COFO-1995/REP





RAPPORT

de la

DOUZIEME SESSION

du

COMMITÉ DES FORETS

Rome, Italie

13-16 mars 1995


ORGANIZATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

Rome, 1995



TABLE DES MATIÈRES

QUESTIONS REQUERANT L'ATTENTION DU CONSEIL

INTRODUCTION

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR

ELECTION DU BUREAU ET DESIGNATION DU RAPPORTEUR

GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIERE

L'aménagement et le développement durable des forêts - examen 1995 de la CDD

PROGRAMMES DE LA FAO EN FORESTERIE

Examen des Programmes ordinaire et de terrain;

Perspectives à moyen terme (1996-2001) et priorités à long terme (1996-2010)

QUESTIONS SOUMISES A L'ATTENTION DU COMITE

Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité

Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières qui intéressent le Comité

Suite donnée aux demandes et recommandations formulées par le Comité à sa onzième session

AUTRES QUESTIONS

Date et lieu de la prochaine session

ANNEXE A - ORDRE DU JOUR


QUESTIONS REQUERANT L'ATTENTION DU CONSEIL (back to top)

L'attention du Conseil est appelée sur ce qui suit:

i) L'aménagement et le développement durable des forêts - examen 1995 de la CDD

Le Comité a été informé de la recommandation du groupe de travail intersessions ad hoc de la CDD visant à créer un groupe intergouvernemental sur les forêts sous l'égide de la CDD et à définir son mandat et les modalités de sa création. Le Comité a recommandé que la FAO réponde favorablement à cette recommandation et se tienne prête à participer à ce processus (par. 8).

Le Comité a rappelé les initiatives récentes visant à élaborer des directives, critères et indicateurs au niveau intergouvernemental telles que celles de l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les processus d'Helsinki et de Montréal et celles du Traité de coopération amazonienne et du Conseil centraméricain pour l'environnement et le développement et le Conseil forestier d'Amérique centrale. Ces initiatives intergouvernementales ont été complétées par des mesures prises par les autorités nationales dans les pays participants. Tout en souhaitant la poursuite de ces initiatives, quelques délégués se sont déclarés inquiets des tentatives prématurées d'harmonisation. Le Comité a demandé à la FAO, en collaboration avec d'autres organisations internationales concernées, de promouvoir les échanges d'informations, de résultats de recherches, de données et d'expériences entre toutes ces initiatives, et de faire participer les pays qui ne font pas encore partie des initiatives internationales en cours (pars. 16 et 17).

ii) Examen des Programmes ordinaire et de terrain; Perspectives à moyen terme (1996-2001) et priorités à long terme (1996-2010)

Tout en reconnaissant que les crédits avaient augmentés, le Comité a déclaré qu'il restait préoccupé par les ressources limitées consacrées aux forêts. Compte tenu de l'importance de ce secteur, le Comité a instamment demandé que l'on continue à accroître ses ressources pendant l'exercice biennal 1996-97 au titre du budget ordinaire de la FAO afin d'appuyer de manière adéquate les activités forestières (par. 26).

Le Comité a demandé à la FAO de concentrer ses efforts sur les domaines dans lesquels il estime que la FAO a un avantage comparatif. Afin d'orienter ses efforts vers les priorités essentielles, tout en restant dans les limites de son budget, la FAO devrait réduire ses activités dans les domaines moins prioritaires. Ceux-ci visent notamment des activités qu'il vaudrait mieux laisser à d'autres institutions qui ont des compétences techniques plus spécialisées et pour lesquelles la FAO n'a pas de rôle normatif à jouer (par. 27).

Les avantages comparatifs concernent notamment la collecte, l'analyse et la diffusion de données et d'informations, les avis en matière de politiques et le rôle de coordination et de conseil de la FAO dans le secteur forestier et son assistance technique dans ses domaines de spécialisation (par. 28).

