L’unité 8 porte sur les questions d’évaluation en se plaçant du point de vue des agents de terrain. Les détails donnés se limitent donc uniquement aux aspects que ces derniers peuvent maîtriser. Cette unité n’a pas l’ambition de permettre aux participants d’aller sur le terrain évaluer seuls des projets ou des programmes de façon indépendante.
On y explique la différence entre les activités de surveillance et d’évaluation, afin que l’agent de terrain ait un cadre de discussion pour commenter ces activités avec les représentants de la communauté.
Tout travail de projet, qu’il se termine par une évaluation d’impact finale ou pas, nécessite que des rapports soient rédigés. Cette unité apporte aux agents de terrain les critères de base quant au contenu de tels rapports. C’est au superviseur ou à tout autre supérieur hiérarchique qu’il incombe de rédiger des rapports de projets plus complets que ceux décrits dans cette unité.
OBJECTIFS
A l’issue de cette unité, les participants seront capables de:
Comprendre le concept de durabilité et d’en garder à l’esprit les indicateurs.
OUTILS NÉCESSAIRES
Supports de cours 8.1 à 8.11 à distribuer.
Temps suggéré pour le cours: 2 heures 30 minutes.
1. L’évaluation est importante car elle permet à la communauté:
d’ajuster les plans d’action.
2. La surveillance implique la collecte organisée des informations sur les activités de projet pendant qu’elles sont encore en cours et leur interprétation par la communauté, en collaboration avec l’agent de terrain.
3. Un rapport bien rédigé contient:
des conclusions et des recommandations.
4. La durabilité.
Une participation communautaire, des bénéfices sociaux et économiques pour les habitants, ainsi qu’un transfert de compétences et de nouvelles technologies vers la communauté favoriseront la pérennité d’un projet sans avoir recours à une aide extérieure.
Distribuer le
support de cours 8.1 «Définition des termes utilisés en
évaluation». Introduire la définition d’un
indicateur.
Vous avez déjà vu la définition des données de référence. Ceci n’est donc qu’un rappel:
|
Données de référence: |
Elles décrivent la situation avant qu’un programme de nutrition ne soit mis en œuvre. Ces données sont nécessaires pour voir clairement ce qui doit être fait et pour que les changements qui s’opèrent, en tant que conséquences du programme, puissent être mesurés. |
Les problèmes ne peuvent être identifiés que si nous avons une image précise de la situation dans une région. On l’obtient en rassemblant les informations sur la situation telle qu’elle est avant le début d’un programme. Tout changement par rapport à la situation de départ peut être identifié par les indicateurs:
|
Indicateur: |
Toute information utilisée pour mesurer les changements qui s’opèrent durant le cours d’un programme est un indicateur. |
Les indicateurs ne décrivent pas tout ce qui arrive mais ils donnent une bonne idée de ce qui est en train de se passer. Ils vous permettent de surveiller les progrès d’un projet.
Donner des
exemples d’indicateurs aux participants.
Par exemple, vous êtes impliqué dans un programme pour améliorer l’hygiène de l’environnement et réduire le nombre de cas de maladies qui en découlent telles que les ankylostomes et les diarrhées. L’activité choisie pour combattre ces problèmes est d’encourager la construction et l’utilisation de fosses d’aisance, qui n’existent pas dans la région pour le moment.
Quels indicateurs
pourrait-on utiliser pour surveiller le succès de ce
programme?
Laisser d’abord les participants réagir spontanément, puis intervenir.
Les participants doivent répondre:
Distribuer le
support de cours 8.2 «Exemples d’indicateurs» pour étoffer
la discussion.
En utilisant les deux premiers indicateurs, et en comparant les deux derniers, l’agent de terrain peut voir si le programme a un impact sur la situation sanitaire.
Si vous gardez un œil sur les indicateurs, vous n’avez pas besoin de passer beaucoup de temps à vérifier point par point tout le programme. Toutefois, lors du choix des indicateurs, faites en sorte d’en inclure quelques-uns qui vous permettront de voir si le programme a des effets secondaires imprévus.
Se
référer au support de cours 8.1. Introduire la définition
et le but de l’évaluation.
Tout d’abord une définition des activités d’évaluation:
|
Évaluation: |
C’est l’appréciation systématique du succès d’une activité. On pourra juger si une activité a le succès escompté en comparant la cible spécifiée dans l’objectif aux changements que l’activité a réellement provoqués. |
La performance d’un projet ou d’un programme est évaluée en fonction de ses objectifs. Nombreuses sont les personnes qui seront intéressées par les résultats de votre projet, qu’ils correspondent ou non aux objectifs fixés.
Qui peut
être intéressé par les résultats de votre
travail?
Les participants doivent répondre:
Pourquoi
l’évaluation est-elle importante?
Les participants doivent répondre:
Si les habitants d’une communauté participent à un programme de nutrition, ils doivent savoir que leurs efforts en valaient la peine.
Si les agents de terrain travaillent sur des projets particuliers, ils doivent savoir ce que le projet a accompli.
Si notre pays consacre des ressources à la nutrition, nous voulons tous savoir si ces ressources sont utilisées de manière efficace.
