COFO-1997/REP





RAPPORT

de la

TREIZIEME SESSION

du

COMMITÉ DES FORETS

Rome, Italie

10-13 mars 1997


ORGANIZATION DES NATIONS UNIES POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE

Rome, 1997



TABLE DES MATIERES

QUESTIONS REQUERANT L'ATTENTION DU CONSEIL

INTRODUCTION

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR

ELECTION DU BUREAU ET DESIGNATION DU RAPPORTEUR

SITUATION DES FORETS DANS LE MONDE

GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIERE

PROGRAMMES DE LA FAO EN FORESTERIE

QUESTIONS SOUMISES A L'ATTENTION DU COMITE

AUTRES QUESTIONS


QUESTIONS REQUERANT L'ATTENTION DU CONSEIL (retour au Table des Matieres)

L'attention du Conseil est appelée sur ce qui suit:

i) Progrès dans la voie du développement forestier durable et suivi de la CNUED, en particulier, répercussions des travaux du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts

Le Comité a reconnu que l'établissement de critères et d'indicateurs permettant d'évaluer les progrès réalisés dans la gestion durable des forêts constituait l'une des initiatives forestières les plus importantes de l'après CNUED. Le Comité a approuvé et recommandé la mise en oeuvre des propositions adressées à la FAO par le Groupe intergouvernemental sur les forêts, notamment en ce qui concerne i) les efforts déployés pour se mettre d'accord sur les concepts, termes et définitions essentiels; ii) l'association d'un plus grand nombre de pays et régions encore inactifs ou en retard dans leur processus; iii) le renforcement des capacités nationales; iv) l'intégration de critères et indicateurs dans les programmes forestiers nationaux et les évaluations des ressources forestières; v) l'aide aux pays par la fourniture d'informations sur les critères et définitions qui soient transparents et valables sur le plan scientifique et technique (par. 11).

Le Comité a examiné les débats et les progrès réalisés en matière de programmes forestiers nationaux. Il a souligné que les programmes forestiers nationaux étaient à l'initiative des pays et a insisté sur l'utilité des démarches partant du terrain. Le Comité a recommandé que la FAO continue à soutenir les efforts des pays, à suivre les progrès réalisés et à développer des stratégies pour promouvoir les programmes forestiers nationaux et les programmes de travail régionaux. Ce soutien devrait être centré sur le suivi des initiatives de planification et l'exécution des activités en cours, le renforcement des capacités nationales et la promotion des transferts de technologies, la mobilisation des ressources financières, la promotion des partenariats et de la transparence, la coordination des cadres de planification existants et la coordination de la participation des donateurs (par. 13).

ii) Rôle du Comité des forêts et des Commissions forestières régionales

Le Comité:

-a recommandé que les pays et les bureaux des Commissions participent de manière active, dès les premiers stades, à la préparation de l'ordre du jour des Commissions régionales et du Comité des forêts afin d'encourager la participation active des pays (par. 17);

-a noté la nécessité d'une cadre stratégique élargi, qui servirait de base à la planification et à l'exécution des activités réalisées par la FAO dans le domaine des forêts et il a recommandé que le Sous-Directeur général chargé du Département des forêts établisse ce cadre de référence, en tenant compte des objectifs, priorités, thèmes traités, activités et accords de partenariat du Département des forêts à moyen terme, et en s'inspirant des débats du Comité sur le point 10 de l'ordre du jour. Il a en outre recommandé que les Commissions soient invitées à participer à l'élaboration de ce cadre, éventuellement au niveau de leurs bureaux, et a noté la nécessité de rédiger un document succinct, illustrant les orientations stratégiques et tenant compte des décisions prises dans le domaine forestier lors de la cinquième session de la Commission du développement durable et de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (par. 18);

-est convenu que ce cadre stratégique d'ensemble serait distribué dès que possible afin de permettre aux Commissions de l'utiliser pour planifier leurs activités à court et à moyen terme. Il a été suggéré de présenter ce document à la Conférence de la FAO en novembre 1997, pour que celle-ci en prenne note, puis de le transmettre à la prochaine session du Comité des forêts, pour examen (par. 18);