Une considération essentielle dans la détermination des priorités détaillées doit être la fourniture d'un soutien approprié au suivi de la CNUED et l'application des Principes forestiers. Au nombre des domaines spécifiques et d'importance prioritaire, on peut citer l'évaluation mondiale des ressources forestières, les informations techniques dont les pays ont besoin pour honorer les engagements de la CNUED et élaborer des critères et indicateurs pour la gestion durable des forêts, le Programme de foresterie communautaire, la planification des stratégies et la formulation des politiques, les PAFN comme moyen de renforcement des capacités et de planification, la planification intersectorielle de l'utilisation des terres et la valorisation des produits forestiers grâce à de meilleures pratiques de gestion (par. 29).

La FAO doit accorder une priorité spéciale à son rôle de "maître d'oeuvre" pour les forêts dans la CDD et au soutien qu'elle pourrait apporter au groupe intergouvernemental sur les forêts, dans le cas où celui-ci serait créé (par. 30).

Le Comité a approuvé la priorité qui continue d'être donnée par la FAO au PAFT, qui deviendra le cadre des plans d'action forestiers nationaux (PAFN). On a aussi souligné que les PAFN étaient un instrument de planification des stratégies, de formulation des politiques et de renforcement des capacités. Les avis en matière de politiques, dans le cadre des PAFN ou hors de ce cadre, sont une activité prioritaire pour laquelle la FAO a un avantage comparatif et qui doivent servir à soutenir les efforts de gestion durable des forêts. Le Comité a particulièrement apprécié le soutien aux politiques accordé aux pays en voie de transition vers une économie de marché (par. 33).

Le Comité a recommandé que la priorité soit donnée aux activités qui permettent d'accroître la valeur des produits forestiers grâce à de meilleures pratiques de gestion. Dans le même ordre d'idée, le Comité a demandé à la FAO d'élaborer des systèmes de comptabilité nationale qui tiennent compte de la valeur globale de remplacement et des coûts sociaux, culturels et écologiques des activités forestières dans la fixation des prix des produits et services forestiers. Il s'est félicité des travaux menés pour élaborer des directives concernant l'exploitation durable des forêts (par. 35).

Le Comité a approuvé la décentralisation accrue des activités de la FAO destinée à assurer un plus grand soutien au niveau régional. Des délégués ont aussi demandé que la FAO appuie les initiatives régionales et maintienne l'équilibre avec l'aide fournie aux pays (par. 38).

iii) Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité

Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières qui intéressent le Comité

Suite donnée aux demandes et recommandations formulées par le Comité à sa onzième session

Le Comité a reconnu les rôles importants des commissions régionales des forêts et s'est félicité des efforts déployés par la FAO pour renforcer et élargir leurs activités de ces commissions. A cet égard, le Comité a vivement recommandé que la FAO:

- stimule les activités intersessions des commissions régionales, y compris les études techniques, afin d'enrichir les travaux des commissions et de la FAO;

- s'efforce d'accroître la participation des Etats membres aux réunions et activités des commissions, en particulier de ceux qui ont de graves problèmes financiers;

- facilite les contacts entre commissions régionales et leurs activités conjointes, comme la récente réunion des bureaux des commissions (par. 39).

Le Comité a noté la contribution décisive du Groupe d'experts de haut niveau en matière de foresterie, réuni par le Directeur général en 1994, et il a prié la FAO de réunir ce groupe régulièrement (par. 43).

Le Comité a approuvé la poursuite des activités de la FAO relatives à l'intégration des questions forestières et des questions d'alimentation et de nutrition. Le Comité a jugé utile en particulier d'élaborer des méthodes permettant d'analyser les aspects socio-économiques et biologiques de la gestion communautaire des ressources forestières (par. 44).

Le Comité a noté les résultats de la récente Consultation internationale d'experts sur les produits forestiers non ligneux et demandé à la FAO de donner suite aux recommandations dans ce domaine et de devenir un "centre d'excellence" pour le développement des produits forestiers non ligneux. Le Comité a en outre noté que la FAO devait veiller à la promotion rationnelle de l'écotourisme à des fins commerciales et éducatives (par. 45).

Le Comité a noté qu'il fallait continuer à accorder l'attention et le soutien voulus aux campagnes de relations publiques et de sensibilisation concernant les forêts et il a demandé à la FAO d'être présente dans ce domaine, en particulier dans le contexte régional (par. 46).

INTRODUCTION (back to top)

1. La douzième session du Comité des forêts (COFO) s'est tenue au Siège de la FAO à Rome (Italie), du 13 au 16 mars 1995.