Si les personnes planifient et supervisent les actions nutritionnelles, elles doivent savoir la valeur relative des différents projets.
Distribuer le
support de cours 8.3 «Importance de l’évaluation» et
discuter des trois différents types
d’évaluation.
Le type 1 répond à la question: Le changement survenu chez les personnes correspond-il à vos attentes?
Les activités d’évaluation ont pour but de décrire si le projet a abouti à un changement de comportement des personnes et de leurs conditions de vie. Le travail utilise les objectifs du projet pour juger de la valeur des changements (voir l’unité 5 sur les objectifs).
Le type 2 répond à la question: Le changement a-t-il eu l’effet escompté sur le problème?
Les activités d’évaluation sont utilisées pour estimer l’impact souhaité du projet sur le problème. Le travail utilise les objectifs du projet pour juger de la valeur des changements (voir l’unité 5 sur les objectifs).
Le type 3 répond à la question: Le changement aurait-il pu être atteint d’une façon moins onéreuse?
Les activités d’évaluation incluent également l’analyse de situations extérieures au projet de façon à disposer d’éléments de comparaison sur l’efficacité et le coût. Le coût de vos activités peut être justifié par l’importance du changement dans le comportement des personnes et l’impact sur le problème.
Ces trois types d’évaluation doivent être utilisés en combinaison pour évaluer globalement le projet.
|
|
Dresser les grandes lignes de plusieurs activités d’évaluation appropriées en utilisant la situation et les questions suivantes. Distribuer le support de cours 8.4 «Evaluer un projet». |
Situation:
Données de référence:
Les fermiers de ma région perdent un cinquième de leur réserves en grains à cause des rats.
Objectif du projet:
Prévenir la perte en grains due aux rats pour 25 pour cent des fermiers d’ici à un an.
Vos activités:
Avant la prochaine récolte, je tiendrai une série de réunions pour expliquer l’intérêt des greniers à l’épreuve des rats et j’obtiendrai l’adhésion de 25 pour cent des fermiers pour qu’ils en construisent.
Quels moyens
peut utiliser votre superviseur pour mesurer si 25 pour cent des fermiers ont
bien des greniers à l’épreuve des rats avant que le projet ne
soit fini?
Les participants doivent répondre:
Identifier les fermiers qui ont des greniers à l’épreuve des rats (le chiffre peut être obtenu à partir des registres de l’agent de terrain, qui montrent la réaction des fermiers par rapport aux conseils).
Comparer ce chiffre au nombre total de fermiers (à partir des listes communautaires ou bien de l’étude des données de référence) pour voir si cela représente 25 pour cent de la population. Pour le calculer:
Par exemple:
Distribuer le
support de cours 8.5 «Calculer les résultats de
l’évaluation» pour soutenir la discussion.
Comment
pouvons-nous savoir si l’objectif du projet de l’agent de terrain a
été atteint suite aux activités du projet?
Les participants doivent répondre:
En vérifiant qu’une série de réunions a bien été organisée.
En vérifiant le nombre et l’identité des fermiers qui ont assisté aux réunions.
En vérifiant combien de ces fermiers répertoriés ont accepté le principe des greniers à l’épreuve des rats.
En vérifiant si ce chiffre correspond à 25 pour cent du nombre total de fermiers dans la communauté.
Dans le cas où 50 fermiers étaient touchés par ce fléau dans la région et où 25 d’entre eux avaient des greniers à l’épreuve des rats, le programme du superviseur a bien atteint son objectif.
S’il
n’y avait que dix fermiers à avoir des greniers à
l’épreuve des rats, pourrait-on dire que le projet a
échoué?
Les participants doivent répondre:
Quelles sont les
raisons qui ont pu retenir les fermiers de construire des greniers
améliorés?
Les participants doivent répondre:
Que devrait
mesurer l’agent de terrain si l’objectif était que 25 pour cent
des grains soient sauvés, au lieu que 25 pour cent des fermiers aient
construit des greniers à l’épreuve des rats?
Les participants doivent répondre:
Mesurer la quantité de grains endommagée par les rats dans ces greniers.
Comparer ces pertes à celles subies avec les anciens greniers pour voir si elles ont diminué en utilisant la méthode de calcul des pourcentages expliquée plus haut.
Tout nouveau projet doit être suffisamment flexible pour s’adapter aux problèmes identifiés lors des évaluations de façon à améliorer l’impact futur des efforts entrepris par les agents de terrain.
Tout projet peut avoir des résultats auxquels on ne s’attendait pas. Nous pouvons identifier un problème et établir notre objectif afin de le résoudre. Nous mettons alors en place un plan destiné à atteindre l’objectif pour découvrir au bout du compte que le problème n’a pas été résolu.
Introduire
l’idée que les projets peuvent affecter beaucoup plus de situations
que celles qui sont décrites dans les objectifs. Il arrive parfois que
les effets soient négatifs. Il arrive aussi que les effets
dépassent les espérances.
Montrer par exemple la situation suivante aux participants:
Distribuer le
support de cours 8.6 «Résultats inattendus dans un projet» et
lire la situation.