-a recommandé que le Comité des forêts et les Commissions forestières régionales soient ouverts et fassent intervenir des représentants des ONG et du secteur privé (y compris propriétaires forestiers, industries et établissements universitaires, établissements d'enseignement et populations rurales, y compris les femmes, etc.) dans leurs réunions, programmes et activités; et que la FAO s'efforce, avec les organisations et les pays donateurs, d'identifier des soutiens financiers novateurs pour aider les Etats Membres en développement et ceux dont l'économie est en transition à participer aux activités ordinaires et intersessions des Commissions forestières régionales. Le Comité a souligné qu'il fallait renforcer le soutien aux Commissions forestières régionales (par. 19 et 20);

iii) Répercussions sur la foresterie du plan d'action du sommet mondial de l'alimentation

Le Comité a reconnu la contribution capitale des forêts et des produits et services forestiers à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. Les forêts et les arbres jouent un rôle irremplaçable dans la production directe d'aliments, de bois de feu et de fourrage, et contribuent indirectement, grâce à des activités génératrices de revenu, à la conservation des terres et à l'utilisation durable des ressources en eau. Le Comité a reconnu en outre que l'accent mis par le Département des forêts sur la gestion durable des forêts contribuait à garantir que les forêts continueraient à apporter cette contribution vitale. Il a recommandé que le Département des forêts conserve comme principe directeur la gestion durable des forêts, conformément à la décision prise au Sommet mondial de l'alimentation (par. 21).

iv) Conservation et utilisation durable des ressources génétiques forestières

Le Comité:

-a reconnu le travail accompli par la FAO dans le domaine des ressources génétiques forestières depuis plusieurs décennies. Il a recommandé que les efforts faits pour étudier, conserver, évaluer et mieux utiliser les ressources génétiques forestières soient poursuivis et renforcés, en collaboration avec les instituts nationaux et des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux internationaux (par. 24);

-a noté l'élargissement récent du mandat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO. Il a recommandé que le Groupe d'experts sur les ressources génétiques forestières continue à donner des conseils à la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans ses domaines de compétence (par. 26).

v) Examen des programmes ordinaire et de terrain de la FAO et de la suite donnée aux demandes et recommandations de la douzième session du Comité

Le Comité:

-a recommandé qu'aux futures sessions, des évaluations du programme soient incluses et a demandé que soient fournies davantage d'informations qualitatives dans l'examen du programme de terrain (par. 32);

-s'est félicité des efforts de décentralisation. Il a noté les difficultés pour recruter du personnel dans les services forestiers des nouveaux bureaux sous-régionaux et a instamment prié la FAO d'accroître son soutien aux bureaux sous-régionaux (par. 35).

vi) Perspectives à moyen terme (1998-2003) et priorités du Programme de travail et budget 1998-99

Le Comité s'est inquiété des faibles crédits budgétaires alloués à la foresterie en général et de la part modeste réservée à la foresterie dans le budget global de la FAO, qui contredisaient l'importance attribuée à la foresterie depuis la CNUED, dans l'optique de la gestion forestière durable, de la lutte contre la désertification, des changements climatiques et de la conservation de la diversité biologique et il a fortement recommandé que la FAO alloue des ressources supplémentaires à ce programme. Vu les ressources limitées, le Comité a appelé à une utilisation plus efficace des crédits disponibles et a fortement recommandé que la FAO affine encore ses priorités (par. 40 et 41).

vii) Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité

Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières intéressant le Comité

Le Comité a pris note des recommandations formulées par les Conférences régionales concernant les futures réunions de Ministres chargés des forêts et a recommandé de suivre les avis de ces Conférences (par. 45).

 

INTRODUCTION (retour au Table des Matieres)

1.La treizième session du Comité des forêts s'est tenue au Siège de la FAO à Rome (Italie) du 10 au 13 mars 1997.

2.Ont participé à la session des délégués de 98 membres du Comité, des observateurs de sept autres Etats Membres et du Saint-Siège; des représentants des institutions et Programmes des Nations Unies; et des observateurs de 11 organisations intergouvernementales et non gouvernementales internationales. La liste complète des participants figure à l'Annexe B.