2. Y ont participé les délégués de 114 Membres du Comité, des observateurs de 11 autres Etats Membres, d'un Etat Membre des Nations Unies et du Saint-Siège, et des représentants des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la Commission économique pour l'Europe (CEE-ONU), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et le Banque mondiale ainsi que des observateurs de 20 organisations intergouvernementales et non gouvernementales internationales. La session était ouverte au public. La liste complète des participants figure à l'Annexe B.

3. Le Président sortant, M. Hassan Osman Abdel Nour (Soudan), a ouvert la session.

4. M. H. W. Hjort, Directeur général adjoint, a souhaité la bienvenue aux délégués et s'est adressé à la session au nom du Directeur général.

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR (Point 2) (back to top)

5. L'ordre du jour (Annexe A) a été adopté après qu'il ait été précisé que la réunion ministérielle ne faisait pas partie de l'ordre du jour du Comité des forêts et que sa préparation avait suivi un processus spécifique. La liste des documents soumis au Comité figure à l'Annexe C.

ELECTION DU BUREAU ET DESIGNATION DU RAPPORTEUR (Point 3) (back to top)

6. Le Comité a élu M. John Valentine (Nouvelle-Zélande) à la présidence et M. Abeedullah Jan (Pakistan) premier Vice-Président. Le Comité a élu les Vice-Présidents suivants:

Ján Ilavsk_ (République slovaque) - Europe

Rabie Fallah (Iran, Rép. islamique d') - Proche-Orient

Pedro Medrano Rojas (Chili) - Amérique latine et Caraïbes

Moorosi Raditapole (Lesotho) - Afrique

Yvan Hardy (Canada) - Amérique du Nord

M. W.F. Sheridan (Royaume-Uni) a été élu rapporteur.

GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIERE (back to top)

La gestion et le développement durable des forêts - Examen 1995 par la Commission du développement durable (CDD) (Point 4) (Documents COFO-95/2 et suppléments 1 à 6)

7. Le Comité a noté que sa session et la réunion ministérielle qui doit suivre se déroulaient à une date opportune, entre la réunion du Groupe de travail intersessions ad hoc sur les questions sectorielles de la CDD et la troisième session de la CDD elle-même, et il a apprécié les efforts de la FAO pour organiser maintenant ces réunions.

8. Le Comité a été informé de la recommandation du groupe de travail intersessions ad hoc de la CDD visant à créer un groupe intergouvernemental sur les forêts sous l'égide de la CDD et à définir son mandat et les modalités de sa création. Le Comité a recommandé que la FAO réponde favorablement à cette recommandation et se tienne prête à participer à ce processus.

9. La FAO devrait continuer à travailler en étroite collaboration et à établir des partenariats avec d'autres instances internationales, notamment le PNUE, le PNUD, l'OIBT, la Banque mondiale et les secrétariats des conventions sur la diversité biologique, les changements climatiques et la désertification, ainsi qu'avec un certain nombre d'organisations régionales. Le Comité a été informé des résultats des consultations d'experts sur les produits forestiers non ligneux et sur l'harmonisation des critères et indicateurs et des réunions organisées pour consulter le secteur des industries forestières privées et les ONG sur les questions dont le Comité des forêts était saisi. Celui-ci a prié la FAO de poursuivre ses travaux de manière ouverte et transparente avec ces deux groupes et d'autres groupes intéressés.

10. Lors de l'examen de la proposition concernant un instrument juridiquement contraignant sur les forêts, quelques délégations ont fait état de leur soutien; d'autres ont estimé que cette initiative était prématurée ou peu souhaitable. Le Comité est convenu que, compte tenu de ces différences de points de vue, la marche à suivre devrait consister à dégager un consensus par étapes.

11. Le Comité a noté que le rôle capital des forêts dans le développement durable était reconnu dans la Déclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorité, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts (les Principes forestiers) et dans le Chapitre 11 du Programme Action 21 intitulé Lutte contre le déboisement. Les forêts affectent la réalité sociale, économique, culturelle et écologique des pays, mais elles sont affectées par une série de facteurs externes. Le Comité a estimé qu'il fallait prendre davantage en compte ces effets externes et planifier les relations du secteur forestier avec d'autres secteurs de manière globale.