Dans un village où le taux de malnutrition protéino-énergétique était élevé parmi les jeunes enfants, un projet fut mis en place avec succès pour construire des viviers à poissons dans la plupart des fermes. Les poissons furent pratiquement tous vendus. Les mères n’en donnèrent jamais à manger à leurs jeunes enfants car elles craignaient qu’ils avalent les arêtes.
Dans cet exemple, l’objectif à atteindre, qui était la construction de viviers, n’a pas résolu le problème de la malnutrition protéino-énergétique. Les enfants ont continué à souffrir de malnutrition.
Quelle a
été l’erreur commise par l’agent de
terrain?
Les participants doivent répondre:
Un autre exemple:
Se
référer au support de cours 8.6 et lire le texte.
Dans un petit village, un projet pour améliorer la santé des femmes enceintes avait l’objectif suivant: persuader toutes les femmes enceintes du village souffrant d’anémie de prendre des comprimés de fer, qu’elles pouvaient acheter au centre de santé, sur une période de trois mois.
Quand le projet a été établi, l’agent de terrain rencontra toutes les femmes enceintes qui souffraient d’anémie. Elle leur expliqua le rôle du fer dans l’alimentation et qu’on le trouvait dans les légumes verts frais essentiellement. Malheureusement, ces derniers ne sont pas toujours disponibles.
Une plante locale, très riche en fer, du même genre que le cresson, poussait dans une rivière à quelques kilomètres du village. Elle pensa que la distance poserait un problème et décida donc que la solution la plus facile était que les femmes enceintes se rendent au dispensaire pour s’approvisionner en comprimés de fer.
Quand l’agent de terrain revint au village quatre mois plus tard, elle fut heureusement surprise de découvrir que tous les cas d’anémie due à la carence en fer avaient disparu. Elle vérifia auprès de la clinique et fut étonnée d’apprendre que très peu de comprimés de fer avaient été délivrés. En discutant avec les femmes, elle apprit que les femmes enceintes n’étaient pas prêtes à dépenser le peu d’argent qu’elles avaient à l’achat de ces comprimés. Du coup, les femmes du village s’étaient organisées elles-mêmes pour ramasser la plante fraîche près de la rivière chaque matin.
Qu’a
oublié de faire l’agent de terrain lors de la
planification?
Les participants doivent répondre:
L’agent de terrain n’a pas cherché à savoir auprès des mères si les comprimés de fer étaient suffisamment importants à leurs yeux pour qu’elles aient envie d’en acheter.
L’agent de terrain n’a pas vérifié si les femmes avaient l’habitude de partager leurs ressources et d’organiser ensemble des activités.
Voici enfin un exemple de projet qui a eu des bénéfices additionnels inattendus.
Se
référer au support de cours 8.6 et lire le texte.
Dans un village où le taux de malnutrition protéino-énergétique était élevé chez les jeunes enfants, un projet fut mis en place avec succès pour construire des bassins à poissons dans une majorité de fermes. L’agent de terrain découvrit que, sur leur propre initiative, les villageois avaient profité également de ces bassins pour y élever des canards. Ainsi, pendant que les jeunes enfants consommaient des protéines supplémentaires grâce aux poissons, le village tirait également profit de la vente des canards.
L’évaluation et la surveillance sont des activités complémentaires.
Introduire la
définition et le but de la surveillance. Se référer au
support de cours 8.1.
Voici tout d’abord la définition des activités de surveillance:
|
Surveillance: |
Elle implique la collecte organisée et l’interprétation des informations sur les activités en cours. |
La surveillance vous permet d’ajuster vos actions avant qu’elles ne prennent une mauvaise direction, alors que l’évaluation vous permet seulement d’apprécier ce qui a été fait. Ceci mis à part, les procédés sont identiques.
Une partie essentielle de la surveillance consiste à enregistrer tout ce qui concerne le projet pour fournir des données à l’agent de terrain. Les agents de terrain sont supposés noter tout ce qui a trait à leurs activités. C’est une tâche contraignante mais ces notes sont essentielles parce qu’elles servent d’outils de surveillance et de vérification du travail de terrain. Pour éviter un travail trop important de paperasserie, demandez-vous ce qu’il est important de noter avant de vous lancer dans la rédaction d’une note et de son classement.
Les registres interviennent comme éléments d’alerte. Ils vous permettent de réajuster le tir. Grâce à cela, vous pouvez sauver un projet qui sinon aurait pu tourner à l’échec.
Les registres servent également de base pour une coopération réussie avec d’autres organisations locales.
ÉTUDE DE CAS: INTERPRÉTER LES RÉSULTATS D’ÉTUDES
Comment pouvons-nous utiliser l’information que nous enregistrons?
Le but de cette étude de cas est de donner aux participants une opportunité d’interpréter des notes et de proposer des suggestions quant à leur utilisation.
1. Distribuer le support de cours 8.7 «Interpréter les résultats d’études». Accorder 15 minutes aux participants pour la lecture du document.
2. Que peut
conclure M. Karamba de cette étude?
