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DEUXIEME PARTIE RAPPORT DE LA VINGTIEME SESSION DE LA COMMISSION INTERNATIONALE DU PEUPLIER

I. ORGANISATION

1. La vingtième session de la Commission internationale du peuplier a eu lieu à Budapest, Hongrie, à l'aimable invitation du Gouvernement de Hongrie et sous la présidence du Professeur Csaba Mátyás (Hongrie).

2. La session a réuni des délégués et conseillers de 27 pays membres de la Commission, à savoir: Afrique du sud, Allemagne, Argentine, Belgique, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Corée (République de), Croatie, Egypte, Espagne, Etats-Unis, France, Hongrie, Inde, Irlande, Italy, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse, et Turquie. Des observateurs du Brésil, de la Grèce, du Kenya, de la Pologne, de la République Slovaque et de l'Uruguay étaient également présents. Le nombre total des participants entre délégués, conseillers et observateurs s'élevait à 207.

II. OUVERTURE DE LA SESSION

3. La session a été ouverte par le président de l'ancien Comité exécutif, M V. Steenackers.

4. M Lajos Buzássy, Secrétaire d'Etat adjoint, Département de l'agriculture, a souhaité la bienvenue aux participants. Il a évoqué le rôle important que joue le secteur des forêts en Hongrie dans la production de bois et la fourniture d'autres biens et services, et mis en évidence l'appui de son ministère au secteur. Il a souligné le besoin de coopération internationale dans le domaine des forêts et mentionné la longue expérience de la Hongrie en matière d'aménagement forestier. En déclarant la session ouverte il a remercié la FAO de son appui au secteur agro-économique de la Hongrie et de sa contribution à la coordination des activités forestières internationales.

5. M Márton Dauner, Directeur du Bureau des forêts, Ministère de l'agriculture, a passé en revue les priorités actuelles du secteur forestier hongrois, parmi lesquelles la fourniture de produits forestiers, la protection de la nature et de la faune sauvage et des avantages sociaux. En vertu du nouvel ordre économique et politique, les systèmes de propriété foncière et d'industrie forestière faisaient l'objet d'une évolution inhérente au démantèlement des coopératives . Cependant, il n'y aurait aucune réduction de la superficie forestière et les lois forestières seraient renforcées. Le Bureau des forêts avait des objectifs très clairs: établir des règlements pour l'application du nouvel acte forestier, réorganiser la gestion du secteur forestier national et des forêts domaniales, accélérer le processus de remembrement des terres et des forêts et promouvoir le boisement.

6. Le Président de la Commission nationale du peuplier de Hongrie, Dr Laszlo Erdosz, a spécifié que la Hongrie possède à l'heure actuelle 153 000 ha de plantations de peupliers qui alimentent les industries des panneaux composites, de l'emballage et du papier. Une grande partie de la production de l'industrie du bois de peuplier était exportée. La recherche,notamment dans l'amélioration génétique des arbres et les propriétés du bois, avait fourni une importante contribution à ce processus. Des défis importants se profilaient, y compris le remembrement des terres forestières privées et l'adaptation de la structure du secteur agricole hongrois aux nouvelles exigences.

7. Le Secrétaire de la Commission, M J. Ball, a souhaité la bienvenue aux participants au nom du Directeur général de la FAO et a attiré l'attention sur le cinquantième anniversaire en 1997 de la constitution de la Commission. Il a souligné que la CIP, un organe statutaire de la FAO, offrait une instance neutre aux débats sur des questions techniques et de politique relatives aux peupliers et aux saules, des conseils et un appui technique grâce à une gamme étendue de compétences au sein de la FAO et l'accès au réseau de 174 pays membres de l'Organisation.

8. Le Professeur Csaba Mátyás (Hongrie) a été élu président et MM M. Villar et J. Isebrands, et Mme R. Arreghini, vice-présidents.

9. L'ordre du jour provisoire a été adopté sans amendement.

III. ADMISSION DE NOUVEAUX MEMBRES

10. Les délégués ont été informés que l'Afrique du sud, en sa qualité d'Etat Membre de la FAO, avait présenté une demande d'admission à la Commission internationale du peuplier en vertu de l'Article II (1) de la Convention régissant la Commission. L'Afrique du Sud avait communiqué officiellement son adhésion à la Convention au Directeur général de la FAO et, de ce fait, faisait désormais partie de la Commission.

