WEST AFRICAN ECONOMIC AND MONETARY UNION (WAEMU) - UNION ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE OUEST-AFRICAINE (UEMOA) - UNION ECONOMICA Y MONETARIA DEL AFRICA OCCIDENTAL

Monsieur Bertin Borna, Commissaire de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA)


Je voudrais féliciter M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, pour avoir pris l'initiative d'organiser cette importante rencontre. Mes félicitations et mes remerciements vont également à tous les membres du Bureau.

La Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est honorée de s'adresser à cette auguste assemblée de sommités politiques, scientifiques, techniques et religieuses. Au nom du Président Moussa Touré empêché, je voudrais vous assurer que la Commission de l'UEMOA est résolument engagée à oeuvrer aux côtés des Etats Membres de l'Union, en particulier de tous les pays africains, de la FAO et des partenaires au développement général pour juguler la faim et la malnutrition dans cette sous-région du continent africain.

Deux considérations objectives sous-tendent cet engagement. D'abord, les pays membres de l'Union font partie de l'Afrique subsaharienne qui est la région la plus exposée.

Ensuite, l'agriculture reste le secteur dominant de l'économie des pays de l'UEMOA. En effet, les populations de l'Union sont essentiellement rurales, entre 60 et 85% selon les pays. Bien que sa contribution aux richesses nationales dans les pays de l'Union ait diminué au fil des années, l'agriculture en 1995 est entrée pour environ 35% dans le calcul du PIB ou PEB, la fourchette variant entre 20 et 46% selon les pays.

Cependant, malgré son importance dans les économies, force est de constater que l'agriculture n'a pa pu remplir sa fonction essentielle, à savoir nourrir l'homme. En effet, par rapport aux produits d'exportation qui sont plus rentables et dont la culture a été jusqu'à une période récente mieux organisée et encouragée, la production alimentaire est demeurée faible et n'augmente pas au même rythme que la croissance démographique. Aussi, la sous-région est-elle devenue importatrice nette de produits alimentaires, particulièrement de céréales, de viande et de poisson. Des prévisions de la FAO indiquent que cette région sera davantage importatrice au cours des prochaines décennies.

Il convient enfin de souligner que la production agricole au sein de l'Union s'effectue dans des conditions naturelles très difficiles et, sous l'effet conjugué des sécheresses récurrentes, de la croissance démographique et du prélèvement massif des ressources ligneuses pour satisfaire les besoins des populations en énergie domestique, les terres agricoles s'appauvrissent, les pâturages naturels se rétrécissent et les forêts s'amenuisent entraînant l'insécurité alimentaire, la désertification et la perte de la diversité biologique.

C'est compte tenu de ces considérations que le Traité de l'Union, ainsi que le Protocole additionnel Nº II consacré aux politiques sectorielles, ont mis un accent particulier sur le secteur agricole et fixé à la Commission, qui en est l'organe exécutif, des objectifs et des stratégies très élaborés à savoir, la réalisation de la sécurité alimentaire au plan régional, l'accroissement sur une base durable de la productivité, l'amélioration des conditions de fonctionnement des marchés des produits agricoles, de l'élevage et de la pêche, la lutte contre la désertification, la protection des ressources nationales naturelles et la biodiversité, l'amélioration de l'environnement en milieu rural comme en milieu urbain, l'exploitation des énergies renouvelables, enfin, la lutte contre l'érosion côtière.

Les objectifs du Traité de l'UEMOA, et plus spécifiquement les dispositions du Protocole additionnel Nº II, trouvent parfaitement leur place dans les préoccupations majeures qui sont celles de ce Sommet mondial.

Solennellement, la Commission de l'UEMOA s'engage à les réaliser aux côtés de la FAO, aux côtés de toutes les organisations régionales et sous-régionales de coopération en Afrique de l'Ouest. Au nom de cet engagement solennel, je tiens encore une fois à vous remercier, Monsieur le Président, à remercier M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, à remercier tous les participants à ce Sommet mondial.


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