3.M. Ján Ilavsky, Vice-Président sortant, a ouvert la session en l'absence du Président sortant.

4.M. D. Harcharik, Sous-Directeur général, a souhaité la bienvenue aux délégués et a fait une déclaration au nom du Directeur général.

ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR (Point 2) (retour au Table des Matieres)

5.L'ordre du jour (l'Annexe A) a été adopté. La liste des documents examinés par le Comité figure à l'Annexe C.

ELECTION DU BUREAU ET DESIGNATION DU RAPPORTEUR (Point 3) (retour au Table des Matieres)

6.Le Comité a élu M. Yvan Hardy (Canada) au poste de Président et M. Víctor Sosa Cedillo (Mexique) à celui de Premier Vice-Président; il a aussi désigné comme Vice-Présidents:

Dato' Ismail Awang(Malaisie)- Asie

A. Kane(Sénégal)- Afrique

Ridha El Fekih(Tunisie)- Proche-Orient

E. Wermann(Allemagne)- Europe

Peter Thomas(Australie)- Pacifique

M. H.O. Abdel Nour (Soudan) a été élu Rapporteur.

SITUATION DES FORETS DANS LE MONDE (Point 4) (retour au Table des Matieres)

7.Une vue d'ensemble a été présentée de la situation des forêts dans le monde, telle qu'elle est décrite dans la deuxième édition du rapport biennal de la FAO sur la Situation des forêts du monde, diffusé sous forme préliminaire à l'occasion du Comité des forêts, pour mettre en perspective les débats.

GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIERE (retour au Table des Matieres)

Progrès dans la voie du développement forestier durable et suivi de la CNUED, en particulier répercussions des travaux du Groupe intergouvernemental sur les forêts (Point 5)

8.Le Comité a noté que la présente session se tenait juste après la session finale du Groupe intergouvernemental, ce qui lui donnait une bonne occasion de passer en revue les activités de la FAO en matière de gestion durable des forêts ainsi que l'ensemble des questions forestières intéressant la communauté internationale; il pouvait aussi fournir au Département des forêts des conseils sur l'élaboration et la mise en oeuvre de son programme. Le Comité a été informé des résultats du Groupe intergouvernemental et notamment des propositions faites lors de sa quatrième session. Il s'est félicité des travaux intenses qui ont eu lieu au cours de ces deux années, dans un esprit de coopération et de partenariat, et a remercié la FAO de son appui, notamment pour la présidence du Groupe de travail interinstitutions sur les forêts; il a en outre approuvé le rôle de chef de file joué par la FAO. Compte tenu des conclusions et des mesures proposées par le Groupe intergouvernemental sur les forêts et sachant qu'un certain nombre de décisions finales seront prises à la cinquième session de la Commission du développement durable, le Comité n'a pas poursuivi ses débats sur cette question.

9.Le Comité a pris note des efforts déjà déployés pour l'élaboration de l'évaluation des ressources forestières en l'an 2000. Il a souligné qu'il importe d'évaluer tous les types de forêts et a mis en évidence le rôle de la FAO, qui doit encourager les activités sur des définitions, termes clefs et concepts reconnus sur le plan international. Le Comité a approuvé le rôle de premier plan joué par la FAO et l'action de la Commission européenne des forêts de la FAO et du Comité du bois de la CEE/ONU, notamment pour ce qui concerne l'évaluation des forêts des zones tempérées et boréales des pays développés. Le Comité a instamment demandé à la FAO de continuer à développer des partenariats avec d'autres organisations internationales et bilatérales et avec des organisations non gouvernementales (ONG). Il a reconnu la nécessité de produire des informations nationales plus fiables et comparables et de fournir une assistance pour renforcer les capacités nationales.

