ORGANISATION OF THE ISLAMIC CONFERENCE (OIC) - ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE ISLAMIQUE (OCI) - ORGANIZACION DE LA CONFERENCIA ISLAMICA

Monsieur Ousmane Moutar, Conseiller spécial du Secrétaire général, Organisation de la conférence islamique (OCI)


Le Docteur Hamid Algabid, Secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique qui a tenu à être présent lors de l'inauguration des présentes assises a dû avec regret prendre congé de vous pour des raisons liées aux obligations de ses charges, m'a donc demandé de lire devant vos assises le message que voici.

"Il m'est particulièrement agréable de m'adresser à cette auguste assemblée des dirigeants du monde à l'occasion du Sommet mondial de l'alimentation qui se veut être un creuset de réflexions et de concertations sur une question vitale qui concerne l'humanité tout entière, à savoir celle de l'insécurité alimentaire. Qu'il me soit permis d'adresser mes chaleureuses félicitations à notre ami et Directeur général de la FAO, S.E. Monsieur Jacques Diouf, pour cette heureuse initiative dont les peuples à l'échelon planétaire vous seront à jamais reconnaissants. Je voudrais également lui dire toute notre gratitude pour avoir bien voulu associer l'Organisation de la conférence islamique à ces assises historiques.

Je tiens, au nom des 53 Etats qui composent l'Organisation de la conférence islamique, à souhaiter plein succès à ce Sommet pour assurer tous ses illustres participants de notre totale coopération.

Les Etats membres de notre Organisation qui appartiennent au tiers monde et dont plus de la moitié font partie des pays les moins développés attachent la plus haute importance aux délibérations du Sommet et forment l'espoir qu'elles seront à la mesure des attentes des millions d'êtres humains que le problème de l'insécurité alimentaire de la faim et de la malnutrition agresse au quotidien.

Aujourd'hui, les facteurs contraignants tels qu'un endettement écrasant, une paupérisation à grande échelle, une croissance démographique élevée et l'amenuisement des ressources entravent les efforts de la plupart des pays en développement et, en particulier, les moins développés d'entre eux qui cherchent à assurer une alimentation adéquate à la population.

L'absence de moyens suffisants pour améliorer les méthodes de culture et acquérir les intrants adéquats constituent un autre frein au développement de l'agriculture et de la production alimentaire. Cette situation peu enviable est exacerbée par la détérioration de la qualité des terres arables, la sécheresse et la désertification. Il s'y ajoute que la réduction considérable de l'aide officielle dans ses diverses formes suscite bien des inquiétudes. Pour pallier à tous ces phénomènes négatifs, il importe d'augmenter la production et la productivité afin de réaliser l'équilibre entre la production alimentaire et la demande au niveau national. Naturellement cela requiert d'importants investissements, notamment dans le domaine des infrastructures et des technologies de pointe.

Il est évident que les pays en développement ne sauraient assurer par eux-mêmes ces investissements. Aussi, est-il du devoir de la communauté internationale, dans le cadre d'une solidarité humaine bien comprise, de leur apporter toute l'assistance requise pour leur permettre, non seulement de réaliser l'autosuffisance alimentaire, mais également de mettre en place les stocks de réserve.

A mon sens, il importe que nous assumions collectivement la responsabilité incontrôlable de maintenir et d'accroître l'aide alimentaire aux pays et aux régions souffrant de déficit chronique. L'Organisation de la conférence islamique, qui a pris conscience de l'importance primordiale du développement économique, a adopté dès 1981 un Plan d'action destiné à renforcer la coopération économique entre ses Etats Membres et les secteurs de l'agriculture ont été identifiés comme l'un des domaines de haute priorité de ce plan. Quatre réunions des Ministres de l'agriculture ont déjà eu lieu. Les recommandations pertinentes qu'elles ont formulées dans le but d'améliorer l'insertion alimentaire des Etats Membres par un développement harmonieux de l'agriculture auraient été entérinées par une haute instance. Elles sont en train d'être exécutées à un rythme satisfaisant.

Je voudrais dans ce contexte rappeler, en m'en félicitant, la coopération féconde qui existe entre la FAO et l'OCI et qui s'inscrit dans le cadre plus général de la coopération entre l'Organisation de la conférence islamique et l'Organisation des Nations Unies. L'OCI est résolument engagée à n'épargner aucun effort pour apporter sa contribution à la recherche de solutions appropriées au problème de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition dans le monde.

Permettez-moi, pour conclure, de réitérer mes vives félicitations à Monsieur Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, pour le travail remarquable qu'il a accompli dans ce domaine et je voudrais l'assurer de l'entière disponibilité de l'OCI à poursuivre la coopération fructueuse déjà établie avec la FAO. Je souhaite plein succès à vos travaux."


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