IV. ASPECTS ECOLOGIQUES ET SOCIAUX DE LA CULTURE ET DE L'UTILISATION DES PEUPLIERS ET DES SAULES

11. M D. Terasson a présenté la synthèse des réponses obtenues sur le thème de la vingtième session, à savoir "Aspects écologiques et sociaux de la culture et de l'utilisation des peupliers et des saules". La synthèse se fondait sur 17 réponses à un questionnaire envoyé à tous les pays membres.

12. Pour ce qui est des aspects écologiques et sociaux de la culture et de l'utilisation des peupliers et des saules, les pays ont été groupés en trois catégories:

- pays où la culture des salicacées était normalement considérée comme bénéfique à des fins de protection et de production. Le groupe comprenait la Chine et les pays à faibles précipitations tels que le Maroc, où la culture des salicacées pouvait réduire l'érosion du sol et créer des couloirs verts;

- pays où les plantations de peupliers (et dans une mesure moindre de saules) suscitaient des réactions d'hostilité, du fait largement qu'elles menaçaient l'intégrité des systèmes naturels dans les terres marécageuses ou les vallées, en particulier en Europe de l'Ouest;

- pays sans prévention contre la culture des salicacées, tels que la Suède et le Canada où le genre apparaît naturellement plutôt que sous forme de plantations.

13. D'une manière générale il n'y a eu guère d'informations sur l'état des peuplements naturels de peupliers et de saules mais il était notoire que des formations riveraines, où les salicacées occupaient une place souvent prédominante, faisaient l'objet d'une réduction pour diverses raisons telles que les travaux de régularisation des cours d'eau et la conversion de terres à l'agriculture ou aux plantations artificielles de peupliers. C'est pour cette raison que plusieurs pays ont mis en oeuvre des programmes de conservation de gènes, par exemple Salix humboldtiana en Argentine et Populus nigra en Europe grâce au programme EUFORGEN. Les formations riveraines contribuaient à stabiliser les berges et plusieurs pays ont attiré l'attention sur le rôle qu'elles jouaient en piégeant les nitrates du sol. Ces peuplements, grâce à leur ombrage qui abaisse la température de l'eau, pourraient offrir un environnement plus favorable aux poissons, bien que la décomposition des feuilles de peupliers risque de nuire à la qualité de l'eau. Les formations riveraines pourraient constituer d'importants couloirs pour les migrations animales tout en conférant un aspect agréable au paysage et en offrant des occasions de loisir. En outre, elles joueraient un rôle important en fournissant du combustible, du bois de construction et d'autres produits aux communautés rurales, encore que ce rôle aille en diminuant.

14. Bien que les superficies de plantations de salicacées aient augmenté récemment, le genre n'occupe qu'une place d'une importance secondaire dans les programmes de plantation de la plupart des pays, à l'exception de la Chine. C'est pourquoi on n'avait guère d'informations sur les effets écologiques et sociaux de ces plantations et celles dont on disposait provenaient de quelques pays seulement. Ces effets pouvaient être positifs ou négatifs suivant les objectifs à réaliser; ainsi leur influence sur la nappe phréatique était favorable là où les plantations étaient établies pour des raisons de drainage, mais défavorable si la priorité était donnée à la conservation des terres marécageuses. Comme dans le cas d'autres formations riveraines, l'amélioration de la qualité de l'eau due au piégeage des nitrates et d'autres polluants était évidente, mais l'emploi des produits chimiques dans l'établissement des plantations peut aussi avoir un effet négatif sur la qualité de l'eau. De nombreux pays, tels la Chine, l'Egypte et le Maroc, plantaient des salicacées pour lutter contre l'érosion et la désertification, et d'autres comme la Nouvelle-Zélande pour protéger les bassins versants. Les rapports signalaient que, dans l'ensemble, ce genre avait des effets nuisibles sur les écosystèmes naturels et la vie animale et qu'il provoquait la pollution des gènes dans les peuplements naturels. Suivant les rapports, la contribution des plantations à l'aspect des paysages traditionnels était appréciée ou critiquée, mais ils reconnaissaient qu'elles n'apportaient que des avantages au bien-être des populations locales en leur fournissant soit des biens et services soit des activités récréatives. La recherche sur les produits se poursuivait dans plusieurs pays, notamment sur l'utilisation des salicacées pour la production de biomasse, et sur l'effet produit sur l'environnement par les emballages et palettes à base de bois.

