 |  |
| |
La présente publication, élaborée dans le cadre des projets TCP/GPS/2251 et TCP/GPS/3555, s'inscrit dans une série consacrée aux politiques et stratégies nationales de communication pour le développement, préparé par le Service de la communication pour le développement, Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation de la FAO.
Cette publication présente les orientations générales et les grandes lignes d'actions arrêtées à l'issue d'une concertation nationale dans le domaine de la communication pour le développement.
Nous tenons a adresser nos sincères remerciements au Gouvernement et au Ministère de la communication sociale et des affaires parlementaires de Guinée-Bissau qui ont pris l'initiative d'organiser la concertation nationale qui a débouché sur cette publication.
Nos remerciements vont également à l'Unicef, au PNUD, à l'UICN, à la coopération suédoise, portugaise et française pour leur appui technique, financier et matériel.
Les appellations employées dans cette publication et la présentation qui y figurent n'impliquent de la part de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
Tout droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, mise en mémoire dans un système de recherche bibliographique, ni transmise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit: électronique, mécanique, par photocopie ou autre, sans autorisation préalable. Adresser une demande motivée au Directeur de la Division des publication, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Via delle terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie, en indiquant les passages ou illustrations en cause.
© FAO 1996
En 1990, le Gouvernement de Guinée Bissau a présenté à la FAO une requête pour une assistance en matière de communication en milieu rural.
Une mission d'identification a permis, sur la base d'une évaluation des possibilités et des limites des outils existants, ainsi que des besoins en matière de communication, de mesurer l'ampleur des carences qui caractérisaient le dispositif de communication Bissau-Guinéen. Elle a conclu sur la nécessité d'appuyer le Gouvernement de Guinée Bissau en vue d'élaborer une stratégie multimédia de communication pour satisfaire les besoins du monde rural.
Les activités du projet ont effectivement démarré en août 1992. Elles visaient essentiellement à assister les autorités Bissau-guinéennes dans la définition d'une stratégie multimédia de communication sociale et éducative en matière de développement rural et à formuler un plan de développement à moyen terme des principaux moyens de communication avec le monde rural.
Le projet s'est particulièrement attaché aux activités suivantes:
En vue d'atteindre l'objectif majeur du projet, à savoir: définir une stratégie nationale de communication pour le développement, quatre rencontres régionales ont été organisées, afin d'identifier, d'inventorier et d'analyser les besoins en communication des différents acteurs sociaux en milieu urbain et rural, de réfléchir et de faire des propositions concrètes sous forme de plans d'action sectoriels et régionaux sur la mission et les objectifs généraux et spécifiques de la stratégie nationale de communication pour le développement, sur le rôle et la place des médias, sur la formation à la communication pour le développement et sur le cadre institutionnel et juridique chargé de la mise en oeuvre et du suivi de la stratégie nationale de communication pour le développement.
Chacune de ces rencontres a rassemblé, pendant quatre jours de vingt à trente participants des régions suivantes:
Dans le même temps, cinq études sectorielles on été menées par des consultants nationaux, sur les thèmes suivants:
La radiodiffusion en Guinée Bissau
Dans leurs études, les consultants ont eu à faire l'état des lieux, à analyser les atouts et les contraintes et ont proposé des recommandations relatives à la stratégie de communication pour le développement.
Des contacts ont été pris et maintenus avec les partenaires de la coopération bi et multilatérale afin de les impliquer dans la tenue et la mise en oeuvre du séminaire de définition d'une stratégie nationale de communication pour le développement. Ils s'agit du PNUD, de 1'UNICER, de l'OMS, des représentations diplomatiques des pays suivants: Etats Unis, Suède, France, Portugal, Pays Bas, Canada et d'organismes tels que 1'UICN, la CEE, 1'USAID.
C'est ce long cheminement qui a abouti à l'organisation et à la tenue, du 30 janvier au 6 février 1995, du séminaire pour la définition d'une stratégie nationale de communication pour le développement, afin de faire le point des expériences vécues en vue de mettre la communication sociale au service de la transformation de la société guinéenne.
Les pages qui suivent constituent les actes de ce séminaire national.
La communication pour le développement joue un rôle décisif dans la promotion du développement social, culturel et économique du pays.
La communication est considérée comme la base du développement puisqu'elle permet le rapprochement, le contact, la mise en relation des populations, les libère de leur isolement et favorise leur intégration et leur participation.
La communication pour le développement implique une relation de partenariat et de réciprocité qui permette l'adéquation et l'adaptation des messages à la réalité. Les contenus, formes, méthodes et moyens de la communication doivent correspondre aux besoins, aspirations et systèmes de valeurs des acteurs du développement.
L'ouverture et le dialogue permettent à tous les acteurs sociaux de mobiliser leur imagination et leur créativité, de faire valoir leur compétence et leur professionnalisme et de contribuer au développement, qui devient ainsi l'affaire de tous.
L'ouverture et le dialogue font apparaître la richesse liée à la diversité et variété des cultures, valeurs, approches et stratégies qui, par la communication, pourraient se valoriser mutuellement; c'est en échangeant, en partageant, que les partenaires sociaux du développement arriveront à dépasser leurs contradictions et, par l'union des diversités, à établir l'unité et le consensus, conditions indispensables pour le développement.
La communication pour le développement apporte un appui à la population en lui donnant les capacités techniques qui l'aideront à mieux maîtriser cette immense entreprise qu'est le développement, par le partage des savoirs dans des actions d'éducation et de formation qui augmentent les connaissances et la compétence des acteurs du développement.
Un des principes fondamentaux de la communication pour le développement est la transparence qui doit régner à tous les niveaux dans les relations des partenaires sociaux; c'est à travers la transparence dans les décisions que se crée un climat de confiance, condition essentielle pour la participation et la responsabilisation de tous les partenaires sociaux pour le développement.
Les fonctions de la communication pour le développement peuvent se résumer ainsi:
La communication sociale permet d'atteindre un consensus sur les actions de développement à entreprendre. La communication éducative doit fournir les connaissances techniques dont la population a besoin pour être en mesure d'agir dans le consensus. La communication institutionnelle est essentielle pour une compréhension commune des objectifs et des besoins. Elle est la base d'un bon travail d'équipe.
| |