10.Le Comité a estimé qu'il convient d'évaluer constamment les forêts du globe et de tenir compte d'éléments tels que la diversité biologique, la santé et la qualité des forêts; il est toutefois pleinement conscient des contraintes qu'imposent les ressources limitées. Un complément de ressources est nécessaire pour réaliser de façon satisfaisante l'évaluation des ressources forestières et, à cet égard, le Comité a noté avec satisfaction l'appui de certaines délégations. Il a instamment invité la FAO à parachever et diffuser un plan de travail détaillé pour l'évaluation des ressources forestières en l'an 2000.

11.Le Comité a reconnu que l'établissement de critères et d'indicateurs permettant d'évaluer les progrès réalisés dans la gestion durable des forêts constituait l'une des initiatives forestières les plus importantes de l'après CNUED. Le Comité s'est félicité des activités réalisées par la FAO en coopération avec d'autres organisations internationales et un certain nombre de pays qui avaient appuyé des initiatives régionales visant à élaborer des critères et indicateurs pertinents, ou avaient participé à celles-ci. Le Comité a approuvé et recommandé la mise en oeuvre des propositions adressées à la FAO par le Groupe intergouvernemental sur les forêts, notamment en ce qui concerne i) les efforts déployés pour se mettre d'accord sur les concepts, termes et définitions essentiels; ii) l'association d'un plus grand nombre de pays et régions encore inactifs ou en retard dans leur processus; iii) le renforcement des capacités nationales; iv) l'intégration de critères et indicateurs dans les programmes forestiers nationaux et les évaluations des ressources forestières; v) l'aide aux pays par la fourniture d'informations sur les critères et définitions qui soient transparents et valables sur le plan scientifique et technique.

12.Le Comité a noté les liens qui peuvent exister entre le commerce international des produits forestiers et la gestion durable des forêts. Il a aussi noté que de nouvelles recherches devaient être entreprises à cet égard dans plusieurs domaines. Nombre de délégués ont indiqué qu'ils soutenaient la poursuite des travaux de la FAO dans ce domaine, en étroite coopération avec d'autres organisations compétentes comme l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), en particulier en ce qui concerne l'analyse des obstacles au commerce, y compris des obstacles non tarifaires.

13.Le Comité a examiné les débats et les progrès réalisés en matière de programmes forestiers nationaux. Il a souligné que les programmes forestiers nationaux étaient à l'initiative des pays et a insisté sur l'utilité des démarches partant du terrain. Le Comité a recommandé que la FAO continue à soutenir les efforts des pays, à suivre les progrès réalisés et à développer des stratégies pour promouvoir les programmes forestiers nationaux et les programmes de travail régionaux. Ce soutien devrait être centré sur le suivi des initiatives de planification et l'exécution des activités en cours, le renforcement des capacités nationales et la promotion des transferts de technologies, la mobilisation des ressources financières, la promotion des partenariats et de la transparence, la coordination des cadres de planification existants et la coordination de la participation des donateurs.

14.Le Comité s'est félicité de la façon dont la FAO s'est acquittée de son rôle de maître d'oeuvre pour le chapitre 13 du programme Action 21 et l'a encouragée à poursuivre son soutien, compte tenu de l'importance des forêts de montagne, en particulier pour les ressources en eau, et la contribution de la gestion des bassins versants à la sécurité alimentaire. Le Comité a noté en outre la gravité des problèmes de désertification et a instamment invité la FAO à aider à renforcer les capacités des pays touchés à faire face, conformément à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et à soutenir les efforts nationaux déployés à cet égard.

Rôle du Comité des forêts et des Commissions forestières régionales (Point 6)

15.Le Comité a noté que les Commissions forestières régionales et le Comité des forêts travaillaient en étroite collaboration au sein de la FAO pour traiter des questions forestières au niveau régional et au niveau mondial. La poursuite du soutien de la FAO aux activités des Commissions forestières régionales a été approuvée.

16.Le Comité a insisté sur le fait qu'il importe d'intégrer les activités des Commissions forestières régionales et, compte tenu d'autres activités régionales et du Comité des forêts, de tirer parti des synergies et d'éviter les doubles emplois.

