PC 83/4 (a)-Sup.1


Comité du Programme

Quatre-vingt-troisième session

Rome, 8 - 12 mai 2000

Évaluation du Programme 2.2.4 Politiques alimentaires et agricoles

Résumé des observations des évaluateurs-experts extérieurs1

 

Dans quelle mesure le Programme répond-il aux priorités de la FAO

1. Tous les évaluateurs conviennent que le Programme répond aux questions et aux problèmes importants qui relèvent du mandat de la FAO.

Grands axes et cohérence du Programme

2. Dans ce domaine, les opinions sont divergentes. Un des experts approuve la conclusion du Service de l'évaluation selon laquelle la cohérence générale du Programme est médiocre, chaque sous-programme opérant de façon relativement autonome. Selon lui, ce serait sans doute une conséquence inévitable du nombre et de la diversité des membres de la FAO, car le Programme de travail doit tenir compte des besoins de chacun. Un autre expert estime, quant à lui, que l'évaluation est trop critique concernant la conception du Programme, car les sous-programmes s'adressent à des publics différents et les liens entre les divers sous-programmes et les activités extérieures au Programme 2.2.4 sont sans doute plus importants.

3. Les évaluateurs considèrent que le Programme 2.2.4 remanié semble avoir gagné en logique et qu'il rend mieux compte des liens entre les sous-programmes et du flux de travail qui les unit.

4. Deux évaluateurs estiment que le sous-programme sur les Études prospectives mondiales est celui dont les grands axes sont le plus clairs, mais qu'il manque de ressources. Selon un autre, le résultat final en termes de produits de base et de commerce semble inférieur à la somme des parties. En outre, le ciblage du public et des bénéficiaires manque de clarté et la FAO devrait viser un plus vaste public pour ses activités de politique générale.

Résultats du Programme

5. Les évaluateurs conviennent que la publication l'"Agriculture: horizon 2010" est le type d'étude que seule la FAO peut produire. L'un d'entre eux constate que, si le travail de production de cette publication est admirable, sa diffusion laisse tout à fait à désirer. La FAO a tendance à penser que produire un document pour la Conférence et organiser un "débat" constituent une diffusion suffisante. Un autre estime, en revanche, que la diffusion est suffisante, mais que les projections sont rapidement dépassées, compte tenu de l'évolution des techniques, des politiques et des marchés. La FAO pourrait envisager, durant l'intervalle entre les publications des principales éditions des Études prospectives, de préparer des analyses régionales (comme celles établies pour l'"Agriculture: horizon 2000" pour l'Europe, à l'occasion des projections précédentes).

6. Les évaluateurs estiment que l'aide de la FAO aux pays membres, en particulier les pays à faible revenu et à déficit vivrier, en matière commerciale, a été très utile. La FAO est mieux placée que quiconque pour aider les pays en développement à tirer profit du système de commercialisation des produits agricoles, notamment par des réformes internes appropriées leur permettant d'être concurrentiels sur les marchés mondiaux. Un des évaluateurs indique à cet égard que la FAO pourrait également fournir des outils analytiques améliorés adaptés aux pays en développement. Un autre pense que la FAO devrait renforcer les activités associant le commerce des produits agricoles à des considérations scientifiques et techniques, en particulier sur l'environnement et les biotechnologies. Les liens entre les activités en matière de produits de base et les activités extérieures au Sous-Programme 2.2.4.2 s'en trouveraient renforcés.

7. Un évaluateur constate que le système des groupes intergouvernementaux s'est avéré utile. D'autres craignent en revanche que l'assistance fournie à ces groupes ne nécessite trop de temps pour produire les documents des réunions et que la nature même des groupes ne pousse à produire des analyses de marché axées sur un seul produit. Ils estiment que les GIG ne devraient pas monopoliser une trop grande part des ressources afin qu'il en reste suffisamment pour mener des analyses des marchés mondiaux de plusieurs produits. Un des experts signale que la Banque mondiale est une meilleure source de références courantes pour les produits de base et le commerce des produits agricoles et il souligne que la FAO devrait trouver de nouveaux moyens de diffusion des informations et s'efforcer d'atteindre un plus vaste public que les seuls membres du GIG. Le même expert estime que l'évaluation du Sous-Programme 2.2.4.2 est axée sur son rôle de prestation de services aux GIG et ne traite pas suffisamment de son travail analytique, que lui-même connaît bien.

8. Selon ces évaluateurs, la contribution du Comité de la sécurité alimentaire au Sommet mondial de l'alimentation et ses responsabilités dans le suivi du Sommet accroissent son envergure. Le travail du Secrétariat de la FAO a contribué sensiblement à cette réussite. Les experts ont pris note des difficultés méthodologiques rencontrées pour le suivi de l'état de la sécurité alimentaire sur une base annuelle. L'un d'entre eux suggère un moyen relativement intéressant du point de vue coût-efficacité qui consisterait à identifier et diffuser les meilleures pratiques des politiques et des approches utilisées pour évaluer l'insécurité alimentaire.

Qualité du Rapport d'évaluation

9. Tous les évaluateurs sont satisfaits de la qualité et de l'impartialité de l'évaluation. Toutefois, l'un d'entre eux aurait aimé qu'elle porte davantage sur l'efficacité de la collaboration en matière de politiques et de commerce des produits de base entre la Division des produits et du commerce international (ESC) et la Division de l'assistance aux politiques (TCA) et ses sous-divisions régionales. Un expert considère que l'évaluation ne s'intéresse pas aux bénéficiaires et au public visés par ces trois sous-programmes.

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1  MM. T. Kelley White (US Department of Agriculture), Alan Mathews (Trinity College, Dublin) et R.J. Perkins (ancien Directeur, Division ESC/FAO).