Etudier les suggestions des participants une par une, en vérifiant que les points suivants ont été traités:
3. Comment M.
Karamba doit-il utiliser ces résultats?
Les participants peuvent répondre:
ÉTUDE DE CAS: UTILISATION DES REGISTRES
Le but de cet exercice est de montrer le genre d’information qu’un agent de terrain peut être amené à rassembler pour un projet spécifique dans sa région.
Partie A – Avant la construction du centre de nutrition
1. Diviser les participants en groupes de trois ou quatre. Distribuer le support de cours 8.8 «Utilisation des registres» et leur demander d’imaginer qu’ils sont à la place de Mme Bamba. On a demandé à cette dernière de fournir des informations pour soutenir un centre de réhabilitation dans son village.
2. Accorder dix minutes pour la lecture et la discussion. Demander aux participants les informations qu’ils jugent nécessaires de fournir et les notes qu’utiliserait Mme Bamba pour obtenir les renseignements demandés sous les intitulés présentés dans la lettre.
3. Discuter les suggestions de chaque groupe en utilisant les notes ci-dessous comme référence.
De la nécessité d’un centre
facilités actuellement disponibles pour traiter ces enfants.
Ces informations se trouvent parmi les données de référence fournies pour l’étude et les registres du centre de soin.
Fonds nécessaires à la construction du centre
Estimation du coût de fonctionnement, y compris les salaires, les services et la nourriture, qu’elle peut obtenir en comparant son registre de dépenses de projet à celui des autres agents de terrain. Coûts de construction, etc..., ne sont pas de son domaine de compétence. Elle devra consulter des entreprises locales en bâtiment pour l’estimation de ces coûts.
Temps que Mme Bamba passera sur ce centre et sur ses autres projets
succès relatif et valeur des autres projets.
Elle aura ce renseignement à partir de son agenda, des dossiers du projet et du calendrier, qui lui permettront de voir le temps qu’elle passe sur chacune de ces activités.
Renseignements et aide demandés aux autres organisations et communautés
Les exigences probables pour les soins médicaux face à l’expertise nutritionnelle. Par exemple, le pourcentage actuel d’hospitalisation, la date du programme des vaccins, et ainsi de suite, seront demandés à l’agent médical du district.
Le niveau d’éducation des personnes concernées sera obtenu de l’enseignant local.
L’information concernant la disponibilité des aliments appropriés aux enfants qui quittent le centre et rentrent chez eux sera obtenue lors des réunions habituelles qu’elle a avec les autres agents de terrain de la région.
L’intérêt de la communauté à participer au coût de ce centre.
Partie B – Quand le centre est construit
4. Les participants continuent à travailler avec leur groupe. Leur distribuer le support de cours 8.9 «Utilisation des registres».
Quelles informations Mme Bamba peut-elle donner dans le rapport de situation une fois que le centre est construit, de façon à ce que les décisions puissent être prises pour les trois points mentionnés dans la lettre? Quels registres, par conséquent, devra-t-elle garder au centre? Et quels autres registres devra-t-elle consulter?
5. Discuter les suggestions de chaque groupe avec les notes ci-dessous comme repère.
La fréquentation du centre est-elle importante?
Fréquentation potentielle.
Ces points doivent être traités dans les registres du centre.
Quel est le succès de ce travail au centre?
Etat nutritionnel actuel des personnes qui en bénéficient.
Etat nutritionnel des enfants qui en ont bénéficié un an après leur sortie. Les registres de santé du centre doivent indiquer ces points.
Réadmission des enfants déjà soignés au centre ou admission d’autres enfants d’une même famille. (Cela permet d’indiquer le succès des campagnes d’éducation qu’on doit trouver dans les registres du centre.)
Autres facteurs (par exemple, une bonne ou mauvaise récolte, autres projets, etc.). Ces renseignements doivent venir des discussions avec les autres agents de terrain.
Informations sur la population locale, facilités actuelles et état nutritionnel des personnes en général, que vous obtiendrez des études récentes.
Cela vaut-il la peine de mettre en place le même genre de centre ailleurs dans le pays?
Similarité de l’expérience du centre comparée au reste du pays en fonction:
de la disponibilité alimentaire locale et des habitudes alimentaires.
Le coût du centre, y compris les contributions communautaires, obtenu à partir:
des comptes du projet.
Le taux de réussite des projets.
Peu importe la façon dont les participants collectent et interprètent les informations, ce qui fera la qualité d’un bon système de registre, c’est la façon dont l’agent de terrain transmet les informations aux autres dans les rapports qu’il rédige. C’est le cas en particulier des rapports adressés aux supérieurs et des rapports plus succincts destinés aux collègues. Si vous ne les rédigez pas avec soin, et de façon précise et claire, vous aurez perdu du temps, les décisions seront retardées et, parfois, même le choix des décisions ne sera pas le bon.
Présenter
les caractéristiques d’un bon rapport sur les activités de
terrain. Les conclusions doivent être basées sur les observations
personnelles de l’agent de terrain, à partir des activités de
surveillance et, quand elles s’avèrent utiles, des activités
d’évaluation.
Quelles sont les
caractéristiques d’un rapport bien
rédigé?