17.Le Comité a recommandé que les pays et les bureaux des Commissions participent de manière active, dès les premiers stades, à la préparation de l'ordre du jour des Commissions régionales et du Comité des forêts afin d'encourager la participation active des pays. Il a encouragé les Commissions forestières régionales à renforcer les activités entre les sessions et la coopération entre Etats et à créer des groupes sous-régionaux le cas échéant, pour définir, examiner et préparer des questions forestières spécifiques en vue d'un examen plus large et pour en suivre l'exécution. La structuration en réseau de groupes d'intérêt pertinents et les échanges d'informations entre ces groupes, soit au niveau régional soit à d'autres niveaux, renforceraient l'efficacité.

18.Le Comité a noté la nécessité d'une cadre stratégique élargi, qui servirait de base à la planification et à l'exécution des activités réalisées par la FAO dans le domaine des forêts. Un tel cadre devrait aider les six Commissions à placer leurs débats dans une perspective mondiale lors de l'établissement et de l'exécution des programmes de travail respectifs. Il a recommandé que le Sous-Directeur général chargé du Département des forêts établisse ce cadre de référence, en tenant compte des objectifs, priorités, thèmes traités, activités et accords de partenariat du Département des forêts à moyen terme, et en s'inspirant des débats du Comité sur le point 10 de l'ordre du jour. Il a en outre recommandé que les Commissions soient invitées à participer à l'élaboration de ce cadre, éventuellement au niveau de leurs bureaux, et a noté la nécessité de rédiger un document succinct, illustrant les orientations stratégiques et tenant compte des décisions prises dans le domaine forestier lors de la cinquième session de la Commission du développement durable et de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il est en outre convenu que ce cadre stratégique d'ensemble serait distribué dès que possible afin de permettre aux Commissions de l'utiliser pour planifier leurs activités à court et à moyen terme. Il a été suggéré de présenter ce document à la Conférence de la FAO en novembre 1997, pour que celle-ci en prenne note, puis de le transmettre à la prochaine session du Comité des forêts pour examen.

19.Le Comité a recommandé que le Comité des forêts et les Commissions forestières régionales soient ouverts et fassent intervenir des représentants des ONG et du secteur privé (y compris propriétaires forestiers, industries et établissements universitaires, instituts d'enseignement et populations rurales, y compris les femmes, etc.) dans leurs réunions, programmes et activités.

20.Le Comité a recommandé que la FAO s'efforce, avec les organisations et pays donateurs, d'identifier des soutiens financiers novateurs pour aider les Etats Membres en développement et ceux dont l'économie est en transition à participer aux activités ordinaires et intersessions des Commissions forestières régionales. Le Comité a souligné qu'il fallait renforcer le soutien aux Commissions.

Répercussions sur la foresterie du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation (Point 7)

21.Le Comité a reconnu la contribution capitale des forêts et des produits et services forestiers à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. Les forêts et les arbres jouent un rôle irremplaçable dans la production directe d'aliments, de bois de feu et de fourrage, et contribuent indirectement, grâce à des activités génératrices de revenu, à la conservation des terres et à l'utilisation durable des ressources en eau. Le Comité a reconnu en outre que l'accent mis par le Département des forêts sur la gestion durable des forêts contribuait à garantir que les forêts continueraient à apporter cette contribution vitale. Il a recommandé que le Département des forêts conserve comme principe directeur la gestion durable des forêts, conformément à la décision prise au Sommet mondial de l'alimentation.

Conservation et utilisation durable des ressources génétiques forestières (Point 8)

22.Le Comité a reconnu que la conservation et l'utilisation durable des ressources génétiques forestières méritaient une attention prioritaire dans tous les pays. Il a souligné que la conservation et l'utilisation durable des ressources génétiques forestières faisaient partie intégrante de la gestion durable des forêts et contribuaient à promouvoir le développement durable.

23.Le Comité a souligné la nécessité d'intégrer les considérations relatives aux ressources génétiques forestières dans les programmes forestiers nationaux ou autres cadres d'action aux niveaux national ou régional.

24.Le Comité a reconnu le travail accompli par la FAO dans le domaine des ressources génétiques forestières depuis plusieurs décennies. Il a recommandé que les efforts faits pour étudier, conserver, évaluer et mieux utiliser les ressources génétiques forestières soient poursuivis et renforcés, en collaboration avec les instituts nationaux et des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux internationaux.