12. De nombreuses délégations ont informé le Comité des initiatives nationales, régionales et internationales et des progrès réalisés dans l'application des accords de la CNUED. Elles ont fait état d'une augmentation très nette de l'intérêt et des activités, la participation et la collaboration étant plus larges que par le passé. Les difficultés parfois rencontrées dans les multiples problèmes d'application sont pour l'essentiel dues à des facteurs externes, souvent liés à l'instabilité sociale, économique ou politique. Les pays en développement et les pays en transition ont connu des difficultés particulières.

13. Le Comité a souligné l'importance d'une pleine et entière participation des communautés locales autochtones et autres, du secteur privé et des ONG à la planification, la conception et l'exécution des politiques et programmes visant la gestion durable des forêts, et il a noté que cette participation n'était pas toujours une réalité. Le Comité a souligné la nécessité de prendre en compte à cet égard les questions liées aux spécificités de chaque sexe.

14. Le Comité a considéré qu'il fallait, à tous les niveaux, favoriser la prise de conscience des multiples fonctions des forêts grâce à la diffusion de l'information et il est convenu de la nécessité d'évaluer correctement les multiples bénéfices tirés des forêts sous forme de biens et services pour le bien-être de la société, l'amélioration de la sécurité alimentaire, la conservation de l'environnement, l'aménagement des bassins versants, la protection de la diversité biologique et les influences sur le climat, et qu'il fallait ensuite que ces bénéfices figurent dans le système de comptabilité nationale. Les gouvernements et les organisations internationales pourraient contribuer davantage à ce processus.

15. Le Comité a noté qu'il fallait définir clairement des principes fondamentaux pour la gestion durable des forêts, en vue de faciliter une meilleure compréhension à l'intérieur et à l'extérieur du secteur forestier. L'élaboration de directives, ainsi que de critères et indicateurs, contribuerait à assurer une compréhension commune et un cadre conceptuel pour la description et l'évaluation des progrès nationaux en direction d'une gestion durable des forêts. Une approche globale devrait comprendre les aspects culturels, écologiques, sociaux, économiques et institutionnels.

16. Le Comité a rappelé les initiatives récentes visant à élaborer des directives, critères et indicateurs au niveau intergouvernemental telles que celles de l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), les processus d'Helsinki et de Montréal et celles du Traité de coopération amazonienne et du Conseil centraméricain pour l'environnement et le développement et le Conseil forestier d'Amérique centrale. Ces initiatives intergouvernementales ont été complétées par des mesures prises par les autorités nationales dans les pays participants.

17. Tout en souhaitant la poursuite de ces initiatives, quelques délégués se sont déclarés inquiets des tentatives prématurées d'harmonisation. Le Comité a demandé à la FAO, en collaboration avec d'autres organisations internationales concernées, de promouvoir les échanges d'informations, de résultats de recherches, de données et d'expériences entre toutes ces initiatives, et de faire participer les pays qui ne font pas encore partie des initiatives internationales en cours.

18. Le Comité a reconnu que l'élaboration des politiques et des mesures liées à la formulation de critères et indicateurs au niveau national et au niveau des services de gestion forestière relevait des Etats souverains mais que l'action internationale pouvait proposer des orientations et jouer un rôle de catalyseur à cet égard. Il a proposé que ces activités, ainsi que les essais et les démonstrations, soient menées par les instances nationales avec la participation étroite de tous les secteurs concernés, y compris les communautés locales autochtones et autres qui vivent dans les forêts et à proximité. Le Comité a prié la FAO, en collaboration avec d'autres organisations internationales concernées, d'aider les pays à cet égard le cas échéant.

19. Le Comité a reconnu qu'il fallait assurer la complémentarité entre les indicateurs au niveau national et, le cas échéant, au niveau des services de gestion forestière. Il a en outre reconnu que les travaux visant à identifier des indicateurs pouvaient contribuer à clarifier les questions liées à l'environnement et au commerce international, y compris les systèmes d'intéressement et la certification d'origine des produits forestiers.