Les participants doivent répondre:
Une mention de la période sur laquelle porte le rapport. Par exemple, si une visite de terrain a été entreprise, préciser la date.
Une description brève mais complète du but du rapport et quelles activités précisément sont concernées.
Un résumé qui décrit la façon dont le rapport est structuré pour que les lecteurs puissent trouver facilement la partie du rapport qui les intéresse en particulier.
Une liste des personnes impliquées dans le rapport, quand cela est approprié. Cela est particulièrement utile pour les rapports de visites de terrain dans lesquels vous devez toujours mentionner toutes les personnes que vous avez rencontrées et à quel titre.
Une distinction claire tout au long du rapport entre ce qui a été dit, ce qui a été observé, ce qui a été vérifié par plusieurs sources, et les opinions.
Des phrases qui sont simples, claires et faciles à comprendre.
Des conclusions et des recommandations pour les activités de suivi.
Un bon rapport est également rendu à temps et non pas avec une semaine de retard. La faute la plus grave, mais malheureusement la plus courante, que commettent ceux qui rédigent des rapports est de ne pas différencier les faits des opinions. Si le lecteur n’arrive pas à séparer les faits des opinions, il est alors très difficile de prendre la bonne décision. Il faudrait s’appliquer à faire cette distinction chaque fois que l’on rédige un rapport. En appliquant cette règle, le rédacteur lui-même aura une idée plus claire de ce qui se passe.
Distribuer le
support de cours 8.10 «Caractéristiques d’un rapport bien
rédigé» et résumer la discussion.
EXERCICE: RÉDIGER UN RAPPORT
En utilisant les conclusions de la discussion de groupes sur l’étude de cas décrite dans les supports de cours 8.8 et 8.9, demander à chaque participant de rédiger un rapport sur la situation en cours pour le superviseur de Mme Bamba, selon les caractéristiques énoncées plus haut. Ce rapport doit être bref et décrire réellement ce que le superviseur de Mme Bamba souhaite savoir et répondre aux questions qu’il a posées dans sa lettre (première page du support de cours 8.9). Accorder 30 minutes pour y réfléchir, 15 minutes pour la rédaction et 15 minutes pour les discussions en groupe.
Puis séparer les participants en petits groupes et leur demander de voir ensemble les critiques qu’ils ont à faire sur les autres rapports, en se basant sur le support de cours 8.10 pour structurer leur discussion.
Introduire
l’idée que le terme durabilité doit être relié
au concept de «développement durable». Ce terme a
été adopté globalement pour étayer les objectifs de
développement économique, l’utilisation efficace de toutes
les ressources naturelles et la préservation de l’environnement dans
le temps. Les participants doivent être capables de comprendre comment
intégrer la notion de durabilité dans les programmes de
terrain.
Que signifie la
durabilité dans les projets ou programmes de terrain?
Les participants doivent répondre:
La durabilité signifie que les programmes doivent, après une période de temps raisonnable, pouvoir se suffire à eux-mêmes.
Les programmes ne doivent pouvoir compter que sur les services courants des institutions locales et des bénéficiaires.
Ils doivent être des programmes qui durent.
Les programmes doivent continuer à exister et servir les bénéficiaires de la communauté même quand l’aide extérieure prend fin.
La durabilité est un critère majeur pour évaluer le succès ou l’échec des projets ou des programmes.
Indicateurs de durabilité
Distribuer le support de cours 8.11 «Durabilité» et lancer une discussion.
Pour qu’un projet ou un programme soit durable, certains facteurs essentiels doivent y avoir été intégrés ou y sont inhérents. Cela inclut:
Une protection des ressources pour les générations futures.
La participation communautaire passe par l’implication active et significative de la communauté dans le processus de prise de décision pour la détermination d’objectifs ayant une chance de succès et l’allocation des ressources pour atteindre de tels objectifs.
Quels avantages
ou effets la participation communautaire aura sur un programme de
terrain?
Les participants doivent répondre:
Servir à inculquer la discipline.
Outre la durabilité, les approches participatives offrent trois grands avantages:
Elles donnent à l’agent de terrain une meilleure compréhension des valeurs locales ainsi que des connaissances et une expérience.
Elles obtiennent l’intérêt de la communauté et son adhésion pour développer des projets avec de bons objectifs pour les mettre en œuvre.
Elles peuvent aider à résoudre des conflits au sujet de l’utilisation des ressources.
Une technologie est appropriée, et donc durable, si elle est comprise et maîtrisée par les bénéficiaires afin que les outils puissent être réparés et entretenus localement.
Quelles sont les
autres compétences qui peuvent être transférées
à la communauté par l’agent de terrain?
Les participants doivent répondre:
Se recycler pour générer des revenus en s’impliquant dans des activités comme la production alimentaire, la transformation, le stockage et la commercialisation par exemple.
Apprendre pour mieux servir la communauté, par exemple en aidant lors des accouchements, ou dans le cadre des programmes de nutrition et d’alimentation de la collectivité.