15. Les principales préoccupations écologiques et sociales suscitées par la culture des peupliers et des saules étaient les suivantes:

- reconnaissance des menaces généralisées aux formations riveraines naturelles et nécessité d'évaluer les effets des utilisations des terres de substitution;

- nécessité de conserver les formations riveraines spontanées dont les ressources génétiques de plusieurs espèces de peuplier, y compris P. nigra;

- capacité des plantations de salicacées à piéger les polluants du sol d'origine agricole et industrielle;

- nécessité d'étudier le fonctionnement d'écosystèmes artificiels, tels que les plantations de peupliers et de saules, disséminées dans les zones rurales, par rapport à celui des écosystèmes morcelés;

- impact des techniques culturales sur la diversité biologique, notamment l'emploi de produits chimiques;

- utilisation de la biomasse tirée des salicacées pour la production d'énergie et ses répercussions sur le maintien de la fertilité du sol;

- coûts écologiques associés à l'emploi de diverses matières premières dans la fabrication des emballages et les processus de recyclage associés;

- effet de la culture des salicacées sur l'esthétique du paysage et méthodes d'évaluation de leurs utilisations non commerciales.

V. SYNTHÈSE DES RAPPORTS NATIONAUX SUR LES ACTIVITES LIEES AUX SUPERFICIES, À LA PRODUCTION ET À LA CONSOMMATION DES PEUPLIERS ET DES SAULES AINSI QU'AU FONCTIONNEMENT DES COMMISSIONS NATIONALES DU PEUPLIER

16. Vingt-sept pays ont fait parvenir les rapports de leurs commissions nationales du peuplier y compris l'Afrique du Sud (voir annexe IV).

17. La plupart des pays disposaient de données concernant les superficies de populiculture. La Chine signalait une superficie de peuplements naturels et artificiels de 1,34 million d'ha dont 360 000 avaient été établis entre 1991 et 1995. Le Canada avait de vastes peuplements naturels de peupliers dans des formations mixtes de feuillus et feuillus/résineux. Les rapports signalaient des accroissements significatifs des plantations en Chine, Turquie et Belgique alors que la France et l'Italie accusaient des réductions. Toujours en ce qui concerne les superficies plantées en peupliers, la France a déclaré 245 000 ha, la Roumanie 163 000 ha dont 80 000 consistaient en peuplements naturels; la Hongrie 162 000 ha; la Turquie 157 000 ha dont 7 000 de peuplements naturels; l'Iran 150 000 ha dont environ 40 000 de peuplements naturels; l'Allemagne 103 000 ha; l'Espagne 98 000 ha; l'Italie 71 000 ha; l'Argentine 55 000 ha; la Belgique 45 000 ha, l'Egypte 40 000 ha; les Pays-Bas 31 000 ha; et l'Inde 26 400 ha. Moins d'informations étaient disponibles concernant le volume sur pied; le Canada continuait à être en tête des stocks déclarés avec 2,9 millions de m3 (P. tremuloides, en particulier) tandis que la France déclarait 27 millions de m3 et l'Italie 4 millions de m3.

18. Les importations et exportations de bois de peuplier continuaient d'être substantielles en Europe. Les principaux pays importateurs étaient l'Italie, environ 500 000 tonnes, la Belgique, 313 000 tonnes, la France 107 000 tonnes, les Pays-Bas, 62 000 tonnes et la Croatie, 24 000 tonnes. Les principaux exportateurs étaient la Hongrie, environ 500 000 tonnes, la Belgique 159 000 m3**, la France 327 000 tonnes, la Roumanie 40 000 tonnes et la Croatie 21 000 tonnes. Plusieurs pays ont déclaré avoir importé et réexporté du bois de peuplier, soit sous forme de bois rond soit de produits semi-finis.