25.Le Comité s'est félicité de la coopération établie par la FAO avec le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique et a plaidé en faveur du renforcement de cette collaboration. Il a souligné la nécessité de poursuivre également cette collaboration dans le domaine des ressources génétiques forestières avec les partenaires traditionnels tels que les centres du GCRAI (notamment l'IPGRI, le CIFOR et le CIRAF) et les ONG concernées, notamment l'IUFRO.

26.Le Comité a noté l'élargissement récent du mandat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture de la FAO. Il a recommandé que le Groupe d'experts sur les ressources génétiques forestières continue à donner des conseils à la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans ses domaines de compétence. Quelques délégations ont suggéré que le Groupe examine les options institutionnelles et les mandats d'un éventuel groupe de travail technique intergouvernemental sur les ressources génétiques forestières, dont la création est envisagée.

27.Il n'y a pas eu de consensus sur un plan d'action mondial sur les ressources génétiques forestières. Certaines délégations ont estimé que les efforts entrepris pour élaborer un plan d'action mondial sur la conservation et l'utilisation durable des ressources génétiques forestières étaient prématurés. D'autres délégations ont été d'avis que la FAO devait poursuivre ses efforts en vue d'élaborer des plans d'action régionaux pour la conservation et l'utilisation durable des ressources génétiques forestières comme première étape vers un plan d'action mondial.

28.Le Comité a décidé qu'il était urgent d'agir de manière concertée pour renforcer les activités nationales, régionales et internationales dans le domaine de la conservation et de l'utilisation durable des ressources génétiques forestières, pour aider les pays à renforcer leurs capacités et pour appuyer les échanges d'informations, de données d'expérience et de savoir-faire. Les efforts dans ce domaine, qui reposent sur les principes de la souveraineté nationale sur les ressources, comme indiqué dans les Principes forestiers et dans la Déclaration de Rio, devraient être d'origine nationale dans la mesure où les actions les plus appropriées varient selon les circonstances écologiques, sociales et économiques, les cadres institutionnels et financiers et les besoins et priorités des pays concernés.

29.Le Comité a noté les débats du Conseil visant à ce que l'on agisse par étape, sous l'impulsion des pays, en respectant la souveraineté nationale, dans le cadre général de la Commission et, en outre, en s'appuyant sur les avis techniques et scientifiques du Groupe d'experts sur les ressources génétiques forestières.

30.La FAO, conjointement avec les Commissions forestières régionales et les pays qui en feraient la demande, devrait prendre l'initiative en organisant des ateliers régionaux et sous-régionaux sur les ressources génétiques forestières pour compléter ceux déjà organisés pour les zones boréales et tempérées en 1995.

PROGRAMMES DE LA FAO EN FORESTERIE (retour au Table des Matieres)

Examen des Programmes ordinaire et de terrain de la FAO, y compris suivi des requêtes et recommandations de la douzième session du Comité (Point 9)

31.Le Comité a félicité la FAO d'avoir appliqué correctement les recommandations de sa dernière session. Il a noté et approuvé la priorité accrue accordée à l'aménagement forestier durable dans le Programme ordinaire ainsi que le soutien fourni pour l'exécution du Programme Action 21.

32.Le Comité a recommandé qu'aux futures sessions, des évaluations du programme soient incluses et a demandé que soient fournies davantage d'informations qualitatives dans l'examen du programme de terrain.

33.Le Comité a approuvé les efforts accrus visant à améliorer l'efficacité du Programme ordinaire, à établir des priorités et à assurer la cohérence du Programme. Il a estimé que le rapport du Groupe intergouvernemental sur les forêts était une bonne source d'informations pour déterminer, en temps opportun, les actions nécessitant une attention prioritaire.

34.Le Comité a félicité la FAO:

-de ses efforts et de son soutien constants aux pays engagés dans des exercices de planification forestière nationale, notant en particulier les activités entreprises dans la région méditerranéenne;

-de l'importance accordée à la foresterie communautaire comme modèle efficace pour l'établissement de réseaux, la coopération, la participation populaire et celle des femmes;

-du renforcement des liens avec le secteur privé dans le cadre du Comité consultatif du papier et des produits dérivés du bois.