Un programme de terrain doit être capable de faire ressortir les aptitudes et les compétences des bénéficiaires, de façon à ce qu’ils deviennent sûrs d’eux et utilisent les compétences récemment acquises pour gérer les ressources locales qui génèrent des revenus suffisants afin de répondre à leurs besoins alimentaires et nutritionnels et à ceux de leur famille, ainsi qu’à leurs autres obligations sociales.
La durabilité dépend du rôle important joué par les groupes de la communauté (c’est-à-dire les associations de femmes mais aussi d’hommes, les groupes parents/enseignants, les groupes religieux) à mobiliser la communauté et à prendre les décisions concernant les diverses activités une fois qu’ils sont convaincus de leur importance pour leur bien-être. De telles organisations servent de forums de discussion, d’analyse et de réflexion contribuant ainsi à la capacité des membres à comprendre et à trouver des solutions à leurs problèmes.
Quels sont les
avantages sociaux et économiques potentiels pour les
bénéficiaires d’un programme de terrain?
Les participants doivent répondre:
Quand les bénéficiaires d’un programme perçoivent réellement son utilité, il y a de fortes chances pour qu’ils le soutiennent et y coopèrent totalement, contribuant ainsi à sa durabilité.
DÉFINITION DES TERMES UTILISÉS EN ÉVALUATION
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Données de référence: |
Elles décrivent la situation avant qu’un programme de nutrition ne soit mis en œuvre. Ces données sont nécessaires pour voir clairement ce qui doit être fait et pour que les changements qui s’opèrent, en tant que conséquences du programme, puissent être mesurés. |
|
Indicateur: |
Toute information qui est utilisée pour mesurer les changements qui s’opèrent durant le cours d’un programme est un indicateur. |
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Evaluation: |
C’est l’appréciation systématique du succès d’une activité. Pour savoir si une activité a réussi ou non, il faut comparer la cible spécifiée dans l’objectif aux changements que l’activité a réellement provoqués. |
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Surveillance: |
Elle implique la collecte organisée et l’interprétation des informations sur les activités en cours. |
EXEMPLES D’INDICATEURS
Le nombre de foyers ayant des fosses d’aisance.
La fréquence d’utilisation de ces commodités.
Le nombre de cas de diarrhées et d’infestations par ankylostomes parmi les ménages ayant des commodités.
Le nombre de cas de ces maladies parmi les autres ménages de la communauté.
IMPORTANCE DE L’ÉVALUATION
Pourquoi est-il important de faire une évaluation?
Elle nous permet d’estimer ce qui a été accompli.
Elle nous permet d’informer les personnes sur ce qui a été accompli.
Elle nous permet de juger de la valeur du résultat.
Elle nous permet d’ajuster les projets futurs à la lumière des résultats des activités précédentes.
Trois types d’évaluation peuvent être utilisés:
Le type 1 répond à la question: Le changement survenu chez les personnes correspond-il à vos attentes?
Les activités d’évaluation ont pour but de décrire si le projet a abouti à un changement de comportement des personnes et de leurs conditions de vie. Le travail utilise les objectifs du projet pour juger de la valeur des changements (voir l’unité 5 sur les objectifs).
Le type 2 répond à la question: Le changement a-t-il eu l’effet escompté sur le problème?
Les activités d’évaluation sont utilisées pour estimer l’impact souhaité du projet sur le problème. Le travail utilise les objectifs du projet pour juger de la valeur des changements (voir l’unité 5 sur les objectifs).
Le type 3 répond à la question: Le changement aurait-il pu être atteint d’une façon moins onéreuse?
Les activités d’évaluation incluent également l’analyse de situations extérieures au projet de façon à disposer d’éléments de comparaison sur l’efficacité et le coût. Le coût de vos activités peut être justifié par l’importance du changement dans le comportement des personnes et l’impact sur le problème.
ÉVALUER UN PROJET
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Données de référence: |
Les fermiers de la région perdent un cinquième de leurs réserves en grains à cause des rats |
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Objectif du projet: |
Prévenir la perte en grains stockés causée par les rats pour 25 pour cent des fermiers en moins d’un an. |
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Vos activités: |
Avant la prochaine récolte, organiser une série de réunions pour expliquer l’intérêt des greniers à l’épreuve des rats et obtenir l’adhésion de 25 pour cent des fermiers pour qu’ils construisent ce type de grenier. |
Comparer le résultat final du projet avec les objectifs:
Identifier les fermiers qui ont dératisé leurs greniers.
Comparer leur nombre au nombre total des fermiers pour voir s’ils représentent 25 pour cent de la population.
Mesurer la perte en grains due aux rats dans ces greniers.
Comparer ces pertes à celles subies dans les anciens greniers pour voir si elles ont été réduites.
CALCULER LES RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION
Comment un superviseur peut-il mesurer si le programme a bien atteint son but?
Identifier les fermiers qui ont dératisé leurs greniers.
Comparer leur nombre au nombre total de fermiers pour voir s’ils représentent 25 pour cent de la population. Pour le calcul, utiliser:
Par exemple:
· Mesurer la perte en grains due aux rats dans ces greniers.
· Comparer ces pertes avec celles subies dans les anciens greniers pour voir s’il y a eu une diminution.