19. Quelques pays ont signalé des changements dans les politiques forestières ou d'utilisation des terres qui encourageraient la plantation de peupliers et de saules. D'autres ont souligné l'hostilité généralisée, parfois reprise dans la législation, vis-à-vis de l'établissement de plantations de peupliers sur des terres marécageuses ou dans les lits des cours d'eau en raison de la perte de diversité biologique qu'elles provoqueraient et de leur aspect artificiel. Le processus de privatisation des plantations des industries forestières se poursuivait dans certains pays membres (mais pas tous) aux économies en transition. Certains pays signalaient l'application de nouvelles politiques concernant le "gel" de terres agricoles et la possibilité d'incitations financières qui pouvaient contribuer à promouvoir les plantations de peupliers.

20. Certains pays, comme la Suède et l'Allemagne, portaient un intérêt constant à la plantation de salicacées pour la production d'énergie tirée de la biomasse.

21. Très peu d'informations ont été données dans les rapports nationaux sur la saliciculture et son utilisation. La Nouvelle-Zélande déclarait des superficies de 53 000 ha en 1962 depuis celles-ci se sont accrues par de nouvelles plantations. La Roumanie annonçait une superficie de 50 000 ha dont 9 400 étaient constitués de peuplements naturels, l'Egypte 40 000 ha, l'Argentine 35 000 ha, la Hongrie 23 100 ha, la Suède 16 000 ha (à des fins énergétiques), l'Inde 15 000 ha dont environ 8 000 ha étaient des peuplements naturels et la Croatie 7 400 ha dont 3 000 ha d'origine naturelle.

22. La production de saules servait en zone rurale aux usages domestiques et agricoles et n'était donc pas toujours signalée. La production annuelle déclarée de la Roumanie s'élevait à 250 000 m3, celle de l'Argentine à 245 000 m3, celle de la Hongrie à 46 800 m3 et celle de la Croatie à 28 000 m3.

23. Les commissions nationales du peuplier paraissaient actives dans l'ensemble et auraient contribué à promouvoir d'importants échanges de matériel génétique de peupliers entre pays membres de la CIP.

VI. IDENTIFICATION ET CONTROLE VARIETAL DES PEUPLIERS ET DES SAULES

24. Le Président du sous-comité a présenté un rapport sur les faits survenus depuis la dernière session, et a attiré l'attention sur certaines faiblesses du système actuel mis en oeuvre:

- aucun pays n'a demandé d'autorisation préliminaire pour la désignation des cultivars;

- ni les obtenteurs ni les autorités nationales chargées du contrôle du matériel de reproduction forestier n'étaient au courant de l'existence du Catalogue international des cultivars de peupliers;

- la plupart des commissions nationales du peuplier ont omis de transmettre les informations nécessaires sur les nouveaux cultivars aux autorités nationales compétentes ou au sous-comité de la CIP;

- aucune liaison n'avait été établie entre le Catalogue international des cultivars du peuplier et d'autres registres internationaux officiels (UE, OCDE, etc., par exemple);

- il n'existait aucun système d'enregistrement des cultivars du peuplier pour les pays non-membres de la Commission.

VII. REUNION MIXTE DES GROUPES DE TRAVAIL

25. Une réunion mixte réunissant tous les groupes de travail a été organisée. Les documents de travail suivants y ont été présentés :

- Poplar as a model tree - keynote address (R. Stettler);

- Willows in the Republic of Argentina (R. Arreghini et T. Cerillo);

- Towards global management of poplar genetic resources (V. Steenackers);

- Technical guidelines for the safe movement of poplar germplasm (J.Ball).

- Value-added utilization of poplar in Hungary (Zs. Kovacs et Gy Szabadhegyi).

VIII. PROTECTION DU PEUPLIER ET DU SAULE

a) Rapport du groupe de travail sur les maladies du peuplier

26. Le groupe de travail avait choisi pour sa réunion le thème suivant: Diversité des agents pathogènes du peuplier et du saule et évolution de leurs populations. Le Prof. Martin Hubbes a décrit aux représentants des huit pays participant aux débats différentes méthodes de biologie moléculaire appliquées pour déterminer la diversité des agents pathogènes.