20. Le Comité a souligné qu'il fallait s'efforcer d'assurer que les ressources forestières sont valorisées au maximum pour le développement des pays, et il a insisté pour que l'on s'emploie activement à garantir des échanges non discriminatoires pour tous les produits forestiers provenant de tous les types de forêts.

21. Le Comité est convenu que les questions de commerce et d'environnement étaient liées, et qu'il est essentiel d'assurer que les politiques et programmes dans ces domaines se renforcent mutuellement. Il est essentiel de prendre en compte et de résoudre les questions conflictuelles et de faire en sorte que les politiques de l'environnement ne soient pas utilisées comme obstacles déguisés au commerce.

22. Le Comité a reconnu que la certification d'origine des produits forestiers pouvait être un moyen utile d'encourager le commerce de produits provenant de forêts gérées de manière durable. Quelques délégations ont estimé que, pour être efficaces, les programmes de certification doivent être concrets, transparents, non discriminatoires, appliqués aux produits de tous les types de forêts. Ces programmes, reposant sur des critères convenus au plan international, devraient être mis au point grâce à la coopération de toutes les parties concernées, et leur application devrait être facultative. Quelques délégations ont estimé qu'il était important d'assurer que la certification n'était pas utilisée comme obstacle non tarifaire au commerce.

PROGRAMMES DE LA FAO EN FORESTERIE (back to top)

Examen des programmes ordinaire et de terrain de la FAO; Perspectives à moyen terme (1996-2001) et priorités à long terme (1996-2010) (Point 5) (Documents COFO-95/3 et 95/4)

23. Le Comité a noté le changement de présentation des documents examinés sous ce point de l'ordre du jour. En étudiant les rapports sur la mise en oeuvre et l'évaluation du programme (COFO-95/3) centrés sur des questions choisies, quelques délégués ont fait part de leur déception quant au choix et à la présentation retenus. Le Comité a été informé que les données détaillées figureraient dans le rapport sur la mise en oeuvre du programme de 1994-95, qui sera présenté par l'intermédiaire du Comité du Programme, du Comité financier et du Conseil à la Conférence en octobre 1995.

24. En ce qui concerne le document sur les priorités (COFO-95/4), le Comité a regretté l'absence de données budgétaires, mais il a été informé que cela était dû à la situation exceptionnelle créée par le calendrier de préparation du Programme de travail et budget pour 1996-97. Le Comité a été assuré que les documents futurs contiendraient des données budgétaires lui permettant de mesurer les priorités relatives des diverses activités forestières.

25. Le Comité a reconnu que les réponses au questionnaire envoyé aux Etats membres concernant les priorités de programme étaient une contribution utile à la formulation du programme, mais qu'elles ne pouvaient pas remplacer l'expression des opinions des Etats dans les réunions des instances de la FAO. Le Comité a été informé que cette enquête avait contribué en particulier à définir les besoins régionaux d'expertise dans le cadre de la restructuration.

26. Tout en reconnaissant que les crédits avaient augmentés, le Comité a déclaré qu'il restait préoccupé par les ressources limitées consacrées aux forêts. Compte tenu de l'importance de ce secteur, le Comité a instamment demandé que l'on continue à accroître ses ressources pendant l'exercice biennal 1996-97 au titre du budget ordinaire de la FAO afin d'appuyer de manière adéquate les activités forestières.

27. Le Comité a demandé à la FAO de concentrer ses efforts sur les domaines dans lesquels il estime que la FAO a un avantage comparatif. Afin d'orienter ses efforts vers les priorités essentielles, tout en restant dans les limites de son budget, la FAO devrait réduire ses activités dans les domaines moins prioritaires. Ceux-ci visent notamment des activités qu'il vaudrait mieux laisser à d'autres institutions qui ont des compétences techniques plus spécialisées et pour lesquelles la FAO n'a pas de rôle normatif à jouer.

28. Les avantages comparatifs concernent notamment la collecte, l'analyse et la diffusion de données et d'informations, les avis en matière de politiques et le rôle de coordination et de conseil de la FAO dans le secteur forestier et son assistance technique dans ses domaines de spécialisation.

