtières (mangroves), de plaines inondées (forêt marécageuse) et autour des cours d'eau (marécages à roseau et papyrus).

RÉSERVE DE LA BIOSPHÈRE

Introduction

Le programme de l'UNESCO, l'homme et la biosphère, lancé en 1970, a parmi ses objectifs de protéger des régions naturelles dans le monde entier grâce à la création d'un réseau de réserves de la biosphère.

Définition

Une réserve de la biosphère est une zone protégée reconnue internationalement pour démontrer la valeur de la conservation.

Le mot-clef des réserves de la biosphère est l'intégration des fonctions telles que surveillance continue, recherche, gestion des ressources, formation et éducation pour aider à résoudre les problèmes à l'échelon local, national et international.

Objectifs de l'aménagement

Préserver pour l'utilisation actuelle et future, la diversité et l'intégrité des communautés biotiques animales et végétales à l'intérieur d'écosystèmes naturels, et sauvegarder la diversité génétique des espèces dont dépend leur évolution continue.

Les réserves de la biosphère permettent la recherche écologique et en particulier les études de base en milieux naturels ainsi qu'en milieux dégradés. Les réserves ont une utilité particulière comme repère ou étalon, pour mesurer les transformations à long terme dans l'ensemble de la biosphère, et elles constituent de ce fait, des sites importants de surveillance du milieu. Elles permettent des activités éducatives et de formation.

Critères de sélection et d'aménagement

Chaque réserve de la biosphère comprendra au moins un des échantillons suivants: exemples représentatifs de biomes naturels; communautés ou régions uniques comportant des caractéristiques naturelles inhabituelles ou d'intérêt exceptionnel; exemples de paysages harmonieux résultant de méthodes traditionnelles d'utilisation des sols; exemples d'écosystèmes modifiés ou dégradés qu'il serait possible de ramener à des conditions plus naturelles.

Il faut donner aux réserves de la biosphère une protection juridique à long terme suffisante. Chacune d'entre elles est assez étendue pour représenter une unité de conservation efficace et pour faire place à diverses utilisations sans qu'il y ait conflit. Chaque réserve doit, pour recevoir le titre de réserve de la biosphère, être approuvée par le Conseil international de coordination de l'homme et la biosphère.

Chacune d'entre elles sera divisée en zones, de façon à pouvoir organiser l'aménagement. On peut délimiter les quatre zones suivantes: zone naturelle ou aire centrale, zone intermédiaire ou "zone tampon", zone de restauration ou de récupération, et zone culturelle stable.

ANNEXE 4

PLANIFICATION DES ZONES MARINES OU COTIERES PROTEGEES

Principes de base

Il faut bien comprendre qu'une planification rationnelle des eaux marines et côtières doit tenir dûment compte du milieu terrestre avoisinant. Les liens qui existent entre milieu terrestre et milieu aquatique obligent à les aménager conjointement. Il faut aussi considérer que les courants marins, les vents, la mobilité de la faune marine et ses mécanismes de reproduction ont pour effet de rendre les zones côtières et marines beaucoup plus mobiles et changeantes que ne le sont les milieux terrestres.

Du point de vue de l'aménagement, la protection des milieux marins et côtiers met en cause l'exploitation des ressources de façon beaucoup plus évidente que dans le cas plus classique des parcs nationaux ou réserves assimilées, et la planification doit donc tenir compte de l'extrême importance que présente la conservation des ressources renouvelables utiles à l'homme.

Plans d'aménagement

Quelles sont les incidences de ce milieu particulier pour la planification de l'aménagement? Le plan de base, présenté dans ce manuel est un instrument essentiel. Cependant, dans la planification des zones marines et côtières protégées, il faudra accorder à certains aspects beaucoup plus d'importance que s'il s'agissait d'un environnement terrestre; citons parmi ces aspects:

a) Contexte national

Comment le pays fixe-t-il ses frontières maritimes et quel est le rôle de la zone marine protégée à cet égard?

b) Contexte régional

Quels sont les moyens de transport qui traversent la zone et quel est leur impact? Quelles ressources du territoire marin sont exploitées et quel poids ont-elles dans l'économie locale? Comment la mise en valeur de la région influe-t-elle sur les côtes et les cours d'eau, qui influeront à leur tour sur le territoire marin (sédimentation et pollution chimique)? Quels sont les principaux courants océaniques de la région?

c) Etude des ressources de la zone

Quelles sont les principales menaces pesant sur l'intégrité écologique de la zone? Quelles ressources les populations locales exploitent-elles à l'heure actuelle ou pourraient-elles exploiter à l'avenir? Quel est le niveau d'exploitation? Quels éléments culturels ou naturels pourraient être d'importance touristique? (coraux de couleurs vives, épaves, bancs de poissons, etc.)? Quelles sont les zones fragiles sur le plan écologique?

d) Questions d'aménagement

De quels moyens l'administration de la zone disposera-t-elle pour régler le délicat problème du patrouillage et de la surveillance des activités sous-marines? Comment définira-t-on les frontières dans un environnement marin où les caractéristiques physiques se trouvent généralement sous l'eau? Etant donné la forte demande qui pèse sur les ressources des zones marines à exploiter, les planificateurs devront faire preuve de beaucoup d'habileté pour éviter les conflits entre les utilisateurs (tourisme, pêches commerciales par exemple). Le zonage est un bon moyen d'atteindre cet objectif.

En raison du caractère changeant du milieu sous-marin, le zonage doit parfois être souple. Lorsqu'ils définissent les zones et décide des autres facteurs d'aménagement, les planificateurs doivent insister sur la dynamique des systèmes aquatiques. Parfois, dans le cas où il se produit des modifications saisonnières de disponibilités alimentaires, des migrations de poissons ou de mammifères et même des déplacements d'îles ou d'autres changements des caractéristiques physiques, il faut déplacer l'aire centrale qui protège les parties les plus précieuses de la zone marine.

En raison de l'utilisation généralement intense des zones marines protégées - tourisme ou exploitation des ressources - un programme efficace d'éducation et d'interprétation est nécessaire pour faciliter la compréhension et la bonne utilisation du milieu marin.

La multiplicité des organes compétents au niveau gouvernemental (pêches, défense, transport, etc.) complique l'aménagement de la plupart des zones marines, et les planificateurs doivent tenir compte de ce facteur. Pour que l'aménagement soit efficace, il faut associer ces organes tout comme les populations locales aux prises de décision.

Ces quelques réflexions d'ordre général sur la planification des zones marines et côtières protégées, ne constituent qu'une brève introduction d'un sujet tout nouveau. Pour plus d'informations, on pourra consulter le guide de Salm (1984) répertorié dans la bibliographie.