27. Les autres points soulevés et revus au cours de la réunion du groupe de travail étaient les suivants:

- un examen de la documentation publiée ces 35 dernières années sur la pathologie du peuplier en Europe centrale a été réalisé par le Dr Bohar. On pourrait s'en servir comme base d'une étude sur la répartition des maladies du peuplier en Europe centrale;

- une collaboration a déjà démarré dans l'Union européenne sur l'évaluation de la réaction des clones de peuplier aux principales maladies;

- les membres du groupe de travail ont identifié deux importantes maladies intéressant la populiculture en Europe, à savoir Marssonina brunnea (comme le montre la présence d'une souche agressive qui attaque les tiges et les branches en Bulgarie et en France) et Discoporium populeum qui s'est montré particulièrement nuisible à des clones de peuplier choisis pour leur résistance;

- les membres du groupe de travail ont reconnu une fois de plus les dangers inhérents au transfert de matériel génétique d'un continent à un autre, comme dans le cas de M.larici-populini et M. medusae en Afrique du sud;

- les membres du groupe proposent pour la réunion de l'an 2000 le thème général suivant: "Diversité des agents pathogènes du peuplier et du saule". Vu la complexité de ce thème, le groupe a élu trois vice-présidents, à savoir le Prof. Hubbes (Canada), l'ancien secrétaire du groupe, Dr Jean Pinon (France) et Mme M. Steenackers (Belgique). Le Prof. Cellerino (Italie) assumera à nouveau la présidence.

b) Rapport du groupe de travail sur les insectes nuisibles au peuplier

28. Les membres du groupe de travail se sont penchés sur divers arguments: les dangers que présentent certaines méthodes de lutte contre les ravageurs pour la santé humaine et les écosystèmes naturels; la prévention de l'introduction accidentelle de ravageurs du peuplier due à l'échange de matériel génétique entre les pays; l'harmonisation des méthodes adoptées pour tester la résistance génétique des ravageurs du peuplier; et la promotion d'échanges entre jeunes scientifiques par le biais de bourses d'étude.

IX. EXPLOITATION ET UTILISATION

29. Quarante participants de 16 pays ont assisté aux sessions du groupe de travail. Un document général sur la modélisation économique de la production et de l'utilisation du peuplier a été présenté, suivi de 11 rapports scientifiques sur des thèmes allant de la qualité du bois de peuplier et de saule, à la production de panneaux de construction, aux produits à valeur ajoutée et aux techniques d'exploitation.

30. Il a été convenu d'établir un rapport sur le domaine encore en mutation de la certification des pratiques d'aménagement et des produits forestiers et de le présenter à la prochaine session du groupe de travail. Le thème de l'exploitation devrait figurer à l'ordre du jour de la même réunion.

X. AMELIORATION ET SELECTION DU PEUPLIER ET DU SAULE

31. Plus de 50 scientifiques provenant de 20 pays ont assisté aux réunions du groupe de travail. Trente-sept rapports techniques et 12 affiches ont été soumis pour examen et les participants ont discuté des activités des quatre prochaines années; les objectifs les plus réalistes ont paru être la coordination des activités et l'échange d'informations entre les membres du groupe de travail de la CIP et ceux du groupe de travail parallèle de l'IUFRO. Il a également été reconnu nécessaire d'allouer davantage de temps aux prochaines réunions et d'améliorer la coordination au sein du groupe.

32. Le Dr Stefano Bisoffi (Italie) a été élu président du groupe de travail pour la prochaine période, et les Dr Wout Boerjan (Belgique), Khalid Siddiqui (Pakistan) et Teresa Cerrillo (Argentine) ont été élus vice-présidents.

XI. SYSTEMES DE PRODUCTION DE BIOMASSE POUR LES SALICACEES

33. Trente-cinq scientifiques de 17 pays ont participé aux sessions du groupe de travail et présenté 16 rapports.

34. Le nom et le champ d'application des activités du groupe ont été examinés ainsi que la nécessité d'intégrer toutes les activités des groupes de travail de la CIP. Les participants se sont également penchés sur l'importance de plantations aménagées intensivement pour la production de bois industriel et de biomasse, la recherche et les programmes de plantation de la Hongrie.