RÉSULTATS INATTENDUS DANS UN PROJET
Situation 1:
Dans un village où le taux de malnutrition protéino-énergétique était élevé parmi les jeunes enfants, un projet fut mis en place avec succès pour construire des viviers à poissons dans la plupart des fermes. Les poissons furent pratiquement tous vendus. Les mères n’en donnèrent jamais à manger à leurs jeunes enfants car elles craignaient qu’ils avalent les arêtes.
Dans cet exemple, l’objectif à atteindre, qui était la construction de viviers, n’a pas résolu le problème de la malnutrition protéino-énergétique. Les enfants ont continué à souffrir de malnutrition.
Situation 2:
Dans un petit village, un projet pour améliorer la santé des femmes enceintes avait l’objectif suivant: persuader toutes les femmes enceintes du village souffrant d’anémie de prendre des comprimés de fer, qu’elles pouvaient acheter au centre de santé, sur une période de trois mois.
Quand le projet a été établi, l’agent de terrain rencontra toutes les femmes enceintes qui souffraient d’anémie. Elle leur expliqua le rôle du fer dans l’alimentation et qu’on le trouvait dans les légumes verts frais essentiellement. Malheureusement, ces derniers ne sont pas toujours disponibles.
Une plante locale, très riche en fer, du même genre que le cresson, poussait dans une rivière à quelques kilomètres du village. Elle pensa que la distance poserait un problème et décida donc que la solution la plus facile serait que les femmes se rendent au dispensaire pour s’approvisionner en comprimés de fer.
Quand l’agent de terrain revint au village quatre mois plus tard, elle fut heureusement surprise de découvrir que tous les cas d’anémie due à la carence en fer avaient disparu. Elle vérifia auprès de la clinique et fut étonnée d’apprendre que très peu de comprimés de fer avaient été délivrés. En discutant avec les femmes, elle apprit que les femmes enceintes n’étaient pas prêtes à dépenser le peu d’argent qu’elles avaient à l’achat de ces comprimés. Du coup, les femmes du village s’étaient organisées elles-mêmes pour ramasser la plante fraîche près de la rivière chaque matin.
Situation 3:
Dans un village où le taux de malnutrition protéino-énergétique était élevé chez les jeunes enfants, un projet fut mis en place avec succès pour construire des bassins à poissons dans une majorité de fermes. L’agent de terrain découvrit que, sur leur propre initiative, les villageois avaient profité également de ces bassins pour y élever des canards. Ainsi, pendant que les jeunes enfants consommaient des protéines supplémentaires grâce aux poissons, le village tirait également profit de la vente des canards.
ÉTUDE DE CAS 7: INTERPRÉTER LES RÉSULTATS D’ÉTUDES
Comment utiliser les instructions que nous enregistrons?
M. Karamba, le responsable de vulgarisation agricole, est préoccupé par la quantité de maïs détruite par les rats et autres vermines dans les réserves à grains des fermiers. Un rapport officiel déclare que, en moyenne, un quart des récoltes de chaque fermier est détruit par les nuisibles chaque année. L’essentiel de ces pertes survient quand le maïs est stocké dans les fermes. Qu’une telle quantité de maïs profite aux rats plutôt qu’à des personnes ayant faim est un fait qui choque M. Karamba. Ce rapport officiel porte sur une étude effectuée sur toute la région. Il veut savoir si les conclusions de ce rapport sont valables pour son village. Il décide donc de mener une étude parmi les fermiers locaux.
Il met au point un formulaire tout simple sur lequel il note les informations qu’il obtient en rencontrant les fermiers. Il a identifié trois types de réserves à grains utilisés par les fermiers qu’il a dénommé A, B et C.
Voici une page de son cahier de notes. Elle est représentative de l’étude globale.
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Fermier |
POURCENTAGE DE PERTES EN GRAINS LORS DU STOCKAGE |
TYPE DE GRENIER |
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Élevé (plus de 25 pour cent) |
Moyen (10-25 pour cent) |
Faible (moins de 10 pour cent) |
A |
B |
C |
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1 |
V |
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V |
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2 |
V |
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V |
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3 |
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V |
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V |
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4 |
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5 |
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6 |
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V |
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7 |
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8 |
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9 |
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V |
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10 |
V |
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V |
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Il est arrivé à certaines conclusions et a dressé un projet pour aider les fermiers à stopper ces pertes élevées.
INTERPRÉTER LES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE: VOs TâCHEs
1. Quelles sont les conclusions auxquelles peut aboutir M. Karamba?
2. Que peut-il faire de ces résultats?
ÉTUDE DE CAS: UTILISATION DES REGISTRES
Le but de cet exercice est de montrer le genre d’informations qu’un agent de terrain peut être amené à rassembler pour un projet spécifique. Dans le cas présent, on construit un centre de nutrition.
Partie A – Avant la construction du centre
Chère Mme Bamba,
Suite à notre récente conversation, j’ai discuté, avec le superviseur provincial, de notre idée concernant un centre de réhabilitation et un plan d’alimentation complémentaire dans votre village. J’ai insisté sur l’importance du problème de malnutrition dans la région et de l’urgence absolue de ce projet. Je lui ai présenté les objectifs généraux du centre qui seraient:
d’éduquer les parents en matière de nutrition.