35.Le Comité s'est félicité des efforts de décentralisation. Il a noté les difficultés pour recruter du personnel dans les services forestiers des nouveaux bureaux sous-régionaux et a instamment prié la FAO d'accroître son soutien aux bureaux sous-régionaux.

36.Le Comité a noté la complémentarité nécessaire des programmes ordinaire et de terrain en matière de foresterie et a appelé à renforcer la synergie entre les deux programmes. Constatant les difficultés de la décentralisation et son incidence sur le programme de terrain, il s'est déclaré favorable au maintien d'un programme de terrain important à la FAO. A cet égard, la FAO espérait que le déclin du financement du Programme pour la région Asie-Pacifique serait enrayé à mesure que l'efficacité opérationnelle du Bureau régional de Bangkok s'améliorerait.

37.Le Comité s'est déclaré préoccupé du recul du programme de terrain de la FAO en Afrique et a invité l'Organisation à passer en revue la situation et à élaborer une stratégie visant à accroître son soutien à cette région. Il a demandé que les prochains rapports sur le programme de terrain incluent également des informations sur l'assistance au développement fournie par la communauté internationale des donateurs dans son ensemble, aux fins de comparaison.

Perspectives à moyen terme (1998-2003) et priorités du Programme de travail et budget 1998-99 (Point 10)

38.Le Comité s'est félicité des efforts déployés par la FAO pour préparer une stratégie forestière, redéfinir sa mission, identifier les zones où elle doit concentrer ses efforts en fonction de ses avantages comparatifs, préciser son mandat par rapport à celui d'autres institutions et intégrer dans son Programme de travail et budget pour 1988-99 les orientations à long terme qui en découleraient.

39.Le Comité a pris note du vif intérêt que la communauté internationale continue à porter aux questions forestières, intérêt encore renforcé par les travaux, à peine achevés, du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts. Les débats internationaux avaient suscité une attente de la part des Etats Membres et d'autres groupes d'intérêt concernant le rôle joué par la FAO. Le Comité a demandé à la FAO de rester sensible à cette attente et aux débats internationaux, qui tracent la voie à suivre.

40.Le Comité s'est inquiété des faibles crédits budgétaires alloués à la foresterie en général et de la part modeste réservée à la foresterie dans le budget global de la FAO, qui contredisaient l'importance attribuée à la foresterie depuis la CNUED, dans l'optique de la gestion forestière durable, de la lutte contre la désertification, des changements climatiques et de la conservation de la diversité biologique. Il a fortement recommandé que la FAO alloue des ressources supplémentaires à ce programme.

41.Vu les ressources limitées, le Comité a appelé à une utilisation plus efficace des crédits disponibles et a fortement recommandé que la FAO affine encore ses priorités. Il a noté par exemple que plus de vingt activités étaient considérées comme des priorités, dont six comme des priorités spéciales. Le Comité a demandé que ces activités fassent l'objet d'une sélection plus stricte, en tenant compte des avantages comparatifs de la FAO. Le Comité a toutefois reconnu qu'il n'était pas possible d'éliminer complètement certaines activités, dans la mesure où la FAO avait un mandat mondial, traitait un large éventail de questions de développement forestier et pourvoyait à toute une gamme de besoins nationaux. Le Comité a encouragé la FAO à intensifier sa coopération et à créer des alliances stratégiques avec ses partenaires de façon à servir collectivement un plus grand nombre d'usagers, même si chacun se concentrait sur ses domaines de compétences respectifs.

