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Annexe 1
LA PISCICULTURE CENTRAFRICAINE: UNE STRATEGIE NATIONALE

1. OBJECTIFS DE LA PISCICULTURE

1.1 Les pisciculteurs encadrés par le service de vulgarisation atteindront un rendement minimum de 30 kg/are/an.

1.2 Grâce à une relation étroite entre l'agent de vulgarisation et le pisciculteur, ce dernier deviendra autonome et ne dépendra plus du soutien du service de vulgarisation.

1.3 L'infrastructure piscicole mise en oeuvre sera telle que ses besoins budgétaires pourront être soutenus par le gouvernement.

2. LES TECHNIQUES A VULGARISER

2.1 La qualité et non la quantité sera la mesure d'impact du service.

2.2 La monoculture de Tilapia nilotica, tous sexes mélangés, sera vulgarisée.

2.3 Le compost (c'est-à-dire l'engrais organique) sera l'apport alimentaire de base.

2.4 L'alimentation supplémentaire se fera avec les produits disponibles chez le pisciculteur.

3. LA METHODE DE VULGARISATION

3.1 Le service établira les critères stricts pour les pisciculteurs et les étangs à encadrer (notamment une superficie minimale, l'eau en permanence, la bonne volonté du pisciculteur, etc.).

3.2 L'agent travaillera dans une sous-zone avec un rayon d'action de 15–20 km et où l'on trouve:

3.3 L'agent suivra un programme de visites équilibré avec les pisciculteurs: il commencera par deux visites par semaine et, suivant les progrès du pisciculteurs, il passera à une visite par semaine, deux visites par mois, une visite par mois, une visite chaque deux mois et ainsi de suite.

3.4 L'organisation du service est:

3.5 Les agents actuellement sur le terrain peuvent travailler avec au minimum 250 à 350 pisciculteurs confirmés.

4. LES ELEMENTS A EVITER DANS LA VULGARISATION

4.1 Les dons aux pisciculteurs.

4.2 Une gestion d'étang basée principalement sur les sous-produits.

4.3 L'infrastructure trop lourde qui dépasse les moyens du gouvernement ou qui compte trop sur la bienveillance des personnels (par exemple, les animateurs).

4.4 L'encadrement de beaucoup de pisciculteurs qui amoindrira l'efficacité du service.

4.5 Les intrants (pour la pisciculture, l'élevage ou l'agriculture) qui ne sont pas disponibles localement.

4.6 La recherche fondamentale.

4.7 Les nouvelles stations ou l'expansion des stations existantes.

4.8 L'élevage des poissons autres que le Tilapia nilotica en milieu rural.

4.9 Le crédit.

4.10 L'introduction de poissons d'une grande taille qui gâteront le marché actuel pour les poissons de toutes tailles.

4.11 Sectorisation des actions piscicoles.

4.12 Par expérience, la gestion des étangs scolaires est souvent difficile.

5. LES ELEMENTS A RENFORCER DANS LA VULGARISATION

5.1 La rentabilité de la pisciculture rurale.

5.2 La variété des intrants que l'on peut utiliser dans le compost.

5.3 La qualité des alevins pour l'empoissonnement des étangs ruraux.

5.4 La diffusion (privée) des alevins.

5.5 La collecte de données exactes.

5.6 Un “feedback” du terrain au siége du service.

5.7 L'intégration des jardins aux étangs.

5.8 La bonne sélection des sites et bonne construction des étangs.

5.9 La privatisation en cours des sous-stations.

5.10 Le groupement des pisciculteurs avec gestion individuelle des étangs.

5.11 L'intégration de toutes les structures d'intervention dans la politique nationale de vulgarisation.


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