Le superviseur provincial a toutefois précisé que nous n’étions pas les seuls dans la région à avoir des besoins prioritaires. Elle a l’intention de rencontrer très prochainement un planificateur du ministère de la santé qui organise les projets nationaux en matière de nutrition.
Pour cette rencontre, nous allons devoir fournir encore plus d’informations que celles dont nous disposons pour le moment afin de justifier de la nécessité de construire ce centre.
Je dois soumettre un rapport détaillant les informations dont nous disposons avant que le centre ne soit construit de façon à ce que les décisions puissent être basées sur:
1. La nécessité d’avoir un centre.
2. Les besoins financiers nécessaires à la construction du centre.
3. Le temps que vous devrez passer sur ce centre et celui qu’il vous restera pour les autres projets.
4. L’aide que nous sollicitons des autres organisations.
Quelles informations pouvez-vous me communiquer?
Avec mes respects,
Le superviseur du district
UTILISATION DES REGISTRES: VOS TÂCHES
1. Quelles informations Mme Bamba peut-elle fournir pour déterminer la nécessité d’un tel centre?
Où peut-elle trouver ces informations?
2. Comment peut-elle estimer les besoins financiers pour ce centre?
Où peut-elle trouver cette information?
3. Comment Mme Bamba peut-elle estimer le temps qu’elle devra passer au centre?
Où peut-elle obtenir cette information?
4. Quels renseignements Mme Bamba va t-elle utiliser pour évaluer l’aide dont elle aura besoin des autres organisations?
Où trouvera-t-elle ces renseignements?
ÉTUDE DE CAS: UTILISATION DES REGISTRES
Partie B – Une fois que le centre est construit
Chère Mme Bamba,
D’après les échos que j’ai reçus, le nouveau centre semble être un vrai succès. J’ai rendez-vous la semaine prochaine avec le superviseur provincial pour discuter des progrès. Je voudrais pouvoir lui donner un rapport complet sur le succès du centre dans votre région.
Pourriez-vous me faire parvenir un rapport sur les progrès en cours qui me permettrait de faire un rapport complet sur les points suivants:
Cela vaut-il la peine de construire des centres similaires ailleurs dans le pays?
Sincères salutations,
Le superviseur du district
UTILISATION DES REGISTRES: VOS TÂCHES
1. De quelle manière Mme Bamba peut-elle montrer l’importance de la fréquentation du centre?
Dans quels registres trouvera t-on l’information?
2. De quelle façon Mme Bamba peut-elle démontrer que le centre est une réussite?
Où peut-on trouver ces informations?
3. Comment Mme Bamba peut-elle estimer le temps qu’elle passera au centre?
Où peut-elle obtenir cette information?
4. Quels renseignements Mme Bamba va t-elle utiliser pour évaluer l’aide dont elle aura besoin des autres organisations?
Où trouvera-t-elle ces renseignements?
CARACTÉRISTIQUES D’UN RAPPORT BIEN RÉDIGÉ
Check-list
Un rapport correctement rédigé doit contenir:
Une mention de la période sur laquelle porte le rapport. Par exemple, si une visite de terrain a été entreprise, préciser la date.
Une description brève mais complète du but du rapport, en particulier les activités concernées.
Un résumé qui décrit la façon dont le rapport est structuré de façon à ce que le lecteur trouve facilement la partie du rapport qui l’intéresse en particulier.
Une liste des personnes impliquées dans le rapport quand cela est nécessaire. C’est le cas notamment des rapports sur les visites de terrain dans lesquels vous devez toujours mentionner les personnes que vous avez rencontrées et à quel titre.
Une distinction claire tout au long du rapport entre ce qui a été dit, ce qui a été observé, ce qui a été confirmé par plusieurs sources et l’opinion des personnes. Ne pas différencier les faits des opinions est sans doute la plus grande faute que commettent la plupart des rédacteurs. Si le lecteur n’arrive pas à séparer les faits des opinions, il sera alors très difficile de prendre la bonne décision. Il faudrait s’appliquer à faire cette distinction chaque fois que l’on rédige un rapport. En appliquant cette règle, le rédacteur lui-même aura une idée plus claire de ce qui est en train de se passer.
Des phrases qui sont simples, claires et faciles à comprendre.
Des conclusions et des recommandations pour les activités de suivi, basées sur les faits et les observations sur le terrain.
La date à laquelle le rapport est écrit et le nom de l’auteur.
Un bon rapport est également livré à temps plutôt qu’avec une semaine de retard.
DURABILITÉ
Un projet qui dure est basé sur la participation de la communauté, sur les intérêts sociaux et économiques de ses habitants, sur le transfert des compétences et des nouvelles technologies vers la communauté, afin que celui-ci perdure même quand les aides extérieures cessent.
Indicateurs de durabilité
Pour qu’un projet ou un programme soit durable, certains facteurs essentiels doivent y avoir été intégrés ou y sont inhérents. Cela inclut:
Une protection des ressources pour les générations futures.