XII. RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION

35. Les délégués ont examiné les recommandations formulées par les organes subsidiaires et adopté par la suite les recommandations suivantes:

36. Il a été demandé au Secrétariat de la CIP d'envoyer une lettre à chaque pays membre au sujet du Catalogue international des cultivars du peuplier, avec un modèle du formulaire d'enregistrement, en rappelant les responsabilités de la CIP concernant l'enregistrement des cultivars des peupliers et les procédures en la matière.

37. Chaque pays membre de la Commission devrait, en outre, désigner un correspondant chargé de fournir les renseignements nécessaires à l'enregistrement de nouveaux cultivars, et de faire la liaison avec les autorités nationales responsables du contrôle du matériel forestier de reproduction.

38. Le Secrétariat devrait étudier, en collaboration avec le sous-comité, la manière de faire participer des pays n'appartenant pas à la CIP à l'enregistrement de nouveaux cultivars.

39. Il faudrait vérifier la conformité du catalogue avec d'autres publiés par d'autres organisations.

40. Le groupe de travail sur les maladies a formulé les recommandations suivantes concernant ses activités futures:

- préparer une carte mondiale des principales maladies du peuplier (et de ses clones et races);

- élargir à d'autres pays et continents la collaboration actuelle avec l'Union européenne en matière d'évaluation de la réaction aux principales maladies de clones existants, et uniformiser les résultats pour les rendre comparables;

- réaliser une étude détaillée sur la diversité de deux agents pathogènes, à savoir Marssonina brunnea et Discoporium populeum.

41. Le groupe de travail a proposé de se réunir tous les quatre ans, sauf dans des cas d'urgence comme l'apparition d'une nouvelle maladie.

42. Le groupe de travail sur les insectes nuisibles du peuplier a formulé les recommandations suivantes sur les grandes lignes de ses futures activités:

- améliorer les méthodes de lutte contre les ravageurs afin de réduire les dangers pour les êtres humains et les écosystèmes naturels;

- mettre davantage l'accent sur les méthodes de prévention de l'introduction accidentelle de nouveaux ravageurs par l'échange de matériel génétique, ou l'introduction de matériel qui permettrait la transformation d'agents phytopathogènes indigènes actuellement inoffensifs en ravageurs dangereux;

- harmoniser les méthodes de recherche sur la résistance génétique aux ravageurs du peuplier afin de rendre comparables les résultats;

- offrir des encouragements aux jeunes scientifiques grâce à un système de bourses.

43. Le groupe de travail a recommandé au Secrétariat de la CIP de prolonger d'un jour la durée des prochaines sessions.

44. Le groupe de travail est convenu de mener des recherches sur les priorités suivantes:

- coeur mouille (causes, problèmes de transformation et prévention);

- bois de tension (formation et utilisation);

- biodégradation du bois de peuplier et sa prévention.

45. Le groupe de travail a identifié le thème pour les trois dépliants techniques que les membres devront préparer et déposer au Secrétariat:

- économie et modélisation de la production du peuplier;

- production, caractéristiques techniques et utilisation des saules;

- production, caractéristiques techniques et utilisation des peupliers.

46. Du fait que les programmes d'amélioration ont pour objectif une production améliorée de bois ainsi que d'autres avantages, le groupe de travail a attiré l'attention des pays membres de la CIP sur la nécessité de s'engager à long terme à assurer un financement adéquat.

47. Le groupe de travail a noté avec satisfaction les initiatives prises par la FAO pour donner suite aux recommandations formulées précédemment sur la surveillance de l'état de P. euphratica et P. ilicifolia. Il a recommandé de mettre en oeuvre des programmes actifs de conservation de ces deux espèces, et de déployer des efforts analogues en faveur d'autres essences de basse altitude adaptées au climat chaud et sec de nombreux pays subtropicaux, notamment P. yunnanensis et P. ciliata en Asie et les essences des sections Aigeiros, Abaso et Tacamahaca de peupliers au Mexique.

