La série d'événements survenus récemment dans les domaines du commerce et de la normalisation au niveau mondial, notamment des aliments, constitue une incitation à mieux connaître le mode de fonctionnement du Codex. Depuis le Cycle d'Uruguay de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et la création de l'Organisation mondiale du commerce au début de 1995, le Codex a vu son rôle et ses perspectives s'élargir. Le Codex est reconnu comme le seul organisme international au niveau intergouvernemental chargé de mettre au point des normes alimentaires reconnues.
La Commission du Codex Alimentarius du Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires a été créée en 1962 pour élaborer des normes alimentaires à caractère mondial visant essentiellement à protéger la santé du consommateur et à faciliter le commerce international des aliments. A l'heure actuelle, le Codex compte 151 pays membres, qui représentent plus de 97 pour cent de la population mondiale.
Les normes du Codex sont dynamiques. Plus particulièrement au cours des 10 dernières années, la rapidité avec laquelle les événements se sont succédé ont obligé la Commission à réagir au même rythme. Les Comités du Codex ont élaboré plus de 240 normes de produits et 41 codes d'usages pour la fabrication ou la transformation des produits alimentaires; ils ont en outre étudié 3270 pesticides afin de fixer des limites maximales autorisées pour les résidus de pesticides dans les aliments et ils ont évalué 760 additifs alimentaires, ainsi que 25 contaminants des aliments, afin d'établir des normes pour leur usage et leur contrôle, D'autres travaux ont porté sur les médicaments vétérinaires et leurs résidus, les méthodes d'échantillonnage et d'analyse, etc.
Les normes, codes d'usages, directives et autres recommandations de la Commission du Codex Alimentarius devront être fondés sur une révision méticuleuse des preuves et analyses scientifiques et ce, afin d'assurer la qualité et l'innocuité des aliments. Au moment d'élaborer des normes alimentaires et de prendre une décision dans ce domaine, la Commission devra tenir compte des facteurs pertinents concernant la protection de la santé des consommateurs ainsi que la promotion de pratiques équitables dans le domaine du commerce des aliments.