29. Une considération essentielle dans la détermination des priorités détaillées doit être la fourniture d'un soutien approprié au suivi de la CNUED et l'application des Principes forestiers. Au nombre des domaines spécifiques et d'importance prioritaire, on peut citer l'évaluation mondiale des ressources forestières, les informations techniques dont les pays ont besoin pour honorer les engagements de la CNUED et élaborer des critères et indicateurs pour la gestion durable des forêts, le Programme de foresterie communautaire, la planification des stratégies et la formulation des politiques, les PAFN comme moyen de renforcement des capacités et de planification, la planification intersectorielle de l'utilisation des terres et la valorisation des produits forestiers grâce à de meilleures pratiques de gestion.

30. La FAO doit accorder une priorité spéciale à son rôle de "maître d'oeuvre" pour les forêts dans la CDD et au soutien qu'elle pourrait apporter au groupe intergouvernemental sur les forêts, dans le cas où celui-ci serait créé.

31. Le Comité a fait l'éloge du Programme de foresterie communautaire et du Programme Arbres, forêts et communautés rurales en tant qu'activités décentralisées efficaces.

32. Il a également approuvé les travaux effectués dans le cadre de l'évaluation mondiale des ressources forestières et recommandé que cette évaluation comprenne davantage d'informations qualitatives sur les aspects écologiques et les ressources humaines des zones concernées. L'évaluation des ressources devrait aussi porter sur les produits forestiers non ligneux et sur les ressources biologiques.

33. Le Comité a approuvé la priorité qui continue d'être donnée par la FAO au PAFT, qui deviendra le cadre des plans d'action forestiers nationaux (PAFN). On a aussi souligné que les PAFN étaient un instrument de planification des stratégies, de formulation des politiques et de renforcement des capacités. Les avis en matière de politiques, dans le cadre des PAFN ou hors de ce cadre, sont une activité prioritaire pour laquelle la FAO a un avantage comparatif et qui doivent servir à soutenir les efforts de gestion durable des forêts. Le Comité a particulièrement apprécié le soutien aux politiques accordé aux pays en voie de transition vers une économie de marché.

34. Le Comité a insisté sur l'importance de la coordination des activités forestières avec d'autres secteurs pour la planification et la gestion intégrée de l'utilisation des sols, condition essentielle de la protection des ressources forestières et de la diversité biologique, car de nombreuses menaces qui pèsent sur le secteur forestier ont leur origine à l'extérieur de ce secteur.

35. Le Comité a recommandé que la priorité soit donnée aux activités qui permettent d'accroître la valeur des produits forestiers grâce à de meilleures pratiques de gestion. Dans le même ordre d'idée, le Comité a demandé à la FAO d'élaborer des systèmes de comptabilité nationale qui tiennent compte de la valeur globale de remplacement et des coûts sociaux, culturels et écologiques des activités forestières dans la fixation des prix des produits et services forestiers. Il s'est félicité des travaux menés pour élaborer des directives concernant l'exploitation durable des forêts.

36. Dans le cadre des priorités ci-dessus, le Comité a également approuvé les activités de la FAO concernant la diversité biologique des forêts, le boisement et le reboisement, l'aménagement des bassins versants et la mise en valeur durable des montagnes (en tant que maître d'oeuvre du Chapitre 13 du Programme Action 21) et la foresterie urbaine et périurbaine.

37. En ce qui concerne la restructuration en cours à la FAO, le Comité a noté le transfert du Service des opérations forestières au Département de la coopération technique afin de renforcer efficacement les activités normatives et opérationnelles. Quelques délégués ont jugé qu'il faudrait parvenir à un meilleur équilibre entre le programme ordinaire et les activités de terrain et on a estimé que la FAO n'avait qu'un avantage comparatif limité en matière d'exécution de projets; les projets retenus devraient compléter plus étroitement le programme ordinaire. Quelques délégués ont noté qu'il faudrait concevoir les projets de façon plus souple et assurer un suivi efficace et un examen fréquent de leur exécution.

38. Le Comité a approuvé la décentralisation accrue des activités de la FAO destinée à assurer un plus grand soutien au niveau régional. Des délégués ont aussi demandé que la FAO appuie les initiatives régionales et maintienne l'équilibre avec l'aide fournie aux pays.