48. Tout en reconnaissant que la conservation in situ était la meilleure stratégie de maintien d'une riche diversité génétique, il existait néanmoins dans de nombreux instituts nationaux d'importantes collections ex situ de matériel génétique du peuplier. En outre, du matériel inutilisé dans un pays pourrait servir dans un autre, et le groupe de travail a recommandé que les pays membres conservent ces collections.

49. Le groupe de travail a également recommandé que les pays membres ayant une longue expérience en matière de populiculture et de saliciculture accordent une attention spéciale au transfert technologique à destination des pays où ce type de culture est relativement nouveau.

50. Le groupe de travail a attiré l'attention des pays membres sur les accords internationaux existants et le débat en cours sur les droits des sélectionneurs et des agriculteurs.

51. Les membres ont recommandé que soit modifié le nom du groupe de travail, changement qui a été par la suite examiné et approuvé au cours de la réunion officieuse du nouveau Comité exécutif. Le nouveau nom adopté est "Systèmes de production des peupliers et des saules" (voir par. 13). En outre, les membres ont préconisé la préparation d'un plan d'intégration de toutes les activités des groupes de travail à présenter à la réunion-satellite de la CIP qui devrait se tenir lors du Congrès forestier mondial en 1997.

52. Le groupe de travail a recommandé que les pays membres appuient les programmes d'aménagement intensif à des fins énergétiques de plantations de peupliers et de saules, d'une part pour réduire la pression sur les forêts naturelles et, de l'autre, pour offrir une source d'énergie conduisant à un bilan neutre en rejet de carbone.

53. Le groupe de travail a recommandé que les pays membres aident la Hongrie et les pays voisins à établir des plantations de peupliers et de saules sur des terrains retirés de la production agricole, moyennant au besoin l'octroi de subventions. Les membres ont aussi recommandé que les pays membres contribuent à appuyer les programmes de recherche dans ces pays.

XIII. ELECTION DU COMITE EXECUTIF 1997-2000

54. Vingt candidats à l'élection du Comité exécutif 1997-2000 ont été proposés par 15 pays membres. Une élection s'est déroulée par vote secret à laquelle ont participé les délégués de 26 pays membres autorisés à représenter leurs gouvernements respectifs (Allemagne, Argentine, Belgique, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Corée (Rép. de), Croatie, Egypte, Espagne, Etats-Unis, France, Hongrie, Inde, Irlande, Italie, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Turquie).

55. Les candidats suivants ont été élus au Comité exécutif de la période 1997-2000: R. Arreghini (Argentine), I. Bach (Hongrie), J. Isebrands (E.-U.A.), E. Noh (Corée, république de), A. Padro (Espagne), J. Richardson (Canada), W. Shiji (Chine), V. Steenackers (Belgique), D. Terrasson (France), T. Verwijst (Suède), H. Weisgerber (Allemagne), A.Wilkinson (Nouvelle-Zélande). Le retrait et le comptage des votes ont eu lieu sous la surveillance de F.Gaillard (Suisse), F. Páscoa (Portugal) et Z. Somogyi (Hongrie).

XIV. DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE SESSION DU COMITE EXECUTIF

56. Les délégués ont été informés que des invitations avaient été reçues du Chili, de la République islamique d'Iran, outre une invitation conjointe des Etats-Unis et du Canada, pour accueillir la vingt et unième session de la Commission. Il a été convenu de demander à la FAO de prendre contact avec les pays en question et, sur la base de leur réponse, de décider du lieu de la prochaine réunion du Comité exécutif.

XV. CLOTURE DE LA SESSION

57. M Victor Steenackers a adressé ses remerciements aux autorités du pays hôte pour avoir organisé une session et un voyage d'étude particulièrement réussis.

58. Le Dr Erno Fuhrer, Directeur général de l'Institut de recherche forestière hongrois, a mentionné l'engagement du secteur forestier national à poursuivre ses activités dans le domaine de la populiculture et de la saliciculture malgré les difficultés économiques auxquelles il se heurte. En terminant, il a remercié la FAO, ses collègues et tous les participants des efforts déployés pour assurer le plein succès de la session.

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