42.Tout en notant que les documents établis pour cette session étaient de bien meilleure qualité que ceux des sessions précédentes, le Comité a regretté que la présentation du budget ne permette pas de mettre parfaitement en correspondance les priorités exprimées et les crédits budgétaires alloués. Dans le domaine de l'appui général à la gestion durable des forêts, il a appuyé les objectifs globaux suivants qui ne sont pas cités par ordre de priorité: a) le suivi général des principales recommandations du Groupe intergouvernemental sur les forêts dans les domaines de compétence de la FAO; b) l'évaluation des ressources forestières (y compris le renforcement des capacités); c) les programmes forestiers nationaux, notamment dans l'optique du renforcement des capacités; d) la foresterie communautaire; e) les études prospectives et les statistiques; et f) les critères et indicateurs de gestion durable des forêts. Il a instamment invité la FAO à convoquer dès que possible le Groupe de travail interinstitutions sur les forêts pour se mettre d'accord sur la répartition des tâches en ce qui concerne le suivi des activités du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts.

43.D'autres domaines d'intérêt pour des pays ou des régions donnés ont été cités parmi les priorités, notamment le développement durable des zones d'altitude, les produits forestiers non ligneux, les ressources génétiques forestières, les plantations, le bois de feu, la foresterie dans les terres arides et les zones sujettes à désertification et l'appui aux réseaux de recherche. Le renforcement des Commissions forestières régionales a également été considéré comme une question importante. Les domaines jugés moins prioritaires étaient ceux où d'autres organismes internationaux ont de très bons atouts, comme le commerce et la commercialisation, l'agroforesterie, la flore et la faune sauvages et la gestion des zones protégées.

44.Le Comité a en général reconnu que la FAO se devait de préserver un équilibre entre les fonctions écologiques, économiques et sociales des forêts. Par conséquent, dans le contexte des priorités ci-dessus, le Comité est convenu que la FAO devait mener des activités dans les trois domaines suivants: ressources forestières, politiques et planification et produits forestiers.

QUESTIONS SOUMISES A L'ATTENTION DU COMITE (retour au Table des Matieres)

Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité

Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières qui intéressent le Comité (Point 11)

45.Le Comité a pris note des recommandations formulées par les Conférences régionales concernant les futures réunions de Ministres chargés des forêts et a recommandé de suivre les avis de ces Conférences.

AUTRES QUESTIONS (retour au Table des Matieres)

Onzième Congrès forestier mondial (Point 12)

46.Le Comité a été informé de l'état d'avancement des préparatifs du onzième Congrès forestier mondial qui se tiendra à Antalya (Turquie) du 13 au 22 octobre 1997; il a entendu une allocution du Secrétaire général adjoint et a visionné une brève présentation vidéo sur le secteur forestier de la Turquie et sur le lieu où se tiendra le Congrès. Le Comité a pris note de la déclaration faite par la délégation de la Turquie, soulignant les facilités offertes par le pays hôte, et il a remercié le Gouvernement turc des progrès accomplis à ce jour.

Date et lieu de la prochaine session (Point 13)

47.Le Comité tiendra sa quatorzième session à Rome au cours du premier semestre de 1999.


ANNEXE A

ORDRE DU JOUR

1. Ouverture de la session

2. Adoption de l'ordre du jour

3. Election du Bureau et constitution du Comité de rédaction

4. Situation des forêts dans le monde

GRANDES QUESTIONS DE POLITIQUE FORESTIERE

5. Progrès dans la voie du développement forestier durable et suivi de la CNUED, en particulier répercussions des travaux du Groupe intergouvernemental spécial sur les forêts

6. Rôle du Comité des forêts et des commissions forestières régionales

7. Répercussions sur la foresterie du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation

8. Conservation et utilisation durable des ressources génétiques forestières

PROGRAMMES DE LA FAO EN FORESTERIE

9. Examen des Programmes ordinaire et de terrain de la FAO, y compris suivi des requêtes et recommandations de la douzième session du Comité

10. Perspectives à moyen terme (1998-2003) et priorités du Programme de travail et budget 1998-99

QUESTIONS SOUMISES A L'ATTENTION DU COMITE (pour information)

11. Décisions des organes directeurs de la FAO intéressant le Comité

Recommandations d'autres organes statutaires de la FAO traitant de questions forestières qui intéressent le Comité

AUTRES QUESTIONS

12. Onzième Congrès forestier mondial

13. Date et lieu de la prochaine session

14. Adoption du rapport

15. Clôture de la session