QUESTIONS SOUMISES A L'ATTENTION DU COMITE (Point 6) (back to top)

Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité (Document COFO-95/5)

Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières qui intéressent le Comité (Document COFO-95/6)

Suite donnée aux demandes et recommandations formulées par le Comité à sa onzième session (Document COFO-95/7)

39. Le Comité a reconnu les rôles importants des commissions régionales des forêts et s'est félicité des efforts déployés par la FAO pour renforcer et élargir leurs activités de ces commissions. A cet égard, le Comité a vivement recommandé que la FAO:

- stimule les activités intersessions des commissions régionales, y compris les études techniques, afin d'enrichir les travaux des commissions et de la FAO;

- s'efforce d'accroître la participation des Etats membres aux réunions et activités des commissions, en particulier de ceux qui ont de graves problèmes financiers;

- facilite les contacts entre commissions régionales et leurs activités conjointes, comme la récente réunion des bureaux des commissions.

40. Le Comité a appuyé le concept de réseaux entre Etats membres pour l'étude de domaines spécialisés (recherche forestière, gestion des essences, développement des produits, etc.). Les travaux de Silva Mediterranea ont été cités comme exemple de la façon dont ces réseaux peuvent fonctionner efficacement, et on a demandé à la FAO d'accroître son soutien à ces réseaux techniques.

41. Le Comité a appuyé les travaux du Comité consultatif de la pâte et du papier qui assure une collaboration avec les industries et le secteur privé et il s'est félicité de l'élargissement éventuel des travaux du Comité consultatif à d'autres produits forestiers. Le Comité a souhaité une plus large participation des pays en développement aux activités de ce Comité consultatif.

42. Le Comité a été informé de la proposition visant à élargir le mandat de la Commission FAO des ressources phytogénétiques afin qu'il comprenne d'autres catégories d'organismes utiles à l'alimentation et à l'agriculture. Le Comité a estimé que le Groupe d'experts des ressources génétiques forestières devait poursuivre ses activités, étant donné la spécificité des démarches et des stratégies dans ce domaine.

43. Le Comité a noté la contribution décisive du Groupe d'experts de haut niveau en matière de foresterie, réuni par le Directeur général en 1994, et il a prié la FAO de réunir ce groupe régulièrement.

44. Le Comité a approuvé la poursuite des activités de la FAO relatives à l'intégration des questions forestières et des questions d'alimentation et de nutrition. Le Comité a jugé utile en particulier d'élaborer des méthodes permettant d'analyser les aspects socio-économiques et biologiques de la gestion communautaire des ressources forestières.

45. Le Comité a noté les résultats de la récente Consultation internationale d'experts sur les produits forestiers non ligneux et demandé à la FAO de donner suite aux recommandations dans ce domaine et de devenir un "centre d'excellence" pour le développement des produits forestiers non ligneux. Le Comité a en outre noté que la FAO devait veiller à la promotion rationnelle de l'écotourisme à des fins commerciales et éducatives.

46. Le Comité a noté qu'il fallait continuer à accorder l'attention et le soutien voulus aux campagnes de relations publiques et de sensibilisation concernant les forêts et il a demandé à la FAO d'être présente dans ce domaine, en particulier dans le contexte régional.

AUTRES QUESTIONS (back to top)

Date et lieu de la prochaine session (Point 7)

47. La treizième session du Comité se tiendra à Rome du 10 au 14 mars 1997.

ANNEXE A ORDRE DU JOUR

1. Ouverture de la session

2. Adoption de l'ordre du jour

3. Election du Bureau et constitution du Comité de rédaction

GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIERE

4. L'aménagement et le développement durable des forêts - Examen 1995 de la Commission du développement durable

PROGRAMMES DE LA FAO EN FORESTERIE

5. Examen des Programmes ordinaire et de terrain de la FAO; Perspectives à moyen terme (1996-2001) et priorités à long terme (1996-2010)

QUESTIONS SOUMISES A L'ATTENTION DU COMITE

6. - Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité

- Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières qui intéressent le Comité

- Suite donnée aux demandes et recommandations formulées par le Comité à sa onzième session

AUTRES QUESTIONS

7. Date et lieu de la prochaine session